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Un rapport collaboratif
L'une des caractéristiques des Thérapies Comportementales, Cognitives et Emotionnelles est
de promouvoir un rapport collaboratif avec la personne. Un rapport collaboratif, c’est la
relation entre un / des psychothérapeutes et un / des patients tel que les patients et thérapeutes
travaillent ensemble de manière active pour résoudre les problèmes posés dans la
psychothérapie.
Une bonne alliance thérapeutique fait qu’on doit éviter d'avoir les éléments relationnels
(chacun évalue l’autre pour savoir à qui il a affaire et comment se comporter) au premier plan.
L'idée est d'avoir un rapport collaboratif : le patient et le thérapeute travaillent ensemble sur
un même problème.
Ce climat de partenariat va être le principal pilier de l’efficacité.
C’est ce que le patient va nous prêter d’humanité, de professionnalisme
qui va faire qu’il va nous prêter confiance et s’investir dans la thérapie.
Chez le patient :
Le thérapeute observe :
La réactance c’est-à-dire l’opposition directe du patient au thérapeute ou à la
psychothérapie, clairement affichée, verbalisée ;
Non ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, Je ne crois pas, Mais tout le monde boit de temps en
temps, donc je ne fais rien de mal, Je ne peux pas faire cet exercice.
Les problèmes qui ont une charge importante font que le patient, malgré sa demande se trouve
facilement en décalage avec le thérapeute qui projète également souvent des choses en prend
de la distance avec ce que vit le patient.
La résistance c’est-à-dire l’opposition subtile, implicite ou masquée du patient.
Patient qui interrompt, qui ignore / change de sujet, manque d’attention, il se fait prier.
Egalement des comportements non verbaux, des postures...
La résistance et la réactance ne sont pas des caractéristiques intrinsèques au
patient, elles sont le produit d’interactions successives entre le patient et le
thérapeute.
Or, souvent on entend que c’est lié à des configurations de personnalité. Certes il y en a qui
favorisent, mais en TCC on considère que ce ne sont pas des caractéristiques intrinsèques. Le
premier réflexe devrait donc être de se dire que « j’ai fait quelque chose de travers ». Cela
nous invite à émettre des hypothèses sur le problème et essayer de trouver des solutions.
Dans la relation entre lui et le patient
Le thérapeute peut observer deux types de relations :
Relation symétrique quand le patient et thérapeute adoptent une relation en
miroir (débat). La symétrie peut être agressive (l’un essaie de convaincre l’autre) ou
conviviale (chacun se renvoie la balle du plus grand mérite). Si la relation est trop
symétrique, il peut y avoir une escalade symétrique(surenchère) qui se met en place,
chacun veut convaincre l’autre, pour l’éviter il faut savoir se calmer et se relaxer
rapidement (relaxation rapide), il faut écouter attentivement en quoi le patient a
raison, quelles sont ses raisons et les lui restituer. Il faut faire de l’affirmation de soi
empathique.
Relation complémentaire où chaque personne adopte un comportement qui complète
celui de l’autre (l’un enseigne, l’autre apprend, l’un commande, l’autre obéit). Il faut faire
attention aux résistances au changement qui parfois peuvent être masquées par trop de
complémentarité, par exemple quand le patient est très docile. Dans ce cas il faudra
soit augmenter la symétrie (lui demander pourquoi il pense que c’est bien) ou
alors inverser la complémentarité (cela peut passer par le fait de demander au patient
pour jouer notre rôle et nous le sien). Pour ça, on essaye de se remettre au même niveau
que celui du patient.
Avoir un bon rapport collaboratif passe par un équilibre des deux.
Concernant la complémentarité, il faut que le patient explique son point de vue et que le
thérapeute le suive. Le thérapeute donne un avis et le patient le suit.
Concernant la symétrie, le patient et le thérapeute doivent participer activement à la
thérapie, cherchent des solutions ensemble.
Cela est facilité par différentes techniques d'entretien.
L'originalité de cette échelle est d'évaluer la relation à la fois du côté du patient, mais
également du côté du thérapeute. Chacun évalue de 1 à 6 douze adjectifs qualifiant l'autre.
La cotation est l'adition simple des scores qui vont de 12 à 60. Plus le chiffre est élevé, moins
la relation est bonne.