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COURS DE COMPTABILITE ANALYTIQUE

D’EXPLOITATION

TCC 1

Professeur : ELKTIRI LAHOUSSINE


Email : lahoussine.elktiri@edu.uiz.ac.ma
Introduction
PARTIE N°1 : L’Organisation Comptable au sein de L’entreprise :

 L’intérêt de la comptabilité analytique au sein de l’entreprise.


 Objectifs de gestion de processus de production au sein de l’entreprise
 Les centres d’analyse de l’entreprise
 Les flux d’informations entre les différents centres d’analyse.

PARTIE N°2 : Les coûts réels générés par l’activité de L’entreprise :

 Notion des charges incorporables.


 Distinction entre charges directes et charges indirectes.
 Traitement des charges indirectes.
 L’inventaire permanent des stocks.

PARTIE N°3 : Identification des Etapes de la Formation des Coûts : I


Identifier les Etapes de l Etapes des Coûts
 Coûts d’achats des matières premières ou des marchandises.
 Coûts de production par unité produite ou par commande.
 Les coûts hors production.
 Coûts de revient par produite et par commande.
 Les résultats analytiques par produit.

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Introduction

Définition du contrôle de gestion


• Le contrôle de gestion est l'activité visant la maîtrise du pilotage de l’entreprise ;
• Il élabore des outils de gestion au service du management de l’entreprise ;
• Il permet d’évaluer la performance de l’entreprise et d'anticiper son évolution future.

Les outils de contrôle de gestion


Les outils du contrôle de gestion peuvent être décomposés en trois grandes familles :
• Les outils de calcul des coûts
• Les outils de gestion budgétaire
• Les indicateurs de pilotage de la performance.

Les outils de calcul des coûts


• Le PCG définit un coût comme « la somme des charges relatives à un élément défini au sein
du réseau comptable ».
• Cet élément peut être un produit, une opération ou une fonction.
• Le calcul des coûts est élaboré par la comptabilité analytique.

Pourquoi la comptabilité analytique d’exploitation (CAE) ?


La CAE est apparue dans les années 1930 pour deux raisons :
➢ Les insuffisances de la comptabilité générale ;
➢ (1930 : la crise économique mondiale).
Elle s’appelait au départ la comptabilité industrielle ou la comptabilité des coûts, puis elle est
devenue la Comptabilité analytique d’exploitation ou la comptabilité de gestion.

Les insuffisances de la comptabilité générale


La comptabilité générale présente les insuffisances suivantes :
- Elle enregistre les flux externes à l’entreprise sans prendre en considération les flux internes
- Elle est tenue à des fins juridiques, elle est destinée à informer les dirigeants et les tiers sur la
situation financière de l’entreprise par l’établissement des états de synthèse
- C’est une comptabilité annuelle ;
- C’est une comptabilité qui ne détermine la valeur du stock qu’à la fin de l’année (par la
méthode de l’inventaire extra comptable) ;
- C’est une comptabilité de synthèse qui donne un résultat global ( tous produits confondus,
toutes activités confondues)

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SECTION N°1 : L’INTERET DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION

Introduction :
Tout responsable, quel que soit son niveau de responsabilité, son activité ou ses objectifs, doit pouvoir
faire des prévisions et comparer la réalité à ces prévisions. La comptabilité analytique que l’on peut qualifier
de comptabilité de responsabilité est le moyen le plus sûr dont il dispose.
Elle a en effet pour but essentiel de donner à chaque responsable les éléments chiffrés de son activité à
intervalles périodiques qui peuvent aller de la journée au mois voire à l’année, ce qui permet de faire le point
et de prendre les meilleures décisions pour atteindre les objectifs, dans le cadre d’un nécessaire contrôle
budgétaire.
Bien qu’elle soit facultative (‫)اختيارية‬, la comptabilité analytique a toujours été sollicitée (souhaitée)
pour répondre aux attentes des décideurs, en répondant aux questions du genre :
➢ Quelle est la situation de l’entreprise ?
➢ Pourquoi est-elle ainsi ?
➢ Comment l’améliorer ?
I – Définitions de la comptabilité analytique :
Plusieurs définitions peuvent être donné à la comptabilité analytique, nous nous limiterons à celles qui
nous paraissent les plus significatives.
➢ Première définition : la comptabilité analytique de gestion (1) étudie les charges pour apporter une
contribution au diagnostic, à la prise de décision, au contrôle. (P. Lauzel et H. Bouquin 1985) ;
➢ Deuxième définition : la comptabilité analytique constitue l’outil de gestion de l’entreprise et ses
informations permettent d’effectuer des choix judicieux quant à la prise de décision. (B. et F.
grandguillot 1998).
➢ Troisième définition : la comptabilité analytique est un outil de gestion conçu pour mettre en relief
les éléments constitutifs des coûts ( 2) et des résultats de nature à éclairer les prises de décisions. Le
réseau d’analyse à mettre en place, la collecte et le traitement des informations qu’il suppose,
dépendent des objectifs recherchés par les utilisateurs. (L. Dubrulle et D. Jourdain 2003)
II – La comptabilité analytique au sein du système d’information de l’entreprise :
1- Objectif du système analytique :
La comptabilité analytique est un système d’information permettant à chaque responsable d’une
entreprise de connaître la valeur des flux et des faits, et de pouvoir analyser les conséquences de ses décisions
ou de ses engagements dans le cadre d’un contrat budgétaire. Ce système est fondé sur la rapidité
d’information plus que sur sa précision.
La comptabilité analytique apporte des informations économiques sur le passé et sur le présent. Elle est
intégrée au système de gestion globale et elle est très liée au contrôle budgétaire. La comptabilité analytique
doit répondre aux besoins de ceux qui ont des décisions à prendre quel que soit leur niveau de responsabilité.
Dans la pratique, les résultats ont toujours la fâcheuse (‫ )محزنة‬tendance à diverger par rapport aux
objectifs, tout simplement parce que l’entreprise doit affronter un environnement, c'est-à-dire une ensemble
d’autres agents socio-économiques qui eux aussi poursuivent leurs propres objectifs (les entreprises
concurrentes par exemple). Il est nécessaire donc, si on veut garder la maîtrise de la situation, de mettre en
place un système de contrôle permettant de déclencher une alerte quand des écarts importants apparaissent
entre prévisions et réalisations, afin de prendre les décisions correctives qui s’imposent. C’est justement la
comptabilité analytique qui permet de fournir dans le cadre de ce système les informations comptables
nécessaires au contrôle budgétaire.
2- Comparaison entre les deux systèmes de comptabilité (générale et analytique) :
Bien que les deux systèmes constituent des outils de gestion indispensables à l’entreprise et qu’ils
sont complémentaires, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de points les différencient en
l’occurrence les suivants :

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Eléments de Comptabilité Analytique d’Exploitation Comptabilité Générale
comparaison
*Calcul des coûts *Tenue du compte de produits et charges qui
*Calcul des coûts et résultats détermine (modèle normal par exemple) :
*Calcul des coûts partiels comme les coûts - Le total des produits d’exploitation
L’objet fixes rationnels - Le total des charges d’exploitation
*Tenue des inventaires permanents de - Le résultat d’exploitation, financière, courant,
matières, de produits... non courant, et le résultat net
*Tenue de l’inventaire réel et intermittent
Présentation de données mensuelles, Présentation de données annuelles
La périodicité trimestrielles, suivant le besoin de
l’exploitation.
Comptabilité facultative et volontaire mais *Elle répond souvent et pour certaines
essentielle pour la bonne gestion de entreprises et sociétés à des obligations légales,
La nécessité l’entreprise ; fiscales et financières ;
*Elle constitue aussi un moyen de preuve :
documents et pièces comptables à conserver, le
journal…
*Les documents ne sont pas normalisés *Les données de la comptabilité générale sont
*Mais le code général de normalisation présentées dans des documents et suivant une
Présentation comptable, met à la disposition des nomenclature normalisée, et en respect des
des entreprises un langage et un cadre général règles d’évaluation et autres, consignés dans le
documents susceptibles de convenir à la très grande code général de normalisation comptable ;
majorité des entreprises. *Elles sont représentées au fisc dans un
document appelé déclaration fiscale.
L’objectif global de la comptabilité Cette comptabilité vise la satisfaction des
analytique d’exploitation est d’éclairer la besoins des partenaires de l’entreprise : les
Objectifs prise de décisions dans l’entreprise actionnaires, les créanciers, les fournisseurs…
opérationnels Par ailleurs, ses documents servent de preuve
(pièces, journal,) en cas de litige avec les
partenaires ;
*Etablir de façon précise la structure de *Contraintes de forme (présentation suivant les
l’entreprise et les centres de collecte et de documents et règles du plan comptable) ;
Contraints calcul de coûts, etc. *Mais, elle peut ne pas être sincère : on peut
objectives *Contraintes de fond : rigueur dans le avoir affaire à un bilan comptable pour le fisc,
raisonnement et discipline d’un vocabulaire la bourse et les associes et un autre sincère pour
précis ; elle doit être une comptabilité le conseil d’administration et la gestion interne ;
sincère pour éclairer correctement le
décideur ;
*On prend en considération les charges Tous les produits et les charges constatés,
Les charges régulières ou celles liées à l’activité normale courants et non courants, mais surtout non
prises en de l’entreprise ; fictifs ; c’est – à -dire ceux permis par le droit.
considération *Et des charges supplétives (3) (fictives) qui
sont justifiées aux yeux du gestionnaire

Conclusion :
A travers cette aperçu sur le rôle de la comptabilité analytique, nous pouvons conclure, que la bonne
gestion et la préparation de l’entreprise à affronter l’avenir, particulièrement dans un système d’économie de
marché basé principalement sur la concurrence, ne peuvent être assurées que par la mise en place d’un
système de comptabilité analytique. Son rôle d’outil de gestion permettra aux gestionnaires, s’il est utilisé
efficacement de prendre les décisions rationnelles et de se prémunir (‫ )احتاط لـ‬ainsi d’un moyen de prévention
contre toute forme de menace pouvant affecter la pérennité (‫ )دوام‬de l’entreprise.

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SECTION N°2 : SCHEMATISATION DU PROCESSUS DE PRODUCTION DE
L’ENTREPRISE

Pour tout cas ou exercice, il est instructif de schématiser le processus de production au départ, pour ne
pas oublier des détails de calcul de coûts parfois très subtils.
Les processus de production différent suivant les activités. On distingue :
➢ Les activités de production : Agriculture, Pêche, mines, Industries de transformation…
➢ Les activités de services : la finance, le transport, les professions libérales, la restauration et
l’hôtellerie, …
➢ Les activités commerciales : les petits commerçants et les grands, les supermarchés (grandes surfaces)

I. Organigramme du processus de production d’une entreprise de production :

Fabrication/Production :
Achat de : - Des pièces ou produits semi-finis à
-Matières premières ; utiliser dans des stades suivants ou à
-Matières consommables ; Stockage vendre. Stockage
-Fournitures diverses ; - Assemblage montages ou dosage de Distribution :
-Produits semi-finis produits et de matières ; Vente des produits
-Emballages ; - Fabrication de produits finis dés le fabriqués
premier stade ;
- Fabrication d’emballages ;
- Conditionnement, etc.
Ou en général : combinaison des
facteurs de production (4)

Fonctions comptable, financière et administrative dont les services profitent aux autres fonctions, et dont les charges
sont à repartir sur ces dernières.
II. Cas des entreprises de production de services :
Là aussi, il y a diversité des processus de production :
➢ Pour la banque : la comptabilité ici diffère de la comptabilité normale
▪ Les productions sont : gestion des dépôts, crédits, …
▪ Les moyens : On met en œuvre personnel, papier, équipements, …
➢ Le transport :
▪ La production : nombre de places de voyage (payées) ou transportées ou le tonnage pour les
marchandises ;
▪ Les moyens : les cars ou autres, le personnel, les matières consommables et fournitures
diverses, autres charges ;
III. Cas des entreprises commerciales :
➢ La production : c’est un service rendu aux consommateurs / clients en mettant à leur disposition des
marchandises variées dans des endroits proches d’eux ;
➢ Les moyens : personnel, transport et équipements divers, autres charges ;
Application 1 : L’entreprise EPP, au capital de 250 000 Dh, fabrique et commercialise des pâtes de poulet.
Le processus de fabrication et le suivant :
▪ Les poulets sont préparés (déplumés, désossés, agressés…) dans l’atelier 1.
▪ Les poulets préparés passent ensuite dans l’atelier 2 ou ils sont haches et cuits pour donner, sans perte
de poids, la pâte de poulet. Au niveau de cet atelier. On incorpore les épices nécessaires.
▪ Cette pâte passe directement dans l’atelier « conditionnement » qui assure la mise en boite de 250
grammes chacune.
Travail à faire : Schématisez le processus de production de cette entreprise.

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Corrigé :

Application 2
L’entreprise « DELICES BLADI » au capital de 100 000 DH, installée à Agadir depuis quelques années est
spécialisée dans la production et l’exportation de divers articles à base d’huile d’argane.
Parmi ses produits, elle offre sur le marché deux variétés d’AMLOU :
▪ AMLOU Lux (Pot de 750 g) obtenu par mélange de : Amande + Miel + Huile d’argan.
▪ AMLOU ordinaire (Pot de 750 g) obtenu par mélange de : Arachide + Sucre + Huile d’argan.
Pour l’année 2010, l’entreprise met à votre disposition les informations suivantes :
1) Processus de fabrication :
Les deux variantes d’AMLOU passent par les trois ateliers :
▪ « Torréfaction et mouture (écrasement) » : dans cet atelier les grains d’amande et d’arachide sont
grillées et écrasées séparément.
▪ « Mélange » : les graines grillées et écrasées obtenues dans l’atelier « Torréfaction et mouture »
sont mélangées avec les autres ingrédients (miel, sucre et huile), pour obtenir les produits AMLOI.
▪ « Conditionnement » AMLOU obtenus dans l’atelier « mélange » est mis dans des pots de 750 g
chacun pour donner les produits finis AMLOU Lux et AMLOU ordinaire
2) Informations complémentaires :
▪ L’huile d’argane et le miel sont livrés à l’entreprise par des coopératives de la région
▪ Les autres ingrédients (Amande +Arachide + Sucre) sont achetés sur le marché de gros
▪ Prix de vente unitaire : pot d’AMLOU Lux : 110 Dh et pot d’AMLOU ordinaire 80 Dh

NB : Les produits passent directement (sans stockage intermédiaires) d’un atelier à l’autre.

Travail à faire : Schématisez le processus de production de l’entreprise « DELICES BLADI »

Le processus de production de l’entreprise « DELICES BLADI »

Achat de : Ateliers Ateliers Atelier Vente des


Amande Miel Torréfaction Mélange : Conditionne potes
Huile d’argan et mouture mélange des ment AMLO AMLOU
Arachide Stockage Les grains grains avec les U obtenus Lux a 110
Sucre d’amande et autres dans l’atelier Dh et
Emballages d’arachide ingrédients « mélange » AMLOU
sont grillées (miel, sucre et est mis dans ordinaire
et écrasées huile), des pots de à 80 Dh
séparément 750 g chacun
pour donner
les produits
finis

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SECTION N°3
LES CENTRES D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE ET LES FLUX D’INFORMATION

Alors que les charges directes sont affectées aux coûts sans calcul intermédiaire, les charges indirectes
doivent subir une répartition préalablement à leur imputation (6) aux coûts. La méthode la plus couramment
utilisée est dite méthode des centres d’analyse
Définition :
Un centre d’analyse est un compartiment comptable permettant de regrouper des éléments de charges
indirectes homogènes avant de les imputer aux produits. Il correspond à une division de l’entreprise (atelier,
service administratif, etc. …). Plus le découpage en centres d’analyse sera fin, plus les résultats obtenus seront
précis mais plus le coût du traitement sera élevé. Il faut donc l’adapter aux besoins de l’entreprise.

I. la méthode des centres d’analyse :


Les centres d’analyse sont conçus comme des centres de regroupement de charges indirectes afin de
permettre l’imputation de ces charges aux produits aux différents stades du processus.
Un centre d’analyse est une division comptable de l’entreprise correspondant le plus souvent à l’organisation
fonctionnelle de l’entreprise (approvisionnement, production, distribution, administration, etc.).
Le centre d’analyse regroupe des centres principaux et des centres auxiliaires :
➢ Un centre principal correspond à une division de l’entreprise dont l’activité est directement
transférée à un objet de coût. Ex : le centre approvisionnement est un centre principal car les charges
indirectes sont directement imputables aux coûts d’achat.
➢ Un centre auxiliaire est un centre qui fournit des services ou prestations aux autres centres
auxiliaires ou principaux (les charges indirectes ne correspondent pas à un objet de coût). Exemple :
les charges d’entretien vont au travers d’une répartition secondaire être affectées dans des centres
principaux (Conception & Méthode, Atelier).

II. Les limites de la méthode des centres d’analyse :


La méthode des centres d’analyse traduit une vision taylorienne de l’entreprise, caractérisée par :
▪ La prépondérance de la fonction production ;
▪ La standardisation des produits et la production de masse ;
▪ La stabilité des technologies, des compétences du personnel ;
▪ L’importance des charges directes dans les coûts.
Quelles limites à ce modèle :

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▪Le découpage en centre suppose que les activités soient homogènes. Or, en fait, les activités sont
rarement homogènes. Par exemple, pour un centre approvisionnement, l’activité concerne la réception
et l’entreposage des marchandises ou matières premières, la recherche de fournisseurs et la gestion
des commandes ;
▪ Les clés de répartition pour déterminer la consommation de chaque centre peuvent être définies plus
ou moins arbitrairement. Dès lors la rationalité de l’analyse s’en trouve limitée ;
▪ L’imputation des coûts par une seule unité d’oeuvre peut alourdir le coût de certains produits en
faveur d’autres et afficher des résultats apparents non représentatifs de la performance réelle de
chaque production ;
▪ Avec l’évolution de l’activité, les innovations dans les modes de production, etc., la mise à jour des
clés de répartition n’est pas toujours faite ;
▪ Les activités en amont et en aval de l’activité de production prennent de plus en plus d’importance par
rapport au processus de production (recherches, études et méthodes, planification, contrôle de qualité,
prospection de la clientèle, etc.) ;
▪ Dû à l’automatisation, la part des charges indirectes est grandissante et rend ainsi plus caduque cette
méthode d’analyse.
C’est donc une vision simplifiée de l’entreprise qui est traduite par la méthode des centres d’analyse.
Celle-ci rend approximative la détermination du coût de revient
Un autre modèle vise à élucider (clarifier) ces lacunes : le modèle à base d’activités

…………………………………………………………………………………………………………..
LEXIQUE
Gestion : mise en œuvre des ressources de l’entreprise en vue d’atteindre les objectifs préalablement fixes
(1)

dans le cadre d’une politique déterminée.

(2)
Coût : c’est un ensemble de charges relatives à un centre d’activité donné ou à une étape du processus de
production

(3)
Charges supplétives : charges, non admises fiscalement, qui sont économiquement justifiables et aussi sur
le plan de la gestion (rémunération des capitaux propres, du travail de l’exploitation)

(4)
La combinaison des facteurs de production : pour produire, l’entreprise utilise en proportions variables
du travail et du capital. L’entrepreneur a le choix entre plus de capital et moins de travail ou l’inverse. La
combinaison retenue est en principe celle qui assure la production de meilleure qualité au moindre coût.

(5)
Frais : terme traditionnellement utilisé pour désigner soit des charges, soit un regroupement de charges.

(6)
Imputation : le fait de rattacher des frais de sections aux coûts concernés en proportion des unités
d’œuvre.

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SECTION N°1
NOTION DES CHARGES INCORPORABLES

Les données de la comptabilité de gestion sont issues de la comptabilité générale (ou financière). Pour
autant, ces données doivent être retraitées : certaines charges concernent plusieurs objets de coût (charges
indirectes), d’autres ayant un caractère hors exploitation (charges exceptionnelles).
I. La notion d’activité :
L’entreprise peut avoir une seule ou plusieurs activités :
➢ L’entreprise peut être commerciales et vendre un seul produit (sable par exemple) ou plusieurs (cas de
supermarché ou boutique) ;
➢ L’entreprise de service peut assurer la production d’un seul service (réparation de voitures) ou
plusieurs (station-service : Station, location pour stationnement et réparations,).
➢ L’entreprise de production peut fabriquer un ou plusieurs produits ;
II. La notion de charge incorporée :
A. Les charges non incorporables :
Les charges non incorporables sont des charges qui ne concourent pas à l’activité productive de
l’entreprise : charges exceptionnelles, charges liées à l’impôt sur les sociétés, participation des salariés,
assurance vie des dirigeants.

Charges de la comptabilité analytique d’exploitation = Charges de la comptabilité générale


- Charges non incorporables
+ Charges supplétives
A la lecture de la formule, on constate que :
➢ Toutes les charges non courantes ne sont pas incorporables. En effet, ces charges, comme leur nom
l’indique, ne se rapportent pas à l’objet de l’entreprise. Elles sont générées par des événements
fortuits (‫ )غير متوقع‬: (Subventions accordées, VNA des immobilisations cédées, Dons ‫هبة‬, Libéralités ;
Dotations non courantes) ou par des erreurs (pénalités et amendes fiscales et pénales).
➢ Certaines charges courantes ne sont pas incorporables, chaque fois qu’elles ne sont pas généralisées
où que l’analyse ne permet pas de les considérer comme telle. Il s’agit :
✓ Des dotations aux amortissements des immobilisations en non-valeurs inscrites dans les
dotations d’exploitation et dans les dotations financières
✓ Des fractions des dotations aux amortissements qui excèdent les dotations fiscales certaines
entreprises peuvent recourir à l’amortissements dégressifs (1) (accéléré) soit pour des
considérations de gestion ou la loi les autorisent ;
✓ Des dotations aux provisions pour dépréciation des créances douteuses. Les clients et les
autres débiteurs doivent normalement s’acquitter de leurs dettes ; s’ils ne le font pas, c’est à
titre exceptionnel et immoral :
✓ Des dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie
✓ Des dotations aux provisions pour risque et charges qui n’ont pas un caractère régulier et
répétitif ou non généralisé (provisions pour amendes pénalité, provisions pour impôts,
provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices) ;
✓ Des impôts sur les résultats. Cette charge est exogène et s’impose en principes de la même
manière à l’ensemble des entreprises ;
✓ De toutes les charges courantes se rapportant aux exercices antérieurs.
B. Les charges supplétives :
Les charges supplétives sont des charges non enregistrées en comptabilité (compte tenu des règles
juridiques et fiscales) mais retenues en comptabilité de gestion.
Il en est ainsi :
✓ De la rémunération du travail de l’exploitant dans les entreprises individuelles : pour des raisons
fiscales, la rémunération n’est pas une charge comptable (on parle de prélèvement sur les bénéfices).
Attention, dans les entreprises de forme sociétaire, ces rémunérations sont normalement
comptabilisées (et donc incorporées aux coûts).

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✓ De la rémunération conventionnelle des capitaux propres nécessaires à l’exploitation : par ce que le
financement sur fonds propre ne génère pas de charges financières (contrairement à un financement
par emprunt), on peut imaginer une charge fictive d’intérêt liée à l’autofinancement (2).
Application :
Pour le mois de décembre une entreprise industrielle vous fournit les renseignements suivants :
▪ Total des charges de la comptabilité générale 507 000 DH dont 12 000 DH de dotation de frais
préliminaires et 27 000 DH de charges exceptionnelles ;
▪ Les capitaux propres s’élèvent à 400 000 DH et doivent être rémunères au taux annuel de 6% ;
▪ La rémunération annuelle de l’exploitant est évaluée à 96 000 DH.
Travail à faire : Calculer le montant des charges à prendre en considération en comptabilité.
Corrigé :
A Charges de la comptabilité générale + 507 000
B = (1+2) Charges non incorporables - 39 000
1 Dotation de frais préliminaires 12 000
Charges exceptionnelles 27 000
2
C = (3+4) Charges supplétives + 10 000
3 Rémunération des capitaux propres : (400 000 x 6%) /12 2 000
4 Rémunération de l’exploitant : 96 000 / 12 8 000
Charges de la comptabilité analytique d’exploitation = 478 000
D = (A-B+C)
III. Exercices
Exercice 1 :
Pour l’exercice 2017, le total des charges de la comptabilité générale d’une entreprise est de 5 421 200 DH
Informations complémentaires :
- Rémunération du travail de l’exploitant : 15 000 DH par mois
- Charges non courantes : 70 000 DH
- Rémunération des capitaux propres : (capital : 800 000 DH) : 12% l’an
- Charges d’exploitation non incorporables : 13 200 DH
TAF : Retrouver les charges de la comptabilité analytique
Exercice 2 :
L’entreprise KARAM au capital de 1 000 000 DH fabrique et commercialise le produit P à partir
d’une seule matière première M.
Pour le mois d’avril 2018, les données de son activité se résument ainsi :
- Achats consommés de matières et de fournitures : 130 000 DH
- Autres charges externes : 10 000 DH
- Impôts et taxes : 500 DH
- Charges de personnel : 80 000 DH
- Dotations d’exploitation aux amortissement et aux provisions : 15 000 DH
- Autres charges d’exploitation : 1 000 DH
- Charges d’interet : 800 DH
- Pénalités et amende fiscales : 700 DH
- Impôt sur le résultat : 12 000 DH
- Vente de produits finis : 280 000 DH
- Variation de stock de produits finis : 20 000 DH
Informations complémentaires :
- La rémunération théorique du capital est de 12 % l’an
- La rémunération de Mr KARAM, qui ne perçoit aucun salaire, est estimée à 8000 DH par
mois
- Les dotations d’exploitation comportent : une dotation des non valeurs pour : 1800 DH et
une dotation aux provisions pour créance douteuse de 2500 DH
- Les charges externes comprennent une charge relative à l’exercice 2017 pour 3000 DH.
TAF : 1. Déterminer le montant des charges non incorporables
2. Déterminer le montant des charges supplétives
3. Déterminer le montant des charges de la comptabilité analytique
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Exercice 3 :

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SECTION N° 2
LES CHARGES DIRECTES ET CHARGES INDIRECTES

I. Notion des charges directes :


Une charge est dite directe si elle peut être affectée directement en totalité, sans répartition, au coût
d’une commande, d’un produit ou d’un atelier.
Exemples :
▪ Les achats de matières premières sont affectés directement au coût d’achats des matières ;
▪ Les achats de marchandises sont affectés au coût d’achats des marchandises
▪ Les charges de personnel des ouvriers d’un atelier sont affectées directement au coût de production
(3)
de l’atelier ; mais si l’atelier produit deux articles, ces charges deviennent indirectes pour les deux
produits, et il convient de les repartir entre les deux produits suivant un critère approprié ;
▪ Charges de conditionnement et d’emballages sont directement affectées au coût de distribution (4).
II. Notion des charges indirectes :
Une charge est dite indirecte par rapport à un coût, un atelier ou une commande si son affectation (5) à
ce coût exige au moins un calcul intermédiaire. Elle ne peut être affectée directement à un coût.
Le traitement d’une charge indirecte comprend alors trois opérations Successives (cf. Schéma ci-après) :
1) Ventilation sur des centres d'analyses, on parle aussi souvent de section, correspondant dans la
comptabilité analytique traditionnelle à des centres de travail (services, magasins, ateliers,)
2) Cession de prestations entre centres d'analyse : on parle alors de sous répartition ;
3) Imputation des coûts des centres d'analyse aux coûts recherchés.
Schéma :

Attention : les charges ne sont pas directes ou indirectes dans l’absolu mais par rapport à un produit. Ainsi,
l’amortissement d’une machine qui fabrique plusieurs types d’ordinateurs est une charge indirecte par rapport au coût
d’un modèle d’ordinateur mais elle devient une charge directe pour calculer le résultat de l’activité micro-informatique.
Application 1 : Liste de certains exemples de charges d’une entreprise industrielle dans laquelle la production
est effectuée en deux stades successifs : tôlerie et peinture.

 Salaire de l’ingénieur, chef de toute la production de l’usine ;


 Salaire de chef d’atelier tôlerie ;
 Eclairage de l’atelier de peinture (il existe un compteur interne) ;
 Chauffage des deux ateliers au moyen d’une même chaudière à propane ;
 Salaire de deux ouvriers chargés de l’entretien et des réparations des machines pour les deux ateliers ;
 Prime d’assurances pour les deux ateliers à la fois (machines et salaries) ;
 Impôts des patentes pour les deux ateliers de l’usine ;
Travail à faire : Qualifiez les charges précitées de charges directes ou indirectes par rapport aux deux coûts
Corrigé :
Charge directe Charge indirecte
Salaire de l’ingénieur, chef de toute la production de l’usine ; x
Salaire de chef d’atelier tôlerie ; x
Eclairage de l’atelier de peinture (il existe un compteur interne) ; x
Chauffage des deux ateliers au moyen d’une même chaudière à propane ; x
Salaire de deux ouvriers chargés de l’entretien et des réparations des machines x
pour les deux ateliers ;
Prime d’assurances pour les deux ateliers à la fois (machines et salaries) ; x
Impôts des patentes pour les deux ateliers de l’usine ; x

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SECTION N° 3
TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES

Afin de pouvoir calculer des coûts, il faut tout d’abord analyser les charges.
Vocabulaire : Attention à ne pas confondre prix, coût et charge :
• Un prix est le résultat d’une transaction avec une personne extérieure à l’entreprise
• Une charge est une consommation de ressources par l’entreprise
• Un coût est une accumulation de charges sur un produit ou un service.
I. Analyse des charges :
A. La méthode des centres d'analyse :
La méthode des centres d’analyse est une méthode de calcul du coût complet d’un produit, Toutefois,
elle est la plus couramment utilisée car elle présente un rapport satisfaisant entre la complexité des traitements
et la précision des résultats. De plus, elle est recommandée par le PCG.
Elle consiste à analyser les charges incorporables en termes de charges directes et indirectes : les charges
directes sont affectées directement aux produits concernées (ex : matières premières) alors que les charges
indirectes sont réparties entre des centres d’analyse avant d’être imputées entre les produits en fonction
d’unités d’oeuvres (ex : salaire du chef d’atelier au prorata (pourcentage) des quantités produites).
B. Le découpage en centres d’analyse :
Un centre d’analyse est un compartiment comptable permettant de regrouper des éléments de charges
indirectes homogènes avant de les imputer aux produits. Il correspond à une division de l’entreprise (atelier,
service administratif, etc. …). Plus le découpage en centres d’analyse sera fin, plus les résultats obtenus seront
précis mais plus le coût du traitement sera élevé. Il faut donc l’adapter aux besoins de l’entreprise.
Exemple de centres d’analyse : service approvisionnement, ateliers de fabrication, service commercial.
II. La répartition des charges indirectes dans les centres d’analyse :
A. La répartition primaire :
Les charges indirectes sont réparties entre les centres d’analyse selon des clés de répartition. Elles
sont généralement traduites sous forme de pourcentages. La clé de répartition doit traduire au mieux la
consommation du centre. Exemple : Pour le loyer, la surface occupée par les centres apparaît comme une clé
évidente. Pour l’électricité, on peut répertorier (classifier) le nombre et la puissance des appareils électriques
et calculer les pourcentages respectifs de chaque centre.
Application :
L’entreprise EDITO est spécialisée dans l’édition des manuels scolaires pour l’essentiel. Ses charges
indirectes sont reparties sur cinq section analytiques, suivant le tableau ci-dessous (Mois juin 2009)

Centre auxiliaire Centres principaux


Charges indirectes Montants Administration Entretien Atelier Atelier Distribution
impression reliure
Consommation de matières 388 700 10 % 5% 35 % 40 % 10 %
Location et charges locatives 112 500 15 % - 40 % 40 % 5%
Primes d’assurances 107 800 - - 80 % 20 % -
Publicité 67 240 - - - - 100 %
Transport 95 320 40 % - - - 60 %
Frais postaux et frais de téléco 37 960 5% - - - 95 %
Services bancaires 2 740 35 % - - - 65 %
Impôts et taxes 47 300 20 % 30 % 15 % 15 % 20 %
Charges de personnel 589 660 15 % 20 % 25 % 30 % 10 %
Dot d’Exp. aux amortissements 64 860 5% - 45 % 35 % 15 %
Total répartition primaire ……….. ……………. ……….. ……….. ………. …………..
Travail à faire : calculons les valeurs absolues et complétez le tableau.

14
Corrigé :

Centre auxiliaire Centres principaux


Charges indirectes Montants Administration Entretien Atelier Atelier Distribution
impression reliure
Consommation de matières 388 700 38 870 19 435 136 045 155 480 38 870
Location et charges locatives 112 500 16 875 - 45 000 45 000 5 625
Primes d’assurances 107 800 - - 86 240 21 560 -
Publicité, publication et relation 67 240 - - - - 67 240
Transport 95 320 38 128 - - - 57 192
Frais postaux et frais de teleco 37 960 1 898 - - - 36 062
Services bancaires 2 740 959 - - - 1781
Impôts et taxes 47 300 9 460 14 190 7 095 7 095 9 460
Charges de personnel 589 660 88 449 117 932 147 415 176 898 58 966
Dot d’Exp. aux amortissements 64 860 3 243 - 29 187 22 701 9 729
Total répartition primaire 1 514 080 197 882 151 557 450 982 428 734 284 925
B. La répartition secondaire :
La répartition secondaire vise à répartir les charges des centres auxiliaires entre les différents centres
(auxiliaires et/ou principaux).
La difficulté peut provenir lorsque les centres auxiliaires s’échangent des prestations : on parle alors de
prestation réciproque. Il faut recourir à un système d’équation pour définir le montant qui sera réparti par
chaque centre auxiliaire.
La répartition secondaire peut être compliquée par l’existence de prestations croisées. Par exemple :
le centre « Administration » cède des charges au centre « Entretien » Dans ce cas, il n’est pas possible de
procéder à la répartition des charges d’un centre indépendamment de l’autre car à chaque fois qu’un centre
auxiliaire est vidé, un autre est rempli.
Résolution par un système d’équation :
Il est possible d’arriver directement au même résultat en posant un système d’équation du type :
X = a.Y + b
Y = c. X + d
Application :
La société CONFEC est une entreprise de confection des habits prêts à porter. Parmi sa production figurent
deux types de pantalons : le pantalon coton et le pantalon laine.
Tableau de répartition des charges indirectes pour le mois d’octobre 2009 :
Charges indirectes Centre auxiliaire Centres principaux
Administ Entretien Approvisionnement Coupe Couture Finition Distribution
Total répartition primaire 70 000 35 000 38 000 68 260 48 000 22 000 88 000
Répartition secondaire :
Administration - 20 % 10 % 20 % 20 % 10 % 20 %
Entretien 10 % - 15 % 25 % 30 % 10 % 10 %
Totaux ………… ………… ………………… …… ………. ……… …………
Travail à faire : calculez les valeurs absolues et complétez le tableau.
Corrigé :
Dans l’exemple précédent, si on pose A = coût centre Administration et E = coût centre Entretien on a :
A = 70 000 + 0,10 E
E = 35 000 + 0,20 A
On résout ensuite ce système :
A = 70 000 + 0, 10 E = 70 000 + 0, 10 (35 000 + 0, 20 A) = 70 000 + 3 500 + 0, 02 A = 73 500 + 0, 02 A
A - 0, 02 A = 73 500 ↔ (1- 0, 02) A = 73 500 ↔ 0, 98 A = 73 500 ↔ A = 73 500 / 0, 98↔ A = 75 000
E = 35 000 + 0, 20 A ↔ E = 35 000 + 0, 20 x 75 000 ↔ E = 50 000

15
Tableau de répartition des charges indirectes pour le mois d’octobre 2009 :

Charges indirectes Centre auxiliaire Centres principaux


Administ Entretien Approvisionnement Coupe Couture Finition Distribution
Total répartition primaire 70 000 35 000 38 000 68 260 48 000 22 000 88 000
Répartition secondaire :
Administration -75 000 15 000 7 500 15 000 15 000 75 00 15 000
Entretien 5 000 -50 000 7 500 12 500 15 000 5 000 5 000
Totaux 0 0 53 000 95 760 78 000 34 500 108 000

III. Unité d’oeuvre ou assiette de frais :


L’unité d’oeuvre est une unité physique de mesure de l’activité d’un centre de travail (ou centre
opérationnel). Exemple : le kg de matière première acheté pour un centre approvisionnement.
Lorsque aucune unité physique n’est possible pour mesurer l’activité d’un centre, l’imputation se fait sur une
base monétaire. On parle alors de centre de frais (ou centre de structure).
Exemple : le 100 DH de Chiffre d’affaire des produits vendus pour le centre Administration.
Une fois l’unité d’oeuvre choisie ou l’assiette de frais déterminée, il est procédé au calcul du coût de l’unité
d’oeuvre ou du taux de frais.

Coût de l’unité d’oeuvre ou du taux de frais = Charges de la section / Nombre d’unité d’oeuvre

A. Le choix de l’UO/assiette de frais :


Le choix de l’UO/assiette de frais réside sur un indicateur qui rende compte le mieux possible de la
consommation par du centre : la charge indirecte est-elle proportionnelle au poids ? Au volume ? Ou à
d’autres critères ?
Deux approches sont possibles :
✓ Détermination de façon logique : lorsque l’activité du centre est unique, matière utilisée, main
d’oeuvre fournie, etc., le choix est dit logique ou intuitif.
✓ Détermination par méthode mathématique : lorsque l’activité du centre est fonction de plusieurs
critères (heures machines, heures ouvrier, consommation de matières) le choix est déterminé par un
ajustement linéaire. Le coefficient de corrélation indiquera le choix de l’unité d’oeuvre ou assiette de
frais.
Application 3 : Coût d’unité d’œuvre

Charges indirectes Centre auxiliaire Centres principaux


Administ Entretie Approvisionne Coupe Couture Finition Distributi
n ment on
Total répartition primaire 70 000 35 000 38 000 68 260 48 000 22 000 88 000
Répartition secondaire :
Administration -75 000 15 000 7 500 15 000 15 000 75 00 15 000
Entretien 5 000 -50 000 7 500 12 500 15 000 5 000 5 000
Totaux 0 0 53 000 95 760 78 000 34 500 108 000
Nature de l’unité d’œuvre Mettre de tissu Pantalon Heure Heure 100 DH
acheté coupé machine MOD de chiffre
d’affaire
Nombre de l’unité d’œuvre 26 500 25 200 7 800 6 900 54 000
Coût de l’unité d’œuvre 2 3 ,8 10 5 2

16
SECTION N° 4
L’INVENTAIRE PERMANENT DES STOCKS

I. L’inventaire permanent :
L’Inventaire Comptable Permanent (I.C.P) est une « …organisation des comptes qui, par
l’enregistrement des mouvements permet de connaître de façon courante, en cours d’exercice, les existants
chiffres en quantité et en valeur, la méthode s’applique plus particulièrement aux stocks ». PCM Titre V, P 34
Il concerne tous les éléments de stocks : matières premières, marchandises, produits finis…etc.
Contrairement à l’inventaire intermittent qui ne permet qu’à la fin de l’exercice de connaître les existants en
stock. L’inventaire comptable permanent. Permet de connaître les quantités et valeur des stocks à tout
moment ce qui aide l’entreprise à calculer des coûts selon une périodicité rapprochée (1 mois, 2 mois…)

Inventaire Permanent

Stock initial Sorties

Entrées Stock final

Stock initial + Entrées = Sorties +Stock final

II. Le suivi des mouvements en quantité des stocks :


Les documents qui permettent de suivre les flux en quantité sont généralement les suivants :
➢ Les bon d’entrée : Qui permettent de noter les entrées effectives en stock. Les procédures de contrôle
sont indispensables et reposent sur un rapprochement systématique des bons d’entrée, des bons de
livraison et des bons de commandes pour les marchandises et matières.
➢ Les bons de sortie : Qui permettent de noter les sorties effectives et qui sont à rapprocher
systématiquement des réquisitions émanant des services demandeurs (exemple : les ateliers pour les
matières premières).

A. Les mouvements en valeur des stocks : les fiches de stocks :


Modèle d’une fiche de stock

Entrées Sorties Stocks


Dates Libelles Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant

Totaux

On distinguera l’évaluation des entrées et l’évaluation des sortie.


➢ L’évaluation des entrées : Pour la valorisation des entrées, elle se fait :
▪ Au coût d’achat pour les biens acquis à titre onéreux.
▪ Au coût de production pour les biens produits par l’entreprise
➢ L’évaluation des sorties : L’évaluation des sorties se fait :
▪ Soit par le calcul d’un coût moyen
▪ Soit par l’identification de chaque lot à un coût déterminé.
D’après le PCGE, pour les articles ou objets interchangeables et non identifies unité par unité le coût de sortie
est obtenu selon l’une des méthodes suivantes :
➢ La méthode du coût moyen pondéré qui comprend deux variantes :
o La méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée
o Méthode de coût moyen unitaire pondéré de fin de période :
➢ La méthode du Premier Entré ; Premier Sorti (P.E.P.S) connu aussi sous le sigle anglo-saxon FIFO
(First In ; First Out)
➢ La méthode du Premier Entré ; Premier Sorti (P.E.P.S) connu aussi sous le sigle anglo-saxon LIFO
(Last In ; First Out)
❖ Méthode des Coûts moyens pondérés :
Coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée
17
Cette méthode, la plus simple et la plus employée, consiste à calculer le coût moyen des entrées
(coût total / quantité totale). Puis à utiliser ce coût unitaire pour valoriser les sorties et le stock final.
Le calcul du CUMP étant arrondi, il faut recalculer le montant du stock final.

Valeur du stock initial avant l’entrée + Valeur de l’entrée


CMUP après chaque entrée =
Quantité du stock initial avant l’entrée + Quantité de l’entrée

La Méthode Premier entré - premier sorti ou FIFO

Cette méthode consiste à comptabiliser les flux sortants dans l'ordre des sorties. Il faut donc calculer
les entrées cumulées et les coûts d'achats correspondant. Quand les quantités cumulées sont supérieures à la
quantité commandée, il faut calculer le différentiel et calculer le coût correspondant en prenant le coût unitaire
et en le multipliant la quantité restante.

L a méthode Dernier entré - Premier sorti ou LIFO :

Cette méthode de valorisation du stock tient compte de la difficulté à vendre de vieux modèles, qui
même s'ils sont démodés ou obsolètes peuvent être conservés par l'entreprise mais ne seront vendus ou
consommés que lorsque les entrées récentes ont été écoulées.

Application : Pour le mois de Mars 2010.les mouvements d’une matière de l’entreprise ABC sont les
suivants :

• 01 Mars 2010 Stock initial 8 000 kg à 6 GH le kg


• 12 Mars 2010 Réception de 32 000 kg à 7 DH le kg
• 14 Mars 2010 Sortie de 6 500 kg
• 16 Mars 2010 Sortie de 21 500 kg
• 24 Mars 2010 Réception de 16 000 kg à 6,80 DH le kg
• 25 Mars 2010 Réception de 8 000 kg à 7,20 DH le kg
• 28 Mars 2010 Sortie de 20 000 kg
• 30 Mars 2010 Sortie de 10 000 kg

Méthode de CMUP après chaque entrée :

Entrées Sorties Stocks


Dates Libelles Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant
01/03 Stock initial 8 000 6 48 000 - - - 8 000 6 48 000
12/03 Entrée 32 000 7 224 000 - - - 40 000 6,80 272 000
14/03 Sortie - - - 6 500 6,80 44 200 33 500 6,80 227 800
16/03 Sortie - - 21 500 6,80 146 200 12 000 6,80 81 600
24/03 Entrée 16 000 6,80 108 800 - - - 28 000 6,80 190 400
25/03 Entrée 8 000 7,20 57 600 - - - 36 000 6,89 248 000
28/03 Sortie - - 20 000 6,89 137 800 16 000 6,89 110 240
30/03 Sortie - - 10 000 6,89 68 900 6 000 6,89 41 340
Totaux 64 000 - 438 400 58 000 397 100

18
Méthode de FIFO :

Entrées Sorties Stocks


Dates Libelles Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant
01/03 Stock initial 8 000 6 48 000 - - - 8 000 6 48 000
12/03 Entrée 32 000 7 224 000 - - - 8 000 6 48 000
32 000 7 224 000
14/03 Sortie - - - 6 500 6 39 000 1 500 6 9 000
32 000 7 224 000
16/03 Sortie - - - 1500 6 9 000 - - -
20 000 7 140 000 12 000 7 84 000
24/03 Entrée 16 000 6,80 108 800 - - - 12 000 7 84 000
16 000 6,80 108 800
25/03 Entrée 8 000 7,20 57 600 12 000 7 84 000
16 000 6,80 108 800
8 000 7,20 57 600
28/03 Sortie - - - 12 000 7 84 000 - - -
8 000 6,80 54 400 8 000 6,80 54 400
8 000 7,20 57 600
30/03 Sortie - - - 8 000 6,80 54 400 - - -
2 000 7,20 14 400 6 000 7,20 43 200
Totaux 64 000 438 400 58 000 395 200
Méthode de LIFO :
Entrées Sorties Stocks
Dates Libelles Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant Quantité C.U Montant
01/03 Stock initial 8 000 6 48 000 - - - 8 000 6 48 000
12/03 Entrée 32 000 7 224 000 - - - 8 000 6 48 000
32 000 7 224 000
14/03 Sortie - - - 6 500 7 45 500 8 000 6 48 000
25 500 7 178 500
16/03 Sortie - - - 21 500 7 150 500 8 000 6 48 000
4 000 7 28 000
24/03 Entrée 16 000 6,8 108 800 - - - 8 000 6 48 000
4 000 7 28 000
16 000 6,8 108 800
25/03 8 000 7,2 57 600 - - - 8 000 6 48 000
Entrée 4 000 7 28 000
16 000 6,8 108 000
8 000 7,2 57 600
28/03 8 000 7,2 57 600 - - - 8 000 6 48 000
Sortie 12 000 6,8 81 600 4 000 7 28 000
4 000 6,8 27200
30/03 Sortie 4 000 6,8 27 200 6 000 6 36 000
4 000 7 28 000
2 000 6 12 000
Totaux
………………………………………………………………………………………………………
LEXIQUE
(1)
Amortissement dégressif : Amortissement légal permettant en augmentant les dotations qui sont multipliées par
un coefficient
(2)
L’autofinancement : Ressources de financement générées par l’activité de l’exercice, avant l’affectation du résultat
net et calculées selon les dispositions indiquées dans l’ESG
(3)
. Coût de production : Total des charges relatives à la consommation des matières et de charges directes et
indirectes de fabrication d’un produit, une commande
(4)
Coût de distribution : Total des charges relatives à la distribution (exemple : conditionnement et d’emballages)
(5)
Affectation : Inscription directe, sans calcul intermédiaire, d’une charge à un compte de coût ; on parle aussi de
charges affectées aux sections si elles ne le sont pas à l’issue d’une répartition
19
SECTION N° 1
LA METHODE DES COUTS COMPLETS

Introduction :
L’objectif de la comptabilité de gestion dans le cadre de la méthode des coûts complets est d’obtenir
le coût des produits élaborés contenant toutes les charges c’est -à- dire un coût dit de revient (‫)سعر التكلفة‬. La
méthode des coûts complets préconise un calcul de coût par stade de fabrication qui doit respecter la réalité du
processus de production de chaque entreprise. Dans une vision très globale, on peut distinguer 2 types
d’Entreprises :

• Les entreprises commerciales dont le cycle d’exploitation peuvent être résumé ainsi :

• Les entreprises industrielles dont le cycle d’exploitation peut se résumer comme suit :

En conséquence, les charges de la comptabilité générale doivent être rassemblées suivant leur
appartenance à une étape définie ci-dessus. La constitution des coûts par étape fait apparaître :
▪ Un ou des coûts d’approvisionnement ou d’achat
▪ Des coûts de production
▪ Des coûts de distribution
L’obtention des coûts de revient des produits se fait par intégration successive des différents coûts et
pour tenir compte de cet aspect chronologique dans le calcul du coût de revient, on parle de hiérarchie des
coûts.
I. Le Coût d’achat :
C’est un coût qui regroupe les charges relatives à la fonction approvisionnement de l’entreprise
A- les produits approvisionnés : Il est possible d’en retenir 4 types :
▪ Les marchandises : qui représentent tous ce que l’entreprise commerciale achète pour revendre en
l’état et sans transformation
▪ Les matières premières : qui sont des objets ou des substances plus au moins élaborés destinés à
entrer dans la composition des produits fabriqués.
▪ Les emballages : une distinction doit être faite entre l’emballage de conditionnement (bouteille en
plastique) et les emballages de distribution. Les premiers font partie du coût de production du
produit fini, les seconds rentrent dans le coût de distribution.
▪ Les matières et fournitures consommables : qui sont des objets plus au moins élaborés consommés au
premier usage et qui concourent à la fabrication sans entrer dans la composition du produit fabrique
(huile du moteur)
b- les composantes du coût d’achat :

Coût d’Achat = Prix d’achat + Charges directes d’achat + Charges indirectes d’achat

Application N°1 :
Une imprimerie a acheté au cours du mois de mars 2011,500 bobines de papier pour 900 000 DH. Les
frais de transport de la gare à l’entreprise ont été de 1 540 DH. Les coûts de l’unité d’œuvre sont de 5 DH
pour la Section « Entrée en stock » et de 8 DH pour la section « Gestion des stocks ».
Consignes : Calculez le coût d’achat des bobines achetées pendant le mois de mars 2011

20
Corrigé : le coût d’achat des bobines

Eléments Quantité Prix unitaire Montant


Achats de bobines 500 1 800 900 000
Frais de transport - - 1 540
Coût de Section « Entrée en stock » 500 5 2 500
Coût de section « Gestion des stocks ». 500 8 4 000
Coût d’achat des bobines 500 1 816,08 908 040

Application N°2
L’entreprise « ABC » fabrique deux produits P1 et P2, obtenue à partir d’une matière unique M, dans un seul
atelier de production. Les produits obtenus sont stockés avant la vente
Les données suivantes sont relatives au mois de mais 2011
1. Tableau de répartition des charges indirectes pour le mois de mai 2011 :
Charges indirectes Montant Sections auxiliaires Sections principales
Administration Entretien Approvisionnement Production Distribution
Total rép. Primaire 222 000 26 000 17 000 12 000 144 000 23 000
Rép. Secondaire :
Administration -…………..... 10%............. 20%................... 40%............. 30%...............
Entretien 20%............... -………….. -. 60%............. 20%...............

Totaux secondaires ……………. …………… ………………….. ……….… ……….……


Nature de l’unité d’ouvre Kg de matière Heure de 100 DH de
première achetée M.O.D ventes
Nombre d’unités d’ouvres …………… ………… …………..
Coût de l’unité d’ouvre ..………….. ………… ….….……

Le total des charges indirectes comprend 22 000 DH de charges supplétives.


1) Stocks au 01/05/2011 :
▪ Matière première M : 8 000 Kg à 3,40 DH le Kg
▪ Produits finis T1 : 500 unités à 86 DH l’une
2) Achats : Matière première M : 24 000 Kg à 3,45 DH le Kg
3) Consommations de matière première M :
▪ 12 000 Kg pour le produit P1
▪ 10 000 Kg pour le produit P2
4) Main d’œuvre directe utilisée par la section production :
▪ 3 150 heurs pour le produit P1
▪ 2 850 heurs pour le produit P2
▪ Taux horaire 32 DH
5) Production :
▪ Produits finis P1 : 3 000 unités
▪ Produits finis P2 : 2 000 unités
6) Vente :
▪ 2 500 Produits P1 à 100 DH l’un
▪ 1 200 Produits P2 à 125 DH l’un
7) Stocks réels au 31/05/2011 :
▪ Matière première M : 9 000 Kg
▪ Produits finis P1 : 1 000 unités
▪ Produits finis P2 : 801 unités
N.B : les sorties sont évaluées au C.M.U.P
Travail à faire :
1. Terminer le tableau de répartition des charges indirectes.
2. Calculer le coût d’achat de la matière première M
3. Présenter le compte d’inventaire permanent de la matière première M

21
Corrigé :

1. Calcul des prestations réciproques :


A = 26 000 +20 % E
E = 17 000 +10 % A
Donc A= 30 000 et E = 20 000
Calcul du nombre d’unités d’œuvre
Production : Distribution : P1 : 2 500 x 100 = 250 000 soit 2 500 Unités d’oeuvre
P1 : 3 150 : P2 : 1 200 x 125 = 150 000 soit 1 500 Unités d’œuvre
P2 : 2 850
6 000 4 000 Unités d’oeuvre
Tableau de répartition des charges indirectes pour le mois de mai 2011 :
Charges indirectes Montant Sections auxiliaires Sections principales
Administration Entretien Approvisionnement Production Distribution
Total rép. Primaire 222 000 26 000 17 000 12 000 144 000 23 000
Rép. Secondaire :

Administration -30 000 3 000 6 000 12 000 9 000


Entretien 4 000 - 20 000 -. 12 000 4 000

Totaux secondaires 222 000 0 0 18 000 168 000 36 000


Nature de l’unité d’ouvre Kg de matière Heure de 100 DH de
première achetée M.O.D ventes
Nombre d’unités d’ouvres 24 000 6 000 4 000
Coût de l’unité d’ouvre 0,75 28 9

2. Coût d’achat de matière première M :

Eléments Quantité Prix unitaire Montant


Achats 24 000 Kg 3,45 82 800
Charges indirectes d’approvisionnement 24 000 UO 0,75 18 000
Coût d’achat 24 000 Kg 4,20 100 800

3. La fiche du stock de la matière M suivant la méthode C.M.U.P.

Libellés Q PU Montant Libellés Q PU Montant


Stock initial 8 000 3,40 27 200 Sorties 22 000 (*) 4 88 000
Entrees 24 000 4,20 100 800 Stock final reel 9 000 4 36 000
Mali d’inventaire 1 000 4 4 000
Total 32 000 4 128 000 Total 32 000 4 128 000

(*) Sorties : (P1 + P2) = (12 000 +10 000) = 22 000

II. Coût de production :


C’est un coût qui intègre outre la consommation des matières, les charges de production relatives aux
produits. En fonction de son niveau d’élaboration, un produit peut être un encours, un produit intermédiaire
ou un produit fini.
➢ Les composantes du coût de production :

Coût de Production = Coût d’achat des matières et fournitures consommées + Charges directes
de production + Charges indirectes de production.

Application : Reprendre le cas de l’entreprise « ABC »


Travail à faire :
1. Calculer le coût de production de P 1 et P 2
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2. Présenter le compte d’inventaire permanent de P 1 et P 2
Corrigé :
1. Calculer le coût de production de P1 et P2
P1 P2
Eléments Quantité P.U Montant Quantité P.U Montant
Charges directes
Consommation matière première M 12 000 4 48 000 10 000 4 40 000
MOD 3 150 Heurs 32 100 800 2 850 Heurs 32 91 200
Charges indirectes
Section Production 3 150 UO 28 88 200 2 850 UO 28 79 800

Coûts de production 3 000 79 237 000 2 000 105 ?5 211 000

2. Les fiches du stock du produit fini


P 1 suivant la méthode C.M.U.P.
Libellés Q PU Montant Libellés Q PU Montant
Stock initial 500 86 43 000 Sorties (ventes) 2 500 80 200 000
Entrees (production) 3 000 79 237 000 Stock final reel 1 000 80 80 000
Total 3 500 80 280 000 Total 3 500 80 280 000
P 2 suivant la méthode C.M.U.P.
Libellés Q PU Montant Libellés Q PU Montant
Stock initial - - - Sorties (vents) 1 200 105,50 126 600
Entrees (production) 2 000 105,50 211 000 Stock final reel 801 105,50 84 505,50
Boni d’inventaire 1 105,50 105,50
Total 2 001 105,50 211 105,50 Total 2 001 105,50 211 105,50
III. Le coût de revient :
Il est calculé par type de produits vendus, il est composé de coût de production et de coût hors production.

Coût de revient de produits vendus = Coût de production vendus + Charges directes de


distribution + Charges indirectes de distribution.
Application : Reprendre le cas de l’entreprise « ABC »
Travail à faire : Calculer le coût de revient des produits finis vendus P1 et P2
Corrigé :
P1 P2
Eléments Quantité P.U Montant Quantité P.U Montant
Coût de production des produits vendus 2 500 80 200 000 1 200 105,50 126 600
Charges indirectes de distribution
Section distribution 2 500 UO 9 22 500 1 500 UO 9 13 500
Coûts de revient 2 500 89 222 500 1 200 116,75 140 100
IV. Le résultat analytique :
Le résultat analytique peut être défini comme la différence entre le prix de vente et le coût de revient
correspondant
Résultat Analytique = Prix de vente - Coût de revient
Application : Reprendre le cas de l’entreprise « ABC »
Travail à faire : Calculer les résultats analytiques d’exploitation des produits finis vendus P1 et P2
Corrigé :

P1 P2
Eléments Quantité P.U Montant Quantité P.U Montant
Prix de vente 2 500 100 250 000 1 200 125 150 000
Coût de revient 2 500 89 222 500 1 200 116,75 140 100
Coûts de revient 2 500 + 11 + 27 500 1 200 + 8,25 + 9 900

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