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Chapitre 1
Notions d’un système technique
PREREQUIS
Notions de technologie de construction
Notions de système technique
OBJECTIFS
Connaître la structure d’un système technique industriel selon l’arrangement de ces composants
Classer les systèmes techniques
Analyser le fonctionnement et la structure d’une chaîne d’énergie
Distinguer les caractéristiques mécaniques et énergétiques des composants de base d’une chaîne d’énergie
Eléments de contenu
1. Présentation d’un système technique ...................................................................................................................3
1.1. Définition d’un système technique ..............................................................................................................3
1.2. Frontière d’un système technique ...............................................................................................................3
1.3. Modélisation d’un système technique .........................................................................................................4
1.4. Structure d'un système technique ...............................................................................................................5
1.5. Différents types de système technique .......................................................................................................5
1.6. Système mécanique .....................................................................................................................................6
2. Analyse de la chaîne d’énergie dans un système technique .........................................................................7
2.1. Mise en situation ..........................................................................................................................................7
2.2. Composantes d’une chaine d’énergie d’un système mécanique ................................................................8
2.3. Caractéristiques mécaniques d’une chaîne de transmission de puissance (énergie)................................12
2.4. Classification des mécanismes de transmission.........................................................................................13
3. Exercice d’application .............................................................................................................................................. 15
Diverses étapes récentes ont marqué l’évolution de la notion de système technique surtout avec
l’avènement du machinisme au début du XIXe où on est passé de la force motrice provenant de l’homme et
de l’animal à celle crée par la machine à vapeur. Depuis, la mécanique a dominé dans les systèmes
techniques jusqu’au milieu du XXe siècle.
Avec la naissance de la mécatronique, un système technique couvre une partie opérative toujours basée
sur des notions mécaniques, mais aussi une partie commande de plus en plus complexe reflétant le choix
de l’homme à limiter de plus en plus l’utilisation des solutions mécaniques et l’exploitation de l’électronique
pour la gestion des systèmes techniques. A l’heure actuelle, le souci des bureaux d’étude est d’améliorer
constamment les performances des systèmes conçus en optimisant leurs constituants et leurs architectures
et de minimiser par la suite les causes de pannes et les coûts de la maintenance.
Hypothèses :
Dans l’intégralité de ce chapitre, les hypothèses données ci-dessous sont employées pour distinguer la
frontière d’un système technique et discerner ses éléments :
Un système mécanique est un ensemble structuré d’éléments ;
Une pièce désigne un élément solide ou pseudo solide d’un système mécanique obtenu par
fabrication ;
Un composant désigne un élément ou ensemble d’éléments montés en bloc dans le système
mécanique. Un composant peut n’est pas être solide.
Système Sous-système
technique
Elément (pièce/composant)
-4-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Système semi-automatique :
L'être humain est intégré dans la partie commande. La partie opérative assure, seule et à partir d'une
source d'énergie extérieure, la transformation de la matière d'œuvre.
L'utilisateur assure la commande à l'aide d'un pupitre. Des capteurs assurent le contrôle de l'état de la
partie opérative.
-5-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Exemple
Conducteur et son automobile, store électrique, pompe à moteur électrique commandé manuellement,
perceuse électrique…
Système automatisé
La partie commande envoie ses ordres à la partie opérative en fonction d'un processus préétabli. La
partie opérative assure la transformation de la matière d'œuvre et envoie des comptes rendus sur son état
à la partie commande. L'homme n'intervient plus dans l'évolution du système.
Le dialogue avec un tel système est réalisé par un pupitre, la partie commande est réalisée par un
automate. Dans ces systèmes on peut toujours distinguer les trois parties d'un système technique : P.O, P.C
et interfaces.
La puissance mécanique fournie par l’actionneur ne s’adapte pas dans certain cas à la puissance
utilisable au niveau de l’effecteur.
Le transmetteur est un composant de la partie opérative qui permet de transmettre la puissance en
modifiant ces caractéristiques (couple, vitesse) sans modifier son type.
-6-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Exemple
Réducteur de vitesse, embrayage, frein,
Les effecteurs
Un effecteur convertit l'énergie reçue de l'actionneur en une opération ou un effet sur la matière
d'œuvre pour lui attribuer une valeur ajoutée.
Exemple
Forêt de la perceuse, semelle du fer à souder, le piston d’une pompe, le tambour d’un store, les roues
d’une automobile…
Exemple :
Variateur : Distribuer l’énergie électrique d’une façon progressivement,
Relais : Distribuer l’énergie électrique en « tout ou rien »
Distributeur pneumatique ou hydraulique : distribuer l’énergie hydraulique ou pneumatique.
Un actionneur ou convertisseur transforme l’énergie disponible en énergie utilisable.
Exemple :
Un moteur électrique : Transformer l’énergie électrique en énergie mécanique,
Un vérin hydraulique : Transformer l’énergie hydraulique en énergie mécanique,
-7-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Le transmetteur adapte l’énergie reçue par l’actionneur et la transmet vers un autre composant
(autre transmetteur ou effecteur) en conservant sa nature.
Exemple :
Accouplement entre deux arbres
Réducteur à engrenage…
-8-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Moteur asynchrone
-9-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Turbine à vapeur
-10-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Le vérin
Les vérins sont des actionneurs linéaires qui transforment l’énergie d’un fluide sous pression ou
l’énergie électrique en énergie mécanique (mouvement avec effort).
Les vérins sont des éléments essentiels des systèmes automatisés industriels. Il en existe un grand
nombre dans des technologies assez variées. Ils peuvent soulever, pousser, tirer, tourner, percuter,
abloquer une charge.
Le tableau ci-dessous présente les principaux types de vérins utilisés en industrie.
Vérin électrique
-11-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
2.2.4. Charge
En transmission de puissance mécanique, la charge est définie comme une force linéaire F ou un couple
C à vaincre pour aboutir à la fonction voulue par le système mécanique. La charge prend trois formes, soit
:
Du frottement : force de frottement Ff ou couple de frottement Cf : frottement des roues sur le sol
pour une automobile, frottement entre matières pour un mélangeur, frottement sur les galets pour
un chariot de transfert….
De l’inertie : masse m d’un solide en translation ou moment d’inertie d’un solide en rotation : masse
de la cabine pour un ascenseur, masse des solides pour un monte-charge, moment d’inertie des
linges pour un lave-linge…
Une pente à gravir : en cas de déplacement des solides sur une pente inclinée d’un angle α, la
composante du poids mg sinα agit comme charge et s’ajoute au frottement.
Le Rendement :
Le rendement d'un mécanisme de transmission quantifie la puissance perdue entre l'entrée et la sortie.
puissance de sortie P 2
η= =
puissance d ' entrée P1
Pour un mécanisme réel le rendement est toujours inférieur à 1.
Le rapport de vitesse :
-12-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Par obstacle : condition : résistance du matériau des obstacles ; exemple : accouplement à plateaux,
accouplement par collage, engrenage, joint cardan….
-13-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Par adhérence : condition : non glissement entre les surfaces de contact ; exemple : accouplement à
friction (ajustement serré), embrayage à friction, frein à friction…
Par effet hydrodynamique d'un fluide en mouvement : condition : caractéristiques du fluide
(viscosité); exemple : coupleur hydraulique…
Continuité de la transmission
Accouplement permanent : lorsque l’accouplement des deux arbres est permanent dans le temps.
Le désaccouplement n’est possible que par démontage du dispositif : Accouplement permanent
(rigide ou flexible),
Accouplement temporaire : un accouplement est dit temporaire lorsque l’accouplement ou le
désaccouplement peuvent être obtenus à n’importe quel moment, sans démontage du dispositif,
suite à une commande extérieure (intervention humaine ou commande automatisée) : embrayage
(à friction, à crabots); frein…
Rapport de vitesse
-14-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
3. Exercice d’application
Enoncé
La figure 14 page 16 représente un scooter électrique assurant le déplacement d’un utilisateur sur un
réseau routier.
Il est piloté par un conducteur qui, au moyen d’une poignée, peut modifier la vitesse de déplacement du
scooter. La poignée envoi en fait une information à un microcontrôleur qui va gérer un modulateur
d’énergie (hacheur) qui alimentera un moteur à courant continu, sous une tension moyenne variable.
Le conducteur peut à l’aide d’un afficheur à LED et de témoins, visualiser sa vitesse de déplacement et
avoir des informations sur le fonctionnement du scooter (dialogue homme/machine).
Figure.14.
Ce scooter dispose d’une source d’énergie autonome sous forme de batterie d’accumulateurs
embarquée.
Le moteur électrique convertit la source d’énergie électrique en énergie mécanique. Les réducteurs
transmettent et adaptent cette énergie à la roue (Figure 16).
Figure.15.
1. Préciser, en le justifiant, le type du système industriel étudié
2. Préciser l’avantage du scooter électrique par rapport à un scooter classique.
3. Préciser le type de la charge à vaincre par ce système
-15-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
Figure.16.
Corrigé
1. Pour le scooter étudié, l’homme ne crée pas l’énergie demandée mais assure la commande, il s’agit
donc d’un système semi-automatique
2. Les avantages d’un scooter électrique sont :
Un moteur électrique plus propre qu’un moteur thermique et assure plus de rendement avec un
bruit plus faible,
Le scooter électrique permet un démarrage plus puissant et une manipulation plus facile à faible
vitesse.
3. La charge à vaincre au niveau de ce système est frottement mécanique au sol et un frottement
aérodynamique,
4. La figure ci-dessous représente une modélisation niveau A0 du scooter électrique
-16-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 1. Notions d’un système technique
5.
Moteur : moteur électrique
Transmetteur : réducteur à poulies courroie
Effecteur : roue motrice
6. La figure ci-dessous représente la décomposition de la chaîne d’énergie relative au scooter électrique
-17-
Département Génie mécanique Analyse des systèmes industriels
Chapitre 2. Chaîne d’information dans un système industriel
Chapitre 2
Chaîne d’information dans un système industriel
PREREQUIS
Notions de système technique
Notions de base d’électricité et électronique
OBJECTIFS
Comprendre la notion de chaîne fonctionnelle d’un système industriel
Comprendre la notion de la chaîne d’information
Distinguer les fonctions techniques d’une chaîne d’information
Identifier les constituants d’une chaîne d’information et leurs fonctions dans un système industriel
Distinguer sur des exemples réels de système industriel les composants d’un système participant à la chaîne
d’information
ELEMENTS DE CONTENU
-18-
Département Génie mécanique Chapitre 2. Chaîne d’information dans un système industriel
Pour assurer sa fonction globale et apporter une valeur ajoutée sur un flux de matière, d’énergie ou
d’information, le système industriel est pourvu d’éléments ou de sous-systèmes assemblés et structurés et
arrangés dans les parties commande, opérative ou dans les interfaces. Ce mode de structuration traite
l’arrangement topographique de ces éléments par la connaissance de leurs frontières dans le système.
Un deuxième mode de structuration concerne l’arrangement fonctionnel qui consiste à analyser le
système industriel selon le déroulement des fonctions de ses éléments et définit une architecture topo-
fonctionnelle appelée chaine fonctionnelle d’un système industriel.
Figure.1. décomposition fonctionnelle d’un système industriel (H : Homme, M : Machine, MOE et MOS :
Matière d’œuvre à l’entrée et à la sortie)
La chaîne d’information et la série des fonctions qui permet de capter les informations afin de les traiter
et transmettre des ordres vers la chaîne d’énergie et des informations sur l’état du système vers
l’utilisateur.
système).
Traiter les informations par un élément ou une unité associée (calculateur ou carte électronique…)
Communiquer des informations obtenues après traitements sous forme d’ordres vers des éléments
de la chaîne d’énergie, des messages ou informations vers l’utilisateur ou ressource qui sera acquise
par un autre système.
systèmes numériques d’acquisition des données permettant la mesure des grandeurs physiques et
leur conversion en signal numérique exploitable par un logiciel ou un microcontrôleur existant dans le
système.
2.1. Capteurs
Un capteur est un composant du système qui contrôle et saisit une grandeur physique puis il le convertit
en une information sous forme de grandeur adaptée à la fonction traitement (partie commande) portée par
un support physique (énergie électrique de basse tension).
La grandeur contrôlée par un capteur peut être de plusieurs types, d’où la grande variété de capteur
( température, position, vitesse, pression, luminosité….)
L’information fournie par le capteur peut être de trois types :
logique : la valeur de l’information fournie ne peut être que 0 ou 1, (0 v/12 v)
analogique : la valeur de l’information fournie peut prendre plusieurs valeurs intermédiaires entre
deux valeurs limites, (0 v 24 V).
numérique : l’information fournie par le capteur permet à l’unité de traitement de déduire un
nombre binaire de fonction de l’état de la grandeur contrôlée)
-20-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
L’information fournie par ce type de capteurs est de type logique (0 / 1 ou vrai / faux). Ils se présentent
généralement sous forme d’un contact électrique qui s’ouvre ou se ferme selon l’état de la grandeur
contrôlée (position ou présence d’une pièce). Ce capteur est présenté sous forme d’un détecteur.
Ces détecteurs ne permettent pas la mesure sur toute une plage de données et sont de plusieurs types :
capteur avec contact, capteur sans contact inductif, capteur sans contact capacitif, capteur sans contact
magnétique, capteur photoélectrique….
Le tableau 2 ci-dessous illustre des exemples de capteurs logiques :
Capteurs analogiques
Le principe de ces capteurs consiste à modifier une variation dimensionnelle de la grandeur physique
contrôlée (pression, température, vitesse…) en une variation d’une grandeur électrique (résistance,
tension, intensité).
Un capteur analogique fourni une mesure (valeur de sortie) en relation avec la grandeur contrôlée
(valeur d’entrée).
La valeur de sortie du signal électrique fourni peut avoir une infinité de valeurs qui sont données sous
forme d’une courbe variant généralement entre deux valeurs (les limites de ces valeurs sont données
généralement par les valeurs maximale et minimale de la grandeur physique contrôlée).
-21-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Le tableau 3 représente des exemples de capteurs analogiques utilisés dans des systèmes industriels.
a- Capteur d’extensiométrie :
b- Capteur de pression c- Capteur de vitesse
capteur de force
Capteurs numériques
La courbe de sortie de ces capteurs, qui en relation avec la grandeur mesurée, présente un nombre limité
de valeurs. tableau 4 (a).
-22-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
clavier ou pupitre : c’est un élément qui permet à l’utilisateur de saisir et introduire au système des
informations de plusieurs types : programme d’usinage, coordonnées d’une pièce, modification de
paramètres…)
terminal d’exploitation : qui est un terminal d’exploitation utilisé pour le démarrage d’un système
dans les premières mises en œuvre et liées à la chaîne d’information sous forme d’automate
programmable.
3. Fonction traitement
La fonction traitement est d’une importance majeure dans un système industriel automatisé, elle est
dotée d’une intelligence relativement élevée allant d’un assemblage électronique simple (système logique
simple) à une unité électronique sophistiquée (carte électronique et microcontrôleur).
Conformément à sa position dans une chaîne d’information (figure 3), la fonction « traitement » reçoit
les consignes issues de la fonction « acquisition » (capteur, interface et autres) et gère le système en
assurant sa commande par le biais de la fonction « communication ».
Figure.3. Position de la fonction « traiter » dans une chaîne d’information d’un système
-23-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Selon le type de la solution adoptée pour la fonction traitement, la gestion peut être réalisée par :
une logique câblée : le traitement est réalisé par des constituants de base (contacteur, relais..) et
fonctions logiques reliés par des câbles.
Ce système de gestion est de faible coût mais adopté pour des cas de systèmes industriels simples. Toute
modification au niveau du système nécessite une modification des composants ou du câblage et la taille du
circuit augmente avec la complexité des conditions ou des contraintes de commande.
Logique programmée : le déroulement de fonctionnement du système est converti en une suite
d’instructions dite « programme ».
Pour assurer la fonction traitement, ce programme doit s’exécuter dans un équipement spécial
(automate programmable, microcontrôleur PIC, carte électronique …).
Par cette solution de traitement, de coût considérablement élevé, une modification du fonctionnement
du système nécessite uniquement une modification au niveau du programme.
S=a+b.c
a b c S
0 0 0 0
1 0 0 1
1 1 0 1
1 0 1 1
1 1 1 1
0 1 1 1
0 1 0 0
0 0 1 0
b- Equation logique et table de
a- Exemple d’un circuit logique à contact
vérité
Figure.4. Principe d’une fonction logique
-24-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Exemple :
Si l’ouverture d’un portail est conditionnée par l’appui sur un bouton (variable 1) et la reconnaissance
de l’empreinte digital, la fonction de traitement associée peut être réalisée par une fonction logique « ET »
-25-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
L’assemblage d’un microcontrôleur avec les interfaces entrée/sortie numériques et analogiques et les
ports d’alimentation sur une même plaque électronique industrielle fournit la carte électronique qui facilite
l’adaptation de cette solution de traitement avec le système à commander.
Plusieurs types de carte SBC (Single Board Computer) existent sur le marché et diffèrent selon plusieurs
critères : la fréquence de traitement du microprocesseur associé, le prix, la mémoire de stockage, le nombre
de broches, la tension d’alimentation, la connectique (wifi, port, Bluetooth) …
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Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
a- Carte Arduino (CPU 16 MHZ, langage C/C++, SRAM b- Carte Raspberry Pi (CPU 4 cœur 1,2 Ghz, RAM 1Ghz…)
2Kb…)
Figure.7. Exemple de cartes électroniques SBC
4. Fonction communication
Cette fonction de la chaîne d’information permet la communication et le dialogue avec l’utilisateur du
système industriels et les composants de la chaîne d’énergie.
L’interface machine/utilisateur est réalisée par plusieurs éléments d’interface : voyants, écrans et
imprimantes, réseau internet ou local.
La communication vers les éléments de la partie opérative nécessite une phase d’isolation galvanique
(isolation électrique) permettant d’adapter la basse tension de la carte électronique de traitement (5V)
avec la haute tension des actionneurs et pré-actionneur (220 V).
c- Terminal d’exploitation à
a- Voyant b- Afficheur numérique
écran
Tableau 6: Exemples d’interface Machine/Homme
-27-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
5. Exercice d’application
Enoncé
La figure ci-dessous représente une porte de garage commandée en ouverture ou fermeture
manuellement ou via un module radio.
En fonctionnement normal, l’opérateur appui sur le bouton de la télécommande pour commander la
porte, une carte électronique reçoit l’ordre et actionne un moteur via des câbles.
La porte est munie aussi de :
Une photocellule pour empêcher la fermeture en présence d’un objet (voiture, personne, animal…)
Des capteurs de fin de course.
Enoncé
7. Tracer le diagramme relatif à la chaîne d’information relative à cette porte,
8. Quel est le type du capteur utilisés pour connaître la position de la porte, proposer un exemple de
capteur industriel qui peut être utilisé.
9. Justifier le choix d’une carte électronique pour la fonction traitement
Corrigé
1. Le digramme ci-dessous représente la chaîne d’information relative au système porte automatique
2. Les capteurs utilisés pour contrôler la position de la porte sont des détecteurs (capteur tout ou rien),
un capteur à contact rectiligne à poussoir est un exemple de capteur industriel qui peut être choisi.
3. Le choix de la carte électronique pour la fonction traitement peut être justifié par :
Le système étudié ne comporte pas un processus de fonctionnement complexe, donc l’utilisation
d’une carte électronique peut réaliser la tâche de gestion tout en évitant l’augmentation du coût que
-28-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
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Département Génie mécanique Analyse des systèmes industriels
Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Chapitre 3
Dysfonctionnement dans un système mécanique
PREREQUIS
Notions de technologie de construction
Notions de métallurgie
Notions de système technique
Notions de chaîne d’énergie et de chaîne d’information d’un système industriel
OBJECTIFS
Connaître les notions relatives aux défauts dans un système mécanique
Classer les défauts d’un système mécanique
Distinguer des exemples de défauts d’une pièce
Distinguer des exemples de défauts de système
Elément de contenu
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Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Les défauts dans un système technique peuvent être causés par de multiples facteurs. Par conséquent,
une étude préalable est ainsi nécessaire pour les inventorier et les caractériser. Ceci permettra d’étudier
leurs impacts sur le fonctionnement du système.
Le système mécanique qui fait partie du système technique peut présenter dans sa chaine d’énergie
plusieurs types de défauts.
Certes, ce chapitre permet de les classifier en fonction de divers critères. Néanmoins, on ne peut pas les
discerner d’une façon exhaustive. En effet, le maintenancier ne pourrait en aucun cas dénombrer tous les
défauts d'un système, il essaye plutôt de comprendre leurs types et leurs causes par des symptômes ou
suite à un dysfonctionnement.
L’étude des défauts se base certainement sur un historique, des notions théoriques acquises ou bien de
l’expérience. Pourtant, d'autres types de dysfonctionnement imprévisibles peuvent apparaitre.
1. Mise en situation
1.1. Risques de dysfonctionnement dans la vie d’un produit
Depuis sa création (jeunesse), un produit parcourt diverses risques de dysfonctionnement qui peuvent
engendrer un impact partiel ou total sur la fonction désirée, son intégrité ou même sur son environnement.
La figure 1 illustre le taux de risque de dysfonctionnement durant le cycle de vie d’un produit.
Ces risques de dysfonctionnement peuvent être provoqués par plusieurs raisons différentes liées à
certaines phases de vie du produit comme suit :
le non-respect des exigences du cahier des charges pendant la phase de conception ;
La mauvaise élaboration des composants (moulage usinage) pendant la phase de fabrication
le mauvais assemblage des composants pendant la phase de réalisation ;
des mauvaises utilisations du système, des maintenances non réalisées, ou encore des usures liées
au fonctionnement pendant la phase d’exploitation ;
Exemple
des erreurs de dimensionnement de composants : la section d’une tuyauterie est trop petite par
rapport au seuil minimal de fonctionnement ;
lors de l’installation d’une ligne d’hydrogène, l’utilisation d’une vanne ayant son clapet de
fermeture mal ébavuré (composant défectueux)engendrant ainsi une fuite interne ou une mauvaise
-31-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
soudure de tuyaux (mauvais assemblage) pouvant provoquer une fuite d’hydrogène occasionnant
une explosion ;
une mauvaise conduite d’une automobile provoque une usure prématurée de son embrayage.
-32-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
mesure d’un capteur. Ce défaut se classe en fonction de son type : dérive, valeurs aberrantes,
blocage du capteur à une valeur atteinte ou à une coupure électrique du capteur.
dans la chaine d’énergie suite à des modifications de la structure (exemple : rupture d’un organe)
ou des paramètres du modèle (exemple : encrassement d’un tuyau).
dans un actionneur à cause d’une incohérence entre les commandes et la sortie du système
(exemple : pompe délivrant un débit incohérent avec sa caractéristique hydraulique).
-33-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Type de composants
Défauts
Mécaniques Electriques Electroniques Logiciel
Systématique
Formation
Aléatoire
Permanent
Transitoire
Comportement temporel Intermittent
Bruité
Dérive
Tableau 3: Classement selon le comportement
Le tableau ci-dessous indique la distinction entre les comportements des défauts suivant la dépendance
au temps : les défauts brusques, les défauts progressifs et les défauts intermittents.
Défaut brusque
Défaut progressif Défaut intermittent
Caractérisant des ruptures ou
Caractérisant les usures des pièces Caractérisant
casses des pièces
Figure.2. Dépendance au temps des défauts
-34-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
-35-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Défauts de dureté ;
Surchauffe ou grossissement du grain ;
Criques de chauffage (en particulier sur les fontes grises) ;
Brûlures et/ou fusions locales ;
Défauts de profil appelé aussi image de trempe : excès ou manque de profondeur, homogénéité
insuffisante ;
Défauts de structure : austénite résiduelle, ferrite libre, baînite et perlite fine, carbures non dissous ;
Déformations dimensionnelles.
-36-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
un mauvais choix du matériau d’un coussinet cause une usure prématurée par glissement.
-37-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
vitesse de rotation et il est causé par une mauvaise répartition spatiale des masses dans la structure,
entraînant un déplacement du centre de gravité en dehors de l’axe géométrique du rotor de la machine
tournante.
Déséquilibre statique
Déséquilibre dynamique
Centre de gravité non centré Défaut dans la répartition des
Axes principaux d’inertie inclinés
masses
Figure.5. Différents types de balourd
Défaut d’alignement : quand les axes des arbres présentent un désalignement au niveau de
l’accouplement, il s’agit d’un défaut d’alignement. Ce type de défaut peut être axial, radial, angulaire.
Défauts des roulements : Les roulements sont des éléments de guidage utilisés en mécanique pour
améliorer la précision d’un guidage en rotation ou en translation (rails de guidage) et minimiser le
frottement. Cette solution dispose d’une étude approfondie avant le montage pour :
aboutir à un choix adéquat du type de roulement selon la vitesse, la valeur et l’orientation de la
charge ;
s’assurer d’une lubrification adéquate en cas de besoin (certains roulements sont auto-lubrifiés) ;
aboutir à un choix adéquat de montage assurant une fixation radiale et axiale convenable et une
solution d’étanchéité efficace ;
choisir la solution adéquate pour le montage ;
estimer d’une façon rapprochée la durée de vie du roulement en fonction de son type et de la
-38-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Figure.7. Les défauts d’un roulement peuvent être situés sur la bague externe, sur la
bague interne ou sur l’élément
Le tableau 8 ci-dessous présente des exemples de défauts que peut présenter un engrenage.
-39-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Exemple :
un défaut d’alignement entre les plateaux d’un accouplement rigide cause une rupture de la ligne
d’arbre réalisée ;
-40-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
un manque de jeu fonctionnel entre la bielle et le support de guidage cause son coincement ou un
blocage du système ;
une mise au point défectueuse lors de montage d’une courroie de distribution (vilebrequin-arbre à
came) peut causer une chute en puissance ou le non démarrage du moteur thermique ;
un montage défectueux d’un roulement (bague intérieure montée libre sur l’arbre) cause une usure
rapide de celui-ci et affecter le fonctionnement d’un mini-compresseur à piston.
-41-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Néanmoins, ce recours à l’électricité et à l’électronique apporte aussi une source d’ennuis, des risques
de dangers et un risque de défaillance augmenté.
On donne ci-dessous des exemples de défauts qui causent généralement des défaillances de
fonctionnement :
Défauts d’alimentation : chute de tension,
Défauts de court-circuit : court-circuit dans les câbles d’alimentation dû à un défaut d’isolation
Défaut de contact : contact intermittent
Défaut de branchement : défauts de branchement d’un moteur électrique, défaut de branchement
d’un circuit de commande
Défaut de composant : mauvais choix d’un capteur ou d’une batterie, dysfonctionnement d’un
capteur, d’un potentiomètre, défaut de bobinage d’un moteur électrique…
Défaut de carte électronique
4. Recours à la maintenance
Pour éviter les défauts ainsi distingués, l’entreprise ou l’utilisateur d’un système cherche à mener une
fonction de maintenance.
Cette fonction maintenance consiste à :
Mener un entretien de routine (graissage, remplissage des réservoirs en matière première,
réglages, contrôle des pièces clés…) pour éviter surtout les défauts aléatoires et corriger les défauts
systématiques ;
Réparer les défauts en cas de défaillance par une personne ou une équipe spécialisée afin de
minimiser la durée de cette tâche et regagner l’état initial du système ;
Prévenir des défauts prévisibles par un contrôle systématique ou par diagnostic pour éviter ou
détecter les défauts de dérive.
Grâce à cette fonction indispensable, l’entreprise ou l’utilisateur peut assurer la fonction prévue du
système avec une meilleure qualité, dans le délai prévu et avec un coût minimal tout en assurant un niveau
de sécurité souhaité et une protection de l’environnement.
-42-
Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
5. Exercice d’application
Enoncé
La figure 12 (page 44) représente trois mécanismes de transmission de puissance (embrayage, boite de
vitesses et différentiel) relatifs à une automobile de type Peugeot 306 essence.
En conduite normale, le disque embrayage se trouve plaqué entre le plateau presseur et le volant moteur
pour transmettre la puissance de l’arbre vilebrequin vers la boite.
La transmission au niveau de l’embrayage est donc basée sur la pression de contact réalisée par le
diaphragme sur le plateau presseur.
Pour changer le rapport de vitesse, le conducteur appui sur la pédale d’embrayage pour libérer le disque
et arrêter momentanément la transmission par pression de la butée contre le diaphragme.
Par le levier de vitesse le conducteur sélectionne un synchroniseur et le déplace vers une roue fou qui
correspond à la vitesse voulue.
La transmission dans la boite est donc réalisée par engrènement entre une roue fou et une roue de
l’arbre primaire.
1.
a. Préciser le mécanisme (adhérence ou obstacle) de transmission adopté au niveau de :
L’embrayage
La boite de vitesse
Le différentiel
b. Préciser un défaut de système qui peut se présenter relativement à chaque mécanisme
A l’issue d’une opération de maintenance, et à chaque essai de changement de rapport, le conducteur
entend un bruit de broutement, qui correspond à un disque d’embrayage voilé (déformé) : la pression de
contact entre le disque et le volant n’est pas uniforme. Ce dysfonctionnement empêche le changement de
rapport et l’utilisation de l’automobile.
2. Préciser le type de ce dysfonctionnement : défaut, défaillance ou panne,
3. Classer ce dysfonctionnement selon sa localisation : Le système étudié : système de transmission d’une
automobile (bloc embrayage, boite et différentiel)
4. Classer ce dysfonctionnement selon son effet.
5. Après le démontage, on a pu constater par diagnostic visuelle que le problème est dû à un
désalignement entre les deux axes 1 et 2 (figure 11).
a. Préciser le type de ce défaut système (composant, montage, utilisation, défaut d’élément tournant..).
b. Proposer une solution technologique assurant d’éviter ce défaut durant la phase de maintenance.
6. Par diagnostic détaillé (contrôle moyennant un matériel approprié), on a pu constater que le
dysfonctionnement est causé à l’origine d’une mauvaise planéité au niveau des surfaces (S1/S2) causée
par une déformation géométrique de la surface S2 de carter de la boite.
a. Préciser le type de ce défaut selon sa localisation (pièce, composant, système)
b. Donner l’ordre de défaut de surface qui a provoqué ce mauvais montage
c. Préciser l’ordre de défaut alloué au niveau d’une surface permettant d’éviter une défaillance.
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Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Figure.11.
Figure.12. boite 5 vitesse ( 31 :volant moteur, 32 :plateau presseur, 33 :disque embrayage, 34 : diaphragme, 5 :butée
d’embrayage, 7 : arbre primaire, 10 : arbre secondaire, 3 :carter moteur, 1 :carter boite,13 : synchroniseur
1er/2ème/MAR, 16 : synchroniseur 3ème/4ème,21 : synchroniseur 5ème, 20,17,15,14,12 : roues dentées fous.
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Analyse des systèmes industriels Chapitre 3. Dysfonctionnement d’un système industriel
Corrigé
1.
a. le mécanisme de transmission adopté au niveau de :
L’embrayage : adhérence
La boite de vitesse : obstacle
Le différentiel : obstacle
b. Le type de défaut qu’on peut rencontrer relativement à chaque type de mécanisme de transmission :
Adhérence : glissement entre le surface et arrêt de transmission
obstacle : rupture des obstacles
2. le conducteur ne plus changer le rapport : il s’agit donc d’une panne
3. il s’agit d’un défaut localisé dans la chaîne d’énergie,
4. l’effet de ce défaut est le refus et la difficulté de démarrage du système
a. Le désalignement entre les deux axes est un défaut de montage
b. La solution pour éviter ce type de défaut est d’utiliser adéquatement le centreur industrialisé avec le
mécanisme « embrayage ».
5.
a. Il s’agit d’un défaut de pièce
b. Un défaut d’ordre 1,
c. Le défaut alloué sur une surface qui ne cause pas une défaillance est un défaut micro géométrique
d’ordres 3 ou 4.
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