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ESI - 2 CPI Série d’exercices ANA 4

Intégrales dépendant d’un paramètre


————————————————————————————————————
Partie I : Intégrales de Rieman (propres) dépendant d’un paramétre
EXERCICE 1 : Considérons les fonctions suivantes :
2 1
2 3
Fx   e x t dt et Gx   e xt1 dt.
1  t2 t1
1 0

1) Etudier la continuité et la dérivabilité de F et G sur .


2) Déduire une expression explicite de G  .
x2
t
EXERCICE 2 : Soit la fonction Fx   e dt ; x  0.
x t
1) Etudier la dérivabilité de F .
2) Calculer F  .
Partie II: Intégrales impropres dépendant d’un paramétre
EXERCICE 3 : Etudier la continuité sur des fonctions suivantes :
 
sin x  sin t
Fx   1  x2  t2
dt, x  et Gx   sin t dt, x  0.
e xt  1
1 1

EXERCICE 4 : Considérons la fonction suivante :




Fx   sin t dt, x  0.


x2  t2
1

1) Etudier la continuité de F.
2) Etudier la dérivabilité de F.

EXERCICE 5 : Soit


Fx   e xt dt.


1  t t
1

1) Montrer que D F  0, .


2) Montrer que F est continue sur 0, .
3) Montrer que F est dérivable sur 0, .

Partie III : Supplémentaire



t 2
cosxt et Fx   e t cosxtdt.
2
EXERCICE 6: On pose ft, x  e
0
1) Montrer que F est bien définie sur .
2) Montrer que F est de classe C 1 sur .
1
3) En effectuant un intégration par partie, montrer que F  x  2
xFx.


4) En déduire l’expression de F sachant que  e t dt 
2
.
0
2

1/1
ESI. Corrigé2 ANA4. Mr LOUNIS.

Exo 1. a. On a
Z 2 −x2 t3 2 3
e e−x t
F (x) = 2
dt. Posons f (t, x) = , 4f = [1, 2] × R.
1 1+t 1 + t2

F est une intégrale paramétrée propre.


1. Continuité : f est une fonction continue sur 4f , car rapport et composée
de fonctions continues. Alors, d’après le théorème de la conservation de la
continuité, F est une fonction continue sur R.
2. Dérivabilité : f est de C 1 sur 4g , car rapport et composée de fonctions C 1 .
Alors, d’après le théorème de la conservation de la dérivabilité, F est C 1 sur R.
b.
1
e(t+1)x e(t+1)x
Z
G(x) = dt. Posons g(t, x) = , 4g = [0, 1] × R.
0 t+1 t+1
1. Continuité : g est une fonction continue sur 4g , car rapport et composée
de fonctions continues. Alors, d’après le théorème de la conservation de la
continuité, G est une fonction continue sur R.
2. Dérivabilité : g est de C 1 sur 4g , car rapport et composée de fonctions C 1 .
Alors, d’après le théorème de la conservation de la dérivabilité, G est C 1 sur R.

0
Calcul de G
Z 1 Z 1  1
0 ∂g 1 (t+1)x 1  2x
(t+1)x
e − ex , ∀x ∈ R∗ .

G (x) = (t, x)dt = e dt = e =
0 ∂x 0 x 0 x

En x = 0 : On a G ∈ C 1 (R), alors
0 1  2x
e − ex = 1.

G (0) = limx−→0
x
R x2 −t −t
Exo 2. a. On a F (x) = x
e√
t
dt, x > 0. Posons f (t, x) = e√
t
, 4f =
]0, +∞[×]0, +∞[.
Comme les bornes d’intégration dépendent de x, alors F est une intégrale
paramétrée propre.
1. Dérivabilité :
1. f est de C 1 sur 4f , car rapport et composée de fonctions de C 1 .

2. u(x) = x et v(x) = x2 sont dérivables sur ]0, +∞[ (polynômes).

1
Alors, d’après le théorème de la conservation de la dérivabilité, F est dérivable
sur ]0, +∞[.
0
2. Calcul de F : Comme les bornes d’intégration dépendent de x, alors :
Z x2
0 ∂f 0 0
F (x) = (t, x)dt + v (x).f (v(x), x) − u (x).f (u(x), x)
x ∂x
2
e−x e−x 2 e−x
=0 + 2x √ − √ = 2e−x − √ , ∀x ∈ R∗+ .
x2 x x
Exo 3. 1.
Z +∞
sin x + sin t sin x + sin t
F (x) = 2 + t2
dt, x ∈ R. Posons f (t, x) = , 4f = [1, +∞[×R.
1 1 + x 1 + x2 + t2
f ∈ Rloc [1, +∞[. F est une intégrale paramétrée impropre V (+∞).
La convergence dominée : On a ∀t ≥ 1 et ∀x ∈ R

sin x + sin t sin x sin t 2
1 + x2 + t2 1 + x2 + t2 1 + x2 + t2 ≤ 1 + t2 = ϕ(t)
≤ +

De plus
2 2
ϕ(t) = ∼>0
1 + t2 t2
t∈V (+∞)
R +∞ 2 R +∞
Or 1 2
converge (Riemann, α = 2 > 1). Donc 1 f (t, x)dt vérifie le critère
t
de convergence dominée sur R.
Appliquons le théorème de conservation de la continuité:
• f est continue sur 4f , car somme et rapport de fonctions continues.

R +∞
• 1
f (t, x)dt vérifie le critère de convergence dominée sur R.
Alors F est continue sur R.
R +∞ sin t sin t
2. G(x) = 1 dt, x > 0. Posons g(t, x) = xt , 4g = [1, +∞[×R∗+ .
ext − 1 e −1
g ∈ Rloc [1, +∞[. F est une intégrale paramétrée impropre V (+∞).
La convergence dominée : On a ∀t ∈ [1, +∞[ et ∀x ∈ [α, +∞[ avec α > 0

sin t 1 1 1
ext − 1 ≤ ext − 1 ≤ eαt − 1 = ϕ(t), (car ext − 1 est décroissante selon x).

De plus
1
ϕ(t) = ∼ e−αt > 0
eαt − 1 t∈V (+∞)
R +∞ R +∞
Or 1 e−αt dt converge (référence). Donc 1 g(t, x)dt vérifie le critère de
convergence dominée sur [α, +∞[ avec α > 0.
Appliquons le théorème de conservation de la continuité:

2
• g est continue sur 4g , car composée, somme et rapport de fonctions
continues.

R +∞
• 1
g(t, x)dt vérifie le critère de convergence dominée sur tout [α, +∞[, α >
0.

Alors G est continue sur tout [α, +∞[⊂]0, +∞[ ⇒ G est continue sur ]0, +∞[
(par recouvrement).
Exo 4
Z +∞
sin t sin t
F (x) = dt, x ≥ 0. Posons f (t, x) = 2 , 4f = [1, +∞[×R+ .
1 x2 + t2 x + t2

f ∈ Rloc [1, +∞[ selon t. F est une intégrale paramétrée impropre V (+∞).
1. Étude de la continuité de F
La convergence dominée : On a ∀t ≥ 1 et ∀x ∈ R+

sin t 1 1
x2 + t2 x2 + t2 ≤ t2 = ϕ(t)

R +∞ 1 R +∞
Or 1 2
converge (Riemann, α = 2 > 1). Donc 1 f (t, x)dt vérifie le critère
t
de convergence dominée sur R+ . Cela montre aussi que F est définie sur R+ .
Appliquons le théorème de conservation de la continuité:
• f est continue sur 4f , car rapport de fonctions continues.

R +∞
• 1
f (t, x)dt vérifie le critère de convergence dominée sur R+ . Alors F
est continue sur R+ .

2. Étude de la dérivabilité de F

∂f −2x sin t
∀t ≥ 1 et ∀x ∈ R+ , (t, x) = 2
∂x (x + t2 )2
La convergence dominée : On a ∀t ≥ 1 et ∀x ∈ [0, α], α > 0

−2x sin t 2x 2x 2α
(x2 + t2 )2 ≤ (x2 + t2 )2 ≤ t4 ≤ t4 = ϕ(t)

R +∞ 2α R +∞
Or 1
dt converge (Riemann). Donc 1 ∂f
∂x (t, x)dt vérifie le critère de
t4
convergence dominée sur [0, α], α > 0.
Appliquons le théorème de conservation de la dérivabilité:

3
• f est de C 1 sur 4f , car somme, rapport et composée de fonctions C 1 .

R +∞
• 1
vérifie le critère de convergence dominée sur [0, α], α > 0
∂f
∂x (t, x)dt
R +∞
• F est bien définie sur R+ , donc il existe un x0 telle que 1 f (t, x0 )dt
converge.
Alors F est dérivable sur tout intervalle de la forme [0, α] ⊂ [0, +∞[ ⇒ F est
dérivable sur [0, +∞[ (par recouvrement).

Exo 5
+∞
e−xt e−xt
Z
F (x) = √ dt. Posons f (t, x) = √ .
1 (1 + t) t (1 + t) t

F est une intégrale paramétrée impropre V (+∞).


1. Montrons que D = [0, +∞[, sachant que :
Z +∞
D = { x ∈ R t.q f (t, x)dt converge}
1

1er Cas : On a ∀t ≥ 1 et ∀x ∈ R+
e−xt e−xt

1
(1 + t)√t ≤ t 32 ≤ t 32 = ϕ(t)

R +∞ 1 R +∞
Or 1 3 converge (Riemann, α = 3
2 > 1). Donc 1 f (t, x)dt vérifie le
t 2
R +∞
critère de convergence dominée sur R+ ⇒ 1 f (t, x)dt converge simplement
pour tout x ≥ 0.
2eme Cas : x < 0. On applique la règle de l’ordre :

e−xt e−xt
lim t0 √ = lim √ = +∞.
t−→+∞ (1 + t) t t−→+∞ t t
R +∞
Donc, 1
f (t, x)dt diverge pour x < 0.
Conclusion : DF = [0, +∞[.
2. Étude de la continuité de F : Appliquons le théorème de conservation de la
continuité:
• f est continue sur [1, +∞[×R+ , car rapport et produit de fonctions continues.

R +∞
• 1
f (t, x)dt vérifie le critère de convergence dominée sur R+ (D’après la
question 1). Alors F est continue sur R+ .

4
3. Étude de la dérivabilité de F

∂f − t e−xt
∀t ≥ 1 et ∀x ∈ R , +
(t, x) =
∂x 1+t
La convergence dominée : On a ∀t ∈ [1, +∞[, et ∀x ∈ [α, +∞[, α > 0
√ −xt √ −xt √ −xt
− t e
= te te e−xt
≤ √ ≤ e−xt ≤ e−αt = ϕ(t)


1+t ≤
1+t t t
R +∞ R +∞ ∂f
Or 1 e−αt dt converge (référence). Donc 1 ∂x (t, x)dt vérifie le critère de
convergence dominée sur tout intervalle de la forme [α, +∞[ avec α > 0.
Appliquons le théorème de conservation de la dérivabilité:
• f est de C 1 sur [1, +∞[×R+ , car somme, rapport et composée de fonctions
C 1.

R +∞
• 1
∂f
∂x (t, x)dt vérifie le critère de convergence dominée sur [α, +∞[, α >
0
R +∞
• F est bien définie sur R+ , donc il existe un x0 telle que 1
f (t, x0 )dt
converge.
Alors F est dérivable sur tout intervalle de la forme [α, +∞[⊂ [0, +∞[ ⇒ F est
dérivable sur ]0, +∞[ (par recouvrement).

Exo. Sup.
Z +∞
2 2
F (x) = e−t cos(xt)dt. Posons f (t, x) = e−t cos(xt).
0

F est une intégrale paramétrée impropre V (+∞).


1. Montrons que D = R, sachant que :
Z +∞
D = { x ∈ R t.q f (t, x)dt converge}
0

On a ∀t ≥ 0 et ∀x ∈ R
2 2
−t
e cos(xt) ≤ e−t = ϕ(t)

R +∞ 2 R +∞
Or 0 e−t dt converge par la règle de l’ordre. Donc 0 f (t, x)dt converge
∀x ∈ R ⇒ DF = R.
2. Étude de la dérivabilité de F

5
∂f 2
∀t ≥ 0 et ∀x ∈ R,
(t, x) = −te−t sin(xt).
∂x
La convergence dominée : On a ∀t ∈ [0, +∞[, et ∀x ∈ R,
2
2
−te−t sin(xt) ≤ te−t = ϕ(t)

R +∞ 2 R +∞
Or 0 te−t dt converge par la règle de l’ordre. Donc 0 ∂f
∂x (t, x)dt vérifie le
critère de convergence dominée sur R.
Appliquons le théorème de conservation de la dérivabilité:
• f est de C 1 sur [0, +∞[×R, car produit et composée de fonctions C 1 .

R +∞
• 0
vérifie le critère de convergence dominée sur R
∂f
∂x (t, x)dt
R +∞
• F est bien définie sur R, donc il existe un x0 telle que 0 f (t, x0 )dt
converge.
0 R +∞ ∂f
Alors F est dérivable sur R et on a F (x) = 0 ∂x (t, x)dt.

0 R +∞ 2 0 2
3. On a F (x) = 0 −te−t sin(xt)dt. On pose u(t) = −sin(xt), v (t) = te−t ,
et donc,
0 2
u (t) = −xcos(xt), v(t) = − 12 e−t .

2
" #t−→+∞ Z
+∞
e−t x +∞ −t2
Z
0 x −t2 x
F (x) = sin(xt) − e cos(xt)dt = − e cos(xt)dt = − F (x).
2 0 2 2 0 2
0
0
Conclusion : F (x) = − x2 F (x), ∀x ∈ R.
4. 1ere Méthode : F est solution d’une équation différentielle homogènes du 1er
ordre.
0 R +∞ 2
On a l’EDO F (x)+ x2 F (x) = 0, avec la condition initiale F (0) = 0 e−t cos(0)dt =

π
2
0
0 x F (x) x
F (x) = − F (x) ⇔ = − , ∀x ∈ R / F (x) 6= 0.
2 F (x) 2

On intègre les deux cotés, on aura

x2
⇔ log | F (x) |= − + C, ∀ x, C ∈ R.
4
x2 x2 x2
⇔ F (x) = e− 4 +C
= eC e− 4 = C1 e− 4 , ∀ x, C1 ∈ R.

6
Calculons la constante C1 en utilisant la condition initiale :
√ √ √
π 0 π π
F (0) = ⇒ C 1 e− 4 = ⇒ C1 = .
2 2 2
√ 2
π − x4
Conclusion : F (x) = 2 e , ∀x ∈ R.

√ √
2eme Méthode : Posons F (x) = n≥0 an xn , comme F (0) = 2π alors a0 = π
P
2 .
0
On a F (x) = n≥1 nan xn−1 , on remplace dans l’EDO, on aura
P

X xX
⇔ nan xn−1 + an xn = 0
2
n≥1 n≥0
X 1X
⇔ nan xn−1 + an xn+1 = 0
2
n≥1 n≥0
X 1X
⇔ nan xn−1 +
an−2 xn−1 = 0
2
n≥1 n≥2
X 1

⇔ a1 + nan + an−2 xn−1 = 0
2
n≥2

Ce qui donne 
 a1 = 0
1
an = − 2n an−2 ∀n ≥ 2.

En calculant quelques termes, on remarque que



 a2p+1 = 0
(−1)p
a2p = 22p p! .a0 ∀p ≥ 0.

Par hypothèse, on a
 p
−x2
X X X X (−1)p X 4
an xn = a2p x2p + a2p+1 x2p+1 = a2p x2p = a0 x2p = a0

F (x) =
22p p! p!
n≥0 p≥0 p≥0 p≥0 p≥0

En utilisant le formulaire des DSE, on aura


 2 p
X −x √
4 −x2 π −x2
F (x) = a0 = a0 e 4 = e 4 , ∀x ∈ R.
p! 2
p≥0

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