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cremaculus - 266 - cremaculus: attesté dans CGL II 145,32: xpéywarut;: pendet, unde cremaculus. Hybride, représenté dans les 1. romanes (cf. fr. crémaillére), A c6té de ‘cremasclum et de la forme purement grecque crenaster, M.L- 2310. cremd, -as, ~aul, -atum, -dre: braler (noter le "pléonasme" ignit cremare, dans César BG I 4,1). Transitif, se dit surtout des cadavres. Ancien et usnel. M.L.2309. Dérivés et composés: crenium (surtout au pl.): fagots pour allumer le feu, broutilles, Mot rustique, Colum.12,19,3, tenuibus admodus lignis, quae cremia rustici appellant, fornacem incendemus. Peut-@tre influencé par gremia, de grenium "braseée de bois"; creadbilis; crena- tid, cremator; con-, dé-, ex-, re-crendre; tiiricremus (poét.). Pent-étre d'un élargissement en -em- de la racine attestée par Weial.hyrr "feu", got.hauri "charbon", lit.kurii, kirti “faire du fen" (v. sl. kuriti "chaaffer" est un caueatif secondaire). Le mot semble osco-ombrien, car l'ombrien a le nom d/instrament krematra qni semble indiquer ce qui sert 4 faire cuire, ce qui a cuit. Le rite de l'inci- nération des cadavres, d!abord inconnn en Italie, y a été apporté par les envahisseurs qui ont apporté en Italie le latin et 1'osco-ombrien. cremor,-Grism,.; bouillie, décoction. Attesté depuis Plante jus- qu'& Mnlomed. Chiron. Le gaulois curmi (Marcel.) curmen (Gloss.) "bidre" qu'on rapproche est bien loin comme sens, et attesté 4 date trop tar- dive pour que l'hypothése de 1! emprunt soit convaincante. Peut-étre apparenté & cremd (cf.cldmor, cland). *créna, -ae f.: entaille, cran. Peut-étre dans Pline 11,180. M.L. 2322. cred, , “ui, -atm, -Gre: produire, faire pousser, faire gran- dir; d'abord terme -de la 1. rustique of le rapport avec cré-sc-5 est encore sensible, e.g. Cat.,Agr.62, aliud stercus herbes creat, Colum, 3)38,4, oculi uitis... non eaterias sed radices creant; par suite dans la langue courante, se dit de toute espace d'!étres ou d'objets; "faire naitre", Cic., Fin.s,38, quas [res] et creat natura et tuetur; Iacr.a, tigi, tellus wix aninalia parua creat, quae cuncta creauit, Plin.aa, 127, puluis in lana et ueste tineas creat; Cic., Rep.i frg.2, patria est antiquior parens quam is qui creauit, dot au passif creari,credtus (avec, pour synonyme, dans la langue poétique, crétus) = gigni, natus, e.gs Cic., Off.1,22, quae in terris gignantur, ad usum hominum onnia creart. Cf. encore Enn., frg.uar.99, in eo monte aram creat (= il éltve) Caelo; 130 dicitur Vesta hanc urbem creauisse; Cic., Balb,31, princeps ille creator huius urbdis Romulus. Dans la 1,du droit, credre a pris le sens spécial de "élever & une magistrature, nommer, élire", T.L, 4,42, pontifices, augures... ab Huma Pompilio creati sunt; Cic., Leg. 3,9, qui comitiatu creare consules rite possint. La langue de 1'kglise s'est beaucoup servie du verbe avec le seas de "créer", c.~a-d. "faire naftre du néant", cf Aug., Cin.22,14, qui creauit cuncta de nihilo; et elle a développé dans cette acception 1'usage de creator, et fait creatiira "création" et "eréature" (double sens qu'elle donne également A creatid traduisant xtloyn, xtlovcs cf. Aug. fid. et symb.4,5), qui n'est atteaté qu'& partir de Tertullien et ‘de 1'Itala. Creator, creatia, credtrix, bien que classiques, sont du reste rares avant que la Langue de I'iglise ne s'en empare. Creadtid n'est attesté avant i'itala et Papinien que par un seul ex. de Cicéron, Leg.3,10; pour creator et = a6y - ereps creG@trix les ex. sont un peu moins rares, mais encore trés pen nom- brenx, cf.Thes. s.u. Creare est bien représenté dans les 1. romanes, M.L.agos et 2305a; et en celt.: britt.creu; irl creawir, creadur, etc. (savants), Composés de cred: procred: procréer, engendrer, et ses dérivés procreator, -trix, -tid (ch progignd); recred: faire pousser de nouveau, donner une nouvelle vie ou une nouvelle vigneur 4, ranimer, réconforter (joint & reficere, restituere, repardre); recreator, -tid (époque im- périale).De credtus 1a 1,de 1'fglise a formé incredtus, increabilis. La formation, peu claire, rappelle celle de dedre en face de bonus. Pour la racine, cf. sans doute crésco. creper, -a, -um: obscar, puis "douteux". Archaique et care; dlori- gine sabine d'apras Varron, L.L.6,25, crepusculum a crepero: id uoca~ bulum sumpserunt a Sabinis, unde ueniunt Crepusci nominati in Amiterno qui eo tempore erant nati ut Luci(i) prima luce in Reatino; crepusculum Significat dubium; ab eo res dictae creperae dubiae, quod crepusculum dies etiam nunc sit an ian nox multis dubium; cf.ibid.y,y. Irl.crepscul (mot savant). Crepuscus semble dérivé d'un substantif “crepus, de *crepos n., qui rappelle gr.xvéqxc, le latin ignorant le groupe cn- a l'initiale; mais il y a difficulté & supposer soit une parenté originelle, soit un emprunt. Crepusculur semble formé sur diluculum "le petit jour" tiré régulidrement de dilicéscé. crepidsa, -ae f,; sandale. Emprunté de l'accusatif du gr. xpnnic, xpnniba devenn crepide par suite du déplacement de 1'accent sur l'ini- tiale (toutefois crepidd a conservé 1a longue), et crépida par un rap~ Prochement diai'étymologie populaire avec crepd, cf. Isid., Or. 19,34,3, crepidas... est autem genus [calceamenti] singulari forma et iden sutrique aptum pedi, uel dextro uel sinistro. Crepidas autem dictas quod cum sono stringantur, siue a pedum crepitu in ambulando. La crepida est une chaussure spécialement grecque; le terme latin est solea. Crepida n'est pas attesté avant Cic.,mais crepidula est dans Plaute, Pe. 464. Dérivés: crepidula; crepidarius; crepiddtus; crepidd, -inis f.: base (d'un temple, d'un autel, etc.) par analogie avec la senelle qui constitue la crepida; mar d'un quai; trottoir; avancée, saillie d'une corniche. (hez Pline et Dioscoride crepis et crepidula désignent une plante épineuse. Cf. carpisculus. crepo, -as, -ul, -itum, -dre; craquer, claquer, pétiller, péter (+ ped5, cf. crepitus); se dit de tout ce qui se fend ou éclate avec bruit, notamment du bois, des portes, des étoffes, etc.,par suite "se fendre, se rompre, crever" (s'est méme dit & basse époque (et sana doute dans la langue populaire) des tres vivants, e.g. Vulg., II par. 45,12, proecipitauerunt eos... qui universi crepuerunt (= Sveppyyvuvt) S'applique par extension 4 toute espdce de bruit, et transitivement & la parole (dans la L familitre) "faire sonner haut, crier aprds, se plaindre bruyamment", cf, increpd. - Ancien, ueuel. Panroman, M.L. 2313. Dérivés: crepax (adj. GA. de Méctne, cité par Sén.Ep.114,5, sans doute populaire); crepitus,-is a.: craquement, claquement, bruit; crepor (rare, belat.); crepulus (rare, b.lat.); -crepus dans 1' adj. archaique perterricrepus; crepitulum "ornamentum capitis; id enim in capitis aotu crepitua facit", P.F.46,4. Cf. aussi M.L.2312 “cre-

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