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Remerciements
Ce travail a été principalement financé par le gouvernement de la République
Populaire de Chine, avec des contributions d'Arup et de l'Université de Coventry.
Nous sommes également reconnaissants à Common Fund for Commodities, qui a
permis, à la suite du tremblement de terre de 2015, de diffuser cette recherche
auprès des partenaires du secteur privé et du gouvernement au Népal.
Mots clés
Bambou, Bahareque et logement
Paternité : Le travail doit être attribué, mais pas d'une manière qui suggère
l'approbation de l'éditeur ou de l'auteur.
Page|I
Auteurs
Auteur principal
Sebastian Kaminski, ingénieur en structure et spécialiste du bambou, Ingénieur senior
chez Arup, Membre du groupe de travail INBAR - Bambou Construction
Deuxièmes auteurs
Andrew Lawrence, ingénieur structure et spécialiste du bois, Directeur associé d'Arup,
Membre du groupe de travail INBAR - Bambou Construction
David Trujillo, ingénieur en structure et spécialiste du bambou, maître de conférences
à l'Université de Coventry, président du groupe de travail INBAR - Bambou
Construction
Contributeurs et réviseurs
David Barber, ingénieur incendie, associé chez Arup
Maya Shinozaki, spécialiste de la durabilité, ingénieur chez Arup
Daniel Roe, spécialiste de la durabilité, ingénieur chez Arup
Tara Clinton, ingénieur en structure, ingénieur chez Arup
Liam Davis, architecte, assistant en architecture chez Arup
Luis Felipe López, ingénieur en structure, responsable de l'ingénierie à la Fondation
Base Bahay, membre du groupe de travail INBAR - Bambou Construction
Juan Francisco Correal, ingénieur en structure, chef de département de la faculté de
génie, Université de los Andes, membre du groupe de travail INBAR - Bambou
Construction
Sebastian est l'un des spécialistes de bambou d'Arup, ayant travaillé sur un certain
nombre de projets utilisant le bambou et la canne à travers le monde. Il a présenté et
dirigé des cours sur l'utilisation structurelle du bambou dans les pays, notamment en
Haïti, au Népal et en Équateur. Il est actuellement impliqué dans un certain nombre
de projets de recherche sur le bambou et est l'auteur principal d'un nouveau guide de
conception en bambou qui sera publié prochainement au Royaume-Uni.
II | P a g e
Résumé
Le bahareque d’ingénierie est une forme de construction vernaculaire-améliorée qui
prend le logement traditionnel de type clayonnage-et-enduits et a fait des
améliorations, en utilisant les matériaux, la connaissance, et les techniques de
construction modernes. Le bahareque d'ingénierie est généralement constitué de
fondations en béton armé supportant un renforcement en maçonnerie qui élève le
cadre structural en bois et / ou en bambou. Une matrice organique de canne, de
bambou de petit diamètre, de lattes de bambou ou de nattes de bambou est clouée
sur le cadre, et un grillage en acier galvanisé est cloué à la matrice pour servir de
renforcement. Les murs sont ensuite finis avec du mortier de ciment pour former des
murs solides. Le toit est normalement construit à partir de panneaux de fibres de
ciment ou de carreaux d'argile.
Des maisons de bahareque ont été construites avec succès dans divers pays du
monde, notamment au Costa Rica, en Colombie, au Népal, en Équateur, au Salvador
et aux Philippines. Bien conçus et construits, ils ont démontré leur efficacité en tant
que forme de logement abordable, résiliente aux aléas, sûre et durable. Le bahareque
d'ingénierie a un potentiel important dans de nombreux pays du monde où le bambou
pousse et est surtout adapté aux unités d'habitation à un ou deux étages
Le logement de bahareque d'ingénierie peut être une forme durable, réalisant une vie
de conception de 50 ans par la bonne conception. Le bambou et le bois sont
vulnérables aux attaques d'insectes et de pourriture et doivent donc être protégés. Pour
protéger contre des insectes, le bambou doit être traité au bore et le bois doit être traité
ou naturellement durable. Pour protéger contre la pourriture, le bambou et le bois
doivent être gardés au sec grâce à de bons détails de conception tels que: élévation
du cadre sur une couverture, y compris une membrane étanche à l'humidité, grands
surplombs pour protéger les murs contre la pluie battante, un mur imperméable, et
des cavités ventilées. Les connexions en acier doivent être peintes ou galvanisées.
La technique du bahareque est un moyen pratique de protéger le bois et le bambou
naturellement sensibles du feu. L'utilisation d'un enduit de mortier de ciment de 15
mm peut fournir un niveau de protection nominal, et l'augmentation à 25 mm peut
donner une résistance au feu de 30 minutes.
P a g e | III
Ce n’est pas nécessaire que tous les murs des bâtiments à occupation unifamilial ont
une résistance au feu, mais un niveau de protection nominal est recommandé en
général.
Le logement bahareque est un système de construction solide et robuste qui peut être
conçu pour résister aux tremblements de terre et aux vents forts, même dans les
régions les plus dangereuses du monde. On a montré que le cadre, la matrice et le
mortier de ciment se comportaient de façon composite, agissant comme un mur de
cisaillement. Le système doit être conçu de façon à ce que la gravité, le vent et le
séisme soient simples et continus. Les éléments sont solidement fixés avec des
connexions en acier - en particulier à la base du mur - et le mortier de ciment est bien
attaché au mur matrice par le grillage, qui à son tour est cloué au cadre.
Ce rapport technique est destiné à être utilisé par les architectes et les ingénieurs pour
la conception primaire et détaillée. Il est conçu comme un guide pour la conception et
la construction de logements techniques en bahareque dans les pays développés et
en développement à travers le monde. Ce rapport fournit des conseils sur la
conception pour la pérennité, la durabilité, le feu et les charges structurelles (vent et
tremblement de terre). Des détails de construction typiques sont également fournis,
ainsi que des conseils pour le contrôle de la qualité pendant la construction.
IV | P a g e
Resumen Ejecutivo
El bahareque encementado es una forma constructiva vernácula mejorada, que utiliza
el sistema estructural tradicional del bahareque y lo mejora por medio de materiales,
conocimiento y técnicas constructivas modernas. El bahareque encementado
generalmente consiste en: cimentación de concreto (hormigón) reforzado soportando
un sobrecimiento de mampostería reforzada o confinada sobre el cual se construye
un esqueleto estructural de bambú y/o madera. Una matriz orgánica de caña, bambú
de diámetros pequeños, tablillas de bambú o esterilla se fija por medio de clavos a la
armadura; una malla de gallinero se clava a la matriz para que actúe como refuerzo.
Los muros se terminan con un revoque (o enlucido) de mortero de cemento para
formar muros sólidos. El techo (o cubierta) se construyen normalmente de tejas de
fibro-cemento o de barro (arcilla).
Page|V
El bahareque encementado provee una forma conveniente de proteger del fuego al
bambú y a la madera, que son combustibles. Usar un revoque de 15mm de mortero
de cemento provee una resistencia mínima al fuego, incrementarlo a 25mm puede
proveer 30 minutos de resistencia al fuego. No todos los muros en una vivienda uni-
familiar requieren poseer resistencia al fuego, sin embargo una resistencia al fuego
mínima es generalmente recomendable.
VI | P a g e
Messages importants
P a g e | VII
Sommaire
Auteurs ....................................................................................................................... II
Au sujet de l’auteur principal ...................................................................................... II
Résumé ..................................................................................................................... III
Resumen Ejecutivo ................................................................................................... V
Messages importants .............................................................................................. VII
1.0 Aperçu général du rapport .................................................................................... 1
2.0 Introduction au logement technique de Bahareque .............................................. 3
2.1 Contexte du logement traditionnel bahareque .................................................. 3
2.2 Logement Technique de Bahareque ................................................................. 6
2.3 Etudes de cas ................................................................................................... 9
2.4 Quand le logement technique de bahareque est-il adapté? ............................ 14
3.0 Concevoir pour la pérennité ............................................................................... 16
3.1 Introduction ..................................................................................................... 16
3.2 Carbone incorporé et impact environnemental du logement bahareque ......... 18
3.3 Résumé des recommandations pour la conception pour la pérennité ............ 22
4.0 Concevoir pour la durabilité ................................................................................ 23
4.1 Introduction ..................................................................................................... 23
4.2 Causes de la dégradation ............................................................................... 23
4.3 Protection contre la dégradation ..................................................................... 26
4.4 Options de traitement ...................................................................................... 28
4.5 Séchage .......................................................................................................... 30
4.6 Bois ................................................................................................................. 31
4.7 Enduit en mortier de ciment ............................................................................ 32
4.8 Composants en acier du logement bahareque ............................................... 32
4.9 Résumé des recommandations de la conception pour assurer la durabilité ... 33
5.0 Concevoir pour l’incendie ................................................................................... 34
5.1 Introduction ..................................................................................................... 34
5.2 Qu'est-ce que la résistance au feu? ................................................................ 34
5.3 Exigences réglementaires ............................................................................... 35
5.4 Bamboo and engineered bahareque fire properties ........................................ 36
5.5 Discussion sur les résultats des tests d'incendie ............................................ 38
5.6 Résumé des recommandations pour la conception de la résistance au feu ... 41
6.0 Concevoir pour les charges structurelles ........................................................... 45
6.1 Considérations clés de la structure du bambou .............................................. 45
6.2 Concevoir pour des charges de gravité........................................................... 46
6.3 Concevoir pour les charges de tremblement de terre et de vent..................... 47
6.4 Systèmes de stabilité de la charge latérale ..................................................... 49
6.5 Concevoir des éléments individuels en bambou et des connexions ............... 53
6.6 Concevoir les systèmes de murs de cisaillement de bahareque technique .... 54
7.0 Détails typiques de la Construction des Maisons Technique de Bahareque ...... 60
7.1 Détail de support ............................................................................................. 60
7.2 Détail du support à la semelle ......................................................................... 60
7.3 Goujons/contreventement à la semelle/fondation ........................................... 62
7.4 Détails sur la matrice....................................................................................... 64
8.0 Assurer une Bonne Qualité de Construction ...................................................... 65
9.0 Autres Considérations Importantes pour la Conception ..................................... 67
9.1 Normes de santé, de sécurité et de travail pour la construction...................... 67
9.2 Maximiser l'utilisation des bénéficiaires du logement pour le travail de
construction........................................................................................................... 67
9.3 Maintenance ................................................................................................... 67
9.4 La santé et le bien-être des occupants du logement ....................................... 68
10.0 Résumé ............................................................................................................ 70
Annexe A: Exemple de dessin du logement bahareque ........................................... 78
1.0 Aperçu général du rapport
Ce rapport technique est un résultat du Groupe de Travail sur la normalisation du
bambou et du rotin sur la construction en bambou du Comité consultatif technique
d'INBAR. C'est conçu comme un guide pour la conception et la construction de
logements de bahareque dans les pays développés et en développement à travers le
monde. Le rapport est divisé dans les sections suivantes :
Page|1
Ce rapport technique est destiné à être utilisé comme un guide par les architectes et
les ingénieurs pour la conception primaire et détaillée. Le rapport devrait être utilisé
en conjonction avec le jugement d'ingénierie de bonne pratique et les codes d'usages
locaux en matière d'ingénierie et d'architecture pour le logement, et il n'est pas destiné
à les remplacer. Dans tous les cas, un ingénieur dûment qualifié et expérimenté doit
vérifier la conception finale.
La conception des maisons devrait toujours être accompagnée avec les évaluations
solides sur les facteurs économiques, sociales et environnementales de la
communauté cible. Et le logement technique de bahareque ne fait pas exception.
Dans ce rapport, il y écrit également certains points de haut niveau à prendre en
compte. Cependant, étant donné qu'il s'agit principalement d'un rapport de conception
technique, ce ne seront pas les objectifs principaux.
2|Page
2.0 Introduction au logement technique de Bahareque
Cette section discute des systèmes traditionnels et modernes de bahareque, présente
trois études de cas de logements de bahareque construits dans plusieurs pays, et
propose des contextes appropriés pour son adoption.
Figure 1: Une maison bahareque rurale bien Figure 2: Logement traditionnel bahareque à Berlín,)
construite en Arménie, en Colombie El Salvador. Le revêtement extérieur a été remplacé
(Kaminski, 2016) par des feuilles de tôle ondulée (Kaminski, 2016)
Page|3
Le bahareque traditionnel consiste généralement en cadre en bois et/ou en bambou,
revêtu d'une matrice de bambou fendu ou ouvert (connu sous le nom d'esterilla), de
canne, de brindilles ou de lattes de bois et finalement enduit de fumier ou de terre.
López et al., 2004). Il est normalement élevé au sommet d'une pierre ou d'une brique
pour réduire le risque d'humidité, a un bon débord de toit et utilise du bois naturel
durable ou du bois traité et du bambou (en Amérique latine, le savon de porc est utilisé
– un savon traditionnel en graisse de porc et cendres) (Carazas-Aedo et Rivero-Olmos,
2013). La figure 5 illustre certaines des principales caractéristiques structurelles des
systèmes traditionnels de bahareque.
Le matériel de matrice varie selon ce qui était le plus facile à obtenir localement, mais
principalement les bandes de bois, bambou, ou canne. La figure 6, la figure 7, la figure
8, la figure 9 et la figure 10 présentent certains des types de matrice, et la figure 11
illustre un remplissage de bahareque traditionnel qui est à la fois solide et typique. Le
bahareque traditionnel peut être construit à de diverses formalités, allant du logement
informel rural de plain-pied qui nécessite un entretien fréquent, au logement urbain de
deux étages, qui peut être considéré comme relativement haut de gamme.
4|Page
Certaines formes de bahareque traditionnelles peuvent également être relativement
légères par rapport aux systèmes de construction modernes tels que le béton armé
avec remplissage en maçonnerie. Les bâtiments plus légers subissent moins de
charges sismiques et sont donc moins susceptibles de subir des dommages et de
l’effondrement. Même si en cas d'effondrement, les bâtiments légers sont également
moins susceptibles de causer des blessures.
Figure 6: Esterilla (Colombie) ou caña picada Figure 7: Esterilla (Colombie) ou caña picada
(Equateur): Feuilles de bambou formées en ouvrant (Equateur): Feuilles de bambou formées en ouvrant
/fendant physiquement un chaume de grand diamètre /fendant physiquement un chaume de grand diamètre
sur toute sa longueur puis en sur toute sa longueur puis en
le déroulant (Kaminski, 2016) le déroulant (Kaminski, 2016)
Figure 8: Reglilla (Colombie) ou latillas (Equateur Figure 9: Caña brava (Costa Rica) ou vara de castilla
Lattis de bambou formés en coupant un chaume de (El Salvador): Canne de bambou de petit diamètre
grand diamètre sur toute sa longueur en bandes (Kaminski, 2016)
(Kaminski, 2016)
Page|5
Un autre inconvénient important du bahareque traditionnel est qu'il est susceptible
d'abriter des insectes, notamment le «bug kissing», ou chinche, comme on le sait en
Amérique latine. Ce petit insecte mordant peut transmettre la maladie de Chagas, une
maladie potentiellement mortelle qui, selon les estimations, affecte actuellement 10
millions de personnes dans le monde, principalement en Amérique latine (OMS, 2010).
Le bahareque traditionnel n'est pas connu et approuvé par les codes sismiques du
monde entier, et n'attire donc généralement pas l'attention des organismes de
bienfaisance potentiels pour parrainer des projets de logement.
Figure 10: Bâtons en bois de feuillus cloués Figure 11: Gros plan d'un matériau de remplissage
ensemble pour former une matrice rectangulaire utilisé dans le bahareque traditionnel solide au
s'étendant entre de plus grands montants verticaux Salvador – Noter les morceaux de carreaux d'argile
(Kaminski, 2016) ajoutés au sol (Kaminski, 2016)
6|Page
Système de mur: une matrice composée de canne, de bambou de petit
diamètre, de lattes ou de nattes de bambou est clouée à la structure de mur en
bois ou en bambou, et au grillage en acier galvanisé cloué à la matrice agit
comme un renfort. Le renfort est ensuite enduit de mortier de ciment, parfois
avec de la chaux ajoutée. Dans certains systèmes, un treillis en acier déployé
tel qu'Expamet (2016) agit à la fois comme matrice et comme renfort, qui est
cloué directement sur le cadre. Le système le plus commun est le goujon de
bambou de grand diamètre avec une semelle en bois et une plaque de tête,
avec une esterilla ouvert de bambou qui forme la matrice. Le système de mur
est à la fois structurel, forme les cloisons internes et la façade externe. La
matrice et l'enduit de mortier de ciment peuvent être fixés à un seul ou aux deux
côtés des montants – dont la façon dernière est plus courante.
Les étages supérieurs : poutres de bois ou de bambou, avec des planchers
en contreplaqué, des nattes de bambou avec du béton coulé sur le dessus, ou
des planches de bois.
Toiture : chevrons ou pannes de bois ou de bambou forment le cadre,
assemblés par des connexions mécaniques modernes telles que des boulons,
des clous ou des vis, avec une couverture de toiture en métal ou en panneaux
de fibres de ciment ou, dans certains cas, des carreaux en terre cuite.
Nombre d'étages : seulement un ou deux - plus de deux étages n'est pas
recommandé pour des raisons de feu et de structure.
Page|7
Dans tous les cas, le bois utilisé soit du bois naturellement durable, soit du bois traité,
et le bambou est traité.
Avec les changements décrits ci-dessus, couplé avec une bonne construction et de
maintenance, ce tupe de systeème structurel est une amélioration significative par
rapport au traditionnel bahareque, en termes de :
Figure 13: Caractéristiques du logement bahareque moderne et bien conçu: détails du système de mur
8|Page
2.3 Etudes de cas
Ce qui suit sont quelques exemples de logements de bahareque construits dans
divers pays à travers le monde.
Des essais des murs planes à l’intérieur ont été réalisés à l'Université du Costa Rica
à grande échelle afin de déterminer la capacité de cisaillement des murs à résister au
vent et aux tremblements de terre (Mendoza et Villalobos, 1990). Les essais ont
démontré que la capacité était supérieure aux exigences de conception. Une
confirmation supplémentaire de la solidité de ces types de panneaux a été observée
lorsqu'un certain nombre de maisons nouvellement construites ont survécu à un
tremblement de terre de magnitude Mw 7.8 à Limón en 1991, avec des intensités
locales jusqu'à IX (Gonzalez & Gutierrez, 2003).
Figure 14: PNB maisons au Costa Rica sous Figure 15: Section typique à travers la maison PNB
construction aux années 1980 (Chaves, 2016) Au Costa Rica (Chaves, 2016)
Page|9
Figure 16: La maison PNB à Milano, Costa Rica – Figure 17: Vue intérieure de la maison PNB à,
Photo prise à 20+ années après sa construction Milano, Costa Rica – photo prise à 20+ années
(Kaminski, 2016) après sa construction (Kaminski, 2016)
10 | P a g e
Figure 18: Logement de bahareque après le Figure 19: Bâtiments de bahareque construits après
tremblement de terre à Barcelone, près de l'Arménie le tremblement de terre au Monténégro, près de
(Kaminski, 2016) l'Arménie (Kaminski, 2016)
Figure 20: Bâtiments de bahareque construits après Figure 21: Bahareque à Ricaurte dans la vallée de la
le tremblement de terre au Monténégro, près de Magdalena (Kaminski, 2016)
l'Arménie (Kaminski, 2016)
P a g e | 11
Figure 22: Logement de bahareque après le Figure 23: Bâtiments de bahareque construits après
tremblement de terre à Barcelone, près de l'Arménie le tremblement de terre au Monténégro, près de
(Kaminski, 2016) l'Arménie (Kaminski, 2016)
La conception devait pouvoir être utilisée dans les contextes de développement à long
terme et de post-catastrophe pour remplacer les logements existants de qualité
médiocre ou endommagée dans les zones rurales et périurbaines d'El Salvador.
12 | P a g e
Après avoir passé une évaluation du marché local, des styles de logement
traditionnels et modernes, la construction traditionnelle de bahareque a été identifiée
comme une solution qui pourrait être améliorée, en la rendant plus durable et plus
forte. La conception qui a été développée est un bâtiment de plain-pied de quatre
pièces de 6m x 6m, avec deux chambres à coucher, un salon et une cuisine (Figure
24, Figure 25, Figure 26 et Figure 27). Les fondations de la maison étaient une mince
dalle de béton armé reposant sur des poutres en béton armé sous les murs. Deux
rangées de maçonnerie en béton armé creux surélevent le cadre, qui est fait de
simples bois de pin importés et traités sous pression de 2’’ x 4’’, reliés entre eux par
des clous et des courroies d'acier. Les murs ont été enveloppés d'un grillage
galvanisé mince à deux côtés, et vara de castilla (aussi connu comme caña brava
(Gynerium sagittatum) - un type local de canne en bambou d'environ 25mm de
diamètre et jusqu'à 6m de long (Chan, 2014) a été cloué sur le cadre. La vara de
castilla provenait d'agriculteurs locaux et a été traitée sur place contre les insectes
avec du bore. Le mortier de ciment a ensuite été plâtré sur les deux côtés des murs
pour former les murs de cisaillement de 60 mm d'épaisseur. Aucun contreventement
n'a été ajouté.
Figure 24: Logement de canne et de bois, El Salvador Figure 25 : Logement de canne et de bois, El
-avant l’application de l’enduit. Notez que les grands Salvador : Fini (Kaminski, 2016)
surplombs de tous les côtés et le cadre surélevé sur
une membrane étanche à l’humidité (Kaminski, 2016)
Figure 26: Logement de canne et de bois, El Salvador Figure 27: Logements de canne et de bois, El
- Fini (Kaminski, 2016) Salvador - complet. Notez le rebord, la membrane
anti-humidité et le grand porte-à-faux, tous
protégeant le mur de l'humidité et de la pluie
(Kaminski, 2016)
P a g e | 13
Les moitiés inférieures des murs ont été peintes avec de la peinture imperméable à
l'eau pour se protéger contre la pluie battante. Le toit était constitué de panneaux de
fibres de ciment légers qui sont vissés sur les pannes et les chevrons en bois, et avait
un grand surplomb sur tous les côtés. En comparaison avec la maconnérie renforcée,
qui est actuellement largement utilisée comme logement à bas prix par le
gouvernement, les ONG et les communautés elles-mêmes, cette nouvelle forme de
logement utilise jusqu'à 40% de moins de ciment et d'acier. Les matières premières
pour le logement sont également plus légères dans l'ensemble et donc plus faciles et
moins chères à transporter vers des zones plus rurales.
Afin de tester structurellement les murs, une série d'essais de cisaillement cyclique
ont été réalisés à l'Imperial College de Londres en utilisant différentes caractéristiques
géométriques et matérielles (Málaga-Chuquitaype et al., 2014). Les tests ont montré
que cette forme de structure dépassait les exigences de charge pour les fortes
charges sismiques d'El Salvador (Kaminski et al., 2015). Le dernier détail adopté
utilise deux couches de grillage, un de chaque côté de la canne avec des traversées
de fil d'acier (Davies, 2014), éliminant ainsi tout risque d'effritement lors de grands
séismes et améliorant la résistance dans le plan du mur, réduisant encore l'importance
sur la qualité du mortier de ciment, qui peut être difficile à contrôler.
Pour le toit, un simple cadre en bois à double pente a été choisi, qui suit également le
style traditionnel bahareque. Au lieu d'utiliser les lourdes tuiles d'argile traditionnelles
pour la couverture de toit, on a utilisé un matériau en feuille ondulé de ciment-fibres.
14 | P a g e
2. Y a-t-il une acceptation par la communauté de l'utilisation de bambou/bois
pour le logement ? De nombreuses cultures considèrent le bambou et le bois
comme le matériau d'un pauvre. Cependant, des études ont montré que cette
perception peut être modifiée (Kaminski et al., 2016a).
P a g e | 15
3.0 Concevoir pour la pérennité
Cette section discute de l'impact carbone et environnemental des matériaux utilisés
pour les logements de bahareque, et propose comment le concepteur peut maximiser
la durabilité de la maison.
3.1 Introduction
Engineered bahareque housing has been shown to be superior to many other forms
of modern permanent housing in terms of sustainability and its environmental impact,
especially housing systems using materials such as masonry and concrete. The two
main reasons for this are that engineered bahareque : Il a été démontré que le
logement technique de bahareque est supérieur à de nombreuses autres formes de
logements permanents modernes en termes de durabilité et d'impact sur
l'environnement, en particulier les systèmes de logement utilisant des matériaux tels
que la maçonnerie et le béton. Les deux principales raisons pertinentes sont ceux
que le bahareque technique est :
16 | P a g e
Dans cette étude, l'impact environnemental de la maison a été calculé et comparé à
celui d'une maison hypothétique construite selon la même norme en utilisant la
construction de maçonnerie conventionnelle. Les résultats ont montré que la maison
de Bahareque avait environ la moitié de l'impact environnemental de la maison
conventionnelle (Figure 28). Les éléments du bâtiment qui ont le plus contribué à son
impact environnemental (95%) sont les matériaux utilisés pour la fondation (sable,
gros granulats, ciment et armature d'acier) et l'enduit des murs (sable et ciment)
(Figure 29) .
Figure 28 : Impact environnemental relatif d'une maison de bahareque et de maçonnerie (Murphy et al., 2004)
Figure 29 : Impact environnemental relatif des éléments d'une maison de bahareque (Murphy et al., 2004)
P a g e | 17
3.2 Carbone incorporé et impact environnemental du logement bahareque
Le carbone incorporé d'un matériau est la quantité totale de CO2 émise tout au long
de son cycle de vie. L'impact environnemental d'un matériau est tout effet qu'un
matériau peut avoir, positif ou négatif, sur l'environnement tout au long de son cycle
de vie.
Chacune des étapes ci-dessus est considérée ci-dessous pour les composants clés
du logement bahareque, à savoir le châssis, les murs, les planchers, les finitions, etc. :
bambou/canne traité, bois, mortier de ciment, support, raccords en acier et
composants. Cette section ne mentionne pas intentionnellement les matériaux
utilisés pour réaliser les fondations ou les finitions du toit, car celles-ci sont largement
identiques dans toutes les formes de logement (toutes les maisons nécessitent des
fondations, généralement en béton armé).
18 | P a g e
Éléments de bambou / canne traités
Le bambou traité (et/ou la canne) constitue normalement une partie importante du
logement bahareque. Son impact sur le carbone et l'environnement est présenté au
tableau 1.
P a g e | 19
Éléments en bois
Le bois est souvent utilisé pour certaines parties du logement bahareque, en
particulier pour la semelle et la plaque frontale des murs, des solives et des planchers.
Son impact sur le carbone et l'environnement est présenté dans le tableau 2.
20 | P a g e
Matériaux cimentaires, y compris mortier de ciment et supports
Le mortier de ciment et le support (qui est normalement en béton armé ou en
maçonnerie) utilisent une quantité importante de ciment, de sable et d'agrégats
grossiers, qui constituent l'essentiel de l'impact énergétique incorporé. Son impact sur
le carbone et l'environnement est présenté dans le tableau 3.
P a g e | 21
3.3 Résumé des recommandations pour la conception pour la pérennité
D'un point de vue environnemental, le logement de bahareque est montré supérieur
aux autres formes de logement, comme la maçonnerie. Ce qui suit est un résumé des
principales recommandations pour minimiser le carbone incorporé de ce logement et
réduire son impact environnemental :
22 | P a g e
4.0 Concevoir pour la durabilité
Cette section discute de la durabilité des matériaux clés utilisés pour le boîtier
bahareque et propose comment le concepteur peut répondre à la vie de conception
standard de 50 ans, en mettant l'accent sur les éléments en bambou.
Le logement de bahareque moderne peut être une forme durable de logement,
réalisant la vie de conception de 50 ans par une bonne conception. Le bambou
et le bois sont vulnérables aux attaques d'insectes et de pourriture et doivent
donc être protégés. Pour se protéger des insectes, le bambou doit être traité
au bore et le bois doit être traité ou être naturellement durable. Pour protéger
contre la pourriture, le bambou et le bois doivent être maintenus au sec grâce
à de bons détails de conception tels que : élévation du cadre sur une
couverture, membrane étanche à l'humidité, grands surplombs pour protéger
les murs contre la pluie battante, mur imperméable et des cavités ventilées.
Les connexions en acier doivent être peintes ou galvanisées.
4.1 Introduction
Chacun des composants principaux de bahareque technique sont discutés en termes
de leur longévité dans les sections suivantes :
Attaque d'insectes
Certains coléoptères sont attirés par l'amidon en bambou et pondent leurs oeufs dans
la section, après quoi les œufs éclosent et les larves mangent le long de la section et
finalement s'échappent, laissant de petits trous de sortie ronds ou ovales (diamètre de
1mm à 6mm) (BRE, 2003). Les coléoptères (Dinoderus minutus) (qui laissent des
trous de sortie de 1 mm à 2 mm) sont particulièrement communs (Figure 30 et Figure
31). Le taux d'attaque est plus rapide avec le bambou vert frais (qui est plus sensible),
mais même le bambou sec peut être attaqué dans les climats chauds et humides
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où la teneur en humidité du bambou à l'extérieur (mais à l'abri) sera souvent plus
élevée que dans les climats plus tempérés (Liese et al., 2002). Les coléoptères
peuvent être trouvés dans la plupart des climats chauds du monde entier.
Figure 30 : Dégâts de coléoptères sur le bambou, Figure 31 : Dégâts de coléoptères sur le bambou en
Équateur - les trous de sortie sont clairement visibles Colombie - les trous de sortie sont clairement visibles
(Kaminski, 2016) (Kaminski, 2016)
Figure 32 : Termites attaquent le bambou, Costa Figure 33 : Dommages graves causés par les
Rica. Les termites sont simplement visibles comme termites au bois et à la canne dans le bahareque
les insectes translucides qui rampent à l'intérieur du traditionnel, El Salvador (Kaminski, 2016)
bambou (Kaminski, 2016)
Figure 34 : Dommages graves causés par les Figure 35 : Dommages graves causés par les
termites chez le bambou, Costa Rica. Notez comment termites chez le bambou, Costa Rica. Les petits
la coquille extérieure de bambou peinte est encore excréments de termites noirs en bois sec sont
intacte dans certaines régions et semble donc en bon visibles (Kaminski, 2016)
état (Kaminski, 2016)
24 | P a g e
Les termites sont de petits insectes ressemblant à des fourmis, qui vivent en colonies
et se nourrissent de matériel végétal. Ils sont également attirés par l'amidon dans le
bambou, mais contrairement aux scarabées ont des enzymes, qui leur permettent
également de décomposer la cellulose. Parce qu'ils vivent dans de grandes colonies,
ils peuvent causer des dommages rapides (Figure 32, 33, 34, 35 et 36). Il existe deux
types génériques de termites : souterrain et du bois sec. Les premiers vivent dans le
sol (de préférence humide) alors que les seconds font leurs nids dans le bois lui-même.
Les termites souterrains sont translucides et construisent des tunnels ou trouvent des
chemins cachés pour éviter la lumière du soleil (BRE, 1999) (Figure 37). Les termites
sont présents sur tous les continents et préfèrent des climats chauds et humides.
Figure 36: Coupe transversale de Figure 37: Tube de l'abri des termites souterrain
bambousémergeant de la fissure (Kaminski, 2016) endommagés par les insectes (Trujillo, 2014)
P a g e | 25
Figure 40 : Coupe de la 100% canne à la base des Figure 41 : Écaillage de l'enduit après un
murs, Costa Rica. Notez le moule visible à la base tremblement de terre, révélant l'estérite de bambou
des murs en raison de la projection du toit. Le ciment pourri ci-dessous, Équateur (Kaminski, 2016)
et la peinture ne sont clairement pas une protection
suffisante sous une pluie battante (Kaminski, 2016)
Figure 42 : Maison bahareque technique en Figure 43 : Dommages causés par la pourriture (et
Colombie sans surplomb – la moisissure sur le mur peut-être les termites) aux habitations traditionnelles
est clairement visible (Kaminski, 2016) de Bahareque, en Équateur (Kaminski, 2016)
1. Le bambou doit être maintenu au sec, ce qui peut être réalisé par :
Le placer toujours sous un toit imperméable avec un bon surplomb pour le
protéger contre la pluie soufflée par le vent.
Fournir de bons égouttements et éviter les pièges à eau, en particulier à la
base des murs et des colonnes - cela permettra d'éviter la pourriture et de
réduire le taux d'attaque des coléoptères et des termites.
Certains éléments indiquent que les murs en enduit de ciment peuvent être
endommagés par la pourriture si ces murs sont entièrement exposés à la pluie
battante (Kaminski, 2013) (Figure 40, 41 et 42), le mortier de ciment n'est pas
complètement imperméable.Il peut être améliorée pour les murs d'enduit de
mortier de ciment de sa résistance à l’eau par plusieurs méthodes, y compris:
un enduit de ciment de meilleure qualité (y compris une teneur en ciment plus
élevée et un rapport eau-ciment plus faible), bon durcissement de l'enduit,
utilisation d'un renfort en grillage (qui réduit la fissuration), enduit plus épais,
utilisation d'un peu de chaux (qui réduit également les fissures) et peinture
26 | P a g e
périodique. Les bâtiments bahareque de plain-pied subiront probablement
moins de dommages dus à la pourriture que ceux à plusieurs étages parce que
moins de murs seront exposés à la pluie (Kaminski, 2013) - lorsque plusieurs
étages sont utilisés, il faut envisager des moyens de réduire l'exposition et/ou
améliorer la résistance à l'eau des murs. L'introduction de terre dans le mélange
de ciment est susceptible de réduire la résistance à l'eau du mur et, à son tour,
de réduire la durabilité du bambou incorporé à l'intérieur.
Par exemple, toutes les cavités dans le mur devraient avoir des trous de
ventilation pour permettre à l'air de circuler, en particulier, ceux qui forment
des murs extérieurs. De plus, ne jamais incorprer directement le bambou dans
des fondations en maçonnerie ou en béton car il ne peut pas « respirer » et
risque d’une pourriture facile, même si le bambou est peint avec du bitume ou
un produit chimique similaire.
Fournir une façade extérieure protectrice de la matrice et du mortier de ciment
qui protège le cadre et le contreventement à l'intérieur - le contreventement
devrait être conçu pour la pleine charge sismique (section 6.6), et la façade
peut devoir être remplacée périodiquement.
2. Le bambou doit être séparé du sol avec une bonne barrière, de préférence une
dalle de béton, forçant ainsi les termites à sortir à l'air libre. Cela rendra l'attaque
des termites souterrains plus difficile. La maintenance sera toujours nécessaire
pour enlever tous les tubes d'abris contre les termites, que les termites
construisent pour se protéger contre la lumière.
Dans les climats plus froids, comme en Europe, ces mesures seront souvent
adéquates, mais dans les climats plus chauds et humides, où il existe un risque de
coléoptères et de termites, les bambous structuraux doivent être traités avec un agent
de conservation s’il est requis d’une durée de vie idéale – bien qu’il aille légèrement
augmenter le coût initial du bambou, il permettra de réduire le coût global durant la vie
de la structure. Pour les membres non structuraux, dont la décomposition ne
présentera pas de risque de sécurité, il est possible de les laisser non traités et
d'accepter que les membres doivent être régulièrement remplacés. Cependant, ils
perdront leur aspect agréable lorsqu'ils commenceront à se dégrader, et les
coléoptères laisseront une quantité importante de poussière provenant des trous de
sortie, ce qui peut être une nuisance.
P a g e | 27
La durée de vie du bambou avant son remplacement dépend de l'environnement dans
lequel il est utilisé et du type de traitement ; Le tableau 4 suggère la durée de vie
approximative du bambou dans un environnement chaud et agressif et indique
clairement pourquoi il devrait être utilisé de préférence uniquement dans un
environnement interne sec, et aussi pourquoi il devrait être traité. Notez que la
variation dans le temps dépend de la prévalence des termites à proximité.
Traitements traditionnels
Il y existe plusieurs options de traitement traditionnels et simples couramment utilisées
dans les pays en développement (Liese et Kumar, 2003), notamment le trempage
pendant plusieurs semaines dans l'eau (qui élimine une partie de l'amidon), le fumage
(qui fournit une légère couche protectrice au surface), et la peinture (qui fournit une
certaine protection contre l'eau). Malheureusement, ceux-ci ont tous des effets limités
et ne sont donc normalement pas recommandés pour une structure permanente de
bambou - ils peuvent être appropriés seulement pour prolonger marginalement la vie
du bambou non structural, ou des abris temporaires. La peinture ou le vernis, par
exemple, n'adhère pas bien au bambou en raison de sa peau externe lisse en silice, a
tendance à se décomposer rapidement sous la lumière ultraviolette. Et lorsque le
bambou change de taille sous différentes conditions d'humidité, la peinture se fissure et
laisse passer l'eau. Il existe d'autres méthodes de traitement traditionnelles qui utilisent
des produits chimiques plus naturels. Cependant, ils ne sont pas recommandés car leur
efficacité est limitée et certains peuvent être nocifs pour l'homme.
Traitements conservateurs
Les conservateurs sont essentiellement des toxines, qui sont ajoutées au bambou
28 | P a g e
pour prévenir les attaques fongiques et les insectes. Bien que de nombreux types de
traitement soient disponibles, beaucoup ont une efficacité limitée ou ne conviennent
pas parce qu'ils présentent des risques majeurs pour la santé et la sécurité (tels que:
les conservateurs à base de cuivre plus anciens), y compris le cuivre-chrome-arsenic
(CCA) et l'ammoniac-cuivre-arséniate (ACA), et d'autres produits chimiques tels que
la créosote et le chlorpyrifos). Cela ne laisse que deux types de conservateurs qui
sont largement considérés comme les plus appropriés pour le bambou :
Bore : bon marché à appliquer, efficace mais soluble, de sorte que les
éléments traités au bore ne peuvent pas être utilisés à l'extérieur, c'est-à-dire
là où ils sont exposés à la pluie.
Les produits modernes de préservation du bois s à base de cuivre :
coûteux à appliquer, efficaces et raisonnablement bien fixés contre la lixiviation,
ils peuvent donc être utilisés à l'extérieur.
Traitement à l'aide de bore
Dans presque tous les cas, le bore est le produit chimique le plus approprié pour traiter
le bambou (Liese et Kumar, 2003) et il a de bons antécédents (Kaminski, 2013). Le
bore a des propriétés insecticides (toxiques pour les insectes) et fongicides. Il a
généralement une faible toxicité pour les mammifères, bien qu'à des concentrations
plus élevées, il puisse irriter la peau et les yeux, et s'il est modérément toxique (System
Three, 2013 ; Green Building Press, n.d.). Bien que le bambou traité au bore soit sûr
au toucher, il existe des points de vue divergents sur la dangerosité de la combustion
(les fiches signalent en règle générale que le bois / bambou traité au bore ne doit pas
être brûlé, mais certaines recherches suggèrent que être beaucoup plus bas que cela).
Par conséquent, le bambou traité au bore ne doit être brûlé qu'avec précaution. Le
traitement au bore est également relativement bon marché.
Le bore est normalement utilisé sous forme de composé, généralement sous forme
de sel. Ces composés sont facilement disponibles dans la plupart des pays en tant
qu'engrais relativement bon marché et il suffit d’en dissoudre dans l'eau. Le mélange
est parfois également chauffé pour aider au processus de traitement. Dans toutes les
méthodes de traitement, la solution de bore peut être réutilisée plusieurs fois (mais
pas indéfiniment), et toute solution résiduelle peut être diluée en toute sécurité et
utilisée comme engrais. Le composé boré le plus couramment utilisé est l'octaborate
disodique tétrahydraté (Na2B8O13.4H20) (noms commerciaux Tim-bor ou Solubor).
Bien que d'importantes recherches aient été menées pour déterminer si un composé
contenant du bore peut être fixé sur le bambou ou le bois (Liese et al., 2002), aucun
succès n'a été enregistré jusqu'ici et tous les composés contenant du bore seront
lessivés quand exposés à la pluie.
P a g e | 29
peuvent être efficaces et le choix de la méthode dépendra davantage du budget, du
temps et de la proximité de la source. Il est à noter que la méthode modifiée de
Boucherie est la seule qui évite la rupture des diaphragmes. Le maintien d'un
diaphragme solide améliore la capacité à remplir de manière fiable l'entrenoeud de
coulis/mortier/époxy, qui est généralement essentiel pour de bonnes connexions
structurelles, et peut également jouer un rôle important dans le contrôle du
fendillement et du flambement de la paroi. Cependant, la méthode modifiée de
Boucherie ne peut être utilisée que dans les 24 heures suivant la récolte, ce qui la
rend peu pratique dans certaines régions. Lorsque d'autres méthodes sont utilisées,
il faut tenir compte de l'effet qu'un diaphragme percé aura sur la performance
structurale des éléments et des connexions.
Les agents de conservation à base de cuivre sont quelque peu corrosifs pour l'acier,
par conséquent, il faut envisager des fixations en acier galvanisé ou même en acier
inoxydable. Le potentiel corrosif dépendra du pourcentage de rétention du produit
chimique actif. Les formes recommandées de conservateurs modernes à base de
cuivre qui pourraient être utilisés pour le bambou sont les azoles cuivre B et C (CA-B
et CA-C), car elles ne contiennent pas de bore (qui s'infiltrera avec le temps) et sont
moins corrosives à l'acier que d'autres formes. Ces conservateurs à base de cuivre
sont sûrs à utiliser que le produit chimique toxique est fixé dans le bambou. Cependant,
le bambou traité ne doit pas être brûlé en fin de vie, car cela pourrait libérer des
produits chimiques dangereux.
Il est important que des travaux et des tests limités ont été menés sur l'utilisation de
conservateurs à base de cuivre pour le traitement du bambou - bien que des
indications jusqu'à présent suggèrent qu'il pourrait être très efficace (Ya-mei, 2011).
Des essais devraient être menés pour déterminer le pourcentage de rétention requis
du produit chimique actif pour qu'il soit efficace, et quel processus exact de traitement
sous pression conviendrait pour cela.
4.5 Séchage
Le séchage du bambou est important afin de réduire soigneusement la teneur en
humidité à un niveau similaire à la teneur en eau d'équilibre en service (c'est la teneur
30 | P a g e
en humidité du bambou en équilibre avec l'humidité de l'air, et varie normalement entre
10- 18%). Le séchage améliore également la résistance du bambou aux attaques de
champignons et d'insectes, et est particulièrement important avant d'être transporté.
Il limite également la rétraction de séchage en service, ce qui pourrait entraîner une
fissuration, un affaiblissement et une défaillance des éléments, en particulier au
niveau des connexions. Par conséquent, l'utilisation de bambou « vert » devrait être
évitée à tout prix pour la construction des éléments structuraux primaires, même si le
bambou vert est moins cher et les charpentiers auront tendance à pousser parce qu'il
est beaucoup plus facile de travailler que le bambou sec. Le bambou vert ne doit
jamais être utilisé pour former la matrice des murs de bahareque, car il ne pourra pas
respirer et sécher à l'intérieur du ciment, et risque donc de pourrir.
Figure 44 : Séchage à l'air du bambou à l'extérieur, Figure 45 : Séchage au four de bambou, Colombie
Colombie (Kaminski, 2016) (Kaminski, 2016)
`Le séchage des chaumes de grand diamètre prend beaucoup de temps en les
laissant sécher naturellement (séchage à l'air) (Figure 44) (plusieurs mois), de sorte
que des fours solaires ou chauffés sont souvent utilisés pour accélérer le processus
(Figure 45). Le séchage doit être fait assez lentement pour que le bambou se rétracte
uniformément, sinon des fissures peuvent se produire. Le séchage au four ne peut
donc pas être trop rapide et peut nécessiter un séchage plus lent et plus naturel.
4.6 Bois
La durabilité naturelle du bois varie considérablement selon les espèces (Figure 46 et
Figure 47). Pour les résineux non durables, les informations et les recommandations
décrites aux sections 4.2, 4.3, 4.4 et 4.5 s'appliquent en général, avec les
changements clés suivants :
Figure 46 : Bois dur durable pourri à la base d'une Figure 47 : Dommages causés par la pourriture du
colonne qui avait été coulée dans le béton, après bois dans les logement traditionnels de Bahareque,
extraction en Équateur (Kaminski, 2016)
L'acier peut être protégé par galvanisation à chaud, peinture ou encastrement dans
du béton. Pour la galvanisation et la peinture, s'assurer que le type et l'épaisseur des
couches sont spécifiés, car cela peut varier considérablement - pour la galvanisation,
voir ISO1461 (ISO, 2009a) ou ASTM A153 (ASTM, 2016), et pour la peinture époxy
riche en zinc voir ISO12944-5 (ISO, 2007) ou ASTM A780 (ASTM, 2015). Tous les
32 | P a g e
revêtements, peintures et galvanisations nécessitent une maintenance pendant la
durée de vie. Alternativement, l'acier inoxydable peut être utilisé, le coût initial sera
plus élevé mais il a une certitude à long terme en matière de performances et des
coûts de maintenance réduits : se référer à ISO3506-1 (ISO, 2009b) pour la
spécification des composants en acier inoxydable.
Figure 48: Recommandations en détail des structures de bahareque conçues pour protéger contre la pourriture
et les insectes (Kaminski ,2013; Kaminski et al., 2016c; Trujillo et al., 2013)
P a g e | 33
5.0 Concevoir pour l’incendie
Cette section traite du comportement du bambou et du bahareque artificiel dans un
scénario d'incendie, fournit des recommandations sur les critières de résistance au
feu auxquelles ils devraient être adaptés, et propose comment le concepteur peut
atteindre ces critières.
5.1 Introduction
Les composants du bâtiment conçus pour résister au feu sont conçus en fonction de
leurs propriétés matérielles, et leur performance est prouvée par des essais au feu.
Pour le bambou et le bahareque ouvragé, il y a très peu d'informations sur la façon
dont les matériaux fonctionnent lorsqu'ils sont exposés au feu. En utilisant les
informations disponibles, les performances d’incendie du bambou et du bahareque
peuvent être résolues en évaluant les performances des éléments en bambou et/ou
en bois comme éléments de charpente, et le bahareque en tant qu'assemblage mural.
Le bambou a seulement une résistance limitée au feu et ces limitations doivent être
comprises, de sorte qu'il puisse être utilisé de manière appropriée pendant la
construction du logement. Pour de nombreux assemblages de planchers et de murs,
la combinaison d'éléments de construction différents peut améliorer la résistance
globale au feu d'un élément faible. Pour le bahareque technique, les performances
limitées du bambou au feu peuvent être améliorées par la combinaison et
l'assemblage de matériaux, y compris le mortier de ciment.
D'autre part, le bois a été bien étudié dans sa réaction au feu. Lorsque du bois massif
de mêmes dimensions est utilisé à la place du bambou dans la construction de
bahareque, son comportement au feu peut être considéré comme similaire ou meilleur.
34 | P a g e
Si un élément tel qu'un mur peut résister aux charges appliquées, empêcher les gaz
chauds de passer et limiter la température du côté froid pendant une période de 60
minutes d'exposition au chauffage standard, l'élément sera certifié 60 indice de
résistance au feu minute. C'est ce que l'on appelle un indice de résistance au feu
(FRR).
Dans la plupart des pays développés (par exemple Europe, États-Unis, Canada,
Australie), les codes de construction pertinents n'exigent pas que les maisons à un
seul niveau atteignent la résistance au feu requise pour les planchers ou les murs. 2m
ou plus. Les exigences sont fondées sur la capacité des pompiers d'accéder au côté
d'une maison et de pulvériser de l'eau pour empêcher la propagation du feu entre les
P a g e | 35
maisons voisines. Ce n'est pas toujours le cas, et dans certains pays, des indices de
résistance au feu minimum sont requis pour les maisons, quel que soit leur
emplacement, compte tenu de la disponibilité limitée de la lutte contre les incendies.
Au Royaume-Uni et dans d'autres pays, la résistance au feu commence à être exigée
à deux étages et plus, même pour les maisons individuelles.
Si une maison est adjacente à une autre et partagent un mur mitoyen (terrasse ou
maisons en rangée), la plupart des codes exigent normalement que le mur du groupe
atteigne un niveau minimal de résistance au feu pouvant aller de 30 à 90 minutes.
L'approche pour empêcher la propagation du feu entre les maisons peut être basée
sur la fourniture de matériaux résistants au feu de chaque côté du mur mitoyen entre
les maisons. Ceci est pratique puisque les propriétaires peuvent se protéger d'une
maison voisine qui ne peut pas avoir la construction résistante au feu requise.
L'approche la plus prudente consiste à appliquer les matériaux résistants au feu des
deux côtés du mur mitoyen.
Le bahareque ouvragé est et peut être employé dans beaucoupde pays, et le besoin
pour la construction résistante au feu variera de pays en pays. Pour les besoins de ce
rapport, il utilise les codes du bâtiment les plus avancés pour les incendies du monde
entier, ce qui suit est recommandé et supposé être requis dans la plupart des pays:
FRR de 30 minimum pour les murs adjacents aux voisins (à moins de
3 m d'un voisin mais pas en contact direct).
Un minimum de 60 minutes FRR pour les murs mitoyen, où les maisons sont
en contact direct).
Ces exigences sont jugées raisonnables, compte tenu de la charge de feu prévue à
l'intérieur de la maison pour ce type de système de logement et de la nécessité de
protéger les maisons voisines de la propagation du feu.
Pour l'allumage, la recherche a montré que l'allumage piloté était de 14 kW/m2, ce qui
est supérieur aux 12kW/m2 cités pour le bois massif, mais c’est raisonnable si l’on
compte tenu de la densité plus élevée du bambou. Comme les auteurs le soulignent
dans la recherche, la performance est meilleure que le contreplaqué de résineux
36 | P a g e
(fabriqué à partir de pin de Radiata). Pour la propagation de la flamme, le bambou a
enregistré un flux de chaleur critique moyen de 5kW/m2. C'est encore mieux que le
contreplaqué (généralement environ 3.5kW/m2) et semblable à d'autres matériaux en
bois massif. Par conséquent, pour le développement précoce du feu, le bambou testé
a montré une bonne résistance à la chaleur et aux flammes. Cependant, étant donné
que le bambou n'a que des parois minces, le bambou perdra plus rapidement sa
résistance dans un feu qu'un élément de bois de taille similaire et, par conséquent, ne
pourra pas fournir lui-même FRR raisonnable de 30 minutes.
Mena et al. (2012) ont également mesuré le taux de carbonisation pour le bambou et
cela a été enregistré comme 0,2-0,24 mm/min, ce qui est une valeur étonnamment
faible. A titre de comparaison, le bois massif est typiquement dans la plage de 0,6 à
0,7 mm/min. Cette valeur doit être traitée avec prudence, car elle implique que le
bambou solide a une résistance supérieure au feu par carbonisation. Cela contraste
avec le comportement observé du bambou lorsqu'il est exposé à un feu soutenu, en
ce sens qu'il se carbonise à un rythme relativement rapide une fois enflammé et que
la structure cellulaire ouverte ne résiste pas au chauffage continu une fois enflammé.
La résistance à la flexion a également été vérifiée à différentes températures et s'est
avérée réduire avec la température, mais pour obtenir de meilleurs résultats que le
contreplaqué de résineux.
Salzer et al. (2016) ont également effectué des essais d'incendie (2016) sur un
système de bahareque. L'espèce de bambou testée était Gigantochloa apus
d'Indonésie. Des essais au feu ont été effectués conformément aux normes nationales
indonésiennes, avec un test au feu similaire à ISO834 (ISO, 2014). L'objectif était
d'atteindre FRR de 60 minutes. Les panneaux d'essai consistaient en un cadre de
bambou avec une couche de mortier de ciment de 25 mm ou de 50 mm d'épaisseur
sur une face, supportée par une maille en acier ou en bambou, avec un bambou
d'environ 100mm de diamètre et 10mm d'épaisseur. Les échantillons d'essai
mesuraient un peu plus de 1m2.
Les résultats ont montré que les panneaux d'essai ont obtenu un indice d'isolation
(l'un des trois critères requis pour obtenir un indice de résistance au feu), les
températures du côté non chauffant atteignant une élévation maximale de 100oC. Cela
a montré que le système empêche efficacement le transfert de chaleur à travers le
panneau, si l'intégrité du panneau peut rester en place. Les essais ont également
montré que l'utilisation d'un treillis en acier expansé pour supporter le mortier de
ciment était plus efficace qu'une matrice à base organique. Les taux de carbonisation
n'ont pas non plus été enregistrés car l'épaisseur du mortier de ciment a surtout
empêché l'apparition de la carbonisation.
La recherche a également montré que les connexions entre les supports horizontaux
et verticaux ont un impact sur la capacité de charge sous le feu. Plus l'épaisseur de la
paroi du bambou est grande, plus les connexions ont été en mesure de résister au
mouvement induit par le feu, ce qui a amélioré la résistance au feu.
P a g e | 37
BMTRADA, utilisant un certain nombre de configurations de panneaux différentes. Les
spécimens de bambou ont un diamètre de 80mm à 110mm et une épaisseur de paroi
de 5mm à 14mm. La densité a été enregistrée à 677kg/m3 pour un spécimen. Un
panneau a utilisé avec des bandes de bambou pour la matrice, et le second a utilisé
un treillis en acier déployé. Des essais au feu ont été effectués selon BS476-22 (BSI,
1987) et les panneaux étaient de 1,35 mx 1,35 m. L'épaisseur du mortier de ciment
était d'environ 14 mm et a été appliquée sur un côté de la matrice de bambou, qui a
été fixée à un seul côté de la structure en bambou. Le but des essais au feu était
d'atteindre FRR de 30 minutes, ce qui n'a pas été réalisé, les panneaux ayant échoué
avant cette période. Les pannes étaient une défaillance de l'isolation (augmentation
de la température du côté froid) - bien que les panneaux aient atteint leur intégrité
(empêchant les flammes et la fuite de fumée).
Les taux de carbonisation dans le cadre de cet essai ont été mesurés et ont varié de
0,71mm/min à 0,96mm/min - résultats semblables à ceux enregistrés pour les produits
du bois ayant une densité de 300 à 450kg/m3. Les taux de carbonisation ont
également été enregistrés dans le cadre d'un test au cône de calorimètre conforme à
la norme ISO5660-1 (ISO, 2015), qui est une méthode à petite échelle mais plus
précise - en enregistrant 1,56mm/min. Le taux de carbonisation du cône
calorimétrique est évidemment significativement différent des taux de carbonisation
enregistrés lors des essais de résistance au feu. L'exactitude des taux de
carbonisation est difficile à déterminer avec précision dans les essais au feu, mais la
différence significative entre les résultats du test au feu et du calorimètre à cône
dépasse une erreur de mesure. Le taux de carbonisation très élevé de l'essai au
calorimètre à cône unique est probablement dû à de grandes divisions dans
l'échantillon. Les essais au calorimètre à cône exigent que les spécimens soient plats,
et l'aplatissement de la pièce de bambou provoque des fissures. Par conséquent la
chaleur pénètre à l'arrière de l'échantillon et accélére ainsi la vitesse de carbonisation
apparente.
D'après les tests d'incendie examinés, il existe une gamme de taux de carbonisation,
allant de 0,2mm/min à 1,56mm/min, ce qui représente une variation importante.
Comme tous les essais au feu discutés ci-dessus avaient la même direction de fibre,
38 | P a g e
les différences montrent que la densité, la teneur en humidité et la méthodologie
d'essai ont un impact significatif sur le comportement.
Fournir une résistance au feu structurel (capacité de charge sous le feu) au bambou
rond non protégé est un défi, en raison de la forme creuse et des parois relativement
minces. Avec des taux de charbon de 0.5mm/min à 0.7mm/min, pour une colonne de
bambou de 100mm, avec des murs de 8mm à 12mm, ceci mène à une estimation de
résistance au feu de 16-24 minutes. Si le bambou était très chargé, la résistance au
feu diminuerait également.
P a g e | 39
conséquent, si FRR doit être fourni des deux côtés du mur, le système de mur creux
de bahareque doit être utilisé (avec une matrice clouée de chaque côté du cadre, et
un enduit de mortier de ciment appliqué sur les deux faces extérieures de la matrice)
(Figure 51).
Dans un mur de bahareque à double paroi (creux), une fois le feu brûlé à travers la
première peau, le cadre en bois/bambou sera immédiatement exposé à la charge de
feu en plus de la matrice de l'autre côté (car physiquement impossible appliquer un
mortier de ciment sur les faces internes des deux peaux dans un système double).
Par conséquent, la seconde peau ne peut être considérée comme apportant une
amélioration significative à la note globale de FRR.
Dans un mur de bahareque à peau unique, bien que le ciment protège la matrice, le
cadre en bois/bambou sera complètement exposé d'un côté. Par conséquent, ce
système ne peut avoir FRR fiable que lorsque la demande d'incendie est du même
côté que le mortier.
Une paroi de goujon de 2"x 4" (50mm x 100mm) avec un plâtre de gypse de ½
"(12mm) sur la latte en bois des deux côtés permet d'obtenir FRR de 30 minutes.
40 | P a g e
Avec une cavité remplie d'isolant non combustible, cette structure peut
atteindre 45 minutes FRR.
Une paroi de poteau de 2"x 4" (50mm x 100mm) avec un plâtre de gypse de ¾
"(18mm) d'épaisseur sur une latte métallique des deux côtés permet d'obtenir
FRR de 30 minutes.
60 min FRR
Utiliser des plaques de plâtre à base de gypse, d'une épaisseur minimale de
24 mm, fixées à la face extérieure du mur de bahareque conçu et exposé au
feu.
P a g e | 41
Figure 51 : Différentes façons de réaliser FRR variés pour le bâtiment bahareque
Les règles suivantes sont recommandées pour les logements de type bahareque à
occupation unifamiliale (Figure 52) :
42 | P a g e
Pour les logements à deux étages, comme pour les murs intérieurs pour les
logements à deux étages.
P a g e | 43
Autres considérations générales
D'autres considérations pour réduire le risque d'incendies dans le logement de
bahareque technique sont comme suit :
44 | P a g e
6.0 Concevoir pour les charges structurelles
Cette section discute des principales considérations sur les charges structurelles du
bambou, et fournit des recommandations sur la façon de concevoir bahareque
ouvragé pour la gravité, le vent et les charges sismiques.
P a g e | 45
6.2 Concevoir pour des charges de gravité
Les maisons de bahareque technique, comme toutes les formes de structures, sont
mieux conçues pour avoir une course de charge vertical simple et fiable pour
transporter les charges de gravité de la structure jusqu'aux fondations. Cela rend la
conception et la construction plus simples et plus fiables, et réduira le risque de
défaillance lors d'un tremblement de terre ou de vents violents. En travaillant avec les
caractéristiques décrites dans la section 6.1 et l'ingénierie structurelle des bonnes
pratiques, il est recommandé de concevoir une trajectoire de charge gravitaire simple
et claire comme suit (voir Figure 53).
Fournir une trajectoire de charge vertical simple et continu.
Les finitions sur le toit et les planchers doivent généralement être aussi légères
que possible, afin de réduire la demande de charge gravitaire.
La structure du toit et du plancher devrait utiliser des chaumes de grand
diamètre comme poutres structurales secondaires (poutres qui s'étendent sur
les murs ou les poutres primaires, comme les solives et les chevrons), afin de
réduire la flèche et d'éviter les charges élevées sur les poutres.
Les charges ponctuelles sur les poutres doivent être évitées afin d'éviter
l'écrasement chez chaumes.
Lorsque deux ou plusieurs chaumes de bambou sont groupés ensemble, ne
pas supposer d'action composite, car cela est très difficile à réaliser en pratique.
Les poutres primaires en bambou (c'est-à-dire les poutres qui portent d'autres
poutres) doivent être évitées, car un écrasement local ou un cisaillement des
extrémités de la poutre est probable.
Quand possible les charges doivent être transférées par des raccords dans le
roulement, car il s'agit d'une course de charge plus solide, plus rigide et plus fiable.
Figure 53 : clés pour une course de charge de gravité simple et clair pour le bâtiment bahareque
46 | P a g e
Les sections doivent être liées entre elles pour garantir la robustesse, afin de
réduire le risque d'échec significatif de l'effondrement, en cas de défaillance
d'un élément ou d'une connexion.
Les éléments en bambou doivent être protégés des insectes et pourrir
conformément à la section 4.0.
Des fondations simples et robustes adaptées aux conditions locales du sol
devraient être fournies.
La trajectoire de chargevertical pour une maison de bahareque est normalement très
facile à calculer à la main puisque la plupart des éléments sont simplement supportés.
Il est déconseillé d'utiliser des programmes informatiques pour l'analyse structurelle,
car ceux-ci peuvent détecter d'autres courses de charge incorrectes ou non
pertinentes. Certaines configurations de toit complexes peuvent justifier l'utilisation de
programmes informatiques, mais ceux-ci doivent être utilisés avec une grande
prudence, en particulier, il faut toujours supposer que les connexions sont épinglées,
sauf preuve contraire. Pour calculer la capacité des sections et des connexions en
bambou, voir la section 6.5. Pour calculer la capacité des sections et des raccords en
bois, utiliser les codes internationaux de conception structurelle tels que l'Eurocode 5
(CEN, 2014) et la spécification de conception nationale américaine pour le bois
(American Wood Council, 2015).
C'est une idée partégée mais fausse que le bambou en tant que matériau est en
quelque sorte « miraculeusement » bon dans les tremblements de terre et les vents
forts. En effet, en tant qu'élément individuel, il possède plusieurs modes de rupture
fragiles qui pourraient affecter ses performances sismiques et éoliennes. Les
bâtiments traditionnels en bambou et bahareque ont historiquement bien performé
dans les tremblements de terre pour deux raisons principales :
P a g e | 47
vernaculaires tels que bahareque (Kaminski, 2013, Franco et al., dans la
presse), qui utilisent normalement des connexions clouées. Une partie de
l'énergie est également absorbée par le craquage des enduits de boue dans
les habitations traditionnelles de bahareque.
En travaillant avec les caractéristiques ci-dessus, celles décrites dans la section 6.1,
et les bonnes pratiques en matière de vent et de tremblement de terre, il est
recommandé de concevoir une trajectoire sensible aux séismes et aux charges de
vent comme suit :
Dans une zone sismique, il est préférable de garder la structure aussi légère
que possible. Contrairement à cela, dans une zone de fort vent, le poids est
bénéfique car il peut empêcher le bâtiment de se renverser. Le bahareque
technique a l'avantage d'avoir une masse raisonnable, plus qu'un bâtiment en
bois léger, mais moins qu'une structure de maçonnerie. Dans les endroits très
venteux, les charges de vent peuvent régir la conception.
Vérifier le renversement du châssis et du bâtiment - le poids propre de la
structure peut être insuffisant pour compenser la charge horizontale. Lorsque
la charge de retournement est élevée, des sangles d'arrimage peuvent être
requises du toit jusqu'aux fondations, et il peut être nécessaire d'alourdir les
fondations pour empêcher le bâtiment de se retourner complètement.
48 | P a g e
Figure 54 : Points clés pour une course sensible au séisme et au charge de vent pour le logement bahareque
Maintenir une course de charge latéral simple et continu du toit aux fondations
- éviter les discontinuités.
Introduire la ductilité dans le système et les connexions (voir section 6.5 et 6.6).
Assurerqu'il existe un système de stabilité de la charge latérale dédié, c'est-à-
dire des murs de contreventement ou de cisaillement (voir section 6.4). Les
montures en bambou sont très difficiles à réaliser de manière fiable.
S'assurer que les systèmes latéraux de stabilité de la charge sont capables de
résister à la charge dans les deux directions orthogonales, sont largement
symétriques et espacés également des deux côtés du bâtiment.Maintenir le
même système de stabilité latérale de la charge sur les deux élévations.
Fournir des fondations simples et robustes qui relient les colonnes et le
système de stabilité latérale de la charge.
Les courses de charges horizontales pour une maison de bahareque sont
normalement très faciles à calculer à la main. Il est déconseillé d'utiliser des
programmes informatiques pour l'analyse structurelle, car ceux-ci peuvent détecter
d'autres chemins de chargement incorrects ou non pertinents.
P a g e | 49
de terre. Il n'est pas recommandé d'utiliser des cadres provisoires dans les structures
en bambou pour les raisons suivantes :
Des connexions adéquates avec une résistance, une rigidité et une ductilité
suffisantes n'ont pas été développées.
Les éléments simples en bambou n'auraient pas la solidité ou la rigidité requise
pour former un système portant. Des faisceaux de bambou pourraient être
utilisés, mais comme une action composite entre les membres est difficile à
réaliser, il serait très difficile d'obtenir une connexion satisfaisante pour sa
rigidité.
Ces systèmes sont peu susceptibles d'avoir beaucoup de ductilité et pourraient
donc échouer d'une manière cassante et soudaine.
Les autres systèmes latéraux de stabilité de charge qui conviennent le mieux au
bâtiement bahareque sont des cadres contreventés et des murs de cisaillement (avec
ou sans contreventement supplémentaire). La sélection du système affectera les
détails.
Cadre contreventé
Il s'agit essentiellement d'un simple cadre triangulé, qui transfère les charges vers les
fondations par des charges axiales (de tension et de compression) dans les éléments.
Les cadres contreventés peuvent être de tension, de compression seulement ou à la
fois de compression et de tension. Les chaumes de bambou fonctionnent bien en
compression. Cependant, comme il est difficile de transmettre des forces de tension
importantes aux éléments de bambou au niveau de leurs connexions, et que leur
rupture peut être très fragile, il est recommandé de prévoir suffisamment de renforts
pour que la charge de traction ne soit jamais importante, qui s’appuyent sur les
éléments qui peuvent fonctionner en compression, ou simplement ajouter des tiges
d'acier pour prendre la tension (celles-ci pourraient être parallèles aux tiges de
bambou ou même à l'intérieur).
Il est improbable que les membrures en bambou à contreventement aient une capacité
aussi grande que les murs de cisaillement à cause de la probabilité de tension ou
d'échecs d'écrasement local aux raccordements. Cependant, ils peuvent être
suffisants pour le logement lorsque le contreventement est abondant et les charges
sont faibles. Les forces dans ce système sont simples à calculer et, dans la plupart
des cas, la force du système sera limitée soit par les connexions ou le flambement
des chaumes de bambou en compression (voir la section 6.5).
50 | P a g e
Figure 55 : Différents systèmes de contreventement pour le boîtier bahareque
P a g e | 51
ont normalement été effectués pour déterminer leur comportement dans les vents et
les tremblements de terre (voir Section 6.6 pour plus d'informations).
L'un des principaux avantages des murs de cisaillement en bahareque par rapport aux
cadres à contreventement traditionnels est que le mur de cisaillement structurel lui-
même devient le mur de façade/cloison, ce qui signifie qu'un autre revêtement ou
matériau de remplissage n'est plus nécessaire. Cela réduit leur coût et entraîne un
système de logement plus abordable.
52 | P a g e
6.5 Concevoir des éléments individuels en bambou et des connexions
Il existe peu de codes publiés sur la conception de bambou. Et les données d'essai
sont aussi limitées sur les espèces de bambou et des données d'essai très limitées
sur les connexions. Le matériel suivant a été trouvé le plus utile :
ISO 22156 (ISO, 2004a): ISO code publié sur la détermination des propriétés
du matériau à partir des données de test. Utile pour le traitement des données
de test, fournit des concepts de test de connexion et contient des critères
douteux pour la dérivation des contraintes admissibles. Il contient peu de
conseils de conception structurelle pratique
ISO 22157-1 et 22157-2 (ISO, 2004b & 2004c): ISO code publié sur la
détermination des propriétés physiques et mécaniques du bambou. Guide le
plus utile pour les tests d'éléments.
NSR 10-G12 (AIS, 2010): Norme colombienne pour la conception avec le
bambou guadua. Avec le NEC-SE-Guadua, il s'agit sans doute du code de
conception national le plus complet publié à ce jour, et il inclut des méthodes
de conception d'éléments et de connexions, ainsi que des conseils.
Manuel de construction de bahareque technique : Manuel pour la
construction parasismique de maisons à un ou deux étages avec bahareque
cimenté (Prieto et al., 2002): Fournit des conseils de conception, des capacités
de murs de cisaillement et des détails d'exemple. Utile pour les concepts et les
détails.
Série de notes techniques sur l'utilisation structurelle du bambou
(Kaminski et al., 2016b ; 2016c; dans la presse a; dans la presse b; dans
l’esquisse a): Guide indépendant pour déterminer les propriétés des matériaux
à partir des données de test, vérifier les éléments pour les principaux
mécanismes de défaillance, et proposer des valeurs de conception prudentes
pour tout bambou. Bien qu'il s'inspire de l'ISO 22156 (ISO, 2004a) et de la
NSR 10-G (AIS, 2010), il utilise l'approche Eurocode. Un point de départ
recommandé pour la conception d'éléments et de connexions.
NEC-SE-Guadua (MIDUVI, dans la presse) : Nouvelle norme équatorienne
pour la conception avec du bambou guadua. Avec le NSR 10-G12, il s'agit
sans doute du code de conception national le plus complet publié à ce jour, et
il inclut des méthodes et des directives de conception d'éléments et de
connexions.
Norma Andina para diseno y construccion de casas de uno y dos pisos
en bahareque encementado (INBAR, 2015) : Code récemment publié pour
la conception avec le bambou guadua. Ne contient pas les méthodes
détaillées de conception d'élément trouvées dans le NSR, mais contient des
règles de conception de bonnes pratiques et des détails de connexion utiles.
P a g e | 53
l'événement de conception). Où la rupture est limitée aux connexions qui utilisent des
clous en acier où le mode de défaillance est une charnière plastique formant dans
l'ongle (modes b, d, e, g, h, k, m à l'Eurocode 5 (CEN, 2014)) et sismique rigoureuse
Les principes de conception/sur-résistance sont appliqués (Paulay et Priestly, 1992),
il est possible qu'une ductilité plus globale puisse être atteinte. Cependant, peu de
données de test existent à ce jour. Par conséquent, en général, les clous et les vis
doivent être préférés aux boulons dans les zones très sismiques, car ils auront plus
de ductilité inhérente, même si cela n'est pas spécifiquement expliqué par l'application
de facteurs de comportement plus élevés. Les clous et les vis doivent être préforés
pour la plupart des raccordements car le bambou est très susceptible de se fendre -
à l'exception de la fixation de la matrice sur le cadre, où le clouage est encouragé
(section 6.6).
En outre, des essais à grande échelle ont été effectués sur ces systèmes dans un
certain nombre de pays avec un certain nombre de matériaux et d'installations
différents. Les résultats de ces tests ont également été publiés :
Projet national sur le bambou, Costa Rica (Gonzalez et Gutierrez, 2003 ;
Mendoza et Villalobos, 1990) : Un essai cyclique à grande échelle dans le plan
de 7 panneaux a été réalisé.
Projet FOREC (Fonds pour la reconstruction de la région productrice de café),
Colombie (Prieto et al., 2002) : 14 tests de paroi de cisaillement monotones à
pleine échelle réalisés sur des parois de configurations et de détails différents.
Certains incluaient des diagonales et d'autres non. Deux essais cycliques bi-
axiaux à échelle réelle d'une seule pièce ont également été effectués.
Projet de logements sociaux à El Salvador :
o Essais cycliques à pleine échelle dans le plan de 5 panneaux de canne,
de bois et de mortier (Málaga-Chuquitaype et al., 2014).
54 | P a g e
o Essais de table à secousses hors-plan grandeur nature de 5 panneaux
similaires (Davies, 2014).
o Essais bi-axiaux à pleine échelle sur la table de vibration d'une seule
pièce de la conception (Beteta et al., 2015). Le spécimen a été jugé «sûr
pour la vie» même aux accélérations de pointe de 1,0 g.
Les résultats de ces essais ont montré que les systèmes de murs de cisaillement
bahareque peuvent être des systèmes robustes de stabilité latérale, qui dépassent les
exigences de conception sismique des pays sismiques les plus dangereux du monde
(accélération du sol> 0.4g pour une période de retour de 475 ans) - Kaminski et al.,
2015). Lorsqu'ils sont bien détaillés, ils ont également tendance à avoir une certaine
ductilité.
P a g e | 55
élevés, l'option la plus simple est un morceau de bois coincé entre les
montants et cloué à la semelle (Figure 66 et 70).
La canne, les bandes de bambou, l'esterilla de bambou ouvert et la maille
d'acier expansée peuvent tous fonctionner avec succès comme matrice à
l'intérieur du mortier de ciment. Un espace d'environ 10 à 20mm à l'intérieur
de la matrice s'est avéré être le meilleur pour que le mortier adhère et se
bloque avec la matrice et le mortier sur le côté arrière (Figure 59). La matrice
doit être clouée à tous les montants.
Si vous n'utilisez pas de treillis en acier déployé, au minimum, un grillage doit
être placé sur au moins un côté de la matrice et cloué ou attaché à celui-ci
(Figure 59). Il doit être tendu et cloué à tous les goujons, semelles et poutrelles.
Le grillage contribue grandement au processus d'enduit, empêche l'effritement
du mortier sur le visage auquel il est attaché, et est efficace pour retenir
suffisamment de portions de mortier sur le mur pour que le mortier contribue
encore à sa force et sa rigidité après les dommages.
Le contreventement en bambou ou en acier n'est pas toujours essentiel.
Lorsque la structure est de plain-pied, les murs de cisaillement bahareque
peuvent travailler efficacement sans contreventement. Pour les maisons à
plusieurs étages, le contreventement offre un niveau de robustesse
supplémentaire en cas de défaillance des murs de cisaillement.
Les surfaces de mortier entre les couches doivent être bien préparées, par
exemple par entaillage ou mouillage, sinon le désossage peut se produire tôt.
Le rapport ciment/sable dans le mortier ne doit pas dépasser 1 : 5 - des
rapports plus élevés conduisent à un mortier plus faible. Les travailleurs de la
construction doivent également éviter d'ajouter trop d'eau au mélange de
mortier. La chaux peut également être introduite dans le mélange pour
améliorer la maniabilité sans compromettre la résistance - dans ce cas, un
rapport de mélange de 1: 1: 6 (ciment: chaux : sable) peut être utilisé.
56 | P a g e
Figure 58: Recommandations pour la conception de murs de cisaillement de bahareque
Figure 59 : Les détails pour fixer le mortier de ciment à la matrice dans les systèmes de peau simple et double
P a g e | 57
recommandés, et les boulons doivent être évités, à moins qu'ils ne soient
conçus en toute confiance. Clouer la matrice sur le cadre fournit également une
certaine ductilité, tout comme le grillage cloué. Cependant, même si ces
recommandations sont mises en œuvre, en raison du comportement très
variable des murs de cisaillement pour le bahareque, il est recommandé qu'un
facteur de comportement approprié soit q = 1,5 à Eurocode 8 (CEN, 2013) ou
R = 1,5 à ASCE7-10 (ASCE, 2010) (c'est-à-dire que la structure devrait rester
élastique dans l'événement de conception). Lorsque des essais à grande
échelle ont été effectués et que des principes rigoureux de conception/ de
capacité ont été appliqués, il est possible à atteindre une ductilité plus globale.
Bien qu’il y existe peu de données de test à ce jour.
Pour les systèmes avec une matrice clouée sur un seul côté du cadre (Figure
59)
o L'enduit de ciment doit être placé à deux côtés de la matrice.
L'articulation entre les deux doit être rugueuse et pré-mouillée.
o Des renforts en grillage doivent être placés à deux côtés de la matrice,
ainsi que des traverses en fil d'acier pour permettre aux deux côtés de
l'enduit de s'engager et d'empêcher l'écaillage.
Pour les èmes avec une matrice clouée sur les deux côtés du cadre et
un vide entre les deux (Figure 59):
o L'enduit de ciment doit être placé sur la face externe des deux matrices.
o Le renfort en grillage doit être placé sur la face externe des deux
matrices, solidement fixé à la matrice elle-même avec des clous ou des
attaches en acier rapprochés pour permettre au support de travailler de
façon composite avec la matrice et éviter l'effritement.
Lorsque le contreventement fait partie du mur de cisaillement pour les murs extérieurs
exposés à la pluie battante, il convient également de concevoir le contreventement
pour la charge sismique complète et de permettre à la matrice et au mortier d'être une
façade protectrice qui protège le cadre et l'intérieur de la pourriture.
58 | P a g e
Recommandations pour les tests
Il n'existe actuellement aucun guide ou code pour effectuer des essais à grande
échelle sur les murs bahareque. Des recherches sont actuellement en cours de
chercher une procédure d'essai la plus appropriée à utiliser, qui sera publiée sous peu
dans une publication complémentaire de l'INBAR (Kaminski et al., dans le bouillon b).
P a g e | 59
7.0 Détails typiques de la Construction des Maisons
Technique de Bahareque
Cette section fournit quelques détails structurels clés pour la construction de maisons
de bahareque, conçues pour résister aux catastrophes, durables et robustes. Il est
présenté à l'annexe A une sélection de dessins généraux et détaillés de bahareque
conçu pour El Salvador.
60 | P a g e
Boulons simples.
Sangles sur mesure disponibles dans le commerce.
Sangles en acier moulé.
Bien que les boulons soient les plus simples et les plus répandus pour la fixation des
semelles (Figure 61 et Figure 62), le perçage précis des trous de la semelle pour les
emplacements des boulons coulés peut être difficile et entraîne souvent des trous trop
grands, ce qui peut conduire à une connexion moins rigide. De plus, leur capacité de
charge horizontale peut être quelque peu limitée, tout comme leur ductilité. Des
sangles en acier sur mesure telles que les sangles en Y, disponibles auprès de
plusieurs fabricants internationaux, sont une bonne alternative car elles sont bon
marché, ductiles dans un tremblement de terre, et simplifient l'installation puisque la
semelle peut être facilement clouée sur la plaque après la plaque a été coulée - ils
offrent donc une plus grande tolérance pour les déviations (Figure 63, Figure 64 et
Figure 65). Malheureusement, ils ne sont pas disponibles dans de nombreux pays.
Cependant, il faudrait envisager de les expédier en vrac en raison de leurs avantages.
Figure 61: Détail de la semelle fixée à l'aide de boulons Figure 62: Photo de la semelle fixée à l'aide de boulons
Figure 63: Détail de la semelle fixée sur le dessus avec des sangles en
acier coulées dans le commerce ou fabriquées localement
P a g e | 61
Figure 64: Photo de la semelle fixée au dosseret Figure 65: Photo de la semelle fixée au dosseret
avec des sangles en acier coulées, avec des sangles en acier coulées, après clouage
avant de couler les sangles dans un treillis renforcé
Figure 66 : Photo de l'angle d'acier utilisé pour fixer le Figure 67: Détail de la tige d'acier moulée en bambou
montant en bois à la semelle utilisée pour fixer le poteau de bambou/la colonne à
la fondation. Il possède une capacité de cisaillement
bi-axiale raisonnable et une certaine capacité de
traction. Cependant, il ne sera pas approprié lorsque
les charges de tractino sont très élevées
62 | P a g e
Bien que les clous ou les vis à clavette soient simples et bon marché, et qu'ils offrent
une capacité de cisaillement hors plan suffisante, ils n'auront pas une capacité de
cisaillement axial ou de tension axiale significative par eux-mêmes. Les cornières en
acier améliorent les connexions clouées asymétriquement, mais ne fonctionnent bien
que pour les poteaux en bois (figure 66), car le bambou a une surface incurvée.
Le détail le plus répandu est une tige d'acier filetée ou une barre d'armature placée à
l'intérieur de la tige de bambou, qui est ensuite remplie de mortier de ciment (Figure
67). Un boulon en acier est souvent ajouté pour fournir une trajectoire de charge
directe, plutôt que de compter uniquement sur la capacité de cisaillement du
diaphragme nodal et la liaison entre le mortier et la face intérieure du bambou. Le
détail a une capacité de cisaillement bi-axiale raisonnable et une certaine capacité de
traction.
Figure 68: Plaque d'acier coulée dans le sol et Figure 69: Sangle en acier moulée dans le dosseret
boulonnée au bambou et vissée au bambou
P a g e | 63
Figure 70: Détail de longues «cales» en bois placées Figure 71: Photo de longs coins en bois ”
entre les poteaux en bois, pour fournir une course de
charge dans le plan pour les charges de cisaillement
à l'intérieur du mur de cisaillement bahareque
Figure 72: Installation de traverses de fil d'acier pour relier le grillage à deux côtés de la matrice
64 | P a g e
8.0 Assurer une Bonne Qualité de Construction
Comme tous les bâtiments, il est essentiel d’assurer une haute qualité de la
construction bahareque machiné à la force et à la longévité du logement. Voici une
brève liste de certaines questions clés à gérer pendant la construction :
Assurer que tout le bois est classé pour exclure les gros nœuds et les
dommages causés par les insectes et la pourriture.
Assurer que tout le bambou est sélectionné et évalué visuellement par un
individu réputé et expérimenté (noter que la classification visuelle actuelle du
bambou est très limitée, provient principalement de l'expérience et n'a pas
encore été corrélée avec les données de résistance). Les critères de
classement devraient inclure :
Espèces et origine exactes.
Plage d'âge acceptable (remarquez que c'est difficile à contrôler et que
vous avez besoin de fournisseurs responsables et fiables).
Longueur de la chaume, diamètre externe minimum et épaisseur
minimale de la paroi.
Cône
Rectitude (limite de 1% de rectitude recommandée).
Absence de fendage (aucun fendage n'est acceptable et cela doit être
vérifié après que le matériau a été séché).
Absence de dommages aux insectes et aux champignons.
Traitement, fumigation et séchage.
Teneur en humidité (recommandé pour être livré sec).
Assurer qu'un menuisier en bambou expérimenté est embauché.
Lorsque les éléments se sont fendus pendant la construction, remplacer ou
renforcer-les avec des attaches en acier circulaires (Figure 73).
Assurer que toutes les connexions en bambou avec un remplissage de mortier
de ciment utilisent un mélange de mortier sec à haute résistance, qui est serré
dans l'entrenœud.
Figure 73: Attaches en acier utilisées pour renforcer Figure 74: Maintenir une bonne adhérence entre
le bambou après avoir craché, Colombie (Kaminski, couches de mortier de ciment ultérieures par rendre
2016) rugueuse la couche précédente tout en la fixant
(Kaminski, 2016)
P a g e | 65
Assurer un bon mortier de ciment de qualité en :
Contrôler le rapport eau/ciment (les plâtriers ajoutent souvent de l'eau
en excès, ce qui rend le mortier de ciment plus facile à appliquer). Un
mortier plus sec est plus fort et durable.
Maintenir une bonne liaison entre les couches de mortier suivantes. Ceci
devrait être fait en rendant rugueuse la couche précédente pendant
qu'elle est encore en train de durcir (Figure 74), et en humidifiant la
couche précédente avec de l'eau juste avant d'appliquer la nouvelle
couche.
Éviter d'appliquer le mortier dans des couches très épaisses, car il y a
un risque que le mortier tombe sous son propre poids. Des couches
individuelles d'une épaisseur de 5 à 10mm ont tendance à être optimales.
Pour la première couche, éviter d'appliquer le mortier des deux côtés de
la matrice à la fois, car le mortier a tendance à tomber d'un côté quand
il est appliqué de l'autre.
Traiter le mortier en pulvérisant de l'eau pendant au moins 5jours après
l'application.
66 | P a g e
9.0 Autres Considérations Importantes pour la Conception
Cette section traite d'autres considérations importantes lors de la conception de
maisons bahareque, telles que l’hygiène et la sécurité, l'utilisation des bénéficiaires
pour le travail, l'entretien, la santé et le bien-être des occupants.
9.3 Maintenance
Le bâtiment bahareque conçu ne nécessite pas d'entretien important au-delà de ce
qui suit:
P a g e | 67
Assurer qu'il n'y a pas de fuite d’eau provenant du toit aux murs.
Peindre périodiquement les murs et réparer les fissures.
Déterminer le bambou ou le bois endommagé, le cas échéant.
et en remplacer.
Détecter des tubes de l'abri des termites et de les détruire.
Assurer que la réparation et la reconstruction sont possibles soit par les occupants
eux-mêmes, soit par la main d'œuvre locale, de préférence en utilisant des outils de
basse technologie. Les matériaux requis pour la maintenance doivent être disponibles
localement. Il est recommandé pour un programme de formation à l'entretien des
logements pour les bénéficiaires
Hygiène : le bâtiement bahareque peut être conçu pour être très hygiénique en
assurant des finitions durables au mur et au sol avec peu de fissures (où la
vermine peut se cacher) - l'utilisation de ciment pour les murs et les sols
contribue à cet effet. L'introduction de terre dans le mélange de mortier de
ciment risque de réduire la durabilité du mur, ce qui peut entraîner des fissures
et de la vermine. Lors de l'utilisation de bois traité ou de bambou, assurer qu'il
est sécuritaire de l'utiliser à l'intérieur du bâtiment - c'est l'un des avantages du
bore par rapport à d'autres produits chimiques. Assurer que tous les trous de
ventilation vers les cavités murales (qui sont essentielles pour permettre au
bois et au bambou de « respirer », tel qu'indiqué à la section 4.0) sont scellés
contre la vermine (les rongeurs et les insectes).
Qualité de l'air intérieur : assurer un niveau raisonnable de ventilation naturelle,
non seulement pour l'apport d'air frais, mais aussi, s’il est culturellement
souhaitable, permettre aux occupants, par exemple, de cuisiner à l'intérieur.
Dans les pays chauds, une règle générale est que toutes les chambres doivent
avoir une fenêtre avec une ouverture libre d'au moins 10% de la surface de la
pièce sur le plan.
Éclairage intérieur : assurer une quantité raisonnable de lumière naturelle à
travers les fenêtres et les puits d’éclairage.
Bruit : l'utilisation de murs en mortier de ciment peut fournir des barrières
acoustiques raisonnable entre les pièces.
Sécurité : les murs bahareque sont très solides et offrent une excellente
protection contre les intrus.
Personnalisation de la maison : offrir aux bénéficiaires la possibilité de
personnaliser le décor et la disposition interne autant que possible. Utiliser une
approche axée sur le propriétaire dans la mesure du possible (IFRC, 2010)
Aspirations des bénéficiaires : la recherche a montré que le bahareque bien
construit est très populaire auprès des communautés, et que la perception du
bois et du bambou par les gens en tant que « matériau du pauvre » peut être
modifiée (section 2.3).
68 | P a g e
Figure 75: Techniques pour garder le logement de bahareque d'ingénierie frais dans les climats chauds
Considérations Thermiques :
o Dans les climats chauds, le bahareque peut être une excellente solution
pour le logement en raison de sa masse thermique inhérente qui peut
égaliser les températures de jour et de nuit. Les autres techniques
permettant de garder la maison au frais pendant la journée sont
d'encourager la ventilation naturelle par les fenêtres et les trous
d'aération, d'augmenter la longueur du surplomb du toit sur les murs, de
plafonds et de murs à la couleur légère pour réduire le gain solaire, et
en utilisant un matériau de toiture isolant tel que des panneaux de fibres
de ciment (Figure 75).
o Dans les climats froids, le chauffage peut être nécessaire. Envisager
également d'ajouter un matériau isolant à la cavité murale.
P a g e | 69
10.0 Résumé
Ce rapport technique a montré que le bahareque technique peut être une forme de
logement abordable, respectueux de l'environnement, résistant aux aléas, sûr et
durable avec une bonne conception. Il a un potentiel important dans de nombreux
pays du monde où pousse le bambou ou la canne à sucre et est particulièrement
adapté aux unités d'habitation à un ou deux étages. Comme toute forme de
construction, il a quelques limites. Malgré cela, avec une bonne conception, il peut
répondre aux exigences de la plupart des pays, peut avoir une durée de vie supérieure
à 50 ans et peut résister aux tremblements de terre et aux vents forts dans les régions
les plus dangereuses du monde.
70 | P a g e
Références
American Society of Civil Engineers (ASCE) (2010) Minimum Design Loads
for Buildings and Other Structures, ASCE7-10. Virginia, USA: ASCE
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Annexe A: Exemple de dessin du logement bahareque
L'ensemble de dessins suivant est un échantillon tiré du projet d'habitation REDES au
Salvador, tel que décrit à la section 2.3. Les dessins sont destinés à illustrer certains
des détails requis et sont présentés ici à titre d'information - ils ne devraient pas être
utilisés pour la construction.
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