Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
Ainsi son roman Vol de nuit publié en 1931 pose le problème de la responsabilité
et de l’engagement qui interpelle la jeunesse confrontée à certains défis comme le
chômage, le sida, la violence…
Le message de Saint-Exupery dans Vol de nuit est très actuel vu que nous sommes
dans un monde en proie à la violence, au terrorisme donc, la solidarité, l’amitié et la
fraternité sont les derniers remparts pour freiner cette vague de catastrophes qui assaille
le monde
I-PRESENTATION DE L’AUTEUR
Mobilisé comme pilote avant la Seconde Guerre mondiale, en 1937, il est engagé
dans l’armée de l’air et basé en Algérie jusqu’en 1940, date à laquelle son âge lui vaut
d’être démobilisé. Réfugié aux États-Unis, il publie Pilote de guerre (1942), reportage
romancé sur les conséquences françaises de la « drôle de guerre » ainsi que les épisodes
d’une mission arrageoise, Lettre à un otage, dédiée à son ami anarchiste Léon Werth,
puis, pour honorer la commande d’un éditeur américain, le Petit Prince (1943). Cette
parabole pour adultes qui allait rencontrer un succès universel, construite sur la quête
allégorique de l’amour et de la fraternité, livre les considérations existentielles et
sentimentales que son expérience d’aventurier de la vie lui inspire.
II-ETUDE DE L’OEUVRE
A-ANALYSE
Vol de nuit est également un texte sur l’univers exigeant du métier de pilote, qui
impose aux êtres de repousser, au prix de leur vie, les limites de la liberté. Si ce livre,
récit des expériences réellement vécues par l’auteur alors qu’il était responsable de la
ligne Aeroposta Argentina, est un éloge de la discipline et du devoir, il est surtout une
évocation poétique du plaisir de voler, métaphore exupérienne de l’ascèse vers laquelle
tout être doit tendre pour s’accomplir.
B-COMPOSITION
Composé de 23 chapitres, Vol de Nuit expose dans une histoire simple, le récit des
aventures de trois pilotes qui convoyaient le courrier de l’intérieur de l’Amérique du sud
vers Buenos Aires ou se trouve le siège de la compagnie. Ainsi, le récit s’organise en
quatre phases essentielles.
C’est la situation initiale. Le narrateur nous présente trois pilotes qui viennent
respectivement de Patagonie (Fabien), du Chili (Pellerin) et du Paraguay et qui se dirigent
vers Buenos Aires. C’est une situation initiale stable.
C’et l’arrivée du pilote Pellerin qui vient du Chili et le récit de son vol tourmenté
C-RESUME
C’est un récit tragique de ces pilotes des avions postaux de la Patagonie, du Chili,
du Paraguay du Sud, du Nord et de l’Est de Buenos Aires ; ces pilotes engagés la nuit
dans les dangers des routes aériennes chargées de mystères et de surprises, à quoi s’ajoute
l’angoisse de la nuit
D-L’ESPACE ET LE TEMPS
C’est l’histoire des événements survenus une certaine nuit sur le réseau en
Amérique du Sud à une époque qui n’est pas précisée mais qu’on peut situer vers 1930,
où les vols de nuit relevaient presque encore du domaine de l’aventure et où les pilotes
étaient de vrais martyrs. Ils affrontaient d’énormes dangers et prenaient beaucoup de
risques. André Gide disait à ce sujet qu’ « il y a pour l’aviation comme pour toute
exploration de terres inconnues une période héroïque ».
Dans Vol de Nuit, il existe deux espaces : un espace terrestre et un espace aérien.
Ces deux espaces sont occupés par des hommes et des avions. L’espace est parfois
paisible comme le montre le début du roman, mais c’est un espace qui est généralement
hostile aux hommes car les pilotes rencontrent dans le ciel des conditions
météorologiques difficilement supportables.
L’histoire de Vol de Nuit se passe dans les années 1930, au début de l’aviation.
Les actions dans ce roman ne se déroulent que les nuits car les jours sont consacrés au
repos des pilotes. Quand à la durée du récit, elle se déroule en une nuit. L’histoire dans
Vol de Nuit commence au crépuscule et se termine avant l’aube (Il est deux heures. Le
courrier d'Asuncion atterrira à deux heures dix. Faites décoller le courrier d'Europe à deux
heures et quart.).
• Les pilotes : Ils sont quatre, mais seul deux sont nommés : Fabien et
Pellerin. Ces pilotes sont tous engagés dans le combat pour la réussite des vols de nuit.
Dans Vol de nuit, les pilotes ne sont pas décrits physiquement ; Ils sont tout simplement
décrits par rapport au travail qu’ils effectuent. Ainsi les caractères qui sont mis en exergue
sont : le courage, la volonté, l’amour du travail, le devoir et le défis de la réussite.
- Pellerin : C’est l’un des pilotes qui a finalement atterri au prix d’énormes
difficultés. Il a pu atterrir dans des conditions relativement difficiles et il raconte les
péripéties de sa traversée. C’est un homme qui incarne les vertus de grandeur et de
simplicité : grand parce qu’il place, comme Fabien, du reste, sa mission au-dessus de leur
propre intérêt ; simple, parce que rien ne le distingue des autres hommes. Discret, il ne se
vante pas en parlant de son métier. (p.34)
- Fabien : Il ramène de l‘extrême sud vers Buenos Aires le courrier de
Patagonie. Sur le chemin du retour, il éprouve énormément de plaisir, ce qui montre que
malgré les risques et les dangers, il est un homme qui exalte la noblesse d’un métier.
Dans les airs, Fabien devait poursuivre sa croisade en direction de San Francisco.
Cependant d’imprévisibles orages ont éclaté un peu partout. Par conséquent il lui fallait
trouver un itinéraire qui le mettrait hors des zones de danger. Il tentait alors d’avoir des
informations qui l’aideraient et se demandait s’il ne devait pas revenir en arrière. La
réponse est sèche. « Commodoro, retour impossible. Tempête ». Il passa alors à San
Antonio : « Ciel ¾ couvert » et Bahia Blanca : « Orage avant 20mn ». Trelew : « Ouragan
30m sud et rafales de pluie ». Il ne peut plus continuer à « naviguer » éternellement car
dans 1 heure 40 minutes il n’aura plus d’essence. C’était dans cette nuit. Pourtant cette
mort de Fabien, malgré son cortège de malheurs n’a pas brisé l’élan de Rivière qui, au
même instant, a donné un nouveau départ pour l’Europe.
• Les radio-navigants : Ils ne sont pas nommés. Ils sont tout juste le lien
entre le pilote et la base au sol à travers les TSF.
• Riviere : Antoine de Saint-Exupéry nous présente les vols de nuit sur le réseau,
les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les pilotes et fondamentalement
l’occupation du personnel au sol. Tout ce réseau est centralisé par Rivière. Il surveille et
Sur le plan physique, on sait tout simplement qu’il a environ 50 ans, de petite taille
et a des cheveux gris. Il a aussi une douleur au coté droit. Il s’est fait entourer d’un
inspecteur Robineau qui ne connaît rien au monde de l’aviation. On lui demande
simplement d’appliquer le règlement. Il lui est inutile de connaître les hommes.
• Robineau : C’est un inspecteur qui ne connait rien en son travail et qui fait trop
de zèle. Le narrateur nous révèle qu’il déteste l’orgueil, la vanité et préfère l’humilité et
la simplicité. Sur le plan professionnel il est chargé de contrôler le travail du personnel et
d’établir des rapports sur ses agents. Il est rigoureux et cherche toujours à s’imposer et à
se faire respecter. Il admire Rivière, est tendre et chaleureux avec Pellerin qu’il invite
même. En fin, c’est un homme qui cherche à partager la joie et le bonheur avec les autres
hommes de son entourage.
• Leroux : Il a passé 40 années de sa vie dans l’aviation. Leroux est un homme dont
le travail est sa raison de vivre. Il joue le rôle de conseiller auprés de son chef Rivière et
propose toujours des solutions raisonnées pour résoudre des problèmes dans Vol de Nuit.
• Roblet : C’est un vieux ouvrier qui a participé au montage du premier avion en
Argentine. Il sert à illustrer la théorie de Rivière à savoir qu’une entreprise d’avion se met
en danger si la moindre erreur est tolérée. Avec le personnage de Roblet, St. Exupéry pose
le problème de la justice et de l’injustice avec celui de la pitié.
3-Les femmes
Elles sont deux dans Vol de Nuit : Simone, l’épouse de Fabien et l’épouse de
Pellerin. Toutes les deux femmes sont jeunes et sont au foyer. Il n’ya pas de détails sur le
portrait physique des femmes sauf Simone dont on dit qu’elle est trés belle. En plus, toutes
les deux sont nouvellement mariées et sont sans enfants.
Au sol, la femme de Fabien, qui connaissait les heures d’arrivée de son mari et
qui ne le voyait pas venir, s’inquiétait et décida d’agir elle-même. Elle entre d’abord en
contact avec le secrétaire, puis avec Rivière pour connaître les raisons de l’absence
anormale de son mari mais n’obtint que de simples réponses courtes qui ne lui donnent
pas de satisfaction : « très retardé en effet… vous savez par mauvais temps…etc. ».
Vol de Nuit est un roman d’action qui regroupe quelques centres d’intérêt comme :
la sublimation du moi, les échanges humaine et les progrès du monde. Dans ce sens, du
début à la fin du roman, beaucoup de thèmes sont abordés parmi lesquels on peut citer :
Le courage (dépassement de soi, don de soi), la permanence de l’action, l’héroïsme, la
responsabilité, le sens du devoir et du défi, la solidarité (fraternité), le sens de l’humilité,
la solitude…
G-LE STYLE
Dans Vol de Nuit, Saint-Exupéry a employé des phrases brèves, simples et parfois
très colorées. Il utilise un style télégraphique et s’appuie sur un registre familier pour faire
passer son message. Beaucoup de mots appartiennent au vocabulaire de l’aviation comme
TSF, radio, carlingue, gyroscope, manomètre… St. Exupéry se sert aussi de phrases à
l’impératif surtout quand Rivière s’adresse à ses agents. Beaucoup de mots appartiennent
à l’environnement climatique comme : ciel pur, pleine lune, vent nul, cyclone... La
description du cadre ou de l’action est très représentée dans le roman comme la première
partie du chapitre I, le ton est quelque fois tragique, triste voire pathétique.
CONCLUSION
En définitive nous pouvons dire que Vol de Nuit est un roman qui magnifie et
expérimente chez les personnages des valeurs nouvelles comme le courage, la fraternité,
l’honnêteté, la responsabilité, la solidarité, l’héroïsme et la recherche permanente de la
grandeur en donnant un sens au devoir. C’est donc un roman attaché à la morale, à la
philosophie de l’action. Ainsi cette œuvre est une représentation de la vie faite de joie, et
de tristesse, d’échec et de victoires. Saint-Exupéry reste et restera pour la prospérité un
des pionniers de l’aviation. En ce sens, Vol de nuit constitue une aventure mais ce n’est
pas une aventure gratuite. Les pilotes ont une mission, celle d’ouvrir et d’assurer pour les
générations futures les vols de nuit. Les risques qu’ils courent constituent leur
participation à l’édifice des temps modernes et leur aventure montre la grandeur de
l’homme.
I-PRESENTATION DE L’AUTEUR
Militante pour la défense des droits de la femme sans pour autant être féministe,
Mariama Ba cherche à construire une société plus juste où les femmes et les éducateurs
ont une place de choix.
Elle est morte en 1981, peu avant la parution de son second ouvrage. Un Lycée de
Dakar (Gorée), la Maison d'éducation Mariama Bâ, porte aujourd'hui son nom.
II-ETUDE DE L’ŒUVRE
A-ANALYSE
Dès le titre l’auteur révèle le contenu du roman. L’article indéfini « une » semble
indiquer que l’histoire n’est pas seulement destinée à une seule personne mais à toutes les
femmes du monde. L’adverbe d’intensité « si » nous renvoie au degré de souffrance
contenu dans la lettre. De même, l’adjectif « longue » ne donne pas seulement une idée
de la longueur de la lettre, mais aussi, une idée de la souffrance interminable vécue par
les personnages féminins du roman. Enfin, le terme « lettre », qui a un contenu épistolaire
s’adresse à un destinataire connu : Aissatou.
B-STRUCTURE
Une silongue lettre est un roman qui retrace la vie de deux amies : Ramatoulaye
(celle qui écrit la lettre) et Aissatou (celle à qui elle écrit). A travers leurs deux vies que
raconte Ramatoulaye, c’est la sensibilité de deux femmes qui n’ont pas le même
tempéramment qui se dessine.
L’auteur d’Une si longue lettre exploite en profondeur l’art épistolaire qui avait
fait la fortune et la gloire de Madame de Sévigné (17 e siècle) de Jean Jacques Rousseau
(18e siècle) de Georges Sand et de Flaubert (19e siècle). La correspondance est un genre
littéraire qui favorise l’épanchement volontiers des sentiments et l’expression libre des
préoccupations. Elle s’appuie sur un ton familier (je, tu, moi).
Dans ce roman, Mariama Bâ met l’accent sur les déboires (déception, trahison,
malheur, souffrance) des premières épouses dans les mariages polygames. Ce roman
décrit avec sensibilité, la fragilité du statut de première femme chez les deux héroïnes :
Aissatou et Ramatoulaye. Ces histoires, qui se répondent à travers la correspondance, sont
extrêmement riche malgré une totale absence de dialogue. Tout est dit en peu de mots :
C- COMPOSITION ET RESUME
Une si longue lettre est un récit original de 27 chapitres où la fin d’une vie permet
de remonter au commencement des choses. La mort de Modou Fall provoque la remonté
des souvenirs de joie ou de peine et permet ainsi le déroulement du récit en quatre temps :
D-L’ESPACE ET LE TEMPS
E-LES PERSONNAGES
Tous les personnages sont vus décrits à travers le regard, les yeux de Ramatoulaye,
la narratrice. Elle est aussi connue à travers son propre récit. Ces personnages décrits,
gravitent tous autour d’elle. Ainsi leur importance dédend du drame qu’elle traverse.
Comme épouse, Ramatoulaye est une maitresse de maison énergique. Elle attache
de l’importance à la propreté corporelle comme à celle de la maison et à la gestion du
budget familiale. Bien qu’elle considère Modou comme un traitre, elle avoue cependant
l’avoir aimé passionnément, avec une assurance tranquille, en dépit de sa mère qui lui
préférait Daouda Dieng. Elle a été toute dévouée à son époux, a devancé ses désirs et
affirme rester fidèle à l’amour de sa jeunesse. Elle est lucide dans son jugement car
accepte de chercher sa part de responsabilité dans l’échec de leur couple et de regarder en
face son vieillissement physique. C’est ainsi qu’elle acquiert de la sagesse et semble
renoncer à l’amour, préférant compter sur l’amitié. C’est pourquoi elle éconduit les
prétendants de tous âges.
• Modou : C’est le fils d’un homme simple et compréhensif. Il était beau dans sa
jeunesse, parfait, séduisant, sensible, intelligent, tendre, prévenant et viril. C’est aussi un
homme ambitieux, car après sa licence en droit, il est devenu conseiller technique au
ministère de la Fonction Publique. Sa mère est fière de sa réussite. C’est aussi un
syndicaliste clairvoyant, réaliste et pratique. Cependant, ce qui semble contradictoire chez
cet homme, c’est sa trahison. Lorsqu’il s’est épris de Binetou, il s’est montré obstiné et
tenace devant tous les obstacles. Il a trahi, abandonné sa famille. Malgré tout cela, à sa
mort l’hypocrisie sociale louera tout de même en lui le bon père et le bon époux.
• Aissatou : C’est la fille d’un bijoutier et épouse d’un « prince ». D’après
Ramatoulaye, elle est belle et douce. Elle vit avec son mari une existence moderne car est
habituée à la nappe et aux couverts. De son mariage avec Mawdo, elle aura 4 fils. Aissatou
est décrite comme une femme naïve, car ne soupçonne pas la vengeance de sa belle-mère.
En effet, celle-ci, n’ayant pas pu lui pardonner son origine de bijoutière, cherchera une
autre épouse à son fils. Cependant, elle se montre digne en refusant tout compris imposé
par la société quand son mari épousa la petite Nabou. Elle quitte son mari, préférant un
amour sans partage. Elle ne s’arrête pas à son passé, mais se fixe un objectif et parvient à
l’atteindre sans trop de difficulté. Sa générosité et sa grande amitié pour Ramatoulaye est
matérialisé par le don de voiture qu’elle lui fit.
• Mawdo : C’est le fils d’une princesse descendante du Bour-Sine et d’un
Toucouleur. C’est un bon médecin et sa réputation est grande. Ramatoulaye gardera une
grande confiance en ses capacités professionnelles car elle sait qu’on peut le réveiller à
n’importe quelle heure. Ferme dans sa jeunesse, il admire les gens de valeur comme le
père d’Aissatou. Il brava sa famille et l’opinion, provoque le reniement de sa mère en
épousant une bijoutière. Moralement il est présenté comme faible car accepte la femme
que lui impose sa mère au détriment de son premier mariage et son bonheur. Il est devenu
triste, déboussolé car ayant perdu par sa propre faute la seule femme qu’il ait jamais aimé
et qu’il continue encore d’aimer. Il assistera son ami Modou, dans ses derniers moments,
impuissant devant la mort.
Il est important de noter que ces deux couples ont vécu dans leur jeunesse le même
idéal intellectuel, ils étaient pleins de nostalgie, mais résolument progressiste. Ils étaient
pétris de rigueur, avec une conscience debout. Ils ont connu tous deux les bonheurs
simples, mais aussi les bouderies et réconciliation des jeunes ménages. Tous deux ont cru
échapper aux pressions sociales. Tous les deux couples ont été déchirés par le drame
habituel des couples vieillissants.
• Daba : Elle est directement concernée par le drame qui touche sa mère. Amie de
Bintou, elle est doublement atteinte lorsqu’elle apprend que son amie est la rivale de sa
mère. Elle se monte contre son père et pousse sa mère à rompre. Cette attitude se retrouve
dans presque tous ses raisonnements.
Jouant son rôle d’ainée, elle seconde sa mère dans l’éducation des petits. Dotée
d’une forte personnalité, elle veut contribuer à rétablir la justice et remplace sa mère
convoquée auprès des professeurs, en cas de besoin. Elle se marie à Abdou qui la traite
avec respect. La tendresse de leur couple fait rêver Ramatoulaye. Daba semble illustrer
la jeune fille moderne, consciente de ses devoirs, mais aussi de ses droits.
• Mawdo : C’est l’homonyme de Mawdo Ba. Il est le cadet de Daba. Il est décrit
comme quelqu’un qui a des dons littéraires remarquables. Il s’insurge et rouspète contre
un professeur Blanc, raciste, qui privilégie un autre élève blanc à son détriment.
• Aissatou : Elle est l’homonyme de la destinataire et prend la relève de Daba dans
la marche de la maison. Elle fait la toilette des petits, se charge d’emmener son frère à
l’hôpital lors de l’accident du cyclomoteur. Elle est décrite comme intelligente, car
raisonne sur tout avec une clarté d’esprit remarquable. Elle est aussi franche car avoue
sans fard sa rencontre avec Iba Sall, ce jeune séducteur qui l’a mise enceinte. Ce dernier
deviendra un frère pour tous.
• Aminata(Amy) et Awa : Ce sont deux jumelles. Elles se confondent
physiquement, mais ont des caractères très différents. Awa travaille moins bien
qu’Aminata.
• Arame, Yacine, Dieynaba : C’est le trio inséparable. Elles fument de la cigarette
et portent des pantalons ce qui provoque le courroux de leur mère. Elles condamnent
l’acte d’Iba et le lui manifestent.
• Alioune et Malick : Ils ont un accident de vélomoteur par leur faute et se
plaignent de l’absence de terrains de jeux dans leur cité.
• Oumar : Il est âgé de 8 ans
• Ousmane : C’est le dernier né, âgé de 6 ans. Il semble gâté, mange du chocolat
sans retenue. Il est l’ami de tante Aissatou dont il a le privilège d’apporter les lettres à sa
mère.
3-Les prétendants
• Tamsir : Il est le frère ainé de Modou et lui ressemble. C’est avec assurance qu’il
déclare à Ramatoulaye son intention de l’épouser à la sortie du deuil : il essuie un échec.
• Daouda Dieng : Premier prétendant de Ramatoulaye dans sa jeunesse, il est
médecin. La mére de Ramatoulaye le préférait à Modou. Il a du charme, un rire franc,
communicatif, de belles dents, l’œil intelligent et les lèvres volontaires. Il est bon époux.
Son foyer est entouré de respectabilité. Député, il reste accessible. Il est sérieux dans son
action et c’est un homme de droiture et un homme de devoir car continue d’exercer la
médecine par pur sens civique. Il fait sa demande de mariage à Ramatoulaye en un
4-Les co-épouses
• Binetou : Elle est la deuxième épouse de Modou Fall, dont elle a eu trois enfants.
C’est aussi l’amie de classe de Daba. Au départ, elle est peinte comme une jeune fille
frêle, jolie, timide, belle et enjouée. Elle se métamorphose sous l’effet du sérieux
problème que lui pose le vieux qu’elle épouse sous la pression de sa mère. Pour
Ramatoulaye, elle a immolé sa fraicheur dans son mariage. C’est un agneau immolé,
victime de sa mère, vendue par elle.
• Nabou : Elle est la deuxième épouse de Mawdo Ba. Elle a eu deux enfants de lui.
Elle est amenée tout enfant dans le ménage d’Aissatou et de Mawdo par les soins cruels
de Tante Nabou (Seynabou) qui forge son caractère. Elle fréquente l’école française grâce
à l’intervention de Ramatoulaye. Elle acquiert la notion de la grandeur de la race. Elle est
décrite comme douce, généreuse, docile. Elle devient sage-femme. Pas plus que Mawdo,
elle ne résiste à l’intrigue de Tante Nabou. Docile dans sa vie personnelle, elle est une
battante dans sa vie professionnelle. Son métier lui donne des responsabilités. Elle l’aime,
rentre harassée.
Notons en remarque qu’au départ, ces deux jeunes filles n’ont pas des
personnalités très marquées, ce ne sont pas elles qui ont provoqué les hommes et cherché
à détruire les foyers. Elles sont finalement présentées comme des victimes de la société :
ce sont les hommes qui font le choix de l’union conjugale.
Ce qu’on remarque aussi, c’est que dans chacun des cas, c’est une femme âgée
(une belle-mère) qui est l’instigatrice des nouvelles épousailles et provoque la catastrophe
dans les foyers.
Pour conclure cette partie, nous pouvons dire que les personnages de ce roman
sont plus porteurs d’une idéologie qu’intéressants comme individus. Ainsi les femmes
sont avant tout des épouses trompées ou des proies de l’amour masculin. Les hommes
sont responsables par leur faiblesse, d’immenses drames familiaux. Ce roman défend
donc une thèse : c’est ce qui rend utile une étude thématique.
F-LES THEMES
Une si longue lettre traite des problèmes que posent l’éducation des enfants, les
problémes du mariage, les cérémonies familiales, le poids de la tradition… En un mot,
CONCLUSION
Une si longue lettre peut se lire comme une lettre ouverte ou un manifeste où
l’auteur défend une thèse : celle du droit et du devoir de la femme à participer dans tous
les secteurs du développement de son pays.
Dans ce roman, Mariama Bâ nous enseigne sur les mœurs de la société sénégalaise
en mutation, mais aussi les conditions de la femme.
Tout au long du roman, c’est un cœur qui parle, mais c’est l’esprit qui prend
l’écriture en charge. C’est une écriture simple, claire, qui refuse tout bavardage et le
remplissage. Le ton pathétique (sentimental), ajouté à la poésie des amours ratées, donne
au roman une allure à la fois bouleversante et attachante.
Sujet 5 (BFEM 1992) : « Comme pour la plupart des pays du tiers monde, le
Sénégal connaît le problème des « enfants de la rue ». Après avoir dit qui sont ces enfants
en difficulté, vous essayerez de donner les raisons de leurs souffrances avant de proposer
des solutions à leur situation.
Sujet 6 (BFEM 2001) : « Qui dure dans un puits, une corde de sauvetage l’y
trouvera » Quelles leçons les jeunes peuvent-ils tirer de ce proverbe ? Illustrez cette
opinion à l’aide d’exemples diversifiés.
Sujet 14 (BFEM 2000) : « La grandeur de l’amitié réside dans les gestes qui
soutiennent ». Partagez-vous cette réflexion ? Vous justifierez vos réponses en vous
appuyant sur des exemples tirés des œuvres au programme.
Sujet 15 (BFEM 1993-2006) : « Lire, c’est voyager, c’est connaître des contrées
lointaines et des femmes… » Montrez-le à partir des œuvres au programme de la classe
de 3ème.
Sujet 19 (BFEM 1996) : Le monde dans lequel nous vivons est troublé par la
violence, sous forme de guerres, de meurtres, d’agressions, d’attentats… Quels sont les
fondements d’une telle situation ? Pensez-vous qu’il soit possible de vaincre ce fléau ?
Sujet 21 (BFEM 2005) : Vous avez lu des romans ou des contes, vu des films,
assisté à des représentations théâtrales. Dites en quoi ces œuvres peuvent servir à éveiller
la conscience sur certains problèmes contemporains : racisme, injustice sociale,
épidémies, famine, guerre…
Sujet 22 (BFEM 1997) : Dans Une si longue lettre, Mariama Bâ, par le biais de
son personnage Ramatoulaye, déplore le peu de liberté accordée à la femme ainsi que le
rôle secondaire qui lui est assigné. Partagez-vous son avis ? Quelles voies préconisez-
vous pour l’amélioration de la condition de la femme ?
Sujet 23 (BFEM 1998) : Parlant des œuvres littéraires africaines, Paul Vézinet
écrit : « Les jeunes gens et les jeunes filles d’Afrique trouveront dans ces œuvres l’écho
Sujet 25 (BFEM 1996) : Il est des pratiques et croyances héritées du passé qui
peuvent constituer une entrave au progrès. Analysez-en quelques-unes, montrez quel frein
elles peuvent représenter. Quelle attitude, selon vous, convient-il d’adopter à leur égard ?
Sujet 26 (BFEM 1995) : « Nous n’avons pas eu le même passé, vous et nous, mais
nous avons le même avenir, rigoureusement. L’ère des destinées singulières est révolue. »
Expliquez et discuter ces propos du père de Samba Diallo à l’endroit de l’Européen
M. Lacroix - dans l’Aventure ambiguë de Cheikh H. Kane.
Sujet 27 (BFEM 1994) : « Dieu a ses mystères que personne ne peut percer. Tu
seras roi, tu n’y peux rien ; tu seras malheureux, tu n’y peux rien ; chaque homme trouve
sa voie déjà tracée. Il ne peut rien y changer. » En partant de vos lectures et de votre
expérience personnelle, expliquez et discutez ces paroles.