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Travail
Introduction
le droit du travail est l’ensemble des règles juridique applicables aux
relations individuelles et collectives qui naissent entre les employeurs et
ceux qui travaillent sous leur autorité.
Le droit du travail est un droit qui règle les rapports entre employeurs et employés.
Pour mieux comprendre le droit du travail, il est opportun de faire un bref aperçu
sur ses origines et son évolution.
Le droit du travail tire ses origines à partir des corporations des métiers apparus
entre le 12e et 18e siècle en Europe.
Dans ces corporations de métiers, les maîtres imposaient aux compagnons salaires
et conditions de travail. Il était interdit de travailler sans respecter les règles fixées
par les corporations.
Toutefois, si le droit du travail est un droit qui se particularise des droits privés
(droit commercial, droit civil, droit bancaire…), quels peuvent donc être ses
caractéristiques ?
Le droit du travail a :
Un caractère autonome : il utilise des règles ou des techniques juridiques qui lui
sont propres que celles par exemple du droit civil et du droit public.
dans la constitution : par exemple le droit au travail article 33, le droit syndical et
le droit de grève article 34 ;
dans la jurisprudence.
du règlement intérieur,
du contrat de travail.
Des sources bilatérales, c'est-à-dire des accords passés entre deux pays en matière
du travail ;
Des traités multilatéraux qui sont, eux, des accords passés entre plusieurs pays.
Exemple : les accords pris dans le cadre de l’OIT créée en 1919, dont le siège se
trouve à Genève.
2.1 Définition :
Le contrat de travail est donc le moyen exclusif qui permet d’acquérir le statut de
travailleur salarié. Il détermine également que telle personne ou telle autre,
physique ou morale peut avoir la qualification d’employeur.
Elle constitue l’obligation essentielle du travailleur qui s’est engagé à fournir une
activité professionnelle à l’employeur. La prestation de travail est le premier
indispensable à l’existence d’un contrat de travail. Elle peut revêtir diverses formes:
travail manuel (travail de manutention), intellectuel (travail de réflexion comme
celui d’un comptable) ou artistique (cas d’une vedette de cinéma). La qualification
du salarié varie en fonction de la prestation à fournir.
2.2.2 La rémunération :
De nos jours, la subordination est sans aucun doute l’élément essentiel du contrat
de travail. C’est pourquoi, il a été porté au rang de critère de distinction du contrat
de travail.
Cette notion retenue par la jurisprudence se traduit par le droit pour l’employeur de
donner des ordres et des directives au travailleur pour l’exécution d’une tache
déterminée et de lui infliger des sanctions disciplinaires en cas de manquement. En
effet, le contrat de travail est celui qui place le salarié sous l’autorité de son
employeur qui lui donne des ordres concernant l’exercice d’un travail, en contrôle
l’exécution et vérifie les résultats.
Dans le contrat d’entreprise, une personne s’engage pour une tâche détermine
qu’elle exécutera de sa propre initiative et avec ses propres moyens, en ne recevant
des directives que pour l’orientation générale du travail et non des ordres pour
l’exécution du travail. Par ailleurs, le prestataire reçoit une rémunération qui est
proportionnelle à l’importance de l’ouvrage et non en fonction du temps accompli.
Dans le contrat de mandat, une personne appelée «mandant» confère à une autre
personne appelée «mandataire», le pouvoir de faire des actes juridique en ses lieu et
place. Le mandataire est tenu de respecter la volonté du mandant lorsqu’il le
représente, mais il ne se trouve pas sous son autorité pour la conduite générale de
l’activité.
Cela signifie que le contrat de travail met en présence deux parties sur lesquelles
pèsent des obligations réciproques et interdépendantes. Le travail fournit la
prestation de travail et en contrepartie, l’employeur lui verse une rémunération qui
est le salaire. On alors la relation «travail - salaire» et inversement, «pas de travail,
pas de salaire». Avec cependant des aménagements que nous examinerons
ultérieurement.
Cela signifie que le travailleur ne fournie pas sa prestation à titre gratuit. Une
rémunération a au préalable été consentie et qui peut être en espèce ou en nature.
Cependant, le fait qu’une rémunération n’ait été stipulée ne signifie nullement qu’il
n’y a pas contrat de travail. Il appartient au juge de restituer au contrat sa véritable
qualification.
Cela veut dire que l’exécution du contrat de travail est étalée sur une période de
temps qui peut être plus ou moins longue. Les parties continuent d’honorer leurs
engagements réciproques jusqu’au moment où ils auront décidé de mettre un terme
au contrat.
Le consentement :
A l’instar de ce qui est exigé dans les autres contrats privés, dans le contrat de
travail, les parties doivent manifester leur consentement, leur volonté. Ce
consentement est généralement matérialisé par l’apposition de la signature de
chacune des deux parties au contrat. Pour que le consentement soit valable, il doit
être exempt de vices: erreur, dol, violence.
L’erreur est une méconnaissance du réel. Elle est prise en considération quand elle
porte sur un des éléments substantiels du contrat tels que la personne du
cocontractant ou la qualification même professionnelle du travailleur.
Le dol est quand à lui une manœuvre frauduleuse utilisée pour amener l’autre
partie à contracter (exemple: tromperie sur l’âge ou le diplôme).
Pour conclure un contrat de travail, les parties doivent avoir la capacité juridique de
contracter. L’employeur est généralement majeur, mais le travailleur ne l’est pas
toujours. Le mineur émancipé peut valablement s’engager dans un contrat de
travail car, il s’agit d’un acte d’administration et non un acte de disposition.
La licéité :
Le contrat doit être conforme aux lois et règlements en vigueur. Il ne doit pas être
illicite dans son objet (exemple: activité contraire aux lois) et il ne doit contenir des
clauses illicites (exemple: clause de célibat imposée a un travailleur).
Pour le salarié la conclusion du contrat de travail ne signifie pas qu’il aura un poste
stable. C’est dire l’essai n’est synonyme d’engagement définitif. La clause d’essai
s’entend d’une clause particulière du droit du travail dans laquelle chacune des
pourra librement rompre le contrat sans avoir à respecter un préavis.
Il faut souligner au demeurant, que pendant la période d’essai, les deux parties
s’observent mutuellement : l’employeur apprécie l’aptitude physique ainsi que les
qualités professionnelles et morales du salarié. Ce dernier, à son tour, apprécient
les conditions de travail qui lui sont offertes. La durée de la période d’essai varie en
fonction du type de contrat et de la qualification professionnelle du salarié.
A l’issue de la période d’essai, et selon que l’essai soit concluant ou non, les deux
parties se lient définitivement ou se quittent librement.
Le principe est que l’employeur peut librement rompre la période d’essai. Toutefois,
l’employeur ne saurait commettre d’abus dans la rupture de cette période d’essai
qui a une finalité précise, celle d’apprécier les qualités professionnelles et morales
du salarié.
Selon les cas de figure, le contrat de travail peut être conclu pour une durée
déterminée ou pour une durée indéterminée.
Aux termes de l’article 58 du code de travail, «le contrat à durée déterminée est
celui dont le terme est fixé à l’avance par les parties au moment de sa conclusion».
Il doit comporter un terme précis. Toutefois, il peut comporter un terme imprécis.
Les contrats à durée déterminée à terme précis peuvent être conclus pour une
durée maximale de deux (2) ans renouvelable une fois. Ils peuvent comporter une
période d’essai qui ne peut excéder trente (30) jours (Art 60 CT).
Les contrats de travail à terme imprécis peuvent être conclus dans les cas suivants:
Il faut préciser que la durée du CDD à terme imprécis n’est pas connue à l’avance.
Mais au moment de l’engagement, l’employeur doit communiquer au salarié les
éléments susceptibles de l’éclairer sur la durée approximative du contrat. En tout
état de cause, la période d’essai convenue ne peut dans ses cas excéder quinze (15)
jours.
C’est le contrat dont le terme n’est fixé à l’avance par les parties. Il se caractérise
par une faculté de résiliation unilatérale et réciproque, c'est-à-dire que la faculté
donnée à chacune des parties de rompre unilatéralement le contrat sous réserve
toutefois de l’observation des règles établies en la matière, dont notamment le
respect du préavis.
Lorsqu’il est conclu, le contrat comporte souvent une période d’essai dont la durée
varie en fonction de la qualification du travailleur. Cette période est fixée à:
Les cas pour lesquels, le recours aux heures supplémentaires est admis.
- En vue de maintenir ou d’accroître la production.
En effet, l’article 146 de la PRCT dispose « Des heures supplémentaires, en vue de
maintenir ou d’accroître la production, peuvent être effectuées dans toutes les
branches professionnelles.».
En plus de ces cas légalement répertoriés, on peut ajouter les cas suivants:
En cas d’impossibilité d’achever les travaux dans les délais impartis;
En cas de pénurie de main d’œuvre ou d’impossibilité de recruter de la main
d’œuvre supplémentaire, soit en raison de l’organisation des postes de travail soit
en raison de la nature des travaux.
Les heures effectuées au-delà de la durée légale de travail donnent lieu à une
majoration de salaire (145 PRCT).Quant au taux de cette majoration, ils sont ainsi
qu’il suit:
- 50% pour les heures effectuées de jour les dimanches et jours fériés;
- 100% pour les heures effectuées de nuit les dimanches et jours fériés.
En effet, la PRCT dispose à son article 145 in fine que « ………….. lorsque le cycle
génère des heures supplémentaires, l’employeur et les travailleurs conviennent des
taux de majoration de salaire qui y seront appliquées .
Ces heures sont décomptées sur chaque semaine, s’il y a dépassement des
quarante (40) heures normales hebdomadaires ».
Lorsque le salarié conteste le décompte des heure supplémentaires porté sur ses
bulletins de paie, il lui appartient d’apporter la preuve de la réalité de l’horaire qu’il
prétend avoir suivi.
b- Incidences du paiement des heures supplémentaires.
La rémunération des heures supplémentaires constitue un élément de salaire, à ce
titre, elle doit être incluse dans les gains de l’année de référence pour le calcul de
l’indemnité de congé payé.
Dans la mesure où l’on admet que les cadres souscrivent une obligation qui ne
peut être enfermée dans l’exécution d’un nombre précis et déterminé d’heures de
travail, le problème d’une rémunération forfaitaire englobant des heures
supplémentaires ne se pose pas dans les mêmes termes que pour les salariés
ordinaires.