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Contexte
Le Mali est l’un des dix pays les plus pauvres du monde et dépendant de l’aide au
développement international depuis plusieurs décennies. Pourtant, en même temps, le Mali
dispose des fondements d’une économie indépendante permettant d’assurer à ses citoyens et
citoyennes une certaine prospérité.
Pendant ces dernières années le Mali est devenu le troisième exportateur d’or d’Afrique.
Cependant, la population malienne profite peu de cette richesse. Il en est de même du bauxite
et de l’uranium, s’ils seront inventoriés ou exploités, qui laissent derrière eux plus de nuisances
à l’environnement et à la santé des populations que de prospérité.
Le sud du Mali est riche en terres fertiles avec la vallée du fleuve Niger dans tout son cours d’eau
et ses lacs Mais, la croissance démographique ainsi que le changement climatique augmentent
continuellement les exigences d'efficacité sur l’agriculture malienne. Sans investissements et
know-how technique, cette situation ne trouvera pas de solution à moyen terme.
Le coton du Mali compte parmi les meilleurs au monde. En tant que pays de « coton 4 », le Mali
est parmi les pays de l’Afrique de l’Ouest qui produisent du coton en grande quantité. En raison
de la mauvaise gestion, l’échec de la privatisation de la filière, la politique de subventions des
pays occidentaux, les capacités insuffisantes de transformation et par conséquent la dépendance
à des prix volatiles et bas du marché mondial, le coton reste un business bien en deça de ses
capacités pour le Mali.
Le tourisme qui était avant le développement de l’insécurité dans le Nord du pays et la crise de
2012/2013, porteur d’espoir pour une économie décentralisée, durable et proche de la base,
reste aujourd’hui en friche et ne se développera pas dans un avenir proche. En même temps, des
alternatives n’ont pas encore été identifiées.
La production industrielle est jusqu’à nos jours presque inexistante au Mali. La quasi-totalité des
produits consommés au Mali viennent de l’extérieur. Au Mali, de manière générale, on produit
ce qu’on ne consomme pas et on consomme ce qu’on ne produit pas. La situation de l’industrie
et globalement la faible compétitivité de l’économie malienne doit conduire à une réflexion sur
le cadrage macro-économique et la pertinence des politiques commerciale et monétaire.
Le Mali fait partie à la fois des pays les plus pauvres et les moins développés pour ce qui
concerne les domaines de l’infrastructure et de l’éducation. De nos jours, soixante pour cent de
la population malienne est analphabète et même les diplômés des universités sont souvent mal
formés. La formation professionnelle, qui transmet les compétences professionnelles
nécessaires pour faire face aux défis de la vie professionnelle, laisse à désirer. Face à cette
situation, le Mali manque précisément de travailleurs et d’entrepreneurs essentiels à la création
d’idées et capables de donner les impulsons dont l’économie malienne a fortement besoin. Cette
situation est due essentiellement au découplage de la politique économique et la politique du
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savoir ; à l’incapacité à mobiliser les connaissances et les expertises disponibles au service de la
croissance économique nationale. Sans une vraie réforme et initiative en matière d’éducation et
de formation, le Mali ne réussira pas la transition vers une économie du 21ieme siècle où le
savoir reste la première ressource économique.
Tous ces facteurs expliquent pourquoi le Mali occupe toujours le 143ième rang sur 189 dans
l’index mondial de « Doing Business » de la banque mondiale. Au-delà de cela, il faudrait
évoquer, également les problèmes essentiels que constituent la corruption, une justice et une
administration dysfonctionnelle, et le dysfonctionnement de l’état de droit pour avoir une
image complète de la réalité de l’économie malienne. S’il n’y a pas une véritable volonté
politique pour un changement, ces facteurs vont bloquer l’économie malienne pas seulement à
court et moyen terme mais aussi de façon durable.
A travers le „Panel Economique“ la FES vise à établir un forum permanent où des experts de la
théorie et la pratique se réuniront afin de discuter sur les défis concrets et pratiques de
l’économie malienne et d’élaborer des recommandations concrètes et pertinentes. Ainsi, le
« Panel Economique » ne sera pas conçu comme un forum de discussions éloigné de la politique
mais, comme un forum de « consultation » ayant un lien avec la vie politique malienne. Le
groupe cible du « Panel Economique » est : le gouvernement, les partis politiques, les syndicats
et les unions patronales au niveau local, régional et national.
Le « Panel Economique » aura pour le moment une durée d’un an et demie et élaborera des
documents stratégiques et des recommandations périodiquement comme dans le cadre d’un
document final. Les recommandations seront intégrées dans le processus politique.
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Membres de Panel Economique :
Les membres du « Panel Economique » seront identifiés sur la base de a) leur compétence, b)
leur disponibilité et volonté de s’impliquer au processus à moyen terme et c) de la structure
qu’ils représentent.