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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

UN PEUPLE-UN BUT- UNE FOI

MINISTERE DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE


L’ARTISANAT
INSPECTION D’ACADEMIE DE THIES

LYCEE TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL MONSEIGNEUR François XAVIER


NDIONE DE THIES

Route de mont Rolland thialy Thiès


Tel : (+221) 33 951 26 53

BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR CONDUITE ET GESTION D’UNE EXPLOITATION AGRICOLE (cgea)

GROUPE 4 BTS2 CGEA

THEME
LA LUTTE INTEGREE

Présentés par :
Ndéye fatou seck seydou keita
Saliou diouf mariama ndiaye
Khadim marone babacar kane

ANNEE 2020-2021
PLAN

INTRODUCTION

I. PRINCIPES DE LA LUTTE INTEGREE

II. LES DIFFERENTES ETAPES DE LA LUTTE


INTEGREE

III. LES TYPES DE LUTTE QUI REGIT DE LA LUTTE


INTEGREE

IV. LES AVANTAGES

V. LES INCONVENIENTS

CONCLUSION
INTRODUCTION
La lutte intégrée est une approche de planification et de gestion des
cultures (et d’autres sites) visant à réduire le plus possible les problèmes
causés par les organismes nuisibles et à prendre des décisions relatives au
moment et à la façon d’intervenir lorsque ces problèmes surgissent. Il
s’agit d’une approche durable, combinant les moyens biologiques,
agricoles (p. ex. : la profondeur des semis), physiques et chimiques, pour
combattre les organismes nuisibles de manière à maximiser les retombées
de la lutte antiparasitaire et à réduire le plus possible les risques pour la
santé et pour l’environnement. L’intervention contre des organismes
nuisibles, lorsque leur nombre ou lorsque leurs effets le justifient, au lieu
d’interventions systématiques, constitue la notion majeure de la lutte
intégrée. La lutte intégrée représente beaucoup plus que l’application de
pesticides, peu importe que ce soient des composés chimiques ou de «
nouveaux » produits. Il peut s’agir d’une vaste gamme de techniques de
prévention et de traitement. La lutte intégrée réduit la dépendance vis -à-
vis des pesticides comme seul moyen de lutter contre les organismes
nuisibles.

LES DIFFERENTS PRINCIPES DE LA LUTTE


INTEGREE
PRINCIPE 1

 Utilisation de cultivars résistants/tolérants, de semences et de


matériel de plantation homologués/certifiés

• Cultivars adaptés aux conditions de culture locales

• Cultivars résistants/tolérants aux maladies et aux ravageurs clés

• Matériel de propagation certifié et de haute qualité

• Protection et développement des organismes bénéfiques clés,

• Dans les parcelles cultivées

• Choisir des pesticides ayant le moins d’effets secondaires

• Mode d’application (réduire la dérive du produit pesticide)


• Programmation des traitements

• Proximité des cultures (lisières des champs)

• Infrastructure écologique (zone de compensation)

• Précautions d’utilisation pour ne pas nuire aux insectes


pollinisateurs

• Preserver la diversité biotiques.


PRINCIPE 2

 Les organismes nuisibles doivent être surveillés grâce à des


méthodes et des outils adaptés, lorsque ces derniers sont
disponibles
Outils et méthodes de surveillance :

Une surveillance régulière basée sur un travail de terrain,

Inspection des
champs de maïs
(Hongrie)

Mise en place de systèmes d’alerte, de prévision et de diagnostique précoce


basés sur des données et des observations scientifiques

Différents pièges (pièges colorés, à phéromones et autres pièges à appât, etc.),


Différents types de
pièges
 Aide d’un conseiller agricole qualifié.
PRINCIPE 3

 D’après ses observations sur le terrain, l'agriculteur doit


décider si des mesures de protection sont nécessaires et si oui,
à quel moment il doit les mettre en œuvre.
Sa décision doit prendre en compte les points suivants:

• Facteurs abiotiques (sol, conditions climatiques, etc.),

• Facteurs biotiques au niveau des parcelles (ravageurs, ennemis


naturels, etc.)

• Risques pour la santé et l’environnement, impact économique,

• Processus de prise de décision basé sur des éléments solides,

• Seuils définis sur des bases solides d’après des données


scientifiques

• Seuils adaptés en fonction des régions, des zones géographiques,


des cultures et des conditions climatiques locales.

Il existe quatre seuils différents :

• Seuil visuel (seuil à partir duquel les populations de ravageurs peuvent


être observées dans les parcelles)

• Seuil de nuisibilité (seuil à partir duquel les déprédations causées par le


ravageur sont ostensibles),
• Seuil d’intervention indicatif (seuil à partir duquel l’agriculteur doit
mettre en œuvre des mesures de protection),

Seuil de tolérance économique (seuil à partir duquel les ravageurs peuvent


causer des pertes de rendement à cause du coût des traitements à mettre en
œuvre

Seuil de tolérance
économique
Seuil d’intervention
indicatif
Seuil de nuisibilité
Seuil visuel
Différents Outils d’Aide à la Décision sont utilisés dans différentes cultures et
vergers en Europe:

• Maladies touchant les cultures horticoles

• Maladies touchant les cultures arables

• Ravageurs

• Adventices

(Répertoriés et évalués par un groupe d’experts ENDURE)


PRINCIPE 4

 Les méthodes durables, biologiques, mécaniques et Non-


chimiques doivent être préférées aux méthodes chimiques si
elles permettent de lutter efficacement contre les ennemis des
cultures
Méthodes:

• Utilisation des infrastructures écologiques pour accroître la biodiversité


fonctionnelle

• Mise en œuvre d’un système de rotation adapté, etc.

• Stratégies de lutte physique et mécanique

• Résistance/tolérance des plantes

• Lutte biologique et microbiologique

Méthodes de lutte basées sur l'utilisation de pièges à phéromones et autres


substances attractives (méthodes éthologiques)

Les méthodes alternatives:

• peuvent demander plus de temps,

• peuvent avoir une efficacité moins élevée et un mode d’action plus


long s’agissant de lutter contre les ravageurs,

• peuvent avoir un coût plus élevé que les méthodes


conventionnelles,

• minimisent les effets négatifs sur l’environnement,

• sont plus durables,

• offrent davantage de bénéfices d'un point de vue social,

Formation des agriculteurs:

• Le BUT de la Protection Intégrée consiste à contrôler les


populations de ravageurs et NON à les éradiquer,

• Apprendre à identifier les différents seuils

• Formation sur le terrain dans des parcelles ou des fermes


expérimentales

Respect des principes de formation participative


Tordeuse de la vigne attaquée par
un ectoparasite (Chalcidoïdes)

Lutte mécanique contre les adventices

Encarsia Formosa utilisée comme moyen


de lutte contre la mouche blanche
dans les cultures sous serre
Support en carton
contenant des oeufs de
Trichogramme pour
lutter contre la Pyrale
du Maïs

PRINCIPE 5

 Utiliser des pesticides spécifiques capables de détruire les


organismes cibles sans avoir d’effet toxique sur la santé

• humaine, les organismes non cibles et l’environnement

• Les pesticides spécifiques ont un effet toxique sur un nombre limité de


ravageurs.

* Action sur une ou plusieurs espèces:

virus de la granulose utilisé contre le Carpocapse

* Action sur un ordre taxonomique: Aphicides

• Les pesticides sélectifs n’ont pas d’effet toxique sur les organismes non
cibles

* Organismes bénéfiques: parasitoïdes et prédateurs

* Santé humaine

* Faune et flore: faune terrestre et aquatique

• Les pesticides spécifiques et sélectifs


* Minimisent les effets nocifs des pesticides: pollution environnementale

* Préviennent l’apparition de ravageurs secondaires suite à l’élimination de


leurs ennemis naturels :

Phytoséides contrôlant les populations d’acariens

* A noter qu’à court terme l’utilisation de pesticides sélectifs à la place de


pesticides à large spectre peut augmenter de manière transitoire les populations
de ravageurs secondaires

• Dans tous les cas, il est important d’identifier les ennemis naturels afin de
les protéger

• La toxicité des pesticides pour les ennemis naturels est évaluée en


laboratoire, ou dans le cadre d’expériences menées dans des
parcelles ou des micro-parcelles, suivant un protocole et des
méthodes pré-définis :

• 1 effet toxique nul

• 2 faible effet toxique

• 3 effets toxiques modérés

• 4 toxique
PRINCIPE 6

 Les pesticides doivent être utilisés aux doses minimales


requises pour garantir leur efficacité

• Une fois qu’il a choisit le pesticide qu’il va utiliser, l’agriculteur doit


définir:

* la dose de substance active à appliquer par hectare

* la quantité de produit à pulvériser par hectare

* la fréquence des traitements

* si la totalité ou une partie seulement de la parcelle doivent être traitées


• Suivant ce principe, l’agriculteur doit utiliser la quantité minimale de
substance active par unité de surface permettant de garantir l’efficacité du
traitement

• Comment appliquer ce Principe

• Utilisation de la dose minimale requise

• Réduire la fréquence des traitements

• Traitement d’une seule partie de la parcelle

• Dois-je suivre les recommandations préconisant l’utilisation de


doses plus faibles? Discussion

• Cela dépend de la densité de la végétation et des populations


d'adventices

• A noter que cette méthode peut augmenter le risque de


développement de résistances, en particulier dans les systèmes de
culture intensive

• Les conseillers professionnels indépendants et les services d’état jouent


un rôle capital
PRINCIPE 7

 Il est donc important de mettre en œuvre des stratégies pour


limiter le risque de développement de résistances et pour
préserver l’efficacité des produits

• La résistance d’un ravageur à un pesticide donnée se traduit par la


capacité de cette population de ravageurs à survivre à des doses
d’exposition habituellement mortelles pour une population normale

• Cette résistance se développe car certains individus possèdent des


mécanismes de résistance (ils sont capables, par exemple, de métaboliser
le pesticide)

• Ces mécanismes sont la conséquence de l’utilisation répétée d’un


pesticide, et le pourcentage d’individus résistants s’accroît avec le temps,
annulant à long terme l'efficacité des produits

• Conséquences de la résistance aux pesticides


• La résistance aux pesticides entraîne une augmentation des doses
utilisées et accroît la fréquence des traitements

• Une diminution de la durée de vie commerciale des pesticides

• Des risques plus élevés pour la santé et l’environnement

• L’impossibilité de cultiver certaines variétés sur un territoire donné

• Comment prévenir le risque de développement de résistances?

• Les agriculteurs doivent avoir accès à des informations et des


conseils sur les risques connus de développement de résistances
pour les différents produits et ravageurs, et bénéficier de
recommandations sur les stratégies à adopter pour lutter contre ce
phénomène.

Stratégies pour éviter le développement de résistances (IRAC) aux insecticides


chez le Carpocapse du pommier (Cydia pomonella)

• Mettre en œuvre des pratiques culturales adaptées et utiliser des


systèmes de confusion sexuelle

• Surveiller les populations

• Dans la mesure du possible, choisir des pesticides sélectifs

• Appliquer le traitement durant les phases critiques de reproduction

• Respecter les doses recommandées par le fabricant.

• N’utiliser les produits appartenant à une même famille de pesticides que


pour une seule génération par an

• Vérifier que le mode d’application permet de traiter l'ensemble de la


surface cible de l'arbre

• Ne pas réutiliser des produits ayant le même mode d’action (groupe


MOA) si l’absence de résistance n’est pas démontrée.
PRINCIPE 8

 Vérifier l’efficacité des mesures utilisées pour la protection des


cultures
• Les mesures de protection des cultures doivent être utilisées pour lutter
contre la prolifération des populations de ravageurs qui risquent
d’atteindre le seuil de tolérance économique et non pour éradiquer la
totalité des individus composant ces populations.

• Ce concept doit être clairement expliqué aux agriculteurs.

• A noter que ce principe s'applique à tous les types d'interventions, pas


seulement les traitements chimiques

• La vérification de l’efficacité des mesures mises en œuvre est un point


important car :

• La Protection Intégrée est un processus continu qui doit


perpétuellement être amélioré.

• L’évaluation de l'efficacité des mesures de protection constitue un


élément clé pour atteindre cet objectif.

Un livre de bord consignant les observations effectuées sur le terrain concernant


l'efficacité ou l’inefficacité des mesures de protection des cultures pourrait
permettre une identification précise des problèmes et la mise en place de
stratégies pour remédier à la situation

• L’efficacité des mesures mises en œuvre peut être classée selon trois
catégories

• ‘inefficace’

• ‘résultats satisfaisants'

• 'résultats excellents'

• Chaque catégorie doit être définie d'après son efficacité sur les
populations de ravageurs et son délai d’action.

• Ce principe doit s'appliquer individuellement à l’ensemble des


différentes méthodes de protection, car une méthode non-chimique
peut se révéler aussi efficace qu’une méthode chimique, mais
nécessiter un délai d’action plus long.
II. LES DIFFERENTES ETAPES DE LA LUTTE
INTEGREE
Au cours des dernières décennies, les pratiques intensives de l’agriculture ont
affecté grandement les ressources naturelles de production (sol, air, eau) et, par
extension, la faune et la flore. La dégradation des sols, le développement de la
résistance aux pesticides, l’apparition de nouveaux organismes nuisibles, la
présence de produits chimiques dans notre écosystème et les préoccupations des
consommateurs sont des indices à considérer pour changer les pratiques
phytosanitaires à la ferme et mieux respecter l’environnement.
La lutte intégrée est une approche basée sur l’expérimentation et l’observation
qui permet de gérer et de rentabiliser les cultures en harmonie avec leur
environnement. Elle prend en considération l’ensemble des méthodes
disponibles (mécaniques, biologiques et chimiques) de protection des plantes et
veille à leur intégration, afin de contrôler le développement des ennemis de
cultures.
Elle peut se faire en différentes étapes parmi lesquelles on peut citer :

1. Identifier les ennemis :

La majorité des organismes vivants sont utiles. On ne peut se permettre


d’éliminer tout ce qui bouge. En lutte intégrée il faut d’abord identifier et
connaître les espèces qui habitent les écosystèmes agricoles (Champs, serres). Il
faut alors, déterminer les principaux ennemis des cultures, comprendre leurs
modes de reproduction et leurs cycles de vie, découvrir leurs ennemis naturels,
répertorier les organismes bénéfiques.

2. Dépister et évaluer la situation :

Pour rationaliser les décisions, il faut aussi évaluer les conditions-


environnementale, l'abondance des organismes nuisibles et utiles, l’état de santé
et le stade de développement des cultures. Pour ce faire il faut, dépister les
ennemis des cultures, utiliser des techniques d’échantillonnage et établir des
seuils d’intervention, surveiller les ennemis des cultures en se basant sur des
modèles prévisionnels. Pour plusieurs productions maraîchères et fruitières, le
suivi régulier des champs a permis d’optimiser l’utilisation des pesticides sans
pertes significatives de qualité et de rendement.

3. Utiliser des seuils d’intervention :

Un seuil d’intervention permet non seulement d’utiliser un pesticide ou tout


autre moyen de lutte au bon moment, avec un maximum d’efficacité, mais aussi
de réaliser des économies appréciables en intervenant pas lorsque ce n'est pas
justifié.

4. Adapter des écosystèmes :

Plusieurs organismes nuisibles résident en bordure des champs, dans les cultures
voisines, dans des résidus de cultures et dans les sols. Ils peuvent aussi être
transportés par la machinerie et le personnel agricole. Le choix de cultivars
tolérants ou résistants, la modification des densités et des dates de semis, la
culture sur billons, l’entretien des brise-vent et des fossés, la désinfection des
équipements et l’utilisation de rotations appropriées sont autant de moyens de
rendre l’écosystème favorable aux organismes utiles et aux cultures, mais
difficile à vivre pour les ravageurs, les agents pathogènes et les mauvaises
herbes.

5. Combiner les méthodes de lutte :

L’intégration de différentes méthodes de lutte préventives ou curatives, soit


biologique, mécanique, culturale, génétique et chimique, assure une réduction
plus durable et souvent plus efficace des populations d’organismes nuisibles et
contribue à réduire les risques associés à l’emploi exclusif des pesticides
chimiques. Ces derniers ne sont qu’un maillon de la lutte intégrée et doivent être
utilisés uniquement lorsque la situation le justifie.

6. Évaluer les conséquences et l’efficacité des actions :

Tout processus décisionnel implique une évaluation des résultats. L’utilisation


de parcelles témoins, le dépistage et les évaluations de rendement et de qualité
permettent de quantifier l’efficacité et la rentabilité de nos actions et d’améliorer
graduellement nos façons de faire.

II. LES TYPE DE LUTTES INTEGREE


La lutte intégrée fait intervenir plusieurs méthodes de luttes dans le but de
limiter le développement des bio agresseurs des cultures afin qu’ils ne
provoquent pas des dégâts économiques et ce d’une façon durable et
respectueuse de l’environnement.
Parmi ces méthodes de luttes nous allons en citer quelques-unes :
 Les mesures de prophylaxie ou lutte culturale ;
 La lutte chimique raisonnée ;
 La lutte biotechnique ;
 La lutte biologique ;
 La lutte physique.

- Les mesures de prophylaxie (lutte culturale) :


La gestion des culturale des ravageurs implique des changements dans
la façon de cultiver dans le but de rendre la culture moins favorable
aux ravageurs et plus favorables aux ennemis naturels (auxiliaire) ou
de rehausser les habilités de la culture pour supporter les attaques des
ravageurs.
Ainsi nous pensons à plusieurs pratiques telles que la plantation et
l’entretien des brises vents, le chauffage des fosses, le
compagnonnage.
- Rotation culturale ;
- Eliminer les cultures après la dernière récolte :
- Faire un vide sanitaire :
En effet on peut faire un arrêt de culture pendant 1 mois environ
(suivant les problèmes) ou faire une culture non sensibles aux
ravageurs et qui les pose problèmes (par exemple faire un vide
sanitaire contre l’aleurode en cultivant du poivrons, ils ne sont pas
sensibles à aleurode
Pour la stratégie phytosanitaire du Québec, des aspects de la lutte
culturale correspondent à l’étape de l’adaptation de l’écosystème.
Contrairement aux types de luttes les techniques issues de la lutte
culturale ne visent pas nécessairement la destruction directe de la
population de ravageurs mais contribuent principalement à prévenir
leur apparition ou leur multiplication. Ainsi le compagnonnage
consiste à planter à côté de la culture principale une plante qui a
comme propriétés intrinsèques de faire fuir par répulsion des
ravageurs (le producteur peut alors récolter deux cultures) ou au
contraire de les attirer vers elle (le producteur « sacrifie » la culture
secondaire au profit de la culture principale, par exemple les cultures
pièges).
Exemple de compagnonnage : les œillets protègent les tomates des
attaques parasitaires (voir image1).

Image 1 : association


entre œillets d’inde et
tomates

La lutte chimique raisonnée :

Cette méthode consiste à choisir les produits phytosanitaires les plus


spécifiques possibles des ravageurs et portant peu on pas atteinte aux
auxiliaires.
Eviter les produits à large spectre car ils tuent aussi bien les ravageurs
que les auxiliaires.
En lutte intégrée, la démarche de traitement ne doit pas être une
démarche systématique sans tenir compte les problèmes présents. En
effet les traitements doivent être effectués de manière préventive ou
curative suivant les cas :
la démarche préventive s’effectue pour les ravageurs dont on sait
d’avance que ce ravageur va poser des problèmes (démarche à mettre
en œuvre principalement pour les acariens).
La lutte curative : On ne traite que si la lutte biologique n’est pas
suffisante pour tuer le rageur.
On peut aussi faire recourt à l’utilisation des fongicides car ces
derniers sont la plupart compatibles avec les auxiliaires (voir tableau
ci-dessous).
Quelques pesticides homologués avec des auxiliaires fongicides :

Nom Matière active Auxiliaires compatibles


commercial Abeille Bourdon Coccinelle
DITHANE M-45 mancozèbe Sécuritaire Non Sécuritaire
80% (mortalité - disponible (mortalité -
25%°) 25%°)
MAESTRO 80 Captane Moyennement Sécuritaire Sécuritaire
DF toxique (mortalité - (mortalité -
(mortalité, 25à 25%°) 25%°)
75%)
SULPHUR Soufre Sécuritaire Non Sécuritaire
(mortalité - disponible (mortalité -
25%°) 25%°)
NOVA 40W Myclobutanil Sécuritaire Non Sécuritaire
(mortalité - disponible (mortalité -
25%°) 25%°)

La lutte biologique :

Elle n’est possible que si la lutte chimique est raisonnée et fait


intervenir des parasitoïdes, des prédateurs pathogène antagonistes ou
de population compétitrices pour supprimer la population ravageurs
rendant le ravageur moins abondant et moins dommageable que cela
n’aurait été en l’absence de ces agents de contrôle biologiques.
La lutte biologique peut être envisagée par trois approches :
- L’approche classique : Elle consiste à introduire de manière
anthropique une espèce exogène pour abaisser la population des
ravageurs indigènes.
- L’approche innondative : elle se différencie de la précédente par une
libération importante agents naturels (comme les parasitoïdes) de
façon à accroitre leur population dans le seul but de condamner celle
des ravageurs.
- L’approche innoculative : C’est l’établissement permanent ou
saisonnier d’une population d’ennemis naturelle par leur prolifération
et leur propagation dans un milieu donné afin de contrôler les
ravageurs.
La pratique de la lutte biologique, nécessite de bonnes compréhensions
des dynamiques (changement) du milieu et la compréhension de
diverses interactions entre l’agent de lutte biologique (prédateur,
parasitoïde,…) et le ravageur.

La lutte physique :

Elle a pour but de réduire ou anéantir la population des ravageurs.


Les auteurs distinguent deux méthode de lutte physiques ;la première
dite active peut se faire grâce à l’usage de l’énergie produite comme la
propane pour bruler les mauvaises herbes ou d’appareils soufflant les
insectes hors des plants, ou la récolte manuelle, …et la seconde est dite
passive et s’effectue à l’ aide de filet anti insectes et protecteur contre ;
des oiseaux , des cerfs, des fils en polyéthylène pour filtrer certains
longueurs d’ondes du soleil pour contre carrer la présence de botrytis
(champignon).
D’autres moyens sont utilisés comme les serres contre les « insect
proof », le paillage plastique au sol (attention aux nématodes et à la
température au niveau des racines), le piégeage des rongeurs etc. Le
champ d’action de la méthode passive se prolonge dans le temps
contrairement à la méthode active qui ne présente que lors de son
application.
Exemple de moyen de lutte physique (photo2)
;
Photo2 : Ombrière (pour limiter la population ravageurs)

La lutte biotechnique :

La lutte biotechnique s’appuie sur les interactions chimiques qui


peuvent exister entre individus ou espèces.On peut citer :
- La confusion sexuelle ou attraction olfactive : Elle est utilisée contre
les lépidoptères (et les coccinelles expérimentalement) et consiste à
perturber la communication entre sexe au sein d’une même espèce afin
de limiter l’accouplement, les pontes et les dégâts dus aux larves de
l’espèce. La substance
naturelle de type
phéromone, qui
intervient entre individu
d’une même espèce
pour l’attraction
sexuelle est recréée
Synthétiquement et
diffusée massivement
dans le verger, ce qui
Désoriente les males
(phénomène émise par les femelles et détectée par les males) et
compromet la reproduction des lépidoptères.

- Le piégeage massif ou attraction visuelle : Il consiste à attirer et


piéger en masse un bio agresseur afin de diminuer ses populations dans
le verger (et limiter les dégâts). Le piégeage fonctionne avec des
phéromones ou d’autres substances (exemple attractif alimentaire type
ester de poires).

NB : On a généralement un problème de sélectivité des pièges : ceux-


ci peuvent attirer généralement aussi bien que les ravageurs que les
auxiliaires.
Exemple de lutte biotechnique : voir Image 3 et 4
Image3 : piégeage massive (piège contre mouches sur les agrumes)

Image4 : Sélection contre drosophile


Suzukii, attractif alimentaire.

Source :www.ecophytopic.fr www.agrireseau.net google.sn lutte intégrée

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