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Master : Contrôle de gestion et système d’information

Module : Management des systèmes d’informations

Thème 1 : SI et ERP

Réalisé par : Professeur : Mme. Amina ELOUIZGANI

Ait Brahim Rachid

Asselgui Amina

Naitbba Hassan

Année universitaire : 2019- 2020


Le plan

Introduction

I. Les systèmes d’informations (SI)

1. L’information

2. Le système

3. Le système d’information

II. Les ERP

1. Généralité

2. Implémentation d’un ERP

3. Appréciation

III. Les SI et les ERP

1. Sens d’influence

2. Influence du SI sur l’ERP

3. Influence de l’ERP sur le SI

Conclusion

Références bibliographiques

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Introduction

Dans tous les secteurs d’activité, dans toutes les entreprises, l’information est devenue le «
nerf de la guerre». Disposer de l’information utile avant les concurrents, et savoir la rendait
disponible à ceux qui savent en tirer profit dans l’entreprise, sont des éléments qui permettent
de faire la différence.

C’est pour cela on peut considérer que le système d'information est la colonne vertébrale du
management au sein de l’entreprise, et leur automatisation afin de les rendre disponible à
temps par tous les acteurs au sein de l’entreprise est d'extrême importance et c’est l’affaire du
progiciel de gestion intègre l’ERP.

I. Les systèmes d’informations (SI) :


1. L’information :
1.1. C’est quoi une information ?

Etymologie du mot : Elle vient du verbe latin « informare », qui signifie « donner forme à »
ou « se former une idée de ».

Définition N 1 : Commençant par une définition de l’information avec celle proposé par
Rober REIX : l’information "est ce qui nous apporte une connaissance, qui modifie notre
vision du monde, qui réduit notre incertitude ; c'est un renseignement".

Définition N2 : pour David, Olson, Ajenstat et Paucelle: la notion de l’information est


relative aux destinataires ; ce qui apparait être l’information pour une personne peut
constituer des données brutes pour une autre personne.

Définition N3 : Rosnay (1975) a proposé de définir l’information comme le contenu d’un


message capable de déclencher une action. En effet, l’information n’aura de valeur,
théoriquement du moins, que si elle a une influence sur les décisions à prendre ou les actions
à mener.

1.2. Confusion à éviter :

Donnée :

Le mot donnée est accepté pour désigner un « fait » n’a reçu aucun traitement.

Information :

Est une donnée ou un ensemble de données ayant reçu un traitement (une donnée devient une
information lorsqu’elle est interprétée par un destinataire en fonction d’une utilisation.

Connaissance :

Est un ensemble d’information interprétées par l’individu et lui permettant de prendre des
décisions.

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1.3. Types d’information :

Selon H. Mintzberg, il existe trois types d’information :


1. Les informations ponctuelles pour éclairer un problème particulier
2. Les informations nécessaires au pilotage de l’entreprise.
3. Les informations générales permettant d’appréhender ce qui passe dans l’entreprise et
à l’extérieur pour.

1.4. Sources d’information :

dans l'entreprise:
Administraion, Service
commercial, Fabrication,
Bureau d'etude.

chez les professionnels


de l'informantion : Chez les partenaires de
l'entreprise:
Média, libraires et
bibiliothéques, Clients, Fournisseurs,
banques/bases de sous-traitants et Groupes
données, Consultants et professionnels
experts

dans les institutions


publique et privées:
ministére, organisation,
instituts spécialisés,
associations/ONG

1.5. Qualité d’information :

Pour que l’information soit utile pour l’entreprise, elle doit remplir plusieurs critère comme :
 Pertinente

Utile au gestionnaire si l’information permet de mieux comprendre une situation, de se faire


une opinion, de prendre une décision.

 Exacte, valide :

Décrit bien la réalité et provient d’une source digne de confiance.

 Complète
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Inclut les principales facettes de la recherche définissant l’objet de la recherche. Apporte
plusieurs réponses permettant de prendre une décision éclairée.

 Récente

Est à jour et encore valable. Date de publication assez récente.

2. Le système :
2.1.C’est quoi un système ?
« Ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d’un but » Joël
De Rosnay « Le macroscope »

2.2.Caractéristique d’un système :


 La complexité :

Selon Mélèse, la notion de complexité correspond à l’incapacité que l’on a de décrire


tout le système et de déduire son comportement à partir de la connaissance des
comportements de ses parties. Il faut distinguer ce qui est complexe de ce qui est compliqué.
La complexité est, d’après De Rosnay, attribuable aux facteurs suivants :
La grande variété de composantes possédant des fonctions spécialisées ;
Des éléments organisés en niveaux hiérarchiques internes ;
La grande variété des liaisons possibles ;
Des interactions non linéaires (comme les relations humaines) ;
La difficulté de dénombrer de façon exhaustive les éléments qui constituent le
système.
Le degré de complexité d’un système dépend du nombre de ses composantes et du
nombre et du type de relations qui les lient entre-elle. Ainsi un système complexe est
difficilement prévisible. Il se caractérise par l’émergence de propriétés nouvelles et une
grande résistance aux changements. Selon De Rosnay, les systèmes d’activité humaine sont
complexes.

 L’interaction :

Il existe une interaction constante entre les éléments d’un système. Cette interaction fait
ressortir les liens de dépendance entre les différentes composantes d’un système. Une
modification d’un sous-ensemble du système entraîne des réajustements plus ou moins
importants des autres composantes du système. Cet aspect d’interaction et d’interdépendance
est également applicable aux relations qui existent entre les systèmes et entre le système et
l’environnement dans lequel il fonctionne.

 L’ouverture :

L’ouverture est la capacité qu’a un système d’échanger de l’énergie, de la matière ou de


l’information avec d’autres systèmes ou avec l’environnement. Un système est ouvert

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lorsqu’il est en relation permanente avec l’environnement de sorte qu’une influence
réciproque s’établit, que les intrants résultent de l’influence de l’environnement sur le système
et les extrants de l’action du système sur l’environnement

 La finalité

Dans le cadre de la définition restrictive de Joël de Rosnay, tout système poursuit un but
ou finalité propre. Pour les systèmes humains ou conçus par l'homme, on parlera également de
projet.

Cette observation a une conséquence en matière d'étude d'un système: face à un "objet" à
modéliser, il est fortement conseillé au modélisateur de se poser la question "pour quoi faire?"
avant de se demander "comment ça marche?".

 La totalité

Il s'agit d'une propriété des systèmes complexes, souvent traduite par l'adage "le tout est
plus que la somme des parties" et selon laquelle on ne peut les connaître vraiment sans les
considérer dans leur ensemble. Cette globalité exprime à la fois l'interdépendance des
éléments du système et la cohérence de l'ensemble. Mais ce concept pourtant riche est
malheureusement souvent traduit superficiellement par la formule vague "tout est dans tout".

Sous le nom d'approche globale, le concept désigne également la voie d'entrée dans la
démarche systémique. On entend par là qu'il convient d'aborder tous les aspects d'un
problème progressivement, mais non séquentiellement : partir d'une vue générale (globale)
pour approfondir les détails, avec de nombreuses itérations et retours en arrière pour
compléter ou corriger la vision antérieure.

2.3.L’entreprise en tant que système :

L’entreprise est un système car :

-Les éléments sont des postes/des fonctions :

Direction générale

Direction technique

Direction commerciale

Direction des ressources humaines

Direction financière

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Direction de recherches et de développement

Direction juridique

- Il existe des interactions ente ces éléments (ex: le lien entre la GRH et la production permet

De définir le N° de personnel dont la production a besoin)

-L E/se est ouverte sur son environnement ; il soit législatif, scientifique, économique ou
socioculturel :

 Recherche et développement s’ouvre sur les universités ou centre de recherche.


 GRH recherche des demandeurs des emplois : ANAPEC...
 La comptabilité avec le FISC (qui contrôle les comptes pour la TVA et B/ces imposés)
 Approvisionnements : auprès des fournisseurs
 Finances ouvertures sur banque, établissements de crédits, bourse, actionnaires.
 Commerciales avec les clients.

- l’E/e est finalisé c’est à dire quelle est orienté vers un but précis.

2.4.Composantes d’un système :

Un système est composé de trois types d’éléments :

 Des modules opérationnels

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Ils mènent l’activité créatrice de valeur ajoutée. Pour cela ils présentent plusieurs
caractéristiques essentielles :

– l’organisation doit trouver les ressources de toutes natures, qui feront l’objet des processus
de transformations par les modules opérationnels à l’extérieur, c’est-à-dire auprès d’autres
systèmes de son environnement.

– les modules opérationnels sont donc au contact permanent des acteurs de l’environnement.
Les modules opérationnels ont donc deux fonctions également fondamentales pour la vie de
l’organisation :

– la création de valeur dans le cadre de l’activité, qui va permettre d’atteindre le but,

– la connaissance des conditions dans lesquelles se déroule l’activité, grâce à la collecte des
données au sein de l’environnement.

 Des modules pilotes

Ils prennent les décisions stratégiques et tactiques et doivent faire en sorte de les faire
appliquer par les modules opérationnels. Pour prendre des décisions, les modules pilotes ont
besoin d’informations sur les conditions de l’activité du système qu’ils pilotent. Ces
informations seront issues de la collecte des données, effectuée par les modules opérationnels,
qui sont au contact de l’environnement, tandis que les modules pilotes ne le sont pas.

 Un système d’information

Il assure le couplage organisationnel entre les modules opérationnels et les modules pilotes.
Un de ses rôles essentiels est de maîtriser l’entropie dans le déroulement du processus de
croissance de l’organisation.

L’organisation est vue comme un système vivant et ouvert, intégré dans un environnement
lui-même composé d’autres systèmes avec lesquels il entre en interaction.

3. Le système d’information :

3.1.C’est quoi un système d’information ?


On constate que le système d’information est donc un élément composant d’un système,
qui assure le couplage organisationnel entre les modules opérationnels, qui assurent les
processus de transformation des flux entrants en flux sortants, créateurs de valeur ajoutée, et
les modules pilotes, qui prennent les décisions et contrôlent les résultats obtenus.

« Un système d’information est l’ensemble des ressources (matériels, logiciels, données,


procédures, humains, …) structurés pour acquérir, traiter, mémoriser, transmettre et rendre
Disponible l’information (sous forme de données, textes, sons, images, …) dans et entre les
Organisations. » Robert Reix.

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 Collecter : c’est à partir de là que naît la donnée, qu’on acquière les informations provenant
de l’environnement interne ou externe à l’entreprise.
 Stocker : dès que l’information est acquise, le système d’information la conserve. Elle doit
pouvoir être disponible et doit pouvoir être conservée dans le temps.

 Transformer/traiter : cette phase permet de transformer l’information et choisir le support


adapté pour traiter l’information. Ici ont construit de nouvelles informations en modifiant le
fond ou la forme.

 Diffuser : le SI transmet ensuite l’information dans son environnement interne ou externe.

3.2.Confusion à éviter :

Un système informatique : Ensemble des moyens d'acquisition et de restitution, de


traitement et de stockage des données dédié au traitement des informations.

L’objectif d’un système informatique est d’automatiser le traitement de l’information

IL est issu d’un néologisme construit à partir des termes « information » et « automatique »

Un système informatique est constitué de deux entités: le matériel et le logiciel.

 Côté matériel, un ordinateur est composé de:


o L’Unité Centrale (UC) pour les traitements
o La Mémoire Centrale (MC) pour le stockage
o Les Périphériques: disque dur, clavier, souris, carte réseau... accessibles via des
pilotes de périphériques

 Côté logiciel, un système informatique est composé de deux niveaux bien distincts: le
système d’exploitation et les applications.
o L’objectif du logiciel est d’offrir aux utilisateurs des fonctionnalités adaptées à
leurs besoins.
o Le principe est de masquer les caractéristiques physiques du matériel.

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o La solution consiste à structurer en couches le logiciel, chacune offrant des
services de plus en plus évolués au niveau supérieur.
 Cette abstraction logicielle du matériel s’appelle machine virtuelle.

3.3.Composantes d’un SI :

 système d’information opérationnel :

Le rôle : Collecter, mémoriser, traiter les données nécessaires à la conduite de L’activité.


Ex : Achats, stocks, logistique Gestion de production, gestion des données techniques
Comptabilité générale et analytique Trésorerie, suivi des investissements Gestion des
commandes, suivi des ventes Paie et gestion des ressources humaines Service après-vente,

 Système d’information d’aide à la décision :

Le rôle : Collecter des indicateurs pertinents sur l’activité, offrir des outils d’analyse et de
simulation.
Ex : Budget, tableau de bord des activités;

 Système d’information de communication :

Le rôle : Communiquer les informations en interne Échanger avec les partenaires (clients,
fournisseurs)
Ex : Messagerie, réseau d’échange interne (intranet)

3.4.Automatisation des SI :

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 Toutes les informations de l’organisation ne concernent pas le système
d’information

Nous avons déjà précisé que certaines informations subjectives et appartenant au domaine des
relations humaines étaient à considérer comme ne faisant pas partie du système d’information.
Elles sont parfois très importantes et contribuent à expliquer le fonctionnement de tel service
ou de telle entreprise, mais le système d’information ne peut en rendre compte.

 Certaines informations ne peuvent pas être traitées de manière automatisée

D’autres informations peuvent exister, mais ne peuvent être traitées de manière automatisée,
c’est-à-dire informatisée. Elles ne sont pas reproductibles et codifiables, elles ne présentent
pas de caractère de répétitivité.

Les informations qui ne relèvent pas du système d’information automatisable doivent


cependant être prises en compte par les modules pilotes dans leur processus de décision.

Mais elles concernent également une catégorie d’informations, qui ont une incidence sur le
long terme et la stratégie et qui ne peuvent appartenir au système d’information
automatisable.

 Le périmètre des informations dont le traitement est automatisé

Parmi les informations qui appartiennent au système d’information, certaines peuvent faire
l’objet d’un traitement automatisé, grâce aux outils informatiques :

- il s’agit des informations volumineuses et répétitives, comme le traitement des


commandes clients et fournisseurs, la comptabilité, la paie, etc. ;
- ou de la construction d’outils d’aide à la décision, statistiques multicritères,
graphiques, etc.

En tout état de cause, qu’il soit automatisé ou non, toute information appartenant au système
d’information va faire l’objet d’un traitement, dont la procédure doit être définie à l’avance de

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manière formelle et explicite, sous forme de règles de gestion standards à appliquer, en
fonction des différentes situations possibles, qui seront toutes envisagées.

La maîtrise de la construction du système d’information va donc passer par la connaissance de


la nature des données à traiter et par la définition des règles de gestion à appliquer.

 La distinction entre domaine automatisable et domaine automatisé

La distinction entre domaine automatisable et domaine automatisé a son importance. Elle


permet de différencier, parmi les données qui pourraient faire l’objet d’un traitement
automatisé, celles qui sont effectivement informatisées de celles qui subsistent en traitement
manuel.

C’est pourquoi, afin d’assurer la cohérence du système d’information et parce que tous les
domaines à automatiser ne peuvent l’être simultanément, il sera nécessaire de concevoir et de
faire évoluer un schéma directeur. On aura de plus en plus tendance à le concevoir dans le
cadre d’une évolution permanente, qui sera positionnée dans le cadre de l’urbanisation du
système d’information.

II. Les ERP :

3.4.1. Généralité :
1.1. Définition d’un ERP :
Un ERP est considéré comme étant un système d’information qui permet à l’entreprise
d’assurer un suivie permanent, instantané et automatisé de l’ensemble des informations
générées par les différents organes de l’entreprise.

Selon Reix (1999) « un progiciel de gestion intégré est une application informatique
paramétrable, modulaire et intégré qui vise à fédérer et à optimiser les processus de gestion de
l’entreprise en proposant un référentiel unique et en s’appuyant sur des règles de gestion
standards ».

1.2. ERP ou PGI :

Le mot ERP est une abréviation de la phrase anglaise « entreprise ressource planing »
qui se traduit en français par « la planification des ressources de l’entreprise », se qui reflète le
côté fonctionnel de ces progiciels ; c'est-à-dire sa fonction et sa mission principale. Pour les
français, eux aussi ont leur propre abréviation : le PGI « progiciel de gestion intégré » qui met
l’accent, non pas sur la fonction, mais plutôt sur la valeur et l’apport essentiel de ces
progiciels ; à savoir l’intégration : « le mot intégré » qui résume clairement pourquoi une
entreprise fait recours à ces PGI : « faire intégrer toutes les fonctions de l’entreprise dans un
seul progiciel pour unifier la source des données ».
Mais le terme ERP reste plus connu et plus utilisé que son analogue PGI, ce qui justifie
son emploi dans notre thème « l’impact de l’ERP sur le contrôle de gestion », et une simple
recherche sur Google le montre :

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Nombre de résultat de recherche sur « entreprise ressource planning »

Nombre de résultat de recherche sur « progiciel de gestion intégré »

1.3. Apparition des ERP :

L’apparition des progiciels de gestion intégrés (ERP) est un fruit normal de


développement du secteur informatique depuis les années 50 du siècle précédent.
Le tableau suivant présente le parcours évolutif de ce secteur depuis les années 60 avec
l’informatique lourd jusqu’aux années 2000 et l’apparition des ERP :

Problème Outil Caractère


Gestion des stocks Les mainframes Investissement lourd
Années 60 (informatique (seules les GE)
lourde)
MRP Première apparition
Années 70 Comptabilité, production et des progiciels
Achat
Mini-ordinateur Puissance de
Années 80 Gestion des départements et GPAO traitement élevée
divisions MRP II
Gestion des ateliers
Gestion de distribution
Client serveur Essor des réseaux de
Années 90 Individualisation de Ordinateur télécommunication
l’informatique et de

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l’information personnel
Les ERP Informatique plus
Années Emergence d’informations, globale
2000 plus de partage, nécessité de Monde connecté
plus d’intégration et flexibilité

1.4. Fonctionnement des ERP :

Ce schéma montre comment un ERP centralise tous les flux d’informations provenant
de l’ensemble des services de l’entreprise dans une unique base de données. Cette
centralisation rend ces informations mise à jour en temps réel et consultables à tout moment
par tous les salaries de l’entreprise.

Par exemple : la saisie d’un bon de commande au niveau du service commercial se traite
immédiatement au niveau du service production pour la préparation de la commande, au
niveau logistique pour la planification de la livraison et au niveau de la finance pour le suivi
du règlement.

1.5. Le marché des ERP :

 Un marché en forte croissance :

L’outil ERP, en tant que phénomène relativement neuf ne cesse d’évoluer aussi bien au
niveau national qu’au niveau mondial.

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fréquence d’utilisation des applications informatiques par les entreprises marocaines (Source : www.economia.ma)

Valeur estimée du marché des progiciels de gestion intégrés dans le monde en 2015 et 2020 (Source : https://fr.statista.com)

 Les principaux éditeurs des ERP :

Il existe beaucoup d’éditeurs des ERP dans le monde comme SAP, Oracle, Sage, Baan,
PeopleSoft et d’autres. Mais le leader mondial reste SAP qui domaine aussi le marché
national. Et voici quelques chiffres et informations concernant l’une des solutions de cet
éditeur les plus vendus dans le monde (y compris le Maroc qui a connu l’implantation de cette
société depuis 2002 (l’économiste Edition N°:1598 Le 10/09/2003)) à savoir SAP Business
One :
- Adopté par plus de 30 000 entreprises dans le monde
- Vendu dans 85 pays
- 20 langues supportées
- 45 ans d’expérience (Depuis 1972 en Allemagne)
- 15 million d’utilisateurs
- 65 000 installations

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- 52 000 employés dans 50 pays
- Installé dans les plus grandes organisations marocaines comme : ONE, Maroc
télécom, Samir, Ciment du Maroc, Lydec, CIMR, Ministère d’économie et de finance,
Holcim, SONASID, METRO, Microsoft Maroc…

2. Implémentation d’un ERP

Pour l’entreprise qui n’a pas intégré l’ERP dans son processus de gestion dès sa
création ; l’implémentation d’un tel progiciel constitue un changement qui nécessite une
réflexion sur son processus de mise en place et supporte les deux possibilités : la réussite ou
l’échec. (Voici une étude faite sur la place des SI dans les entreprises marocaines- Redouan El
Amrani) :

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degré de changement constaté dans les fonctions, suite à la mise en place d’un projet TIC

(Source :www.economia.ma)

2.1.Processus d’implémentation

processus de Markus et Tains pour l'implémentation d'un ERP

 Phase de planification :

C’est la phase de conception où les dirigeants apportent des réponses claires sur ces
questions :
 quel finalité visée à travers cette installation ?
 Quel type de progiciel à installer ?
 De quel éditeur ?
 Quel budget ?
 Quel est le chef de projet au sein de l’entreprise ?

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 Quel échéancier pour chaque phase de processus d’implémentation ?
 Est-ce qu’il s’agit d’une installation complète qui intègre la totalité des modules
d’une façon simultanée (mode d’installation dit big bang1) ou d’une installation
progressive module par module (mode d’installation progressif1) ?

 Phase d’exécution :

C’est la phase d’implémentation proprement dite ; où se font les différentes


configurations, paramétrages, testes et formations selon des critères tel que :
 La finalité visée par la direction pendant la phase de conception.
 Le secteur d’activité.
 La taille de l’entreprise.
 Son cycle d’exploitation
 La structure de l’entreprise (les pouvoirs, les autorisations ….)

 Phase de stabilisation :

C’est la phase où se remontent et se détectent les différentes anomalies et erreurs, à fin


de prendre les mesures correctives pour éviter leurs propagation dans tout le système, vu le
caractère intégré de ces ERP.

 Phase d’amélioration :

Cette phase vise à améliorer le système après sa stabilisation et après que les salaries ont
pu se familiariser avec ce nouveau entrant.
Cette phase peut connaitre :
 Des mises à jour
 Des maintenances
 Des propositions d’améliorations de la part des salaries qui manipulent ce
progiciel.

2.2. Facteurs de réussite


Les facteurs qui peuvent faire réussir l’implémentation d’un ERP au sein d’une
entreprise sont multiples et dépondent du contexte vécu par cette entreprise, mais
généralement, on peu citer les facteurs suivant :
 Soutien des cadres supérieurs : c’est l’engagement favorable de la direction
générale envers ce projet.
 Expertise Externe : apporté par des consultants expérimentés.
 Equipe de projet équilibrée : la direction, les financiers, le responsable
informatique et le responsable des ressources humaines doivent être présents.
 Nommer un chef de projet : un leader capable de convaincre les autres
interlocuteurs.
 Objectifs clairs : ce que l’entreprise vise de ce projet d’ERP doit être claire.
 Gestion de projet : bien gérer chaque phase du processus d’implémentation.

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 Education et formation : souvent l’implémentation d’un ERP dévoile un
manque de compétence chez quelques employés au niveau de manipulation de
ces progiciels d’où la nécessiter de les former.

2.3. Facteurs d’échec


Plusieurs raisons peuvent causer l’échec de ce projet, entre autres, on peut citer :

 Mauvaise qualité du système : Cela revient à faire une erreur lors de la phase
de conception où le choix d’une solution ERP doit être pris soigneusement soit
par la reproduction d’une expérience réussite d’un système ERP chez une
entreprise similaire soit sous-traiter cette phase à un expert dans le domaine.
 Dépassement du budget : Le dépassement du budget correspond au fait que le
projet a consommé plus d’argent que prévue. C’est une conséquence
indésirable qui peut avoir des incidences sur le projet d’implémentation de
l’outil ERP voire abandonner cette affaire.
 Dépassement de l’échéancier : Correspond au fait que l’implémentation d’un
progiciel de gestion intégrée a pris plus de temps que prévu. Dépasser
l’échéancier peut avoir des conséquences non négligeables sur le projet qui
peuvent dans certains cas pousser l’entreprise à abandonner ce dernier.
 la résistance au changement : la résistance au changement, quelque soit son
origines et ses motifs- reste un obstacle majeur face au tel projet d’installation
de l’ERP surtout qu’il est souvent derrière les autres facteurs d’échec comme
le dépassement du budget (beaucoup de formations sans effet) et le
dépassement de l’échéancier.

3. Appréciation

3.5. Les avantages d’un ERP


 Un seul concepteur (éditeur) qui offre la possibilité de se profiter des meilleures
pratiques du secteur vu son expérience dans des entreprises similaires.
 Il garanti la piste d’audit et de contrôle (forte traçabilité des saisies opérées par les
salaries)
 Couvre l’ensemble du SI de l’entreprise ce qui évite le cloisonnement de
l’information.
 Unicité d’information (modules en interconnexions) consultable en temps réel.
 Solution adaptable aux différents secteurs d’activités (SAP R/3 propose 3000
tableaux de configuration)
 Solution adaptable à la dimension internationale (législation, langue, devis …)

3.6. Les inconvénients d’un ERP


 Coût élevé, se qui met en question le retour sur cet investissement.

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 Rigidité et lourdeur dans la mise en place (Risque de prolongement de
l’échéancier)
 Difficulté d’apprentissage par le personnel (besoin en formation)
 Sous-utilisassions (besoin plus petit que son panel fonctionnel)
 Nécessité d’une maintenance régulière (dépendance vis-à-vis l’éditeur)
 Risque d’échec élevé.

III. Les SI et les ERP

1. Influence du SI sur l’ERP

Les SI ont une influence directe sur les ERP en tant que :

 Fournisseur d’information de l’information collectée : et cela va impacter :


 La nature de l’ERP à choisir, exemple : une entreprise qui travail dans les
services n’a pas le même besoin que celle travaillant dans la fabrication des
voitures.
 Les modules à installer
 Les paramétrages à effectuer au sein de ce ERP en quantité et en nature.
 Client d’information diffusée : selon le besoin de ce SI l’ERP doit :
 Faire des traitements spécifiques : Tableaux de bord, les états à imprimés …
 Gérer les différentes autorisations d’accès à l’information.
 Faire des mises à jour de temps en temps pour s’adapter aux évolution et aux
changements du SI qui ne sont eux même qu’une dérivé de l’évolution de
l’entreprise et des changements qui peuvent y arriver.

2. Influence de l’ERP sur le SI

Concernant l’influence des ERP sur le SI, on va voire deux étude de cas :

 Au Maroc : Une étude est faite par trois chercheurs Marocain de l’université
Mohamed V à Rabat sur « Impact de l'ERP sur le processus de prise de décision : Cas
d'une grande structure Marocaine » ils ont trouvé les résultats suivantes :
 Un utilisateur du système : « La maturité de notre ERP impacte
significativement le processus de prise de décision, la qualité et le nombre des
informations remontées aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles consultées
lors des premières années suite à plusieurs facteurs : implémentation de
nouveaux modules, meilleure utilisation, plus de familiarisation, scope de
couverture plus large, etc. ».
 Les chercheurs : « Dans le cas de l’entreprise Alpha, l’ERP a réussi
l’implantation, et sa maturité permet de fournir des informations pertinentes et
en temps réel. »
 A l’international : dans les entreprises fortement automatisées, l’ERP doit être tout le
temps opérationnel pour éviter la rupture du SI et par la suite l’arrêt de l’activité.

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Le cabinet Ernst & Young, a réalisé une étude sur La sécurité des systèmes
d’information dans les entreprises françaises en 2004. De cette analyse comparative
entre les entreprises françaises et le reste du monde, il ressort un constat sans appel : «
La capacité des entreprises [françaises] à continuer leurs activités en cas d’incident
majeur reste limitée (30 % versus 47 % dans le monde) »
C’est pour cela il est conseillé de programmé des plans de continuité d’activité (PCA)
pour faire face à ce genre d’incidents. Ces PCA peuvent inclure des systèmes de
management de la sécurité de l’information SMSI proposé par la norme ISO 27001.

Conclusion

Les choses à retenir :


 Premièrement : « l’information, c’est le sang de l’entreprise ».
Il joue un rôle important dans la performance économique à travers la diminution des
incertitudes dans la prise de décision.
 Deuxièmement : Les SI se préoccupent de la collecte, le traitement, le stockage et de
la diffusion de cette information au sein de l’entreprise.

 Dernièrement : et avec la flambé des nouvelles technologies de l'information et de la


communication (NTIC), Ces derniers nos offres ces ERP : une solution précieuse
pour rendre les SI plus pertinentes à travers leur automatisation.

Références bibliographiques

 Lesca, E. (2010). Gestion de l’information. Eyrolles (2ème édition).

 Rosnay, J. (2014). Le macroscope. Points.

 Junghans, P. (2017). Les dirigeants face à l’information. Deboeck supérieur (1ère


édition).

 Legrenzi, C. Rosé, P. (2011). Les tableaux de bord de la DSI. Dunod (3ème édition).

 Gillet, M. Gillet, P. (2010). SIRH. Dunod.

 Bennasar, M. (2006). Plan de continuité d’activité et systèmes d’informations. Dunod.

 Ouiddad, A. Achchab, B. Okar,C. (2015). Impact de l’ERP sur le processus de prise


de décision : cas d’une grande structure marocaine. (Article)

 Lequeux, J.L. (2001). Manager avec les ERP. Eyrolles (3ème édition).

 Rivard, S. Talbot, J. (2001). Le développement des SI. Presses (3ème édition).

 Remy, J. (2016). Un ERP dans ma PME. La ronde des viovetières.

21
 Lemire, L. Martel, G. (2007). L’approche systémique de la gestion des ressources
humaines. Presses.

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