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I/ DEFINITION
Le Droit civil ou droit commun, droit contenant les règles applicables dans tous les
rapports généraux de droit, entre particuliers, ne s’applique dans le domaine des
activités commerciales, que si le droit Commercial n’a prévu aucune règle
particulière.
Il faut distinguer le Droit Commercial du Droit des Affaires. En effet, le Droit des
Affaires englobe plusieurs matières de droit. Il est donc plus vaste que le Droit
Commercial car il s’étend au Droit Commercial, au Droit du travail, au Droit de la
consommation, au Droit des sûretés, aux voies d’exécution, aux procédures
collectives d’apurement du passif…
2/ La promotion du crédit
Le crédit est utilisé par tous les commerçants. Ainsi pour mobiliser des Fonds, ils font
usage des effets de commerce, à savoir les instruments de paiement et de crédit,
3- recours à la publicité
Les besoins d’information des associés, des tiers (créanciers…) rendent nécessaires
la publicité des situations et des actes commerciaux. (Registre de commerce et du
crédit mobilier, journal d’annonces légales).
NB : les risques du commerce rendent la sécurité des transactions d’autant plus
nécessaires qu’elles fondent l’exclusion du droit commercial de certains personnes
réputées faibles (les mineurs et les incapables majeures). 2
1-1- LA LOI : elle désigne l’ensemble des textes votés par l’Assemblée
Nationale.
1-2- Les traités internationaux : ils sont votés par l’Assemblée nationale et
jouent un rôle important entre les nations à cause des échanges et font
naître un droit entre les signataires des traités. On peut citer le traité de
l’OHADA dont est issu le Droit Commercial Général.
1-5- Les usages : ce sont les règles non écrites du Droit Commercial. Ils naissent
des pratiques répétées par les professionnels. Il existe des usages généraux
qui sont commun à l’ensemble du commerce et les usages locaux qui sont
particuliers à une région donnée par exemple. Il existe aussi les usages de
droit qui ont un caractère impératif, par exemple la solidarité présumée
entre codébiteurs commerçants, la mise en demeure…)
Ces usages s’appliquent et s’imposent à tous même à ceux qui l’ignoraient.
Les Etats africains de la zone franche ont signé un traité créant l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires dénommée OHADA et ce depuis
le 1er Janvier 1998. Cette intégration juridique va se réaliser par l’adoption de
plusieurs textes qualifiés « ACTES UNIFORMES ». Cependant, ces actes uniformes
Aux termes de l’article 2 de l’acte uniforme portant droit commercial général, « Est
commerçant celui qui accomplit des actes de commerce et en fait une profession
habituelle »
Les actes de commerce par la forme ont toujours le caractère commercial quels que
soient l’objet et le but de l’acte, qu’il soit professionnellement ou à titre isolé par un
non commerçant.
a- L’achat
Il faut qu’il y ait achat préalable du bien à vendre sinon, il n’y a pas d’acte de
commerce. L’achat est tout mode d’acquisition à titre onéreux. C’est pourquoi les
exploitations agricoles sont exclues du domaine commercial car l’agriculteur vend les
produits du sol. Il en est de même des exploitations de pêche et d’élevage.
L’objet de cet achat importe peu. Il peut porter sur un bien mobilier ou immobilier,
sur un bien corporel ou incorporel.
N.B : les actes effectués par les sociétés commerciales sont réputés commerciaux.
Ce sont des actes de nature civile qui deviennent actes de commerce, parce qu’ils
sont accomplis par un commerçant pour les besoins de son commerce. La nature
commerciale ne dépend pas de la forme, c’est plutôt la qualité de commerçant de leur
auteur qui permet de dire que l’acte est commercial ou pas. EX : l’achat d’un micro-
ordinateur par un commerçant pour son usage personnel est un acte civil. Par contre,
si l’achat est fait pour les besoins de commerce tel que la gestion de ses ventes, il
devient un acte de commerce par accessoire.
La jurisprudence a posé la présomption de commercialité qui est d’ailleurs simple.
En effet, tous les actes accomplis par un commerçant sont présumés effectués pour
les besoins de son commerce. Puisqu’il s’agit d’une présomption simple, il pourra
par tout moyen que l’acte a été accompli pour son usage personnel. Dans ce cas,
l’acte est civil.
1- En matière de preuve
Elle est faite selon les modes du droit civil quand c’est un commerçant qui met un
non commerçant en demeure. Par contre, si c’est un non commerçant qui met en
demeure, cela se fait par tous moyens.
Elle ne se présumée pas entre codébiteurs civils d’un commerçant tandis qu’elle se
présume entre codébiteurs commerçant d’un créancier civil.
5- La prescription
Elle est de 30 ans pour les créances civiles (prescription trentenaire) alors qu’elle est
de 5 ans pour les créances commerciales. (Prescription quinquennale).
8
A/ La qualité de commerçant
Pour être commerçant, il faut accomplir des actes de commerce par nature. C’est la
répétition professionnelle d’actes de commerce qui donne la qualité de commerçant.
L’accomplissement, même répété de certains actes ne confère pas la qualité de
commerçant. Il s’agit des actes de commerce par accessoire. Ceux-ci ne sont
commerciaux que parce qu’accomplis par une personne ayant la qualité de
commerçant.
Pour avoir la qualité de commerçant, il faut en plus agir pour son propre compte, à
ses risques et périls et en toute indépendance. Ainsi, ceux qui, qui participent à une
activité commerciale et ne jouissent pas d’une indépendance ne sont pas des
commerçants. Il s’agit notamment des salariés d’une entreprise. De même les
mandataires (représentants de commerçant), les gérants des SARL et les
administrateurs des sociétés anonymes (SA) ne sont pas des commerçants.
Ce chiffre d’affaires annuel est, en ce qui concerne les commerçants et les artisans
d’une part, celui de leurs activités de vente de marchandises, d’objet de fournitures et
de denrées ou de fournitures de logement et, d’autre part, celui de leurs prestations
de service, et ce qui concerne les agriculteurs,, celui de leurs activités de productions.
Lorsque durant les deux années consécutives, le chiffre d’affaire de l’entreprenant 10
excède les limites fixées pour les activités par l’Etat partie sur le territoire duquel il
les exercer, il est tenu, dès le premier jour de l’année suivante et avant la fin du
premier trimestre de cette année, de respecter toutes les charges et obligations
applicables à l’entrepreneur individuel. Dès lors, il perd sa qualité d’entreprenant et
ne bénéficie plus de la législation spéciale applicable à l’entreprenant. Il doit en
conséquence se conformer à la règlementation applicable à ses activités.
L’entreprenant, qui est dispensé d’immatriculation au RCCM, est tenu de déclarer
son activité. Chaque Etat fixe les mesures incitatives pour l’activité de l’entreprenant
notamment en matière d’imposition fiscale et d’assujettissement aux charges sociales.
L’entreprenant ne peut commercer son activité qu’après réception de ce numéro de
déclaration d’activité qu’il doit mentionner sur ses factures , de bon de commandes,
tarifs et documents ou correspondants professionnels, suivi de l’indication de RCCM
qui a reçu sa déclaration et de la mention « Entreprenant dispensé
d’immatriculation ».
Les déclarations de modification de l’activité ou du lieu d’exercice ainsi que la
déclaration de radiation sont adressées de la même manière et sans frais au greffe de
la juridiction compétente.
Le numéro de déclaration d’activité est personnel. Nul ne peut être déclaré comme
entreprenant à plusieurs registres ou sous plusieurs numéros à un même registre.
L’entreprenant ne peut être en même temps immatriculé au RCCM. Il n’a pas la
même qualité que les personnes immatriculées.
Sur le plan comptable, l’entreprenant est tenu d’établir, dans le cadre de son activité,
au jour le jour, un livre , qui doit être conservé pendant 5 ans au moins, indiquant
chronologiquement l’origine et le montant de ses ressources en séparant les
règlements en espèces des autres modes de règlement d’une part, la destination et le
montant de ses emplois , d’autre part.
L’Acte Uniforme indique en son Article 6 : « nul ne peut accomplir des actes ce
commerce à titre de profession, s’il n’est juridiquement capable d’exercer le
commerce » cela pose le problème de la capacité commerciale. Elle concerne les
personnes qui selon la loi n’ont pas cette capacité. Il s’agit de la situation des mineurs
et les majeurs incapables.
Selon l’Article 7 de AUDCG, « le mineur, sauf s’il n’est émancipé, ne peut avoir la
qualité de commerçant ni effectuer des actes de commerce ». Ses représentants
légaux ne peuvent exercer le commerce en son nom. C’est la raison pour laquelle s’il
hérite d’un Fonds de commerce, il ne peut l’exploiter lui-même ; le fonds sera vendu
ou mis en location –gérance.
Si le mineur est émancipé, il ne peut être commerçant que s’il a 18 ans révolus et s’il a
une autorisation spéciale de faire le commerce et si cette autorisation est inscrite au
registre du commerce et du crédit mobilier.
11
b- les majeurs incapables
Les majeurs incapables sont ceux qui sont dans un état habituel d’imbécillité, de
démence ou de fureur pour lesquels l’interdiction a été prononcée par le tribunal.
Leurs représentants légaux ne peuvent le faire en leur nom.
1- Les interdictions
3- Les incompatibilités
4- Les déchéances
Sont frappées de déchéances, les personnes condamnées à une peine de prison de
plus de 3 mois, sans sursis, pour vol, escroquerie, infraction aux lois des sociétés. La
déchéance est liée automatiquement au jugement de condamnation, c’est-à-dire que
le tribunal n’a pas besoin de se prononcer expressément.
Le déchu ne peut faire le commerce, ni être gérant, ni être administrateur d’une
société commerciale. S’il passe outre, il devra assumer toutes les conséquences y
compris les sanctions pénales.
a- Le registre local
b- Le fichier national 13
Il a pour objet de centraliser les informations contenues dans chaque registre du
commerce et du crédit mobilier local. Tenu auprès de la cours d’appel d’Abidjan, ce
fichier permet d’éviter qu’un commerçant ne se fasse immatriculer dans une ville
alors qu’il est sous le coup d’une déchéance ou d’une interdiction ayant entrainé sa
radiation.
c- Le fichier régional
Il est tenu auprès de la cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) et a pour objet
de centraliser les renseignements consignés dans chaque fichier national. Ce fichier
permet d’éviter qu’un commerçant ne s’immatriculer dans un Etat- partie au traité
OHADA, alors qu’il est sous le coup d’une déchéance ou d’une interdiction dans un
autre Etat.
Cette protection est assurée par l’action en concurrence déloyale et par les
conventions entre commerçants.
Elle est fondée sur la responsabilité civile pour faute. Ce qui suppose d’abord une
faute constituée par les faits ou les actes déloyaux. Ensuite, un préjudice causé par
cette faute qui consiste dans le détournement de la clientèle. Enfin, un lien de
causalité entre la faute et le préjudice. 15
On estime que la déloyauté dans la concurrence est une faute qui oblige à réparation.
Cela se résout en dommage intérêt.
-Les clauses de non concurrence qui consiste à ne pas se faire concurrence. Elles
doivent été limitées tant dans le temps que dans l’espace et dans la nature de
l’activité pour être valables.
-Les clauses de non rétablissement sont la matérialisation de la garantie du fait
personnel.
-Les conventions d’exclusivité consistent à réserver l’exclusivité de l’activité ou de la
fourniture d’un produit à l’un des commerçants. Ces contrats sont valables à
condition qu’ils soient limités dans le temps ou dans l’espace.
EXERCICE D’APPLICATION
Selon l’Article 103 AUDCG, « le fonds de commerce est constitué par l’ensemble
de moyens qui permettent au commerçant d’attirer et de conserver une clientèle ».
On peut aussi le définir comme l’ensemble des biens mobiliers qu’un commerçant ou
un industriel groupe et organise en vue de la recherche d’une clientèle.
Il ne faut pas confondre fonds de commerce et l’immeuble dans lequel il est exploité.
En effet, le commerçant propriétaire du fonds de commerce, peut être propriétaire
des locaux ou un simple locataire. Dans ce dernier cas, il bénéficie de la protection du
droit au bail.
1- La clientèle et l’achalandage
2- Le nom commercial
C’est l’appellation sous laquelle le commerçant exerce son activité (raison sociale,
nom patronymique ou nom de fantaisie) ;
Pour les personnes morales (sociétés commerciales), le nom commercial est appelé
dénomination sociale.
Le nom commercial peur être cédé car étant un moyen d’attirer la clientèle. Il a même
valeur patrimoniale donc protégé de l’usurpation.
3- L’enseigne
Le fonds de commerce peut être composé d’autres éléments qui sont soient corporels
ou incorporels.
Tout commerçant a droit au bail lorsqu’il n’est pas propriétaire du local où il exploite
son fonds.
Le droit au renouvellement est le droit pour le commerçant locataire de se voir
renouveler son bail arrivé à l’expiration.
C’est une universalité juridique parce que tous les éléments qui le composent
forment un bloc. Le fonds est donc différent de chacun des éléments qui le
composent, pris isolément. C’est la raison pour laquelle le fonds, lui-même peut faire
l’objet d’une convention distincte de celle qui porterait sur chacun des éléments.
Aussi, quelque soient les modifications apportées, le fonds existe toujours. Le fonds
de commerce n’a pas de personnalité morale : le commerçant (personne physique ou
morale) répond de ses dettes sur l’ensemble de ses biens (civils et commerciaux). Le
fonds de commerce n’est pas un patrimoine autonome, mais un élément du
patrimoine du commerçant.
Il se définit comme un gage sans dépossession offert par le propriétaire d’un fonds,
qui permet au créancier de ce propriétaire de se faire payer sur le prix du fonds au
cas où la créance ainsi garantie n’est pas exécutée. On distingue en la matière, le
nantissement conventionnel et le nantissement judiciaire.
A- Le nantissement conventionnel
Il est dit conventionnel parce qu’il est stipulé par un contrat passé entre le
propriétaire du fonds et son créancier. En ce sens, c’est un acte mixte si le créancier
n’est pas commerçant. Par ailleurs, concernant l’objet du nantissement, celui-ci ne
porte jamais sur les marchandises. Si l’acte écrit ne comportait pas d’indication sur
les éléments, il serait présumé porter sur la clientèle, le nom commercial, l’enseigne,
le droit au bail et les licences d’exploitation. Il peut aussi porter, par l’effet d’une
clause expresse, sur les brevets d’invention, les marques de fabrique et de commerce,
les dessins et modèles et autres droits de la propriété intellectuelle ainsi que sur le
matériel.
Le nantissement conventionnel est un écrit qui peut être authentique ou sous seing
privé dûment enregistré. En outre, il doit faire l’objet d’une inscription au RCCM. En
ce qui concerne les effets le créancier nanti peut demander la vente forcée du fonds
qui constitue son gage 8 jours après sommation faite de payer demeurée
infructueuse. Aussi, bénéficie-t-il d’un droit de préférence sur le prix de vente c’est –
à dire qu’il peut faire saisir et faire vendre le bien en quelque main où ledit bien se
trouve. Il a aussi le droit de surenchère du prix.
B- Le nantissement judiciaire
C’est une mesure qui peut être ordonnée par le juge au profit d’un créancier pour
sureté de sa créance dont le recouvrement est péril. Il porte sur les mêmes éléments
que le nantissement conventionnel. Il ne produit d’effet que s’il est inscrit au RCCM.
Elle est définie comme la convention par laquelle le propriétaire d’un fonds de
commerce cède celui-ci à un preneur moyennant le paiement d’un prix convenu.
.
A-Conditions de cession
B- Effets de la cession
La cession fait naitre des obligations la charge des parties (cédant et cessionnaire).
Le cédant ou le vendeur doit mettre le fonds à la disposition de l’acheteur à la date
prévue ou convenue dans l’acte de cession. Il devra lui présenter la clientèle. Il lui
doit aussi la garantie contre l’éviction, (c’est à dire le garantir contre les troubles de
droit provenant d’un tiers). Ou la garantie contre les vices cachés, (c'est-à-dire le
garantir contre la diminution de jouissance que le cessionnaire pourrait subir et
ayant une importance telle qu’il n’aurait pas acheté, s’il en avait eu connaissance) et
la garantie de son fait personnel (c’est à dire ne rien faire qui puisse troubler
l’acquéreur dans l’exercice des droits qui lui ont été transmis.) Il ne doit pas
détourner la clientèle.
Quant à l’acheteur ou cessionnaire, il doit payer le prix et au lieu fixé dans l’acte de
vente. Ce paiement a lieu entre les mains du notaire ou d’un établissement bancaire
désigné d’accord parties.
Par ailleurs, la loi a organisé deux garanties qui sont le privilège sur le fonds et
l’action en résolution. Le privilège protège le vendeur contre les nantissements qui
pourraient être consentis par l’acquéreur et contre les aliénations. Mais, pour jouir de
ce privilège, la vente devra être publiée au RCCM. L’action en résolution consiste
pour le vendeur impayé à demander au président de la juridiction compétente du
lieu où la vente a été inscrite au RCCM la résolution du contrat de vente. Mais,
l’action n’aboutira que, si et seulement si, la vente a été publiée au RCCM.
Le contrat de vente ou vente commerciale est organisé par l’acte uniforme portant
sur le droit commercial général. La vente commerciale se situe dans la catégorie des
contrats translatifs de propriété.
Les contrats translatifs de propriété peuvent être définis comme des conventions
ayant pour effet de transférer la propriété d’une chose corporelle, d’un patrimoine à
un autre.
L’analyse du contrat de vente implique que l’on saisisse sa notion avant d’examiner
les règles générales et spécifiques qui lui sont applicables.
La vente commerciale est un accord consensuel dans la mesure où elle se forme dès
l’échange des consentements des parties sur l’objet et sur le prix.
C’est un contrat synallagmatique en ce sens qu’il met à la charge du vendeur et de
l’acheteur des obligations réciproques.
C’est un contrat commutatif puisque chacune des parties peut apprécier l’avantage 23
attendu au moment de la formation du contrat.
Enfin, le contrat de vente est un contrat onéreux car chacune des parties offre à
l’autre un avantage.
La vente commerciale obéit aux règles générales de fond et de forme des contrats. Ce
sont le consentement, la capacité, l’objet et la cause du contrat.
Le consentement des parties est déterminant. En effet, pour que la vente commerciale
se forme, il faut que les volontés du vendeur et de l’acheteur s’accordent sur l’objet et
sur le prix. En d’autres termes, il faut une offre et une acceptation.
L’’offre doit être suffisamment précise et indiquer la volonté de son auteur d’être lié
en cas d’acceptation. L’offre est précise quand elle désigne les marchandises, fixe la
quantité et le prix ou donne les indications permettant de les déterminer. L’offre peut
être révoquée tant qu’elle n’a pas été acceptée. Cette offre peut être expresse ou
tacite.
Exemple : le commerçant qui expose des marchandises dans une vitrine fait une offre
au public. L’offre suivie de l’acceptation du destinataire traduit la volonté de celui-ci
à être lié.
L’acceptation peut se matérialiser par une déclaration ou par tout autre
comportement. Mieux, l’acceptation doit être expresse. Cela implique que le silence
ou l’inaction ne peut en principe pas valoir acceptation. Mais de façon exceptionnelle
le silence peut valoir acceptation quand il est établi entre les parties, les relations
d’affaires de longue date.
NB : le contrat de vente peut être écrit ou verbal ; il n’est soumis à aucune condition
de forme. En l’absence d’un écrit-il peut être prouvé par tous moyens, y compris par
témoins.
B- L’obligation de conformité
Elle porte sur la marchandise convenue. Aux termes de l’article 224 de AUDCG, le
vendeur doit livrer la chose dans la quantité, la spécification, le conditionnement et
l’emballage correspondant au contrat.
C- L’obligation de garantie
Le vendeur doit garantir contre les vices cachés c’est-à-dire qu’il doit garantir 24
l’acheteur contre les défauts de la marchandise. L’inobservation des obligations du
vendeur est sanctionnée. En effet, si le vendeur n’a pas exécuté l’une des obligations
résultant du contrat, l’acheteur est fondé à exiger l’exécution la de vente. Ainsi il
pourra saisir les tribunaux de commerce en vue de demander la réparation du
préjudice subit en versant des dommages-intérêts.
A- Le paiement du prix
L’acheteur doit payer le prix convenu, à la date et au lieu fixé dans le contrat.
B- La prise de la livraison
L’obligation de prendre livraison consiste pour l’acheteur :
A retirer la marchandise
Accomplir tout acte qu’on peut raisonnablement attendre de lui
pour permettre au vendeur d’effectuer la livraison.
En outre, quand l’acheteur tarde à prendre livraison des marchandises ou n’en paye
pas le prix, alors que la livraison et le paiement du prix doivent se faire
simultanément, le vendeur s’il a des marchandises en sa possession, doit prendre les
mesures raisonnables pour en assurer la conservation.
L’inobservation ou l’inexécution des obligations de l’acheteur est sanctionnée. En
effet, le vendeur peut contraindre l’acheteur à exécuter son obligation par voie
judiciaire. Il peut même demander des dommages-intérêts.
L’effet principal de la vente commerciale tout comme celle de la vente civile, est le
transfert de propriété de la chose. Ce transfert s’opère dès l’accord sur la chose et le
prix. Mais il faut noter que les parties peuvent librement convenir de reporter le
transfert de propriété de la chose au jour du paiement complet du prix.
EXERCICE D’APPLICATION
Le chèque est un écrit par lequel le titulaire d’un compte bancaire (le tireur) donne
l’ordre à son banquier (le tiré) de payer à vue une certaine somme soit à son profit,
soit au profit d’un tiers. (Le bénéficiaire)
C’est un instrument de retrait de fonds et de paiement civil ou commercial selon la
nature de la dette réglée.
La provision est la créance de somme d’argent du tireur sur la banque. Elle doit être
préalable (exister au moment de la création du chèque), suffisante (les fonds doivent
être supérieurs ou égaux au montant du chèque) et disponible (les fonds ne doivent
pas être bloqués et doivent être certains, liquide et exigibles). 27
Des procédés permettent de garantir le paiement du chèque :
Le visa : le banquier atteste que la provision existe au moment du visa
La certification : la banque bloque la provision au profit du porteur jusqu’au
terme du délai de présentation
L’aval : le paiement peut être garanti en tout ou partie par un tiers hormis le
tiré.
Le chèque stipulé payable au profit d’une personne avec ou sans clause expresse « à
ordre » est transmissible par la voie de l’endossement.
L’endossement est la signature qu’on écrit au dos d’un effet de commerce ou d’un
chèque pour le transfert à ordre d’autre.
Le chèque est payable à vue. Toute mention contraire est réputée non écrite. Le
chèque présenté avant le jour indiqué comme date d’émission est payable le jour de
la présentation.
Le délai de présentation est de huit jours pour les cheque semis et payables dans un
Etat membre de l’UEMOA si le paiement doit d’effectuer au lieu d’émission. Dans les
autres cas, le délai est de 20 jours.
Ce délai est de 45 jours si le chèque est émis dans l’espace UEMOA et payable dans
un pays autre de l’union et il est 70 jours s’il est émis en dehors du territoire de
l’UEMOA et payable dans un Etat membre de l’union.
NB : Le jour de départ de ces délais est le jour porté sur le chèque comme date
d’émission.
Quand la provision existe et est suffisante, le tiré doit payer même après expiration
du délai de présentation. Il n’est admis d’opposition au paiement du chèque par le
tireur qu’en cas de perte, de vol, d’utilisation frauduleuse du chèque ou d’ouverture
de procédures collectives de redressement judiciaire et de liquidation des biens
contre le porteur.
C’est un titre à ordre, c’est à dire que le créancier conserve le droit de se substituer à
un autre bénéficiaire sans le consentement du débiteur et sans que l’obligation ne
s’éteigne.
L’endossement est le mode normal de transmission de la lettre de change. Celui qui
fait l’endossement s’appelle endosseur et celui qui détient le titre est dit endossataire. 29
Il y a trois modes d’endossement :
l’endossement translatif de propriété : l’endossataire acquiert la propriété de
la traite. Il est pratiqué lors de l’escompte par une banque ou si la traite sert
de moyen de paiement.
l’endossement de procuration : l’endosseur donne mandat à l’endossataire
(une banque) d’encaisser le montant de l’effet.
L’endossement pignoratif : il consiste à donner la traite en gage ( à une banque
) sans perdre la propriété du titre.
3- L’affectio societatis
C’est la volonté de collaborer à l’objet social d’une manière égalitaire. Cet élément
permet de distinguer la société des contrats qui peuvent paraitre voisins : contrat de
prêt, de bail, de mandat, travail avec participation aux bénéfices.
A-statuts
C’est un ensemble d’écrit comportant les règles d’organisation et de fonctionnement
d’une société commerciale. Les statuts énoncent la forme de la société, sa
dénomination, son objet, son siège, sa durée, l’identité des apporteurs, le montant du
capital social, le nombre et la valeur des titres émis, les stipulations relatives à la
répartition du résultat, les modalités de son fonctionnement.
En ce qui concerne le mode d’établissement des statuts, l’Acte uniforme donne une
certaine liberté aux associés ; ceux-ci ont, en effet, le choix entre un acte authentique
et tout acte offrant des garanties d’authenticité déposé avec reconnaissance
d’écritures et de signatures au rang des minutes d’un notaire.
C- La publicité
La société doit fait l’objet d’une publicité à la diligence et sous la responsabilité des 33
dirigeants sociaux. La publicité de la société nécessite l’accomplissement des
formalités suivantes : l’enregistrement des statuts à la direction de l’enregistrement,
le dépôt des statuts enregistrement au greffe du tribunal du lieu du siège social, la
publicité sous forme d’extrait dans un journal d’annonces légales, l’immatriculation
au RCCM, la déclaration fiscale d’existence pour l’obtention d’un numéro de compte
contribuable, les déclarations sociales à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
(CNPS)
La sanction des conditions de validité des sociétés, lorsqu’elles ne sont pas respectées
est la nullité. Toutefois, il est ouvert aux parties la possibilité de régulariser la société.
A- La gestion de la société
C’est le fait des organes de gestion. Il s’agit des dirigeants sociaux qui portent des
noms différents selon le type de société. Ainsi, on parle de gérant dans les sociétés de
personnes et dans les SARL. Quant aux sociétés de capitaux, on parle de conseil
d’administration qui est dirigé par son Président ou son administrateur général. Ces
personnes engagent la personne morale créée par leurs actes juridiques.
C- L’exercice social
C’est une période d’une année au cours de laquelle la société doit être gérée au
quotidien. Elle part du 1er janvier au 31 décembre de l’année en cours. Au cours de
cette période dives évènements ont lieu ou peuvent avoir lieu.
La modification des statuts : elle n’est permise que si elle n’accroit pas les
engagements des associés. Elle intervient conformément aux règles statutaires.
La transmission des droits sociaux : il s’agit des changements dans les
personnes des associés. Cette transmission est libre dans les sociétés de
capitaux.
D’abord, elle doit faire l’objet d’un avis de publication dans un journal d’annonces
légales. La dissolution n’a d’effet envers les tiers qu’à compter de sa publication au
RCCM. Par ailleurs, la dissolution de la société pluripersonnelle entraine de plein
droit sa mise en liquidation (réaliser le passif en vue d’apurer le passif) pour
effectuer le partage du patrimoine social. La dissolution de la société unipersonnelle
entraine la transmission universelle du patrimoine de la société à l’associé unique
sans qu’il y ait lieu à liquidation et cela une fois que toutes les oppositions ont été
purgées.
Il y a d’une part les sociétés de personnes car les associés s’y regroupent en
considération de leur personnalité. Ce sont : les sociétés en Nom collectifs (SNC) et
les sociétés en commandites simples (SCS), et d’autre part les sociétés à capitaux. Ce
sont : les sociétés à responsabilité limitée(SARL) et les sociétés anonymes (SA).
La SNC est définie comme étant celle dans laquelle tous les associés sont
commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Tous les
associés ont, du seul fait de leur appartenance à la société, la qualité de commerçants
et sont assujettis à toutes les obligations de ceux-ci. Ils sont indéfiniment et
solidairement responsables du passif de la société. Cette responsabilité explique
pourquoi l’intuitu personae joue un rôle considérable dans ce type de société.
A-Conditions de fonds
Ce sont celles exigées pour la formation de tout contrat à savoir : le consentement de
l’associé (il doit être exempt de vices), la capacité (il est exigé la capacité civile et la
capacité commerciale), l’objet (il doit être licite) et la cause (elle doit être licite et
morale).
1- Les associés
Les associés de la SNC sont indéfiniment et solidairement responsables du passif
social et ont tous la qualité de commerçant. Ceux-ci doivent être deux au minimum,
2- Le capital social 36
L’OHADA ne fixe aucun capital minimum pour la SNC. Il n’y a qu’une seule
exigence en ce qui concerne les parts : elles doivent être de même valeur nominale.
Les parts sont émises en rémunération des apports effectués par les associés.
3- L’objet social
L’objet présente un intérêt particulier dans les SNC. C’est lui qui, dans ce type de
société, détermine les pouvoirs des dirigeants ; ceux-ci pouvant accomplir tous les
actes entrant dans l’objet social. Les associés doivent dans ces conditions, veiller
particulièrement à la détermination de l’objet social dans les statuts.
B-Formalités constitutives
L’expression de la volonté doit être constatée par la rédaction des statuts. Cette
formalité est importante car sans les statuts, il n’est pas possible d’effectuer les
formalités de publicité prévues par la loi. La société doit faire l’objet d’une
immatriculation au RCCM. L’absence d’immatriculation prive la société de la
personnalité morale. Il faut ainsi une insertion d’un avis dans un journal habilité à
recevoir des annonces légales dans l’Etat parti du siège social. Cet avis qui doit être
signé par le Notaire si les statuts ont fait l’objet d’un acte notarié ou par les
fondateurs. En effet, la loi prévoit que, dans les SNC et les SCS, l’accomplissement
des mesures de publicité est requis à peine de nullité.
A- Les gérants
1- Nomination
Les statuts organisent librement la gérance. A défaut de nommer un ou plusieurs
gérants, tous les associés sont réputés être gérants. Chacun pourra alors accomplir
séparément tous les actes nécessaires à l’administration de la société. Ils ont le choix
entre la nomination dans les statuts et la nomination dans un acte ultérieur.
a- La révocation du gérant
Les conditions de la révocation dépendent de la qualité du gérant. Aussi, faut-il
distinguer selon que le gérant est associé ou ne l’est pas. Lorsque le gérant est un
associé, trois cas se présentent :
3-Rémunération du gérant
Cette rémunération est fixée à la majorité en nombre et en capital des associés. Il est
possible que le gérant soit lui –même associé. Dans ce cas, il ne participe pas au vote
et ses parts ne sont pas prises en compte. La décision est prise à la majorité en nombre
et en capital des autres associés.
4-Pouvoirs du gérant
Le gérant est un organe de gestion. Aussi, il convient-il de distinguer le gérant unique
de celui de la pluralité de gérants. En l’absence de détermination de ses pouvoirs par
les statuts, le gérant est habilité à accomplir tous les actes de gestion dans l’intérêt de
la société. L’acte uniforme donne ainsi aux associés le droit de fixer les pouvoirs du
gérant dans les statuts. Si les statuts ne comportent aucune clause limitant les pouvoirs
du gérant, celui-ci pourra accomplir tous les actes de gestion dans l’intérêt de la
société.
B- Associés
Comme tous les associés, les membres d’une SNC ont le droit de participer au profil
collectif réalisé dans le cadre de l’exploitation sociale. Ils ont droit à une part des
bénéfices. Ils ont également le droit de profiter des économies réalisées. Ils ont aussi et
c’est la contrepartie de leur responsabilité solidaire et indéfinie, le droit de prendre
part aux grandes décisions et le droit d’être informés sur l’activité des gérants.
-Les parts des associés commanditaires peuvent être cédées à des tiers étrangers à la
société avec le consentement de tous les associés commandités et de la majorité en
nombre et en capital des associés commanditaires ;
-Un associé commandité peut céder une partie de ses parts à un associé
commanditaire ou à un étranger à la société avec le consentement de tous les
associés commandités et de la majorité en nombre et en capital des associés
commanditaires.
La S.C.S est gérée par les commandités. Cette société est gérée par tous les associés
commandités, sauf stipulation contraire des statuts qui peuvent désigner un ou
plusieurs gérants, parmi les associés commandités. L’associé commanditaire ne peut
faire aucun acte de gestion externe, même il s’agit d’un acte isolé et même, en vertu
d’une procuration. Le commanditaire est le seul associé à qui il soit interdit de
confier la direction de la société. Mais en tant qu’associé, le commanditaire doit
contribuer aux dettes sociales à concurrence de son rapport. 39
Les commandités et les commanditaires peuvent se réunir en assemblée dans les
mêmes conditions que celles de la SNC. La réunion d’une assemblée de tous les
associés est de droit, si elle est demandée soit par un associé commandité, soit par le
quart en nombre et en capital des associés commanditaires.
Elle est définie comme une société dans laquelle les associés ne sont responsables des
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports dont les droits sont représentés par
des parts sociales. La société est désignée par une dénomination sociales qui doit
être immédiatement précédé ou suivie en caractère lisible des mots : société à
responsabilité limité ou du sigle : S.A.R.L. La SARL peut être constituée par une
personne physique ou morale ou entre deux ou plusieurs associés personnes
physiques ou morales. Elle est donc pluripersonnelle ou unipersonnelle.
Paragraphe 1 : Constitution de la SARL
1- Associés
Les associés peuvent être des personnes physiques ou morales. Aucune condition de
capacité n’est en principe exigée, puisque les associés ne sont pas des commerçants.
Toutefois, lorsque la société est constituée par des apports en natures, les associés
sont responsables solidairement et indéfiniment de l’évaluation faite des apports en
natures.
2- Capital
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L’acte uniforme OHADA fixe un montant minimum de capital social. Il est de un
million (1 000 000) de FCFA, ce capital est divisé en part social d’une valeur
minimale de cinq mille franc au minimum. Les apports en industries sont en
principes interdits car, en plus de la responsabilité, l’associé en industrie serait dans
l’impossibilité de libérer immédiatement son apport puisque sa prestation est
successive. Par ailleurs, le capital constituant la seule garantie des créanciers sociaux,
on ne saurait considérer le travail d’un associé comme une partie du capital social.
S’agissant des apports en numéraire, les fonds provenant de la libération des parts
sociales font l’objet d’un dépôt immédiat par le fondateur en banque contre récépissé
ou à l’étude d’un notaire.
3- Objet social
Il suffit comme pour toute société que l’objet soit l’objet licite. Toutefois la surface
financière étant réduite, il est interdit certaines activités telles que les assurances et la
banque.
La fonction de gérant de la SARL peut être exercée par toute personne physique non
déchue du droit de gérer les sociétés.
Le ou les gérants d’une SARL nommé ou non par les statuts sont révocables. Cette
révocation se fait par décision des associés représentant plus de la moitié des parts
sociales.
NB : les nominations, révocations et démissions des gérants doivent être publié au
RCCM.
Les associés non gérants ont droit au dividende, l’acte uniforme prévoit que la
répartition des bénéfices s’effectue conformément aux statuts. L’associé non gérant a
droit aussi à l’information au droit de vote pour exprimer son opinion sur
l’orientation des activités sociales, de participer aux décisions collectives.
En dehors du contrôle effectué par les associés la SARL peut être contrôlée par un ou
des commissaires aux comptes. Toutefois, leur désignation ou nomination est soit
Pour les autres SARL ne remplissant pas ces critères la nomination d’un
commissaire aux comptes est facultative.
La société anonyme est une société dans laquelle, les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits
des actionnaires sont représentés par des actions. La société peut été constituée d’un
seul actionnaire : c’est la société anonyme unipersonnel. Selon l’acte uniforme il faut
un capital minimum de dix millions de franc CFA divisé en action dont le minimal
ne peut être inférieur à dix mille franc CFA, ou de 100 000 000 FCFA en cas d’appel
public à l’épargne .Le capital social doit faire l’objet d’une souscription intégrale
avant l’assemblée générale constitutive. Le dépôt des fonds en numéraire doit se faire
dans une banque ou chez un notaire et matérialisé par un certificat de dépôt. Enfin,
la société doit l’objet de publicité tant dans un journal d’annonce légales sous forme
d’avis qu’au régis de commerce ou du crédit mobilier.
Ils exercent soit directement par eux, soit à travers un contrôle externe.
1-L’exercice direct des droits : cela se fait à travers les décisions prises au cours des
assemblées générales et par les droits à l’information et à la communication des
pièces (documents financiers et comptables, les rapports des commissaires aux
comptes…)
2-L’exercice indirect des droits : le contrôle externe de la société est le fait des
commissaires aux comptes qui sont élus par l’AGO la première fois pour 2 ans et
ensuite pour 6 ans. Ils sont révoqués par le tribunal pour faute ou cas
d’empêchement temporaire ou définitif à la demande des dirigeants sociaux. Ils
perçoivent des honoraires fixés globalement par l’AGO qu’ils se répartissent entre
eux. Le contrôle peut aussi s’exercer à travers le recours à une expertise de gestion
demandée au tribunal par les actionnaires représentant au moins le 1/5 du capital
social. Les honoraires des experts sont à la charge de la société.
La SA est dissoute par décision des actionnaires prise en cours de vie. De même si
du fait des pertes sociales, les capitaux propres de la société deviennent inferieur à la
moitié du capital social la société peut être dissoute si la régularisation n’intervient
pas au plus tard à la clôture du deuxième exerce suivant le constat des pertes.
Les effets d’un tel évènement en ce qui concerne l’associé unique, c’est qu’il n’y
aura pas liquidation de la société mais transmission universelle de son patrimoine à
l’actionnaire unique après purge des oppositions des créanciers de la société.
La société par actions simplifiées est une société instituée par un ou plusieurs
associés et dont les statuts prévoient librement l’organisation et le fonctionnement de
la société. Les associés de la société par actions simplifiées ne sont responsables des
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et leurs droits sont représentés par
des actions.
Lorsque la SAS ne comporte qu’une seule personne, celle-ci est « Associé unique ».
La SAS est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie des mots « Société par Actions Simplifiées » ou du sigle « SAS ».
Lorsqu’elle ne comprend qu’un seul associé, la dénomination devient « Société par
Action Simplifiée Unipersonnelle » ou « SASU ».
Contrairement à la SA, la SAS ne peut faire appel à l’épargne public. Le montant du
capital social ainsi que du nominal des cotations est fixé par les statuts. La SAS peut
émettre des actions inaliénables résultant d’apports en industrie. 44
Tout comme la SA, la SAS doit remplir les formalités d’immatriculation au RCCM,
de publicité et autres.
Les statuts fixent les conditions dans lesquelles la SAS est dirigée. A défaut de
clauses statutaires spécifiques, les attributions du conseil d’administration ou de son
Président sont exercées par le Président de la SAS ou celui ou ceux de ses dirigeants
que les statuts désignent à cet effet.
La SAS est représentée à l’égard des tiers par un président désigné statutairement. Ce
dernier est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au
nom de la société dans la limite de l’objet social.
Les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une ou plusieurs
personnes autres que le Président, portant le titre de directeur général ou de
directeur général adjoint, peuvent exercer les pouvoirs confiés à ce dernier.
Les clauses des statuts, les décisions qui doivent être prises collectivement par les
associés dans les formes et conditions qu’ils stipulent. Les décisions prises en
violation des clauses statutaires sont nulles.
Dans les SASU, le rapport de gestion et les comptes annuels sont arrêtés par le
président. L’associé unique ne peut déléguer ses pouvoirs. Ses décisions sont
répertoriées dans un registre spécial.
Lorsque l’associé unique, personne physique, assume personnellement la présidence
de la société, le dépôt, dans le même délai au RCCM de l’inventaire et des comptes
annuels dûment signés vaut approbation des comptes.
Sont tenues de designer au moins un commissaire aux comptes les SAS qui
remplissent, à la clôture de l’exercice social, deux des conditions suivantes :
total du bilan supérieur à 125 millions de francs CFA
chiffre d’affaires annuel supérieur à 250 millions de francs CFA
effectif permanent supérieur à 50 personnes.
Sont également tenues de designer au moins un commissaire aux comptes les SAS
qui contrôlent ou qui sont contrôlées par une ou plusieurs sociétés.
A peine de nullité de la convention, il est interdit au président et aux dirigeants, ainsi
qu’à leurs conjoints, les ascendants ou descendants et autres personnes interposées,
de contracter, sous quelque forme que ce soit, des emprunts auprès de la société, de
se faire consentir par elle un découvert, ainsi que de faire cautionner ou avaliser par
elle leurs engagements envers les tiers.
A- La société en participation
Elle n’est pas immatriculée au RCCM et n’existe qu’entre les associés. Mais son
existence peut être prouvée par tout moyen. Chaque associé contracte en son nom
personnel et est seul tenu à l’égard des tiers. Si plusieurs associés agissent
expressément en leur qualité d’associé auprès des tiers, chacun d’eux est tenu par les
engagements des autres (solidarité indéfinie). Il en va de même pour l’associé qui
s’est immiscé en laissant croire au cocontractant qu’il entendait s’engager à son égard
et ayant bénéficié dudit engagement, si la preuve est rapportée.
B- La société de fait
C’est elle dans laquelle deux ou plusieurs personnes physiques ou morales se
comportent comme des associés sans avoir constitué entre elles l’une des sociétés
reconnues par l’OHADA.
C’est un groupement ayant pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée
déterminée, tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique
de ses membres, à améliorer ou à accroitre les résultats de cette activité.
L’activité du GIE est rattachée à celle économique de ses membres et ne peut avoir
qu’un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci.
Le GIE peut être constitué sans capital et ne donne pas par lui-même à réalisation et à
partage de bénéfice. Deux ou plusieurs physiques ou morales peuvent constituer
entre elles un GIE y compris des personnes à profession libérales soumise à un statut
règlementaire ou dont le titre est protégé.
Le GIE jouit de la personnalité morale et de la pleine capacité à compter de son
immatriculation au RCCM. Les membres sont tenus des dettes sur leur patrimoine
propre et sont solidaires du paiement des dettes sauf convention contraire, avec les
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