LICENCE FONDAMENTALE
Réalisé par :
Étudiante : CHAKOR Bouchra
Apogée: 18004711
Année universitaire2020/2021
Problématique de financement
des PME et TPME
au MAROC
Sommaire
INTRODUCTION.....................................................................................................................4
PARTIE 2 : ETAT DES LIEUX ET CONTRIBUTION DES PME DANS LES ECONOMIES...................9
1
Le contexte marocain n’est pas très différent de celui des pays émergents et de
la région MENA. Au Maroc, la PME dispose d’une importance significative
dans le tissu économique dans lequel elles représentent 95% selon les
statistiques de la confédération de la PME.
Une des premières constatations que l’on pourrait relever lors de l’analyse des
PME marocaines, est l’ambigüité autour de leur définition. La charte PME
élaborée en 2002, retient deux familles de critères déterminant de la PME, le
premier est le nombre d’employés permanents (moins de 200) et le deuxième
est le chiffre d’affaires ou total bilan.
2
I- La version légale de la PME
3
I- Différentes définitions dans
le monde
Pour faire face à la divergence des définitions données par les différents
pays européens aux PME, la Commission Européenne est intervenue en 2003
pour modifier et standardiser cette définition1. Ainsi, est considérée comme
PME toute entreprise ayant :
4
Le critère de l’effectif demeure l’un des plus significatifs et est imposé comme
critère principal selon la Commission européenne. Cependant, des critères
financiers ont été introduits dans le but d’appréhender la véritable importance
d’une entreprise, sa performance et sa situation par rapport à la concurrence.
Il est important de noter, que le chiffre d’affaires, ne pourrait pas être retenu
comme le seul critère financier déterminant de la PME car il pourrait varier
largement selon la nature du secteur d’activité. C’est la raison pour laquelle la
Commission européenne a combiné ce critère avec celui du total bilan qui
reflète l’ensemble de la richesse de l’entreprise.
5
1
Voir la recommandation de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des
micros, petites et moyennes entreprises (2003/361/CE)
2
Source : Communication de la Commission européenne
3
UTA: Unité de travail par année
Contrairement aux états européens, la définition donnée aux PME aux Etats-
Unis diffère selon le secteur d’activité de cette dernière. En effet, la PME est
définie selon deux critères cumulatifs :
L’indépendance tant pour la détention du capital que pour la gestion
L’absence de position dominante dans son marché.
Les autres critères purement qualitatifs varient selon les secteurs d’activité.
Selon le Small Business Act (SBA), le seuil de l’effectif global d’une
PME est fixé à 500 salariés mais pourrait être étendu à 1500 dans l’industrie
manufacturière. Le chiffre d’affaires varie également selon les secteurs : il doit
être inférieur à 5 millions de dollars dans les services, à 13,5 millions dans les
activités commerciales et ne doit pas excéder 17 millions de dollars dans le
secteur de construction.
2.3 Au Canada
Pour toutes les entreprises considérées comme PME, le total des actifs ne doit
pas excéder 25 millions de dollars canadiens et, à l’instar de l’Union
6
Européenne, elles ne doivent pas être détenues de plus de 25% par une
entreprise de taille supérieure.
A. La définition de la PME
Il convient tout d’abord d’essayer de donner une définition au concept « entreprise» avant de
tenter de donner une définition de la PME.
7
L’entreprise est au cœur de la dynamique économique permettant d’assurer le rôle de
production des richesses dans un premier temps et de leur réparation entre les divers acteurs.
Selon le dictionnaire Le Littré le mot « entreprise », signifie « un dessein formé que l’on met
à exécution.
Robe (1999) souligne que l’entreprise n’a pas d’existence juridique propre. « La manière la
plus simple de comprendre en quoi consiste ce que nous appelons la structure microjuridique
de l’entreprise consiste à partir de l’« entrepreneur», du créateur de l’entreprise (Robé
1999)».
Il existe une réelle confusion entre « entreprise » et « société ». Une « société » est une
personne morale diposant d’un nom, d’un patrimoine indépendant, de droits et de devoirs.
Par contre, c’est la société qui permet à l’entreprise de fonctionner sur le plan juridique.
L’entreprise est plus que jamais objet théorique en débat, que ce soit dans le champ du droit,
de l’économie ou de la sociologie.
8
En fait, Il n'y a pas de définition universellement reconnue des petites et moyennes
entreprises. Les définitions diffèrent d'un pays à l'autre. Cependant, le critère de la taille d'une
entreprise - généralement mesurée en fonction du nombre de personnes employées- est
largement utilisé ainsi que le montant
du capital et le chiffre d'affaires. La définition de la PME sur la base
du critère quantitatif n'est pas uniforme dans tous les pays. Par exemple, un pays spécifique
peut définir une PME comme étant
une entreprise comptant moins de 500 employés, tandis qu'un autre pays peut la définir avec
un nombre moins de 250 employés.
Si le nombre de personnes employées a été considéré comme
critère pour définir la PME, un autre critère a été identifié est celui de la propriété
du capital qui est le plus souvent censée être détenue majoritairement par le gestionnaire.
La recherche académique sur les petites entreprises a été effectuée dans divers
1. Dans un contexte économique reposant avant tout sur l'industrie et la recherche des
économies d'échelle, l’efficience de la PME dans les économies n’a pas été prise en
considération. Dans le langage économique le concept PME n’existait pas.
9
2. Dans une seconde phase, l’intérêt pour la PME commence à augmenter vis-à-vis la
grande entreprise. En fait, jusqu'à la fin des années 1960 aux années 1980, la préoccupation
des économistes industriels était centrée sur l'existence des avantages des économies des
grandes entreprises opérant dans la production et la technologie, et accordaient peu d'attention
aux avantages de ces petites entreprises (Johnson 2007).
Malgré que les recherches académiques qui ont porté s sur la gestion financière des PME
s’est remarquablement développée les dernières années, peu d’articles théoriques ont tenté
d’appréhender et de prévoir le comportement financier de cette catégorie d’entreprises. Les
connaissances développéees jusqu’à présent sont embryonnaires et sont in suffisantes pour en
dégager des théories propres aux PME.
Malgré qu’il y ait plusieurs définitions des PME, plusieurs approches ont essayé de trouver
les caractéristiques essentielles qui pourraient différencier des PME de ceux de grandes
tailles. Elles ont retenu deux familles des critères pour décrire des PME, des critères
quantitatifs et des critères qualitatifs.
a) Critères quantitatifs
Les définitions qui prennent en considération des critètes quantitatives présentent une réelle
difficulté. Les façons par lesquelles la taille d’une entreprise peut être quantifiée sont très
variées. Le nombre d'employés, le chiffre d'affaires,
le total de l’actif sont des critères généralement retenus (PHUNG 2009). L’approche
quantitative fait référence aux aspects représentatifs de la taille de l’entreprise. Ce sont
généralement des indicateurs quantitatifs relatifs par exemple
à l’effectif global permanent, le chiffre d’affaires,
l’endettement, le total bilan, la valeur ajoutée, le capital social et la part de
marché occupée par l’entreprise en question. Dans les pays en développement,
où le marché et la taille des entreprises sont réduits, ce nombre est entre 100 et 150.
b) Critères qualitatifs
L’avantage le plus intéressant de diverses définitions des PME est qu’elles tentent de reflèter
fidèlemmet la vraie nature de ces entreprises de petite taille. Néanmoins elles représentent
l’inconvénient qu’elles sont adaptées à chaque pays à part entière (PHUNG 2009).
10
L’aspect humain est considéré comme étant l’élément fondamental de cette
approche. Cette dernière se base sur des outils théoriques et analytiques qui mettent en avant
certains aspects de l’entreprise tels que le style de direction, la délégation des pouvoirs et la
répartition des tâches.
3. La définition de la PME au niveau international
C’est le critère de la taille qui reste le plus souvent pris en connsidération dans la définition
d’une PME nonobstant la diversité des approches qui ont essayées de définir de la PME. En
fait, chaque pays dispose d’une définition distincte de la PME qui se base habituellement sur
« l’effectif employé ».
Aux États-Unis par exemple une entreprise qui emploie 500 employés est une PME tandis
qu’elle sera considérée faisant partie de la catégorie des grandes entreprises en Espagne. En
Europe, la PME est une entreprise indépendante qui emploie moins de 500 employés dont
11
l’actif immobilisé net est moins de 75 millions d'Euros et dont la part des capitaux
permanents détenue par une grande entreprise ne dépasse pas le tiers (Dyson 2005).
Une autre difficulté existe et réside dans le fait que divers définitions coexistent dans un
même pays et parfois pour sous même autorité gouvernementale (Allali 2003). Les PME au
Maroc ne font pas l’exeption, et la première difficulté recontrée par les chercheurs qui
entament des études qui ont trait aux PME marocaines est de délimiter les critères de
définition de la PME au Maroc faute d’une définition unique et officielle.
4. La définition de la PME au Maroc
Selon le « Livre blanc de la petite et moyenne entreprise PME », réalisé par le Ministère
Délégué auprès du Premier Ministre Chargé des Affaires Générales du Gouvernement
(1999). Il n’est pas facile de définir le terme PME.
Au Maroc, il n’y a pas une seule définition de la PME. En fait, Il existe plusieurs définitions
selon les critères pris en considération. Dans la définition officielle de la PME, trois critères sont
pris en considération selon la Charte des PME. Le premier
est relatif à la gérance de l’entreprise qui doit être assurée d’une manière directe par des
personnes physiques (propriétaires, ou actionnaires). Le deuxième critère est relatif à la
propriété du capital ou au droit de vote
qui ne peut pas être détenu à plus de 25% par une entreprise ou un ensemble d’entreprises qui
ne correspondent pas à la définition des PME. Le troisième critère est celui de la taille avec
une distinction entre les entreprises existantes (plus de deux ans et celles qui sont nouvelles.
Pour être qualifiées de PME, les sociétés existantes doivent obligatoirement avoir un effectif
inférieur à 200 employés permanents, avoir un chiffre d’affaires annuel hors taxe qui ne
dépasse pas 75 millions DH, et/ou un total bilan limité à 50 millions DH. Cependant, la
définition de la PME élaborée par l’ANPME tient
12
compte uniquement du critère du chiffre d’affaires et fait abstraction de l’effectif de
l’entreprise. Selon cette dernière définition, trois types d’entreprises sont distingués :
Plusieurs études ont démontré qu’une PME ne recherche pas forcément la croissance et se
contente le plus souvent d’une certaine taille à partir de la quelle elle ne va pas ambitionner
d’accroître. Le dirigeant joue un rôle central dans une PME. Ceci constitue une spécificité
envres leur logique financière. Les fonctions de propriété et celles de décision et de contrôle
sont confondues. La politique de financement se trouve alors influencé par la difficulté de
séparer entre ces fonctions stratégiques qui sont concentrées entre les mains du même acteur
qui est le dirigeant.
13
1. Les caractéristiques de la petite firme
Les caractéristiques des petites firmes ainsi que celles de leurs propiétaires produisent des
contraintes sur la gestion et sur les ressources financières de cette catégorie d’entreprises.
Bien que les PME puissent être différentes les unes des autres, elles partagent de nombreuses
caractéristiques qui les différencient profondémment des grandes entreprises.
Hétérogénéité et rationalité
Il faut reconnaître que les PME ne sont pas homogènes. Ce constat touche plusieurs
dimentions telles que la taille, le taux de croissance, le secteur d’activité d’une PME. Cette
hétérogéniété est plus fort chez les PME que chez les grandes entreprises.
L’ouvrage en langue anglaise intitulé : « The Economics and Management of Small Business:
An International Perspective » est parmi les rares ouvrages qui ont essayé d’aborder le sujet
des petites entreprises. Dans cet ouvrage, Bannock (2005) avance que dans un sens non
économique, la «personnalité» d'une petite entreprise, refléte les idées de son ou de (ses)
propriétaire (s) qui sont également susceptibles de varier vu que les individus diffèrent les uns
des autres.(Bannock 2005) .
Les PME sont très vulnérables et par conséquance ils ne peuvent pas se permettre trop de
fautes succeptibles d’engendrer la disparition de l'entreprise et éventuellement à la ruine de
ses propriétaires.
La grande majorité des PME appartiennent à des particuliers ou à des familles. Ce constat
varie selon la taille de l'entreprise: plus l'entreprise est grande, moins il est probable qu'elle
soit une propriété exclusive et plus probable que les autres membres de la famille partagent la
propriété.
Propriété multiple
Il n'est pas vraiment surprenant que les propriétaires de la PME réussissent à utiliser leur
expertise et leurs fonds pour aider ou investir dans d'autres entreprises. Si la propriété de
plusieurs entreprises a été négligée par les chercheurs, il être peut suggérer que l'unité
d'analyse dans la recherche des PME soit l'individu plutôt que l'entreprise. Un phénomène
connexe de la propriété multiple est « l'entrepreneur en série » : il démarre une entreprise, la
développe, la vend et recommence de nouveau.
14
Motivation des petites entreprises et de leurs propriétaires
L’indépendance semble être la principale motivation de la plupart des propriétaires des PME,
puisque dans une petite entreprise, le propriétaire-gestionnaire peut agir de sa propre
initiative. La décision de travailler pour soi-même ou pour d'autres est certainement motivée
par la nécessité de gagner sa vie.
Forme juridique
La plupart des PME sont des entreprises individuelles. Du point de vue économique, la forme
juridique a peu d'importance et dépendra en grande partie des considérations fiscales
contrairement aux grandes entreprises où la capacité de recueillir des capitaux et d'autres
considérations peuvent être plus importantes.
Productivité et rentabilité
Il y a eu un certain temps un débat sur l'efficacité relative des PME et des grandes entreprises.
La production par personne employée est généralement corrélée positivement à la taille de
l'entreprise: en général, plus l'entreprise est grande, plus la valeur ajoutée par employé est
15
élevée. La productivité du travail est plus élevée dans les grandes entreprises parce qu'elles
sont plus exigeantes en capital que les petites entreprises.
Gains des propriétaires et des employés
La rémunération des employés dans les petites entreprises sont inférieurs à ceux des grandes
entreprises. La raison pour laquelle les gains sont inférieurs dans les petites entreprises est
généralement que la productivité du travail est plus faible que dans les grandes entreprises,
un point déjà établi ci-dessus par rapport aux comparaisons de rentabilité.
Risque et survie
Les petites entreprises sont particulièrement vulnérables au cours des trois premières années
suivant le démarrage de leurs activités. Néanmoins, il semble y avoir des différences dans les
taux de «naissance» et de «décès» au fil du temps et entre régions, et probablement entre les
pays. La croissance, voire la survie des PME sont entravées par une panoplie de difficultés,
dont la plus apparente est liée aux problèmes de financement.
Exportations et internationalisation
La majorité des PME sont locales dans leurs opérations et sont enracinées dans les
communautés territoriales.. Les petites entreprises contribuent également indirectement aux
exportations en fournissant des biens (y compris des composants) et des services aux grands
exportateurs directs.
2. Les spécificités des PME par rapport aux grandes entreprises
Selon Lecointre (2006), la particularité de l’organisation des PME est le lien spécifique et
particulier entre ses employés, son dirigeant-propriétaire et elle même. Ce lien se traduit par
un sentiment d’appartenance à un ensemble, un attachement, une implication, une solidarité
interpersonnelle et envers l’entreprise qui sont très uniques. Ceci crée un tissu social
particulier qui peut constituer le socle d’une mobilisation et d’une énergie très importantes au
sein de la petite et moyenne entreprise (Lecointre 2006).
16
Les objectifs d’un entrepeneur ne sont pas ceux d’un gérant « professionnel » d’une grande
firme.Tandis que les dirigeants des grandes firmes essayent de maximiser le valeur
marchande de leur entreprise, la fonctin « finance » n’est même pas bien appréhendée par le
dirigeant d’une PME et il a tendance a avoir un comportement financier plus risqué.
La réalité des PME est très complexe. Les contraintes financières des PME sont
principalememt dues aux spéficités mêmes de celles-ci. Les solutions de financement offertes
par le système financier sont caratérisées par un déficit de financement. « Ce déficit a un
caractère structurel plus que conjoncturel. Il est global et n’est donc pas attaché à telle ou
telle forme de financement (Dietsch and Mahieux 2014) ».
Ces facteurs spécifiques sont la concentration relative du pouvoir et de la propriété, le souhait
de préserver l’indépendance financière. Autres facteurs peuvent être rajoutés. Il s’agit de la
grande dépendance économique par rapport aux clients et le fait que le patrimoine de
l’entreprise et celui du dirigeant de la PME sont confondus. Ces spécificités créent trois
grands obstacles susceptibles de freiner l’accès des PME au financement et de condamner
leur croissance d’une manière très importante :
- L’obtention de l’information sur la valeur des PME et leur potentiel de croissance est
onéreuse et souvent difficile à obtenir.
- Le manque de bonnes incitations pour choisir de croître et atteindre une taille
économiquement optimale et financièrement stable.
17
- La réduction de l’appétence des investisseurs au risque et ce particulièrement depuis la
crise.
Il est souvent affirmé que les PME sont plus difficiles à analyser que les autres entreprises.
Cette idée n’est pas nouvelle. L’opacité informationnelle des PME ne date pas uniquement de
la crise financière. En Economie bancaire, il est très apparent que l’analyse des PME est plus
ardue que celle des grandes entreprises. Une des raisons possible est peut être que le
rendement des crédits PME est moindre que celui d’autres activités.
Nous entendons toujours que les PME jouent un rôle déterminant sur le dynamisme du tissu
économique et social et contribuent à la croissance du PIB, à l’emploi et à l’investissement.
La première question à laquelle il convient de répondre est la suivante : Les PME souffrent-
elles, en pratique, d'une problématique d'accès au financement ?
Beaucoup de chercheurs ont opté pour une approche sectorielle et se sont focalisés sur divers
industries afin de fournir plus d'informations sur les difficultés des PME.
Pissarides (1999) a prouvé que le manque de financement est devenu une barrière à la
croissance de PME des économies transitoires où se sont les grandes entreprises qui
bénécicient des prêts bancaires en raison de marchés financiers peu développés (Pissarides
1999).
Pissarides et al. (2003) ont pu analyser les données de 437 de PME en Russie et en Bulgarie
pour identifier les obstacles les plus importants à la croissance des PME. Ils ont constaté que
les quatre contraintes principales étaient : défaillance des fournisseurs, problèmes de
financement externe, accès aux terrains et d'autres contraintes de production (Pissarides,
Singer, and Svejnar 2003).
Y.Wang (2016) a essayé d'évaluer le niveau de la problématique de financement des PME.
La conclusion la plus intéressante est que la taille et l'âge de la PME ont été négativement
corrélés au niveau de la contrainte de financement. Ceci implique que, avec l'augmentation de
la taille et d'âge, les PME plus grandes et plus anciennes percevoient moins l'accès aux
moyens de financement comme étant un grave problème (Wang 2016).
Selon (Dietsch and Mahieux 2014) , il existe trois grands obstacles susceptibles de freiner
l’accès des PME au financement en crédit et en fonds propres et pénaliser ainsi leur
croissance
.Tout d’abord, l’information sur la valeur des PME et leur potentiel de croissance est trop
coûteuse et difficile à obtenir. Ensuite, les PME font face à trop de contraintes ou ne
disposent pas des bonnes incitations pour choisir de développer et atteindre une taille
économiquement optimale et financièrement stable. Enfin, les investisseurs ont réduit à des
degrés divers leur appétit pour le risque PME depuis la crise, ce qui constitue aujourd’hui un
18
obstacle majeur à leur financement.
19
Les PME cherchent à éviter le recours au financement externe pour préserver leur
indépendance. Ce dilemme pose un problème d'organisation des systèmes financiers pour
tenter de conserver les bénéfices des différents types de finance et de réduire leurs
inconvénients (Aglietta 2005).
Pour Ekpu (2016), les facteurs qui influencent la disponibilté des crédits pour les PME
peuvent être classés, d’une manière générale à 2 types de contraintes :
Les contraintes de la demande : les résultats révèlent généralement que c’est la taille
d'un emprunteur d’un côté, et d’un autre côté la réputation du crédit, la disponibilité, le
coût de l'information exclusive et la taille de la banque jouent tous un rôle majeur dans
le choix de la source de financement.
Les contraintes de l'offre : la structure organisationnelle de la banque, l'appétit du
risque et les facteurs de coût, la structure du marché et le type de prêt adopté sont
autant de facteurs dominants. Les déterminants de la prime de risque sur les prêts aux
PME sont en grande partie liés à des facteurs qui soulignent l'opacité informationnelle
et le risque des PME telle la taille de l'entreprise, son âge, la notation de crédit de
l'entreprise, la disponibilité des garanties et la qualité des relations entre les banques et
les emprunteurs.
B. La problématique de financement des PME dans les pays émergeants
La moitié des PME formelles (11-17 millions) dans les marchés émergents n'ont pas accès
aux prêts formels. Le gap de financement serait bien plus important en prenant en considérant
les micros et les entreprises informelles qui représentent 65% à 72 % de toutes les MSMEs
(240- 315 millions). Le constat est que les grandes institutions financières financent les PME
qui sont plus transparentes sur le plan informationnel. Tandis que les petites banques
accordent des prêts relationnels aux PME qui sont caractérisées par une opacité
informationelle. Il convient alors d’accorder une importance à la demande des PME qui sont
opaques sur le plan informationnel (Berger and Udell 2004).
La différence entre les petites et les grandes entreprises est plus importante pour la première
catégorie concernant certains obstacles spécifiques de financement, tels que les conditions
collatérales, les frais, le taux d’interêt bancaire et les besoins en ressources de financement
(Beck 2007).
20
Le rapport de la banque mondiale (Rocha et al. 2010) indique que les pays ayant les parts les
plus élevées d'entreprises ont tendance à être les pays qui ont le plus haut pourcentage de
prêts accordés aux PME dans le total des prêts comme le Maroc, le Liban et le Yémen.
Tandis que les pays ayant les parts les plus faibles d'entreprises ayant un prêt ont tendance à
avoir des parts plus petites en termes de prêts accordés aux PME comme la Syrie, l’Egypte et
la Palestine (la corrélation entre les deux variables est de 0,5 et la corrélation de classement
est de 0,6).
C. La problématique de financement des PME au Maroc
Au Maroc, les PME disposent d’une importance significative dans le tissu économique dans
lequel elles représentent plus 95% selon les statistiques de la confédération marocaine de la
PME.
En fait, Les petites et moyennes entreprises constituent le centre névralgique de notre
économie avec 40% de la production, et 31% des exportations. Elles sont présentes dans tous
les secteurs de l’activité économique marocaine : l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le
BTP, les commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les communications, les
transports et les services financiers.
21
La promotion de la PME rencontre plusieurs entraves. Celles-ci sont liées d’un côté à
l’environnement externe non approprié à savoir le financement, la lourdeur et complexité
administrative, la réglementation non adaptée…etc. ; et de l’autre côté des contraintes
internes inhérentes aux capacités managériales expliquées principalement par le manque de
formation tant à l’esprit d’entreprise qu’à l’absence d’accompagnement en termes
d’assistance et de conseil.
L’accès au crédit est considéré particulièrement difficile au Maroc, comme l’a montré le
dernier rapport de Doing Business en 2014 où le Maroc occupe la 109ème position sur 189
pays. Ceci concerne en particulier les petites et moyennes entreprises, qui trouvent l’accès au
financement plus difficile. Cela est du au manque d’une forte rentabilité et à l’incapacité à
répondre aux exigences des institutions financières.
Dans la plupart des cas, les PME recontre une réelle difficulté pour trouver un financement
approprié pendant les différentes phases de leur développement. Au delà du capital initial
requis pour développer leurs activités, toutes les PME ont fait face pendant les premières
années de leurs vies à un besoin de financement. C'est principalement cette étape qui
représente le défi principal pour les PME.
Le problème de financement est un facteur important bloquant la croissance des PME
marocaines. Les difficultés dont font face les PME par rapport à l'octroi de financement sont
dues à plusieurs facteurs. Probablement, le premier est lié à la prudence des banques pour
financer des PME dans un contexte de manque de liquidité, particulièrement pendant la phase
de création ou d'expansion. Le deuxième facteur est lié à l'ignorance des entrepreneurs et des
dirigeants des PME de la palette des produits financiers. Un troisième facteur peut être le
manque d'adaptation de ces produits financiers aux besoins d'une grande population de PME.
Un autre facteur est lié à l'existence d'une asymétrie forte de l'information entre l'investisseur
et Le problème d’accès au fiannacement par les PME marocaines revêt deux aspects. Le
premier aspcet est dû au manque d’information sur de produits de financement qui leur sont
dédiés. Le deuxième aspect a trait à l’absence ou l’insuffisante des conditions pour pouvoir
bénéficier de ces offres (HAMIMIDA and KHIHEL 2016).
Le financement par le marché reste boursier est très timide, et ne dépsse pas environ 2,5 %
du total des investissements entrepris. Le capital investissement quand à lui est utilisé plutôt
par les entreprises qui sont porsitionnées dans des phase de maturié et non celles qui sont en
phase de lancement, et ce selon lle rapport 2011 de l’Association Marocaine des Investisseurs
en Capital (AMIC), toujours selon l’article de (HAMIMIDA and KHIHEL 2016)la PME et le
manque de transparent de cette dernière.
22
Le marché du capital investissement en général a connu deux phases de
développement. La première phase, entre 1993 et 1999, marquée par une
timide pénétration du marché. La deuxième entre 2000-2010, caractérisée par
une hausse importante des fonds sous gestion et des volumes investis.
Actuellement, selon les données de l’AMIC, on compte 31 fonds de capital
investissement affiliés, appartenant à 19 sociétés de gestion, et malgré la
conjoncture économique peu favorable, trois nouveaux fonds ont été créés
entre 2009 et 2010, dont deux sectoriels (Santé, et NTIC). Selon le rapport
annuel de l’AMIC, le montant des investissements cumulés s’élève à 2.6
milliards de dirhams à fin 2010. Notons que le capital risque et le capital
amorçage ont progressé et représentent 8% des montants investis entre 2006 et
2010.
L’activité du capital risque au Maroc est encore à ses débuts. La majorité des
intervenants dans le marché ciblent principalement des entreprises existantes, à
fort potentiel et souhaitant se développer. Il s’agit donc essentiellement des
activités de capital développement ; l’activité du capital risque (la création
et l’amorçage) est très marginale. Ceci s’explique facilement du côté de
l’investisseur, qui préfère avoir une meilleure visibilité sur l’entreprise cible,
des états financiers déjà établi et un potentiel de TRI (taux de rentabilité
interne) élevé
23
Du côté des PME, ce dispositif financier apparait peu adapté car :
La part des PME éligibles pour l’obtention d’un financement capital – risque
est très faible. Ceci s’explique par l’insuffisance de leur encadrement
financier et technique qui limite leur accès à ce type de financement ; et
Les critères d’éligibilité des sociétés de capital –risque sont rigides. Leur prise
de risque est limitée souvent à l’accompagnement du développement des
PME ;
24
Cependant, le secteur présente des perspectives globalement positives et à fort potentiel pour
l’avenir et plus particulièrement une économie qui a des opportunités pour une forte
croissance qui n’est pas encore réalisée. La mise en place d’un cadre juridique clair et
efficace pour définir le rôle des sociétés de capital investissement est essentielle au
développement de l’activité. De plus, les craintes relatives aux « sorties » des investisseurs
sont un facteur important qui contribue à la réticence des capital-risqueurs de s’engage
25
III. Les pratiques de financement des PME marocaines
26
I- Le financement des PME est la clé de leur croissance
Le rôle des PME est maintenant partout reconnu. Ces entreprises ont des
profils très diverses, allant de la micro-entreprise locale, jusqu’à « la gazelle »,
la high-tech innovante disposant du dernier cri technologique, en passant par
l’entreprise familiale traditionnelle et l’entreprise informelle.
27
Dans les pays industrialisés, les études empiriques ont montré que les PME
contribuent aux alentours de 55% du PIB et 65% de l’emploi mais ces chiffres
sont plus faibles pour les pays à bas revenus. Particulièrement en Europe
Centrale, un segment de plus en plus important de PME a investi dans la
croissance et la modernisation en tant que fournisseurs, principalement auprès
d’entreprises transnationales ou parfois, en tant que fabricants de produits
finaux et exportateurs.6
28
5 Source : Chronique des Nations Unies : les économies en transition ; l’importance des petites et moyennes
entreprises. 7 Reconnaitre l’importance des PME pour mieux stimuler leur développement ; Centre des jeunes
dirigeants d’entreprises ; (CJDE).
8
Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003
Banques Côtées 6
Non ôtées 13
30
Nombre total des banques 19
La plupart des organismes officielles parle maintenant des TPME et non des PME. Cette
approche vise à mettre en exergue les toutes petites entreprises qui représentent la majorité
des PME.
Dans le but de soutenir davantage le financement bancaire aux très petites, petites et
moyennes entreprises (TPME), la banque centrale a mis en place un nouveau dispositif de
refinancement à terme ou bien les «prêts garantis».
Vu la persistance d’une conjoncture difficile, et afin de faciliter l’accès des PME au
financement bancaire, un nouveau soutien a été instauré à la fin de l’année 2013 qui permet
aux banques de disposer chaque année d’avances de Bank Al-Maghrib d’une somme
équivalente au volume des crédits (hors promotion immobilière et professions libérales).Ces
mesurces concernent surtout le secteur industriel et l’export.1
1. Fonds de soutien financier dédié aux TPME
1
Selon le site officiel de bank al maghreb consulté le 8 Aôut 2017
31
A l’initiative de Bank Al-Maghrib, du Groupement Professionnel des Banques du Maroc
(GPBM) et de la Caisse Centrale de Garantie (CCG), le Fonds de soutien financier au profit
des TPME a été créé en Juillet 2014 (Kharmoudi 2016).
Il est destiné à cofinancer en parallèle au crédit bancaire classique les opérations qui visent la
pérennité de l’équilibre financier des TPME qui connaissent des difficultés passagères.
Les spécificités de ce crédit conjoint résident dans le fait qu’il est remboursable sur une durée
maximale de 10 ans, accordé à un taux fixe correspondant au taux moyen pondéré (TMP) des
émissions des bons du trésor à 5 ans et avec un montant de prêt pouvant aller jusqu’à 50
millions de dirhams. Pour ce qui est la part bancaire, le taux est alors librement négociable,
mais à condition de ne pas excéder le taux précité, majoré de 150 points.
La Caisse Centrale de Garantie est une institution publique assimilée à un établissement de
crédit, sa création remonte à 1949. Elle a pour objectif la contribution à la résolution de la
problématique du financement des PME marocaines et d’encourager les banques pour
financer les PME. La CCG essaye de faciliter l’accès au crédit pour les PME à travers le
cofinancement et la garantie des risques à chaque étape de la vie de l’entreprise . Le
financement est réalisé en partenariat avec les banques à un taux avantageux qui sont de 2 %. Les
délais de traitement sont plus courts comparativement au processus classique, et les commissions ont
été reveues à la baisse afin d’offrir un financement plus facile pouvant peut atteindre jusqu’à 90 % du
montant toatl du projet de l’investissement.
La crétion de l’ANPME s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement personnalisé des PME pendans
2 ans, s’appyant sur une expertise externe. Le soutien des jeunes entreprises marocaines est entrepris
par une panoplie de programmes :
Le programme Imtiaz
L’objectif du programme « Imtiaz » est de soutenir les entreprises disposant d’un fort potentiel qui
projettent de réaliser des projets de développement. La croissance attendue permettra d’augmenter le
chiffre d’affaires des PME et de contribuer à la création de l’emploi.
Le projet Imtiaz s’incrit dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle. Il s’agit de la première
initiative du contrat- programme 2015 – 2020 entre l’Etat et l’Agence Nationale de la PME visant le
renforcement du dispositif du soutien aux PME, TPE et aux auto-entrepreneurs.
Le programme « Tatwir »
Le programme « Tatwir » vise l’encouragement de l’innovation principalement les secteurs de
l’industrie et des services. Les entreprises porteuses de projets de recherche& développement exerçant
dans le secteur industriel, des TIC ou des technologies avancées sont également concernées.
Le financement Tatwir peut couvrir jusqu’à 50 % des dépenses engagées dans le cadre d’un projet de
développement dans le cadre de la recherche et développement à la hauteur de 4 millions DH (TTC).
Le programme « Moussanada »
Le programme « Moussanada » vise l’accompagnent des PME dans leurs stratégies de
modernisation et la mise à niveau de leur productivité et d’assurer leur compétitivité. Ce
programme table sur l’accompagnement de 700 entreprises par an.
Ce programme finance 60% à 80% des coûts de prestations de services à la hauteur d’un
million de DH notamment pour les plans de progrès tels la démarche qualité, les projets du
développement durable et le pilotage des performances, etc.
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Le programme « RAWAJ »
Ce programme est dédié au secteur du commerce surtout celui de proximité. Le financement
des frais d’équipement sont pris en charge à 75 % du montant projeté. Il vise l’émergence de
PME à fort potentiel de croissance à l’échelle nationale et internationale. La diversification
de l’offre des PME est parmi les préoccupations de ce programme afin de répondre aux
divers besoins des consomateurs.
L’analyse des réalisations par (HAMIMIDA and KHIHEL 2016) rèvèle l’existance des
défaillances propres de la structure de l’ANPME elle-même. Une insuffisance de suivi a été
constaté par la Cour des comptes relative aux programmes Imtiaz et Moussanada. En sus, les
s réclamations de la part des PME ne sont pas traitées. Un manquement est aussi observé au
niveau de la proximité des PME qui est dû à l’absence d’un réseau national.
33
6.1.1 Eléments explicatifs
Du point de vue des banques, les PME ont des difficultés à trouver un
financement adéquat mais ces difficultés ne sont pas directement liées à la
réticence ni une frilosité de la part des fournisseurs de crédits. Les difficultés
d’accès aux financements rencontrées sont principalement dues, à la fragilité
même des PME et au déséquilibre du couple Risque/ Rentabilité.
34
6.2 Marchés financiers
Le marché de la dette
Les émissions de titres de dettes pourraient prendre la forme des TCN (titres de
créances négociables) composés de :
35
2.1 Mesures incitatives existantes pour le capital risque en Europe :
Le renforcement des fonds propres des PME est soutenu, depuis 2003, par un
ensemble fiscal incitatif dont bénéficient autant les sociétés, les souscripteurs
que les investisseurs.
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II- La définition de Bank Al-Maghrib
37
La très petite entreprise : le chiffre d’affaires hors taxe ou celui du groupe
auquel elle appartient est inférieur à 10 millions de dhs et le montant global
des créances détenues à son égard est inférieur à 2 millions de dhs.
38
Ratio de BFR par jour de CA : Ce ratio permet de mesurer le poids des
besoins d'exploitation par rapport au niveau d'activité de l'entreprise. Il exprime le
besoin de financement du cycle d'exploitation en jours de CA : Besoin en
Fonds de Roulement
*360/ Chiffre d’affaires
39
Dans un contexte de manque de liquidité, de grande compétition pour les
crédits bancaires, et le nombre réduit des Venture Capitalists et leurs
exigences, le marché boursier se présente comme une solution idéale et
abondante pour le financement des entreprises. Cependant, compte tenu des
exigences de ce marché notamment en termes de règles comptables (IFRS) et
d’obligation d’information et de transparence visant à protéger les
investisseurs, seuls les grandes entreprises et quelques rares PME, pourraient
se financer via ce marché.
En général, les expériences étrangères ont montré que les pays, souhaitant
faciliter l’accès des PME aux marchés boursiers, optent soit pour un marché
légèrement réglementé (Alternext, Tunisie) ou bien un marché non réglementé.
Certains pays comme la Jordanie, prévoient expressément un cordon entre les
deux marchés
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Le marché libre pourrait être ouvert à toute entreprise, quelle que soit sa taille,
sa performance, sa maturité ou son secteur d’activité. Il pourrait exempter les
entreprises candidates, du respect des critères relatifs au chiffre d’affaires, au
niveau de rentabilité et aux perspectives de croissance.
41
Résumé : Les PME jouent un rôle crucial dans la croissance économique pour les pays en
développement mais aussi dans les pays développés. Dans toutes les économies, les petites et
moyennes entreprises (PME) représentent la plus grande part des entreprises et une part
énorme en termes de création d'emploi. Cependant, le rôle joué par des PME est contraint par
un financement insuffisant et un style management inadapté. Les gouvernements ont de plus
en plus attribués des rôles économiques principaux à de telles entreprises et à l’amélioration
de leur compétitivité. Le cas marocain ne fait pas l’exception. Plusieurs organismes ont été
dédiés à l’accompagnement des PME sur tous les plans et plusieurs programmes ont été mis
en œuvre, mais les résultats attendus sont loin d’être atteints.
42
Conclusion
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont promordiales pour le développement de
n'importe quel pays. L'importance des PME dans la croissance globale ete la stabilité
d'économique est extraîmement cruciale pour un pays en développement comme le Maroc,
où les PME sont la partie principale des entreprises. Malgré le fait que les PME souffrent de
plusieurs handicaps, la solution du problème de financement au Maroc contribuera sûrement
à boostrer l'économie de ce pays.
Les PME au Maroc peuvent jouer un rôle primordial en termes de création d’emploi, de
contribution aux exportations et de lutte contre la pauvreté. Conscient de ce rôle, l’Etat, à
travers un ensemble de programmes essaie depuis les années 80 de leur apporter soutien et
encouragement mais les résultats demeurent toujours dérisoires.
Plusieurs organismes ont été dédiés à l’accompagnement des PME sur tous les plans et
plusieurs programmes ont été mis en œuvre, mais les résultats attendus sont loins d’être
atteints.
Afin améliorer la compétitivité des PME marocaines opérant dans un environnement
mondialisé, des efforts supplémentaires visant l’accès au financement doivent être consentis.
Kersten, Harms, Liket, & Maas ont essayé de présenter plusieurs recommandations dans leur
artile intitulé : « Small Firms, large Impact? A systematic review of the SME Finance
Literature ».
Tout d'abord, ils ont insisté sur le fait que les programmes de financement des PME devraient
cibler les PME qui ont réellement un accès limité au financemnt à l’instar des petites
entreprises innovantes et de celles nouvellement créées.
Deuxièmemen, tl'entreprise devrait être suffisamment grande et expérimentée pour utiliser
efficacement les sources de finacement Toutefois, étant donné que les entreprises plus grandes
peuvent être moins contraintes financièrement, il peut y avoir une sorte de taille optimale des
entreprises pour lesquelles le financement des PME entraîne une amélioration significative de la
performance. Troisièmement, en plus de cibler les bonnes entreprises, les programmes de financement
des PME devraient également cibler le bon type de financement pour le bon acteur. Les résultats
suggèrent que le montant du financement devrait être suffisamment élevé pour avoir des effets positifs
43
et que les prêts à long terme pourraient être plus adaptés à la plupart des besoins (Kersten et al. 2017).
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