COURS : ETHIQUE ET PROJETS

L’objectif général de cette formation est de permettre au participant de comprendre

l’importance de l’éthique dans toute activité et de développer des capacités lui permettant de
mettre en œuvre ce processus dans le cadre d’un projet.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
• aborder l’éthique et l’intégrité comme étant des intrants et des retombées de la bonne
gouvernance ;
• définir une vision porteuse de son projet basée sur des valeurs ;
• cibler les risques éthiques dans son projet ;
• mettre en place une démarche d’analyse des risques éthiques.

Les enjeux et les dilemmes éthiques sont fréquents dans un processus de gestion de projet ou
des programmes de développement. Or, pour être un dépositaire fiable de la confiance des
citoyens, pour contribuer au développement du bien-être des populations cible du projet, de son
administration publique et pour répondre aux exigences des bailleurs de fonds, le responsable
d’un projet doit s’assurer d’une gestion saine des fonds mis à sa disposition, adopter un
comportement éthique exemplaire et veiller à ce que les membres de son équipe de projet
agissent avec intégrité.

Plan du cours :
PARTIE I : APPROCHE CONCEPTUELLE
CHAPITRE 1 : L’ETHIQUE EN PERSPECTIVE : DES FONDAMENTAUX AUX
SPECIFICITES
CHAPITRE 2 : LA GESTION DES PROJETS : LECTURE PANORAMIQUE
PARTIE II : APPROCHE PRATIQUE DES CONCEPTS
CHAPITRE 3 : LES ENJEUX DE L’ETHIQUE DANS UN PROJET : ANALYSE DES
RISQUES ETHIQUES SUR LA REUSSITE DU PROJET ET SUR LA SOCIETE
CHAPITRE 4 : LES RISQUES D’ETHIQUES DANS UN PROJET : DE LA MISE EN
PLACE D’UNE DEMARCHE D’ANALYSE AUX PISTES DE SOLUTIONS

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Cours « d’Ethique et projets » Master II ___chapitre 1er __ proposé par MANHOULI Boris
CHAPITRE 1 : L’ETHIQUE EN PERSPECTIVE : DES FONDAMENTAUX AUX
SPECIFICITES

« Tu dois être le changement que tu

voudrais voir dans le monde ».
Gandhi

Dès la fin des années 80-90 l’importance de remettre avant la valeur humaine dans toute activité
créatrice se fait sporadiquement ressentir. C’est ainsi que des normes et valeurs à caractère de
responsabilité sociale des entreprises commencent à se formaliser sous forme de code éthique.
Cette normalisation tend à devenir de plus en plus une exigence dont sont astreinte la plupart
des pays dont ceux de l’OCDE. D’ailleurs dans les années 2000, une enquête visant à vérifier
l’effectivité de l’application d’une recommandation ayant pour objet l’amélioration de l’éthique
dans les services publics a été demandée par les ministres des pays membres.
De nos, jours avec les changements climatiques, il devient de plus en plus récurrent d’écouter
tant la liasse populaire que les Politiques et scientifiques s’interroger sur la part de
responsabilité des entreprises et projets sur la population. Nous avons à titre d’exemple le
questionnement que tout le monde pourrait se poser sur une version du vaccin de la Covid-19
qui, apparemment, ferait de certains pays tiers-mondistes des cobayes humains contrairement à
l’éthique médical. Ou encore, le Cop21 qui révisait l’effet de la pollution sur la couche d’ozone
et la fonte des glaciers.
De ces exemples nous pouvons déjà entrevoir que le comportement éthique d’une entreprise ou
d’un projet peut avoir des conséquences fortes qui viendraient questionner tant la responsabilité
de l’activité sur son environnement et aussi son effet perçu. Ceci a été le cas pour la marque
Nike qui s’est vu perdre d’énormes part de marché dans les années 90 à cause du fait qu’on
s’était rendu compte qu’un de ses nouveaux produits utilisait une main d’œuvre bon marché et
constituée de mineurs. C’est pourquoi D. Pennac dans La fée carabine soulignait que « le
bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société n’est
qu’un rêve de prédateur ».

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Cours « d’Ethique et projets » Master II ___chapitre 1er __ proposé par MANHOULI Boris
Qu’est-ce que l’éthique ?

Notion assez polysémique, l’éthique se rapproche à la morale, au droit et à la déontologie. Pour

Bédard (2000), l’éthique relève de l’axiologie 1, une des quatre composantes fondamentales de
toute activité humaine concrète (éthique, morale, déontologie) et contribue par conséquent à
fonder la légitimité de l’action humaine en s’appuyant sur la conscience du Bien et du Mal.
Etymologiquement, il provient du latin « ethica » et du grec « êthicos » qui signifie en français
mœurs. Ainsi, l’éthique renvoie aux mœurs et conduites humaines. C’est pour cela que selon
Legault (1994), l’éthique se constitue l’élément central de « l’évaluation de ces conduites
humaines ». Toutefois, avant de la définir, il convient de préciser en quoi est-ce qu’elle se
distingue des quatre autres composantes de l’axiologie.

L’éthique n’est pas la morale

La morale s’assimiler à l’ensemble des règles de conduite socialement considérées comme
bonnes et qui est destiné à encadrer la conduite des Hommes. La délimitation du bien et du mal
y est stricte et ces deux termes sont entendus comme valeurs absolues et universelles. Tandis
que la morale est très liée à la tradition catholique, l’éthique quant à elle se réfère plutôt à la
tradition protestante.

L’éthique n’est pas le droit ou la déontologie

Le droit est l’ensemble des règles normatives qui organise la vie ne société et dont le non-
respect est sanctionné par des textes de loi. Contrairement à l’éthique, le droit fait d’abord passer
le respect de la loi avant de questionner les valeurs en jeu. N’entend-on pas souvent que le droit
peut être injuste ? Tandis que l’éthique ne prédétermine pas un comportement et ne saurait se
résumer à un code de conduite ; au contraire, la déontologie et le droit relèvent du registres des
règles instituées et ne peuvent que partiellement répondre aux questionnements de l’éthique.
Toutefois, si les règles élaborées sont imbibées d’un caractère et d’une valeur éthique du sujet
alors, la déontologie comme le droit s’apparenterait à l’éthique.
Le terme de déontologie renvoie à l’ensemble des droits et devoirs propres à une profession et
ayant le plus souvent force de loi. Or l’éthique est universaliste et présuppose un sujet moral
autonome.

1
Qui se définit comme « science et théorie des valeurs (morales) ».

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Cours « d’Ethique et projets » Master II ___chapitre 1er __ proposé par MANHOULI Boris
Figure : Ethique, Morale, et Déontologie

Source : Allison, 2002.

De ce qui précède, nous pouvons donc noter que « l’éthique renvoie à la pratique de mise en
questions de ses pratiques. Elle se fonde sur l’analyse contradictoire du juste, au-delà de la
théorie (le vrai) et du droit (le légal). » (Sanchez, 2001). Elle peut être considérée comme une
science de la morale qui resterait ancrée dans les enjeux et les conflits de la société.
Dans la littérature, l’éthique constitue un sujet de réflexion et/ou d’analyse sur le comportement
humain, que l’on peut appeler réflexion critique, analyse critique, analyse philosophique ou
analyse intellectuelle (Lacroix, 2000 ; Pauchant, 2000). C’est dans cette optique qu’elle peinte
comme un « processus vivant, changeant et dynamique de réflexion » selon Dalla Costa (1998).
Plusieurs définitions peuvent être attachées à l’éthique selon le cadre et les auteurs. Ainsi, au-
delà des éléments de sa description que nous avons soulignée plus haut, nous pouvons donner
les éléments de définition ci-dessous.
L’éthique peut être définie, sur le plan empirique, comme l’ensemble des principes
d’action qui s’imposent à la conscience des individus. Sur le plan théorique, elle est l’étude des
comportements et des mœurs appliquée à la gestion des affaires, des organisations, des
entreprises.
L’éthique selon Allison (2002) constitue une réflexion sur les fins des conduites
humaines individuelles et collectives, visant à dégager quelles valeurs nous partageons, et ce,
afin de guider nos décisions d’agir à la lumière de ces valeurs.

L’éthique est l’ensemble des principes moraux qui guident le comportement d’une
personne. Ces morales sont façonnées par les normes sociales, les pratiques culturelles et les
influences religieuses. L’éthique reflète les croyances sur ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui
est juste, ce qui est injuste, ce qui est bien et ce qui est mal en termes de comportement humain.
Ils servent de boussole pour orienter la façon dont les gens doivent se comporter les uns envers
les autres, comprendre et remplir leurs obligations envers la société, et vivre leur vie.

L’éthique de conviction développée par Emmanuel Kant est la primauté, la conviction

du caractère éthique des choix effectués. Elle met en avant le mobile des décisions plutôt que
les effets de l’action entreprise. Elle est liée aux seules intentions précédant l’action et non aux
conséquences engendrées par l’action. Elle se nourrit de valeurs sans les assujettir aux
conséquences opérationnelles des choix.

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 L’éthique de responsabilité développée par Hans JONAS est la prise en compte et
l’assomption des effets des choix et des décisions prises.

Bien que les croyances éthiques soient partagées par les individus, elles peuvent aussi se refléter
dans les valeurs, les pratiques et les politiques qui façonnent les choix faits par les décideurs au
nom de leur organisation. Les expressions « éthique des affaires » et « éthique d’entreprise »
sont souvent utilisées pour décrire l’application des valeurs éthiques aux activités
commerciales. L’éthique s’applique à tous les aspects de la conduite et est pertinente aux
actions des individus, des groupes, des organisations, projets etc.
Outre l’éthique individuelle et l’éthique d’entreprise, il existe une éthique professionnelle. Les
professionnels comme les gestionnaires, les avocats et les comptables sont des personnes qui
exercent des connaissances et des compétences spécialisées lorsqu’ils fournissent des services
aux clients ou au public. En vertu de leur profession, ils ont des obligations envers ceux qu’ils
servent. Par exemple, les avocats doivent préserver la confidentialité des conversations avec
leurs clients et les comptables doivent faire preuve des plus hauts niveaux d’honnêteté et
d’intégrité dans la tenue de leurs dossiers et leurs analyses financières. Les organisations
professionnelles et les autorités responsables de l’octroi des licences, comme les
gouvernements des États, établissent et appliquent des normes d’éthique. EXEMPLE : Le
concept de responsabilité sociale des entreprises met l’accent sur le comportement éthique en
ce sens qu’il exige des organisations qu’elles comprennent, identifient et éliminent les
comportements économiques, environnementaux et sociaux non éthiques.

De plus, nous constatons de plus en plus que l’éthique professionnelle s’applique dans
pratiquement toutes les organisations humaines et activité économique mise sur pieds par celle-
ci. Ainsi, il est de plus en plus d’usage d’observer le questionnement d’un comportement
éthique au sein des projets tant de développement que d’une organisation lambda.
Fort de la description de l’éthique précédemment effectuée, on peut constater qu’elle a un
double effet, le premier à l’intérieur du groupe (sur les membres du groupe) et le second à
l’extérieur (sur les populations proches du groupe). De ce constat, nous pouvons esquisser
comme définition de l’éthique des projets comme l’ensemble des valeurs morales sur lesquelles
les membres d’un projet devrait se référer afin de mener à bien le projet et satisfaire aux des
populations ciblées tout en respectant les exigences des bailleurs de fonds. En effet, nombreux
sont les bailleurs de fonds (Banque mondiale, CEE, OCDE) qui exigent des codes éthiques pour
financer certaines activités dans des projets. Cela se traduit souvent par des codes de bonnes
conduites (respect de la valeur humaine, non stigmatisation de certaines catégories, rectitude
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Cours « d’Ethique et projets » Master II ___chapitre 1er __ proposé par MANHOULI Boris
morale etc.) ou de responsabilités sociales (screening environnemental, analyse d’impact social,
etc.).
Exemple : HCR/NRC : projet distribution des denrées alimentaires. Un comportement éthique
associé à ce projet serait celui de la rectitude morale des agents de terraine et autre personnel
de l’ONG quant à la distribution effective de ces denrées aux populations réfugiées et non pas
empocher ces aliments ou les distribuer à des personnes n’étant pas dans le besoin mais avec
qui le personnel a des affinités. Exemple N°2 : projets filets sociaux

Qu’est-ce que le raisonnement moral éthique dans l’environnement des affaires?

Le raisonnement moral est le processus par lequel un individu essaie de déterminer la différence
entre ce qui est bien et ce qui est mal dans une situation personnelle en utilisant la logique. Pour
faire une telle évaluation, il faut d’abord savoir ce qu’une action vise à accomplir et quelles
seront ses conséquences possibles sur les autres. Les gens utilisent le raisonnement moral pour
tenter de faire ce qui est juste.
Les gens sont souvent confrontés à des choix moraux, par exemple mentir pour éviter de blesser
quelqu’un ou prendre une mesure qui profitera à certain tout en faisant du mal à d’autres. De
tels jugements sont faits en considérant l’objectif et les conséquences probables d’une action.
Le raisonnement moral est la prise en compte des facteurs pertinents à la réalisation de ce type
d’évaluation.
Le comportement moral comporte quatre composantes :
La sensibilité morale, qui est « la capacité de voir un dilemme éthique, y compris la façon dont
nos actions affecteront les autres ».
Le jugement moral, qui est « la capacité de raisonner correctement sur ce qui doit être fait
dans une situation donnée ».
La motivation morale, qui est « un engagement personnel à l’action morale, l’acceptation de
la responsabilité du résultat ».
Le caractère moral, qui est une « persévérance courageuse malgré la fatigue ou la tentation de
prendre la voie de la facilité ».
Exigences pour l’éthique
La capacité de réfléchir à des questions morales et à des dilemmes exige donc une conscience
d’un ensemble de valeurs morales et éthiques ;
 la capacité de penser objectivement et rationnellement à ce qui peut être une question
émotionnelle ;
 la volonté de prendre position pour ce qui est juste, même face à l’opposition ; et
 le courage et la résistance pour maintenir ses propres normes morales.
Réaliser une bonne conduite, être un agent moral efficace et intégrer des valeurs dans son
travail, tout cela exige des compétences en plus d’une inclination morale. Des études ont mis

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en évidence quatre ensembles de compétences qui jouent un rôle décisif dans l’exercice de
l’expertise morale.
Imagination morale : La capacité de voir la situation à travers les yeux des autres.
L’imagination morale atteint un équilibre entre le fait de se perdre dans les perspectives des
autres et le fait de ne pas quitter sa propre perspective. Adam Smith appelle cet équilibre «
proportionnalité », que nous pouvons atteindre avec empathie.
Créativité morale : La créativité morale est étroitement liée à l’imagination morale, mais elle
est centrée sur la capacité d’encadrer une situation de différentes manières.
Caractère raisonnable : Le caractère raisonnable établit un équilibre entre l’ouverture aux
opinions des autres et l’engagement envers les valeurs morales et d’autres objectifs importants.
C’est-à-dire qu’une personne raisonnable est ouverte, mais pas dans la mesure où elle est prête
à croire n’importe quoi et/ou ne respecte pas ses engagements fondamentaux.
Persévérance : La persévérance est la capacité de décider d’un plan d’action morale et de
s’adapter aux obstacles qui se dressent pour continuer à travailler en vue d’atteindre cet objectif.

ETUDE DE CAS DE PROBLEMES CLASSIQUES D’ETHIQUE DANS LES

AFFAIRES : AFFAIRE COMECI

L’Institution de microfinance « Compagnie Equatoriale pour le Commerce et le Crédit

d’Investissement » (COMECI) est en difficulté depuis 2016. Et finalement, elle sera mise sous
administration provisoire deux ans plus tard.

En effet, dans un communiqué publié dans la presse le 18 avril 2018, le Président de la

Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) annonce la mise sous administration
provisoire de la société de microfinance Compagnie Equatoriale pour le Commerce et le Crédit
d’Investissement (COMECI). Cette décision actée depuis le 16 janvier 2018, à Libreville, au
Gabon, a été prise, selon la COBAC « au regard de la situation financière et prudentielle critique
de la COMECI et compte tenu de l’incapacité de ses dirigeants sociaux à restaurer la solvabilité
de cet établissement». Immédiatement, la Commission a désigné un Administrateur provisoire
pour un mandat de six mois.

La mise sous administration de cette institution de microfinance dotée d’un capital de

2,7 milliards FCFA devient alors inéluctable. Car, dès les premiers signes de tensions de
trésorerie en 2016, les dirigeants de l’Etablissement multiplient les fausses promesses à
l’endroit des épargnants qui cherchent à récupérer leurs dépôts.

Grand Impex Trading, un partenaire peu fiable de COMECI

COMECI avait auparavant conclu un partenariat avec une entreprise de trading qui va
hypothéquer l’avenir de la structure. Et, ce partenaire douteux, « Grand Impex Trading», société
dite de trading promettait de faciliter un prêt de 50 milliards de FCFA à cette institution de
microfinance alors qu’elle même traînait un lourd passif qui aurait pu inquiéter un partenaire
averti et susciter des doutes quant à sa capacité à aider COMECI à sortir de son impasse
financier. En 2012 déjà, Impex avait lancé un programme d’investissement dénommé « World
Dream » dont la composante culturelle vendait le rêve de faire venir au Cameroun de grosses
pointures mondiales du showbiz dans l’optique d’organiser un méga concert initialement fixé
au 28 avril 2012. L’objectif selon Impex était de donner une meilleure visibilité extérieure au

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pays et par conséquent attirer de nombreux investisseurs, relancer les activités économiques et
accélérer la croissance.

La réalité malheureusement fut très différente. Il n’y a jamais eu de concert, pas de

nouveaux investisseurs drainés par le Méga concert, alors que l’idée au départ n’était pas
mauvaise. Elle était même audacieuse. Les notes musicales de concert vont rester dans le
domaine de la science-fiction. Sans obtenir l’accord des musiciens, l’équipe de « World Dream»
diffusait des spots publicitaires sur les stars du concert qui a, entre temps, été repoussé sine die.
Deux jours avant, le 28 avril 2012 à 15h 29, Georges Williams de l’agence Next-Level basée
aux Etats-Unis et spécialisée dans le booking d’artistes qui compte dans son CV l’organisation
des stars comme Sean Paul, Eve, Ja-rule, T-Pain, Jermaine Dupri, etc. réagit fermement en des
termes vifs : « Pourquoi avez-vous communiqué et annoncé la participation des musiciens sans
autorisation et sans même vous être acquitté des 70 000 euros que vous leur devez toujours en
violation flagrante des accords signés avec Next-Level Agency ». Georges William poursuit
d’ailleurs : « Il est donc inutile ici Junior, d’utiliser des méthodes dilatoires, méthodes
condamnables et dont je ne suis pas dupe de la finalité. Acquitte-toi de toutes tes dettes auprès
des artistes. Paye les dettes relatives aux engagements souscrits auprès des hôtesses dont la
plupart sont de jeunes et innocentes filles qui ont travaillé pour vendre vos tickets de tombola.
Remboursez à ces hôtesses les 3000 francs CFA que vous avez exigés à celles-ci, comme seule
condition pour leur embauche. Vous savez pertinemment que c’est illégal au regard du droit du
travail pour une société qui dit avoir des milliards et immoral de faire payer de jeunes filles,
sous prétexte qu’elles vont en retour avoir un emploi qui sera rémunéré à 100 000 francs CFA,
à condition qu’elles vendent chacune 75% des billets de tombola que vous leur avez remis ».

TRAVAIL A FAIRE
1- Après avoir rappelé la définition de l’éthique, de l’éthique de Conviction, de
l’éthique de Responsabilité dire comment l’éthique est mise en œuvre au sein de
l’entreprise et dans le management des affaires
2- Quels sont les différents problèmes éthiques que ce cas soulève?
3- Quelles sont leurs implications sur les différentes parties prenantes de cette IMF
4- Dans quelles fonctions de la gestion de l’entreprise ces problèmes éthiques nous
situent-ils?
5- Quelles solutions proposez-vous pour éviter de tels problèmes éthiques dans les
affaires

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