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154 PAMPHILE 85. Pawpuntvs. Haec est de summis rebus, id est de sancta Trinitate, Origenis fides, quam ex paucissimis testimoniis de quam pluribus eius uoluminibus adsumptam edocuimus ; et quid tam rectum, quid tam uerum, quid tam eatholicum, quid certe ad instructionem omnium magis utile uel apud istos certe ‘psos qui inimica aduersus eum mente desaeuiunt, quid tam irreprehensibile ? 86. Et quidem in summa haec posuisse de fidei cius docu- mento ac probatione sufficeret nisi etiam ad reliqua his qui eum criminantur respondere necessarium uideretur. 87. Intueamur tamen quae sunt istae ipsae criminationes quae a maliuclis intenduntur : Prima illa est quod dicunt eum innatum dicere Filium Dei, Secunda, quod dicunt eum per prolationem secundum Valen- tini fabulas in subsistentiam uenisse Filium Dei dicere. Tertia, quae his omnibus ualde contraria est, quod dicunt ¥= £056 = g FQCBs) = (6PH) 3 = u (TM) x (GRN) « (DABSB) 85,1 est om. H [2 fides origenis RN [| 3 quam plurimis P N compluribus ‘meg fl adsumpis vr | 5 eruditionen H I) uel om. B 86,1 hoc RN B || 2his [om. Mi) qui yw : qui QCBr H quibusF quae s P quorum m ¢ g | 3 nocessariam respondere » P neo- responder me 87,1 intuernu F | sint edd. istac om. H || ipsae om. 9 | 3 prima] ‘riminationes FIX numerant in mg. FQ @ DABS (cfr ad I.9) | dicunt aiunt [illum dicereinnatum RN jj 4eum dicunt g | eum om. (add. T2) xr || 5 fabulam «| substantiam P me ll dei om. P (add. BY) m | 6 quae +dee 1. Sur cette lst, voir notre étude dans le vol, 2, ch. 5, 2. Le terme latin prolatiotraduit npo6oky, L’accusation fated tel 4'enseigner comme Valentin que le Fils est une xpofeh semble apparteni arsenal des argaments hérésiologiques en matiére trinitaire dens les pre- mitres années du tv" sigele. Dans sa lettre & Eusdbe de Nicomedie, Arius accusera les évéques Philogoned’ Antioche, Hellanicos de Tripoliet Macaire de Jerusalem de soutenir que le Fils est une rpo6ohy et, dans ea profession dde foi a Alexanére d’Alexandrie, il dénonoera explicitement eete erreur valentinienne ; Alexandre d’Alexandrie affirmera aussi que lt doctrine APOLOGIE 85-87 155 85. Paupuie. Telle est, sur les réali- tés les plus élevées, c’est-a-dire sur la sainte Trinité, la foi d’Origene ; nous avons exposée, sur la base d’un bien petit nombre de témoi- gnages, telle qu'elle se tire d’un trés grand nombre de ses ouvrages : quy ail @aussi correct, d’aussi vrai, d’aussi catholique, qu’y a-til de plus profitable assurément a l'ins- truction de tous, en particulier auprés de ceux-Ja méme qui se déchainent par hostilité contre lui, qu’y a-til aussi irrépro- chable? 86. Et bien sGr, il suffirat d’avoir cité sommairement ces textes titre d’exemple et de preuve de sa foi, s'il ne semblait nécessaire de répondre sur les autres points aussi a ses accu- sateurs, Conclusion : Ia foi d’Origene 87. Mais voyons quelles sont précisé- ‘ment ces accusations lancées par des gens malveillants ! La premiére est celle selon laquelle ils soutiennent qu'il dit que le Fils de Dieu est non né, La seconde, celle selon laquelle ils soutiennent qu’il dit, suivant les fables de Valentin, que le Fils de Dieu est venu & existence par émission ®, La troisiéme, fort contraire & toutes les précédentes, celle selon laquelle ils soutiennent qu’il dit, suivant Artémas ® et Les accusations portées contre Origéne valeminenne de Témanation contreit la foi orthodoxe (ef. Athanasias Work, ed HC. Opityt IL L.p.2 12.27) 3. Lesynode d'Anochede'368a présent Paul de Samosate comme un partisan de rds d’Arémas cla Synodaled’Antioche+ dans Bene Dr Ctsante, Hist. vet. VI10\16-17), Cte lation sera reaffemée par Eusabe dan ses Bil proph IL19 ainsi que par Auzcanone 'Auzxasonin (dsprés Tukoooner be Crm, Hist. el) ot Erm, Pan. Ou tau juste Artem, quand et od ail vu? Ne fait quran ac le tout Susi éngmatique Artmon dont Vrs est dénonee par un vain cb {ar Bunce dans er V28?Teeatle pont de ed Euste en coca ‘Artmon-Artémas serait bratacher au courantséhionist lusts Rome par Théndot le conoyeur au debut dai stele. Su x prbléme, cf RM Graver, Eusbins as Church Historian, Onford 190, p.9193 w 156 PAMPHILE eum secundum Arteman uel Paulum Samosateum purum homi- nem, id est non etiam Deum, dicere Christum Filium Dei. Post ista est quae istis omnibus aduersatur — cacca enim est malitia — quod dicunt eum dicere 3oxchoes, id est putatiue tantum, et per allegoriam, non etiam secundum ea quae per historiam referuntur, gesta esse omnia quae a Sahuatore gesta sunt. Alia quoque criminatio est qua adserunt eum duos Christos praedicare. Addunt illud quoque quod historias corporales quae per omnem Sanctam Scripturam referuntur de gestis sanctorum penitus deneget. Sed et de resurrectione mortuorum et de impiorum poenis non leui impugnant eum calumnia, uelut negantem peccatori- bus inferenda esse supplicia. Quidam uero disputationes eius uel opiniones quas de animae statu uel dispensatione disseruit culpant. ‘Vitima uero in eum est criminatio illa, quae cum omni infa- matione dispergitur, wetevoopa7aee, id est quod humanas animas in muta animalia uel serpentes uel pecudes adserat 05 @ (PQCBe) « (sPH) 5» =p (TM) x (GRN) < (DABSB) 87,7 eum om. H | art(hJemam & M RN arcemam [vix arceniamn B | samosatheum 9 SB samosatenum x T* e g r samosanum (same: s) x m J 9 post) a quarta ad nonam criminationem numeros habent seriptos ante testum x m | istam g || omnibus itis s || omnibus aduersatur itis Q B | 10 Boxtaes g : Boxter rBéxnae graecas litt. imitantur PH docesi (om. B] «ett. (uacat m) || 11 etiam : et P mom. I || secundum ea : cam H J per? inxtas [| 12 quee omnia x [| 14discriminatio T I christus[percompendium] 4 [16 llud quoque: etiam illud F || 19 et! om. P m l] 22 opiniones + eius QCBr |] 24 nona [ofr af. 9} et ultima me g in eum :inicum M initium x iniquorum T" (inimjeorum 12) omnium ¢ r | eriminationis RN [] 24-25 infamatione + illaT" | 25 uerevowuariocus ¢g r: graecas lit. imitantur PH metensomatoseos (uel 0s €s) s u x DADS -tesos 9 incensomatos eos B metensomatosis T™ vacat m (lac. relicta) 26 mutata T! APOLOGIE 87 157 Paul de Samosate, que le Christ Fils de Dieu est purement et simplement un homme, ¢’est-a-dire qu'il n’est pas également Dieu. Puis vient celle-ci, qui s'oppose & toutes les précédentes — car la méchanceté est aveugle —, selon laquelle ils soutien- nent qu’il dit que c'est 3oxhact, c’est-d-dire de maniére seu- Iement apparente, et par allégorie, et non pas aussi selon les événements rapportés par Vhistoire, qu’ont sé accomplies toutes les actions accomplies par le Sauveur *, Une autre accusation encore est celle par laquelle ils affir- ment qu'il préche deux Christs. Ts ajoutent aussi qu'il nie totalement les histoires corpo- relles qui sont rapportées tout au long de la sainte Eoriture & propos des actions des saints. En outre, & propos de la résurrection des morts et des chatiments des impies, ils 'attaquent d'une calomnie qui n’est pas sans gravité, en prétendant qu'il nie que des suppli- ces seront infligés aux pécheurs >. Certains, par ailleurs, incriminent les discussions et les opinions qu'il a développées au sujet de la condition et de économie de I’ame *. La derniére accusation portée contre lui, et que Ton répand de maniére totalement diffamatoire, est accusation de métensomatose, c’est-i-dire qu'il affirmerait que les mes humaines, aprés la mort, transmigrent dans des bétes 1. Lraccusation ne conteste pas V'interprétation allégorique des actions accomplies par le Sauveur ; elle met en cause le recours exclusif & ce type interprétation 2, Deux problémes, étroitement apparentés, sont réunis dans une méme phrase, mais il sagit bien de deux accusations distinctes qui seront traitées Pune aprés Pautre dans la réfutation : négation de larésurrection des morts (127-149) et négation du chitiment des pécheurs (150.158). Rufin ail fidélement traduit Pénoneé de Pamphile ? 3, Liaccusation sera préviséeen 159 : Origine aurait dtdel"ame. qu'elle cst créée et quelle existe avant le corps ». 158 PAMPHILE transmutari post mortem, et quod etiam ipsae mutorum anima- lium animae rationabiles sint ; quam criminationem idcirco nouissimam posuimus ut plura de libris eius coaceruantes exem- pla euidentius eius falsitas nosceretur. ‘88. Si ergo bene meminimus ordinis eriminationum quem supra conscripsimus, incipiamus a prima, [Quod ex Deo Patre natus est Filius et unius est cum Patre substantiae, dlienus uero a substantiis ereaturarum]] Ex primo libro epistulae ad Romanos : £058 @ (PQCBr) x (sPH) ;»= u (TM) x (GRN) ¢ (DADSB) 87,27 etiam om. H |] 29 notissimam CBr | eius om. H | 30 eius :ecrum 88,1 bene om. TY | ordines x xm ell quem : quas = me g quos %.quse B | 5.5 ttulum sectust | 4et om, ses om. sH | alienus—creaturatum ‘om. s | substantia H | creaturam T* | 6ad romanos ex primo libro epistolae Hi libro primo RN 1, L'noneé tranche par son apparente précision. Rufin a sans doute -voulu explicter le terme grec métensomatose »:estil pour autant Pauteur de toute la seconde partie de la premiére phrase ? En tout cas, la refutation ne concordera pas exactement avec lénoncé de accusation ; elle se concen- trera en effet, en bonne partie & partir du cas d’Elie, sur la question du passage des ames dans d'autres corps humains. Et si l'un des textes cités &voque la migration des &mes dans des hétes (186), rien ne sera dit de Vidée que les ames des bétes seraient douées de raison, 2. R, Watuass (Arius... p. 138-137 et Damnosa haereditas.. p. 157) suppose que le dossier de la réponse & cette accusation a été retouché par Rufin ; voir la présentation de Ihypothése de Williams notre étude dans le vol. 2, ch. 3 3. Seules les trois premiéres citations (89.91.98) remonteraient 4 Pamphile ; les trois dernires (95.97.99) auraient figuré originellement APOLOGIE 87-88 159 muettes, par exemple des serpents ou des moutons, et aussi que les ames mémes des bétes muettes sont douées de raison ‘Nous avons placé cette accusation en dernier lieu afin que, par ’accumulation de plusieurs exemples tirés de ses ouvra- ges, la fausseté en fat plus clairement reconnue '. 88, Si donc nous nous rappelons bien Tordre des accusations que nous avons adopté ci-dessus, commengons parla pre- Le Fils est né du Pére miere *, [Le Fils est né de Diew le Pere et il est de la méme substance que le Pére, ‘mais étranger aux substances des eréatures *] Du premier livre du Commentaire sur U’Epttre aux Romains : ddans le dossier dela réponse ila deuxiéme accusation (dans Arius... p. 136, Williams pensait méme que 9 provenait du dossier se rapportant a la ‘woisiéme accusation). Qu'il y ait remaniement, cela parat fort probable, ‘mais nous écartons Phypothése que les trois dernitres citations ent 612 utilisées par Pamphile dans le eadre de la deuxiéme accusation ear elles appuient essentiellement sur des images sensibles et ne dégageraient done quiimparfsitement Origine du soupcon avoir soutenu la doctrine de ‘emanation ;en outre, Pamphile signale en 101 que sa réponse contiendra seulement deux ou trois extraits origéniens. Nous présumons plutot que ces ‘trois citations sont des ajouts de Rufin, instar de tout le dossier 49-64 on notera du reste que la citation de 50 appartient manifestement au méme développement du Comffe que celles de 95.97.99. 3. Peut-etre expression ¢ Le Fils est né de Dieu le Pére + fait-lle écho & lune formule de Pamphile 160 PAMPHILE 89. Onicenes. Quaerat fortassis aliquis si Filius caritas est, praceipue propter hoc quod Iohannes ad Deum Patrem retulit hhane uocem dicens quia Deus caritas est *. Sed rursum ex ipsa ius epistula proferemus et illud quod ait : Carissimi, diliga- ‘mus inuicem quoniam ccritas ex Deo est ». Qui ergo dixit quia Deus caritas est, ipse iteram docet caritatem esse ex Deo ; quam caritatem credo non ess: alium nisi unigenitum Filium eius, sicut Deum ex Deo, ita caritatem ex caritate progenitum. 90. Paster.vs, De eisdem in quinto libro de Euangelio secun- dum Tohannem : 91. Oricenes. Vnigenitus Filius *Saluator noster qui solusex Patre natus est solus natura et non adoptione Filius est. 92. Pampritvs, Item in ipso libro : Y= 505E= 9 (FQCBr) x (sPH) ;» = u (TM) x (GRN) ¢ (DABSB) 2, aligusom.s | 2pracipueom-H] proper om. F I hocom. H | Shae uoce TMH qua om, @ fips eaB | 34 etn pa F | evs pistol ipa H || Squi:: quia HT" ff dixit quia om. H || 6 deus om. T" | caritas deus F || carutatem dooetP edd. cartstem :weritstem CBr | 7non credo PHB m¢ ll eus + et I 8 progenitam FQ sP yp meg 90,1 in. dee» ex H [2 ohannem + item in psalmo P (pslmo pro ipsoper compendium : fr 923) meg ‘91,2 est! om. Hh non om. B 921 nom. SB I ipso libro: ipis H 89.0.1Jn48.16 b.1Jn47 1. ComRm I (sur Ri 1,42) De cette citation, donnée comme provenant du tome I du Comm, on ne trouve nulle trace dans la version rufinienne de ensemble du Commentare. Cela n'implique pas que l'indication fournie soit inexacte. En effet, la version du Comfm comporte des particularits, Lrouvrage grec avait 15 tomes, ela version se réduit 10 livres, Rufin signale quil a composé sa traduction sur la base d'un exemplaire défectueux certains tomes manguaient. Il a d@, explique-til, se ivrer & un travail re Sn ee APOLOGIE 89:92 18 89. Oricéne [31] . Quelqu’un demandera peut-étre si le Filsest charité, principalement du fait que Jean a rapporté ce mot a Dieu le Pére, disant : « Car Dieu est charité * ». Mais nous citerons en retour ce texte, extrait de sa méme lettre : « Bien-aimés, aimons-nous mutuellement, car la charité est de Dieu» », Done celui-la méme qui a dit : « Car Dieu est charité » enseigne par ailleurs que « la charité est de Dieu ». Cette charité, & ce que je crois, n'est autre que son Fils unique qui, de méme qu'il est Dieu engendré de Dieu, de méme est engendré charité de charité, 90. Pamputte. Sur le méme sujet, dans le cinquiéme livre du Commentaire sur I’Evangile selon Jean : QL. Oricéne [32] ?. Le Fils unique, notre Sauveur, qui seul est né du Pére, est seul a étre Fils par nature et non par adoption. 92, Papas. De méme, dans le méme livre : diffi en complétant et en abrégeant son modéle. Pour une bréve présen- tation (avec bibliographie) des problémes posés par la transmission du Comkim et parla version latine de Rusin, voie introduction de F. Coccamst dans Ontcéxe, Commento alla lettera ai Romani, vol. 1 Casale Monferrato 1985, p. XV-XIX. Quanta cette citation, Datanur (cf. PG 14, 849A, n.27)a suggiré de la rattacher & un passage de la version de Rufin (ComRm 1,5, PG 14, 849C) relatif au « Fils de Dieu selon I'Esprit de sanctification + (im 1,4) :» Christ en effet est dit ‘puissance et sagesse de Dien’ (1 Co 1,24), Ii qui est aussi appelé ‘soulle de la puissance de Dieu, émanation toute pure dela gloire du Tout-Puissant, rayonnement de la lumiére éternelleet {image de la honté de Dieu’ Sg 7,25-26) ». Cette hypothése paratt plausible. D'une part, c'est quasiment le sel passage du début du ComRm dans lequel ‘on trouve un petit développement sur le Fils (letome Idu ComRm grecallait seulement jusqu’a Rm 1.7 ; ef. K. Laxe- S. New, Six Collations of New Testament Manuscripts (Harvard Theological Studies, 17), Harvard 1932, 1.199). D'autre part, dans une réflexion sur lengendrement du Fils (Parch 1V4.1,19-26), Origene rapproche les expressions « fils de la charité» et ‘ rayonnement de la lumiére éternelle », La citation choisie par Pamphile {evait vraisemblablement appartenir & P'un de ces développements sur les titres divine du Fils qu’Origéne affectionnait et que Rufin n'a pas juge nécessaire de reproduire intégralement dans sa version du ComRm. 2. ComJn V (aur In 1,18?) Sur cette citation d'une étonnante briéveté, sur sa provenance et sa ressemblance avec la premiére phrase dela citation de 106, voir infra note 1, p 173. w 162 PAMPHILE 93. OricEnes. Vnus ergo est uerus Deus* qui solus habet immortalitatem, lucem habitat inaccessibilem ». ‘Vnus’ ait ‘uerus Deus’, ne scilicet multis ueri Dei nomen conuenire ere- damus. Ita ergo et hi qui accipiunt spiritum adoptionis filiorum in quo clamant : Abba, pater filii quidem Dei sunt, sed non sicut unigenitus Filius, Vnigenitus enim natura Filius et semper et inseparabiliter Filius est, ceteri uero pro eo quod susceperunt in se Filium Dei potestatem acceperunt filii Dei feri ® ; quilicet non ex sanguine neque ex uoluntate carnis neque ex woluntate Uiri, sed ex Deo nati sint °, non tamen ea natiuitate sunt nati qua natus est unigenitus Filius. Propter quod quantam differentiam habet uerus Deus ad eos quibus dicitur : Ego dizi: ‘Dii ests’, tantam habet differentiam uerus Filius ad eos qui audiunt : Filii Excelsi omnes %4. Pampuuvs. De libris epistulae ad Hebraeos, quod 6u006a.0¢ est cum Patre Filius, id est unius cum Patre substan- tiae, alienus autem a substantiis creaturae (PQCBr) = (, et his omnibus praeferri ac praeponi a Patre ® unde rectum uidetur quod praestantior esse debeat is qui here- ditatem capit, et genere utique et specie et substantia et subsis. tentia uel natura atque omnibus quibuscumque modis debet esse praestantior. 96. Pawpumvs, Et post pauea in eodem libro : 97. Onicenes. Cum autem discutitur hoc quod dictum est de Filio Dei quod sit splendor gloriae *, necessario uidetur simul disserendum et illud quod dictum est, non solum quia splendor est lucis aeternae *, sed et quod huic simile in Sapientia Salomo- nis refertur, in qua se ipsam Sapientia describit dicens : Vapor est enim uirtutis Dei et éxdgooca gloriae Omnipotentis puris- sima * 98. Pawprmvs. Et post aliquanta : 99. Onicenes. Oportet autem scire nos quia per ineffebi quaedam et secreta ac recondita quodam modo uiam sibi faciens er ihetsam £5 Lot ga rm Lit Hoe QL #2 omit pic ony pat ‘uirtutum lS et? : ex t 6 hi(is CBr H’ M? ¢ || 7 speciem et tubotantam T! |e: ul RN 738 et subtentn om, Safer prea Loot U4 tno 98 i pee || 3 quia : quod P meg I] 4 quod om. P m || 5 sapientia seesitie ts Sota latein tetas »,1 nos : e08 T’ || 2 quaedam : quemdam T | et om. G! ac P. sH? J quodam modo & M? (quod ammodum M') me” quendans at dnac 67 |) wiam seripsi : uim E me om. ur bis eth 95.a.CEHel2 bh. CE1Co1524 SaHlelS —b.s—726 esgra5 eM APOLOGIE 95.99 165 95. Onicéne [34] '. Nous demandons done a ceux qui rechignent a confesser que le Fils de Dieu est Dieu, comment la nature humaine a elle seule, sans rien avoir en soi d’excep- tionnel ni rien posséder de la substance divine, pouvait rece- voir en héritage * toute principauté, tout pouvoir et toute puissance >, et se voir élevée par le Pére au premier rang et mise a la premiére place ° en tout ce pour quoi il est évidem- ment juste que doive étre plus éminent celui qui regoit Phéritage : a la fois son genre, naturellement, son espéce, sa substance et son existence ou essence *, bref ! de toutes les maniéres dont il doit étre plus éminent. 96. Pane. Et peu aprés, dans le méme livre : 97. Onucéxe [35] °. Quand on examine ce qui a été dit du Fils de Dieu, & savoir qu'il est « rayonnement de la gloire * », il faut nécessairement, semble-t.il, traiter en méme temps de ce qui a encore été dit, 4 savoir non seulement qu’il est «rayonnement de la lumiére éternelle ® », mais aussi le pas- sage semblable & celui-ci, qui est rapporté dans la Sagesse de Salomon, dans laquelle la Sagesse se décrit elle-méme en disant : « Elle est en effet souffle de la puissance de Dieu et émanation parfaitement pure de la gloire du Tout- Puissant °*», 98. Pawpuite. Et un peu plus loin : 99. Onicéne [36] °. Or il nous faut savoir que la sainte Ecriture, trouvant quelque moyen de se frayer une voie dans des mystéres ineffables, secrets et cachés, s'efforce d’indi- 1, Peut-étre ComHfe (our He 1,2-4) comme les deux citations suivantes et celle de 50; voir supra n. 2, p. 109. 2. Le grec, selon toute vraisemblance, avait successivement odoia et “Sndotaatg termes traduits par substantia et subsistentia vel natura. Surles templois de substantia ot de subsistentia par Rufin, voir H. Crovzts. dans Oniokae, Traité des principes,t. Il, SC258, p. 23.34.46. 3. Probablement Comffe (sur He 1,2). 44. Origine donne un commentaire approfondi de Sg 7,25-26 appliqué au Fils dans PArch 1.2,9-12 (partiellement cité en 5). 5. Probablement ComHle (sur He 12-4). 16 PAMPHILE Scriptura Sancta conatur hominibus indicare et intellectum suggerere subtilem uaporis* nomen inducens, quod ideo de 5 rebus corporaibus adsumpsit ut uel ex parte aliqua intellegere possimus quoniam Christus qui ext Sepientia secundum simi Trudie ius upors qui de substantia aliqua corpora proce: lit, sc etiam ipse ut quidam uapor exoritur de uirtuteipsius Dei, Sic ct Sapientia ex ea procedens ex ipsa Dei substantia 10. generatur ; sic nihilominus et secundum similitudinem corpo. ralis dmoppolas esse dicitur dndggoua gloriae Omnipoter ‘Pura quaedam et sincera #. Quae oe Tniltedite cane festssime ostendunt communionem substantiae esse Filio cum Patre ; aréppotx enim Suoosovo¢ uidetur, id est unius substan. 35 tiae, cum illo corpore ex quo est uel énéopo.a uel uapor 100, Paris. Satis manifeste, ut opinor, et ualde euidenter ostensum est quod Filium Dei de ipsa Dei substantia natumn Aixerit, id est 5poobot0v, quod est eiusdem cum Patre substan. Y= £05 E= 9 (FQCB) x (SPH) 3» =u (TM) x (GRN) ¢ (DABSB) 993 sanca scripture» f conatur santa P aur sanctaP ml 4 subtle : pritval oe fran en mi azn dm inden]. en ae so inducens RN r || quod : hoc |] 5corporalibus om. v [| 5.6 possimus [sumus Py mellgere m6 pou PT ronan pont sums epee ius @ [| corporali s e g || 8 etiam : et P m |] exseribitur y Serna x exprimitur ¢ || 9¢a seripsé : e0 [deo T] y || substantia dei P 24. 10 ie: malin ved (ff adn. ent) TOM somes ef 11 Seceieip per) oporesa apo NY apr, wd a om. io I apor(r)(o)ea [+ est T?] + aporthoea edd. I gloria PB me iba 6S Pea re aidan Sn bisy HM Spoctoicr graces lie mitancr PH honnasion SEO a so sun) et undo mg unis + ero an 1 manifestissime PH || 2 substantia dei RN || 3 duoobeov r : gre ‘ie initatrH (omousion (sium) cet. homousen reg ene 99, CES¢7.25 bh CL1Co12 6ChS—g725 4. Ch. $—725 APOLOGIE 99-100 ae quer et de suggérer aux hommes une interprétation subtile ee ntroduisant Ie terme de souffle*, terme qu'elle a gmprunté aux réalités corporelles pour que nous puissions gomprendre, ne fit-ce que partiellement, que le Christ, qui est Ja Sagesse ®, selon la comparaison du souffle qui procéde de telle ou telle substance corporelle, émane pareillement Juisméme aussi, comme une sorte de souffle, de la puissance de Dieu lui-méme *. De méme la Sagesse, qui procéde d’elle, est engendrée elle aussi de la substance méme de Dieu ' ; de Ja méme facon, c’est néanmoins aussi selon la comparaison de l'émanation corporelle qu’elle est dite étre une sorte démanation pure et inaltérée* de la gloire du Tout- Puissant *. Ces deux comparaisons montrent trés clairement aque le Fils a, avec le Pére, une communion de substance : en. effet, une émanation est évidemment consubstantielle, c’est- a-dire d'une méme substance que lui, au corps dont elle est une émanation ou un souffle *. 100. Pamprme. Il a été montré de maniére suffisamment claire, & mon avis, et fort évidente qu’ Origine a dit que le Fils de Dieu est né de la substance méme de Dieu, c’est-i-dire qu'il est 6u006o.06, ce qui signifie de la méme substance que le Pare, qu'il n’est pas une créature, et que c'est non par 1. ‘Théognoste usera d'une formule analogue (of, Armanase, De decretis Nicaenae synodi 25). 2. On retrouve ces deux adjectifs dans un contexte similsire en PArch 12,10,396. 3. R. B.C, Hassow (+ Did Origen apply the word homoousios to the Son?» dans Epeltasis. Mélanges . . Daniélou, Paris 1972, p. 293-303) a solidement montré l'improbablité qu’Origene ait recouru ict ailleurs au terme dunohews pour décrire la communion de substance entre Ie Fils et le ire ; voir aussi R, Wisttans, Arius... p. 132-137 0 168 PAMPHILE tiae, et non esse creaturam neque per adoptionem sed natura Filium uerum ex ipso Patre generatum, 101. Superest ut et secundae criminationi inlatae sibi ab accusatoribus, per nos quidem prolatis, sed suis uerbis ipse respondeat, duobus uel tribus testimoniis adhibitis quibus ‘aequum est secundum legem nostram omne uerbum stare *. [Quod non per prolationem natum dicat esse Filium Dei secundum Valentini impietatem]] 102, Onicenes. Ego arbitror quod sufficere debeat uoluntas Patris ad subsistendum hoc quod wult Pater ; uolens enim non alia uia utitur nisi quae consilio uoluntatis profertur. Ita ergo et ab co Filii subsistentia generatur ; quod necesse est in primis suscipi ab his qui nihil ingenitum, id est innatum, raeter solum Deum Patrem fatentur. Obseruandum namque est ne quis incurrat in illas absurdas fabulas eorum qui prolatio- znes quasdam sibiipsi depingunt, ut diuinam naturam in partes, secent et Deum Patrem quantum in se est diuidant, cum hoc de incorporea natura uel leuiter suspicari non solum extremae impietatis sit uerum etiam ultimae insipientiae, nec omnino uel ad intellegentiam consequens ut incorporeae naturae substanti alis diuisio possit intelleg = £0585 9 (PQCBr) x (sPH) ; v= u (TM) x (GRN) ¢ (DADSB) 1005 uerum + 2 5 uerum + et = m eg I patre om. G? OL. et om. B || 2 sed + et Q | uerbis ipse: ipsis uerbis Hf uerbis uiribus P| ipse om. B | 5-6 situlum [- add. M G (ad 102,1) secusi | 3 pod aia Hom. sf dicat om. esse dei fom. H] fliumsH filium dei esse 102.1 ego : ergo T* || debeat : debet M? |] 2 hoc : sim iter : potest pet saeco ase ke Lt: pace deat ae aipw pec ee epg ey Be ae eel oe 9-10 incorporea de natura x || Ll est H |] 12 ad om. ‘f : OL. a. Cf. Dt19,15 (Me 18,16 ;2 Co 13,1) APOLOGIE 100-102 169 adoption mais par nature qu'il est le Fils véritable, engendré du Pére lui-méme '. ee 101.11 doit encore répondre personnel- na eno” Jement a la seconde accusation portée a contre lui par ses accusateurs, en des ter- mes certes cités par nous, mais qui sont les siens propres, au moyen des deux ou trois témoignages, sur lesquels il convient, selon notre loi, que toute argumentation soit éta- blie*. [Une dit pas que c'est par émission qu’est né le Fils de Dieu, selon l’impiété de Valentin]] 102, OnuGie. [37] ® Je pense quant & moi que la volonté du Pére doit suffire pour qu’existe ce que veut le Pare. Car quand il veut, il ne suit pas d’autre voie que celle qui résulte de la décision de sa volonté. Crest done ainsi aussi que 'existence du Fils est engendrée par lui. Cela doit étre en premier lieu accepté par ceux qui ne reconnaissent rien d’inengendré, c’est-a-dire de non né, part Dieu le Pére seulement. I faut veiller, en effet, & ne pas tomber dans les fables absurdes de ceux qui se représentent des sortes d’émissions, de telle maniére qu’ils découpent la nature divine en parties et, autant qu’ils le peuvent, divisent Dieu le Pare ; or le moindre soupgon de ce genre a propos de la nature incorporelle reléve non seulement d'une extréme impiété, mais aussi de la derniére sottise, et il est tout a fait inconséquent de penser méme qu'on puisse concevoir une division de substance dans la nature incorporell. 1, Cette formule de conclusion est en large partie Poruvre de Rufin ; Pamphile s’était peut-étre borne & indiquer que cela sufisait pour éablir qu Origéne tenait le Fils pour né du Pére et pour vrai Fils par nature. 2. PArch 12,6,165-188. 170 PAMPHILE Magis ergo sicut uoluntas procedit e mente et neque partem aliquam mentis secat neque ab ea separatur aut diuiditur, tali quacam specie putandus est Pater Filium genuisse, imaginem scilicet suam, ut sicut ipse est inuisibilis per naturam, ita ima- ginem quoque inuisibilem genuerit *. Verbum enim est Filius *, etideo nihil in eo sensibile intellegendum est ; Sapientia est ° et in Sapientia nihil corporeum suspicandum est ; lumen est uerun quod illuminat omnem hominem uenientem in hunc ‘mundum *, sed nihil habet commune ad solis huius lumen. 103, Pasrru.vs. De his ipsis ex quarto libro epl apa 104. Oxicents. Tempus est decursis his quae de Patre et Filio et Spiritu Sancto disseruimus de illis quoque quae a nobis relicta fuerant pauca repetere. Deus Pater cum et indiuisibilis sit et 25 &= (FQCBr) x (SPH); » = w (TM) x (GRIN) ¢ (DABSB) 102,14 ergo : uero H SB autem se g || 16 quandam T"N |] 17 est om. H ita pera ore) [Best om. | 20 ea om canes 1081 ipis om. Pm bee quarto s 1041.3 tempus —repetere tempus et iam decurss his prt pot rine supra dita sunt mune commonitinis gratia corum ae spr Givi recapitolresngul et prin omnium de pate et io teria sanctorepeere Prine Vest -+ tH his quae: woque B 2 sante om i dein F drm th tom 819 meg |etcum £m lindiibile Grgemanns Karp in Prine + Prine, edd. “ ” BCE In11 @Ch1C01,24.30 102.0. CE Col 1,15 amg Aneel aut prs Bae de Comte set ineetee nOe Contre Marcellum 1,4, GCS 14, p. 21,13-22,2). Le texte grec de la citation, tel que copié par Marcel, est reproduit par Eusébe (op. ct., p. 21,1622). On Sonica qu snd ser uct i 2 Sars por oe quill rtouchera sa traduction de la premiére phrase dans sa version du ctor eit is ded mas cme one ho APOLOGIE 102-104 m Tl faut done penser plutét que, de méme que la volonté procéde de intelligence, sans en découper aucune partie ni fn étre séparée ou retranchée, de maniére analogue le Pare a engendré le Fils, & savoir son image, si bien que, étant lui- méme invisible parnature, ila engendré de méme une image également invisible *. Car le Fils est le Verbe ®, et pour cette raison il ne faut rien concevoir de sensible en lui ; il est la Sagesse °, et dans la Sagesse il ne faut rien soupgonner de corporel ; «il est la vraie lumiére qui éclaire tout homme ‘yenant dans ce monde * », mais il n'a rien de commun avec la lumiére de notre soleil. 103. Pauumte. Sur le méme sujet, au quatriéme livre du Peri Archon : 104, Ortcéxe [38] |. Voici venu le moment, aprés que nous sommes arrivé au terme de ce que nous avons exposé au sujet du Pare, du Fils et de Esprit saint, de revenir briévement sur les points aussi que nous avions laissés de c6té. Etant donné que Dieu le Pére est la fois indivisible et inséparable Pour la comparaison entre le texto grec et les deux versions de Rutin, wir le texte, 'apparateritiqueet annotation de H. Crovzer et M. Smtowerni dans Onickne, Traité des prncipes, t. III, SC 268, p. 402-403 ett. IV, SC 269, pp 238-240 ainsi que C, Donivat, « Nouvelles remarques sur la forme du Traité des Principes d'Origine », Recherches Augustiniennes 22 (1987), p. 93.9%. H, Crouzel 2t G. Dorival supposent que Rufin a retouché la traduction de ce passage en 398 parce que le ttre grec contenat le mot dvaxegadalwaic, — A propos de Marcel d’Ancyre, J. Sreenson (0 The Date of the Philocalia» dans Origeniana III p.252et n. 16), fait hypothése que ‘es citations d’Origdne ne seraient pas tirées des textes mémes Origine, mais de l'ApolOr. Il wlve que deux des trois citations (fr. 37 et 39) se fouvent dans I'ApolOr (48 et 101) et que la troisiéme (fn 88) est une riférence superfcille ila préface du PArch ; on remarquera toutefois que tette dernire (texte dans GCS 14, p 204,19-20) renvoie explicitement dune txpression de la préfac: provenant d'une partie non reproduite dans Apo- Or. K. Sem (Die Theslogie des Markell von Ankyra, Berlin 199, p. 288) et A. HB. Looan (+ Marcellus of Ancyra on Origen and Arianism », dans Origeniana VII, p- 159-160) vont dans la méme direction que J. Steenson en apportant un élément supplémentaire : 'ApolOr n’aurait pas seulement Consttue la source de Marcel, mais aussi celle de son adversaire Paulin de Te ——— qe PAMPHILE inseparabilis a Filio, non per prolationem ab eo, ut quidam 5 putin generatus est (Filius) ; i enim prolti est Filius Patria, Prolstio uero dicitur quae talem signifcat generationem quali animalium uel hominum solet est etis qui protulit et is let esse progenies, necessario corpus qui prolatus est, 105, Pauruntvs. Tam deinde in consequentibus uehementius aduersum Valentini haeresi his contrariam suam sententiam secundum catholicae fidei im talia describentem inuectus, longe pro- tulit ueritatem ; ex quinto libro secundum Tohannem’ de 5: his ipsis 106, Oniozts. Vnigenitus ergo Deus Saluator noster solus a Patre generatus natura et est ex ipsa Pat non adoptione Filius est. Natus autem ‘mente sicut uoluntas ex mente. Non enim diuisibilis est diuina natura, ingeni i 5 pte ul dso uel mmfautionscubeeen a cat ogenitum, Sed mens sue cor aut sensus de Deo Gicende Fe esagiteus Petmanens,germen proferens uoluntatis factus ; ‘ter ; quod Verbum in sinu Patris requiescens adnun, Nat Deum quem nemo uidit umquam * et reuelat Patrem quem yEEvs = 9 (OCB x (PH 105.5 flius ex Prine. add. r 1) 5» = u (TM) x (GRN) ¢ (DABSB) see pe tN is Suns atom Pm gue :guem Tu P 105,1 tune T' is" hills Qs T!N'S | wehementius om. B || 2 aduersus sH RN lf hacresim ‘etentin | hacresim om. H tal aliterm I seribentem on og fn ~ epistulis [per compendium p 0 ipsis] post unigenitus (106,1) ansp. PI 4ex—Iihro om. sf quinto? Tih I avinto: secundo edd. 45 de his pee see ich 4 secundum : super HI de his ipsis racmissis H [oz 210m. 2-3 autem est transposui : est autem ¢rautem £ 4 8 sicut —_mente om. HI 4 SBT doom Tse eh 106. a. Jn 1,18 ‘om. meg ll Shis om. GI ipsis his + Sc ene Tea aut: siue Pm eg || aut sensus : adsensus inconcussus s |] 8 est om, D! APOLOGIE 104-106 aa du Fils, ce n'est pas par émission, comme d’aucuns le pen- sent, que le Fils a été engendré par lui. Car si le Fils est une Emission du Pére, et si ce que I’on appelle émission désigne tune génération semblable au mode ordinaire de la procréa- tion des animaux ou des hommes, il faut nécessairement que celui qui a émis, tout comme celui qui a été émis, soient des corps. 105. Pampxite. Puis, dans la suite, aprés s’en étre pris avec grande véhémence a ’hérésie de Valentin qui expose de telles jdées, il présente sa propre opinion, diamétralement opposée elles, en suivant la vérité de la foi catholique. Du cinquiéme livre du Commentaire sur UEvangile selon Jean, sur le méme sujet 106. Oricéne [39] '. Done Dies Fils unique, notre Sau- veut, seul né du Pére, est Fils par nature et non par adoption. Tlest né de intelligence méme du Pére, comme la volonté nait de intelligence. Car la nature divine, c'est-i-dire la nature du Pere inengendré, n'est pas divisible: nous ne devons done pas penser que le Fils a été procréé par division ou par retranchement de sa substance. Mais — qu'il faille dire de Dieu qu'il est intelligence, coeur ou pensée— c'est en demeurant immuable que, proférant une semence de sa volonté, il est devenu ? Pére du Verbe ; ce Verbe, reposant au sein du Pére, annonce le « Dieu que personne n’a jamais 1. ComJnV (sur Jn 1,18 9). existe uneressemblance frappante entre la premiére phrase de cette citation et celle de 91 (0 Le Fils unique, notre Sauveur, qui seul est né du Pére, est seul éétre Fils par nature et non par ‘adoption ). Ou bien ces deux phrases deraient apparattre dans le méme ‘contexte origénien, ou bien il s'agit purement et simplement de la méme phrase, traduite de facon légérement différente. Dans cette seconde éven- tualitéilse pourrait que Ruin, ayant trouvela citation entire soitici soit en 91, ait juge que sa premiére phrase pouvait étre utlisée dans le cadre de la refutation de la premiére accusation et que la citation entire trouverait sa place ic 2. Test surprenant que Rutfin, soucieux d’éliminer toute formule trini- taire équivoque, ait recouru dans sa traduction au verbe fer. 0 w m4 PAMPHILE nemo cognouit nisi ipse solus > « eo cag ipse solus * his quos ed eum Pater caelestis ns ae Pauprmtvs. Sufficiat per haec respondisse secundae cri- 108. Nunc consequenter respondebimus etiam hominem, id est sine Deo, abo dic adeerant, Chast aa [Quod non purus homo sed diuinae naturae sit Christ De primo libro epistulae ad Galatas : eel nbd: Outoenes. Ex co quod dist apostlus: Paulus aposto pare ab hominibus neque per hominem sed per lesum Chris- manifeste intellegi datur quia non erat homo Tesus Chris- tus sed erat diuina natura, Non enim si homo esset dixisset Paulus hoe quod ait: Paulus apostolus non ab hominids neque per hominem. Si enim homo fuit Tesus et per ipsum adsumptus est in apostolatum Paulus, utique per hominem apostolus factus ; si autem per hominem erat apostolus, aa gam ee quia neque per hominem, Sed manifeste eparet wumana natura Iesum Paulus per haec uerba ; non enim suffcit ei dixisse neque per hominem, sed adiecit dicens sed per Af daveb 58= fg 4a sy = 0 5E= 6 (FQCBr) x (sPH) =u (TM) x(GRN) <(DALSB) py ftbdOenoe et TM ITM DAB ques — cach depend tg ji ae ae ¢: ae \ 1] attraxit P Bm traxerit N ” “ ae a respondebimus etiam + in T! | 2 asserunt dici agence liens famasr ts ua pec xm eg [a tin ict. thas gS . Can ‘om. A || dicit me g |] apostolus' om. RN B fe pantes m. gitmeg del M? || 2:3 neque —christum om. A || 3 manifest. SeedPeer ston tL cogon ae Cp tantum natura diuina A’ yulus! — s = = a bes anh eecere a Test om. H | 7.8: ae apse apices ketenes area 106.b. CL. Me 11,27 et paz 6 109. a. Gal] aes APOLOGIE 106-109 175, yu», et révéle le Pare, que personne ne connait sinon Tui ” a ceux que le Pére céleste a attirés a lui ® seul ®, e davoir répondu a la 107. Pawpnme. I] devrait suffire seconde accusation au moyen de ces textes. . js 108. Poursuivons; nous répondrons Jeet ‘maintenant aussi a ceux qui affirment que le Christ, & ce que dit Origéne, est pure~ ment et simplement un homme, done sans étre Dieu. [Le Christ n’est pas purement et simplement un homme, mais il participe de la nature divine]| Du premier livre du Commentaire sur l’Epttre aux Gala- tes: 109. Oricine [40] '. Dans ce que dit l'apdtre : « Paul, apétre, non de la part des hommes ni par intermédiaire d'un homme, mais par Jésus-Christ*», il est clairement donné & entendre que Jésus-Christ n’était pas un homme, ‘mais qu’il avait une nature divine. Car sil était un homme, Paul n’aurait pas dit ces mots : « Paul, apétre, non de la part des hommes ni par ’intermédiaire d’un homme ». Eneffet, si Jésus avait été un homme et que Paul edt été choisi par son intermédiaire pour l’apostolat, il aurait été fait apdtre par Tintermédiaire d'un homme ; or s'il avait été apétre par Vintermédiaire d’un homme, en aucun cas il n’aurait dit ¢ ni par Pintermédiaire d’un homme ». Mais il est clair que, par ces mots, Paul écarte Jésus de la nature humaine ; car, non content d’avoir dit ¢ ni par!’intermédiaire d’un homme », ila 1. ComGa I (sur Ga 1,1) 176 PAMPHILE Tesum Christum ; qus pote ‘mistum ; quem utique quia sciebat excellentioris esse bus libri ipsius similia adie 3 adiecit exponens illud capitulum in quo py un et: Notum autem uobis facio, fairs, Euangelium 5 Mod pruedicani uobis quoniam non est secundum hontnen neque enim ego ab homine accepi i a atte eno "mine accepi illud sed per reuelationem fs Once Aduerte ergo quid scribit, quia conuenienter ae it hace adiungens prioribus ostendere poterit his qui negant deitatem Iesu Christi sed hominem eum solum preg. Hant, quod non est homo sed Deus Filius Dei fata Sy A fig. tab: y=bo:b= (Wabspy 7525 = © OCB = (PHY; » =u CIM) « (GRY) ¢ seg fst) Emp yds ne eo 1 i Ie ton aang ton Tem ain owe Onze otac dd nae ean ‘meg [| quoniam: quomodo m | non est 0 SB [sed om. N’ Tan om | 2h om, 5 mv am | eer iter: portend [Sa on Wee Eta fuod ; quia m {| deus om. v Il dei filius ur Jl si xc i sey add 5 ued St Chnomom Or chnnan cance pe eae dS uss H DAME | 795 hanes com ih faa He ‘relate Sdewe banca Spas komm deus M0. a. Ga 1112 Wa. Galt APOLOGIE 109.111, ae dit encore « mais par Jésus-Christ ». C’est évidemment parce quiil savait que ce dernier participait d’une nature plus éminente qu'il a dit ne pas avoir été choisi « par Pintermé- diaire d’un homme ». 10. Panpnite. Voila ce qu'il dit propos du début de épitre ; dans la suite du méme livre, il ajoute des commen- taires semblables, en expliquant le chapitre ott il est écrit : « Or je vous fais connaitre, fréres, que I’Evangile que je vous ai préché n'est pas selon un homme ; car ce n’est pas d’un homme que je l'ai recu, mais c'est par une révélation de Jésus-Christ *», 111. Onicéne [41] *. Sois done attentif A ce qu'il écrit, parce que, en ajoutant ces éléments aux précédent: pourra montrer adéquatement & ceux qui nient la divinité de ‘Jésus-Christ mais déclarent qu’il est seulement un homme, que Jésus-Christ Fils de Dieu est non pas homme mais Dieu. Car quand l'apdtre dit : « L’Evangile que je vous ai annoncé n'est pas selon un homme», mais selon Jésus-Christ, il montre a Pévidence que le Christ Jésus n’est pas un homme ; or s'il n'est pas un homme, il ne fait pas de doute qu'il est Dieu [bien au contraire, il ne sera pas autre chose qu’homme et Dieu. Eten outre, si ce que dit Paul est vrai, a savoir :« Ce n'est pas d’un homme que j'ai recu 'Evangile, mais par une 1. ComGa I (our Ga 1 11-12) wre 178 PAMPHILE 10 quia non ab homine accepi Euangelium sed per rewalationem Tesu Christi, certum est quia Tesus Christus qui reuelauit non est home ; alientum enim est ab homine reuelare quae in occulto sunt et uelata sunt ; quod etiam si aliquando per hominem fiat, non tamen ab homine fit sed ab eo qui in homine loquitur 1s Christus®, 5 112. Fawpimys. Tempus est his ita euidenter ostensis nos etiam ad insequentis criminationis tendere defensionem, breui- tatis studio paucorum testimoniorum probatione contentos, [Aduersum eos qui dicunt eum per allegorias adimere omnia quae a Saluatore gesta sunt corporaliter facta] _ 113. Onicenes. Adiungendum est etiam illud his quae supra diximus quoniam corpus Christi non erat alienum a terrena A fr. 4b 39 = © s£= @ (FQCBr) x (sPH) v= u (TM) x (GRIN) < (DABSB) 11,10 accepit v (corr T4) + accepi + illud [post euangelium transp. H) meg MewistiouP mf chistes + et Te] 112 monet home phe quam homo est RN rom. w G ¢ || 12 enim A RN r: om. eet lin oceulto ius occulta ci occulta me g | 13 reuelata AP SB m | sunt” om. F ll etiam oP meg | Mabeoshabeo A" 15 chtsl he def A .2 ad subsequentis N ad sequentis m in assequentis B |] 3 contentos KW Abt cumin €M'C verte Teo Me ES ten [IE ada. j G 8} sectusi I 4 aduersus x Ab || eam DAb! || Sa: de x meg | gesta scrips : scriptay ULb.Ga112 6 C£.2C013,3 2. Resur(Lou I?) ; sur la provenance de cette cation ef infin 329, a Gee eure ore APOLOGIE 111-113 19 yévélation de Jésus-Christ ® », il est certain que Jésus-Christ, quiluia fait cette révélation, n’est pas un homme ;en effet, il nappartient pas & un homme de révéler les mystéres cachés et voilés ; et méme si parfois une telle révélation a lieu par Vintermédiaire d’un homme, elle se réalise pourtant non & initiative de ’homme, mais & celle du Christ qui parle dans Thomme *. 112. Pampntte. Maintenant que cela a 6té montré si clairement, le moment est venu de passer & la réfutation de accusation suivante, en nous contentant, par souci de brié- veté, des preuves que fourniront un petit nombre de témoi- gnages |. [Contre ceux qui disent qu’Origene, par ses allégories, exclut que toutes les actions du Sauveur aient été accomplies selon le sens corporel.] 113. Oricéne [42] ?. A ce que nous avons dit plus haut, il faut encore ajouter que le corps du Christ n’était pas étranger Le corps humain du Christ faim, méme s'il mangeait réellement, ni une passion telle que la peine ou la dlouleur (ef. Str. VI,9,71,12). I est rare qu’Origine mette ainsi Paccent de facon unilatérale sur "humanité du Christ incarné ; maison devine quecette réflexion sur la résurreetion impose préalablement la démonstration que le Ressuscité s était réellement et pleinement incarné. Il est intéressant de comparer ect extrait avec le De carne Christi de Texerouizex, en relevant les differences et les similitudes tant dans les points abordés que dans Vargu- mentation seripturaire et le mode de réfutation. On relévera en particulier {que sur un point important Origéne adopte une position encore plus nette due celle de Tertullien. Le théologien africain, en citant sans commentaire 1Mt26,38 (Decarne Christi 18,5) ne fait queffleurer la question des passions 4q'éprouve l’ame du Christ du fit de son union A la chair ; Origine affirme plus explicitement les souffrances et les troubles dus lafaiblesse dela chair humaine, Par ailleurs, sila critique origénienne de toute conception présen- tant Te Christ incarné comme soustrait 4 la faim, la tof, la fatigue, au sommeil, 4 la souffrance et a I mort, vise clairement des conceptions rmareionites et gnostiques, tout spécialement les théorie valentiniennes duu corps spirituel ou psychique, elle pourrait aussi s'adresser & des formes moins intellectuelles et sophistiquées de docétisme dont on trouvera une Sclairante illustration dans le discours sur la polymorphie du Christ des Actes de Jean (ch. 88-93), wo 180 PAMPHILE substantia secundum hoc quod filius est Dauid et filius Abra- ham, sicut seribit Mattheus: Liber generationis Iesu Christ, filii Dauid, flii Abraham * et sicut Paulus dicit Chris. tum ex semine esse Abraham ® et ex semine Dauid secundum carnem ° Quod ergo dictum est quia consumptis quadraginta diebus tetunii et quadraginta noctibus postea esuriit ®, sine dubio hoc indicat quod euacuari et repleri similiter ut nostra corpora solent etiam illius poterat corpus. Si uero quis obiciat nobis huius miraculi rationem de quadraginta dierum ieiunio, facile solui potest cum adhibetur etiam illud exemplum de Meyse et Helia qui similiter pertulisse ieiunium referuntur °. Sed et illud quod itineris labore et aestu fatigatus sedens super puteum requiescit ‘et sitit®, quid aliud indicat nisi neruo- tum fatigationem et solis ardore nimio elementum corporei humoris absumptum ? Quod uero in melioribus occupatus hoc quod bibere uoluerat distulit nec bibit, non propterea dicendum est quia nec passus est sitim. Y= 0555 @ (FQCBr) x (SPH) ; v= u (TM) x (GRN) ¢ (DADSB) 118, fins + ets 4 iu : secundum quod HI mat enna al ep tg P edd. || ex? om. RN || 8 consumatis G consummat RN edd. | XLE (grocers) SB | 9XL§ oracters) RSB [1 potest | 12 XLE (pms 5 IN SB || 13 etiam om. H || 14 helya FQC HN ASB elia r | iciunium Pertliseg 15 et!om.B f quod froquenter TJ tines ——lesret © itineris et aestu M! itineris et aestus G itinere et aestu TM? itiner cet estos labore RN + I 16 sit PY (ut vid) sitian Hr] quldnasn mf 1 fatigatione vr 18 umes (cor: T2) I asumptum preter) 2D uoluerit N ne : et non ¢ || 20 nec om. SIB neque x DAbs Us.e.MtL1 462316 cRm1g a. Mi LE MIBCIRIBE EChInge geringy Ae CE APOLOGIE 113 wa 4 la substance terrestre, selon qu’il est fils de David et fils @’Abraham, comme écrit Matthieu : « Généalogie de Jésus- Christ, fils de David, fils d’Abraham *», et comme le dit Paul : Christ est issu de la semence d’Abraham ” et de la semence de David selon la chair °. Le fait donc qu'il est dit : « I a jené quarante jours et quarante nuits, aprés quoi il eut faim *» signale sans nul doute que son corps aussi pouvait, comme c’est le cas pour nos corps, s’émacier et se rassasier. Si l'on nous objecte explication, a propos du jetine de quarante jours, qu'il sagit la d’un miracle, le probléme peut étre aisément résolu, puisqu’un précédent en est cité & propos de Moise et d’Elie, dont on rapporte qu’ils ont pareillement supporté le jetine °. Enoutre, le fait que, fatigué par ’effort de la marche et par la chaleur, le Christ se repose, assis sur un puits ‘, et qu'il a soif ®, qu’indique-t-il sinon que ses muscles étaient fatigués et que, suite & lardeur excessive du soleil, élément liquide dans son corps s’était trouvé épuisé ? Et le fait que, occup: des activités meilleures, il a remis & plus tard son désir de boire et qu’il n’a pas bu n’est pas une raison pour dire qu’il n’a pas méme ressenti la soif *. 1. A propos de Jn 48.9 (Fragm,n 53), Origine met en évidence la nature humaine et divine de Jésus s'il révéle son humanité en envoyant ses disciples acheter quelque chose manger, il montre aussi sa puiseance divine fen nourriseant une foule dans le désert avec quelques pains — es PAMPHILE Sed et illud quod frequenter per cenas uocatur ® et in Pectu omnium manducat et bibit, non decipiens wel fallen es facit neque putatiue, ut quidam arbitrantur, °¢ gerit, maxime cum ita sumeret cibum ac potum ut aubuadam etiam quasi pro pean rim ‘alputece fa ae ovum oPensisadpetens, Si autem quis For mana etill quomodoid ference ere est ad ea ex his quae ipse Dominus dixit: Yeni? lohewnn 30 Baptista neque manducans neque bibens et ene. nium habet. Venit Filius hominis mandue dicunt : Ecce homo deworator et uinum bil Saluatore dicente quia wenit Filius homit . Dube, woman ausus est aliquis dicere neque manducasse sum soe i ped ieee qu mane incredulitas est Un etgueescacin carne ie fete snc aon % dicunt Daemo- cans et bibens et ibens \ Ipso enim inis manducans et fficiebatur, sine dubio per omnes °585 @ (FQCBs) x (PH): = 4 (TM) x (GRN) < (DAbSB) 113,21 wocator por cena s per: (ele ae Foe Fgh 2 on SIP aime om set sH f 29 sumptione me g I tar Hf 26: 2H potum + auidins ac m o g 2627 uileativs orapien Veco Pmea if ie ‘rl. 34ausus.est) | uiolentius quis SB 127 affirmar £.nE EL Heo — eae om Hf dicta tasP meg f tun qhea tone Sert [fer Hl] & m eg: hac ferent [ret M]usv [Bod aie ortins ise at RN 29:1 venit—habet om. DY f 9039 darsea dnametacthal g een on: PH fie dant om. BI ‘SQdicunt stay on he pert bmi Bae copularetur H J 26 et 1S. b. Cl. Le 7,36:39; 11,87 ;Jn212 Mi 11,18:19t par APOLOGIE 113 183 En outre }, sil est fréquemment invité a des repas *, et quill mange et boit sous les yeux de tous, il ne trompe ni abuse, ce faisant, la vue des témoins, et il n’accomplit pas tes actes de fagon purement apparente, comme d’aucuns le pencent, ce d’autant plus qu'il consommait nourriture et poisson au point que certains l'accusaient méme pour ainsi dire de vraiment exagérer, comme s'il avait un appétit trop ‘marqué pour la nourriture et la boisson. Et si quelqu'un, bien audacieusement (?), voulait soutenir qu’on lui a adressé ces reproches parce qu’il mangeait en pure apparence et que les témoins ignoraient comment cela se passait en réalité, qu'on réponde a ces arguments en se fondant sur ce que le Seigneur alui-méme dit :« Jean-Baptiste vient, qui ne mange ni ne boit, et l'on dit : “Il est possédé d'un démon’. Vient le Fils de "homme, qui mange et qui boit, et 'on dit : ‘Voici un glouton et ivrogne’ '», Car sile Sauveur lui-méme dit que « le Fils de Phomme vient, qui mange et qui boit », comment a-t-on osé dire qu’il n’avait ni mangé ni bu ? Bien entendu, il sagit la d’une incrédulité flagrante a l’égard de son enseigne- ment. Ors‘il mangeait et buvait et que la substance du vin et de la nourriture se transformait chez Iui en chair, elle se 1, Ce passage et trois autres du méme développement origénien sont aussi conservés dans un florilége monophysite syriaque qui les présente comme extraits d’un Discours sur la résurrection de Grégoire Thauma- {huge seh infra p.329, 1, En voiel une traduction littéraleque nous devone ATobligeance d'Albert Frey (Université de Lausanne): « De saint Grégoire ‘Thaumaturge, évéque de Néooésarée. Extrait du discours sur la résurrec: tion : Souvent il était appelé a des repas. Et aux yeux de tous, il mangeait et bbuvait. Ce n'éait pas pour les tromper, et ce n’est pas non plus ~ comme ‘Taucuns pensent —, en apparence qu'il it ces choses. Et toute cette nour- riture, i'acceptait de sorte ndit son sujet qu'il était tun glouton et un buveur devin, Si quelqu’un dit avec fermeté qu'll mangeait ct buvait en apparenee et qu’a cause de cela ceux qui ne connaissent pas ‘vritéle désignent comme glouton et buveur devin, ilestpareilceci:ilsera confondu par les choses qui doivent étredites. Carlorsqu'il dit quele Fils de homme est vena qui mange et qui boit, qui oserait dire qu'il n’avait ni ‘mangé ni bu ? C'est de 'inerédulité devant son enseignement. » ee 1 PAMPHILE, ore APOLOGIE 13, 185 corporis eius compages ac membrorum perplexi batur ; spiritalem enim naturam — sieut ge I es répandait certainement dans tout l'assemblage de son corps 40 ore sentant, quod impene ae idam de eis cor et toutes les jointures de ses membres, car il est impossible sibile est uini atque estae recive. ener facitnt — impos- qu'une nature purement spirituelle — comme certains le ‘cipere substantiam. Si uero quis pensent a propos de son corps, ce cu’ils font de maniére bien indignas obscenasque pas aint = adhae rofeatingisiiones requires Jncompétente et absurde — absorbe la substance du vin et de fateti ‘secundum conserergi eae till absurdum uidetur Ja nourriture. Et si par-dessus le marché on vient & soulever 6 cam cee consequent nturaecorporeae. Si uero des questions inconvenantes et honteuses, qu'on cherche a sanexemplis nobis hace exigantadfrmari,ostendendam est savoir si des digestions se produisaient aussi dans son orga- ios satis hace inspienteringuirere: ui enim st el de spon nisme, il n'y a aucune absurdité, semble-til, a le reconnaitre uel de ceteris sanctis facta esse referuntur uel et enprécisant : ‘comme le comportait sa nature corporelle’. Et Impibtpecatoribus? aaa lde sil’on doit exiger encore que nous en fournissions des preu- et circumcisionis | eius ratio nobi ves textuelles, il faut montrer qu’ils posent la une question 'us ratio nobis quidem non generabit bien sotte : o done Seria que cela s'est produit & 50 angustiam dicentibus eum consequi Circumcisum esse ot pracputine enn humano corpori et propos des ap6tres ou des autres saints ou méme des impies Sis unque a toga Pmautivn es terrae mandatum, fra ot des pécheurs ? aut si aliter est in alia disputatione Le fait ' de sa circoncision ’ ne nous mettra pas non plus dans l'embarras ; nous dirons, en effet, que c’est la consé- Tequiretur, Haec tamen eius circumcisio satis coangustal quence logique de son corps d’homme s'il a été circoncis et si spine u it eo qui ex diuerso sunt ; spiritale enim corpus quomodo potere poterat son prépuce a été confié la terre, peut-étre jusqu’a la fin des 0: £9 FQCB) x GPE) v= temps (ou en va+til autrement ? cette question fera objet (FQCBr) = (2PH) v= 1 (TM) x (GRN) ¢ (DADSB) une autre discussion 2). Toutefcis sa circoncision embar- apie etpesiones cr om ce | 4Osensrunt FI Al sub rassera considérablement ceux qui tiennent pour le parti eres I 42indignans on. H] Eu G! meg fo eer opposé ; en effet, comment un corps spirituel aurait-il puétre & 2 cos m fa hoe m adhe CBs fprsilane THe meas Ee poses m ° corpore :incorporeae M ¢ Il uidentur Tis cans co (it * 2 IL in mee | hace om: Pim fiperre tam on: HRN [hoe CPi 2. Sagi il d’une autre discussion Vintireur du rote trate qui appar- SHUATde! om. erm eg facta ee ae 8 A guaerere RN | el om, tent au genre questionsréponses ou bien Origine signaleraitl son inten- inur ref facta s facta rel ef tion d’rie un trait sur le probleme? Le passage eonservé en syriaque Dade pour la premiére éventualite (rad. A, Fre) + Et emsne Corporiim :corpore sett gy onné que cei est connu de tout le monde, e ui conerene le prepuce era [53 regireretar frequen et techerché. Cette crconcsion donc peut embarraser ceux qui oppose. uirereturfequiretueB] , Pe elem »[eisom.G" | StaduersoQil | cnies ar ils ne peuvent monterun corps sprite quiet cieoncis avec un fer — terroir: Eta ce sujet, d'aucuns entre eux néprouvent aucun dégodt | {Pecrte sure prepuce et de composer de mes rien que pour montrer qui UB.j. C6 Le321 tstreduit lanate spittle, Non moins embarrasses que les préidents — Sontausi ceux qui disent que le corps du Christ est animal. Nows avons la | ‘éme incertitude au ayjet du sang et de Vea qui sortaient de son &té Toreql fut troué de la lance par un des soldts. Et pour cel qui sat citconci ne nous feoutr ce quiet tes endoit des lous plantés dans son corps (i) font re ciconcia vee PAS OMS qui ‘savoir que était de la vraic chair, non pas divine et non plus exempte de 1. Phrise conservée en syriague (tr Dentin scion age. Fe) «Eran pu pl in: ons que le corps était semblable a blessures. « — — 186 PAMPHILE 88 circumeidi ferro terreno ? Propter quod non erubuerunt dam ex psi de praeptioctcumeisions eae ten bros edors grabs ae conarentur quod in substantiam cesserit spi- - Non minus autem angustabuntur etiam illi qui animale corpus dicunt esse corpus Christi. , ae de sanguine eius et aqua quae processt de latere eius asta compuncto a milite ¥ eadem sentienda sunt. Sed his qui sciunt quid audiant, per hoc quod dicitur quia figurae clauors erant in ejus corpore ' manifeste declaratur quia caro erat = . id est humanae naturae ; quae utique non erat talis ut recipiendorum wulnerum subterfugeret qualitatem, o rena, Y= £05£= p (FQCBY) x (6PH) : v= u (TM) x (CRN) ¢ (DABSB) 113.56 cius etiam om, col 6c tam om Ho seer core TBE) I 57 conurP tabuntir PH 39 ce conpur of HP og Bf tar me sanguinem T" 61a milite om. RN | sed + Qf 2 aula Pe sarang | flame om, RN sed Fo fe autinr P meg 13. k. Cf. Jn 19,341. CE Jn20,25 1, Sur Pade lin animate ou sastad imal ts son ems pr Teens sere din) youd oda pnt SE Sha du Cnt SCN a NA ate Tene, La , Comment cmp piel pou erin popchigu pour aus ( aetnime sede pour ae et ne someon Deion ptt rapide, Ong atte présente du tat" alle des valiniens da ontgeen nk ecole dite ocidentale ou talienne du valentinisme: La distnchon sore oe deuxcourantsestvamnent ublieparlEleneas VSS I'D Rese {Nene len vein renders rps de corps de Jésus » dans tediscovery of mad Poe School of Valentina: Bayon Leen 98), p44) pre dossier des souree relatives & ces eux Seolen ath que le aeinne robles qe posnt Paparenanos deans textes sTeesec APOLOGIE 113, ee circoncis par un fer terrestre ? C'est pour cette raison que cvtains d’entre eux n’ont pas rougi de publier des livres au Sujet du prépuce coupé lors de sa circoncision, pour s‘effor- ger d’y montrer que ce prépuce s'est transformé en substance spirituelle. Ceux qui disent que le corps du Christ est un corps psychique ' ne seront pas moins embarrassés * En outre il faudra penser de méme au sujet de son sang et de eau s'épanchant de son flane percé par la lance du soldat ©. Et a ceux qui savent quoi entendre, le fait qu’on dit qu'il y avait dans som corps ‘des marques laissées par les qrous ! manifeste clairement que sa chair était terrestre, c'est dire qu’elle participait de la nature humaine ; coup sr tlle n’était pas telle qu’elle pat se soustraire a sa propriété de recevoir des blessures. la reconstitution de la doctrine orientale et les implications théologiques (Ghristologique et sotérilogique) de ces conceptions. Le texte d’Origene, alge son carectéreallusif, apporte une information originale en rattachant Tnquestion dela circoncision &desthéoriesgnostiques su la nature du corps de Jésus. Selon PAlexandrin, ily aurat méme eu des Grits du valentinisme briental ace sujet. Les connattil directement ? A. Orr (Cristologta gnds: ‘ea, I, 453) signale & ce propos un passage de la Caverne des trésors : « En ‘Yerté Joveph le (= le Messie) citconcit selon la loi, mais il accomplit la Tirconcision en ne retranchant rien de lui. Comme le fer passe et tranche un fayon de soleil ou de lumiére, sans rien en retranches, ainsi le Messi fut ‘Grconeis mais rien de Iui ne fut enlevé «(46,16-18, CSCO 487, p. 146). Ce [Dasa eatextrat d'une section que SuMin It, Péditeur du toxte dane Te ESCO, appelle « Vécrit apologétique » et qui pourrait remonter & 'époque F Origine (ef. op cit, p. XXILXXIL). Toutefois il parait exclu qu’Origéne pence ici une conception de ce genre quiest directement lige la polémique Ehréticnne antijuive. En revanche, il convient peut-tre, faute de sources fgnostiques sur le sujet, de rapprocher la déclaration origénienne d'une sion asser mysterieuse d'Trénée A des théories marcosiennes identifiant Tacirconcision du huitiéme jour & celle de Ogdoade supérieure (Adversus Racreses 1183) ; Origene Iuiméme, dans CCels V1,35, fat briévement référence i des spéculations gnostiques sur la circoncision qu'il et difficile {de defini Sur ces deux passages et, de fagon plus générale sur les concep tions anciennes relatives Ia eirconcision du Christ, voir l'étude de M. vaN Esanonox,« Col. 2,11 ‘Dans a circoncision du Christ’ » dans Gnosticisme et monde hellénistique (Publications de Institut Orientaliste de Louvain, 21), 6d. J. Ries, 1982, p. 229-236. 188, PAMPHILE Quod si non etiam multa humanae infirmitatis in ipsa morte sensisset, cur anima ipsius perturbatur ™ 5 a m turbatur" et tristis est pro ws a 4 7 Quae omnia euidenterostendunt qued non falso sed quasi homo dixerit : Spirit . 1 nee! hemo ert: Spirius quidem prompts es, Eadem nihilominus estendit etiam ratio somni, cum dicitur auiacrat in puppi super ceruical dormiens, sicut Marcus refert, jomine suscitatur e somno°. Haec enim |i t “3 \ . Haec enim licet habeant piritalem intellectum, tamen manente prius historiae ueritat 75 etiam spiritalis recipiendus est sensus, ° : = enim caecos semper curat secundum spiritalem intel- legentiam cum ignorantaobcaecatsilluminat mentes,tamen et : sporaliter tne caecurasanauit . jet mortuos semper suscitat, fecit tamen et tune huiuscemodi mirabilia, si rips fei : li mirabilia, sicut filiam principis © synagogae et flim vidoe “et Laarum “set quamuts omy cum excitatur lis¢ H vt i = e tatur @ discipulis compescat Ecclesiae turbines uel Peele amen certum et etiam tune esta easeea quae pe toriam referuntur [sic er; um : a [sic ergo sanum est sensum Scripturae y 958= 9 (FQCBs) x (sPH) 5» = u (TM) x (GRN) <(DADSB) nif" at — ar N46 aid ou quasi sP me som M6 cur gn. cet | perturbabatur P perturbabitur St no senor coat Loven Cred coed fate -H | somni ratio sP edd. 72 quia exat om, quis» Sl pore uC DADS Tach PN J fost cue Nears ca Peg mint Pm ent 9 senaat caecum Fl eurait Hl ports + spstualiter =| susie semper Pe suc eer PIT sper scare 8 | Oa ane Rf tune om. @ B | huiusmodi F's | scat + et RN [80 sel | 3:1 Pim | 09 epee 8 Om HH pia POEM, SEG gba ina” SEPT APOLOGIE 113 a i,au moment méme de sa mort, il n'avait pas non plus jeaucoup des souffrances liées A la faiblesse ™ et pourquoi a éprouvé be humaine, pourquoi son ame se trouble-telle stelle triste, & cause de cette faiblesse, jusqu’a en mourir ‘Tout cela montre a l’évidence que ce n’est pas de facon illusoire, mais en tant qu’homme, quill a dit: « L’esprit ‘certes est résolu, mais la chair est faible ° ». ‘Crest encore la méme chose que montre aussi le fait de son sommeil, quand il est dit : «Il était a la poupe, dormant sur tn oreiller », comme le rapporte Marc, et qu’il est tiré de son sommeil par un homme ®. Car ces événements ont certes un ens spirituel, mais c'est seulement si la vérité de histoire demeure d’abord acquise qu’il faut admettre aussi le sens spirituel. De fait, comme Jésus continue toujours & soigner les aveusles, selon le sens spirituel, quand il éclaire les esprits aveuslés par l'ignorance, cependant c’est aussi corporelle- ‘ment qu’il a jadis guéri l'aveugle **. I] continue toujours & ressusciter les morts, pourtant i] a aussi accompli jadis des miracles de cette sorte : par exemple la fille du chef de la ‘Synagogue *, le fils de Ia veuve ° et Lazare '. Et s'il continue toujours, lorsqu'll y est incité par ses disciples, a apaiser les ouragans et les tempétes “ qui s’élévent dans 'Eglise, il est pourtant certain que les actions de ce genre rapportées par Phistoire ont été accomplies jadis aussi. [C’est done ainsi qu'il est raisonnable de saisir le sens de VEcriture.] 1. Le singulier surprend puisque les évangiles contiennent plusieurs récits ol des aveugles recouvrent la vue. Origine pense-til a un texte particulier qui serait Jn 9yls.? Cf. ausei Mt 12,22 ; Me 8,22-26 ; 10,46-52 (Le 18,35-48).. =) PAMPHILE 8% Necoportet inclinare aurem his qui dicunt per Mariam et noi ee eum esse natum, quod apostolus praesciens ita pean, a + Cum autem uenit plenitudo temporum, misit Deus Fillun suum factun ex maliere,factum sub Lege, uteos qu sub ege erant redimeret" ; uides quia non dixit factum per mul 9 rem’ sed ‘factum ex muliere’, a ‘114. Pameutvs. Quid tam euide 7 ‘am euidenter aut integre quam ex hit gestorum ueritas et historiae Seripturarum fides. 115. Sed persequamur consequenter etiam reliqua in quibus accusatur quasi duos Christos dicens, unum Deum Verbi alium Iesum Christum qui ex Maria natus es. “se [Quia unus est Christus Filius 5 Ex primo libro de Isaia : aaa Af vss Jia 5: y= 89 36 = @ (FQCBr) x (sPH) ; v= « (TM) x (GRN) ¢ (DABSB) een ipa aged rsberson ty Meee (Sica 18 itor ea ee nea Pant en grea cjacsincs|abttore ayy srteceet obiface ities areola 1B. Ga 4s i ema oy AF ceca ane tein es en affrme quand il dit que ‘Quand vent Paccomplisement ‘do temps Dice APOLOGIE 113.115 191 Et! il ne faut pas préter loreille i ceux qui disent que le Christ est né par ’intermédiaire de Marie, et non de Marie af ailleurs, dans sa prescience, l'apdtre Ia dit a 'avance en ces termes : «Quand fut venue la plénitude des temps, Diew envoya son Fils né d'une femme, nt sous la Loi, pour qu’il Fachetat ceux qui étaient sous la Loi * ». Tu vois bien qu'il a dit non pas «mis au monde par V'intermédiaire d'une femme », mais « né d'une femme ». 114, Panpsmce. Qu’y a-t-il (qu'on puisse affirmer) si cli rement et irréprochablement que ce qui ressort de tous textes * * * (dans lesquels) il confirme la vérité des actions du Seigneur en méme temps que la foi dans Vhistoire rapportée par les Eeritures ? ‘Jésus-Christ est is. a ea encore et rist est assons a Vexamen de laccusation le Verbe fait chair i ante, selon laquelle il dirait qu'il ya deux Chrsts, Pun qui est Diew-Verbe et autre qui est Jesus-Christ, né de Marie [iln'y a quiun seul Christ, Fils de Dieu} Du premier livre du Commentaire sur Esate : la formule de Tarun (Ade, Ya 2,),jousient un le important dans fase one postiques des émissions des engendrements et des eré- (eas Bfataiend? Orgéne ext reve, Dane patilseborneaciter Gat: sont purtitne peésse puch quokst pourquoi Texpresion incriminds et aerate. Cote exprescion = quven trove a plusieurs reprises sous a Sime de Justin et clirement suspete que dans le ead d'une doc- Plame ne explication ot ilapparatquele Christa fait que passer par Msi sans en tcevir delle (do notre aduction «par Vintermédiaire TE Pour une refutation du dus fondéelvgement sur FBriture, ef Tax- sruuien, De carne Christi 20-21 (od Yon trouve aussi Ga 4,4) ot de fagon Tentale pour la discussion ot les polémigues autour de ce Bek aux met wird ck. A. Onne (Cristologia gnostica, Ip. 418-418 ainsi que Tip Mar ane Toxreuu, La chard Christ, 1, SC216,p.S3-54et- UL, SC217, p #16426, * Lidensation ne dit pas te interpre la lamire des atagues que ‘ThtophiledAlosanirie porter contre ia doctrine orgénienne de ime du Cheve (co As Bouuzore,« Controverses.,p 228-29, au sujet de cette riser Gui wengagera dane les années 400 et qui subire influence 12 116. Onucenes. Sicut PAMPHILE t enim cum unus Spiritus Sanctus tanti per singulos dicuntur spiritus sancti nq i er singul tus sancti quanti sunt hi qui hhabent in se Spiritum Sanctum, ita et de Christo dicendum en ab uno enim Christo multi christi fiunt de quibus dicit 5 Scriptura : Nolite ta fe tangere christos meos et in prophetis meis nolite malignari ;sicet ab uno Deo multi dii dieuatig aia seilicet hi in quibus habitat Deus ®, sed nobis unus est Deus Pater ex quo omnia, 4 Vnus ergo est uerus Deus * qui, ut ita dixerim, praestator est 10 deitatis et unus Christus factor christorum et unus Spiritus Sanctus qui per singulas animas sanctorum fact Spiritum Sanc- tum. Christus uero sicut m sicut per koc quod Christus est christo: facit ita et per hoc quod Filius Dei est, et Filius Pea Fee nites omnes cos qui percipiunt ab eo spiritum adoptionis 15 filios Dei facit £ Y=E05E= o (FQCBY) x (SPH) y= x (1M) x (GRN) ¢ (DARSB) 116.1 sicut dicit apostolus quoni spirituum ante sicut add. & edd Isic n | cetera H (ut vid.) || ab om, Q If (hii scilicet omnes RN om. H [) iam [quomodo m] aemulatores estis enim om.£ meg || um unus : eat N | factus H fautor N' christorum : christ 12.13 christus?— quod om. N (add. T°) 6 ¢ (add. Ab*) | est RN 0 percipiunt RN Il fact, Né.a.Ps105005)25 4 cr 1S, MCEEp 22 1G» c G28) :1G80 Cec Peioadis LO RR she MG eS de a contovere conte les apo ’ de controvers cons ls apolnarse). L'énch de Tacomaton et atts pr Famphle moment en fit que faeces octrine dela préexistence de’ ime du Christ, mais a dichotomie supposie APOLOGIE 116 uy 116. Oricéxe [43] '. De méme que, s'il n’y a qu’un seul Esprit saint, on dit pourtant qu'il y 2 chez les individus autant d’esprits saints qu'il y a de personnes ayant en elles YEsprit saint, de méme doit-on dire aussi & propos du Christ ; en effet, d’un seul Christ adviennent de nombreux christs, dont I’Ecriture dit : « Ne touches pas a mes christs et ne soyez pas méchants a l’égard de mes prophétes *». Pareillement, a partir d’un seul Dieu, bien des gens sont dits, dieux — tous ceux évidemment chez qui Dieu habite » — mais ¢ nous n’avons qu'un seul Dieu, de qui tout vient ° ». Iin’y a done qu’e un seul vrai Dieu “», qui est, si je puis dire, le pourvoyeur de la déité, et un seul Christ, créateur de christs, et un seul Esprit saint, qui dans l'ame de chacun des saints répand I'Esprit saint. Et le Christ, de méme qu’il erée des christs * grace au fait qu’il est le Christ, de méme aussi, grace au fait qu'il est le Fils de Dieu, et son Fils unique, fait des fils de Dieu de tous ceux qui recoivent de lui lesprit adoption £®, entree Logos divin et Jésus-Christ né de Marie ; sur les textes d’Orighne qui ppourraient préter le flane & cette critique, voir M. Hat, Origine et la fonction révélatrice du Verbe incarné, Paris 1958, on particulier p. 191-194. [Les itations choisies dans la réfutation répondent en substance que le Logos préexistant devint bel et bien Jésus-Christ né de Marie. On ne sera pas surpris que Pamphileévite de citer des textes fisart référence lakénose de ame préexistante du Christ (par ex. PArch IV45 ou CCels IV,18). lei ‘comme ailleurs il garde une prudente réserve a Pigard de la doctrine dela préexistence des mes. Il 'en tient aux termes de l'accusation, laquelle impute expressément & Origéne la division qui fut reprochée & Paul de Samosate ; celui-i, diton, postulait une distinctien entre le Logos divin et ‘ternel d'une part, Jésus, né de Marie et oint (Christ); of fr. 6.8.9.25.26.27 dans H. px Ruruarrix, Les actes du procis de Paul de Samosate.. p137-188.149-153 et R. WaniiaMs, Arius... p. 158162. 1. Comis I; d’aprés le contenu de la citation, Origene commente proba- blement la déclaration de Dieu d’Is 1,2: viode 2yévvra. 2. Dans CCels VI,79, aprés avoir notamment cité Ps 104,15, Origtne écrit quill existe un grand nombre de christs (oints), devenus tels par participation au Christ et son onetion ; ef. aussi ComJn VI,42. Dans PArch 1166, Origéne marque la distinction entre Fonction conférée 4 Time du Charistet celle donnée a ceux qui participent a sa bonne odeur » — 194 PAMPHILE 117. Pawprntvs. Vnum hoc testimonium est quod Christus eras unas qui Fertcipatione sui multos facit christos, Adhi- camus tamen et aliud ex primo libro de Euangelio secundus Mattheum in quo hoc modo ditt aa aaa oan 118. Onioenes. Si Christus Iesus cum in forma Dei esset non rapinam arbitratus est esse se aequalem Deo, sed semet ipsum exinaniuit formam serui accipiens, et in similitudine hominum factus habitu repertus ut homo est, humilians se ipsum, factus oboediens usque ad mortem, mortem autem cru. cis * dubium non est quod natiuitas eius non est talisut quasi qui ante non fuerit esse coeperit,sicut de natisitate hominum puta- tus sed qui prius erat et erat in forma Dei enit ut etiam formam ‘Serut susciperet. Denique quod natum est ex carne caro est». inquit ; ‘quod natum est’, id est ex ea quce dixit : Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum werbum tuum. Hace est forma serui quae utique caro est. 119. Pawpun.vs, Et in tertio libro epistulae ad Colossenses de cisdem ita seribit : 320. Onicens, Data est autem Lex Moysi per angelos in ‘manu et uirtute mediatoris * Christi, qui cum esset in principio Verbum Dei et apud Deum esset et Deus esset Verbum » Patri in yaEus = 9 (FQCBs) = (SPH) ;»= « (IM) x (GRN) ¢ (DABSB) LI7,Lest om. FN || 2christos m pp Ji7 Lestom. EN | 2christos muitos faciat CBr | faciat 9 sH eg 3 illad 218,1 esset dei P Mx ¢ edd. | 3 et om. T? | simiitudi wera ae tee ante oH Te : ‘om. jf guiom PH m | But om. Mi xr etiam mum et meg domi sm. Piokerdom EN | Mos god U8.a.Ph258 b Jn36 eu 120.3. C£Ga319 b Jn 11 nae APOLOGIE 117-120 195 117. Paseunte. Voila un témoignage qu'il n'y a qu'un seul yrai Christ qui, par participation a soi, fait de nombreux christs. Recourons encore cependant & un autre témoignage, tiré du premier livre du Commentaire sur l'Evangile selon ‘Matthieu, ov il parle ainsi 118. Oricéne [44] '. Si «le Christ Jésus, alors qu’il était sous la forme de Dieu, n’a pas considéré comme un vol le fait d’étre égal 4 Dieu, mais s'est anéanti Iui-méme, recevant la forme d'un esclave », et si, « devenu semblable aux hommes, il se trouva étre comme un homme, s’humiliant lui-méme, devenu obéissant jusqu’a la mort, et a la mort sur la croix * », ine fait pas de doute que sa naissance n’est pas telle qu’il ait commencé exister comme s'il n’avait pas existé auparavant, ainsi qu’on le pense & propos de la naissance des hommes ; mais Iui qui existait auparavant et « était sous la forme de Dieu », il est aussi venu prendre ¢ la forme d’un esclave », Enfin, « ce qui est né de la chair est chair ® », dit-il ; ‘ce qui est né’, c'est-A-dire né de celle quia dit : « Voici la servante du Seigneur ; qu'il advienne de moi selon ta parole © » ; telle est sa « forme d’esclave », qui pour stir est ¢ chair ». 119. Pamputte. Et danse troisiéme livre du Commentaire de VEpttre aux Colossiens, voici ce qu'il écrit sur le méme sujet : 120, OriGene [45] §. La loi de Moise a été donnée par les anges dans la main et dans la puissance du médiateur *, le Christ, qui, alors qu’s au commencement il était le Verbe de Dieu, qu'il était auprés de Dieu et que le Verbe était Dieu * », 1, ComMe I (our Me 1,2). 2. Un fragment caténique (FragmMe 3, GCS 41,1, p. 14,510) transmet cette phrase en grec : « La naissance du Christ n'est pas Ie passage de la non-existence a Fexistence, comme le pensent certains & propos des hom- tm mais le pssage dre sous forme de Dieu‘ ‘prendrelaforme dun 3. ComCol II. 196 PAMPHILE omnibus ministrauit ; omnia enim per ipsum facta sunt °, id est non solum creaturae sed et Lex et prophetae, et ipsum est mediator Dei et hominum *, Quod Verbum in fine quidem saecu- Jorum homo factusest Iesus Christus ;sed ante hunc manifestum incarne aduentum * mediator quidem erat omnium sed nondum erat homo. Erat tamen et tune mediator Dei et homi- num ‘, unde et data Lex per angelos in ipsius mediatoris mani- bus ® data esse dicitur ut esset lex sancta et mandatum sanctum et iustum et bonum * et omnia haec sanctificarentur a Christo. 121. Parris. Sufficere opinor etiam de hoc tribus testimo- “confutatam esse calumniam. Si quis sane offenditur quod dixit Saluatorem etiam animam suscepisse, nihil de hoc ampliug respondendum puto nisi quod huius sententiae non Origenes auctor est sed ipsa Sancta Scriptura testatur ipso Domino et Saluatore dicente : Nemo tollet animam meam a me? et: Tristis est anima mea usque ad mortem et : Nunc = 6058 = 9 (PQCB:) x (PH) su = 4 (TM) x (GRN) ¢ (DABSB) 120.5 tom, Nl] ipse x ripsemet me est om. m 6 quidem in fine meg 7 chrstusiesus 9 jl manifesteP m | 7-8 aduentum manifectum in carne Hl] 8 hominam PHT? edd. fort. det et hominum legendum) 10 data + est FB [lex om." fin om. ¢sine w (core TEM) xf 10-11 ipsius —manibus : ipso mediatoreF manu QCBr || 11 data om. ¢ [| ese + non « 1 esse —et om. Cl] perhibeturs | et om. P m 121, etiam opinor P meg | his x meg || 2sententiam + uel calumaniam QC*BE" I offendatus H I 3 dist om. Q [etiam om. B | Shuivs om. Pm origenis & corr T2MP) G | Otollt @ RN me g | meam om. C 67 ame animam meam RN [| a me om. H || 7 nune om. B 320.c.Jn13 d.1Tm25 eCh Ins £1Tm25 gCf.Ca3,19 b. Rm 7,12, 12a. CE. Dt 19,15 (Me 18,16 ;2.Co 13,1) par bJn1018 M2638 et APOLOGIE 120-121 17 , "ére en toutes choses ; en effet, « par son intermé- ane choses ont été faites °», c'est-i-dire non pas Seulement les eréatures, mais aussi la Loi et les prophétes ; et Ie Verbe lui-méme est «le médiateur de Dieu et des hom- mes * . Or ce Verbe, & la fin des siécles, devint un homme, Jésus-Christ ; mais avant cette venue manifeste dans la ‘hair ¢; il était certes le médiateur de toutes choses, mais il j’était pas encore un homme. Il était bien pourtant, en ce temps-la aussi, + médiateur de Dieu et des hommes ‘»; c'est pourquoi ilest dit que la loi quia été donnée a 6té donnée par Tes anges dans les mains du médiateur € lui-méme, pour que ce fiit « une loi sainte et un commandement saint, juste et pon " », et que tout cela fait sanctifié par le Christ. 121. Pawpumz. I sufi, je pense, que sur ce point aussi la calomnie ait été Pime humaine 5,tc0 par trois témoignages "Bien du Christ ontendu, si quelqu’un s‘offusque de ce qu Origéne a dit que le Sauveur a aussi recu une ame, iln’y a, Zmon avis, nulle autre réponse & donner que eelleci : Ori ine n’est pas auteur de cette opinion ; mais c’est la sainte Eeriture elle-méme qui attest, puisque le Seigneur et Sau- ‘veur dit lui-méme : « Personne ne m’enlévera mon Ame ° », et :4 Mon ame est triste jusqu’a en mourir ° », et :¢ A présent 198 PAMPHILE anima mea turbata est * yet multa his similia in SanctisSeriptu- ris inuenies. 122, Superest respondere ad illam accusationem quae calum- niatur cum omnem Scripturam in allegoriam uertere. Ex ipsis libris quos uel maxime obtrectatores eius incusant, id est de quarto epl 4pyév libro, proferemus quia non negat ea quae in Scripturis referuntur etiam secundum litteram gesta. 123. Oricenes. Ne quis autem suspicetur nos hoc dicere quia nullam historiam Scripturae factam esse sentiamus quoniam aliqua ex his non esse facta suspicamur, uel nulla praecepta Legis secundum litteram stare quoniam quaedam secundum litteram dicimus obseruari non posse in quibus uel ratio uel rei y= £05 = 9 (FQCBr) x (¢PH) ; =u (TM) x (GRN) ¢ (DABSB) 121,8 sanctis om, T! scripturis sanet 12,1 superest + nunc T™ |j aliam CBr || 2. * Suma an arnel sili Lm | tenet ete seciirmeya perl occa anne EH i a —litteram om. s B [j 5 obseruare QCBr 4 (corr. T*) || uel! om. 121. d. Jn 12,27 “2 Quon eat te ses de ct erg segment a Ogio t pops do Pe da Cara? Sch agree ees formellement contesté par les adversaires, pourquoi le mentionner en ig sre arn? ess Eure Fr iS sotto ane trend ee asd dls doen te Sectnc ure conte aac Pas de Sanu et endge opace, at Sei ot Res «Tabsence d’ame dans le Christ paraissait étre la donnée a admettre ; Pamphile ne produisat la décharge d’Origéne que 'usage scripturaire, non ‘un argument théologique » (Les actes du proces de Paul de Samosate. 7.7). As Bows pou party np ces femarque Baste il Psat poeple pene dees SOoaaetatie ok APOLOGIE 121-123, 199 mon ame est troublée “». Et lon trouvera de nombreux passages semblables & ceux-ci dans les saintes Eeritures *. coe 122. Il faut encore répondre a 'accu- Véridicité sation calomnieuse selon laquelle il del a convertit toute I’Ecriture en allégorie 2, dans PEeriture — pyécisément sur la base de ’ouvrage que ses détracteurs accusent peut-étre le plus, cest-i-dire en fitant un passage du quatriéme livre du Peri Archdn, nous ferons voir qu'il ne nie pas que ce qui est rapporté dans les Ecritures s'est également accompli selon la lettre. 123. Oricne [46] °. Afin que personne ne nous soup- gonne de dire qu’ notre avis aucun événement de 'Eeriture nest historique parce que nous soupconnons que certains de ces événements n’ont pas eu lieu, ni qu’aucun précepte de la Loi ne vaut selon la lettre parce que nous disons que certains ne peuvent étre observés selon la lettre, la ot ni la raison ni la possibilité matérielle ne le permettent, ni que nous pensons Christa assumé une ame humaine... Cette hésitation venait de la position Uidologique perconnelle d’Euedbe » (« Controverses..», p 227). Nous ne pensons pas que cette inerprétation soit correcte. Si Pamphile et Eusdhe Eprouvaient vraiment des réserves & T'égard de cet enseignement, ils se seraientabstenus d’y fir allusion. Etsurtoutils ne lui auraient pas apporté te qui d leurs yeux constituait certainement la meilleure des cautions : le témoignage du Christ liméme dans ’Ecriture ; dans le méme sens, voir H. Smutwour (Die Trinitatstheologie und Christologie des Euseb von Cae. sarea : eine dogmengeschichtlicke Untersuchung seiner Platonismusrezep- tion und Wirkungsgeschichte, Gottingen 1999, p. 278 n. 13 et 14) qui fait remarquer que, dans ses premiers ouvrages, Eusébe défend la doctrine de ime du Sauveur. 2, Sur les réserves de Miuopr, dans son De resurrectione, & Végard du recours trop systématique d'Orighne a Vallégorie voir notre étude dans le wl. 2,ch.5,5,3 et note ad loc. 3. PArch 1V.3,4(20),116-150. La Philocalie (1,20) contient le texte gree de cette citation. Pour la comparaison entre le gre, la version latine du PArchet celle del’ ApolOr, vir le texte, apparat critique et Pannotation de H. Caouzet et M, Snioxerri dans Onioine, Traité des principes, . I, ‘SC 268, p. 356-360 et t IV, SC 269, p. 202-208 (notes 26-200). 10 200 PAMPHILE possibilitas non admittit, uel ea quae de Saluatore scripta sunt zon putare etiam sensibiliter impleta uel praecepta eius secun- dum litteram non debere seruari, respondendum ergo est quo- zniam euidenter a nobis decernitur in quam plurimis seruari et posse et) oportere historiae ueritatem. Quis enim negare possit quod Abraham in duplici spelunca sepultus est ir. Hebron *, sed et Isaac et Iacob et singulae eorum uxores » ? Vel quis dubitet quod Sichima in portionem data est. Toseph © ? uel quod Hierusalem metropolis * est Iudaeae in qua constructum est templum Dei a Salomone * ? Et alia innumera- bilia ; multo enim plura sunt quae secundum historiam uera sunt quam ea quae nudum sensum continent spiritalem. ‘Tum deinde quis non adfirmet mandatum hoc quod praece- Honora patrem tuum et matrem ut bene sit tibi ‘ sine ulla spiritali interpretatione sufficere et esse obseruantibus neces rium, maxime cum et Paulus eisdem uerbis repetens confir- mauerit ipsum mandatum ®? Quid uero oportet dicere de eo quod dictum est : Non adulterabis, non occides, neque furtum Y= €05£= 9 (PQCBr) = (sPH) ;u =u (TM) x (GRN) ¢ (DALSB) 128, 6uel+ tiem G" | de :a4GR¢ | 8non om. H | saluariSB | ergoom. RNr|| 9anobis euidenter P edd. Il anobis om. Br B | 9-10 et posse et ex Prine. add. T™* | 10 historiae om. g I 11 posst 7: potest Prine 11.12 sepultus estin duplic spelunca H || 11 spelunculas | L2ebron P MF (H eras, ut vid) edd. chebron G Princ. eebron DAb ll ysaac QCBr xT RN Ab ieee B [| 18 dubitatv Prine. ll quod om. m ll scima g w (corr T?)siccimam P sichimam m | incm. Pm datam esse m | sit Q (corn Q*) | U4iherusalem CBr N T ierusalem F! PH R AS r | 15 constitutum P mf] dei:deo P ¢ g domini m ja stlomone om. g |] 1617 uera sunt y : constant Prine. | Beane» I quod «TN! Prine meg :quo pMGRN

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