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LE MARIAGE

Professeur : TRUFFIN Barbara - Assistant : CALOMNE Gauthier


BA1 DROIT- Groupe 04

GAHAN Erwaan
000554357
2021-2022
Table des matières
Introduction ............................................................................................................................................. 1
1 Les conditions préalables du mariage ........................................................................................ 1
1.1 Définition ......................................................................................................................................1
1.2 Les conditions de fonds ...............................................................................................................2
1.3 Les conditions de formes .............................................................................................................3
2 La procédure du mariage ............................................................................................................ 3
2.1 La déclaration ..............................................................................................................................3
2.2 La célébration ..............................................................................................................................4
2.3 Surséance et refus de célébration ...............................................................................................4
3 Les effets du mariage .................................................................................................................. 5
3.1 Les devoirs et obligations ............................................................................................................5
3.2 Le régime légal .............................................................................................................................5
3.2.1 Les actifs propres .................................................................................................................................. 5
3.2.2 Les actifs communs ............................................................................................................................... 6
3.2.3 Le passif commun.................................................................................................................................. 6
3.2.4 Le passif propre ..................................................................................................................................... 6
3.3 La séparation des biens ...............................................................................................................6
3.4 La communauté universelle........................................................................................................6
3.5 La gestion des patrimoines .........................................................................................................6
4 Les limites du mariage ................................................................................................................ 7
4.1 L'annulation du mariage ............................................................................................................7
4.2 La dissolution du mariage ..........................................................................................................7
Conclusion ............................................................................................................................................... 7
Bibliographie ........................................................................................................................................... 8
Législation .............................................................................................................................................8
Jurisprudence .......................................................................................................................................9
Doctrine ...............................................................................................................................................10
Divers ..................................................................................................................................................10
Introduction
C'est une institution aussi vieille que le monde. En tout temps, les hommes et les femmes ont toujours
eu besoin de s'unir tant de manière officielle que sacré. Ils ont cherché des moyens pour encadrer ce
besoin. Par conséquent, le droit et les règles qui entoure le mariage ont pris formes pour éviter les
dérives et normaliser à tous les mêmes règles applicables. Le mariage peut donc se définir par une union
conjugal encadré par la société ou par le religieux avec une durée théorique illimité et donnant des droits
et obligations aux époux. Où on est-on dans le droit positif belge ?

Dans un premier temps, nous parlerons des conditions préalables pour se marier où on définira les
termes et les différentes notions appuyé par l'ancien Code civil. Ensuite, nous verrons quelle est la
procédure à appliquer pour le mariage. De plus, nous examinerons les effets et obligations que le
mariage amène aux fiancés. Nous parlerons également des questions sous-jacentes de la célébration du
mariage à l'étranger vis-à-vis de sa reconnaissance dans le droit belge mais aussi du mariage
homosexuel. Pour conclure, nous verrons les limites du mariage avec son annulations et sa dissolution.

1 Les conditions préalables du mariage


1.1 Définition

Il n'existe pas de définition en tant que telle dans le Code Civil, c'est irréalisable et sans utilité1.
Toutefois on peut le définir comme étant l'union de deux personnes pour former une communauté de vie
durable, un lien juridique se crée entre les époux qui ne peut être dissout que par deux cas prévus par la
loi2. La loi ne fait pas mention de la notion de l'amour ou de la procréation comme conditions au
mariage3. La législation autour du mariage a bien évolué en même temps que les mœurs de la société
depuis le Code Napoléon. Deux grandes réformes sont venues alimenter notre législation, par ordre
chronologique, d'abord la réforme du 4 mai 19994 qui vise à lutter contre les mariages blancs aussi
appelé mariage simulé ou mariage fictif5 une personne cherche par la voie du mariage à obtenir un
avantage en matière de séjour6. Il peut y avoir une raison négative et positif7.

La raison négative est l'absence de volonté de créer une communauté de vie durable et pour en avoir la
preuve, le législateur va utiliser une "combinaison de circonstances"8 qui établira le vice avec plus ou
moins de certitude. Par exemple, pour la jurisprudence, quitter la résidence principale six mois après le
mariage sans donner d'explication9 peut vouloir signifier une absence de volonté de créer une
communauté de vie durable. Quant à la raison positive, la jurisprudence dit "lorsque le mariage est
projeté moins de trois mois après une rencontre dans un dancing et qu’il est prévu précisément avant
l’expiration de l’autorisation de séjour en Belgique du futur conjoint, la déclaration de mariage des
parties a pour but, principalement dans le chef du futur époux, de permettre son installation sur le
territoire belge"10.

1
Y-H.LELEU, " droit des personnes et des familles", 2020, p. 316.
2
N. GALLUS, « Le mariage », in précis de droit de la famille, Bruxelles, Bruylant, 2004, pp. 163 et 164.
3
F.SWENNEN, "Het personen-en familerecht. Een benadering in context", 6e éd., o.c., n° 452, p. 272-273.
4
Loi du 4 mai 1999, M.B., 1er juillet 1999.
5
R. DEKKERS, Précis du droit civil belge, 1re éd., Bruxelles, Bruylant, 1954, p. 153.
6
C.civ., art.146bis.
7
J. SOSSON, « Les mariés de l’an 2000… Les nouvelles dispositions relatives à la simulation et aux formalités préalables au
mariage », J.T., 2000, p. 657.
8
C.civ., art.146bis/
9
Liège (1ère ch.), 9 janvier 2007, J.L.M.B., 2007, p. 753.
10
Mons (2e ch.), 8 avril 2003, Rev. trim. dr. fam., 2004, p. 575.
1
C'est pourquoi, le législateur accordera à l'officier de l'état civil un rôle de prévention. En effet, avant il
ne pouvait refuser un mariage qu'en cas d'opposition à mariage11. Désormais, il joue un rôle déterminant
qui lui est permis par l'article 167 du Code Civil. Il lui est conféré le pouvoir de refuser le mariage si ce
mariage ne respecte pas certaines conditions. Par ailleurs, même si les deux personnes ont cohabité et eu
un enfant l'article 146 bis s'appliquera12.

La deuxième réforme du mariage est l'entré en vigueur du mariage pour tous le 1er juin 2003 qui confère
au couple de même sexe les mêmes droits pour se marier qu'au couple hétéro13 faisant de la Belgique le
deuxième pays au monde à légaliser le mariage homosexuel14.

Quant au mariage célébré à l'étranger, il peut être reconnu en Belgique que si certaines conditions sont
respectées tel que : être légal, avoir été célébré par l'autorité étranger compétente et l'acte de mariage s'il
n'est pas dans une langue officielle, doit être traduit dans la langue de la commune belge où l'acte sera
transcrit. La transcription n'est pas obligatoire mais est conseillé pour obtenir une copie de l'acte de
mariage15.

1.2 Les conditions de fonds

Les conditions de fond réunissent toutes les qualités essentielles que les époux doivent respecter pour
pouvoir se marier tel qu'être une personne majeure16 dès l'âge nubile et vivant. Pour pouvoir contracter
le mariage mais il existe une exception à cette loi17. En effet, l'article 145 et 148 du Code civil nous
indique que, pour motif grave, le tribunal de la famille peut lever l'interdiction et il revient au père, mère
ou tuteur du mineur d'envoyer une demande par requête en plus de leur propre consentement18. Une
personne déclaré incapable en vertu de l'article 492/1 peut néanmoins être autorisé par le juge de paix à
contracter le mariage qui "appréciera la capacité de la personne protégée d'exprimer sa volonté"19.

Un autre élément essentiel est le consentement des époux tel qu'est évoqué dans l'article de 146ter du
Code Civil. C'est pourquoi une absence de consentement d'un des époux entraine la nullité du mariage
et de plus un consentement vicié par la menace ou la violence n'est pas non plus recevable20. Par
ailleurs, le mariage posthume ou in articulo mortis est irrecevable car un décès après l'échange des
consentements rend le mariage inexécutable à titre posthume par l'officier de l'état civil mais si les
consentements sont valables alors le mariage in articulo mortis est recevable21. Les consentements
viciés peuvent entrainer des mariages forcés qui sont pénalement puni par l'article 391sexies du Code
Pénal.

11
V. MELIS, « La lutte contre les mariages simulés: Une histoire sans fin », Rev. dr. étr., 2006, p. 3.
12
Cass., 8 décembre 2016, R.T.D.F., 2/2017, p. 273.
13
Loi du 13 février 2003, M.B., 28 février 2003.
14
C-A. CHEVRON, La loi du 13 février 2003 ouvrant le mariage à des personnes de même sexe,
https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2002-35-page-5.htm, cairn.fr, consulté le 11 avril 2022.
15
P. WAUTELET, « Reconnaissance d’un mariage par procuration célébré à l’étranger », Obs. sous Civ. Bruxelles, 13 mars
2007, J.L.M.B., 2008/19, p. 843.
16
C.civ., art.144.
17
C.civ., art 145.
18
C.civ., art 148.
19
C.civ., art 145/1.
20
C.civ., art 146te.r
21
Y-H. LELEU, op.cit., p. 321 et 322.
2
Le consentement doit être libre, personnel, réel22 et refléter une réelle volonté d'établir une communauté
de vie stable23. L'erreur du consentement ne peut être que sur le conjoint24 et doit être soulevé par
l'époux en erreur25. Toute forme de bigamie est proscrite du droit positif belge26, donc on ne peut se
marier avant la fin légale du premier mariage comme le rapporte les articles 147 du Code Civil et 391
du Code Pénal. Comme nous le verrons plus tard, cette législation n'est pas la même partout et il peut
donc arriver que des mariages polygames étrangers ne soit pas reconnus en Belgique. Donc dans notre
droit belge, il faut être divorcé ou célibataire ou veuf.

Sauf exception27, le mariage entre des personnes qui ont un lien de parenté en ligne direct ou collatérale
est interdit28 en vertu des articles 161,162 et 163 du Code Civil. Par son arrêt du 18 octobre 2006 la
Cour de Cassation dit même " l'article 161 du Code Civil, en ce que, combiné avec les articles 163 et
164 du même Code, il prohibe de manière absolue le mariage entre un beau-parent et un bel-enfant
après le décès du conjoint qui a créé l'alliance, viole les articles 10 et 11 de la Constitution, combinés
avec l'article 12 de la Convention européenne des droits de l'homme"29.

1.3 Les conditions de formes

Les conditions de formes relèvent de toutes les formalités administratives et du déroulé du mariage. Ils
déterminent quels sont les documents à fournir, quelle autorité est compétente et bien d'autre chose.
Nous allons le voir dans notre droit belge, il faut respecter toute une procédure de la déclaration jusqu'à
la célébration du mariage.

2 La procédure du mariage
2.1 La déclaration

La déclaration est l'acte par laquelle les futurs époux vont officiellement faire leu demande à l'officier de
l'état civil de la commune de l'un des futurs époux pour se marier moyennant le dépôt des documents
suivant : une copie de l'acte de naissance; une preuve d'identité, une preuve de nationalité; une preuve
de célibat ou de la dissolution ou d'annulation d'un mariage précédant; une preuve d'inscription au
registre de la population ou des étrangers ou d'attente; une preuve de la résidence actuelle et le cas
échéant, une preuve de la résidence habituelle depuis plus de trois mois ; une preuve légalisé du
consentement du futur époux absent à la déclaration du mariage et enfin tout autre pièce authentique qui
confirme que l'époux satisfait aux conditions nécessaire pour se marier. Alors l'officier de l'état remettra
un accusé de réception, la déclaration est dressée dans le même mois que l'accusé de réception mais s'il
y a le moindre doute quant à la validité des documents, l'officier informera les futurs époux puis devra
se prononcer dans un délai de trois mois. À défaut de décision, il actera la déclaration30.

Remarquons que si les documents ci-dessus sont écrits dans une langue étrangère, l'officier d'état peut
demander une traduction conforme. L'officier d'état qui a connaissance que le futur époux est né en
Belgique ou que son acte de naissance a été transcrit en Belgique, il peut lui-même demandé la copie
conforme de l'acte de naissance au dépositaire du registre et de même quant aux autres actes fait ou
transcrit en Belgique. Ajoutons qu'est dispensé de remettre la preuve de célibat, nationalité et

22
J. FIERENS, « Le mariage”, in Familles : union et desunion. Commentaire pratique, Waterloo, Kluwer, 2014, p. I.III.4.35.
23
Gand, 29 novembre 2007, R.A.B.G., 2008, p. 734.
24
D. STERCKX, « Les fourberies matrimoniales », J.T., 2007/18, n° 6267, p. 381.
25
J. FIERENS, op.cit., p. I.III.4.3.-6.
26
C.civ., art 147.
27
C.civ., art 164.
28
C.civ., art 161,162 et 163.
29
Cass., 18 octobre 2006, 157/2006, p. 4519.
30
C.civ., art 164/1 et 164/2
3
d'inscription au registre de la population celui qui est inscrit au registre de la population ou des étrangers
au jour de la déclaration du mariage car l'officier joint un extrait du registre national. Enfin, si l'officier a
estimé qui lui manquait des informations, il peut les demander aux futurs époux31.

S'il est impossible pour le futur époux d'obtenir son acte de naissance, il peut se procurer un acte de
notoriété qui viendra supplier l'acte de naissance qui fait défaut32. Deux témoins majeurs confirment le
lieu et le cas échéant la date de naissance. Les deux témoins signent l'acte de notoriété avec le juge de
paix33. Les articles 164/5 à 164/7 du Code Civil nous expliques le reste de la procédure à suivre en cas
d'acte de notoriété.

2.2 La célébration

La célébration ne peut avoir lieu avant le 14e jour après la signature de la déclaration du mariage. Si ce
délai expire, le mariage doit être célébré dans un nouveau délai de six mois à compter du jour de
l'expiration du précédant délai sinon il faudra une nouvelle déclaration. Pour motif grave, le procureur
du roi peut accorder une prolongation au délai de six mois34. Au jour choisi par les futurs époux de la
célébration publique35, en présence de la maison communal et des témoins le cas échéant, l'officier de
l'état civil cite les droits et devoirs des époux ensuite les époux déclarent qu'elles se veulent pour époux.
L'officier les déclare unis par le mariage et enregistre l'acte dans la Banque de données des Actes de
l'Etat Civil (BAEC)36.

N'oublions pas que le législateur a créé la possibilité à un tier prévu par la loi (conjoint, ascendants et si
pas d'ascendants, des collatéraux) de s'opposer à l'union. Ces personnes peuvent donc, avec une raison
légale, s'opposer au mariage. L'opposition doit être motivé puis notifié au époux et à l'officier de l'état
civil. Tant qu'il y a opposition il n'y aura pas de célébration37, des lors les époux doivent demander la
mainlevée de l'opposition pour s'unir. C'est pourquoi c'est au juge de décider si oui ou non l'opposition
est valable et, par conséquent, lèvera ou pas l'opposition38.

2.3 Surséance et refus de célébration

Le seul article 167 du Code Civil nous fait par de toute la théorie sur le refus et le refus de célébration.
En effet si l'officier de l'état civil estime que l'une ou l'autre conditions ne sont pas remplies ou qu'il
apparait que le mariage est contraire à l'ordre public, il peut refuser de célébrer le mariage en le notifiant
aux parties qui pourront faire un recours dans le mois de la notification auprès le tribunal de la famille.

S'il y a des doutes sérieux quant aux conditions du mariage, l'officier d'état civil peut surseoir la
célébration jusqu’à deux mois avec l'avis le cas échéant du procureur du Roi à partir de la date choisie
par les époux du mariage pour enquêter. Le parquet peut prolonger ce délai jusqu’à trois mois et dans ce
cas, l'officier d'état civil informera les parties mais si aucune décision n'est prise même si dans le délai
de six mois antérieurs est expiré alors l'officier d'état civil doit célébrer le mariage39.

31
Ibidem.
32
C.civ., art 164/3.
33
C.civ., art 164/4.
34
C.civ., art 165.
35
C.civ., art 166.
36
C.civ., art 165/1.
37
C. jud., art 1399.
38
G. GENICOT, « L’opposition à mariage doit être confinée dans des limites strictes », note sous Civ. Bruxelles, 24.
décembre 1997, J.L.M.B., 1999/24, p. 1024.
39
C.civ., art 167.
4
Si le recours donne raison aux parties, l'officier d'état peut être condamné à payer les indemnité de la
procédure conformément à l'arrêt de la Cour Constitutionnelle du 15 juin 2017 :" L'article 1017, alinéa
1er, lu en combinaison avec les articles 1018, 6°, et 1022 du Code judiciaire, doit être interprété comme
n'empêchant pas que l'officier de l'état civil succombant à l'issue de l'examen d'un recours exercé en
application de l'article 167 du Code Civil soit condamné au paiement de l'indemnité de procédure au
profit des personnes ayant introduit ce recours"40.

3 Les effets du mariage


Le contrat de mariage définira quel type de régime matrimonial secondaire choisiront les époux. En
effet, il en définit les règles relatives au statut des biens, des dettes, la liquidation de partage si
dissolution du régime et la gestion des patrimoines. Il n'est qu'accessoire41 au mariage car dans le cas où
le couple n'en ferai pas c'est le régime légal qui s'appliquera42. Il est fait chez le notaire avant la
célébration du mariage43.

3.1 Les devoirs et obligations

Le régime primaire sont les règles impératives que tous les couples mariés se doivent de respecter peu
importe le type de contrat qu'il choisisse. Ils sont régis par les articles de 212 à 224, en voici quelques
exemples : la contribution aux charges du ménage, le principe de solidarité pour les dettes de ménage et
d'éducation des enfants, la protection du logement principal de la famille44.

Si l'une des règles du régime primaire n'est pas respecté par un époux, l'époux lésé peut invoquer
l'article 224 du Code Civil qui traite des actions en nullité45. Le juge peut prendre des mesures
provisoires de sorte que si les époux que si les époux commencent une procédure de divorce, les
mesures prise par le juge cesse toute force exécutoire46.

3.2 Le régime légal

Il se compose en trois patrimoines : le patrimoine respectif des deux époux et un patrimoine commun47.
Mais rappelons que les règles énoncées aussi bien pour le régime légal, communauté et séparation des
biens sont pour la majorité supplétives donc les époux peuvent convenir d'un régime matrimonial plus
adapté à leur situation.

3.2.1 Les actifs propres


Le patrimoine propre des époux est composé des actifs propres par nature, par origine et propre par
rattachement. Par nature on entend : les biens rattachés à la personne de l'époux tel que les objets
personnels ou les vêtements. Par les actifs propres par rattachement on entend : les biens propres par
subrogation, incorporation ou encore des accessoires immobiliers. Par origine, on entend : les biens qui
appartiennent à chaque époux en raison de leur origine familiale au jour du mariage et ceux que chacun
va obtenir au cours du régime par succession, donation ou testament48.

40
C.C, 22 septembre 2016, n° 114/2016.
41
L. RAUCENT et Y-H. LELEU, "le contrat de mariage est accessoire par rapport au mariage", Rép. Not., T. V, Les régimes
matrimoniaux, L. 2, Régime matrimoniaux – La réforme de 1976, n° 487.
42
C.civ., art 1390.
43
C.civ., art 1392.
44
C.civ., art 212 à 224.
45
C.civ., art 224.
46
Cass., 25 mai 1983, Pas., I, p. 1076.
47
C.civ., art 1398.
48
C.civ., art 1399 à1401.
5
3.2.2 Les actifs communs
Ce sont par exemple, les revenus liés à l'activité professionnel, des biens donné ou légué au époux ou
encore les intérêts de leur bien propre. La loi considère, en principe, tous les biens qui ne sont pas
propre comme commun au époux49.
3.2.3 Le passif commun
Ce sont par exemple, les dettes contractées solidairement par les deux époux pour le ménage ou
l'éducation de l'enfant. De plus, si les dettes ne sont pas prouvées comme propre, ils sont considérés
commun au regard de la Loi50.
3.2.4 Le passif propre
Ce sont par exemple, les dettes antérieures au mariage, les dettes contractées dans l'intérêt de son propre
patrimoine ou encore les dettes des suites d'une condamnation pénal, d'un délit ou quasi-délit commis
par un époux51. D'ailleurs la Cour de cassation nous enseigne que le législateur a voulu qualifier de
dettes propres les conséquences financières des infractions commis par l'un des époux même s'il donne
lieu à une responsabilité extracontractuel52.

3.3 La séparation des biens

C'est le régime similaire à la cohabitation légal, il dispose que chacun des époux à la pleine jouissance
sur son patrimoine propre, ici il n'y a que deux patrimoines: un pour chaque époux53. Cependant, c'est
assez fréquent que les époux acquièrent un bien ensemble et ce bien sera dit "indivis"54.

3.4 La communauté universelle

C'est le régime qui stipule que tous les biens qui soit propre ou non appartient au patrimoine55. La
gestion du patrimoine se fait de manière concurrente comme pour le régime légal. Les époux disposent
d'une grande liberté d'action avec comme limites56 les dispositions énoncées dans les articles 1388 et
1389 du Code Civil.

3.5 La gestion des patrimoines

Il existe trois manières de gérer le patrimoine : concurrente, exclusive et conjointe. Pour le régime légal
et de communauté la gestion du patrimoine se fait de manière dit concurrente. Ce qui veut dire que
chaque époux gère seul le patrimoine commun dans l'intérêt de la famille57 avec comme limite: les
revenus et les fruits qui en découle58.

Quant à la gestion conjointe, le législateur a jugé utile de donner comme condition le consentement des
deux époux pour un certain nombre d'action reprise dans les articles 1418 et 1419. Quand il y'a un
patrimoine propre, elle sera toujours gérée de manière exclusive, tel est le cas pour le régime de
séparation des biens59. Des sanctions sont prévues en cas d'inaptitude ou de manque de bonne foi dans la
gestion du patrimoine, ce sont les articles 1420, 1421, 1422, 1423 et 1426 du Code Civil.

49
C.civ., art 1405.
50
C.civ., art 1408.
51
C.civ., art 1406 et 1407.
52
Cass. 14 novembre 2014, C. 14.0049.N., Pas. p. 2551.
53
C.civ., art 1466.
54
J.L. RENCHON, « La liquidation d’un régime de séparation de biens : difficultés et solutions de la jurisprudence », in
Trente ans après la réforme des régimes matrimoniaux, Bruylant 2007, p. 223 et suivantes.
55
C.civ., art 1453.
56
C.civ., art 1451.
57
C.civ., art 1415.
58
C.civ., art 1417.
59
C.civ., art 1425.
6
4 Les limites du mariage
Un couple en désaccord peut demander la dissolution du régime matrimonial et pour ce faire il faut qu'il
y ait un divorce ou le décès d'un époux ou l'adoption d'un autre régime ou par la séparation de bien
judicaire60. Cette dissolution entrainera une opération de liquidation et de partage61. La loi privilège le
partage à l'amiable avec ou sans notaire ou par la voie judicaire62. Toute la théorie sur la dissolution des
différents régimes matrimoniaux est énumérée des articles 1427 à 1474 du Code Civil. Néanmoins, la
jurisprudence a voulu mettre en phase certaines chose tel que, pour le régime de communauté, si l'ex-
époux occupe l'immeuble après la fin du régime, il ne doit pas nécessairement payer une indemnité
d'occupation63 ; après la fin de la communauté conjugal, nait soit entre ex-époux ou les héritiers de
l'époux décédé et le conjoint survivant, une indivision de droit commun64.

4.1 L'annulation du mariage

Le mariage qui ne respecte pas les conditions de fond et/ou les conditions de forme peut être annulé par
l'époux lésé, le ministère public ou toute personne intéressé65. L'absence de consentement, le mariage
avec un mineur ou même le mariage avec une personne déjà marié sont des exemples de nullité66. Si
nullité il y'a, le greffier transmettra le jugement à la BAEC67 avec effet sur les époux de bonne foi et le
cas échéant, faveur des enfants68. Toute la théorie sur la nullité du mariage est stipulée par les articles
180 à 202 du Code civil.

4.2 La dissolution du mariage

En temps normal, le mariage ne prend fin qu'à deux hypothèses: le décès d'un époux ou le divorce69. Les
époux qui veulent divorcer doivent introduire une procédure en divorce soit pour cause de consentement
mutuel ou de désunion irrémédiable constaté par un juge70.

Conclusion
Nous avons vu à quelles conditions on peut se marier en Belgique, quelles sont les conditions sont
applicables quant à la déclaration et la célébration, quels sont concrètement les effets qu'un mariage
produit et quelles obligations en résulte jusqu'à ses limites avec à chaque étape du cheminement un
regard sur les sanctions que le législateur a prévu. Le mariage est une institution qu'il faut préserver
contre l'usage du faux, en effet nous devons avoir un regard attentif sur le mariage simulé sans devoir
avoir une suspicion quasi paranoïaque quand un couple mixte désire s'unir. En conclusion, le législateur
et le gouvernement, à l'aide de toutes les normes législatives et exécutives, doivent chercher des
meilleurs moyens pour qu'à l'avenir nous puissions avoir des meilleurs instruments pour détecter les
mariages blancs. La lutte doit encore être mené de la même manière dans toutes les villes du pays de
sorte à préserver l'ordre publique.

60
C.civ., art 1427.
61
C.civ., art 1430.
62
C.jud., art 1207.
63
Cass, 24 novembre 2016, C.16.0026F, J.T 2017, p. 351.
64
Cass, 17 novembre 1983, Pas. 1984, p. 295.
65
C.civ., art 191 et 184.
66
C.civ., art 146ter à 148
67
C.civ., art 193ter.
68
C.civ., art 201 et 202.
69
C.civ., art 227.
70
C.civ., art 229 et 230.
7
Bibliographie
Législation
• C.civ., art.144.
• C.civ., art 145.
• C.civ., art 146bis.
• C.civ., art 146ter.
• C.civ., art 148.
• C.civ., art 147.
• C.civ., art 161.
• C.civ., art 162.
• C.civ., art 163.
• C.civ., art 164.
• C.civ., art 165.
• C.civ., art 167.
• C.civ., art 184.
• C.civ., art 191.
• C.civ., art 193ter.
• C.civ., art 201 et 202.
• C.civ., art 212 à 224.
• C.civ., art 227.
• C.civ., art 229.
• C.civ., art 230.
• C.civ., art 1390.
• C.civ., art 1392.
• C.civ., art 1398.
• C.civ., art 1400 et 1401.
• C.civ., art 1405 à 1408.
• C.civ., art 1415.
• C.civ., art 1417.
• C.civ., art 1425.
• C.civ., art 1427.
• C.civ., art 1430.
• C.civ., art 1451.
• C.civ., art 1453.
• C.civ., art 1466.
• C.jud., art 1207.
• C.jud., art 1399.
• Loi du 4 mai 1999, M.B., 1er juillet 1999.
• Loi du 13 février 2003, M.B., 28 février 2003.

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Jurisprudence
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• Cass., 17 novembre 1983, Pas. 1984, p. 295.
• Cass., 18 octobre 2006, 157/2006, p. 4519.
• Cass., 14 novembre 2014, C. 14.0049.N., Pas. p. 2551.
• Cass, 24 novembre 2016, C.16.0026F, J.T 2017, p. 351.
• Cass., 8 décembre 2016, R.T.D.F., 2/2017, p. 273.
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et 164.
• GENICOT. G, « L’opposition à mariage doit être confinée dans des limites strictes », note sous
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• LELEU. Y-H, " droit des personnes et des familles", 2020, p. 316.
• MELIS. V, « La lutte contre les mariages simulés: Une histoire sans fin », Rev. dr. étr., 2006, p.
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• RAUCENT. L et LELEU. Y-H, "le contrat de mariage est accessoire par rapport au mariage",
Rép. Not., T. V, Les régimes matrimoniaux, L. 2, Régime matrimoniaux – La réforme de 1976,
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• RENCHON. J-L, « La liquidation d’un régime de séparation de biens : difficultés et solutions de
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• SOSSON. J, « Les mariés de l’an 2000… Les nouvelles dispositions relatives à la simulation et
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• STERCKX. D, « Les fourberies matrimoniales », J.T., 2007/18, n° 6267, p. 381.
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sous Civ. Bruxelles, 13 mars 2007, J.L.M.B., 2008/19, p. 843.

Divers

• CHEVRON. C-A, La loi du 13 février 2003 ouvrant le mariage à des personnes de même sexe,
https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2002-35-page-5.htm, cairn.fr,
consulté le 11 avril 2022.

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