HASSANI Ayoub
Personne ne peut nier que les réseaux sociaux jouent un rôle indispensable à développer la vie sociale de
ses utilisateurs tout en faisant des nouvelles connaissances et de garder contact avec la famille, les amis et
les proches. Ainsi que ces réseaux se sont élargis dans le monde professionnel tout en soutenant les petits
business par la publicité qui a développé leur marque et qui a redoublé leur revenue. En revanche, de nos
jours rien n’est gratuit, vu que ces usagers paient ces services par ce qu’on appelle « données personnelles »
qui ont créé récemment un conflit entre deux entreprises les plus puissantes au niveau international. On
parle de Facebook, le numéro 1 des réseaux sociaux, contre Apple la géante entreprise technologique. À
cause d’une mise à jour lancée aux appareils d’Apple qui permet aux utilisateurs de faire le choix d’être
traqué ou pas par les différentes applications téléchargées. Ce qui n’a pas plu Facebook vu que cela empêche
son ciblage publicitaire en surveillant la vie privée des utilisateurs et en collectant les données personnelles
de chaque individu tel que ces préférences, son historique de recherche et ses déplacements etc.
Alors d’après ce conflit et d’après ma lecture de l’article intitulé « Un monde de verre : Facebook ou les
paradoxes de la vie privée (sur)exposée », tout cela m’a poussé à me demander si vraiment l’être humain a
fait le bon choix de rejoindre ces différents réseaux sociaux, si la vie privée est en danger ou pas et si
l’espionnage sur la vie personnelle des autres est devenu actuellement une liberté et à la mode dans le monde
numérique.
Tout d’abord j’aimerais bien définir simplement le terme « donnée personnelle » qui représente toute
information qui appartient à un individu physique, identifiée et identifiable que ça soit son nom, son prénom,
son adresse ou son numéro de téléphone etc. Toutes ses informations font partie de la vie privée qui
a évoluée au cours des siècles. D’après l’article, la conception de la vie privée a été transformée depuis les
temps d’Aristote, qui a distingué entre la sphère publique qui désigne la cité et la sphère privée qui désigne
le foyer domestique, jusqu’à l’ère numérique et moderne ou l’être humain a privilégié le fait de s’exprimer,
s’exposer et de (se)surveiller en pratiquant la socialisation médiatisée à l’aide des différents appareils
numériques inventés et les réseaux sociaux. Au cours de cette transformation, l’intimité des gens a évolué
aussi vu que maintenant ils préfèrent de partager tous leurs moments et sentiments : amour, joie, dépression
ou tristesse etc. Cette ouverture a affaibli la pudeur et elle a augmenté le narcissisme et l’inflation du souci
de soi chez ces individus, comme il a écrit Serge Tisseron que nous sommes tous devenus impudiques. Je
suis d’accord avec lui car jour après jour on constate des faits et des actes impudiques dans le monde
numérique tel que le fait de critiquer les autres irrespectueusement ou bien le fait de dévoiler des secrets
sensitifs des célébrités ou d’autre par les journalistes etc. À cause de cela avoir une vie privée au sens
traditionnel apparaît plus comme un isolement que comme une liberté.
Mais est-ce que ces utilisateurs sont vraiment au courant par les enjeux des paradoxes de la vie privée
exposée ? D’après les résultats de l’étude cités dans l’article, il me semble que la plupart des gens qui utilisent
fréquemment les réseaux sociaux surtout Facebook savent bien qu’ils sont sous surveillance et que leurs
données personnelles sont utilisées pour des raisons commerciales. Pourtant, ils restent silencieux et ils
banalisent cette vérité sous prétexte que Facebook ne peut jamais mettre ces utilisateurs en danger et cela à
cause des fausses promesses qui viennent de la part de Facebook qui a créé une illusion que leurs
informations personnelles et leurs conversations sont garder pour juste eux même et en plus il encourage
les usagers à s’exposer et s’exprimer plus pour une expérience plus améliorée au niveau de la suggestion du
contenu comme les amis, les groupes et les pages à suivre.
En plus, ces usagers acceptent cette réalité pour éviter d’être isolée de la société étant donné qu’être actif
sur les réseaux sociaux en général ou Facebook en particulier est devenu une obligation de nos jours. Ainsi
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qu’il est devenu une forme parmi les formes de la discrimination passive envers les non-usagers de ces
réseaux que ça soit dans le milieu de travail ou scolaire ou tout ce qui peut regrouper plusieurs individus.
Personnellement, c’est vrai que Facebook m’a aidé à rester au courant des nouvelles concernant les études
à travers les groupes créés par mes camarades de classe, mais je trouve que l’utilisation de cette plateforme
n’est pas essentielle, car on peut simplement utiliser une plateforme personnelle simplifiée créé par
l’université et qui sert juste à partager les informations qui concernent la vie étudiante. Mais cela me semble
impossible vu que la plupart des étudiants préfèrent mélanger la vie sociale avec la vie scolaire ce qui leur
pousse à préférer plus l’utilisation de Facebook qui est plus sociale.
Il ne faut pas banaliser les choses. Aujourd’hui, la collecte des données personnelles représente l’un des plus
grands risques. Elle a même créé des tensions diplomatiques entre différents pays. À titre d’exemple la
guerre numérique entre les deux superpuissances économiques du monde, les Etats Unis et la Chine, à
propos de la plateforme chinoise de partage de mini vidéo « TIKTOK ». En 2020, l’ex-président des Etats
Unis Donald Trump a annoncé son souhait de la suppression de la plateforme « TIKTOK » que le nombre
d’utilisateurs actifs a atteint plus que 50 millions dans le pays. Et parmi les raisons pour lesquelles il a pris
cette décision, c’est qu’il pense qu’elle représente une menace pour le peuple américain. Ce danger se résume
dans la collecte des données personnelles des Américains par son concurrent chinois, c’est qui n’est pas
souhaitable par le gouvernement américain.
Donc, on peut dire qu’il faut être attentif de tout ce qu’on partage sur les réseaux sociaux vu que chacun de
nous est le premier responsable de ses propres données privées. Il ne faut pas accepter l’ordre des choses
tel qu’il est par la « Stratégie de défense » dont Christophe Dejours a parlé et qui signifie que la personne
essaye de nier une évidence pour mieux vivre.
Chaque individu doit protéger son double numérique créé par lui-même et chaque pays doit protéger son
peuple. C’est pour ça que plusieurs gouvernements ont créé des lois pour encadrer juridiquement l’internet
et le stockage et l’utilisation des données privées et cela est devenu une obligation puisque le monde se
numérise de plus en plus et jour après jour. À titre d’exemple, on trouve le nouveau modèle européen du
Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) qui est entré en application le 25 mai 2018 et
qui oblige les entreprises qui collectent les données personnelles à le faire conformément aux exigences de
ce règlement. En conséquence, aujourd’hui quand quelqu’un dans l’union européen utilise un site pour un
achat, un abonnement ou d’autre, ce site demande des informations personnelles alors l’utilisateur doit
cocher une case qu’il est bien d’accord avec l’utilisation de ses donnée privée pour seules les raisons qui
sont spécifiées dans le site.
À mon sens, je pense que chaque pays doit intégrer dans son système scolaire une formation ou un
apprentissage qui pourra aider à lutter contre l’ignorance numérique et sensibiliser les étudiants à mieux
protéger leur donnée personnelle et les inviter à prendre les choses sérieusement tout en leur montrant les
enjeux et les risques d’être surveillés dans le mode numérique. Actuellement, comme ce qui est déjà
mentionné dans l’article, il parait que ce type de formation est reçu exclusivement par les étudiants du
journalisme qui sont plus concernées par leur « Brand image » mais il vaut mieux le faire avec tout le monde
pour construire un peuple bien protégé de toute sorte de menace numérique qui pourra leur priver de leur
droit à une vie privée.
Pour conclure, malgré ses dangers, on peut dire qu’aujourd’hui avec la digitalisation rapide du monde, être
non actif sur les médias sociaux apparaît comme une impossibilité, car pour un être humain cela devient de
moins au moins imaginable de se les passer vu qu’ils lui ont aidé à être plus sociable et de rester au courant
de tout ce qui se passe autour du monde. Mais il ne faut pas oublier que le futur de cette digitalisation est
presque inconnu donc il vaut mieux se préserver pour ne pas souffrir après surtout que les inégalités existent
aussi dans le monde numérique, c’est-à-dire que les riches ont le pouvoir de se protéger et de protéger leur
vie privée et leur e-réputation. Pourtant, avec la maîtrise de gestion de l’exposition de soi sur ces médias,
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cela peut négliger ces inégalités parce que cette personne va être attentive de tout ce qui partage, ce qui va
pousser des entreprises comme Facebook à changer leur confidentialité et chercher un autre moyen de gain
d’argent.