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D’EXPLOITATION
TCC 1
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Introduction
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SECTION N°1 : L’INTERET DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION
Introduction :
Tout responsable, quel que soit son niveau de responsabilité, son activité ou ses objectifs, doit pouvoir
faire des prévisions et comparer la réalité à ces prévisions. La comptabilité analytique que l’on peut qualifier
de comptabilité de responsabilité est le moyen le plus sûr dont il dispose.
Elle a en effet pour but essentiel de donner à chaque responsable les éléments chiffrés de son activité à
intervalles périodiques qui peuvent aller de la journée au mois voire à l’année, ce qui permet de faire le point
et de prendre les meilleures décisions pour atteindre les objectifs, dans le cadre d’un nécessaire contrôle
budgétaire.
Bien qu’elle soit facultative ()اختيارية, la comptabilité analytique a toujours été sollicitée (souhaitée)
pour répondre aux attentes des décideurs, en répondant aux questions du genre :
➢ Quelle est la situation de l’entreprise ?
➢ Pourquoi est-elle ainsi ?
➢ Comment l’améliorer ?
I – Définitions de la comptabilité analytique :
Plusieurs définitions peuvent être donné à la comptabilité analytique, nous nous limiterons à celles qui
nous paraissent les plus significatives.
➢ Première définition : la comptabilité analytique de gestion (1) étudie les charges pour apporter une
contribution au diagnostic, à la prise de décision, au contrôle. (P. Lauzel et H. Bouquin 1985) ;
➢ Deuxième définition : la comptabilité analytique constitue l’outil de gestion de l’entreprise et ses
informations permettent d’effectuer des choix judicieux quant à la prise de décision. (B. et F.
grandguillot 1998).
➢ Troisième définition : la comptabilité analytique est un outil de gestion conçu pour mettre en relief
les éléments constitutifs des coûts ( 2) et des résultats de nature à éclairer les prises de décisions. Le
réseau d’analyse à mettre en place, la collecte et le traitement des informations qu’il suppose,
dépendent des objectifs recherchés par les utilisateurs. (L. Dubrulle et D. Jourdain 2003)
II – La comptabilité analytique au sein du système d’information de l’entreprise :
1- Objectif du système analytique :
La comptabilité analytique est un système d’information permettant à chaque responsable d’une
entreprise de connaître la valeur des flux et des faits, et de pouvoir analyser les conséquences de ses décisions
ou de ses engagements dans le cadre d’un contrat budgétaire. Ce système est fondé sur la rapidité
d’information plus que sur sa précision.
La comptabilité analytique apporte des informations économiques sur le passé et sur le présent. Elle est
intégrée au système de gestion globale et elle est très liée au contrôle budgétaire. La comptabilité analytique
doit répondre aux besoins de ceux qui ont des décisions à prendre quel que soit leur niveau de responsabilité.
Dans la pratique, les résultats ont toujours la fâcheuse ( )محزنةtendance à diverger par rapport aux
objectifs, tout simplement parce que l’entreprise doit affronter un environnement, c'est-à-dire une ensemble
d’autres agents socio-économiques qui eux aussi poursuivent leurs propres objectifs (les entreprises
concurrentes par exemple). Il est nécessaire donc, si on veut garder la maîtrise de la situation, de mettre en
place un système de contrôle permettant de déclencher une alerte quand des écarts importants apparaissent
entre prévisions et réalisations, afin de prendre les décisions correctives qui s’imposent. C’est justement la
comptabilité analytique qui permet de fournir dans le cadre de ce système les informations comptables
nécessaires au contrôle budgétaire.
2- Comparaison entre les deux systèmes de comptabilité (générale et analytique) :
Bien que les deux systèmes constituent des outils de gestion indispensables à l’entreprise et qu’ils
sont complémentaires, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de points les différencient en
l’occurrence les suivants :
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Eléments de Comptabilité Analytique d’Exploitation Comptabilité Générale
comparaison
*Calcul des coûts *Tenue du compte de produits et charges qui
*Calcul des coûts et résultats détermine (modèle normal par exemple) :
*Calcul des coûts partiels comme les coûts - Le total des produits d’exploitation
L’objet fixes rationnels - Le total des charges d’exploitation
*Tenue des inventaires permanents de - Le résultat d’exploitation, financière, courant,
matières, de produits... non courant, et le résultat net
*Tenue de l’inventaire réel et intermittent
Présentation de données mensuelles, Présentation de données annuelles
La périodicité trimestrielles, suivant le besoin de
l’exploitation.
Comptabilité facultative et volontaire mais *Elle répond souvent et pour certaines
essentielle pour la bonne gestion de entreprises et sociétés à des obligations légales,
La nécessité l’entreprise ; fiscales et financières ;
*Elle constitue aussi un moyen de preuve :
documents et pièces comptables à conserver, le
journal…
*Les documents ne sont pas normalisés *Les données de la comptabilité générale sont
*Mais le code général de normalisation présentées dans des documents et suivant une
Présentation comptable, met à la disposition des nomenclature normalisée, et en respect des
des entreprises un langage et un cadre général règles d’évaluation et autres, consignés dans le
documents susceptibles de convenir à la très grande code général de normalisation comptable ;
majorité des entreprises. *Elles sont représentées au fisc dans un
document appelé déclaration fiscale.
L’objectif global de la comptabilité Cette comptabilité vise la satisfaction des
analytique d’exploitation est d’éclairer la besoins des partenaires de l’entreprise : les
Objectifs prise de décisions dans l’entreprise actionnaires, les créanciers, les fournisseurs…
opérationnels Par ailleurs, ses documents servent de preuve
(pièces, journal,) en cas de litige avec les
partenaires ;
*Etablir de façon précise la structure de *Contraintes de forme (présentation suivant les
l’entreprise et les centres de collecte et de documents et règles du plan comptable) ;
Contraints calcul de coûts, etc. *Mais, elle peut ne pas être sincère : on peut
objectives *Contraintes de fond : rigueur dans le avoir affaire à un bilan comptable pour le fisc,
raisonnement et discipline d’un vocabulaire la bourse et les associes et un autre sincère pour
précis ; elle doit être une comptabilité le conseil d’administration et la gestion interne ;
sincère pour éclairer correctement le
décideur ;
*On prend en considération les charges Tous les produits et les charges constatés,
Les charges régulières ou celles liées à l’activité normale courants et non courants, mais surtout non
prises en de l’entreprise ; fictifs ; c’est – à -dire ceux permis par le droit.
considération *Et des charges supplétives (3) (fictives) qui
sont justifiées aux yeux du gestionnaire
Conclusion :
A travers cette aperçu sur le rôle de la comptabilité analytique, nous pouvons conclure, que la bonne
gestion et la préparation de l’entreprise à affronter l’avenir, particulièrement dans un système d’économie de
marché basé principalement sur la concurrence, ne peuvent être assurées que par la mise en place d’un
système de comptabilité analytique. Son rôle d’outil de gestion permettra aux gestionnaires, s’il est utilisé
efficacement de prendre les décisions rationnelles et de se prémunir ( )احتاط لـainsi d’un moyen de prévention
contre toute forme de menace pouvant affecter la pérennité ( )دوامde l’entreprise.
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SECTION N°2 : SCHEMATISATION DU PROCESSUS DE PRODUCTION DE
L’ENTREPRISE
Pour tout cas ou exercice, il est instructif de schématiser le processus de production au départ, pour ne
pas oublier des détails de calcul de coûts parfois très subtils.
Les processus de production différent suivant les activités. On distingue :
➢ Les activités de production : Agriculture, Pêche, mines, Industries de transformation…
➢ Les activités de services : la finance, le transport, les professions libérales, la restauration et
l’hôtellerie, …
➢ Les activités commerciales : les petits commerçants et les grands, les supermarchés (grandes surfaces)
…
Fabrication/Production :
Achat de : - Des pièces ou produits semi-finis à
-Matières premières ; utiliser dans des stades suivants ou à
-Matières consommables ; Stockage vendre. Stockage
-Fournitures diverses ; - Assemblage montages ou dosage de Distribution :
-Produits semi-finis produits et de matières ; Vente des produits
-Emballages ; - Fabrication de produits finis dés le fabriqués
premier stade ;
- Fabrication d’emballages ;
- Conditionnement, etc.
Ou en général : combinaison des
facteurs de production (4)
Fonctions comptable, financière et administrative dont les services profitent aux autres fonctions, et dont les charges
sont à repartir sur ces dernières.
II. Cas des entreprises de production de services :
Là aussi, il y a diversité des processus de production :
➢ Pour la banque : la comptabilité ici diffère de la comptabilité normale
▪ Les productions sont : gestion des dépôts, crédits, …
▪ Les moyens : On met en œuvre personnel, papier, équipements, …
➢ Le transport :
▪ La production : nombre de places de voyage (payées) ou transportées ou le tonnage pour les
marchandises ;
▪ Les moyens : les cars ou autres, le personnel, les matières consommables et fournitures
diverses, autres charges ;
III. Cas des entreprises commerciales :
➢ La production : c’est un service rendu aux consommateurs / clients en mettant à leur disposition des
marchandises variées dans des endroits proches d’eux ;
➢ Les moyens : personnel, transport et équipements divers, autres charges ;
Application 1 : L’entreprise EPP, au capital de 250 000 Dh, fabrique et commercialise des pâtes de poulet.
Le processus de fabrication et le suivant :
▪ Les poulets sont préparés (déplumés, désossés, agressés…) dans l’atelier 1.
▪ Les poulets préparés passent ensuite dans l’atelier 2 ou ils sont haches et cuits pour donner, sans perte
de poids, la pâte de poulet. Au niveau de cet atelier. On incorpore les épices nécessaires.
▪ Cette pâte passe directement dans l’atelier « conditionnement » qui assure la mise en boite de 250
grammes chacune.
Travail à faire : Schématisez le processus de production de cette entreprise.
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Corrigé :
Application 2
L’entreprise « DELICES BLADI » au capital de 100 000 DH, installée à Agadir depuis quelques années est
spécialisée dans la production et l’exportation de divers articles à base d’huile d’argane.
Parmi ses produits, elle offre sur le marché deux variétés d’AMLOU :
▪ AMLOU Lux (Pot de 750 g) obtenu par mélange de : Amande + Miel + Huile d’argan.
▪ AMLOU ordinaire (Pot de 750 g) obtenu par mélange de : Arachide + Sucre + Huile d’argan.
Pour l’année 2010, l’entreprise met à votre disposition les informations suivantes :
1) Processus de fabrication :
Les deux variantes d’AMLOU passent par les trois ateliers :
▪ « Torréfaction et mouture (écrasement) » : dans cet atelier les grains d’amande et d’arachide sont
grillées et écrasées séparément.
▪ « Mélange » : les graines grillées et écrasées obtenues dans l’atelier « Torréfaction et mouture »
sont mélangées avec les autres ingrédients (miel, sucre et huile), pour obtenir les produits AMLOI.
▪ « Conditionnement » AMLOU obtenus dans l’atelier « mélange » est mis dans des pots de 750 g
chacun pour donner les produits finis AMLOU Lux et AMLOU ordinaire
2) Informations complémentaires :
▪ L’huile d’argane et le miel sont livrés à l’entreprise par des coopératives de la région
▪ Les autres ingrédients (Amande +Arachide + Sucre) sont achetés sur le marché de gros
▪ Prix de vente unitaire : pot d’AMLOU Lux : 110 Dh et pot d’AMLOU ordinaire 80 Dh
NB : Les produits passent directement (sans stockage intermédiaires) d’un atelier à l’autre.
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SECTION N°3
LES CENTRES D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE ET LES FLUX D’INFORMATION
Alors que les charges directes sont affectées aux coûts sans calcul intermédiaire, les charges indirectes
doivent subir une répartition préalablement à leur imputation (6) aux coûts. La méthode la plus couramment
utilisée est dite méthode des centres d’analyse
Définition :
Un centre d’analyse est un compartiment comptable permettant de regrouper des éléments de charges
indirectes homogènes avant de les imputer aux produits. Il correspond à une division de l’entreprise (atelier,
service administratif, etc. …). Plus le découpage en centres d’analyse sera fin, plus les résultats obtenus seront
précis mais plus le coût du traitement sera élevé. Il faut donc l’adapter aux besoins de l’entreprise.
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▪Le découpage en centre suppose que les activités soient homogènes. Or, en fait, les activités sont
rarement homogènes. Par exemple, pour un centre approvisionnement, l’activité concerne la réception
et l’entreposage des marchandises ou matières premières, la recherche de fournisseurs et la gestion
des commandes ;
▪ Les clés de répartition pour déterminer la consommation de chaque centre peuvent être définies plus
ou moins arbitrairement. Dès lors la rationalité de l’analyse s’en trouve limitée ;
▪ L’imputation des coûts par une seule unité d’oeuvre peut alourdir le coût de certains produits en
faveur d’autres et afficher des résultats apparents non représentatifs de la performance réelle de
chaque production ;
▪ Avec l’évolution de l’activité, les innovations dans les modes de production, etc., la mise à jour des
clés de répartition n’est pas toujours faite ;
▪ Les activités en amont et en aval de l’activité de production prennent de plus en plus d’importance par
rapport au processus de production (recherches, études et méthodes, planification, contrôle de qualité,
prospection de la clientèle, etc.) ;
▪ Dû à l’automatisation, la part des charges indirectes est grandissante et rend ainsi plus caduque cette
méthode d’analyse.
C’est donc une vision simplifiée de l’entreprise qui est traduite par la méthode des centres d’analyse.
Celle-ci rend approximative la détermination du coût de revient
Un autre modèle vise à élucider (clarifier) ces lacunes : le modèle à base d’activités
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LEXIQUE
Gestion : mise en œuvre des ressources de l’entreprise en vue d’atteindre les objectifs préalablement fixes
(1)
(2)
Coût : c’est un ensemble de charges relatives à un centre d’activité donné ou à une étape du processus de
production
(3)
Charges supplétives : charges, non admises fiscalement, qui sont économiquement justifiables et aussi sur
le plan de la gestion (rémunération des capitaux propres, du travail de l’exploitation)
(4)
La combinaison des facteurs de production : pour produire, l’entreprise utilise en proportions variables
du travail et du capital. L’entrepreneur a le choix entre plus de capital et moins de travail ou l’inverse. La
combinaison retenue est en principe celle qui assure la production de meilleure qualité au moindre coût.
(5)
Frais : terme traditionnellement utilisé pour désigner soit des charges, soit un regroupement de charges.
(6)
Imputation : le fait de rattacher des frais de sections aux coûts concernés en proportion des unités
d’œuvre.
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SECTION N°1
NOTION DES CHARGES INCORPORABLES
Les données de la comptabilité de gestion sont issues de la comptabilité générale (ou financière). Pour
autant, ces données doivent être retraitées : certaines charges concernent plusieurs objets de coût (charges
indirectes), d’autres ayant un caractère hors exploitation (charges exceptionnelles).
I. La notion d’activité :
L’entreprise peut avoir une seule ou plusieurs activités :
➢ L’entreprise peut être commerciales et vendre un seul produit (sable par exemple) ou plusieurs (cas de
supermarché ou boutique) ;
➢ L’entreprise de service peut assurer la production d’un seul service (réparation de voitures) ou
plusieurs (station-service : Station, location pour stationnement et réparations,).
➢ L’entreprise de production peut fabriquer un ou plusieurs produits ;
II. La notion de charge incorporée :
A. Les charges non incorporables :
Les charges non incorporables sont des charges qui ne concourent pas à l’activité productive de
l’entreprise : charges exceptionnelles, charges liées à l’impôt sur les sociétés, participation des salariés,
assurance vie des dirigeants.
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✓ De la rémunération conventionnelle des capitaux propres nécessaires à l’exploitation : par ce que le
financement sur fonds propre ne génère pas de charges financières (contrairement à un financement
par emprunt), on peut imaginer une charge fictive d’intérêt liée à l’autofinancement (2).
Application :
Pour le mois de décembre une entreprise industrielle vous fournit les renseignements suivants :
▪ Total des charges de la comptabilité générale 507 000 DH dont 12 000 DH de dotation de frais
préliminaires et 27 000 DH de charges exceptionnelles ;
▪ Les capitaux propres s’élèvent à 400 000 DH et doivent être rémunères au taux annuel de 6% ;
▪ La rémunération annuelle de l’exploitant est évaluée à 96 000 DH.
Travail à faire : Calculer le montant des charges à prendre en considération en comptabilité.
Corrigé :
A Charges de la comptabilité générale + 507 000
B = (1+2) Charges non incorporables - 39 000
1 Dotation de frais préliminaires 12 000
Charges exceptionnelles 27 000
2
C = (3+4) Charges supplétives + 10 000
3 Rémunération des capitaux propres : (400 000 x 6%) /12 2 000
4 Rémunération de l’exploitant : 96 000 / 12 8 000
Charges de la comptabilité analytique d’exploitation = 478 000
D = (A-B+C)
III. Exercices
Exercice 1 :
Pour l’exercice 2017, le total des charges de la comptabilité générale d’une entreprise est de 5 421 200 DH
Informations complémentaires :
- Rémunération du travail de l’exploitant : 15 000 DH par mois
- Charges non courantes : 70 000 DH
- Rémunération des capitaux propres : (capital : 800 000 DH) : 12% l’an
- Charges d’exploitation non incorporables : 13 200 DH
TAF : Retrouver les charges de la comptabilité analytique
Exercice 2 :
L’entreprise KARAM au capital de 1 000 000 DH fabrique et commercialise le produit P à partir
d’une seule matière première M.
Pour le mois d’avril 2018, les données de son activité se résument ainsi :
- Achats consommés de matières et de fournitures : 130 000 DH
- Autres charges externes : 10 000 DH
- Impôts et taxes : 500 DH
- Charges de personnel : 80 000 DH
- Dotations d’exploitation aux amortissement et aux provisions : 15 000 DH
- Autres charges d’exploitation : 1 000 DH
- Charges d’interet : 800 DH
- Pénalités et amende fiscales : 700 DH
- Impôt sur le résultat : 12 000 DH
- Vente de produits finis : 280 000 DH
- Variation de stock de produits finis : 20 000 DH
Informations complémentaires :
- La rémunération théorique du capital est de 12 % l’an
- La rémunération de Mr KARAM, qui ne perçoit aucun salaire, est estimée à 8000 DH par
mois
- Les dotations d’exploitation comportent : une dotation des non valeurs pour : 1800 DH et
une dotation aux provisions pour créance douteuse de 2500 DH
- Les charges externes comprennent une charge relative à l’exercice 2017 pour 3000 DH.
TAF : 1. Déterminer le montant des charges non incorporables
2. Déterminer le montant des charges supplétives
3. Déterminer le montant des charges de la comptabilité analytique
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Exercice 3 :
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SECTION N° 2
LES CHARGES DIRECTES ET CHARGES INDIRECTES
Attention : les charges ne sont pas directes ou indirectes dans l’absolu mais par rapport à un produit. Ainsi,
l’amortissement d’une machine qui fabrique plusieurs types d’ordinateurs est une charge indirecte par rapport au coût
d’un modèle d’ordinateur mais elle devient une charge directe pour calculer le résultat de l’activité micro-informatique.
Application 1 : Liste de certains exemples de charges d’une entreprise industrielle dans laquelle la production
est effectuée en deux stades successifs : tôlerie et peinture.
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SECTION N° 3
TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES
Afin de pouvoir calculer des coûts, il faut tout d’abord analyser les charges.
Vocabulaire : Attention à ne pas confondre prix, coût et charge :
• Un prix est le résultat d’une transaction avec une personne extérieure à l’entreprise
• Une charge est une consommation de ressources par l’entreprise
• Un coût est une accumulation de charges sur un produit ou un service.
I. Analyse des charges :
A. La méthode des centres d'analyse :
La méthode des centres d’analyse est une méthode de calcul du coût complet d’un produit, Toutefois,
elle est la plus couramment utilisée car elle présente un rapport satisfaisant entre la complexité des traitements
et la précision des résultats. De plus, elle est recommandée par le PCG.
Elle consiste à analyser les charges incorporables en termes de charges directes et indirectes : les charges
directes sont affectées directement aux produits concernées (ex : matières premières) alors que les charges
indirectes sont réparties entre des centres d’analyse avant d’être imputées entre les produits en fonction
d’unités d’oeuvres (ex : salaire du chef d’atelier au prorata (pourcentage) des quantités produites).
B. Le découpage en centres d’analyse :
Un centre d’analyse est un compartiment comptable permettant de regrouper des éléments de charges
indirectes homogènes avant de les imputer aux produits. Il correspond à une division de l’entreprise (atelier,
service administratif, etc. …). Plus le découpage en centres d’analyse sera fin, plus les résultats obtenus seront
précis mais plus le coût du traitement sera élevé. Il faut donc l’adapter aux besoins de l’entreprise.
Exemple de centres d’analyse : service approvisionnement, ateliers de fabrication, service commercial.
II. La répartition des charges indirectes dans les centres d’analyse :
A. La répartition primaire :
Les charges indirectes sont réparties entre les centres d’analyse selon des clés de répartition. Elles
sont généralement traduites sous forme de pourcentages. La clé de répartition doit traduire au mieux la
consommation du centre. Exemple : Pour le loyer, la surface occupée par les centres apparaît comme une clé
évidente. Pour l’électricité, on peut répertorier (classifier) le nombre et la puissance des appareils électriques
et calculer les pourcentages respectifs de chaque centre.
Application :
L’entreprise EDITO est spécialisée dans l’édition des manuels scolaires pour l’essentiel. Ses charges
indirectes sont reparties sur cinq section analytiques, suivant le tableau ci-dessous (Mois juin 2009)
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Corrigé :
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Tableau de répartition des charges indirectes pour le mois d’octobre 2009 :
Coût de l’unité d’oeuvre ou du taux de frais = Charges de la section / Nombre d’unité d’oeuvre
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SECTION N° 4
L’INVENTAIRE PERMANENT DES STOCKS
I. L’inventaire permanent :
L’Inventaire Comptable Permanent (I.C.P) est une « …organisation des comptes qui, par
l’enregistrement des mouvements permet de connaître de façon courante, en cours d’exercice, les existants
chiffres en quantité et en valeur, la méthode s’applique plus particulièrement aux stocks ». PCM Titre V, P 34
Il concerne tous les éléments de stocks : matières premières, marchandises, produits finis…etc.
Contrairement à l’inventaire intermittent qui ne permet qu’à la fin de l’exercice de connaître les existants en
stock. L’inventaire comptable permanent. Permet de connaître les quantités et valeur des stocks à tout
moment ce qui aide l’entreprise à calculer des coûts selon une périodicité rapprochée (1 mois, 2 mois…)
Inventaire Permanent
Totaux
Cette méthode consiste à comptabiliser les flux sortants dans l'ordre des sorties. Il faut donc calculer
les entrées cumulées et les coûts d'achats correspondant. Quand les quantités cumulées sont supérieures à la
quantité commandée, il faut calculer le différentiel et calculer le coût correspondant en prenant le coût unitaire
et en le multipliant la quantité restante.
Cette méthode de valorisation du stock tient compte de la difficulté à vendre de vieux modèles, qui
même s'ils sont démodés ou obsolètes peuvent être conservés par l'entreprise mais ne seront vendus ou
consommés que lorsque les entrées récentes ont été écoulées.
Application : Pour le mois de Mars 2010.les mouvements d’une matière de l’entreprise ABC sont les
suivants :
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Méthode de FIFO :
Introduction :
L’objectif de la comptabilité de gestion dans le cadre de la méthode des coûts complets est d’obtenir
le coût des produits élaborés contenant toutes les charges c’est -à- dire un coût dit de revient ()سعر التكلفة. La
méthode des coûts complets préconise un calcul de coût par stade de fabrication qui doit respecter la réalité du
processus de production de chaque entreprise. Dans une vision très globale, on peut distinguer 2 types
d’Entreprises :
• Les entreprises commerciales dont le cycle d’exploitation peuvent être résumé ainsi :
• Les entreprises industrielles dont le cycle d’exploitation peut se résumer comme suit :
En conséquence, les charges de la comptabilité générale doivent être rassemblées suivant leur
appartenance à une étape définie ci-dessus. La constitution des coûts par étape fait apparaître :
▪ Un ou des coûts d’approvisionnement ou d’achat
▪ Des coûts de production
▪ Des coûts de distribution
L’obtention des coûts de revient des produits se fait par intégration successive des différents coûts et
pour tenir compte de cet aspect chronologique dans le calcul du coût de revient, on parle de hiérarchie des
coûts.
I. Le Coût d’achat :
C’est un coût qui regroupe les charges relatives à la fonction approvisionnement de l’entreprise
A- les produits approvisionnés : Il est possible d’en retenir 4 types :
▪ Les marchandises : qui représentent tous ce que l’entreprise commerciale achète pour revendre en
l’état et sans transformation
▪ Les matières premières : qui sont des objets ou des substances plus au moins élaborés destinés à
entrer dans la composition des produits fabriqués.
▪ Les emballages : une distinction doit être faite entre l’emballage de conditionnement (bouteille en
plastique) et les emballages de distribution. Les premiers font partie du coût de production du
produit fini, les seconds rentrent dans le coût de distribution.
▪ Les matières et fournitures consommables : qui sont des objets plus au moins élaborés consommés au
premier usage et qui concourent à la fabrication sans entrer dans la composition du produit fabrique
(huile du moteur)
b- les composantes du coût d’achat :
Coût d’Achat = Prix d’achat + Charges directes d’achat + Charges indirectes d’achat
Application N°1 :
Une imprimerie a acheté au cours du mois de mars 2011,500 bobines de papier pour 900 000 DH. Les
frais de transport de la gare à l’entreprise ont été de 1 540 DH. Les coûts de l’unité d’œuvre sont de 5 DH
pour la Section « Entrée en stock » et de 8 DH pour la section « Gestion des stocks ».
Consignes : Calculez le coût d’achat des bobines achetées pendant le mois de mars 2011
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Corrigé : le coût d’achat des bobines
Application N°2
L’entreprise « ABC » fabrique deux produits P1 et P2, obtenue à partir d’une matière unique M, dans un seul
atelier de production. Les produits obtenus sont stockés avant la vente
Les données suivantes sont relatives au mois de mais 2011
1. Tableau de répartition des charges indirectes pour le mois de mai 2011 :
Charges indirectes Montant Sections auxiliaires Sections principales
Administration Entretien Approvisionnement Production Distribution
Total rép. Primaire 222 000 26 000 17 000 12 000 144 000 23 000
Rép. Secondaire :
Administration -…………..... 10%............. 20%................... 40%............. 30%...............
Entretien 20%............... -………….. -. 60%............. 20%...............
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Corrigé :
Coût de Production = Coût d’achat des matières et fournitures consommées + Charges directes
de production + Charges indirectes de production.
P1 P2
Eléments Quantité P.U Montant Quantité P.U Montant
Prix de vente 2 500 100 250 000 1 200 125 150 000
Coût de revient 2 500 89 222 500 1 200 116,75 140 100
Coûts de revient 2 500 + 11 + 27 500 1 200 + 8,25 + 9 900
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