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Tariq Laajini
Université Hassan 1er
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Résum
sumé.
sum .
L’émergence du développement durable comme étant une nouvelle vision pour le
développement économique a montré les limites de la logique traditionnelle qui inscrit
les entreprises dans la case des créatrices de la valeur. Or, ces système-entreprises sont
demandés à jouer un rôle important dans l’amélioration des sociétés dans lesquelles ils
opèrent. Cet engagement sociétal vis-à-vis de l’Environnement est présenté sous le
vocable de la « Responsabilité sociétale des entreprises »
Au Maroc, plusieurs entreprises ont commencé à mettre en place cette démarche afin
de rendre leurs entités plus responsables et plus citoyennes. L’instauration du label
RSE par la CGEM depuis 2006 vient récompenser les entreprises qui répondent
strictement au référentiel établi par la confédération.
Le groupe chérifien des phosphates (OCP) est l’une des entreprises ayant reçu ce label,
il contribue via ses actions à tisser une confiance entre ses parties prenantes que ce
soient les citoyens, les médias, la collectivité territoriale…En 2011, l’OCP a lancé un
vaste programme touchant le volet socio-économique de la RSE et visant à légitimer
ses actions sur son territoire. Le programme a porté le nom de « OCP Skills » et a
visé d’augmenter l’employabilité des jeunes et à faciliter leur insertion dans le monde
professionnel.
1
Tariq LAAJINI
Tariqlaajini@gmail.com
Tariqlaajini gmail.com
Dans les mouvances des années 80, et la mise en place d’une définition
universelle du développement durable, l’humanité s’interroge sur la
finalité des activités économiques et de ses effets sur la configuration
géophysique de la planète, sur ses conséquences à long terme pour les
générations à venir. Ce sont donc les entreprises, principaux agents de
cette activité, vers lesquelles les regards se tournent pour leur demander
des comptes non seulement de leurs résultats économiques, mais de leurs
comportements à l’égard des individus, des sociétés humaines et de
notre environnement naturel.
1
Au XIX siècle, Marx prônait déjà une forme radicale de la responsabilité « sociale ¸ :
l’appropriation collective des moyens de production.
2
Le terme Responsabilité sociale de l’entreprise s’est imposé, c’est certainement une
traduction de l’expression anglo-saxonne « corporate social responsability ¸. Il est vrai
que l’usage du mot « social » en français qui renvoie souvent aux seules relations
employeurs-employés alors qu’il s’agit ici des relations de l’entreprise avec ses
environnements. Et par conséquent le mot « social » devient « sociétal ». Selon la
littérature actuelle, les deux expressions sont correctes.
La réponse des grandes entreprises ne s’est pas fait attendre. Elles ont,
parallèlement au débat qui a cours, développé plusieurs initiatives pour
faire face aux problématiques et enjeux de RSE et pour contribuer de
manière volontaire au développement durable.
Selon Bowen
« La responsabilité sociétale de l’entreprise renvoie à l’obligation pour
les hommes d’affaires de réaliser les politiques, de prendre les décisions
et de suivre les lignes de conduites répondant aux objectifs et aux
valeurs qui sont considérées comme désirables dans notre société ».3
Selon Carroll
La RSE est « l’ensemble des obligations que l’entreprise a vis-à-vis de
la société [en englobant] les catégories économiques, légales, éthiques et
discrétionnaires ».4 De ces deux définitions, on peut conclure que
l’entreprise
entreprise est représent
repr sentée
sent e en tant que personne morale ayant des
obligations avec ses parties prenantes5 et dépendante
d pendante sensiblement aux
acteurs avec lesquels elle est en interaction permanente.
3
BOWEN, Howard. « Social Responsibilities of the businessman », Harper and Row,
New York, 1953, p6.
4
Archie CARROLL, October 1979 «A Three-Dimensional Conceptual Model of
Corporate Performance».
5
La théorie des stakeholders remet donc en cause la primauté des actionnaires de la
gouvernance.Elle inscrit l’entreprise au cœur d’un ensemble de relations avec des
partenaires qui ne sont plus uniquement les sharholders (actionnaires), mais des
acteurs intéressés par les activités et les décisions de l’entreprise .Le terme
stakeholders (parties prenantes)émerge dans les approches stratégique et l’analyse des
relations de l’organisation avec son environnement;alors que l’environnement de
l’entreprise était appréhender globalement , la théorie des parties prenantes a permis
d’opérationnaliser les réponses stratégiques en listant les différentes catégories
d’acteurs qui le composent ; les objectifs et le mangement stratégiques doivent donc
identifier et prendre en compte les intérêt et les contraintes de ces acteurs ( Michel
Capron et François Quairel-Lanoizelée).
L’engagement
engagement environnemental
Depuis la conférence de Rio en 1993, le Maroc a renforcé son
engagement en faveur du développement durable, afin d’utiliser les
ressources naturelles d’une façon rationnelle et d’améliorer la qualité de
vie des citoyens.
Au sommet de Johannesburg sur le développement durable, en
septembre 2002, l’adhésion du Maroc a été marquée par sa volonté de
contribuer à l’intégration des normes environnementales dans la
définition des objectifs de la croissance.
6
Extrait du texte intégral du message de S.M. le Roi S.M. le Roi Mohammed VI a
adressé un message aux participants à la troisième édition des conférences « Les
Intégrales de l’Investissement ¸ organisée, sous le Haut patronage de S.M. le Roi, les
1ers et 2 décembre courant à Skhirat, sous le thème : « l’investissement socialement
responsable ».
7
Dans le dernier rapport du conseil économique, social et environnemental(2013) il a
été clairement mentionné : « Dans le domaine environnemental, des perspectives
prometteuses se dessinent avec l’adoption de la Loi-cadre portant Charte nationale de
l’environnement et du développement durable et la mise en place prochaine de la
Stratégie nationale de développement durable».
Le contexte économique
conomique
Les conventions internationales que le Maroc a ratifiées l’ont engagé à
analyser ses investissements selon leur impact sur le milieu naturel ; les
ressources humaines et de droits de l’homme comme l’égalité hommes-
femmes, la négociation collective, le respect de l’âge minimal d’accès à
l’emploi, l’interdiction du travail forcé. La promotion de la RSE
renforce et appuie les efforts déployés pour attirer l’investissement
direct étranger. Elle est aussi de nature à promouvoir les potentialités
d’exportation et de partenariats entre les entreprises marocaines et leurs
homologues étrangers.
8
Rajae TAZI SIDQUI,Club
SIDQUI des entreprises labellisées RSE disponible sur
www.cgem.ma consulté le 30 juillet 2014
9
Des données recueillies auprès du groupe OCP, (Rapports de l’OCP).
L’ensemble
ensemble des salariés
salari s de l’OCP
l OCP
La politique salariale avantageuse, plan d’accession à la propriété
dans les villes minières, mise à disposition d’infrastructures à
caractère social et récréatif.
10
Livre pour la mémoire de l’entreprise : OCP en marche pour l’avenir, P 221.
La sociét
soci té marocaine :
L’OCP développe des programmes massifs dans la protection de
l’environnement à travers des investissements d’économie d’eau,
d’énergie électrique et d’émission de CO2.
Il pilote des projets écologiques avant-gardistes comme la création
d’une « ville verte » et la réhabilitation d’un ancien site industriel
en « mine verte ».
Il assume ses responsabilités économiques et sociétales à l’égard
du pays en conduisant des actions fortes : création d’emplois
directs et indirects dans ses territoires d’implantation,
participation à la réalisation de projets de lutte contre la pauvreté
et l’exclusion dans le cadre de l’Initiative Nationale pourle
Développement Humain, réalisation d’une université
polytechnique de haut niveau, capable d’accueillir à terme plus de
6000 étudiants, lancement du programme « OCP Skills » qui
Cas Khouribga
Le projet de la Mine Verte
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une réhabilitation durable des
anciennes installations minières du Groupe OCP. Situé au sud-est de la
ville de Khouribga, la « Mine Verte » est un projet qui intégrera une
dimension socio-culturelle et touristique en respectant les principes
fondateurs du développement durable (utilisation des énergies
renouvelables, création de l’emploi durable, économie des énergies et la
promotion de l’écotourisme et du tourisme scientifique).
Cas de Benguerir
Le pôle
p le urbain de Bengerir
Un projet ambitieux de l’OCP se fixant pour but d’attirer 100000
habitants d’ici à 25 ans et comprendra pas moins de 23000 logements,
respectueux de l’environnement, qui réunit toutes les caractéristiques
d’un pôle urbain orienté vers le futur, le pôle est HQE et répondant
strictement aux principes de développement durable.
Cas d’El
d El jadida
Une nouvelle ville modèle près d’El Jadida, portant sur la
réalisation du pôle
le urbain de Mazagan
Mazagan,
agan ce pôle, d’une superficie
de 1300ha, sera développé par OCP en partenariat avec les
domaines privés de l’Etat et la province d’El Jadida.
L’implication du groupe OCP dans la construction d’une
nouvelle ville peut sembler hors de son champ d’activité. En fait,
la participation de l’OCP à ce projet de pôle urbain s’inscrit dans
le cadre de ses orientations stratégiques portant la valorisation
des sites où il est implanté, tels que le projet de JorfLasfar
Phosphate. A travers la réalisation de ce projet, l’OCP souhaite
contribuer au développement socio-économique de la grande ville
d’El Jadida, via la création d’un nouveau pôle urbain entre
Azemmour et El Jadida. Un projet qui sera doté d’une
infrastructure leader dans le domaine de la recherche et du
développement, de l’enseignement supérieur. Le pôle sera aussi
doté d’équipements touristiques, culturels et d’habitats, des
équipements de base tels qu’un centre de conférences, un parc
d’expositions. De plus, le nouvel aménageur-développeur devra
promouvoir les activités génératrices de revenus.
IV.
IV. Le centre Youssoufia SKILLS : Un décollage local
Le Centre Youssoufia Skills est l’un des cinq Centres créés par OCP
dans ses villes d’implantation. Conçu pour répondre à des besoins réels
et clairement identifiés, il fournit les services suivants:
Ecoute et orientation des jeunes en fonction de leurs profils et
aspirations ;
Soft skills : langues, coaching personnel, informatique, techniques de
recherche d’emploi ;
Incubation et appui à l’entreprenariat ;
Innovation sociale : appui la création d’activités génératrices
d’emploi pour les populations sensibles, et renforcement des
capacités des associations locales;
Activités socioculturelles : Musique, arts et théâtre.
Ces services sont fournis aux adhérents dans le cadre d’un parcours
intégré et soigneusement étudiés avec eux, pour répondre aux besoins
Graphe 1 : Répartition
R partition des associations retenues selon le domaine d’intervention
d intervention
5%
21%
37%
Scoutisme
Scolarisation
Agriculture
Femmes
21% Autres
16%
V. Parcours et dysfonctionnements
Après avoir été choisies, les associations bénéficiaires (de la formation
et/ou de financement), ont eu un accompagnement autour d’un syllabus
prédéfini entre la gestion administrative, financière, l’approche
participative et le montage des projets. Les bénéficiaires ont été
largement satisfaits de la formation nous explique M. MIFTAH le