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MÉCANIQUE DES SOLS


Cours n° 11: Stabilité des pentes et murs de soutènement

Mababa DIAGNE
Introduction
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La stabilité des pentes est vérifiée quand des risques de


glissement de terrain sont jugés élevés,

Dans le cas d’une instabilité à proximité des ouvrages de


génie civil, décelée par une analyse de stabilité de pentes, il
faut les stabiliser,

Une des solutions est la construction d’un mur de soutènement


La stabilité des pentes
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Toutes les pentes tendent à se déplacer vers le bas pour que les
forces qui régissent leur stabilité soient en équilibre.

Ainsi, la vérification de la stabilité d’une pente doit obéir à une


analyse des forces en présence:

1. Force motrice = Poids du sol déstabilisant

1. Force stabilisatrice = Somme des forces de résistance au


cisaillement du sol selon un plan de glissement bien défini,
La stabilité des pentes
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Les types de glissement


1. Glissement suivant un plan de cisaillement rectiligne avec
2 cas:

Glissement à flanc de talus Glissement au pied de talus


La stabilité des pentes
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Les types de glissement


2. Glissement suivant un plan de cisaillement circulaire avec
3 cas:

Glissement à flanc de talus Glissement au pied de talus Glissement en profondeur


La stabilité des pentes
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Les types de glissement


3. Glissement suivant un plan aléatoire
La stabilité des pentes
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Les causes des glissement

1. Équilibre des pentes dépend de l’érosion par l’eau et les vents

2. Activités humaines au pied ou sur la crête d’un talus

3. Excavation du sol au pied du talus


La stabilité des pentes
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Si on juge une stabilité de pente précaire, on peut:


1. Charger le pied de la pente
2. Décharger le haut de la pente
3. Réduire l’inclinaison de la pente
4. Mettre en place un système de drainage pour abaisser la nappe
5. Construire un mur de soutènement
La stabilité des pentes
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Coefficient de sécurité

Le coefficient de sécurité d’une pente est le rapport de la force


stabilisatrice sur la force motrice, ou du moment
stabilisateur sur le moment moteur.

En présence de plusieurs plans de rupture, il est important de


déterminer le plan de rupture ayant le plus faible coefficient
de sécurité, celui qui permettra d’apprécier la stabilité de la
pente.
La stabilité des pentes
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Coefficient de sécurité

Une pente dont le coefficient de sécurité (F) est inférieur à 1


est jugée instable. Dans ce cas le moment moteur est
supérieur au au moment stabilisateur == Rupture probable

Une pente dont le coefficient de sécurité (F) est supérieur à


1,5 est jugée stable. Dans ce cas le moment moteur est
inférieur au moment stabilisateur == Stabilité adéquate
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes

La stabilité d’une pente est déterminée en calculant son


coefficient de sécurité.

Dans le cas de ce cours, nous verrons les cas d’une rupture le


long de plans de cisaillement rectilignes et circulaires.
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes


On doit évaluer la force stabilisatrice
Cas de rupture rectilignes Produite par la résistance au cisaillement
Du sol pour un plan de rupture donné.

Elle est égale à la somme des résistances


au cisaillement sur la longueur associée au
plan:

S: force stabilisatrice développée par unité


de largeur
i = résistance au cisaillement à la position i,
Conditions drainées ’ = f(’) Conditions non drainées  = Cu li = longueur unitaire où s’applique i
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes

Cas de rupture rectilignes drainées

La résistance au cisaillement qui se développe le long de la ligne de glissement est


’ = c’ + ’tan’ ou ’ équivaut à la pression des terres au repos au dessus du plan de
cisaillement
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes

Cas de rupture rectilignes non drainées

Lorsque la rupture est rapide et le sol non drainé (généralement le cas),  = 0

 = Cu, d’après l’équation de Coulomb

S =   l = Cul

Cu est la cohésion non drainée


l = longueur totale du plan de rupture
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes

Le coefficient de sécurité (Fs) est calculé par le rapport de la force motrice W (poids
des terres) sur la force stabilisatrice (composante verticale de S).
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes


On doit évaluer la force stabilisatrice
Cas de rupture circulaire produite par la résistance au cisaillement
du sol pour un plan de rupture donné.

Elle est égale à la somme des résistances


au cisaillement sur la longueur associée au
plan:

S: force stabilisatrice développé par unité


Méthode de l’arc de Patterson
de largeur
i = résistance au cisaillement à la position i,
Conditions drainées ’ = f(’) Conditions non drainées  = Cu li = longueur unitaire où s’applique i
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes


Cas de rupture circulaire Méthode de l’arc de Patterson

Elle consiste à calculer le moment stabilisateur Ms en multipliant la force stabilisatrice S


Par le bras de levier de la force. Dans le cas des ruptures circulaires le bras de levier
est constant et égal au rayon du cercle R.

Ms = RS

Mm = We

Fs = Ms / Mm
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes


Cas de rupture circulaire Méthode Fellenius
La méthode en tranche consiste à diviser
La zone à l’intérieur de la surface de rupture
étudiée en n tranches verticales dont chacune
agit indépendamment.

Chaque tranche a ses propriétés, soit un


poids Wi et un bras de levier ei.

Cette méthode facilite le calcul de la


Méthode des tranches de Fellenius
résistance au cisaillement i

Le moment stabilisateur est égal à la somme des forces


stabilisatrices des tranches multipliée par le bras de levier:
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes


Cas de rupture circulaire Méthode Fellenius
Dans les conditions drainées
𝑛 𝑛

෍ 𝑆𝑖 = ෍ 𝜏𝑖 ∆𝑙𝑖 = 𝜏1 ′ ∆𝑙1 + 𝜏′2 ∆𝑙2 + 𝜏′3 ∆𝑙3 + … … … …


𝑖=1 𝑖=1

Dans les conditions non drainées

σ𝑛𝑖=1 𝑆𝑖 = 𝐶𝑢( ∆𝑙𝑖 + ∆𝑙2 + ∆𝑙3 + … … … … )

Avec l = ∆𝑙𝑖 + ∆𝑙2 + ∆𝑙3 + … … … … On obtient

Pour déterminer le moment moteur, on multiplie le poids de chaque tranche par son bras de levier e
et on additionne tous ces produits:
La stabilité des pentes
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Calcul de la stabilité des pentes


Cas de rupture circulaire Méthode Fellenius

Le facteur de sécurité est égal à Fs = Ms / Mm


Les murs de soutènement
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Rôle
Ils servent à retenir le sol lorsque les besoins d’espace sont importants ou
lorsque le terrain est escarpé. La pente, dans le cas de la construction d’un
talus, entraine une réduction d’espace que le mur vertical permet de
récupérer.
Les murs de soutènement
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Les types de murs de soutènement

Mur cantilever

Mur poids

Mur à contreforts Mur à caissons


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Poussée des terres au repos

Dans un dépôt, la pression verticale tend à déformer le sol horizontalement d’où


la naissance d’une contrainte horizontale dont la valeur dépend de la capacité
du sol à se déformer horizontalement.

Nous avons déjà vu que le rapport entre les contraintes horizontale et verticale:
Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs


Théorie de Rankine

L’équilibre de contraintes dans un sol est exprimé par l’enveloppe de rupture issue de
L’équation de Mohr Coulomb:

 = c + tan

Diagramme de l’équilibre des contraintes


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Théorie de Rankine

Poussée active: Contrainte horizontale du sol qui s’exerce sur un mur.

Le rapport entre h/v = Ka

Poussée active d’un sol sur un mur de soutènement - Rankine


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs


Théorie de Rankine

Poussée active: Contrainte horizontale du sol qui s’exerce sur un mur.

Dans la cas d’un sol pulvérulent:

 = tan

Avec c = 0

Poussée active d’un sol sur un mur de soutènement - Rankine


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Théorie de Rankine

Poussée active: Contrainte horizontale du sol qui s’exerce sur un mur.

𝜎1 − 𝜎3 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑠𝑖𝑛𝜑 = 𝜎3 = 𝜎1
𝜎1 + 𝜎3 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑

Si 𝜎ℎ = 𝜎3 𝜎𝑣 = 𝜎1

1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 2
𝜑
Alors 𝜎ℎ = 𝜎𝑣 𝐾𝑎 = = 𝑡𝑎𝑛 (45 − )
1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 2

A la rupture, la contrainte horizontale porte le nom de pression active: 𝜎𝑎


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Théorie de Rankine

Poussée active: Contrainte horizontale du sol qui s’exerce sur un mur.

𝜎𝑎 = 𝜎𝑣 𝐾𝑎 En remplaçant v = h, on obtient 𝜎𝑎 = ℎ𝐾𝑎

Diagramme des contraintes et poussée active


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Théorie de Rankine
Poussée active d’un sol cohérent

Poussée active d’un sol cohérent sur un mur – Théorie de Rankine


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Théorie de Rankine

Poussée active d’un sol cohérent

Si on suppose que h = 0, dans


cette équation, on peut calculer
la hauteur minimale à laquelle la
contrainte h devient positive.
Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs


Théorie de Rankine
Poussée passive: c’est la pression exercée par un sol lorsqu'une structure se
déplace de manière à la confiner. La contrainte horizontale augmente au
point de causer la rupture du sol en dépassant la contrainte verticale dans le
dépôt.
Cas d’un sol pulvérulent

Poussée passive d’un sol cohérent sur un mur – Théorie de Rankine


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs

Théorie de Rankine

Poussée passive: Contrainte horizontale du mur sur un sol.

𝜎1 − 𝜎3 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑠𝑖𝑛𝜑 = 𝜎1 = 𝜎3
𝜎1 + 𝜎3 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑

Si 𝜎ℎ = 𝜎1 𝜎𝑣 = 𝜎3
1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜑
Alors 𝜎ℎ = 𝜎𝑣 𝐾𝑝 = = 𝑡𝑎𝑛2 (45 + )
1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 2

A la rupture, la contrainte horizontale porte le nom de pression passive: 𝜎𝑝


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs


Théorie de Rankine

Poussée passive: Contrainte horizontale du mur sur un sol.

Si un mur exercait sur un sol une contrainte horizontale égale ou supérieure à la


pression passive, il y’aurait rupture et le sol aurait tendance à sortir du dépôt dans la
direction opposée à la poussée du mur
La poussée passive totale Pp à laquelle résisterait un remblai homogène de poids
Volumique  serait égale à la surface du triangle des contraintes,

Diagramme des contraintes et poussée passive


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs


Théorie de Rankine

Poussée passive: Contrainte horizontale du mur sur un sol.


Les murs de soutènement
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La poussée des terres sur les murs


Théorie de Rankine

Cas d’un sol cohérent

𝜎1 =𝜎3 𝐾𝑝 + 2𝑐 𝐾𝑝

A la rupture, l’équation devient 𝜎𝑝 =𝜎𝑣 𝐾𝑝 + 2𝑐 𝐾𝑝 𝜎𝑝 =γℎ𝐾𝑝 + 2𝑐 𝐾𝑝


Les murs de soutènement
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Notion de prisme de glissement


La notion de prisme de glissement permet d’établir les équations des poussées active
et passive du sol.

On suppose qu’un prisme de sol de poids W est en contact avec un mur flexible et
présentant une ligne de rupture faisant un angle  avec l’horizontale,
Les murs de soutènement
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Notion de prisme de glissement


Poussée active:
L’action du poids W du prisme engendre sur la ligne de rupture, une force stabilisatrice
S et une force normale N dont la résultante est R

Équilibre des forces sur le prisme en poussée active


Les murs de soutènement
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Notion de prisme de glissement


Poussée active:
A l’équilibre, juste avant la rupture:

+ ෍ 𝐹ℎ = 0 𝑃𝑎 − 𝑅𝑠𝑖𝑛 𝛼 − 𝜑 = 0

+ ෍ 𝐹𝑣 = 0 −𝑊 + 𝑅𝑐𝑜𝑠 𝛼 − 𝜑 = 0

𝑊
Sachant que 𝑅=
cos(𝛼 − 𝜑)

sin(𝛼−𝜑)
On peut exprimer 𝑃𝑎 = 𝑊 cos(𝛼−𝜑)= Wtan( - )
Les murs de soutènement
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Notion de prisme de glissement


Poussée active:
A l’équilibre, juste avant la rupture:

En poussée active, les contraintes horizontale et verticale correspondent respectivement


à 3 et 1
𝛼 = 45 + 𝜑/2
𝜑
Pa devient 𝑃𝑎 = 𝑊𝑡𝑎𝑛(45 + )
2
Le poids du prisme est égal au produit du poids volumique et du volume qu’il occupe.
On obtient par unité de largeur:
𝛾ℎ×ℎ𝑡𝑎𝑛(90° − 𝛼) 𝛾ℎ2 𝜑
W= = tan(45 - 2)
2 2
Les murs de soutènement
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Notion de prisme de glissement


Poussée active:
A l’équilibre, juste avant la rupture:

𝛾ℎ2 2 𝜑
𝑃𝑎 = 𝑡𝑎𝑛 (45 - 2 )
2

On a vu que 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜑
𝐾𝑎 = = 𝑡𝑎𝑛2 (45 − )
1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 2

Donc 𝛾ℎ2
𝑃𝑎 = 𝐾𝑎
2
On obtient la même équation qu’avec la théorie de Rankine
Les murs de soutènement
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Notion de prisme de glissement


Poussée passive:
A l’équilibre, juste avant la rupture:

+ ෍ 𝐹ℎ = 0 𝑃𝑝 − 𝑅𝑠𝑖𝑛 𝛼 + 𝜑 = 0

+ ෍ 𝐹𝑣 = 0 −𝑊 + 𝑅𝑠𝑖𝑛 𝛼 + 𝜑 = 0

On obtient la même équation qu’avec la théorie de Rankine


Les murs de soutènement
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La théorie de Coulomb
La théorie de Coulomb attribue au frottement entre le mur et le sol un angle de
frottement d’une valeur de .
Pour généraliser, Coulomb a ajouté un angle d’inclinaison du mur et un profil
supérieur incliné d’un angle i par rapport à l’horizontale.
Le plan de glissement est linéaire et est incliné d’un angle .

Valeurs de l’angle  pour différents types de sols en contact avec du béton ou de la maçonnerie (Bowles)
Les murs de soutènement
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La théorie de Coulomb
Poussée active

Prisme de glissement en poussée active – Théorie Coulomb


Les murs de soutènement
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La théorie de Coulomb
Poussée active

En utilisant les lois de l’équilibre statique, on a:

Avec:

Lorsque  = 0 (pas de frottement entre le mur et le sol), i = 0 (profil supérieur est horizontal)
l’équilibre) et  = 0 (mur vertical) l’équation de la poussée active devient:

ℎ2 1 − 𝑠𝑖𝑛∅ ℎ2 ∅
𝑃𝑎 = 𝛾 = 𝛾 𝑡𝑎𝑛2 (45 − )
2 1 + 𝑠𝑖𝑛∅ 2 2

Remarque: L’équation de la poussée est la même que dans la théorie de Rankine et dans la notion de prisme de glissement
Les murs de soutènement
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La théorie de Coulomb
Poussée passive

Prisme de glissement en poussée active – Théorie Coulomb

Prisme de glissement en poussée passive – Théorie Coulomb


Les murs de soutènement
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La théorie de Coulomb
Poussée passive
En poussée passive c’est e mur qui se déplace vers le sol et le prisme tend à bouger vers
le haut. En utilisant les lois de l’équilibre statique, on a:

Avec:

Lorsque  = 0 (pas de frottement entre le mur et le sol), i = 0 (profil supérieur est horizontal)
l’équilibre) et  = 0 (mur vertical) l’équation de la poussée active devient:

ℎ2 1 + 𝑠𝑖𝑛∅ ℎ2 ∅
𝑃𝑝 = 𝛾 = 𝛾 𝑡𝑎𝑛2 (45 + )
2 1 − 𝑠𝑖𝑛∅ 2 2
Remarque: Cette théorie est limitée car suppose que le plan de rupture est droit avec  = (45+/2) en poussée active et  =
(45-/2) en poussée passive alors que dans la réalité l’inclinaison du plan de rupture est aléatoire,
Les murs de soutènement
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La stabilité des murs de soutènement

Pour qu’un mur de soutènement soit stable, il ne doit ni glisser, ni se renverser


sous l’effet des poids des forces latérales,

Il existe des forces de renversement (poussée active) et des forces stabilisatrices


(poids du mur ou la poussée passive)
Les murs de soutènement
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La stabilité des murs de soutènement


Renversement des murs de soutènement: Pour éviter le basculement autour du
point aval O (point le plus éloigné sous la semelle), il faut connaitre la valeur des
efforts de renversement et de résistance.

La poussée exerce un moment de renversement


au point O suivant l’équation:

𝑀𝑟 = 𝑃𝑎 × 𝑦𝑎

Ya est le bras de levier de la force Pa / O

En l’absence de surcharge Ya est = 1/3ham


Les murs de soutènement
49

La stabilité des murs de soutènement


En présence de surcharge, le bras de levier est déterminé par l’équation suivante
ℎ ℎ𝑎𝑚
𝑃𝑎1 × 𝑎𝑚 + (𝑃 ×
2 𝑎2 3 )
𝑦𝑎 =
𝑃𝑎
Pa1 = poussée active produite uniquement par la surcharge
Pa2 = poussée active produite par le remblai sans la surcharge

Les forces stabilisatrices exercent par rapport à O, un


Moment stabilisateur Ms

𝑀𝑠 = 𝑊𝑏 × 𝑒𝑏0

Wb est le poids du mur et eb0 est le bras de levier du poids du mur / O


Les murs de soutènement
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La stabilité des murs de soutènement


Le facteur de sécurité contre le renversement Fr = Ms/Mr

Pour déterminer l’endroit ou passe la résultante des forces, on doit calculer le


moment total autour du point O: Mt = Ms – Mr

L’excentricité de la force résultante par rapport à O (ero) est donnée par:

ero = Mt / Rv

Rv = composante verticale de la force résultante = Wb dans le cas du mur poids


Les murs de soutènement
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La stabilité des murs de soutènement


L’excentricité de la résultante Rv par rapport au centre de la semelle (erc) est
donnée par:
𝐵
𝑒𝑟𝑐 = − 𝑒𝑟𝑜
2

On peut calculer ainsi la contrainte sous la semelle en aval (qav). Elle doit être plus
faible que la capacité portante admissible du sol, et la contrainte sous la semelle
en amont (qam) doit être supérieure à zéro.
𝑅𝑣 6𝑒𝑟𝑐 𝑅𝑣 6𝑒𝑟𝑐
𝑞𝑎𝑣 = 1+ ≤ 𝑞𝑎𝑑𝑚 𝑞𝑎𝑚 = 1− ≥0
𝐵 𝐵 𝐵 𝐵

Si ces conditions sont respectées, la résultante Rv passera par le tiers médian de


la base du mur qui ne basculera pas.
Les murs de soutènement
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La stabilité des murs de soutènement


Glissement des murs de soutènement:
La poussée active Pa est la seule force à l’origine du glissement du mur de
soutènement sur sa base.

La résistance à ce glissement est assurée le frottement entre le béton et le sol sous


la base du mur mais également par la poussée passive (en général on y tient pas
compte).

Le frottement entre le béton et le sol (= à la force s’opposant au glissement Frg


est donné par:
𝐹𝑟𝑔 = 𝐹𝑓 = 𝑅𝑣 × 𝑡𝑎𝑛𝛿 δ angle de frottement béton − sol
𝐹𝑟𝑔
Le facteur de sécurité contre le glissement est égal: 𝐹𝑠𝑔 = 𝑃
𝑎
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THE END

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