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les consommateurs modernisent leur consommation en concluant des contrats avec des

professionnels d’une manière à distance pour effectuer des achats ou demander une prestation
de services en utilisant des moyens de communication à distance.

De ce fait, le contrat conclu à distance peut se définir comme étant tout contrat qui se conclu
en l’absence des parties. Autrement dit, c’est le contrat dont la négociation et la conclusion a
été faite par un moyen de communication à distance et en dehors de la présence simultanée
des parties au contrat.

Plan

Chapitre 1 : La protection du consommateur dans la phase précontractuelle du contrat


conclu à distance

Section 1 : Les mécanismes généraux de protection précontractuelle

Section 2 : Les mécanismes de protection du consommateur lors de l’échange du


consentement

Chapitre 2 : La protection du consommateur dans la phase contractuelle du contrat


conclu à distance

Section 1 : La protection du consommateur en matière du paiement en ligne

Section 2 : Les obligations du cybercommerçant pendant l’exécution du contrat conclu à


distance

Chapitre 1 : La protection du consommateur dans la phase précontractuelle du contrat


conclu à distance

Le contrat conclu à distance est un contrat conclu en absence de la présence simultanée des
parties ce qui exige des mécanismes communs visant à protéger le consommateur notamment
dans la phase précontractuelle du contrat conclu à distance ainsi que des mécanismes ayant
pour objectif de protéger le consentement du consommateur qui contracte à distance
notamment à travers le renforcement de son acceptation.
Section 1 : Les mécanismes généraux de protection précontractuelle

Dans la pratique contractuelle normale les parties se présentent lors de la rencontre du


consentement, toutefois, cette rencontre se fait à distance dans les contrats conclus à distance
ce qui peut être une source de risque qui influence négativement le consentement notamment
du cyberconsommateur.

La protection du consommateur constitue la finalité de toute législation qui édicte des mesures
pour sa protection dans une relation contractuelle déséquilibré. Ce déséquilibre s’aggrave
lorsqu’il y a un contrat qui est conclu à distance c’est pourquoi une obligation d’information
précontractuelle est exigée (déjà fait). Cette obligation va permettre au cyberconsommateur
d’avoir toute information nécessaire à la manifestation de son consentement. L’obligation
d’information est renforcée par un autre droit au profit du consommateur qui contracte à
distance et qui le permet de se rétracter de toute opération non désirée passée par lui, c’est le
droit de la rétractation (déjà fait 2).

Section 2 : Les mécanismes de protection du consommateur lors de l’échange du


consentement

Si la conclusion des contrats ordinaires est faite là où les parties échange leur consentement,
c'est-à-dire l’échange de l’offre et de l’acceptation qui sont consentis en présence des
parties au contrat, dans les contrats conclus à distance le consommateur reçoit une offre
électronique ou par tout autre moyen de télécommunication à distance.

La loi ne définit pas l’offre faite à distance, cela implique que l’on doit se référer à la notion
d’offre en droit commun. En effet, l’offre à distance ne déroge par aux règles de droit
commun, elle n’est pas une offre différente à celle prévue dans les contrats conclus en
présence des parties, mais elle présente seulement la spécificité d’être faite à distance.
Cependant pour qu’une offre soit valide il faut pouvoir répondre à deux conditions : d’abord
elle doit être précise, c'est-à-dire qu’elle doit comporter toutes les conditions nécessaires du
contrat à un tel point que la simple acceptation du destinataire suffit pour la conclusion du
contrat. La deuxième condition consiste dans le fait que l’offre doit être ferme du point de
vue de l’intention de son auteur, autrement dit l’auteur de l’offre doit avoir l’intention de
contracter et de s’engager par conséquence.

L’acceptation constitue la deuxième étape importante pour la formation du contrat par


laquelle le destinataire de l’offre répond en acceptant l’offre qui lui est destinée par
l’offrant. En effet, l’acceptation constitue la dernière étape pour la formation de tout contrat,
ceci veut dire que si le destinataire accepte l’offre faite par l’offrant le contrat est considéré
étant valablement formé.

Toutefois, dans les contrats conclus à distance la situation se voit compliquée puisque les
parties du contrat ne sont pas présentent lors de l’échange de l’offre et de l’acceptation ce qui
peut être toujours une source de risque et d’insécurité contractuelle notamment pour un simple
consommateur, raison pour laquelle le législateur marocain a exigé dans la loi relative à la
protection du consommateur une confirmation de l’acception de l’offre faite par le
professionnel.

Chapitre 2 : La protection du consommateur dans la phase contractuelle du contrat


conclu à distance

La phase contractuelle est celle qui suit la rencontre de l’offre et l’acceptation. Deux
volontés se mettent d’accord pour produire des effets juridiques. Ainsi, la protection du
consommateur qui commence dès la phase précontractuelle s’étend, logiquement, à la phase
contractuelle. L’obligation principale du consommateur est le paiement. Celui-ci prend
différentes formes et s’opère par le biais de plusieurs moyens et modes. Dans les contrats
conclus à distance le paiement se fait généralement en ligne (section 1). De l’autre côté, et
étant des contrats synallagmatiques, plusieurs obligations sont à la charge du
cybercommerçant (section 2).

Section 1 : La protection du consommateur en matière du paiement en ligne

Face à ses évolutions rapides des échanges commerciaux et afin de permettre à tous les
intervenants d’évoluer dans un cadre légal en conformité avec les standards internationaux de
paiement, Le législateur marocain a régis, à travers la loi n°103.1218 dite “loi bancaire” les
services de paiement et la “monnaie électronique” comme nouveau moyen de paiement à
la disposition de toutes les catégories sociales. De ce fait, les Banques n’ont plus le monopole
de service de paiement.

La monnaie électronique est considérée aussi comme un moyen de paiement qui est définie
comme étant toute valeur monétaire représentant une créance sur l’émetteur. A cela s’ajoute
trois conditions qui sont :

- Etre stockée sur un support électronique ;


- Emise en contre partie de la remise de fonds d’un montant dont la valeur n’est pas
inférieure à la valeur monétaire émise et ;

- Acceptée comme moyen de paiement par des tiers autres que l’émetteur de la monnaie
électronique.

Ces dispositions s’ajoutent aux droits et garanties que le législateur a mis en place par la loi
31-08 précitée plus haut. En effet, l’article 35 de ladite loi dispose que les opérations de
paiement relatifs aux contrats conclus à distance sont régis par les dispositions en vigueur.
Aussi, le fournisseur garantit la sécurité des moyens de paiement qu’ils proposent aux
consommateurs.

En cas de paiement, et si le consommateur fait usage de son droit de rétractation, le


fournisseur se trouve dans l’obligation, en vertu de l’article 37 (loi 31-08), de restituer la
totalité du montant versé dans un délai ne dépassant pas 15 jours qui suit la date de la
rétractation. Ainsi, aucune distinction n’est faite quel que soit le mode de paiement.

Section 2 : Les obligations du cybercommerçant pendant l’exécution du contrat conclu à


distance

Le cybermarchand est tenu d’exécuter la commande dans un temps limité par la loi et
résoudre les problèmes liés à la livraison du bien. Parallèlement à cette obligation de
livraison, le cybermarchand est tenu de respecter la conformité de la commande.

L’obligation de délivrance est l’obligation pour le vendeur de livrer la chose vendue. Elle a
lieu, lorsque le vendeur ou son représentant se dessaisit de la chose et met l’acquéreur en
mesure d’en prendre possession sans empêchement (Art. 499 du D.O.C).

Le délai de livraison est le moment auquel le vendeur doit mettre la chose à la disposition
de l’acquéreur. A ce propos, le législateur marocain a stipulé que la livraison doit se faire
aussitôt après la conclusion du contrat, sauf les délais exigés par la nature de la chose vendue
ou par l’usage.

Tout acheteur bénéficie d’une garantie de conformité lui permettant d’exiger du vendeur
qu’il lui livre un bien qui soit en tout point identique à celui qui a été commandé et offert à
la vente. La loi 31-08 dans son chapitre 1 titre 5, a consacré l’article 65 à la garantie légale des
défauts de la chose vendue, même si elle ne fait que référence aux articles 549 à 575 du dahir
des droits et obligations, dont l’application s’étend contrats conclus à distance.

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