Normalisation - Méthodologie
1. Dimensionnement des protections
La détermination des protections des personnes et des biens, nécessitent le calcul de
courant de court-circuit en tout point du réseau, ce dernier est le contact entre deux
conducteurs actifs ou plus de même potentiel. Ce défaut peut survenir au cas où un
corps étranger touche ces conducteurs simultanément ou suite à la dégradation de
l’isolation entre les conducteurs. Un tel phénomène peut provoquer des dégâts de
gravités différentes :
• La méthode des impédances : Cette méthode permet de calculer avec une bonne
précision tous les courants de court-circuit et les courants de défaut en tout point
d'une installation. Elle est utilisable lorsque toutes les caractéristiques des différents
éléments sont connues (sources, canalisations).
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• La méthode conventionnelle : Elle permet sans connaître les impédances ou les
courants de court-circuit de la partie d’installation en amont du circuit considéré, de
calculer les courants de court-circuit minima et les courants de défaut à l’extrémité
d’une canalisation. Elle est basée sur l’hypothèse que la tension à l’origine du circuit
est égale à 80% de la tension nominale de l’installation pendant la durée du court-
circuit ou du défaut.
𝐶×𝑚×𝑈0 𝐶×𝑚×𝑈0
𝐼𝑐𝑐3= = (IV.6)
√3×𝑍𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 √3×√(ΣR)²+(ΣX)²
Avec :
ICC3 : courant de court-circuit triphasé (KA)
U0 : tension entre phases à vide au secondaire du transformateur
ZT : impédance totale par phase en amont du défaut.
m : facteur de charge pris égal à 1,05 quelle que soit la source (transformateur
ou générateur).
c =1,05 pour les courants maximaux ou 0,95 pour les courants minimaux.
Quant au courant de court-circuit biphasé, il peut être calculé suivant la relation suivante
√𝟑
𝐼𝑐𝑐2= 𝟐 𝐼𝑐𝑐3 (IV.6)
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Scc : puissance de court-circuit du
réseau HTA
Rt=0,31×Zt et Xt=0,95×Zt.
250 0,07 0 ,7
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On va détailler dans ce qui suit un exemple de calcul du courant court-circuit
appliqué au niveau du TGBT :
(1,05∗400)2 4
= × 100
400
= 17,64mΩ
Rt=0,31× Zt = 5,4684mΩ et Xq=0,95× Zt =16,758mΩ
Impédance entre le transformateur et le TGBT :
La liaison entre le transformateur et le TGBT est un câble de longueur L=125m, sa
section est de S=2×240mm².
L 125
R=ρ× S=18,51× = 4.8203mΩ
2×240
125
X= 𝜆L=0,08× = 5mΩ.
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Donc en se basant sur les calculs faits, le courant de court-circuit triphasé au niveau
du disjoncteur d’arrivée est :
𝐶×𝑚×𝑈0 𝐶×𝑚×𝑈0
𝐼𝑐𝑐3= = (IV.8)
√3×𝑍𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 √3×√(ΣR)²+(ΣX)²
= 10,4346KA
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1,05∗1,05∗400
𝐼𝑐𝑐3= =
√3×√(10,3239)²+(22,709)²
= 10,2066KA
In ≥ Ib ;
Pdc ≥ Icc.
C'est pour cela qu'on doit déterminer le calibre du disjoncteur In, qui est
normalement choisi en fonction de la section des canalisations qu’il protège. Ces
canalisations sont définies à partir du courant d’emploi des récepteurs Ib. Alors que
pour déterminer le pouvoir de coupure Pdc on fait recours au courant de court-circuit
Icc déjà calculé.
Parmi les caractéristiques à prendre également en compte dans le choix d’un disjoncteur
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on trouve la courbe de déclenchement. Nous rappelons les cinq types de courbes de
déclenchement avec leurs cas d’utilisation dans le tableau ci-dessous :
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TN.1 70.59 101,887889 125 16 NS125ETM125D
Pour le régime TN :
(𝟎,𝟖𝐕𝐱𝐒𝐩𝐡)
Lmax = (IV.9)
(𝛒 𝐈𝐦𝐚𝐠 (𝟏+𝐦))
(𝟎,𝟖𝐕𝐱𝐒𝐩𝐡)
Lmax = (IV.9)
(𝟐𝛒 𝐈𝐦𝐚𝐠 (𝟏+𝐦))
Avec :
Lmax : Longueur maximale de la canalisation en mètre (m) ;
V : Tension simple nominale en Volt (V) ;
Sph : Section des conducteurs de phase (mm²) ;
ρ=23× 10−3 Ω𝑚𝑚2 /𝑚 : Résistivité des conducteurs à température nominale
de fonctionnement ;
Imag : Courant de fonctionnement de la partie magnétique du déclencheur (A) ;
m=Sph/SPE.
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Tableau 3. 16 : Vérification de la longueur maximale.
Liaison S(KVA) Ib (A) In (A) Sph SPE (mm²) m=Sph/SPE Imag(A) Lréel(m)
(mm²) Lmax(m)
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tc x Icc² ≤ K² x S²
𝐈𝐜𝐜
Donc la section du conducteur doit satisfaire la condition : S≥ × √𝐭𝐜
𝐊
Avec :
TGBTTN.1 35 9 ,022 35
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TGBTTN.2 50 6,070 50
TGBTTN.3 25 3,888 25
TGBTTP.CUI 35 5,166 35
6 1,527 6
TGBT NA02
6 0,898 6
TGBT NA03
10 2,395 10
TGBT NA04
6 1,527 6
TGBT NA05
6 1,527 6
TGBT NA06
25 7,93 25
TGBT N/S
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Figure 3. 8 : Capture-CANECO (paramètres de la source).
Après on saisit tous les paramètres du réseau amont (le régime de neutre, la
fréquence, la tension…etc.) puis les paramètres de la liaison (la longueur, le mode de
pose, le type de la liaison et de son âme). Enfin, on passe aux récepteurs pour définir
tous leurs paramètres (la longueur, le type du câble, le mode de pose, la puissance du
récepteur, les facteurs de correction…etc.).
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Figure 3. 10 : Capture CANECO (Résultats-Câbles).
Conclusion
Ce chapitre a été consacré au bilan de puissance, au dimensionnement des sources
d’alimentation de l’installation, au dimensionnement des sections des câbles et au
dimensionnement et choix des dispositifs de protections. Dans un premier temps
nous avons présenté les méthodologies de calcul, ensuite nous les avons appliquées
sur notre projet.
Le prochain chapitre sera consacré au dimensionnement de l'installation photovoltaïque à
autoconsommation. Il englobe nos choix pour les éléments constituants l’installation et
la rentabilité de cette dernière.
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