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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
----------------------
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
-----------------------
DEPARTEMENT TELECOMMUNICATION
-----------------------
MEMOIRE
en vue de l’obtention
du DIPLOME de MASTER
Domaine : Sciences de l’Ingénieur
Mention : Télécommunication
Parcours : Ingénierie des Radiocommunications
DIMENSIONNEMENT ET OPTIMISATION DE LA
COUVERTURE RADIO DU RESEAU 4G LTE
Tout d’abord, je ne cesserai jamais de rendre grâce à Dieu sans qui je ne serai pas à terme de mes
études et surtout de ce présent mémoire.
Je tiens également à adresser mes vifs remerciements à certaines personnes qui ont fait que ce
mémoire se concrétise :
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon Dieudonné, Professeur Titulaire, Responsable du
Domaine Sciences de l’Ingénieur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, de
m’avoir accueilli pendant cinq années dans son établissement.
Monsieur RAKOTOMALALA Mamy Alain, Maître de Conférences, Enseignant Chercheur et
Responsable de la Mention Télécommunication au sein de l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo, d’avoir présidé les membres de jury de ce mémoire.
Monsieur RATSIMBAZAFY Andriamanga, Maître de Conférences, Enseignant Chercheur au
sein du Département Télécommunication de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo,
mon directeur de mémoire, pour sa patience et ses directives.
Monsieur RABENITANY Jean Luc, Chef du Département Ingénierie Réseau d’Accès à
ORANGE Madagascar, pour ses conseils et son encadrement durant mes cinq mois de stage. Et
envers toute l’équipe de ce département, en particulier l’équipe du service optimisation et celle du
service planification pour m’avoir formé et aidé dans mes démarches.
Les membres du jury :
- Monsieur ANDRIAMANALINA Ando, Maître de Conférences
- Monsieur RADONAMANDIMBY Edmond Jean Pierre, Assistant d’Enseignement et de
Recherche
- Monsieur RANDRIAMITANTSOA Andry Auguste, Maître de Conférences
Pour avoir pris le temps d’examiner ce travail.
Tous les enseignants de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui nous ont fourni
les connaissances nécessaires pour arriver à terme de notre formation, ainsi que tout le personnel
administratif.
Ma famille pour l’aide, le soutien moral et financier dont elle m’a fait part.
Mes amis et connaissances pour leurs aides et encouragements.
Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
Merci infiniment !
i
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ i
TABLE DES MATIERES .............................................................................................................. ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET NOTATIONS .................................................................... viii
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................... 1
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR LES SYSTEMES CELLULAIRES ............................... 2
1.1 Introduction ......................................................................................................................................... 2
Réflexion ................................................................................................................................ 2
Diffraction .............................................................................................................................. 3
Diffusion................................................................................................................................. 3
Transmission .......................................................................................................................... 3
Fading de Rayleigh................................................................................................................. 5
ii
1.3.5 Architecture type ......................................................................................................................... 14
Handover .............................................................................................................................. 15
Architecture .......................................................................................................................... 23
Limitations : ......................................................................................................................... 25
Architecture : ........................................................................................................................ 26
Architecture : ........................................................................................................................ 28
Limitations : ......................................................................................................................... 29
iii
CHAPITRE 3 ETUDE DETAILLEE DE LA NORME 4G LTE ............................................. 31
3.1 Introduction ....................................................................................................................................... 31
iv
Les canaux physiques ........................................................................................................... 43
v
5.2 Le logiciel « Atoll » ............................................................................................................................ 65
5.3.8 Prédictions................................................................................................................................... 77
5.3.9 Interprétations............................................................................................................................. 83
vi
ANNEXE 2 EXTRAITS DE CODES SOURCES MATLAB .................................................... 96
ANNEXE 3 ATTRIBUTION DES PCI ....................................................................................... 98
ANNEXE 4 PARAMETRAGE DES EMETTEURS POUR L’OPTIMISATION.................. 99
ANNEXE 5 GOOGLE EARTH ................................................................................................. 109
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 111
FICHE DE RENSEIGNEMENTS ............................................................................................. 114
RESUME
ABSTRACT
vii
LISTE DES ABREVIATIONS ET NOTATIONS
Minuscules latines
d distance entre l’émetteur et le récepteur
𝑑𝑓 distance parcourue par l’onde radio à travers les arbres
ℎ𝑏 hauteur de la station de base
ℎ𝑚 hauteur de la station mobile
ℎ𝑖𝑗 coefficient du canal entre l’antenne de réception i et d’émission j
𝑛𝑖 désigne le bruit gaussien sur l’antenne de réception i
𝑛𝑅 nombre d'antennes de réception MIMO
𝑛𝑇 nombre d'antennes d’émission MIMO
𝑦𝑖 signal reçu par l’antenne de réception i
Majuscules latines
𝐵𝐿𝑅𝑋 perte de type signal au niveau du récepteur
𝐵𝐿𝑇𝑋 perte de type signal au niveau de l’émetteur
𝐷 distance de réutilisation
F fréquence
𝐺𝑒 gain de l’antenne de l’émetteur
𝐺𝑟 gain de l’antenne du récepteur
𝐺𝑅𝑋 gain au niveau du récepteur
𝐺𝑇𝑋 gain introduit au niveau de l’émetteur
𝐻𝑅𝑥𝑒𝑓𝑓 hauteur efficace de l’antenne mobile
𝐻𝑇𝑥𝑒𝑓𝑓 hauteur effective de l’antenne d’émission
𝐼𝑡ℎ puissance du bruit thermique dans la bande de réception UMTS
𝐾1 décalage constant
𝐾2 facteur de multiplication pour log10 (𝑑)
𝐾3 facteur de multiplication pour log10 (𝐻𝑇𝑥𝑒𝑓𝑓 )
𝐾4 facteur de multiplication pour le calcul de diffraction
𝐾5 facteur de multiplication pour log10 (𝑑 ) ∗ log10 (𝐻𝑇𝑥𝑒𝑓𝑓 )
𝐾6 facteur de multiplication pour 𝐻𝑅𝑥𝑒𝑓𝑓
𝐾7 facteur de multiplication pour log10 (𝐻𝑅𝑥𝑒𝑓𝑓 )
𝐾𝑐𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑟 facteur de multiplication de 𝐹(𝑐𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑟)
𝐿 perte de propagation
viii
𝐿𝑘 pertes de propagation sur le lien radio entre la station de base de
l’utilisateur k
𝐿𝑅 affaiblissement de parcours en milieu rural
𝐿𝑅𝑋 pertes au niveau du récepteur
𝐿𝑆𝑃𝑀 affaiblissement de parcours du modèle SPM
𝐿𝑆𝑈 affaiblissement de parcours en milieu sous urbain
𝐿𝑇𝑋 pertes de l'émetteur
𝐿𝑈 affaiblissement de parcours en milieu urbain
𝐿𝑈𝑑 affaiblissement de parcours en milieu urbain dense
𝑁 taille du motif
𝑁𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é , nombre de sites nécessaire pour la capacité
𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 nombre de sites nécessaire pour la couverture
𝐷𝐿
𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 nombre de sites nécessaire pour la couverture en liaison descendante
𝑈𝐿
𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 nombre de sites nécessaire pour la couverture en liaison montante
𝑁𝑃𝑅𝐵 nombre de ressources blocs de la bande passante du système
𝑁𝑒𝑁𝑜𝑑𝑒𝐵 nombre d'eNodeB final
𝑁𝑅𝑋 facteur de bruit
𝑁𝑆𝑃 nombre de sous porteuses
𝑁𝑅 noise rise associé à la charge de la cellule
𝑃𝑒 puissance de l’émetteur
𝑃𝑒𝑘 puissance d’émission de l’utilisateur k
𝑃𝑟 puissance du récepteur
𝑃𝑇𝑋 puissance par sous porteuse
𝑃𝑇𝑋 𝑚𝑎𝑥 puissance maximale de l’émetteur
PL perte de pénétration
𝑃𝐼𝑅𝐸𝑘 puissance rayonnée par la station de base pour l’utilisateur k
𝑅 rayon de la cellule
𝑅𝐶𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒 rayon d'une cellule
𝑆𝐷é𝑝𝑙𝑜𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 surface de déploiement
𝑆𝑗 symbole émis par l’antenne j
𝑆𝑆𝑖𝑡𝑒 surface d’un site trisectoriel
𝑆𝑒𝑛𝑠𝑅𝑋 sensibilité de référence du récepteur
ix
Minuscules grecques
𝛼 facteur de compensation
𝜆 longueur d’onde
𝜋 pi
Abréviations
1G 1ère Génération
2G 2ème Génération
3G 3ème Génération
3GPP 3rd Generation Partnership Project
4G 4ème Génération
ACK ACKnowledgement
AMC Adaptive Modulation & Coding
AMPS Advanced Mobile Phone System
ARQ Automatic Repeat reQuest
AuC Authentication Center
BCCH Broadcast Control CHannel
BCH Broadcast CHannel
BLER Block Error Rate
BSC Base Station Controller
BSS Base Station Sub-system
BTS Base Transceiver Station
C/I Carrier/Interference
C/I+N Carrier/Interference and Noise
CCCH Common Control CHannel
CCITT Comité Consultatif International Téléphonique et Télégraphique
CDMA Code Division Multiple Access
CN Core Network
CS Circuit Switched
dB décibel
dBi décibel isotrope
dBm décibel par rapport au milliwatt
x
DCCH Dedicated Control CHanel
DC-HSDPA Dual Carrier-High Speed Downlink Packet Access
DFT Discrete Fourier Transform
DL DownLink
DL-SCH DownLink-Shared CHannel
DTCH Dedicated Trafic CHannel
EDGE Enhanced Data rates for GSM Evolution
EIR Equipment Identity Register
EPC Evolved Packet Core
EPS Evolved Packet System
E-UTRAN Evolved Universal Terrestrial Radio Access Network
FDD Frequency Division Duplex
FDMA Frequency Division Multiple Access
FM Frequency Modulation
GGSN Gateway GPRS Support Node
GMSC Gateway Mobile Switching Center
GP Guard Period
GPRS General Packet Radio Service
GSM Global System for Mobile communications
HARQ Hybrid Automatic Repeat reQuest
HLR Home Location Register
HSDPA High Speed Downlink Packet Access
HSPA High Speed Packet Access
HSS Home Subscriber Service
HSUPA High Speed Uplink Packet Access
IFFT Inverse Fast Fourier Transform
IM Interference Margin
IMT-2000 International Mobile Telecommunications for the year 2000
IP Internet Protocol
log10 logarithme décimal
LOS Line Of Sight
LTE Long Term Evolution
MAC Medium Access Control
xi
Matlab Matrix Laboratory
MCS Modulation and Coding Scheme
MIMO Multiple Input Multiple Output
MME Mobile Managment Entity
MMS Multimedia Messaging Service
MS Mobile Station
MSC Mobile Switching Center
MU-MIMO Multi-User-Multiple Input Multiple Output
NACK Negative ACKnowledgment
NAS Network Attached Storage
NLOS Non-Line Of Sight
NMT-900 Nordic Mobile Telephone-900
NSS Network and Switching Sub-system
OFDM Orthogonal Frequency Division Multiplexing
OFDMA Orthogonal Frequency Division Multiple Access
OSI Open Systems Interconnection
OSS Operation Support Sub-system
PAPR Peak Average Power Ratio
PBCH Physical Broadcast CHannel
PCCH Paging Control CHannel
PCEF Policy Control Enforcement Function
PCFICH Physical Control Format Indicator CHannel
PCH Paging CHannel
PCI Physical Cell ID
PCRF Policy and Charging Rules Function
PCU Packet Control Unit
PDCCH Physical Downlink Control CHannel
PDCP Packet Data Compression Protocol
PDN Packet Data Network
PDN-GW Packet Data Network-Gateway
PDP Packet Data Protocol
PDSCH Physical Downlink Shared CHannel
PDU Protocol Data Unit
xii
PHICH Physical Hybrid automatic repeat request Indicator CHannel
PIRE Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente
PLMN Public Land Mobile Network
PRACH Physical Random Access CHannel
PRB Physical Ressource Block
PS Packet Switched
PSK Phase Shift Keying
PSTN Public Switched Telephone Network
PUCCH Physical Uplink Control CHanel
PUSCH Physical Uplink Shared CHannel
QAM Quadrature Amplitude Modulation
QOS Quality Of Service
QPSK Quadrature Phase-Shift Keying
RAN Radio Access Network
RLC Radio Link Control
RNC Radio Network Controller
RNIS Réseau Numérique à Intégration de Service
RRC Radio Ressource Control
RRU Remote Radio Unit
RTCP Real-time Transport Control Protocol
SC-FDMA Single-Carrier Frequency Division Multiple Access
SDU Service Data Unit
SGSN Serving GPRS Support Node
SGW Serving Gateway
SINR Signal to Interference and Noise Ratio
SM Shadow fading Margin
SMS Short Message Service
SMS-GMSC Short Message Service-Gateway Mobile Services Switching Center
SMS-IWMSC Short Message Service-InterWorking Mobile Services Switching Center
SMS-SC Short Message Service-Service Center
SNR Signal Noise Ratio
SPM Standard Propagation Model
SU-MIMO Single User-Multiple Input Multiple Output
xiii
TACS Total Access Communication System
TCP Transmission Control Protocol
TDD Time Division Duplex
TDMA Time Division Multiple Access
TTI Transmission Time Interval
UDP User Datagram Protocol
UE User Equipment
UIT Union Internationale des Télécommunications
UL UpLink
UL-SCH UpLink-Shared CHannel
UMTS Universal Mobile Telecommunications System
UTRAN Universal Terrestrial Radio Access Network
VLR Visitor Location Register
VOIP Voice Over IP
WCDMA Wideband Code Division Multiple Access
WGS 84 World Geodetic System 1984
WiMax Worldwide Interoperability for Microwave Access
xiv
INTRODUCTION GENERALE
Les systèmes radio mobiles connaissent le plus grand essor dans le domaine des
télécommunications. La demande des utilisateurs en termes de services et de qualité de service ne
cesse de s’accroitre, et a conduit ces dernières années, à l’évolution des systèmes de
communications mobiles, permettant d’augmenter leur capacité et de développer leurs
fonctionnalités.
En effet, l’opérateur est dans l’obligation d’optimiser ses ressources ou de déployer une nouvelle
technologie capable de répondre aux exigences des abonnés, avec une faible latence, une meilleure
fiabilité, et une meilleure efficacité spectrale par rapport aux précédentes générations, tout en
réduisant les coûts d’investissement.
Ces exigences ont ainsi stimulé l’évolution des réseaux mobiles pour mettre aujourd’hui le
premier pas vers la quatrième génération, la Long Term Evolution (LTE).
La 4G LTE vise à améliorer l’efficacité spectrale et à augmenter la capacité du système en termes
de nombre d’abonnés. Elle tend à offrir des débits élevés et à supporter la mobilité à grande
vitesse. La 4G LTE permet et facilite aussi l’interconnexion et l’interopérabilité entre différentes
technologies existantes. Elle évite l’interruption des services durant le transfert intercellulaire, et
bascule l’utilisation vers le tout IP.
L’objet de ce mémoire intitulé « Dimensionnement et optimisation de la couverture radio du
réseau 4G LTE » est de dimensionner et d’optimiser la couverture d’une zone de déploiement.
Dans ce cas, le premier chapitre présente un aperçu général sur les systèmes cellulaires, c’est-à-
dire, les phénomènes liés à la propagation du signal radio, ainsi que le concept et l’architecture des
réseaux mobiles.
Le deuxième chapitre est consacré à l’évolution des systèmes cellulaires avant la quatrième
génération, sans oublier les techniques d’accès et les modes de duplexage utilisés.
Ensuite, le troisième chapitre contient un descriptif détaillé de la norme 4G LTE.
Le quatrième est destiné au dimensionnement et à l’optimisation du réseau de quatrième
génération.
Et enfin le dernier chapitre est réservé à la partie simulation, où nous allons étudier le cas d’une
zone de déploiement située à Antananarivo. Notre démarche se basera sur des études théoriques
afin d’obtenir le nombre de sites nécessaires à déployer et procèdera ensuite aux prédictions de
couverture tout en optimisant les paramètres nécessaires avec l’outil de simulation ATOLL.
1
CHAPITRE 1
GENERALITES SUR LES SYSTEMES CELLULAIRES
1.1 Introduction
Dans les anciens réseaux de radiotéléphonie, le mobile conservait la fréquence qui lui avait été
affectée pendant toute la communication, et aucun autre ne pouvait l’utiliser. Les fréquences
étaient utilisées avec une très mauvaise efficacité, et ces systèmes n’avaient qu’une faible capacité,
même s’ils avaient une bonne sécurité d’utilisation. C’est pourquoi ont été mis au point les
réseaux cellulaires, nés du besoin d’une augmentation de la portée des réseaux, et du nombre de
canaux utilisables simultanément. Nous allons entamer dans ce premier chapitre les notions de
propagation radio mobile, le concept et l’architecture des réseaux cellulaires.
Le canal radio mobile est l’un des plus complexes pour la transmission des signaux. Il occupe un
espace dont les caractéristiques sont en perpétuels changements (position et nature des obstacles,
température, humidité,…), et subit donc des phénomènes dont les effets varient constamment.
D’autre part, le signal radio mobile est confronté à de nombreuses dégradations durant son trajet
entre l’émetteur et le récepteur.
Les pertes sont dues à plusieurs phénomènes : certaines s’appliquant à toutes les liaisons et
d’autres propres au portable notamment à cause de sa mobilité [1] [2].
La propagation des ondes dépend fortement de l’environnement dans lequel ils se propagent. Plusieurs
facteurs peuvent ainsi influencer la qualité du signal durant son trajet d’un point à un autre, comme la
morphologie de l’environnement, les bâtiments, le climat, etc…
Pour cela, la propagation du signal radio se fait selon quatre modes de propagation de base, qui
sont : la réflexion, la diffraction, la diffusion et la transmission [1].
Réflexion
La réflexion se produit lorsque l'onde émise rencontre un obstacle dont les dimensions sont très
largement supérieures à la longueur d'onde. Une partie de l’onde sera donc absorbée par
l’obstacle, tandis qu’une autre partie sera réfléchie. Ainsi, au niveau du récepteur, ces ondes
2
réfléchies vont se combiner de façon constructive ou destructive. Lorsqu'il y a un grand nombre de
réflexions le niveau du signal reçu peut devenir instable [1][3].
Diffraction
La diffraction se produit lorsque la ligne de visée (Line of Sight : LOS) entre l'émetteur et le
récepteur est obstruée par un obstacle opaque dont les dimensions sont plus grandes que la
longueur d'onde du signal émis, ou si cet obstacle présente des arêtes vives et d’autres
irrégularités, il se forme des ondes secondaires qui se propagent dans tout l’espace, en particulier
derrière l’obstacle. L’onde résultante est appelée : onde diffractée [1][3].
Diffusion
La diffusion se produit dans le même cas que la diffraction mais lorsque les dimensions des
obstacles sont comparables à la longueur d'onde. Dans ce cas, l’énergie incidente est rayonnée
dans toutes les directions [3].
Transmission
La transmission se produit lorsque l'obstacle est en partie "transparent" vis à vis de l'onde émise.
Lorsque l’onde traverse un milieu (air, mur,…) elle subit une atténuation qui dépend de ce milieu
de transmission. En espace libre, l’atténuation de la puissance du signal en fonction de la distance
suit la relation :
𝑃𝑒 𝐺𝑒 𝐺𝑟
𝑃𝑟 = 𝑑 (1.01)
(4𝜋 𝜆 )2
Avec :
- 𝑃𝑟 : La puissance du récepteur (dBm)
- 𝑃𝑒 : La puissance de l’émetteur (dBm)
- 𝐺𝑟 : Le gain de l’antenne du récepteur (dBi)
- 𝐺𝑒 : Le gain de l’antenne de l’émetteur (dBi)
- d : La distance entre l’émetteur et le récepteur (m)
- 𝜆 : La longueur d’onde (m)
Plus le milieu de propagation comprend d’obstacles, plus l’exposant d’atténuation va être élevé et
l’atténuation de l’onde en fonction de la distance sera d’autant plus importante [1] [3].
3
Figure 1.01 : Les quatre modes de base de la propagation de l’onde radio
Au cours de son trajet, de l’émetteur vers le récepteur, l’onde radio est l’objet de plusieurs
phénomènes de dégradation qui auront des impacts sur la qualité du signal reçu.
Le signal radio subit une atténuation due à la distance parcourue durant sa propagation dans
l’atmosphère. Cette variation lente du canal de propagation est inversement proportionnelle à la
distance.
Ainsi, à la distance d de l’émetteur, la puissance reçue par unité de surface de la sphère (surface
couverte par une antenne isotrope) est égale à :
𝑃𝑒 (1.02)
𝑃𝑟 =
𝜋𝑑 2
Avec :
- 𝑃𝑟 : puissance du récepteur (dBm)
- 𝑃𝑒 : puissance de l’émetteur (dBm)
- d : distance entre l’émetteur et le récepteur (m)
4
La perte de propagation subie par le signal sera donc d’autant plus importante que lorsque la
distance entre l’émetteur et le récepteur est grande.
En outre, pour un environnement donné, ces pertes suivent une loi du type :
Fading de masquage
Fading de Rayleigh
Un signal émis dans l’atmosphère va rencontrer des obstacles en nombre variable qui vont chacun
résulter en un signal réfléchi qui va lui-même se comporter de la même manière que le signal
initial. Le signal résultant reçu au niveau de l’antenne de réception sera donc la somme de tous les
signaux réfléchis et du signal provenant du trajet direct s’il existe. La combinaison de ces signaux
de caractéristiques différentes donne lieu à une fluctuation du signal en amplitude et en phase.
Ainsi, le signal résultant comprend des trous ou évanouissements importants appelés fadings.
Ces fadings suivent une distribution particulière dont le modèle le plus connu est celui de
Rayleigh, d’où le nom de fadings de Rayleigh [1].
Les arbres ont un effet atténuant important sur le signal radio. Des arbres isolés peuvent être à
l’origine d’un masquage important dans les zones situées derrière ces arbres. Par contre, dans les
zones urbaines où les arbres sont peu nombreux, leurs effets sont négligeables. L’atténuation due
aux arbres varie en fonction de leur hauteur, forme et densité, de la saison, de l’humidité ambiante
etc…
5
Le modèle dit de Weissberger a été établi pour prendre en compte l’effet des arbres dans les
calculs de propagation. Il est valable pour les fréquences comprises entre 230 MHz et 95 GHz et
environnement tempéré. Les formules correspondantes sont :
6
1.2.4 Modèles de propagation
Un modèle de propagation est une formule mathématique utilisée pour caractériser la propagation
de l’onde radio entre l’émetteur et le récepteur. Cette formule dépend de plusieurs facteurs, à
savoir :
La fréquence de l'onde.
La distance parcourue par l'onde.
Les hauteurs des antennes de l'émission et de la réception.
Le type de terrain.
Clutter (caractéristique et densité des bâtiments).
On fait recours à un modèle de propagation dans le but d’estimer la valeur de l’atténuation de
parcours. Puisque plusieurs modèles de propagation ont été définis, nous allons présenter quelques
modèles qui ont été mis en place dans le domaine des télécommunications sachant que ces modèles ne
peuvent pas prédire le comportement 100% exacte de la liaison radio, mais ils prédisent le
comportement le plus probable. Ils sont utilisés pour prédire le rayon de la cellule à partir de la perte
de trajet maximale autorisée [5][6].
C’est le modèle le plus fréquemment utilisé, basé sur les mesures d’Okumura prises dans la région de
Tokyo. Il tient compte de la fréquence, de la radiosité, de la distance entre l’émetteur et le
récepteur et de la hauteur de la station de base et du mobile. Il prend en considération également la
nature de l’environnement en qualifiant son degré d’urbanisation (urbain, urbain dense, sous
urbain, rural) [1][6].
Pour un environnement urbain, l’affaiblissement de parcours (Path Loss) a pour
expression :
Tel que :
𝑎(ℎ𝑚 ) = (1.1 log10 (𝐹) − 0.7)ℎ𝑚 − (1.56 log10 (𝐹) − 0.8) (1.07)
Avec :
- ℎ𝑏 : Hauteur de la station de base, comprise entre 30 et 300m
- ℎ𝑚 : Hauteur de la station mobile, comprise entre 1 et 20m
7
- d : Distance entre le mobile et la station de base (m)
- F : Fréquence comprise entre 150 MHz et 1500MHz
Tel que :
𝑎(ℎ𝑚 ) = 8.29 ∗ [(log10 (1.54ℎ𝑚 )]2 − 1.1 Pour 𝐹 ≤ 400 𝑀𝐻𝑧 (1.09)
𝑎(ℎ𝑚 ) = 3.2 ∗ [(log10 (11.75ℎ𝑚 )]2 − 4.9 Pour 𝐹 ≥ 400 𝑀𝐻𝑧 (1.10)
Avec :
- ∝= 35.94, pour un environnement quasi-ouvert
- ∝= 40.94, pour un environnement ouvert
Le modèle de COST 231-Hata a les mêmes conditions que le modèle d’Okumura Hata, sauf qu’il
est développé pour étendre l’utilisation de ce modèle pour les bandes de 1500 à 2000 Mhz.
L’affaiblissement de parcours (Path Loss) est donné par l’expression suivante [6] :
Pour un environnement urbain :
Avec :
- 𝑑: Distance entre le mobile et la station de base (m)
- 𝐹 : Fréquence de transmission (MHz)
8
- ℎ𝑏 : Hauteur de la station de base (m)
- ℎ𝑚 : Hauteur de la station mobile (m)
𝐿𝑈𝑑 = 46.3 + 33.9 log10 (𝐹) − 13.82 log10 (ℎ𝑏 ) − 𝑎(ℎ𝑚 ) (1.15)
+ (44.9 − 6.55 log10 (ℎ𝑏 )) log10 (𝑑) + 3
Tel que :
𝑎(ℎ𝑚 ) = (1.1 log10 (𝐹) − 0.7)ℎ𝑚 − (1.56 log10 (𝐹) − 0.8) (1.16)
Avec :
- ∝= 35.94, pour un environnement quasi-ouvert
- ∝= 40.94, pour un environnement ouvert
Le modèle Standard Propagation Model (SPM) est un modèle ayant des paramètres variables, il
est basé sur la formule du modèle Cost 231-Hata, mais il a plus de fonctionnalités que le Cost 231-
Hata notamment :
Les facteurs sont variables
La diffraction est prise en considération sur la carte
SPM soutient en utilisant différentes 𝐾1 constante et la distance de coefficient 𝐾2 pour
LOS/NLOS et proche/lointain région.
Grâce aux nouvelles fonctionnalités précédentes, SPM est plus souple et s’applique à d’autres
scénarios. L’affaiblissement de parcours est donné par [7] :
9
Avec :
- 𝐾1 : Décalage constant (dB)
- 𝐾2 : Facteur de multiplication pour log10 (𝑑)
- 𝑑 : Distance entre l’émetteur et le récepteur (m)
- 𝐾3 : Facteur de multiplication pour log10 (𝐻𝑇𝑥𝑒𝑓𝑓 )
- 𝐻𝑇𝑥𝑒𝑓𝑓 : Hauteur effective de l’antenne d’émission (m)
- 𝐾4 : Facteur de multiplication pour le calcul de diffraction
- 𝐷𝑖𝑓𝑓𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝐿𝑜𝑠𝑠 : Perte due à la diffraction sur chemin obstrué (dB)
- 𝐾5 : Facteur de multiplication pour log10 (𝑑) ∗ log10 (𝐻𝑇𝑥𝑒𝑓𝑓 )
- 𝐾6 : Facteur de multiplication pour 𝐻𝑅𝑥𝑒𝑓𝑓
- 𝐾7 : Facteur de multiplication pour log10 (𝐻𝑅𝑥𝑒𝑓𝑓 )
- 𝐻𝑅𝑥𝑒𝑓𝑓 : Hauteur efficace de l’antenne mobile (m)
- 𝐾𝑐𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑟 : Facteur de multiplication de 𝐹(𝑐𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑟)
Les réseaux cellulaires ont été conçus comme réponse à la pénurie de fréquences. Ils sont basés
sur le mécanisme de réutilisation des fréquences qui permet d’obtenir des densités de trafic très
élevées et de couvrir des zones d’étendue illimitée.
Le principe de ce système est de diviser le territoire en de petites zones, appelées cellules, et de
partager les fréquences radio entre celles-ci. Ainsi, chaque cellule est constituée d'une station de
base à laquelle est associé un certain nombre de canaux de fréquences à bande étroite [1][8].
L’unique méthode disponible pour couvrir une zone très étendue ou de capacité élevée consiste à
réutiliser les ressources (fréquences), selon le principe de réutilisation des fréquences. Le principe
de la réutilisation de fréquence repose sur l’atténuation que subissent les ondes radio lorsqu’elles
se propagent dans l’atmosphère. Donc, il est possible de réutiliser la même fréquence sur des sites
différents, à condition qu’ils soient suffisamment éloignés les uns des autres et que le niveau de
C/I (Carrier/Interference) dans le réseau réponde aux conditions minimales de qualité, c’est-à-dire
que le rapport signal sur interférence doit être supérieur à un seuil appelé « rapport de protection »
afin d’assurer que le niveau d’interférences ne soit pas trop élevé [1].
10
Figure 1.02 : Réutilisation des fréquences et interférences
Une zone couverte par un émetteur est appelée « cellule ». Une cellule peut avoir un ou plusieurs
secteurs. Sa taille est variable et dépend de la fréquence d’émission.
Graphiquement, une cellule est représentée sous forme hexagonale (forme géométrique la plus
proche d’un cercle) pour avoir une bonne couverture spatiale, mais pratiquement, elle a une forme
qui varie en fonction des contraintes de la réalité (reliefs, densité d’abonnées, emplacement,….)
[8].
11
1.3.3 Notion de motif
Le concept cellulaire permet de réutiliser les fréquences dans différentes zones, à condition que le
niveau de C/I soit acceptable en chaque point de la couverture souhaitée.
La bande de fréquence utilisée par un réseau est subdivisée en plusieurs sous porteuses dont
chacune d’elles sera attribuée à un site de couverture. Dans ce cas, le motif est un ensemble de
cellules regroupant toutes les porteuses utilisées une et une seule fois dans un réseau. Plus le motif
est grand, plus la distance de réutilisation, exprimée en nombre de cellules, est grande [1].
𝑁 = 𝑖2 + 𝑖 ∗ 𝑗 + 𝑗2 (1.20)
Avec :
- N : Taille du motif
- i : nombre de cellules à parcourir dans le sens 45°
- j : nombre de cellules à parcourir dans le sens 90°
i et j représentent les cellules qu’il faudra parcourir afin d’atteindre la cellule co-canal d’un second
motif [9][10].
12
Par contre, la distance de réutilisation est définie par :
𝐷 = 𝑅√3𝑁 (1.21)
Avec :
- N : taille du motif
- R : rayon de la cellule (cercle circonscrit à l’hexagone)
L’opérateur cherche à réaliser une meilleure couverture du territoire desservi par un ensemble de
cellules contiguës. Pour cela, quatre types de cellules sont introduits selon la densité du trafic :
La macro cellule : qui représente le milieu rural et suburbain, rayonne sur quelques
dizaines de kilomètres. Ainsi, pour assurer une bonne couverture, les antennes des stations
de base sont placées sur des sites élevés ;
La mini cellule (petite cellule) : de quelques kilomètres de rayon couvre les zones urbaines
et d’habitude, les antennes d’émissions sont placées sur les toits des bâtiments ;
13
La micro cellule : rencontrée surtout dans l’environnement urbain dense atteint quelques
centaines de mètres de rayon. Et généralement, les antennes des stations de base se
trouvent au-dessous du niveau des toits ;
La pico cellule : adaptée à la propagation à l’intérieur des bâtiments (indoor) atteint
quelques dizaines de mètres de rayon [1].
14
Interface radio Interface terrestre
Réseau Réseau
UE
d’accès Cœur
A part les fonctions classiques de gestion d’appels, les réseaux de télécommunications doivent
assurer plusieurs fonctions importantes qui sont : le handover et la localisation (itinérance).
Handover
Pendant la communication, le lien radio est mesuré et évalué périodiquement par le mobile
et la station de base
15
En cas de détection d’une situation anormale par le mobile ou le réseau, un transfert
intercellulaire est déclenché avec le choix d’une station de base cible et/ou d’un nouveau
canal.
S’il y a canal et/ou une station de base, alors le handover est effectué, sinon la
communication continue sur le même canal et les handovers sont tentés périodiquement.
b) Types de handover :
16
La gestion de la localisation
1.4 Conclusion
Dans ce premier chapitre, nous avons effectué un bref rappel sur les bases fondamentales de la
propagation radioélectrique, les phénomènes qui perturbent la transmission des ondes radios, le
concept cellulaire et les architectures globales des réseaux mobiles.
Nous allons aborder dans la deuxième partie, l’évolution des systèmes cellulaires de la première à
la troisième génération.
17
CHAPITRE 2
EVOLUTION DES SYSTEMES CELLULAIRES
2.1 Introduction
Dans les réseaux mobiles, la transmission passe par l’interface radio, que se partagent les utilisateurs
d’une même cellule. Plusieurs méthodes permettent aux mobiles d’accéder à la ressource radio.
Le concept d’accès multiple est le fonctionnement de tout système radio mobile dont l’idée est de
pouvoir partager un ensemble limité de canaux, de telle sorte que plusieurs utilisateurs puissent y
avoir accès pour communiquer simultanément. Un canal est donc une portion de cet ensemble qui
est alloué temporairement à un utilisateur pour, par exemple, passer un appel téléphonique [11]
[12].
18
2.2.1 Les modes de duplexage en temps (TDD) et en fréquence (FDD)
Toutes les techniques d’accès multiple sont assorties d’un type particulier de duplexage permettant
l’échange d’information entre le mobile et la station de base.
Un système de communication bidirectionnel grâce auquel il est possible de transmettre et de
recevoir des informations simultanément est appelé système à duplexage total ou « full-duplex ».
Parmi les méthodes de type full-duplex, on distingue les techniques de duplexage en fréquence ou
FDD et celles qui effectuent ce duplexage dans le temps ou TDD.
Le mode FDD utilise deux bandes de fréquences indépendantes : l’une pour transmettre et l’autre
pour recevoir simultanément, tandis que dans le mode TDD, on transmet et on reçoit sur la même
fréquence porteuse mais à des instants différents [11].
L’accès multiple par répartition de fréquences repose sur un multiplexage en fréquences qui divise le
spectre disponible en plusieurs sous-bandes appelées : porteuses. Chaque porteuse ne peut transporter
que le signal d’un seul utilisateur. La méthode d’affectation d’un canal est alors basée sur une règle de
type premier arrivé, premier servi. Cette méthode est essentiellement utilisée dans les réseaux
analogiques [12] [13].
19
2.2.3 Accès multiple par répartition dans le temps (TDMA)
Dans un système TDMA, une même bande de fréquence est partagée par un certain nombre
d’utilisateurs qui se voient attribuer un intervalle de temps (slot) unique.
Les différents slots sont regroupés sur une trame, le système offrant ainsi plusieurs voies de
communication aux différents utilisateurs. Le TDMA est surtout utilisé dans les systèmes de
deuxième génération, tels que le GSM ou l’IS-1336 [11][12].
Le CDMA est une technique d’accès multiple grâce à laquelle les différents utilisateurs peuvent
communiquer simultanément dans une même bande de fréquence. La distinction entre les
différents utilisateurs s’effectue grâce à un code qui leur est attribué et n’est connu que par
l’émetteur et le récepteur [11].
20
2.3 Situation actuelle des systèmes cellulaires
En quelques années, la téléphonie mobile est devenue un produit grand public. Cette situation
s’explique notamment par les développements technologiques. On a tendance à classer l’évolution
des systèmes cellulaires en 4 grands groupes :
la première génération qui a démarré à la fin des années 70 ;
la deuxième génération qui a fait ses débuts dans les années 90 et qui existe encore ;
les systèmes de troisième génération qui continuent à se développer ;
la quatrième génération des systèmes cellulaires déjà en cours d’élaboration avec des
services à plus haut débit par rapport à la troisième génération et la possibilité d’intégrer
de manière flexible de multiples technologies radio dans un même terminal [11].
21
2.4 La première génération de téléphonie cellulaire : 1G
Les systèmes de première génération ont été les premiers à exploiter le concept de la téléphonie
cellulaire développé par les laboratoires Bell en collaboration avec quelques industriels américains
dans les années 60 et 70. Ces systèmes ont la particularité d’utiliser la modulation en fréquence
(FM), qui est du type analogique et le FDMA comme seul et unique mode d’accès multiple. Le
système américain AMPS (Advanced Mobile Phone Services), introduit en 1983, est considéré
comme l’exemple le plus représentatif de cette première génération. Alors que le système AMPS
s’imposait comme le standard de référence aux Etats-Unis dans les années 1980, en Europe, à
contrario, c’était chacun pour soi et une panoplie de systèmes à connotation nationale ont vu le
jour. De Radiocom 2000 en France à NMT 900 dans les pays nordiques en passant par le système
TACS en Angleterre et le NETZ C en Allemagne, les opérateurs étaient obligés de jongler avec
différentes normes de communications. En termes de services, ces systèmes proposaient de la voix
qui était transmise sous forme analogique, avec une efficacité spectrale assez médiocre.
A ses débuts, le prix des terminaux mobiles était assez élevé et leur utilisation était restreinte aux
professionnels. [11]
La seconde génération de réseaux mobiles a marqué une rupture avec la première génération de
téléphones cellulaires grâce au passage de l'analogique au numérique.
Grâce aux réseaux 2G, il est possible de transmettre la voix ainsi que des données numériques de
faible volume, par exemple des messages textes, SMS (Short Message Service), ou des messages
multimédias, MMS (Multimedia Message Service). La norme GSM permet un débit maximal de
9,6 Kbit/s.
Des extensions de la norme GSM ont été mises au point afin d’en améliorer le débit. C’est le cas
notamment du standard GPRS (General Packet Radio Service), qui permet d’obtenir des débits
théoriques de l’ordre de 114 Kbit/s, plus proche de 40 Kbit/s dans la réalité. Cette technologie ne
rentrant pas dans le cadre de l’appellation 3G a été baptisée 2.5G.
La norme EDGE (Enhanced Data Rates for GSM Evolution), présentée comme 2.75G quadruple
les améliorations du débit de la norme GPRS en annonçant un débit théorique de 384 Kbit/s,
ouvrant ainsi la porte aux applications multimédias [12].
22
2.5.1 GSM (Global System for Mobile communications)
Le GSM est le standard le plus utilisé en Europe à la fin du XXe siècle, et supporté aux Etats-
Unis. Ce standard utilise les bandes de fréquences 900 MHz et 1800 MHz en Europe. Aux Etats-
Unis par contre, la bande de fréquence utilisée est la bande 1900 MHz.
Le système GSM est entièrement numérique. Au niveau de l’accès au support et des mécanismes
de signalisation, il s’inspire directement du RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Service).
Sur le segment radio, la voix est initialement numérisée à un débit de 13 Kbits/s. Un codec demi-
débit est rapidement proposé, à 5,6 Kbits/s, permettant de faire passer simultanément deux
communications sur un même canal radio, au prix d’une légère dégradation de la qualité vocale.
Pour assurer l’interfonctionnement avec le service fixe, la voix est ensuite transcodée à 64 Kbit/s
au sein de l’infrastructure fixe. Un service de transport de données à bas débit, en commutation de
circuits à 9,6 Kbits/s est également proposé. Le transport de signalisation, fondé sur le système
CCITT N°7, permet la réception et l’envoi de messages courts ou SMS. Ces messages devaient à
l’origine permettre l’envoi d’informations de service aux terminaux et utilisateurs. Ils ont eu un
succès inattendu auprès du grand public [12] [14].
Architecture
23
a) Le sous-système radio BSS (Base Station Sub-system) :
Sa fonction principale est la gestion de l’attribution des ressources radio, indépendamment des
abonnés, de leur identité ou de leur communication. On distingue dans le BSS :
La station de base BTS (Base Transceiver Station) :
Elle permet le dialogue avec le mobile sur l’interface Air (aussi appelée interface Radio ou
interface Um).
Le contrôleur de station de base BSC (Base Station Controller) :
Il assure le contrôle d’une ou de plusieurs BTS. La plupart des fonctions intelligentes de BSS sont
implantées à son niveau, notamment les fonctions de gestion des ressources radioélectriques.
b) Le sous-système réseau NSS (Network and Switching Sub-system) :
Il assure principalement les fonctions de commutation et de routage. C’est donc lui qui permet
l’accès au réseau public RTCP ou RNIS. En plus des fonctions indispensables de commutation, on
y retrouve les fonctions de gestion de la mobilité, de la sécurité et de la confidentialité qui sont
implantées dans la norme GSM.
Le MSC (Mobile Services Switching Center) :
C’est la partie centrale du NSS. Il prend en charge l’établissement des communications vers les
abonnés GSM. Du fait de la mobilité, l’implantation de la seule fonction de commutation n’est pas
suffisante. Le MSC gère la mobilité et les fréquences, et enregistre la localisation des abonnés
visiteurs (base de données VLR).
Le HLR (Home Location Register)
C’est la base de données qui gère les abonnés d’un PLMN donné. Elle contient toutes les
informations relatives à l’abonnement et aux droits d’accès. D’autre part, le HLR est une base de
données de localisation. Il mémorise pour chaque abonné le VLR où il est enregistré.
Le VLR (Visitor Location Register)
C’est la base de données qui gère les abonnés présents dans une certaine zone géographique. Ces
informations sont une copie de l’original conservé dans le HLR.
L’AuC (Authentification Center)
Il mémorise pour chaque abonné une clé secrète utilisée pour authentifier les demandes de
services et pour le chiffrement des communications. Un AuC est en général associé à chaque
HLR.
24
c) Le sous-système opérationnel OSS (Operation Support Sub-system) :
Il assure la gestion et la supervision du réseau. C’est la fonction dont l’implémentation est
laissée avec le plus de liberté dans la norme GSM. La supervision du réseau intervient à de
nombreux niveaux :
Détection de pannes.
Mise en service de sites.
Modification de paramétrage.
Réalisation de statistiques.
Limitations :
Malgré ses succès, le GSM présente toutefois plusieurs limites. La plus importante est d’ordre
capacitaire, impliquant des rejets d’appels aux heures les plus chargées de la journée malgré la
densification des réseaux.
Avec l’utilisation du réseau cœur à commutation de circuit pour l’accès aux services de données,
le débit offert reste limité, le temps d’établissement est long, de l’ordre de 25s. En plus, la
facturation est selon le temps de connexion et non pas en fonction du volume de données
transférées.
Afin d’accroître les débits fournis, le réseau d’accès GSM fut connecté à un réseau cœur appelé
GPRS (General Packet Radio Service). Cette évolution améliora la prise en charge des services de
données. En complément de ce développement, la technologie d’accès radio EDGE (Enhanced
Data rates for GSM Evolution) rendit possible des débits de l’ordre de 240 Kbit/s par cellule grâce
à l’amélioration des techniques d’accès au canal radio [4] [12].
2.5.2 GPRS :
Le GPRS (General Packet Radio Service), est une technologie dite 2,5G car elle contient la voix et
les données. C'est une technique de transmission de données en commutation de paquets,
permettant ainsi de ne pas mobiliser de canal de communication, et donc autorisant une
tarification plus souple pour l'utilisateur.
Outre cet avantage non négligeable, GPRS permet d'atteindre un débit théorique maximal de 171,2
Kbits/s, ce qui correspond à un débit d’environ 114 Kbits/s pour l'utilisateur final dans des
conditions optimales.
25
Cependant, il ne faut pas oublier que GPRS s’appuie sur le réseau GSM, ils se complètent alors
tous les deux. En effet, l’architecture GSM fournit les services voix, tandis que l’architecture
GPRS fournit les services de données par paquets avec un débit élevé.
Ainsi, les applications basées sur des protocoles de données standard sont supportées par le
protocole GPRS.
Nous pouvons donc résumer les principaux points forts du GPRS comme étant le temps d'accès
réduit, de l'ordre d’une seconde pour commencer un transfert de données, un débit plus élevé qu'en
GSM, un mode de commutation par paquets permettant d’utiliser les ressources radios, et enfin la
possibilité de facturer en fonction du volume de données transféré plutôt qu’en fonction du temps
de connexion [12].
Architecture :
Comme mentionné, GPRS est un service complément de GSM et s’intègre dans ce dernier, aussi
nous verrons le sous réseau GSM intégré dans l’architecture GPRS.
26
PCU (Packet Control Unit) : cet équipement gère les fonctions de couches basses, c’est-à-
dire les protocoles RLC, MAC, contrôle de puissance, adaptation des débits pour envoyer
sur le réseau « GPRS ». Il gère les fonctions de transmissions et d’acquittements.
SGSN (Serving GPRS Support Node) : serveur d’accès au service GPRS (Équivalent au
MSC), et qui gère les MS présentes dans une zone donnée. Son rôle est de délivrer des
paquets aux MS.
GGSN (Gateway GPRS Support Node) : routeur connectant le réseau GPRS et un réseau
externe de commutation par paquets (IP ou X.25). Il sert de passerelle entre les SGSN du
réseau GPRS et les autres réseaux de données [12].
2.5.3 EDGE :
Le standard EDGE (Enhanced Data Rates for GSM Evolution), est une évolution de la norme
GSM, modifiant le type de modulation. Tout comme la norme GPRS, le standard EDGE est utilisé
comme transition vers la troisième génération de téléphonie mobile 3G. On parle ainsi de 2.75G
pour désigner le standard EDGE.
L’EDGE utilise une modulation (8-PSK) différente de la modulation utilisée par GSM, ce qui
implique une modification des stations de base et des terminaux mobiles.
L'EDGE permet ainsi de tripler le débit des données avec une couverture plus réduite. Dans la
théorie, EDGE permet d'atteindre des débits allant jusqu'à 384 Kbit/s pour les stations fixes
(piétons et véhicules lents) et jusqu'à 144 Kbit/s pour les stations mobiles (véhicules rapides) [12].
Les débits fournis par les réseaux 2G étaient encore trop limités pour que l’accès aux services de
données soit fluide. Cette limitation fut à l’origine de la définition des technologies 3G.
Les spécifications IMT-2000 (International Mobile Telecommunications for the year 2000), de
l’UIT, définissent les caractéristiques de la troisième génération de téléphonie mobile. Elle est
caractérisée par un haut débit de transmission et une compatibilité internationale et même avec les
réseaux de seconde génération.
La 3G permet d'atteindre des débits supérieurs à 144 Kbit/s, ouvrant ainsi la porte à des usages
multimédias tels que la transmission des vidéos, la visio-conférence ou l'accès à internet haut
débit. Les réseaux 3G utilisent des bandes de fréquences différentes des réseaux précédents :
1885-2025 MHz et 2110-2200 MHz.
27
La principale norme 3G utilisée en Europe s'appelle UMTS Release 99 (Universal Mobile
Telecommunications System), utilisant un codage W-CDMA (Wideband Code Division Multiple
Access) [4][12].
2.6.1 UMTS :
L'UMTS Release 99 est une des normes de mobiles de 3ème génération normalisée par le 3GPP
qui s'inscrit dans un contexte mondial d'interopérabilité. Les objectifs de l’UMTS étaient
d’accroître la capacité du système pour le service voix mais surtout d’améliorer le support des
services de données.
La release 99 utilise la technologie W-CDMA où le signal utile est étalé sur une largeur de bande
de 3.84 MHz avant mise sur porteuse occupant un canal de 5 MHz. Chaque appel est associé à un
code spécifique connu de la station de base et du terminal, qui permet de le différencier des autres
appels en cours sur la même porteuse. Le W-CDMA autorise la connexion simultanée à plusieurs
cellules, renforçant la qualité des communications lors du changement de cellule en mobilité. Ce
standard permet à la fois la téléphonie mobile et le transport de données avec un débit arrivant à 2
Mbit/s. L'avènement de l'UMTS a remédié à la saturation des réseaux 2G existants et aux
limitations du GPRS en introduisant de nouveaux services avec une QOS renforcée (images vidéo
en direct, visioconférence mobile, etc…) [4][12].
Architecture :
28
a. Réseau d'accès UTRAN :
Le réseau d’accès UTRAN est doté de plusieurs fonctionnalités. Sa fonction principale est de
transférer les données générées par l’usager. Il est une passerelle entre l’équipement usager et le
réseau cœur via les interfaces Uu et Iu. Cependant, il est chargé d’autres fonctions :
Sécurité : Il permet la confidentialité et la protection des informations échangées par
l’interface radio en utilisant des algorithmes de chiffrement et d’intégrité.
Mobilité : Une estimation de la position géographique est possible à l’aide du réseau
d’accès UTRAN.
Gestion des ressources radio : Le réseau d’accès est chargé d’allouer et de maintenir des
ressources radios nécessaires à la communication.
Synchronisation : Il est aussi en charge du maintien de la base temps de référence des
mobiles pour transmettre et recevoir des informations.
Le réseau d’accès UTRAN est composé de plusieurs éléments : une ou plusieurs stations de base
(appelées NodeB), des contrôleurs radio RNC (Radio Network Controller) et des interfaces de
communication entre les différents éléments du réseau UMTS [12].
b. Réseau cœur :
Le réseau cœur de l’UMTS est composé de trois parties dont deux domaines :
Le domaine CS (Circuit Switched) utilisé pour la téléphonie.
Le domaine PS (Packet Switched) qui permet la commutation de paquets.
Les éléments communs aux domaines CS et PS.
Ces deux domaines permettent aux équipements usagers de pouvoir gérer simultanément une
communication paquet et circuit [12].
Limitations :
2.6.2 HSPA :
Le HSPA (High Speed Packet Access) est une évolution de l’UMTS Release 99, qui fut introduit
pour lever les limites en matière de débits de ce dernier. Il a pour but d’accroitre les débits et de
réduire la latence du système. Il concerne le passage d’une commutation de circuit sur l’interface
29
radio à une commutation par paquet où la station de base décide dynamiquement le partage des
ressources entre les terminaux disponibles. En plus, il y a l’introduction de la modulation 16QAM
(Quadrature Amplitude Modulation) en voie descendante offrant un débit jusqu’à 14,4 Mbit/s et la
modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) en voie montante offrant un débit jusqu’à 5.8
Mbit/s.
Après la Release 99 qui a connu une limite en termes de débit, le 3GPP a défini des nouvelles
variantes de la HSPA tels que le HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) en Release 5
(2002) et le HSUPA (High Speed Uplink Packet Access) en Release 6 [4][15].
2.6.3 HSPA+
Dû à l’explosion du trafic, la qualité de service fournie aux clients se dégrade, comme la réduction
des débits qui leur sont délivrés, ce qui pose un véritable problème aux opérateurs de réseaux
mobiles. Deux pistes ont été suivies par le 3GPP afin de répondre à ces contraintes :
la définition d’évolutions du HSPA, appelées HSPA+ ;
la définition du LTE.
HSPA+ est un terme qui regroupe plusieurs évolutions techniques visant principalement à
améliorer :
les débits fournis aux utilisateurs et la capacité du système ;
la gestion des utilisateurs « always-on » (utilisateurs toujours connectés).
Le HSPA+ a été normalisé par le 3GPP au cours des Releases 7 (2007) et 8 (2008). L’amélioration
des débits et de la capacité est rendue possible par l’introduction de nouvelles techniques. En voie
descendante, la modulation 64QAM est désormais prise en charge, de même que la modulation
16QAM en voie montante. En complément, une cellule peut transmettre des données à un
utilisateur sur deux porteuses simultanément en voie descendante, à l’aide de la fonctionnalité DC-
HSDPA (Dual Carrier – HSDPA). Le spectre supportant la transmission n’est donc plus limité à 5
MHz mais à 10 MHz [4].
2.7 Conclusion
Cette seconde partie a retracé l’évolution des réseaux mobiles pré-4G. Chaque génération se
différencie par sa propre méthode d’accès multiple afin de desservir beaucoup plus d’abonnés.
Cette évolution s’explique à la fois par le besoin croissant en terme de trafics qui ne cessent de
s’accroître et par l’émergence de nouvelles technologies.
Ainsi, nous allons entamer dans la troisième partie une étude détaillée de la norme 4 G LTE.
30
CHAPITRE 3
ETUDE DETAILLEE DE LA NORME 4G LTE
3.1 Introduction
La 4G LTE (Long Term Evolution) Release 8 désigne une norme spécifiée, réalisée par
l'organisme de standardisation 3GPP pour améliorer la norme UMTS des réseaux cellulaires 3G,
et pour faire face aux évolutions technologiques.
Cette technologie a comme but de permettre le transfert de données à très haut débit, avec une
portée plus importante, un nombre d'appels par cellule supérieur et un temps de latence plus faible.
Pour les opérateurs mobiles, LTE implique la modification du cœur du réseau et les émetteurs
radio. Ainsi du côté des abonnées, il faut impérativement avoir des terminaux mobiles adaptés à
cette technologie pour pouvoir en bénéficier les avantages, surtout en termes de services de
données. Ce troisième chapitre entame une étude détaillée de la norme LTE.
Le 3GPP a défini plusieurs exigences pour le LTE au cours de la première étape des travaux de
normalisation de ce réseau. Les principaux objectifs se sont portés sur l’amélioration des services
de données via une capacité accrue, l’augmentation de débit et la diminution de la latence du
système. Pour cela, nous allons donc aborder une à une ces exigences afin de donner une
indication sur la performance de ce système [4].
3.2.1 La capacité :
L’accroissement des besoins de capacité est une constante dans l’évolution des réseaux mobiles et
la technologie se doit d’évoluer constamment pour les satisfaire. C’est une des raisons majeures
ayant motivé l’introduction de la LTE [4].
La quatrième génération vise à améliorer l’efficacité spectrale et à augmenter la capacité de
gestion du nombre de mobiles dans une même cellule [16].
Ce système doit supporter simultanément un large nombre d’utilisateurs par cellule. Il est attendu
qu’au moins 200 utilisateurs simultanés par cellules soient acceptés à l’état actifs pour une largeur
de bande de 5MHz, et au moins 400 utilisateurs pour les largeurs de bande supérieure. Le nombre
d’utilisateurs en état de veille peut donc aller bien au-delà de ces nombres [4].
31
3.2.3 L’efficacité spectrale cellulaire :
Le système compte parmi ses objectifs l’accroissement de l’efficacité spectrale cellulaire (nombre
de bits qu’une cellule peut transmettre par seconde et par Hz) et l’augmentation de la capacité du
système (en termes de débit total). En sens descendant, l’efficacité spectrale doit être trois à quatre
fois supérieure à celle offerte par le HSPA Release 6 au sein d’un réseau chargé, et deux à trois
fois supérieure en sens montant [4].
Le débit est un des aspects définissant la puissance des opérateurs de réseau mobile, perçu du
point de vue consommateur. Le 3GPP a fixé les objectifs suivants en termes de débit pour la
technologie LTE :
un débit maximum instantané de 100 Mbit/s en considérant une allocation de bande de
fréquence de 20 MHz pour le sens descendant [17].
un débit maximum instantané de 50 Mbit/s en considérant aussi une allocation de bande de
fréquence de 20 MHz pour le sens montant [17].
3.2.5 La latence :
La latence du système se traduit concrètement par sa capacité à réagir rapidement à des demandes
d’utilisateurs ou de services. On distingue deux types de latence :
La latence du plan contrôle : elle représente le temps nécessaire pour établir une connexion
et accéder au service. L’objectif pour le LTE est d’avoir une latence inférieure 100 ms.
La latence du plan usager : c’est le temps de transmission d’un paquet entre la couche IP
de l’UE et la couche IP d’un nœud du réseau d’accès ou inversement. En d’autre terme, la
latence du plan usager correspond au délai de transmission d’un paquet IP au sein du
réseau d’accès. L’objectif pour le LTE est d’avoir une latence de plan usager inférieure à 5
ms dans des conditions de faible charge du réseau et pour des paquets IP de petite taille
[4].
La LTE doit pouvoir opérer sur des porteuses de différentes largeurs afin de s’adapter à des
allocations spectrales variées. Les largeurs de bande initialement requises ont par la suite été
modifiées pour devenir les suivantes : 1,4 MHz, 3 MHz, 5 MHz, 10 MHz, 15 MHz et 20 MHz
dans les sens montant et descendant [4].
32
3.2.7 La mobilité :
La LTE vise à rester fonctionnel pour les UE se déplaçant à des vitesses élevées (350 Km/h voir
même 500 Km/h en fonction de la bande de fréquence). Le handover pourra s’effectuer dans ces
conditions, mais le LTE ne permet que le hard handover et non pas le soft handover [4][17].
La Figure 3.01 décrit l’architecture globale du réseau, en incluant des nouveaux blocs spécifiés
pour le LTE connus sous le nom d’EPS (Evolved Packet System) qui sont : l’EPC (Evolved
Packet Core) et l’E-UTRAN (Evolved UTRAN) [16][17].
Service IP
de
l’opérateur
33
Débit crête (Mbit/s) Modulations Nombre
maximal
Nombre
Catégorie de
d’antenne
d’UE couches
Rx
spatiales
DL UL DL UL en DL
1 10 5 2 1
2 50 25 QPSK 2 2
QPSK
16QAM
16QAM
64QAM
3 100 50 2 2
4 150 50 2 2
5 300 75 4 4
La partie radio du réseau, appelée « E- UTRAN » est simplifiée par rapport à celle du réseau 3G
(UTRAN). Cette partie est constituée d'un ensemble eNodeBs permettant d’unifier les
fonctionnalités de NodeB et de RNC du réseau UMTS.
L’eNodeB est responsable de la transmission et de la réception radio avec l’UE. Les fonctions
supportées par le RNC ont été réparties entre l’eNodeB et les entités du réseau cœur MME/SGW,
ce qui explique par la volonté de réduire la latence du système et dans le but de réduire les coûts
pour les opérateurs. L’eNodeB dispose d’une interface S1 avec le réseau cœur qui se divise en S1-
C (S1-Contrôle) entre l’eNodeB et la MME et S1-U (S1-Usager) entre l’eNodeB et la SGW. Une
nouvelle interface X2 a été définie entre les eNodeBs adjacents. Son rôle est de minimiser la perte
de paquets lors de la mobilité de l’usager en mode ACTIF (Handover) [16][17].
34
Figure 3.02 : Architecture de l’E-UTRAN
Le cœur du réseau appelé « EPC » (Evolved Packet Core) utilise des technologies « full IP »,
c’est-à-dire basées sur les protocoles Internet pour la signalisation qui permet des temps de latence
réduits, le transport de la voix et des données. Ainsi, tous les services devront être offerts sur IP y
compris ceux qui étaient auparavant offerts par le domaine circuit tels que la voix, la visiophonie,
le SMS, etc… [16]
Le domaine du réseau cœur regroupe les équipements assurant les fonctions telles que
l’enregistrement de l’UE au réseau et la mise à jour de sa localisation, le contrôle des appels, le
contrôle de la sécurité, l’établissement des bearers et la gestion de l’interface avec le réseau
externe dont nous allons décrire ci-après.
35
Figure 3.03 : Architecture de l’EPC
Le MME est le nœud de contrôle qui gère la signalisation entre l’UE et le réseau cœur. Il est le
responsable de la gestion des liaisons entre un UE et un nœud logique du réseau cœur, notamment
les phases d’établissement, de reconfiguration et de relâche de ces liaisons. Un de ses rôles
majeurs est de gérer la connexion de signalisation et de la sécurité entre le réseau et l’UE [18]
[19][20].
Tous les paquets IP à destination d’un utilisateur sont transférés à travers la SGW. S’il reçoit des
données destinées à un UE en veille, le SGW contacte le MME pour notifier l’UE et rétablir ainsi
les liaisons associées aux contextes. Elle joue aussi quelques fonctions annexes au sein du réseau
visité dans le contexte de roaming, telles que l’envoi d’informations pour la facturation (par
exemple, le volume de données envoyées et reçues par l’utilisateur) [18][19][20].
36
PDN Gateway (PDN-GW)
La PDN-GW est une passerelle qui a pour rôle principale d’allouer une adresse IP à l’UE. Elle
supporte la fonction appelée Deep Packet Inspection qui analyse les paquets du plan usager,
identifie la nature des flux, applique les règles prédéfinies pour tous les clients en fonction de
l’offre de service souscrite. Par ailleurs, elle permet la facturation par flux de données,
conformément aux règles définies par le PCRF (Policy and Charging Rules Function). Enfin, la
PDN-GW sert de point d’ancrage pour l’interfonctionnement avec d’autres technologies d’accès
non 3GPP telles que CDMA2000 et WiMAX [18][19][20].
Avec la technologie LTE, le HLR est réutilisé et renommé HSS. Le HSS contient les informations
de souscription de l’utilisateur telles que le profil de QoS (Quality of Service) de l’abonné ou de
restriction d’accès en itinérance. Il contient également les informations concernant les réseaux de
données ou PDN (Packet Data Network) auxquels l’utilisateur peut se connecter. Par ailleurs, le
HSS supporte des informations dynamiques telles que l’identité du MME auquel l’utilisateur est
actuellement attaché. Il peut aussi intégrer le centre d’authentification AuC qui permet
l’authentification des abonnés et fourni les clés de chiffrement nécessaires [16][18][19][20].
Le PCRF est un nœud optionnel au sein de l’architecture EPC. Toutefois, il permet d’appliquer
des règles de gestions évoluées sur le trafic et la facturation de l’utilisateur en fonction de son
offre. Pour mettre en œuvre ces règles, il communique avec le PCEF (Policy Control Enforcement
Function), fonction intégrée à la PDN-GW. Le PCRF peut également indiquer lors de
l’établissement d’une session ou en cours d’une session les caractéristiques de la qualité de service
à appliquer par le PCEF [18][19][20].
L’interface radio assure le rôle clé de transférer par la voie des airs les données issues de la couche
IP associées au service demandé par l’utilisateur. Ce transfert doit respecter des exigences de
qualité de service (latence, débit) malgré un medium extrêmement variable, tout en optimisant
l’accès à une ressource spectrale limitée. Pour cela, nous allons détailler l’architecture de
l’interface radio de la norme LTE [4].
37
3.4.1 Les plans usager et de contrôle
Ces deux plans sont matérialisés par des piles protocolaires qui partagent un tronc commun (la
partie inférieure) et qui se distinguent notamment dans les interactions avec les couches
supérieures : alors que la signalisation NAS (Non Access Stratum) qui fait référence aux fonctions
et services indépendant de la technologie d’accès, est véhiculée par le plan de contrôle de
l’interface radio, son plan usager permet de transporter sur celle-ci les paquets délivrés ou à
destination de la couche IP. Ces deux piles protocolaires sont représentées sur la figure suivante
[4][17].
Figure 3.04 : Piles protocolaires des plans usager et de contrôle sur l’interface radio
38
3.4.2 Les couches protocolaires de l’interface radio
L’interface radio du LTE présente trois grandes couches : la couche physique ou la couche L1, la
couche 2 ou couche L2 et la couche 3 ou couche RRC. Ces couches sont caractérisées par ses
propres piles protocolaires.
39
La couche physique ou la couche L1 :
Cette couche, qui est la plus basse, a pour rôle principale d’assurer la transmission des données
sous une forme capable de se propager dans l’air et de résister aux différentes perturbations. Elle
réalise aussi le codage canal, la modulation, les traitements MIMO ainsi que la modulation multi-
porteuse. Les opérations inverses sont effectuées par la couche physique en réception.
De plus, cette couche effectue des taches nécessaires à son fonctionnement et aux fonctionnements
de la couche supérieure comme les mesures radio, la synchronisation, la détection de la présence
d’une cellule et la signalisation d’informations de contrôle.
La couche 2 ou couche L2 :
Cette couche intervient pour le transfert de données. Elle est constituée de trois sous couches :
La sous couche PDCP (Packet Data Compression Protocol) : C’est la couche responsable
de la fonction de sécurité et de transfert de données comme la compression d’entête IP, le
chiffrement de données, la suppression des doublons et enfin la remise en séquence des
paquets.
La sous couche RLC (Radio Link Protocol) : Cette couche à son tour assure le contrôle du
lien des données comme la retransmission des PDU (Protocol Data Unit) manquantes
permettant la reprise sur erreur et la remise en séquence des PDU pour assurer
l’ordonnancement des SDU (Service Data Unit) à la couche supérieure.
La sous couche MAC (Medium Access Control) : Elle permet l’accès et l’adaptation au
support de transmission grâce aux mécanismes correction d’erreur par retransmission
HARQ (Hybrid Automatic Repeat reQuest), l’allocation dynamique de ressource ou
scheduling et la priorisation des flux sur les liens.
La couche RRC (Radio Ressource Control) sert au contrôle de l’interface radio. Elle assure la
diffusion et le décodage d’informations systèmes pour tous les équipements en mode veille,
l’envoi et la réception de paging pour l’établissement d’appel destiné à un UE en mode veille, le
contrôle des mesures de l’UE et le contrôle de la mobilité en mode veille.
40
3.4.3 Les canaux radio
L’interface radio E-UTRAN doit être capable de transmettre des informations à haut débit et à
faible temps de latence. Le système LTE, de manière similaire à l’UMTS, utilise le concept de
canal afin d’identifier les types des données transportées sur l’interface radio, les caractéristiques
de qualité de service associées, ainsi que les paramètres physiques liés à la transmission.
Les canaux de l’interface radio sont des points d’accès aux services proposés par une couche N :
ils permettent à la couche N+1 de délivrer à cette couche N des données qui devront être traitées
(et éventuellement marquées) selon les spécificités du canal [4][17].
On distingue trois classes de canaux, selon les couches du modèle OSI auxquelles ils sont
attachés.
les canaux logiques, qui opèrent entre les couches RLC et MAC et sont définis selon le
type d’information qu’ils transportent (par exemple : signalisation du plan de contrôle ou
données du plan usager) ;
les canaux de transport, qui opèrent entre la couche MAC et la couche physique et sont
définis par la manière et les caractéristiques selon lesquelles les données sont transportées
par l’interface radio (par exemple la méthode d’accès aux ressources radio) ;
les canaux physiques qui sont utilisés par la couche physique et sont définis par les
caractéristiques physiques de leur transmission (par exemple leur placement dans la
trame)[4].
41
Les canaux logiques
Les canaux logiques correspondent aux services de transfert de données offert par les protocoles
des couches hautes de l’interface radio. Les canaux logiques se séparent en canaux de contrôle et
canaux de trafic. Les canaux de contrôle transportent uniquement des informations du plan de
contrôle, tandis que les canaux de trafic véhiculent exclusivement les données du plan usager.
Chacun des canaux de ces deux catégories corresponds à un certain type de flux d’informations
[4][17][21].
Les canaux logiques de contrôle sont :
BCCH (Broadcast Control Channel), un canal commun en downlink, utilisé par le réseau
pour broadcaster les informations systèmes de l’E-UTRAN à l’ensemble des terminaux
présents dans une cellule radio (identifiant de la cellule, largeur de bande DL, etc…).
PCCH (Paging Control Channel), un canal commun en downlink qui transmet les
informations de paging aux terminaux présents dans une cellule.
CCCH (Common Control Channel) utilisé pour la transmission de la signalisation, quand
elle ne peut être transmise sur un canal dédié (DCCH). Ce canal est typiquement utilisé
dans les premières phases de l’établissement de communication.
DCCH (Dedicated control Channel), un canal point-à-point bidirectionnel qui supporte les
informations de contrôle entre un terminal donné et le réseau. Il supporte uniquement les
signalisations RRC et NAS (ex : message commandant à l’UE de réaliser un handover).
Le canal logique de trafic est le DTCH (Dedicated Traffic Channel), un canal point-à-point
bidirectionnel utilisé entre un terminal donné et le réseau. Il porte les informations de trafic
dédiées à un utilisateur [4][17].
Un canal de transport est caractérisé par la façon dont les données sont transportées sur les
ressources physiques, notamment :
la méthode d’accès aux ressources radio (scheduling dynamique, semi-persistant ou
statique) ;
les formats de transport autorisés, qui définissent les traitements de la couche physique à
appliquer (type de codage de canal, schéma de transmission MIMO, etc.) ;
la possibilité d’effectuer des retransmissions d’HARQ, et si oui, de quel type.
42
Comme décrit dans les spécifications, les canaux de transports sont classifiés en deux catégories :
les canaux de transport en downlink et les canaux de transport en uplink [4][17].
Les canaux de transport en downlink sont :
BCH : qui est associé au canal logique BCCH.
DL-SCH : qui est utilisé pour transporter le contrôle d’usager ou le trafic data.
PCH (Paging Channel) qui est utilisé pour diffuser les informations de paging sur
l’ensemble de la cellule.
Les canaux de transport en uplink sont :
UL-SCH : qui est l’équivalent du DL-SCH en uplink.
RACH : qui est un canal de transport spécifique supportant un contrôle d’information
limité. Il est utilisé durant les premières phases d’établissement de communication ou dans
le cas du changement d’état du RRC [4][17][21].
Les canaux physiques sont l’implémentation des canaux de transport sur l’interface radio.
Ils fournissent le moyen de transmettre les données provenant des canaux de transport [4][21].
Les canaux physiques en downlink sont :
PDSCH (Physical Downlink Shared Channel) qui transporte les données usagers et la
signalisation des couches hautes.
PDCCH (Physical Downlink Control Channel) qui transporte les assignations
d’ordonnancement pour le lien montant.
PBCH (Physical Broadcast Channel) qui transporte les informations systèmes.
PCFICH (Physical Control Format Indicator Channel) qui informe l’UE sur le nombre
de symboles OFDM utilisé pour le PDCCH.
Physical Hybrid ARQ Indicator Channel (PHICH) qui transporte les ACK et NACK
des réponses de l’eNodeB aux transmissions en uplink relative au mécanisme HARQ.
Les canaux physiques en uplink sont :
PUSCH (Physical Uplink Shared Channel) qui transporte les données utilisateurs et la
signalisation des couches hautes.
PUCCH (Physical Uplink Control Channel) qui transporte les informations de contrôle,
comprend les réponses ACK et NACK du terminal aux transmissions downlink,
relative au mécanisme HARQ.
43
PRACH (Physical Random Access Channel) qui transporte le préambule de l’accès
aléatoire envoyé par les terminaux au réseau d’accès [17][21].
L’opération de l’interface radio dans le domaine temporel est découpée en trames radio
consécutives de 10 ms. Une trame radio est divisée en dix sous-trames de 1 ms chacune,
numérotées de 0 à 9. La sous-trame constitue un TTI (Transmission Time Interval), c’est-à-dire
l’intervalle de temps de transmission élémentaire pouvant être alloué à un UE.
La trame de l’interface radio du LTE est caractérisée par deux types de trame de deux modes de
duplexage, le FDD et le TDD [4][21].
Avec le FDD, chaque sous-trame est divisée en deux slots de 0,5 ms chacun.
Les slots d’une trame radio sont numérotés de 0 à 19. En FDD, dix sous-trames sont disponibles
pour la voie montante et dix sous-trames sont disponibles pour la voie descendante par période de
10 ms, puisque les voies montante et descendante opèrent sur des fréquences différentes. En FDD
half-duplex, un UE ne peut transmettre et recevoir simultanément, ce qui restreint le nombre de
sous-trames utilisables dans chaque direction de transmission [4].
En TDD, certaines sous-trames sont réservées pour la voie montante tandis que d’autres le sont
pour la voie descendante. Il existe de plus une sous-trame spéciale, qui contient notamment un
temps de garde nécessaire au basculement entre la voie descendante et la voie montante. Ce temps
de garde est noté GP (Guard Period). Le temps de garde nécessaire au basculement de l’eNodeB
entre la réception d’une sous-trame montante et l’émission d’une sous-trame descendante est créé
par l’eNodeB en avançant dans le temps les sous-trames montantes par rapport aux sous-trames
descendantes [4].
44
Figure 3.08 : Trame TDD en LTE
45
Largeur de bande du canal
1.4 3 5 10 15 20
Nombre de 6 15 25 50 75 100
PRB
L’accès multiple pour la technologie LTE est différent de celui de WCDMA. En effet, le LTE a
introduit un certain nombre de nouvelles technologies permettant l'emploi efficace du spectre et
fournissant des débits beaucoup plus élevés. Ainsi, le LTE a utilisé la technologie OFDM
(Orthogonal Frequency Division Multiplex) en tant que porteur du signal et aussi les techniques
d'accès associés, telles que l’OFDMA (Orthogonal Frequency Division Multiple Access) utilisé
pour la voie descendante et SC-FDMA (Single Carrier - Frequency Division Multiple Access)
utilisé pour la voie montante [18][22][23].
L'OFDM est une technique de modulation qui divise une bande de fréquence en plusieurs sous-
canaux espacés par des zones libres de tailles fixes. Par la suite, un algorithme appelé « (IFFT) »,
véhicule le signal par le biais des différents sous canaux qui s’occupe de la recomposition du
message chez le récepteur. Le but est d'exploiter au maximum la plage de fréquence allouée tout
en minimisant l'impact du bruit grâce aux espaces libres séparant chaque canal. Le principe de
l'OFDM consiste à répartir sur un grand nombre de sous-porteuses orthogonaux le signal
numérique que l'on veut transmettre ; comme si l'on combinait le signal à transmettre sur un grand
nombre de systèmes de transmission (des émetteurs, par exemple) indépendants et à des
fréquences différentes [21][24].
46
3.5.2 Orthogonal Frequency Division Multiple Access : OFDMA
OFDMA est une extension de la technique de modulation OFDM pour permettre à plusieurs
utilisateurs de transmettre simultanément sur un seul symbole OFDM. Cette technique d’accès est
largement demandée dans les réseaux sans fils à large bande car elle résout le problème de
sélectivité en fréquence du canal, en le découpant en sous canaux de largeur inférieure à la bande
de cohérence. Ainsi, l’information est transmise via plusieurs sous-porteuses orthogonales. Ces
sous-porteuses sont générées grâce à l’IFFT (Inverse Fast Fourier Transform), et leur nombre total
qui dépend de la bande spectrale. L’espacement entre sous-porteuses en LTE est fixé à 15 KHz, et
le symbole OFDM est celui constitué de la totalité des symboles informations transmis via les
sous porteuses [5].
L’une des préoccupations durant la phase d’étude du LTE était l’adoption d’une technique d’accès
montante optimale. Si l’OFDMA a rempli toutes les conditions d’optimalités requises par la
liaison descendante, il n’est cependant pas favorable pour la liaison montante vu le PAPR (Peak
Average Power Ratio) élevé du signal, nécessitant ainsi un amplificateur très linéaire, ce qui
provoque par la suite une forte consommation de courant au niveau des UE. C’est pour cette
raison que fut introduite la SC-FDMA. Le SC-FDMA est une technique d’accès similaire à
l’OFDMA où les symboles de données du domaine temporel sont transformés au domaine de
fréquence par DFT (Discret Fourier Transform). En OFDMA, les symboles sont transmis chacun à
travers une sous-porteuse, alors qu’en SC-FDMA chaque symbole est étalé sur l’ensemble des
sous-porteuses allouées [5][21].
47
3.6 La technologie MIMO
MIMO est une technique basée sur la diversité spatiale en transmission sans fil, pour éviter les
multi-trajets. Il s’appuie sur la présence de plusieurs antennes à l’émetteur et au récepteur pour
permettre la transmission de plusieurs flux de données indépendants sur les mêmes ressources
temps-fréquence. Entre chaque antenne d’émission et réception existe un canal de propagation
caractérisé par le coefficient complexe hij. En réception, les signaux issus des nT antennes
d’émissions se recombinent sur chacune des nR antennes de réceptions pondérés par le coefficient
du canal [25].
On obtient alors l’expression du signal reçu 𝑦𝑖 pour l’antenne de réception i :
𝑛𝑇
(3.01)
𝑦𝑖 = ∑ ℎ𝑖𝑗 𝑆𝑗 + 𝑛𝑖
𝑗=1
Où :
- ℎ𝑖𝑗 désigne le coefficient du canal entre l’antenne de réception i et d’émission j
- 𝑆𝑗 désigne le symbole émis par l’antenne j
- 𝑛𝑖 désigne le bruit gaussien sur l’antenne de réception i
48
3.6.1 Diversité d’émission
Le but de la diversité spatiale est de rendre la transmission plus robuste. Il n’y a pas
d’augmentation du taux de données. Ce mode utilise des données redondantes sur des chemins
différents. Chaque antenne transmet essentiellement le même flux de données, le récepteur
obtiendra ainsi plusieurs répliques du même signal. Ceci accroît le SNR au côté du récepteur ainsi
que la robustesse de la transmission surtout lors des scénarios de fading.
Typiquement un codage spécifique d’antenne est appliqué au signal avant la transmission pour
augmenter l’effet de diversité [5].
Le multiplexage spatial n'est pas destiné à rendre la transmission plus robuste, mais plutôt à
augmenter le débit de données. Pour le réaliser, les données sont divisées en catégories distinctes,
les différentes parties sont transmises indépendamment via des antennes séparées.
Ces flux de données peuvent appartenir à un seul utilisateur (utilisateur seul MIMO / SU-MIMO)
ou aux utilisateurs différents (multi utilisateur MIMO / MU-MIMO). Pendant que SU-MIMO
augmente les débits de données d'un utilisateur, MU-MIMO augmente la capacité totale du
système. Le multiplexage spatial est possible si le canal radio le permet [5].
La modulation et le codage adaptatifs (AMC : Adaptive Modulation & Coding), est une approche
opportuniste qui tend à adapter la technique de modulation et de codage en fonction de l’état du
canal. Pour les transmissions DL en LTE, l’UE envoie le feedback de CQI (Quantification du
SINR) vers l’eNodeB pour que cette dernière lui sélectionne un MCS (Modulation & Coding
Scheme), un schéma de modulation et de codage qui maximise l’efficacité spectrale tout en
gardant le BLER (taux d’erreurs par bloc) inférieur à un certain seuil (généralement 10 %). En
utilisant le fait que le canal est réciproque, le MCS en UL est maintenu le même ou inférieur à 10.
La figure ci-dessous résume les techniques de modulation mis en œuvre en LTE [5][21].
49
Figure 3.13 : Modulations utilisées en LTE
3.8 Conclusion
Ce troisième chapitre a été dédié pour l’étude théorique du réseau LTE, la description de son
architecture, et le principe de fonctionnement de ses différents équipements. Nous nous sommes
intéressés un peu plus sur la partie réseau d’accès, afin de mieux comprendre les mécanismes et
les protocoles liés à la transmission radio. Nous allons entamer le chapitre 4 qui détaillera les
méthodes de dimensionnement et d’optimisation d’un réseau 4G LTE.
50
CHAPITRE 4
DIMENSIONNEMENT ET OPTIMISATION D’UN RESEAU 4G LTE
4.1 Introduction
Le dimensionnement des réseaux cellulaires est une étape très importante dans le cycle de vie des
réseaux cellulaires. En effet, l'opérateur doit se focaliser sur la planification, avant la mise en
œuvre de son réseau, dans le but d'optimiser le coût de déploiement et devenir plus concurrent sur
le marché. L’objectif de ce chapitre est de décrire les procédures de dimensionnement côté
couverture et côté capacité ainsi que l’optimisation du réseau 4G LTE.
Cette partie cherche à analyser en détail ces deux approches de dimensionnement [5].
Le processus de dimensionnement par couverture en LTE commence par le calcul des bilans de
liaison pour la voie montante et la voie descendante. Son principal objectif est de calculer le
MAPL (Maximum Accepted Path Loss), qui désigne la valeur maximale des pertes de trajet
tolérée. Une fois le MAPL calculé, on utilise un modèle de propagation adéquat pour déterminer
le rayon de couverture de la cellule, qui est le minimum des rayons calculés en Uplink et en
Downlink. Après avoir déterminé le rayon de la cellule, le calcul de la zone de couverture d’un
site trisectoriel est donné par la formule [27]
51
Et le nombre total de sites est déterminé par :
𝑆𝐷é𝑝𝑙𝑜𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 (4.03)
𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 = 𝐸 ( )
𝑆𝑆𝑖𝑡𝑒
Avec :
𝑆𝐷é𝑝𝑙𝑜𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑆𝐷é𝑝𝑙𝑜𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝐸( ) : la partie entière de ( )
𝑆𝑆𝑖𝑡𝑒 𝑆𝑆𝑖𝑡𝑒
Début
Bilan de Liaison
MAPL (DL/UL)
Modèle de Propagation
Fin
52
Bilan de Liaison
Le bilan de liaison radio donne la perte de trajet maximale autorisée (MAPL) entre l’eNodeB et
l’UE dans les deux sens (montant et descendant), et à partir de laquelle la taille des cellules sera
calculée en utilisant un modèle de propagation approprié [5][21].
L’équation du bilan de liaison s’écrit :
Avec :
- 𝑃𝐼𝑅𝐸 : puissance isotrope rayonnée équivalente par sous porteuse (dBm)
- 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑅𝑋 : sensibilité de référence du récepteur (dB)
- ∑ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 : somme des pertes au cours de la propagation du signal jusqu’au récepteur (dB)
- ∑ 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 : somme des marges (dB)
- ∑ 𝑔𝑎𝑖𝑛𝑠 : somme des gains au niveau du récepteur (dBi)
D’où :
𝑀𝐴𝑃𝐿 = (𝑃𝑇𝑋 + 𝐺𝑇𝑋 − 𝐿𝑇𝑋 − 𝐵𝐿𝑇𝑋 ) − 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑅𝑋 − (𝐿𝑅𝑋 + 𝐵𝐿𝑅𝑋 + 𝑃𝐿) − (𝐼𝑀 +
𝑆𝑀) + GRX ) (4.05)
Avec :
- 𝑃𝑇𝑋 : puissance par sous porteuse (dBm)
- 𝐺𝑇𝑋 : gain introduit au niveau de l’émetteur (dBi)
- 𝐿𝑇𝑋 : pertes de l'émetteur (dB)
- 𝐵𝐿𝑇𝑋 : perte de type signal au niveau de l’émetteur (dB)
- 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑅𝑋 : sensibilité de référence du récepteur (dBm)
- 𝐿𝑅𝑋 : pertes au niveau du récepteur (dB)
- 𝐵𝐿𝑅𝑋 : perte de type signal au niveau du récepteur (dB)
- PL : perte de pénétration (dB)
- 𝐼𝑀 : marge d’interférence (dB)
- SM : marge de Shadowing (dB)
- 𝐺𝑅𝑋 : gain au niveau du récepteur (dBi)
53
Au cours de la propagation, les pertes sont normalement statiques, telles que la perte de
pénétration, la perte de câble, etc... Ainsi, les gains peuvent améliorer le MAPL, car ils améliorent
la puissance du signal sinon ils peuvent apporter une compensation aux pertes [28].
Bande de fréquence 700 850 900 1500 1800 AWS 2100 2300 2600
(MHz)
Gain de Urbain 15 18 18
l’antenne dense
(dBi) urbain 15 18 18
Suburbain 15 18 18
Rural 15 18 18
Tableau 4.01: Valeurs typiques des gains rencontrés au niveau des antennes d’eNodeB
Pour le lien montant, le gain de l’émetteur est le gain de l’UE qui est égal à 0dB.
54
c) Pertes de l'émetteur (𝐿𝑇𝑋 )
Les pertes de l’émetteur pour la liaison descendante sont les pertes entre l'antenne et le RRU telles
que la perte d'alimentation, la perte de connecteur etc…
Typiquement, si le RRU est installé sur une tour, la perte de l’émetteur peut être définie à 0.5dB.
Si le RRU n’est pas installé sur la tour, 𝐿𝑇𝑋 peut être définie à 3dB compte tenu de la perte
d'alimentation et la perte de jumper.
Tandis que pour la liaison montante, cette perte n’existe pas [28].
Avec :
- 𝑆𝐼𝑁𝑅 : valeur de SINR requise au récepteur (dBm)
- 𝑁𝑅𝑋 : facteur de bruit
Pour le lien descendant, le facteur de bruit est d’environ 7dB.
Par contre, pour le lien montant, on peut rencontrer quelques valeurs typiques telles que [28] :
Fréquence (MHz) 700 800 850 900 1500 1800 2100 2300 2600
Bruit de reception (dB) 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.5
55
Fréquence (MHz) 1800 2100 2300 2600
Bruit de réception en 4 4 4 4
mode TDD (8T)
VOIP 3
Données 0
56
Fréquence (MHz) Urbain Dense Urbain Suburbain Rural
700 18 14 10 7
800 18 14 10 7
850 18 14 10 7
900 18 14 10 7
1500 19 15 11 8
1700 19 15 11 8
1800 19 15 11 8
1900 19 15 11 8
2100 20 16 12 8
2300 20 16 12 8
2600 20 16 12 8
57
Environnement Shadowing (dB)
Urbain dense 9.2
Urbain 7.9
Suburbain 7.9
Rural 4.4
Une fois le bilan de liaison établit, on pourra déterminer le rayon de la cellule à partir du modèle
de propagation adéquat.
Donc, lorsque l’affaiblissement de parcours est égal à sa valeur maximale, la distance parcourue
est égale au rayon de la cellule 𝑅𝐶𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒 .
58
Prenons comme exemple le cas d’un environnement urbain dont l’Okumura Hata est le modèle
qu’on va lui appliquer.
Dans ce cas, on aura donc :
Alors :
𝑀𝐴𝑃𝐿−69.55−26.16𝑙𝑜𝑔10 (𝐹)+13.82𝑙𝑜𝑔10 (ℎ𝑏)+𝑎(ℎ𝑚)
Ainsi, on pourra calculer la superficie de la zone de couverture d’un site une fois que le rayon de
la cellule soit calculé.
Donc :
(9√3 ∗ 𝑅𝐶𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒 2 )
𝑆𝑆𝑖𝑡𝑒 = (4.10)
8
Puis, il faut choisir 𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 le plus grand, pour s’assurer que les 2 liaisons soient équilibrées et
que le site soit balancé.
D’où :
𝑈𝐿 𝐷𝐿
𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 = 𝑀𝑎𝑥 {𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 , 𝑁𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 } (4.12)
Le dimensionnement par capacité permet de trouver la capacité maximale qui peut être supportée
par une cellule. L’objectif est de déterminer le nombre de sites nécessaires pour satisfaire les
trafics des abonnés dans une zone déterminée.
La capacité théorique du réseau est limitée par le nombre d’eNodeB installés dans le réseau, elle
dépend de plusieurs facteurs tels que le type de zone, de service, et du nombre d’abonnés [5].
59
La procédure de dimensionnement par capacité se fait en 2 étapes :
Dimensionnement par capacité d’un site
Calcul du volume total de trafic
Ainsi, le nombre total de sites pour le dimensionnement par capacité s’obtiendra en divisant le
volume total de trafic par la capacité d’un site [29].
Pour calculer le débit moyen par cellule, il suffit de se baser sur la distribution du SINR comme le
montre le tableau 4.07 :
Le débit d’un UE sur le réseau peut être calculé à partir des modèles de service et de trafic.
Le débit total du réseau sera obtenu en multipliant le nombre d’abonnés avec le débit d’un UE.
Voici les étapes à suivre pour calculer le débit total du réseau :
60
Types de service et de
trafic
Débit d’un UE
Comme nous l’avons précisé, le débit d’un UE est la somme des débits des différents types de
services pour un usager.
Le tableau 4.08 démontre un exemplaire de débit en fonction des types de service
DEBIT (Kbit/s)
TYPE DE SERVICE
UPLINK DOWNLINK
61
Ainsi le débit total du réseau sera :
4.3 Optimisation
62
Collecte des données
Proposition et implémentation
d’un plan d’actions
Non Cibles
atteints ?
Oui
Fin
63
4.4 Conclusion
Dans cette partie nous avons détaillé le processus de dimensionnement d’un réseau 4G LTE. Nous
nous sommes basés sur le bilan de liaison pour avoir la perte de trajet maximale tolérée afin de
calculer le rayon d’une cellule et le nombre de sites nécessaires pour la couverture. Par contre, le
dimensionnement par capacité tient compte du nombre d’abonnés ainsi que plusieurs autres
paramètres afin d’obtenir le nombre de sites correspondant à la demande en terme de trafic.
Nous allons maintenant aborder au chapitre suivant pour voir un cas de dimensionnement et
d’optimisation d’un réseau 4G LTE.
64
CHAPITRE 5
SIMULATION SOUS ATOLL : ETUDE D’UNE ZONE DE DEPLOIEMENT
5.1 Introduction
Cette dernière partie est consacrée à la simulation et a pour objectif l’étude de la couverture radio
LTE d’une zone de déploiement réelle, c’est-à-dire : avoir un niveau de signal suffisant, un débit
satisfaisant avec un minimum de SINR (C/I+N) possible en tous points du territoire à couvrir.
Pour cela, nous allons prendre une zone de déploiement réelle avec une superficie de 8.304 km2
située à Antananarivo où se rencontre le plus de trafics que ce soit du côté voix que du côté data.
Le dimensionnement du réseau se fera à partir d’un programme que nous avons développé sous
Matlab afin d’obtenir le nombre d’eNodeB nécessaire. Une fois le nombre de sites obtenu, nous
procèderons aux différents types de prédictions sous Atoll en tenant compte des paramètres exigés
en termes de couverture réseau 4G LTE.
Le logiciel Atoll, commercialisé par la société Forsk, est un logiciel professionnel à destination
des opérateurs de téléphonies. C’est un logiciel de dimensionnement et de planification des
réseaux cellulaires qui peut être utilisé sur tout le cycle de vie des réseaux : du design à
l'expansion et l'optimisation.
65
5.3 Déploiement d’un réseau 4G LTE
Notre objectif est de déployer un réseau 4G LTE en vue d’optimiser la couverture sur une zone
déterminée. L’optimisation se fera en fonction des résultats de la simulation sous Atoll.
Nous allons ainsi suivre les étapes suivantes :
Après avoir créé un nouveau projet, il est indispensable de configurer les systèmes de
coordonnées. Dans ce cas, nous avons choisi le système géographique WGS 84 qui est un standard
international. Il consiste à repérer un point sur terre par sa longitude et sa latitude.
66
Figure 5.03 : Systèmes de projection de Madagascar
Pour importer une carte géographique avec Atoll, il faut aller dans « File » puis « Import ».
67
La figure 5.05 montre la carte d’Antananarivo une fois importée
Après avoir importé la carte d’Antananarivo, il ne nous reste plus qu’à spécifier la zone de
déploiement. Nous allons prendre une zone située aux alentours du centre-ville d’Antananarivo.
Nous limitons la zone tout d’abord en forme hexagonale par :
Computation zone(en rouge) : utilisé pour définir la surface dans laquelle ATOLL prend
en considération les émetteurs actifs (8.531 km2).
Focus zone(en vert) :c’est la zone exacte à planifier, dans laquelle ATOLL génère ses
rapports statistiques (8.304 km2).
La figure 5.06 présente un aperçu de la zone de déploiement :
68
Figure 5.06 : Zone de déploiement LTE
Après avoir sélectionné le territoire à couvrir, nous allons calculer le nombre d’eNodeB à déployer
sur cette zone. Nous utiliserons dans ce cas un programme développé sous Matlab qui sert à
calculer le nombre d’eNodeB nécessaire pour servir une zone de déploiement quelconque, en
fonction du type d’environnement.
Il suffit d’entrer les paramètres correspondant à chaque variable afin d’obtenir le nombre exact de
station de base.
La figure 5.07 présente l’interface principale de notre application.
69
Figure 5.07 : Interface principale de l’application sous Matlab
Dans l’interface « Bilan de liaison », les valeurs des paramètres liés au bilan de liaison sont
introduites afin de calculer les MAPL (downlink et uplink).
70
Figure 5.08 : Paramètres du bilan de liaison
Après la saisie des paramètres entrants du bilan de liaison, nous allons à l’interface suivante afin
de calculer les MAPL pour la liaison montante et la liaison descendante.
71
Choix du modèle de propagation
Une fois les MAPL calculés, nous opterons pour un modèle de propagation adéquat en fonction du
type de territoire et de la fréquence à utiliser, sans oublier les hauteurs de la station de base et du
terminal mobile. Nous introduisons aussi la surface de la zone tracée sous Atoll dans l’onglet
« Surface de déploiement ».
Le modèle de Cost 231-Hata a été choisi car les interventions se feront sur la bande de 1800MHz.
Le type de zone choisi est la zone urbaine dense, car elle correspond au degré d’urbanisation au
centre-ville d’Antananarivo.
La figure 5.10 montre les paramètres liés au modèle de propagation.
Après le choix du modèle de propagation et de ses paramètres, on utilise l’interface sur la figure
5.11 pour calculer le nombre d’eNodeB nécessaire à la couverture.
Il suffit juste d’appuyer sur le bouton « Calculer » de l’interface « Nombre d’eNodeB pour la
couverture » pour avoir le nombre de sites nécessaires pour les besoins en termes de couverture de
la zone considérée.
72
Figure 5.11 : Nombre d’eNodeB pour le dimensionnement par couverture
Ainsi, 5 stations de base ont été identifiées pour combler les besoins en termes de couverture de ce
territoire.
Le nombre d’eNodeB final sera le nombre maximal d’eNodeB entre le dimensionnement par
couverture et par capacité.
Or, le nombre d'abonnés est une estimation, basée sur des études marketing, donnée par l'opérateur
au fournisseur chargé de faire les calculs du dimensionnement. Pour ce faire, nous avons estimé le
nombre d'abonnés aux alentours de 10000.
Il en résulte les valeurs représentées sur la figure 5.12 :
73
Figure 5.12 : Nombre d’eNodeB pour le dimensionnement par capacité
A partir du nombre d’eNodeB nécessaire pour le dimensionnement par couverture et par capacité,
il est possible de déterminer le nombre de sites requis pour la zone de déploiement.
Le nombre de sites à déployer sera donc :
74
Figure 5.13 : Nombre de sites requis pour la zone de déploiement
3 (5.01)
𝑑 = 𝑅𝐶𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒
2
Donc :
3 3
𝑑 = 𝑅𝐶𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒 = ∗ 0.54993 = 0.825𝐾𝑚 = 825𝑚
2 2
75
En considérant la distance inter-sites, notre choix s’est fait pour :
Faravohitra
Isoraka
Mascar
Tsiazotafo
Vasakosy
Les cellules de chaque site ont été configurées en fonction des donnés du bilan de liaison.
Par contre, il faut faire des choix sur les équipements et certaines paramétrages, tels que :
Le type d’antenne
Il est important de prendre en compte le type d’antenne à déployer. On distingue les antennes
sectorielles et les antennes omnidirectionnelles. Les premières sont utilisées pour couvrir un
76
secteur donné tandis que les secondes rayonnent dans tous les sens et couvrent toute une zone
donnée. En général les opérateurs orientent leurs choix d’antenne pour du tri-sectoriel qui permet
des portées plus importantes et une très bonne directivité.
Le type d’antenne que nous allons utiliser est tri-sectoriel : 1800MHz, 17dBi, 2 tilts.
Le modèle de propagation
Il est indispensable d’une part de choisir un modèle de propagation adapté à la zone à couvrir.
Le modèle de Cost Hata, dense urbain est adapté à notre cas.
L’attribution des PCI
Nous avons configuré manuellement le PCI de chaque cellule (Annexe 3).
L’attribution des fréquences
Les fréquences ont été attribuées automatiquement par le logiciel Atoll.
5.3.8 Prédictions
La réalisation de simulations de couverture radio sert à déterminer le design d’un réseau sans fil
sur une zone géographique donnée.
Une fois les configurations de chaque site terminées, nous procèderons aux différents types de
prédictions afin de déterminer si les attentes en termes de couverture, de débit et de qualité du
réseau LTE ont été satisfaites.
Dans ce cas 3 critères de qualité du réseau qui sont : le niveau de signal en downlink, le débit en
downlink ainsi que le niveau de (C/I+N) serviront de référence.
Cette prédiction nous donne des informations directes sur les champs de chaque antenne. On peut
alors voir les zones de chevauchement des antennes, puis les réduire afin de minimiser
l’interférence.
77
Figure 5.15 : Couverture par émetteur
Nous pouvons constater sur la figure 5.15 des parties non couvertes par les émetteurs.
Cette prédiction permet de comparer les niveaux de signal en downlink mesurés avec plusieurs
seuils que l’on peut définir manuellement selon nos besoins. Ici, nous allons étudier les niveaux de
champs par rapport aux seuils outdoor et indoor.
Le tableau 5.01 montre l’intervalle des niveaux de signal indoor et outdoor en downlink :
78
La figure 5.16 nous montre la couverture par niveau de signal sur la zone de déploiement
79
Le rapport statistique sur la figure 5.17 nous montre que les seuils ont été bien respectés, c’est-à-
dire que dans les zones denses urbaines les mobiles peuvent capter le signal à l’intérieur et à
l’extérieur des bâtiments. En effet, 7.521Km2 parmi les 8.304Km2, soit 90.57% du territoire sont
couvertes par un niveau de signal indoor.
Comme la 4G est une norme spécifiée dans le plus haut débit, il est nécessaire d’analyser la carte
suivant le débit en downlink.
La figure 5.18 montre un aperçu de la répartition des débits sur la zone à déployer.
80
Figure 5.19 : Histogramme par débit en downlink
D’après la statistique, nous constatons que plus de 4Km2 du territoire sont couverts par un débit de
l’ordre de 50Mbits/s. Les restes sont donc repartis suivant les caractéristiques de l’environnement
ou du milieu de propagation.
En ce qui concerne la couverture par niveau de C/I+N, le niveau de C/I+N doit être supérieur au
seuil de -12dB pour permettre une communication de qualité acceptable.
La figure 5.20 montre la carte par niveau de (C/I+N) sur le territoire.
81
Figure 5.20 : Couverture par niveau de (C/I+N)
Nous apercevons à la figure 5.21 que les niveaux du SINR sont tous supérieurs à -12dB à
n’importe quel endroit du territoire. Donc les conditions sont bonnes.
82
5.3.9 Interprétations
L’analyse de ces prédictions nous a permis de constater qu’il y a des zones non couvertes sur la
zone de déploiement même si les paramètres définissant la qualité du réseau ont été bien respectés.
D’où la nécessité d’optimiser les paramètres des émetteurs afin d’avoir une bonne couverture.
Une comparaison des résultats statistiques avant et après optimisation nous permettra de conclure
si les exigences et la qualité du réseau LTE ont été respectées.
5.3.10 Optimisation
Cette phase va tenter d’atteindre les objectifs en termes de couverture du réseau LTE.
Pour ce faire plusieurs paramètres liés aux émetteurs vont permettre d’atteindre nos objectifs,
comme :
Le tilt : qui peut être soit électrique, soit mécanique. Il permet d’ajuster l’inclinaison du
lobe principal de l’émetteur par rapport à la verticale
L’azimut : il permet d’ajuster l’orientation de l’antenne sur un plan horizontal pour mieux
cibler la zone à couvrir.
La hauteur des émetteurs : en ajustant la hauteur des émetteurs nous permettons à l’onde
de se propager au-delà des bâtiments voisins et donc d’éviter les effets de masque.
Après l’optimisation, les mêmes prédictions ont été refaites dont les résultats sont les suivants :
83
Figure 5.23 : Couverture par niveau de signal en downlink après optimisation
84
Figure 5.25 : Couverture par débit en downlink après optimisation
85
Figure 5.27 : Couverture par niveau de (C/I+N) après optimisation
86
5.3.11 Résultats
Grâce à l’optimisation, nous apercevons que la couverture du réseau a bien été améliorée. Toutes les
parties sont couvertes par le réseau. Et même après modification des paramètres des émetteurs, la
qualité du réseau respecte toujours les normes définies auparavant. Les niveaux de C /I+N sont dans la
totalité supérieurs à -12dB. Les débits sont acceptables et le niveau de signal indoor atteint les 90% des
niveaux de champs sur le territoire, c’est-à-dire qu’on peut capter le réseau à n’importe quel endroit du
territoire.
5.4 Conclusion
Dans cette partie, nous avons dimensionné et déployé un réseau 4G LTE sur une zone située à
Antananarivo. Notre étude s’est déroulée en partant du bilan de liaison effectué à partir d’un outil
que nous avons développé sous Matlab afin d’obtenir le nombre de sites à déployer. Les
prédictions ont été faites avec le logiciel Atoll spécifié dans la planification et l’optimisation des
réseaux cellulaires. Ainsi, c’est en fonction des exigences de l’opérateur mobile que s’intervienne
la phase d’optimisation du réseau.
87
CONCLUSION GENERALE
La mise en place d’un réseau cellulaire nécessite une approche ingénieuse de la part de l’opérateur
mobile afin de minimiser les coûts de déploiement pour autant garantir la qualité de service à leurs
clients. Le but de ce mémoire a été de dimensionner et d’optimiser la couverture d’un réseau 4G
LTE. Cela revient donc à déterminer le nombre de sites à déployer pour combler les besoins en
termes de couverture et de capacité d’une zone déterminée et de faire les différents types de
prédictions avec un outil de simulation.
Pour ce faire, nous avons débuté notre travail par une première partie qui se consacrait sur les
généralités des systèmes cellulaires. Dans cette partie nous avons parlé des phénomènes liés à la
propagation radioélectrique, du concept et de l’architecture des réseaux cellulaires.
La deuxième partie de notre travail a été consacrée sur l’évolution des systèmes cellulaires, de la
première à la troisième génération.
Ensuite, le troisième chapitre a détaillé les spécificités du réseau 4G LTE, en particulier le
fonctionnement du réseau d’accès.
Dans le quatrième chapitre, nous avons entamé les procédures de dimensionnement et
d’optimisation du réseau de quatrième génération.
Enfin, la dernière partie se consacrait sur le déploiement d’un réseau mobile LTE au centre-ville
d’Antananarivo.
Cela nous a permis de simuler sous le logiciel Atoll la couverture de la zone de déploiement à
partir du nombre de sites obtenu avec l’outil de dimensionnement que nous avions développé sous
Matlab. Cette zone couvre une superficie de 8.304 Km2. Ainsi avec les différents types de
prédictions, on pouvait constater si les attentes en termes de couverture, de qualité et de débit du
réseau LTE étaient bien respectées ou si on a besoin d’optimiser les paramètres pour avoir une
meilleure performance radio.
Ce travail fait partie d’un travail d’ingénieur chez les opérateurs téléphoniques, de ce fait nous
avons essayé de comprendre le fonctionnement du logiciel Atoll qui est utilisé chez les différents
opérateurs, afin de mettre en pratique nos connaissances acquises lors de notre formation
d’ingénieur en télécommunications.
88
ANNEXE 1
INFRASTRUCTURE D’UN SITE RADIO MOBILE
Un site radio est un emplacement sur lequel un opérateur a installé du matériel de télécommunication
afin de constituer une maille de son réseau lui permettant d’acheminer les communications de ses
abonnés. Les sites radio constituent des émetteurs-récepteurs, aussi appelés stations radio, ou stations
de base qui servent d’intermédiaire entre le téléphone mobile et les équipements de l’opérateur,
notamment le réseau cœur qui regroupe l’ensemble des éléments de gestion des mobiles et
d’acheminement des communications [30][31].
A1.1.1 Antennes
Les antennes sont des dispositifs utilisés pour rayonner le champ électromagnétique dans l’espace
ou pour capter les ondes émises par les mobiles.
C’est l’un des éléments de base du système de transmission, permettant de coupler l’énergie
électromagnétique avec un équipement d’émission/réception. Par contre, les antennes sont des
éléments passifs parce qu’elles n’amplifient pas le signal reçu des mobiles.
En outre, les paramètres d’une antenne sont fonctions de l’environnement et peuvent donc être
modifiés par la suite comme : l’azimut, l’ouverture horizontale et verticale, les tilts (mécanique et
électrique) [30].
a.Fréquences d'utilisation
La caractéristique la plus importante d'une antenne, est la bande de fréquences supportée ; c'est-à-
dire les fréquences que l'antenne pourra émettre et recevoir.
89
En fonction du modèle, les antennes peuvent opérer simultanément sur plusieurs bandes de
fréquences ou sur une seule, toutes les combinaisons sont possibles.
b.Directivité
Les antennes directionnelles (sectorielles) : qui sont orientées dans une direction donnée
pour une bonne couverture de cette zone ; un site radio dans ce cas est égal à plusieurs
cellules. Comme les antennes directionnelles n’émettent seulement que dans la direction
dans laquelle elles sont orientées, cela permet donc de limiter le champ de propagation
d’une fréquence pour pouvoir ainsi de la réutiliser à une distance proche, sans risque de
brouillage. Les relais sont souvent composés de trois antennes-panneaux orientées à
environ 120° l’une de l’autre, de manière à couvrir sur 360°.
90
a) Plan Vertical b) Plan Horizontal
c.Portée
Une autre caractéristique est la portée des antennes. Elle dépend beaucoup de la PIRE (Puissance
Isotrope Rayonnée Équivalente) de l’antenne, mais aussi de son orientation.
d.Gain - Puissance
Chaque antenne possède un gain qui lui est propre. Le gain est l’amplification que l’antenne
effectue du signal d’entrée. Ce gain s’exprime en dB ou dBi, et est d’environ 2 à 11 dBi pour les
antennes omnidirectionnelles et jusqu’à 18 dBi pour les antennes directionnelles.
La puissance émise par l’antenne est appelée PIRE. Cette puissance est fournie par la station de
base et ses amplificateurs de puissance. La PIRE est de quelques watts pour des antennes couvrant
des micros cellules, et d’une vingtaine à une cinquantaine de watts pour des macros cellules.
e.Azimut
Chaque antenne est dirigée dans une direction déterminée par des simulations, de manière à
couvrir exactement la zone définie. La direction principale de propagation de l’antenne, c'est-à-
dire la direction dans laquelle l’antenne émet à sa puissance la plus importante est dirigée dans
l’azimut établi. L’azimut est un angle qui se compte en degrés, positivement dans le sens horaire,
en partant du nord (0°). De cette façon, l’azimut 90° correspond à l’est, l’azimut 180° au sud,
etc…
91
Figure A1.03 : Représentation des azimuts
f.Tilt
Le tilt (ou down-tilt) est l’angle d'inclinaison (en degrés) de l'azimut du lobe principal de l'antenne
dans le plan vertical. Tout comme l’azimut, le tilt est laissé à la discrétion des installateurs
d’antennes qui les orientent selon les recommandations de l’opérateur.
Le diagramme de rayonnement d'une antenne avec un tilt positif sera dirigé vers le haut, alors
qu’un tilt négatif fera pointer l’antenne vers le bas.
Il existe deux types de tilt :
Tilt mécanique : il suffit de relever légèrement l’antenne sur son support, pour qu’elle soit
dirigée dans la direction souhaitée.
Tilt électrique : réglage d’environ 2 à 10°, en tournant une partie mécanique à l’arrière de
l’antenne qui joue sur le déphasage des signaux dans les différents dipôles constituant
l’antenne.
92
Figure A1.04 : Réglage d’un tilt mécanique d’angle ∝
La station de base contient tous les émetteurs-récepteurs appelés TRX reliés à la cellule et dont la
fonction est de transmettre et recevoir des informations sur le canal radio [30].
Éléments d’une station de base
a) Baie
La baie est une grande armoire métallique, parfaitement blindée électriquement, hermétique,
climatisée l’été et chauffée en hiver pour conserver une température de fonctionnement constante.
Une baie est modulaire, elle contient des emplacements pour des cartes électroniques qui sont
ajoutées suivant les besoins du site.
b) Alimentation
L’alimentation de la baie se fait avec la tension 220V alternatif. Ensuite, le transformateur
convertit cette tension en une tension continue pour l’alimentation de tous les éléments de la
station de base, qui peut consommer jusqu’à une trentaine d’ampères en fonctionnement à plein
régime. Des batteries sont associées à cette alimentation, pour permettre un fonctionnement de
plusieurs heures en cas de coupure de courant.
c) Unité de commande
L’unité de commande est la partie essentielle de la station de base, elle gère tout son
fonctionnement. Elle génère les fréquences de référence, crée les différentes porteuses, assure la
modulation et démodulation des signaux, commande les amplificateurs de puissance, fournit les
signaux aux TRX, et ceci sur tous les secteurs.
93
d) Carte de communication
La carte de communication est l’intermédiaire entre l’unité de commande de la station de base et
le contrôleur de station. Cette carte gère la liaison entre ces deux entités.
e) Interface d’émission-réception
Chaque secteur a sa propre interface d’émission-réception, cette interface gère le signal radio, elle
est composée de TRX et d’éléments de couplage, qui permettent d’associer ou de dissocier des
signaux en provenance ou à destination des antennes.
TRX
Le TRX gère un canal de communication. C’est l’élément qui définit la capacité en nombre de
communications d’un site.
Eléments de couplage
Ces éléments sont absolument nécessaires, puisqu’ils permettent d’associer ou de dissocier
plusieurs signaux traversant une antenne. Il en existe trois différents types, qui peuvent être
associés dans un seul bloc :
Coupleur
Un coupleur permet de mélanger ou diviser des signaux. On rencontre principalement deux
utilisations possibles :
- diviser un signal en sortie de la station de base pour émettre vers deux antennes (répartir la
puissance).
- mélanger les signaux de plusieurs TRX dans un même câble coaxial pour émettre via une
seule antenne.
Duplexeur
Un duplexeur permet de coupler le signal d’émission et de réception du signal radio sur le même
câble coaxial en direction de l’antenne. Le TRX émet vers l’antenne via le signal Tx et reçoit
depuis l’antenne avec le signal Rx.
Diplexeur, triplexeur
Le diplexage réalisé permet de mélanger les signaux de bandes de fréquences différentes.
Un diplexeur mélange deux bandes de fréquences, par exemple 900 et 1800 MHz, 1800 et
1900-2200 MHz ou 900 et 1900-2200 MHz. Un triplexeur peut en mélanger trois, par exemple
900, 1800 et 1900-2200 MHz.
94
A1.1.3 Câbles coaxiaux
Pour relier la station de base aux antennes, on utilise des câbles coaxiaux (ou feeders), qui peuvent
atteindre jusqu’à une cinquantaine, voire exceptionnellement une centaine de mètres de longueur,
pour parcourir la distance entre la station de base et les antennes.
Ces câbles sont blindés et parfaitement isolés, de manière à n’introduire aucun parasite entre
l’antenne et la station de base, mais surtout pour éviter les pertes.
Les câbles utilisés apportent une atténuation d’environ 2dB pour 100 mètres, ils ont très souvent
un diamètre de 7/8 pouce (environ 2,2 cm) et sont constitués de deux couches de cuivres, une au
cœur et une autre vers l’extérieur, séparées par un isolant plastique [30].
A1.1.4 Etiquetage
Pour repérer les différents câbles, les installateurs d’antennes placent des étiquettes à des endroits
où les câbles sont nombreux : pied du pylône, sortie du local technique [30]…
95
ANNEXE 2
EXTRAITS DE CODES SOURCES MATLAB
*******************************************************************************
96
% -------------------------------Calcul des MAPL------------------------------
function pushbutton5_Callback(hObject, eventdata, handles)
load valGrxDL;
load valPIREDL;
load vallossesDL;
load valSensRXDL;
load valMarginsDL;
load valGrxUL;
load valPIREUL;
load vallossesUL;
load valSensRXUL;
load valMarginsUL;
MAPLDL=PIREDL-SensRXDL-lossesDL-MarginsDL+GrxDL;
set(handles.edit2,'String',num2str(PIREDL));
set(handles.edit3,'String',num2str(SensRXDL));
set(handles.edit4,'String',num2str(lossesDL));
set(handles.edit5,'String',num2str(MarginsDL));
set(handles.edit6,'String',num2str(GrxDL));
set(handles.edit1,'String',num2str(MAPLDL));
MAPLUL=PIREUL-SensRXUL-lossesUL-MarginsUL+GrxUL;
set(handles.edit7,'String',num2str(PIREUL));
set(handles.edit8,'String',num2str(SensRXUL));
set(handles.edit9,'String',num2str(lossesUL));
set(handles.edit10,'String',num2str(MarginsUL));
set(handles.edit11,'String',num2str(GrxUL));
set(handles.edit12,'String',num2str(MAPLUL));
*****************************************************************
Ncouverture=max(NeNodebDL,NeNodebUL);
set(handles.edit1,'String',num2str(RcelluleDL));
set(handles.edit2,'String',num2str(ScelluleDL));
set(handles.edit3,'String',num2str(NeNodebDL));
set(handles.edit4,'String',num2str(RcelluleUL));
set(handles.edit5,'String',num2str(ScelluleUL));
set(handles.edit6,'String',num2str(NeNodebUL));
set(handles.edit7,'String',num2str(Ncouverture));
97
ANNEXE 3
ATTRIBUTION DES PCI
En LTE, chaque cellule possède son propre PCI (Physical Cell Identifier). Le PCI désigne
l'identité physique d'une cellule qui la distingue de ses voisines immédiates. Il existe 504 PCI
disponible en LTE, groupés en 168 groupes disjoints de 3 PCI. Une cellule est ainsi identifiée de
(1)
manière unique par le numéro du groupe de PCI auquel il appartient (noté 𝑁𝐼𝐷 , variant de 0 à
(2)
167) et par son indice dans ce groupe (noté 𝑁𝐼𝐷 , variant de 0 à 2). Physiquement, le numéro du
groupe est représenté par le second signal de synchronisation SSS (Secondary Synchronization
Signal) et le numéro de la cellule à l’intérieure du groupe est représenté par le premier signal de
synchronisation PSS (Primary Synchronization Signal) et est donné par la relation :
Nous avons configuré manuellement le PCI de chaque cellule dans le chapitre 5, comme montre la
figure A3.01 :
3 181
30 15 211 196
362
422 392
271 90
98
ANNEXE 4
PARAMETRAGE DES EMETTEURS POUR L’OPTIMISATION
99
Figure A4.02 : Configuration de l’émetteur Mascar 1
100
Figure A4.03 : Configuration de l’émetteur Mascar 2
101
Figure A4.04 : Configuration de l’émetteur Mascar 3
102
Figure A4.05 : Configuration de l’émetteur Tsiazotafo 1
103
Figure A4.06 : Configuration de l’émetteur Tsiazotafo 2
104
Figure A4.07 : Configuration de l’émetteur Tsiazotafo 3
105
Figure A4.08 : Configuration de l’émetteur Faravohitra 1
106
Figure A4.09 : Configuration de l’émetteur Faravohitra 2
107
Figure A4.10 : Configuration de l’émetteur Faravohitra 3
108
ANNEXE 5
GOOGLE EARTH
109
Figure A5.03 : Couverture par débit en downlink de la zone de déploiement
110
BIBLIOGRAPHIE
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ENST, Département Informatique et Réseaux, Février 1999
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Batna, faculté Des Sciences de l’Ingénieur, Département d’Electronique, 2014
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Télécom et LAVOISIER, Paris, 2012
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de projet de fin d’études, INPT, AU : 2013/2014
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2014
[29] Huawei, « LTE Radio Network Capacity Dimensioning », Huawei Technologies Co, Ltd,
2014
[30] A. El Kazane, « Ingénierie d’installation des pylônes », Ecole Marocaine des Sciences de
l’Ingénieur, 2015
113
FICHE DE RENSEIGNEMENTS
Nom : SAMHON
Prénoms : René Louis Antonio
Adresse de l’auteur : Lot : 35, P/elle : 13/63, Béryl Rose
Toamasina 501 – Madagascar
Tél : +261324463181/ +261342987481
E-mail : samhonrenelouisantonio@gmail.com
Titre du mémoire :
« DIMENSIONNEMENT ET OPTIMISATION DE LA COUVERTURE RADIO DU RESEAU
4G LTE »
Directeur de mémoire :
Nom : RATSIMBAZAFY
Prénom : Andriamanga
Grade : Maître de Conférences
Tél : +261327077489/+261337563884
114
RESUME
ABSTRACT
Because of the increase of the users’ demand in terms of services and quality, the mobile operator
has to optimise its resources or deploy new technology to satisfy the customers’ requirements with
low latency, better reliability and efficiency than the previous generation while reducing
investment costs. These demands are encouraging the evolution of mobile network to do,
currently, the first step to 4G LTE. 4G LTE allows data transfer at very high speed, with a longer
range, a higher number of call per cell and a lower time of latency. For mobile operator, the most
important challenge is based on the knowledge of the network deployment and its size to obtain
the number of required sites. And after that, he can do the network optimization according to the
customers’ needs and the results reached during operation of network.