UNIVERSITE DE BEJAIA
FACULTE DE TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DE GENIE-CIVIL
Cours de Béton 1
Enseignant
TAHAKOURT Abdelkader
2019/2020
SOMMAIRE
2
CHAPITRE I : Généralités sur le béton armé
I. Introduction et historique
I.1 Introduction
La technique du béton armé fait appel aux lois fondamentales de comportement de la
matière, ce qui lui donne un aspect scientifique et mathématique, c à d : le comportement
de l’ouvrage calculé doit être fidèlement conforme aux résultats de calcul.
Ainsi, pour établir un projet, il faut :
• Prendre connaissance du programme des actions à prendre en considération
(charges diverses à supporter),
• Prendre connaissance de la nature et de la résistance du sol sur lequel doit être
édifiée la construction ;
• Imaginer une structure qui pourra conduire les actions prévues jusqu’au sol de
fondation ou elles trouveront leurs réactions d’équilibre.
Les formules de calcul et les différents coefficients de sécurité sont souvent déduits de
l’expérience après plusieurs essais.
I.2 Historique
• En 1848, Joseph Louis Lambot imagina d’associer un réseau de barres d’acier avec du
béton de ciment. Ainsi naissait un nouveau matériau mais sans suite. Il réalisa une
barque avec ce matériau qu’il exposa à l’exposition universelle de Paris en 1855.
• Quelques années plus tard, Joseph Monier, un jardinier de Versailles utilisa un
procédé similaire pour fabriquer des pots pour fleurs et arbustes. Il fit breveter son
invention en 1868 en Allemagne (brevet exploité par l’entreprise MONIER BETON
BRAU).
• En 1891, Edmont Coignet fut le premier à utiliser dans la construction d’un immeuble
à Biaritz, des poutres préfabriquées en béton armé.
• En 1897, Charles Rabut professait le premier cours de béton armé à l’ENPC de Paris.
• En 1906 parait la première règle de béton armé s’appuyant sur une méthode dite aux
contraintes admissibles. Ces règles on été remplacées ensuite par les règles BA45,
puis BA60, CCBA68, BAEL80, BAEL83, BAEL91 et BAEL modifiées en 1999.
Actuellement en Europe on utilise les règles EUROCODES.
Dans la plupart des structures, certaines zones sont soumises à des contraintes de traction et
d’autres à des contraintes de compression. Le béton résiste fort bien à la compression mais
3
pas à la traction. L’acier par contre résiste bien à la traction. D’où l’idée de placer des
armatures (barres d’acier) dans les zones tendues du béton.
Exemple :
Jusqu’en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes admissibles.
Celles-ci sont définies à base de contraintes de rupture ou de limites élastiques des
matériaux et ensuite en les multipliant par des coefficients de sécurité. Pour le béton, il a été
fixé à 28% de la résistance à la rupture à 90 jours et l’acier à 60% de la limité d’élasticité.
Ensuite, la notion de sécurité a évolué et l’on cherche à prendre en compte tous les facteurs
d’insécurité séparément comme par exemple :
C’est le principe des règles BAEL (Béton Armé aux Etats Limites).
4
-probabiliste pour une structure, car la sécurité n’est pas considérée comme absolue, il est
admis un risque calculé de ruine ou de mauvais comportement de la structure.
-semi-probabiliste, car pour certains paramètres qui entrent en compte dans la vérification
d’une structure, on ne peut pas disposer de données statistiques.
III.1 Définition
-Etat limite : c’est un état dans lequel une condition de sécurité d’une construction ou de
l’un de ses éléments est strictement satisfaite. Au-delà de cet état, une structure cesse de
remplir les fonctions pour lesquelles elle a été conçue.
Ainsi, un ouvrage doit être conçu et calculé de manière à présenter durant toute sa durée
d’exploitation à la fois :
Pour satisfaire ces deux types d’exigence, les règles BAEL fixent un certain nombre de
conditions. Lorsqu’une de ces conditions est strictement satisfaite et cesserait de l’être en
cas de modification défavorable d’une action, l’état limite réputé est atteint. On distingue
deux types d’exigences citées ci-dessus :
-équilibre statique
C’est la condition que doit satisfaire l’ouvrage pour que son usage (exploitation) normal (e)
et sa durabilité soient assurés.
5
Son dépassement ⟹ un désordre de fonctionnement de l’ouvrage
-ouverture de fissures
𝑓𝑒 𝑓𝑐28
𝑆(∑ 𝛾𝑄 𝐴) ≤ 𝑆̅( , )
𝛾𝑠 𝛾𝑏
A = Action quelconque
Rappelons que l’acier équilibre les efforts de traction et éventuellement les efforts de
compression quand le béton seul ne suffit pas.
Le matériau acier est un alliage composé de fer et de carbone (en faible pourcentage de
carbone).
6
Les aciers utilisés dans la construction sont composés de deux types selon leur nuance. Les
aciers de nuance douce (0,15 à 0,25% de carbone), et les aciers de nuance mi-dure et dure
(0,25 à 0,40% de carbone). La masse volumique de l’acier est environs 7850 kg/m3.
On utilise ainsi en béton armé des aciers ronds lisses RL, les aciers de haute adhérence HA et
les treillis soudés TSL (lisses) et TSH (à haute adhérence).
7
σ
fr
Palier de ductilité
Rupture
fe Zone plastique
Zone élastique
ε
0,2‰ 1‰ 10‰
A) à l’ELU
σ
𝑓𝑒
𝛾𝑠
𝑓𝑒
-10‰ −
𝛾𝑠 𝐸𝑠 εs
𝑓𝑒 10‰
𝜀𝑙 =
𝛾𝑠 𝐸𝑠
𝑓𝑒
−
𝛾𝑠
Es = module d’élasticité de l’acier. Es = 200 000 MPa quelque soit l’acier utilisé
8
γs = 1,15 pour les situations durables ou transitoires
b) à l’ELS
Cas d’ouvrages situés en milieu peu agressif. Eléments situés dans des locaux clos (fermés) et
couverts et non soumis à la condensation. Dans ce cas aucune vérification particulière n’est
demandée sur les aciers.
2
𝜎𝑠 ≤ ̅𝜎𝑠 = min [ 𝑓𝑒 ; 110√𝜂 𝑓𝑡𝑗 ]
3
𝑓𝑡𝑗 = résistance à la traction du béton à l’âge de jours (en général, on prend la résistance à j =
28 jours : 𝑓𝑡28 )
Cas des éléments exposés à un milieu très agressif comme l’eau de mer, atmosphère marine
telle que les embruns et brouillards salins, eau pure, gaz ou sols corrosifs, ou bien doivent
assurer une étanchéité. Dans ce cas on vérifie que :
IV.2 Le béton
9
-une mauvaise résistance à la traction,
-une masse volumique variant de 2200 kg/m3 à 2400 kg/m3, et de 2500 kg/m3 pour le béton
armé.
Pour l’établissement des projets et dans les cas courant, un béton est défini par la valeur de
sa résistance à la compression à 28 jours fc28, dite valeur caractéristique requise. Elle est
choisie en fonction des conditions de fabrication du béton, de la classe du ciment et du
dosage en ciment au m3.
Φ = 16 cm
S= 200 cm²
Lorsque l’âge du béton est inférieur à 28 jours et si le béton n’est pas traité thermiquement,
on prend en compte les calculs de résistance fcj, valeur caractéristique à j jours, obtenue
avec les relations suivantes :
j
fcj = pour fc28 ≤ 40 MPa
4,76 + 0,83 j
10
j
fcj = pour fc28 > 40 MPa
1,40 + 0,95 j
Le béton est définie aussi par sa résistance à la traction calculée conventionnement par la
relation suivante : ftj = 0,6 + 0,06 fc28 si fc28 ≤ 60 MPa
La résistance à la traction peut être déterminée expérimentalement avec les essais suivants :
-essai de traction par flexion
-essai de fendage (essai brésilien)
P
P
Ligne de rupture
Eprouvette 4 x 4 x 16 cm
a a a Eprouvette cylindrique
4a P
2𝑃
𝑓𝑡𝑗 =
𝜋𝜙ℎ
a) A l’ELU
Cet état correspond à l’équilibre entre les sollicitations d’actons majorées et les sollicitations
résistantes minorées en supposant que le matériau atteigne les limites de rupture minorée.
La contrainte limite de béton en compression est :
0,85
𝑓𝑏𝑢 = 𝑓
𝜃 𝛾𝑏 𝑐28
11
• Le coefficient θ tient compte de l’influence négative de la durée d’application de la
charge.
θ = 1 si la durée d’application de la charge est ≥ 24 heures
θ = 0,9 si 1 h ≤ durée d’application de la charge < 24 h
θ = 0,85 si durée d’application de la charge < 1 h
b) A l’ELS
Cet état correspond à l’équilibre entre les sollicitations d’actions non majorées et les
sollicitations résistantes calculées, sans dépassement des contraintes limites qui sont tels
que l’on peut admettre que l’on ne dépasse pas les limites élastiques des matériaux.
En compression : ̅̅̅
𝜎𝑏 = 0,6 𝑓𝑐28
Diagramme de calcul
fbu
Parabole Rectangle
εb (‰)
2‰ 3,5 ‰
0,8 y
y
d
εs
Diagramme Diagramme
12
Rectangulaire Parabole-rectangle
Remarque :
0,85
𝑓𝑏𝑢 = 𝑓 pour les sections de largeur constante ou croissante vers la fibre la plus
𝜃 𝛾𝑏 𝑐28
comprimée (section rectangulaire, en T ou trapézoïdale grande base
en haut).
0,8
𝑓𝑏𝑢 = 𝑓 pour les sections de largeur décroissante vers la fibre la plus comprimée
𝜃 𝛾𝑏 𝑐28
(Section circulaire, triangulaire sommet en haut ou trapézoïdale grande
base en bas)
a) Déformation longitudinale
3
𝐸𝑖𝑗 = 11000 √𝑓𝑐𝑗
1
𝐸 == 𝐸𝑖
3
b) Déformation transversale : coefficient de Poisson 𝝂
Δ𝑡 𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙𝑒
𝜈= =
Δ𝑙 𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
V. Le béton armé
V.1 Avantages
13
• Monolithisme (ensemble compact résistant à des efforts accidentels importants)
• Mise en œuvre facile
• Conservation sans entretien
• Résistance au feu
V.2 Inconvénients
• Poids élevé
• Fissuration
• Délais d’exécution longs
• Brutalité des accidents ⟹ effondrement
• Portée réduite (≤ 12 m).
Les actions sont des forces ou des couples directement appliquées sur la construction. Leurs
valeurs ont un caractère nominal c’est-à-dire qu’elles sont connues dés le départ ou données
par des textes réglementaires. Elles diffèrent selon leur nature et on peut les regrouper en 3
catégories.
• Charges d’exploitation
• Charges climatiques (neige, vent ….)
• Charges non permanentes appliquées en cours d’exécution
• Effet de la température
Elles se produisent rarement et leur durée est assez faible. Leurs effets peuvent êtres
dévastateurs. Leurs valeurs sont fixées par des textes réglementaires par exemple les règles
parasismique. On a :
• Séismes
• Charges de véhicules ou de bateaux
14
• Explosions
• Incendies
Les sollicitations de calcul sont le moment ( de flexion ou de torsion), les efforts normaux et
tranchants, calculés avec les combinaisons d’action définies dans ce qui suit, avec de la RDM
ou tout autre moyen.
Soit :
Gmax = l’ensemble des actions dont l’effet est défavorable à la justification de l’élément,
Gmin = l’ensemble des actions dont l’effet est favorable à la justification de l’élément,
Q
P
Semelle
Action du sol
Le poids des terres P agit dans le sens favorable : elle intervient donc en Gmin.
15
𝛾𝑄1 = 1,5 en général
𝛾𝑄1 = 1,35 pour l’effet de la température, les charges d’exploitation étroitement bornée ou à
caractères particuliers (convois militaires ou exceptionnels) et pour les bâtiments agricoles
abritant des animaux et des produits sans présence humaine permanente.
𝜓0𝑖 = 0,77 pour tous les locaux à l’exception des salles d’archives et parcs de stationnement
où 𝜓0𝑖 = 0,9.
b) Situations accidentelles
Fa = force accidentelle
𝜓11 et 𝜓21 sont donnés par des textes réglementaires.
VI.2.2 Sollicitations vis-à-vis de l’ELS
Cas fréquent : G + Q
Notation :
G : charge permanente
Q : charge d’exploitation des bâtiments
W : charge due au vent
Sn : charge due à la neige
T : charge due à la température
Sans charge climatiques :
1,35 G + 1,5 Q Gmin = 0
G + 1,5 G Gmax = 0
16
a) A l’ELU
1,5 Q 0 ou W ou Sn ou W + Sn 0 ou 0,8 T
b) A l’ELS
Q 0 ou 0,77 W ou 0,77 Sn
G W 0 ou 𝜓0 Q
Sn 0 ou 𝜓0 Q
Les effets des variations dimensionnelles (effets due à la température) peuvent être négligés
à condition de respecter certaines dispositions constructives relatives aux distances entre
joints, à la flexibilité des appuis et aux pourcentages minimaux d’armatures.
Les calculs vis-à-vis de l’ELU de résistance sont conduits suivant les hypothèses suivantes.
17
6- Les diagrammes linéaires des déformations passent par l’un des 3 pivots A, B et C :
c’est la règle des 3 pivots.
2‰ B(3,5 ‰)
𝟑
d y 𝒉
𝟕
Traction simple
Compression simple
C
h
𝟒
𝒉
𝟕
A(10 ‰)
• le pivot A si y ≤ 0,2593 d
• le pivot B si 0,2593 d ≤ y ≤ h
• le pivot C si y ≥ h
18
CHAPITRE II : COMPRESSION SIMPLE
I. Définition
Une pièce est soumise à la compression simple (centrée) quand l’ensemble des éléments de
réduction se réduit à un effort normal de compression, appliqué au centre de gravité de la
section droite.
Les règlements permettent de considérer, conventionnellement comme soumis à la
compression centrée, tout poteau qui en plus de l’effort normal n’est sollicité que par des
moments qui ne conduisent qu’à de faibles excentricités : e = M/N.
l0 = longueur du poteau
l0
lf = 2 l0 lf = 2 l0 lf = l0 lf = l0 lf = 0,7 l0 lf = 2 l0
19
l0 l0
Remarque :
Pour les poteaux de bâtiments courants, on prévoit des dimensions minimales pour limiter le
flambement.
*section rectangulaire
ℎ 𝑏3
𝐼 √ 12 𝑏
𝑖= √ = = h
𝐵 𝑏ℎ √12
𝑙𝑓 𝑙𝑓 𝑙𝑓
𝜆= = √12 = 3,46 b
𝑖 𝑏 𝑏
*section circulaire
D
𝜋 𝐷4
𝐼 𝐷
𝑖 = √ = √ 642 =
𝐵 𝜋𝐷 4
4
20
𝑙𝑓
⟹𝜆=4
𝑏
*section octogonale
𝑙𝑓
𝜆 = 3,89 ℎ
Bien que le béton résiste bien aux efforts de compression, nous devons néanmoins prévoir :
• des armatures longitudinales pour équilibrer d’éventuels moments de flexion qui ont
été négligés (% minimum d’armatures)
• des armatures transversales pour maintenir en place les armatures longitudinales et
les empêcher de flamber.
Dans le cas de la compression centrée, le diagramme des déformations passe par le pivot C
→ εb = 2 ‰ .
0,85 𝑓𝑒
𝑓𝑏𝑢 = 𝑓𝑐28 𝑒𝑡 𝑓𝑠𝑐 = 𝑠𝑖 𝜀𝑠 ≥ 𝜀𝑙
𝜃 𝛾𝑏 𝛾𝑠
∑ 𝐹 = 0 ⟹ Nu – Nb – NA = 0 ⟹ Nu – B fbu – A fsc = 0
𝑁𝑢 − 𝐵 𝑓𝑏𝑢
⟹ 𝐴=
𝑓𝑠𝑐
21
III.2.1 Détermination des armatures à l’état limite ultime de stabilité de forme
Si λ ≤ 70 ⟹ calcul en compression simple (effets du 1er ordre) sans tenir en compte des
effets du second ordre (amplification des déformations dues à l’effort normal)
Si λ > 70 ⟹ calcul plus précis, tenir compte des effets du second ordre.
Remarque :
0,85
𝛼= 𝑆𝑖 0 < 𝜆 ≤ 50
𝜆 2
1 + 0,2 ( )
35
50 2
𝛼 = 0,6 ( ) 𝑆𝑖 50 < 𝜆 ≤ 70
𝜆
- Br = aire de la section réduite du béton obtenue en retranchant 1 cm sur tout le
périmètre.
Exemple :
a
1 cm
Br = (a – 2) (b – 2)
Br
b
1 cm
1 cm 1 cm
22
- le coefficient 0,9 prend en compte l’augmentation de la résistance du béton entre 28
et 90 jours (10 à 20% selon la classe du ciment, la température, l’étuvage…..)
𝑓𝑐28
𝑁𝑢 ≤ ̅̅̅̅
𝑁𝑢 = 𝛼 [ 𝐵𝑟 + 𝐴 𝑓𝑠𝑐 ]
0,9 𝛾𝑏
Nu = effort sollicitant en MN
La valeur 1,35 = 0,9 γb, comme en général on a γb = 1,5 ⟹ 0,9 x 1,5 = 1,35
𝐴𝑚𝑖𝑛 ≤ 𝐴 ≤ 𝐴𝑚𝑎𝑥
0,1
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 [4𝑈 , 100 𝐵] en cm²
4
𝐴𝑚𝑎𝑥 = 100 𝐵 en cm²
avec :
Si A > Amax, on redimensionne la section du béton (ce dépassement n’est toléré que dans la
zone de recouvrement).
23
U = 2 (0,3 + 0,5) = 1,6 m
0,1
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 [4 𝑈 , 100 𝐵] = max[6,4 𝑐𝑚2 ; 1,5 𝑐𝑚2 ] = 6,4 𝑐𝑚2
4 4
𝐴𝑚𝑎𝑥 = 100 𝐵 = 𝑥 30 𝑥 50 = 60 𝑐𝑚²
100
U = 𝜋 D = 𝜋 0,6 = 1,884 m
𝐷2 602
𝐵=𝜋 = 𝜋 = 2827,43 𝑐𝑚²
4 4
0,1
𝐵 = 2,82 𝑐𝑚²
100
0,1
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 [4 𝑈 , 𝐵] = max[7,54 𝑐𝑚2 ; 2,82 𝑐𝑚2 ] = 7,54 𝑐𝑚2
100
4 4
𝐴𝑚𝑎𝑥 = 100 𝐵 = 𝑥 2827,42 = 113 𝑐𝑚²
100
Remarque :
Lorsque λ > 35, on ne peut prendre en compte pour A que les armatures disposées de façon
à augmenter le plus efficacement possible la rigidité du poteau dans le sens où son moment
d’inertie est plus faible. Ainsi :
• pour une section carrée ou rectangulaire dont les rapports des cotés a/b < 0,9 et
b/a < 1,1. ⟹ disposer les armatures uniquement sur les angles.
• pour les autres sections rectangulaires ⟹ disposer les armatures le long des grands
cotés.
- Calcul du diamètre φt
∅𝑚𝑎𝑥
𝑙
𝜙𝑡 ≥
3
- Calcul de l’espacement st entre les armatures
24
III.3 Dispositions constructives
𝜙𝑙 ≥ 12 mm
c
c’
e = enrobage
- 5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou broillards salins, ainsi
que pour les ouvrages exposées à des atmosphères très agressives, (cas de la
fissuration très nuisible). Cet enrobage de 5 cm peut être réduit à 3 cm si soit les
armatures, soit le béton sont protégés par un procédé dont l’efficacité a été
démontrée.
25
- 3 cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou sont susceptibles de
l’être) à des action agressives, ou à des intempéries, ou à la condensation, ou au
contact d’un liquide, (cas de la fissuration nuisible). La valeur de 3 cm peut être
réduite à 2 cm si le béton présente une résistance caractéristique à la compression
fc28 supérieure à 40 MPa l’enrobage est fonction de la compacité du béton).
- 1 cm pour les parois situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pas
exposée à la condensation.
e ≥ ∅𝑚𝑎𝑥
𝑙 pour une barre isolée
e = largeur du paquet de barres lorsqu’elles sont groupées.
Remarque :
lr = 0,6 ls
50 cm
Exercice d’application
26
a) calcul à l’ELU de résistance :
𝑁𝑢 − 𝐵 𝑓𝑏𝑢
𝐴=
𝑓𝑠𝑐
0,85 0,85
𝑓𝑏𝑢 = 𝑓𝑐28 = 𝑥 25 = 14,2 𝑀𝑃𝑎
𝜃 𝛾𝑏 1 𝑥 1,5
𝑓𝑒 400
𝑓𝑠𝑐 = ?, on a 𝜀𝑙 = = = 1,74 𝑥 10−3 = 1,74 ‰
𝛾𝑠 𝐸𝑠 1,15 𝑥 200000
0,85 0,85
0 < 𝜆 ≤ 50 → 𝛼= 2 = = 0,681
𝜆 38,93 2
1 + 0,2 ( ) 1 + 0,2 ( )
35 35
𝑁𝑢 𝑓𝑐28 1 3 25 1
𝐴 ≥ ( − 𝐵𝑟 ) =𝐴≥( − 0,1824 𝑥 ) = 29,4 10−4 𝑚² = 29,4 𝑐𝑚²
𝛼 1,35 𝑓𝑠𝑐 0,681 1,35 348
0,1 0,1
𝐵= 40 𝑥 50 = 2 𝑐𝑚²
100 100
27
0,1
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 [4𝑈 , 100 𝐵] = max[7,2 ; 2] = 7,2 cm²
4 4
𝐴𝑚𝑎𝑥 = 100 𝐵 = 40 𝑥 50 = 80 𝑐𝑚²
100
- Calcul du diamètre φt
∅𝑚𝑎𝑥
𝑙 25
𝜙𝑡 ≥ = = 8,33 𝑚𝑚, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝜙𝑡 = 10 𝑚𝑚
3 3
𝑠𝑡 ≤ min[15 ∅𝑚𝑖𝑛
𝑙 ; 𝑎 + 10 ; 40 𝑐𝑚] = min[15 𝑥 2,5 ; 40 + 10 ; 40 𝑐𝑚] = 37,5 cm
Soit st = 30 cm
3- Vérification à l’ELS
𝑁𝑠𝑒𝑟
𝜎𝑏 = ≤𝜎
̅̅̅𝑏 = 0,6 𝑓𝑐28
𝐵+15 𝐴
𝜎
̅̅̅𝑏 = 0,6 𝑓𝑐28 = 0,6 𝑥 25 = 15 𝑀𝑃𝑎
2
𝜎𝑏 = (0,4 𝑥 0,5)+15 𝑥 29,45 10−4
= 8,19 MPa
Schéma de ferraillage
Etrier φ10, st = 30 cm
50
Cadre φ10, st = 30 cm
40 6 HA 25
e = 3 cm
28
CHAPITRE III : TRACTION SIMPLE
I. Définition
Une section ∑ est sollicitée en traction simple lorsque l’ensemble des forces extérieures
agissant sur elle est réductible à son centre de gravité à une force unique N (effort normal),
perpendiculaire au plan de la section et dirigée vers l’extérieur.
N G
Le béton tendu étant négligé, l’effort de traction est entièrement équilibré par les aciers.
Dans le cas de la traction simple, le diagramme des déformations passe par le pivot A.
29
*Cas où la fissuration est peu nuisible (peu préjudiciable)
Cas d’ouvrages situés en milieu peu agressif. Eléments situés dans des locaux clos (fermés) et
couverts et non soumis à la condensation.
Dans ce cas aucune vérification particulière n’est demandée sur les aciers.
Dans ce cas on a :
2
̅𝜎𝑠 = min [ 𝑓𝑒 ; 110√𝜂 𝑓𝑡𝑗 ]
3
𝑓𝑡𝑗 = résistance à la traction du béton à l’âge de jours (en général, on prend la résistance à j =
28 jours : 𝑓𝑡28 )
Cas des éléments exposés à un milieu très agressif comme l’eau de mer, atmosphère marine
telle que les embruns et brouillards salins, eau pure, gaz ou sols corrosifs, ou bien doivent
assurer une étanchéité.
Dans ce cas on a :
• le centre de gravité des armatures doit être confondu avec celui du béton seul en
(ferraillage symétrique),
30
• ϕl ≥ 6 mm en cas de fissuration nuisible
• ϕl ≥ 8 mm en cas de fissuration très nuisible
• ϕt ≥ 6 mm en cas de fissuration nuisible
• ϕt ≥ 8 mm en cas de fissuration très nuisible
• la section du béton doit :
-satisfaire la condition de non fragilité
-assurer l’enrobage des armatures
-permettre d’effectuer la jonction des armatures par recouvrement
• st ≤ min [15 φl ; a + 10] en dehors de la zone de recouvrement
• En générale on prend st ≈ a (a = plus petit coté de la section).
En zone de recouvrement, les armatures transversales sont spécialement calculées pour cet
usage.
Exemple d’application :
La section d’un tirant rectangulaire (30 x 50 cm²) est sollicitée par les actions suivantes :
G = 300 KN, Q = 200 KN, W = 145 KN ;
Données : fc28 = 25 MPA, FN, Acier FeE400
Ferrailler ce tirant.
Solution :
1- Calcul de Nu et Nser
- A ELU :
a- Charge d’exploitation Q de base et W d’accompagnement
Nu1 = 1,35 G + 1,5 Q + 1,3Ψ02 W, avec Ψ02 = 0.77
Nu1 = 1,35 x 300 + 1,5 x 200 + 1,3 x 0,77 x 145 = 850 KN
- A l’ELS
a- Charge d’exploitation Q de base et W d’accompagnement
Nser1 = G + Q + Ψ02 W = 300 + 200 + 0,77 x 145 = 611,65 KN
31
2- Calcul des armatures
On a : A = max [Au ; Aser]
Schéma de ferraillage :
Cadre φ6, st = 30 cm
50
6 HA 25
30 6 HA25
1 HA8
1 HA8
e = 3 cm
32
CHAPITRE II : ADHERENCE-ANCRAGE-RECOUVREMENT
I. Adhérence
I.1 Définition
𝐹
𝐹 = 𝑈𝑖 𝐿 𝜏𝑠 ⟹ 𝜏𝑠 = 𝑈
𝑖𝐿
φ
τs F = effort de traction appliqué à la barre
F L = longueur de scellement de la barre
Ui = périmètre uitile.
L On doit avoir 𝜏𝑠 ≤ 𝜏̅𝑠
Si on exerce un effort d'arrachement suivant l'axe d’une barre scellée dans un massif en
béton, on peut avoir trois modes de rupture :
Glissement relatif de l’acier par Rupture par traction de l’acier Destruction du béton par
rapport au béton. La barre est cas d’un scellement parfait arrachement d’un cône
extraite dans une gaine de béton
33
• Direction de la barre : adhérence d’une barre verticale > adhérence d’une barre
horizontale (différence négligée en pratique).
• le groupage de barres en paquet. Une barre ne peut être considérée comme barre
isolé que si la distance qui la sépare avec l’autre barre d ≥ φ
de l’appui.
U=𝜋φ A
C
*Paquet de 3 barres
2𝜋 𝜙 2
U = 𝜋 φ – 2 AC = 𝜋 𝜙 − = 𝜋𝜙
3 2 3
*barre isolée : U = 𝜋 φ
*paquet de 2 barres : U = (𝜋 + 2) φ
*paquet de 3 barres : U = (𝜋 + 3) φ
II. Ancrage
𝜓𝑠 = coefficient de scellement
34
𝜓𝑠 = 1,5 pour les aciers HA.
Zone d’ancrage
La zone d’ancrage est le segment sur la longueur duquel l’effort d’adhérence équilibre
l’effort axial appliqué à la barre. Cette longueur notée Ls est la longueur de scellement droit
sur laquelle il faut associer l’acier et le béton pour qu’à la fin de l’ancrage, l’acier puisse
travailler à sa limite d’élasticité fe.
𝜙²
F = U Ls 𝜏̅𝑠 . Cette force est égale à l’effort de traction dans la barre : F = S fe = 𝜋 𝑓𝑒
4
𝜙²
F = U Ls 𝜏̅𝑠 = π φ 𝐿𝑠 𝜏̅𝑠 = 𝜋 𝑓𝑒
4
ϕ 𝑓𝑒
⟹ 𝐿𝑠 = ; F peut être une force de traction ou de compression
4 ̅̅̅
τ𝑠
Exemple :
Calculer la longueur de scellement droit d’une barre de haute adhérence FeE400, scellée
dans un béton de résistance fc28 = 20 MPa.
ϕ 𝑓𝑒
on a : 𝐿𝑠 = 4 ̅̅̅
τ𝑠
𝜏̅𝑠 = 0,6 𝜓𝑠 ² 𝑓𝑡28 ; ft28 = 0,6 + 0,06 fc28 = 0,6 + 0,06 x 28 = 1,8 ; 𝜓𝑠 = 1,5 pour les aciers HA.
En BAEL, faute de calcul plus précis, on peut adopter les valeurs suivantes pour Ls :
35
Ls = 50 φ pour les aciers FeE215 et FeE235
• 2 barres : idem que pour le cas d’une barre isolée. L’s = Ls. U = 𝜋 φ
2
• 3 barres : U = 3 𝜋 𝜙
𝜙² 2 3 ϕ 𝑓𝑒
F=𝜋 𝑓𝑒 = U L’s 𝜏̅𝑠 = 3 𝜋 𝜙 L’s 𝜏̅𝑠 ⟹ L’s = 2 4 ̅̅̅
= 1,5 Ls
4 τ𝑠
Ls 1,5 Ls
Ls Ls
Ls Ls
Retour d’équerre
36
On admet que l’ancrage d’une barre rectiligne terminée par un crochet normal est assuré
lorsque la longueur de la partie ancrée, mesurée hors crochet est au moins égale à :
r = 3 φ acier RL
r= 5 ;5 φ acier RL
Compte tenu des valeurs indiquée au paragraphe II.2.1 pour Ls, on aura pour la longueur
de la partie ancrée :
L1
θ = 90° L1 = 10 φ
L2 + 1,9 L1 ≥ Ls – 2,2 r
L2
L1
θ = 120° L1 = 6 φ
L2 + 2,3 L1 ≥ Ls – 3,3 r
L2
37
L1
L1 = 2 φ
L2
L1
L1 = 6 φ
θ = 135°
L2 + 2,26 L1 = Ls – 3,92 r
L2
ϕdN + dFA
dN
τs
dFA = π φ 𝜏̅𝑠 𝑑𝑙
38
La pression exercée par la barre ancrée ne doit pas écraser celui-ci
𝜋ϕ
⟹ 𝜎𝑏 = 𝜎̅𝑠 doit rester ≤ ̅̅̅
𝜎𝑏
4𝑟
Pression localisée
On doit avoir :
𝜙 𝜙 𝜎𝑠
≥ 0,2 (1 + ) 𝜈
𝑟 𝑒𝑟 𝑓𝑐28
r = rayon de courbure
φ = diamètre de la barre
er
39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
40