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NOTION DU DROIT BUDGETAIRE ET DE LA LOI DE FINANCES:

• Distinction entre la notion du budget et la notion de la loi de finance:

Le budget: Dans un sens le plus large du terme le budget est un :1. État
prévisionnel 2. État limitatif.

1-Un acte prévisionnel: Un acte prévisionnel car il prévoit l’évaluation a


priori des recettes et des dépenses, Et se distingue d’un bilan d’une
société privé qui prévoit l’évaluation a postériori .

2-Un acte limitatif: Un acte limitatif c’est-à-dire un acte Périodique,


limité dans le temps pour une année civile c’est un moyen
d’encadrement de l’avenir pendant une année civile.

Sur le plan juridique : Le budget est définit comme étant tout


document qui prévoit et autorise les recettes et les dépenses de l’Etat
et les collectivités locales organismes publics c’est l’ensemble des
opérations comptables de l’Etat, collectivités locales et les organismes
publics assujettis à la comptabilité publique.

La notion de la loi de finances : La loi de finances est un acte politique


parce que le gouvernement va déposer son projet de la loi de finances
devant le parlement qui va discuter les orientations politique,
économique et sociale du gouvernement .Aussi est un acte
d’autorisation accordée par le parlement au gouvernement de
percevoir les recettes publiques et effectuer les dépenses Donc le
gouvernement à l’obligation de mettre en œuvre les moyens pour la
collecte des impôts La loi de finances est un acte de prévisions c’est-à-
dire que le montant des recettes est révisé au fur à mesure en fonction
de l’activité économique.
-Donc la loi de finances se diffère du budget car elle à une relation très
étroite avec la vie économique et sociale du pays, elle se veut un
instrument d’encadrement de la politique générale du gouvernement
donc loi de finances prend en considération la politique de
l’intervention de l’Etat dans les activités économique et sociales prises
en charge par l’Etat.

La loi de finance joue un rôle de stabilité budgétaire:


Quand l’activité économique est ralentit, pas de croissance
économique les dépenses publiques peuvent jouer un rôle de
stabilisation économique en augmentant les dépenses sociales
indemnisation du chômage et versement des prestations sociales , Donc
on a un transfert de l’administration vers les ménages , Donc la loi de
finances joue un rôle stabilisation mais Il faut que les ménages et les
entreprises ne modifient pas leur comportement de consommation.

La loi de finance peut devenir une politique budgétaire volontariste


quand l’activité économique est fortement dégradée ; En effet une
augmentation de dépenses publiques ETAT DEVIENT LE PREMIER
CONSOMMATEUR

La dépense publique engendre des revenus qui sont pour une partie
consommée une partie épargnée et une partie récupérer sous forme
d’impôt Donc la partie consommée va nourrir la demande intérieure
des entreprises privées.

Il existe trois variétés de lois de finances: On distingue entre : 1/La


loi de finances de l’année 2 /La loi de finances rectificatives 3 /La loi de
règlement
1/Loi de finances de l’année : D’après l’article premier du dahir de 1998
qui stipule que loi de finances " prévoit, énonce et autorise l’ensemble
les ressources et les charges de l’Etat donc elle doit décrire toutes les
opérations retracées par le budget général les comptes spéciaux et les
budgets annexes".

2-La loi de finances rectificatives : La loi rectificative intervient au cours


de l’année pour modifier les recettes et les dépenses de la loi de
finances initiale et l’adapter aux nécessités de la conjoncture politique
économique et sociale.

3-La loi de règlement : La loi de règlement vient pour constater d’une


manière a postériori le montant des encaissements de recettes et des
ordonnancements de dépenses C’est un document décrit l’exécution de
loi de finances ainsi facilite le contrôle parlementaire de cette
exécution.

Qu’est-ce que c’est un déficit budgétaire ?


Dans les finances classiques il y a déficit budgétaire si l’ensemble des
dépenses de l’Etat dépasse les ressources tirées de l’impôt et de
revenus domaniaux ce qui va obliger l’Etat à financer le déficit soit par
l’emprunt, soit par l’émission de monnaie

Le recourt à l’emprunt pour financer le déficit entraine des charges


supplémentaires (intérêts de la dette) le non remboursement entraine
la banqueroute de l’Etat.
Les finances modernes : Pour les finances modernes l’équilibre
financier et lié à l’équilibre économique Il arrive que le déséquilibre
financier soit un moyen de l’équilibre économique D’où la base de la
théorie du déficit systématique ;

La réduction du déficit suppose que l’Etat doive intervenir dans le cadre


de son budget pour la multiplication des investissements pour accroitre
la demande intérieure et l’augmentation de consommation par la
réduction des impôts cela va entrainer un équilibre économique.

La structure de la loi de finances : Il y-a lieu de distinguer entre :


1. Le budget général
2. Les budgets annexes remplacés par les SEGMA
3. Les services de l’Etat gérés de manière autonome
1-Le budget général : Le budget général est composé en deux parties :

a. La première partie concerne les recettes


b. La deuxième partie concerne les dépenses

a- Les recettes sont présentées selon la classification suivante :


Administrative désignée par un chapitre ou article qui désigne une
structure (direction administrative ou ministère) et codifiée par deux
chiffres Economique désigne

b- les dépenses tripartites : De fonctionnement, de transfert (intérêt de


dette) et d’investissements codifiés par deux chiffres Le paragraphe
désigne la destination, une mission une action, codifié par deux chiffres
La ligne désigne la nature d’une dépense, codifiée par deux chiffres.
2. Les budgets annexes : Les budgets annexes sont remplacés par les
SEGMA Ce sont les budgets que la loi ne les a pas dotés de la
personnalité morale, Ce sont des services de l’Etat crées pour produire
des biens et service donnant lieu à des prix Il existait quatre budgets :

Les budgets annexes : RTM; Des ports; De l’imprimerie officielle; La


conservation foncière
Les comptes spéciaux du trésor: Ce sont des fonds spéciaux du trésor
que leur détail ne doit pas figurer dans le budget général, car ils ont un
caractère temporaire Toutefois, ils doivent être comptabilisés au budget
général Exemple de compte spécial : Le compte d’avance; Le compte de
prêt.
3. Les services de l’Etat gérés de manière autonome: Ce sont des
services de l’Etat dotés de personnalité morale c’est-à-dire de
l’autonomie financière et qui produisent des biens et des services
donnant lieu à des rémunérations.

Les règles juridiques de la présentation de la loi de finances:


On trouve quatre règles : 1- La règle de l’unité 2-La règle de l’annualité
3- La règle de l’universalité 4-La règle de la spécialité

1-La règle de l’unité : Elle repose sur les trois critères :

- les dépenses et les recettes doivent être figurées dans un document


unique

- les dépenses et les recettes doivent être présentées de façon détaillée

- les dépenses et les recettes doivent être présentées de façon à


pouvoir être facilement additionnée.
Les limites de la règle de l’unité : On trouve : La débudgétisation Et la
parafiscalité

La débudgétisation : Elle a pour conséquence de rendre confidentielles


certaines dépenses de l’Etat et de les soustraire de l’appréciation et du
contrôle parlementaire Le procédé de la débudgétisation s’est
développé avec la politique interventionniste de l’Etat dans l’économie
par le biais de plus 200 entreprises publiques ayant des budgets
autonomes qui bénéficient de plus 1 milliard de Dhs en dotation.

Donc les recettes et dépenses de ces entreprises sont débudgétisées et


constituent une atteinte au principe de l’unité.

La parafiscalité : Créer des prélèvements opérés sur les usagers au


profit des organismes publics ou semi publics chargés d’une mission
d’intérêt général fonds de recherche contre le cancer. Se diffère des
taxes administratives ou il y a un avantage ou une contre prestation et
versés à un service administratif.

2-La règle de l’annualité : Cette règle signifie que chaque budget et


annuel et doit s’exécuter dans l’année budgétaire, il y-a deux manières
de concevoir l’année budgétaire. Le procédé de gestion rattacher les
opérations de recettes et dépenses à l’année ou elles sont
effectivement réalisées doc cette méthode permet et autorise le report
de certaines opérations au budget de l’année suivante, Le procédé de
l’exécution c’est rattacher les opérations de recettes et dépenses à
l’année budgétaire en cours sans autorisation de report d’ailleurs
l’article 46 de la loi organique ne permet pas le report des crédits.
Les exceptions au principe de l’annualité :
Les autorisations de programme ce sont des programmes pluriannuels
qui s’étalent sur plusieurs années. Ou un programme d’investissement
donc une fois l’autorisation de programme est votée, le parlement est
obligé de les conduire pour l’année suivante.
Il y a également la loi de finances rectificative rompt avec le principe de
l’annualité
-Les dispositions relatives à l’approbation de conventions financière qui
engagent les finances publiques de l’Etat (accord de coopération)
- les garanties accordées par l’Etat à ses entreprises publiques contracté
des crédits à l’extérieur
- la gestion de la dette publique
-le principe de la continuité du service public
- La loi rectificative
3-La règle de l’universalité : Elle signifie selon l’article 9 de la loi
organique de 1998 que toutes les recettes et les dépenses sont
imputées au budget général. Cela signifie qu’il faut fondre en une seule
masse les ressources et à imputer les dépenses sur cette masse de
recettes.

Les exceptions ont été prévues dans l’article 9 selon lequel que
certaines recettes peuvent être affectées à certaines dépenses comme
par exemple SEGMA comptes spéciaux.

4-La règle de spécialité : Elle signifie que les crédits sont ouverts par la
loi de finances à des dépenses déterminées.

Les crédits sont spécialisés par chapitre et par ministre et dépenses


selon leur nature leur destination.
La procédure d’élaboration de la loi des finances:
Le ministre des finances joue un rôle important dans la préparation de
la loi des finances puisque les décisions budgétaires résultent d’un acte
politique du gouvernement. La préparation est fonction de deux
éléments :
- l’élément politique prendre en considération le contexte politique et
économique
- l’élément technique les décisions budgétaires doivent être
transformées en lignes de crédits
Les attributions de gouvernement :
Le doit d’initiative appartient au Gouvernement L’article 1 du décret
1999 pris pour l’application de la loi organique donne au ministre des
finances l’entière autonomie en matière budgétaire et tout projet de loi
et de règlement susceptible d’avoir une incidence financière doit revêtir
du visa du ministre des finances. Le ministre place dans chaque
ministère un CED.

La procédure de préparation :
La préparation démarre le 1 mai de chaque année par une lettre
circulaire qui indique
- les règles de fonds et de formes à respecter
- les grandes lignes de la politique générale du gouvernement en tenant
Compte des contraintes il y a deux phases :
1) conférences budgétaires interministérielles Pour arrêter les dépenses
: En cas de conflit l’arbitrage du roi

2) de la mise au point pour arrêter les recettes


Les méthodes adves d’évaluation :
-La prévision des dépenses pour l’école classique les dépenses ont un
caractère obligatoire mais pour les modernes toute extension pourrait
avoir des conséquences graves sur le plan économique et sociales

-La prévision des recettes est lié pour les impôts indirects au volume
l’import et l’export et revenus des salaires (chômage moins d’impôt) .

Les méthodes modernes :


PPBS méthodes appliquée depuis 1961 au ministère des défenses aux
usa RCB même méthode américaine reprise en France Ses éléments
sont après définition du problème études recherche objectif et moyens
Décision choix des critères et choix des programmes Gestion traduction
des programmes en budget Observation réexamen des objectifs et des
programmes.

Le vote du budget :
Le délai de présentation est de 70 jours et chaque chambre doit
disposer de 30 jours pour examiner le projet de loi Le ministre présente
le projet devant la 1ere chambre avec un exposé retraçant le contexte,
politique et économique interne et international , puis l’application de
la loi des finances de l’année dernière et enfin le projet lui-même en
présentasses grandes lignes Pendant la séance le 1er ministre assiste et
les parlementaires n’interviennent pas.
L’examen du budget :L’article 53 de la constitution stipule que les
projets de et les propositions de loi sont envoyés pour examen devant
les commissions dont l’activité se poursuit entre les sessions En ce sens
le projet de loi des finances est envoyé devant la commission des
finances des deux chambres Celui qui ouvre le débat c’est le ministre
des finances avec un exposé présentant les grandes lignes du projet et
d’une façon détaillée suivi : -d’un débat général -et de la discussion des
articles. A- Le débat général : Le débat général est conduit par le
ministre des finances qui répond aux questions écrites et orales posées
au niveau de la commission des finances Ce débat centré sur l’équilibre
budgétaire, les résultats du dernier budget exécuté ceci conduit à la
discussion par articles.
B- La discussion des articles : Le débat par articles se rapporte aux
recettes de l’Etat (les recettes douanières, les recettes Fiscales, les
ressources affectées résultant des budgets des SEGMA, comptes
spéciaux) Ce débat est conduit par chaque ministre qui vient pour
défendre devant les commissions spécialisées son budget.
Le vote de la loi finances au sein de la commission des finances trois
jours après le dépôt des amendements devant la commission intervient
le vote devant la commission le vote a été toujours positif
L’examen en séance plénière Début par un discours du rapporteur de la
commission Intervient le débat général Puis la discussion par article.
Si à la première lecture n’a pas permis d’aboutir à un Texte identique
l’Etat déclare l’urgence et convoque La commission paritaire Un délai de
7 jours est accordé pour aboutir à un texte d’accord que les chambres
adoptent dans les 3 jours Si au 31 décembre le texte n’est pas adopté Le
texte est transmis au conseil constitutionnel Et ouvre les recettes et
dépenses par décrets.

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