Ministère du Commerce
STRATÉGIE DE
2010-2015
DÉVELOPPEMENT
DE LA FILIÈRE
MANIOC AU
CAMEROUN
SUIVI ET ACTUALISATION OCTOBRE 2010
VISION
Organisée, structurée et en phase d’industrialisation, la filière manioc devient un secteur
compétitif dans le commerce national, régional et international. Tout en devenant une
référence dans la lutte contre la pauvreté et l’amélioration pérenne des conditions de vie des
populations camerounaises, la filière devient un des moteurs de la croissance forte et
soutenue, créatrice de richesses et d’emplois.
La présente actualisation de la stratégie 2006 a été élaborée par les acteurs de
la filière manioc et les institutions du Cameroun
Avec l´appui du programme :
Financé par la
Commission Européenne
En collaboration avec :
La CNUCED
La Banque Mondiale
La FAO
Le CFC
3
4
LISTE DES ABBREVIATIONS
5
6
Table des Matières
7
8
AVANT PROPOS
Le présent document de suivi et d’actualisation de la stratégie de développement de la filière
manioc au Cameroun reflète la somme des débats, réflexions et propositions de l´ensemble des
acteurs. Cette stratégie vise à créer une filière manioc, organisée, structurée et compétitive qui
devient dans les 5 ans à venir, un des moteurs de la croissance forte et soutenue, réductrice de
pauvreté par la création des richesses et d’emplois qui serviront à améliorer les conditions de vie des
populations camerounaises.
Cette vision est en droite ligne avec les priorités du Gouvernement en matière de
développement social, économique et rural. Son impact est particulièrement attendu sur le front de la
sécurité alimentaire en milieu rural.
L’élaboration et la mise a jour de cette stratégie a fait l’objet d’une large concertation avec les
divers maillons de la chaîne de valeur, des services de l’Etat ainsi que de l’expertise internationale.
Elles présentent un ensemble de constats et d’orientations stratégiques pour lesquelles les acteurs
ont acquis la conviction et la volonté commune d’être en mesure de la faire évoluer afin de contribuer
activement à l’essor de la filière Manioc.
Ce document invite les parties concernées à traduire les orientations et les objectifs identifiés
en actions concrètes par la mobilisation des ressources de l´ensemble de la filière, et au-delà, dans un
cadre intégré. Le succès de ce suivi et de l’actualisation de la stratégie est intimement lié à la capacité
du Cameroun à se doter d’un cadre de mise en œuvre qui garantisse la priorité donnée au secteur,
l’intégration des ressources et l’efficacité dans la réalisation.
Pour garder toute son efficacité et sa validité aux yeux des acteurs de la filière, cette stratégie
doit s’intégrer dans le cadre de planification reconnu dans l’action gouvernementale, être mise à jour
régulièrement et bénéficier des meilleures ressources disponibles afin de mettre en œuvre les
activités prioritaires identifiées. Elle est le point de rencontre pour le développement de la filière
Manioc du Cameroun.
9
10
RESUME
Le secteur rural reste au Cameroun le premier secteur de l’économie nationale représentant 30% du
PIB et impliquant 70 % de la population.
Le manioc, une des cultures vivrières les plus importantes a une production estimée à 2 882 734
tonnes en 2008 (source : AGRISTAT n°16), avec un rendement moyen de 14,4 tonnes/ha. L’essor du
marché intérieur se structure autour des grandes villes que son Yaoundé, Douala, Bertoua, Kumba,
Buea, Bamenda et Bafoussam.
Les exportations régionales de manioc ont enregistré une croissance en quantité et en valeur de 22%
en 2008 (AGRISTAT N° 16). Elles sont dirigées principalement vers les pays de la sous-région
CEMAC (Gabon, République Centrafricaine, Guinée Equatoriale, République du Congo).
Pour l’année 2009, selon les données de la FAO, l’offre mondiale de manioc a atteint les 218 millions
de tonnes pour une valeur totale de 8 502 millions de dollars US. Le Cameroun est le 19e (FAOSTAT)
exportateur mondial et ses principaux clients sont la France (93%), la Belgique (4%) et la Suisse
(3%).
Avec une population jeune, une diversité des zones agro-écologiques favorables à la culture du
manioc et au développement d’infrastructures de communication et de transport dans la zone
CEMAC, les atouts du Cameroun dans le développement de la production et des exportations du
manioc en font un concurrent sérieux sur les marchés régionaux et internationaux.
En 2009, les autorités Camerounaises ont sollicité l’appui de l’Union Européenne, dans le cadre du
programme Tous ACP pour les produits de base (AAACP), afin de les soutenir dans le suivi et
l’actualisation de la stratégie manioc (programme ITC/JITAP - 2006). Un groupe de travail regroupant
l’ensemble des acteurs de la filière a été créé. Son officialisation par le gouvernement camerounais a
eu lieu le 22 juillet 2010 par décision ministérielle N° 0140/D/MINADER/SG/DEPC/SDC.
Les travaux de mise à jour de la stratégie par le groupe de travail ont abouti à la conclusion que la
majorité des éléments d’analyse diagnostic permettant de formuler les axes stratégiques et objectifs
prioritaires de la stratégie de la filière manioc sont toujours d’actualité et restent pertinents. De plus, il
est primordial d’intégrer la stratégie au programme national afin de lui donner toute la visibilité
nécessaire à sa mise en œuvre, de la rendre complémentaire des projets et activités déjà existantes
et de faciliter le financement national ou international des activités prioritaires identifiées.
Plusieurs éléments militent en cette faveur : la vision du Cameroun comme pays émergent d’ici à
2035, contenue dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), la mise en
œuvre progressive du nouveau régime financier de l’État de 2007 (Gestion axée sur les résultats) et
l’adoption des textes relatifs, à la décentralisation qui va apporter des changements profonds dans la
conception et la mise en œuvre des projets et programmes de développement rural.
La réflexion du groupe de travail et des experts a porté sur la formalisation du Groupe de travail et son
élargissement aux partenaires du secteur privé ; des actions conjointes avec les partenaires tels que
la FAO, la Banque Mondiale et l’ITC impliqués dans le programme Tous ACP et des leçons à tirer de
l’expérience d’autres groupes de travail tel que celui du café ainsi que du choix des activités
prioritaires à mettre en œuvre.
Les conclusions ont permis de mettre en avant l’importance de la mise en place officielle d’un groupe
de travail d’appui et de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de développement de la filière
Manioc auprès du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural , d’une coordination
interministérielle du programme afin d’insuffler une dynamique efficace, de la mise en place d’une
organisation faîtière et de la mise en place de mécanismes financements allouant les fonds
nécessaires aux activités prioritaires.
La stratégie de la filière manioc ainsi que toutes les prochaines actualisations seront intégrer au
programme national du Cameroun afin de permettre une meilleure synchronisation des activités et
une meilleure efficience de la mise en œuvre, du suivi et de son évaluation.
11
12
1. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DE LA FILIERE
MANIOC
Le secteur rural reste le premier secteur de l’économie nationale pour sa contribution au PIB, Il
représente 30% du PIB avec 70 % de la population active qui s’y trouve. Il est le premier employeur et
le premier pourvoyeur de devises avec 40 % du total des exportations.
sa place dans l’échelle des féculents (deuxième denrée de base après le riz);
son rôle économique auprès des petits producteurs et des revendeurs ;
la grande variété de ses produits dérivés (tubercules, fufu, gari, cossettes, bâtons, feuilles etc);
le niveau élevé de la demande : 80% de la population consomme au moins l’un des principaux
produits.
La production du manioc est estimée à 2 882 734 tonnes en 2008 (source : AGRISTATn°16), avec un
rendement moyen de 14,4 tonnes/ha. La production en zone rurale est principalement destinée à
l’autoconsommation, seul le surplus est commercialisé. La production périurbaine de Douala et de
Yaoundé s’organise et s’oriente vers les marchés.
La répartition de la production selon la taille de l’exploitation montre que 62,5% proviennent de petites
parcelles. Depuis l’avènement de la crise alimentaire mondiale de 2007 - 2008, la tendance est à la
recherche des revenus monétaires avec l’ouverture des parcelles moyennes et grandes.
Les femmes sont majoritaires à la production et à la transformation du manioc qui est soit
traditionnelle soit semi-industrielle et destinée au ravitaillement des marchés. La commercialisation du
manioc est assurée par des acteurs qui ne sont pas des professionnels de la commercialisation. Des
vendeurs impliqués peuvent être regroupés en deux catégories : les détaillants, les grossistes et semi-
grossistes. Les détaillants jouent plusieurs rôles :
les vendeurs-producteurs ;
les vendeurs-transformateurs ;
les vendeurs-producteurs-transformateurs
les revendeurs (Bayam-Sellam)
Le commerce de gros se fait par l’intermédiaire des collecteurs qui sillonnent les campagnes. Les
exportations de manioc du Cameroun ont enregistré une croissance en quantité et en valeur de 22%
en 2008 (AGRISTAT N° 16). Elles sont dirigées principalement vers les pays de la sous-région
CEMAC (Gabon, République Centrafricaine, Guinée Equatoriale, République du Congo). Le deuxième
courant des exportations se dirige vers les pays du Nord à destination de la diaspora africaine. Une
13
part importante des exportations du manioc, tous produits confondus, s’est élevée à 645 133 tonnes
en 2008.
La production de manioc est en grande partie vendu sur le marché domestique de part son
importance dans la consommation quotidienne des camerounais. L’essor du marché des produits du
manioc se structure autour des grandes villes que son Yaoundé, Douala, Bertoua, Kumba, Buea,
Bamenda et Bafoussam.
Moyens de production
Organisation
Habitudes des producteurs favorables à la culture des variétés douces, au rendement plus faible
que les variétés amères au rendement plus important;
Non maîtrise et coût élevé des méthodes de conservation ;
Problèmes organisationnels et institutionnels ;
Etroitesse et l’inorganisation des marchés dans les zones de production ;
Enclavement des zones de production ; l’éloignement des points de vente par rapport aux zones
de production (logistisque) ;
Difficulté de développer l’approche coopérative ;
Manque d’informations sur les marchés nationaux et internationaux ;
Manque de formation des producteurs et plus spécifiquement des femmes ;
Manque de synergie entre les acteurs de la filière ;
Manque de recyclage.
Problèmes financiers :
Problèmes managériaux :
Faibles rendements ;
Non disponibilité régulière de la variété amère destinée à la transformation ;
Faible diversité des produits du manioc ;
Faible compétitivité du manioc sur les marchés des pays du Nord.
Les points de départ des produits sont des aéroports de Yaoundé Nsimalen et de Douala, ainsi que le
port de Douala. L’essentiel de ces exportations s’oriente vers l’Europe et les Etats-Unis.
Les échanges avec les pays de la CEMAC et le Nigeria empruntent les voies terrestres et la voie
maritime à partir du port Peschaud de Douala et d’Ekondotiti dans le Sud-Ouest.
A ce total, il faut ajouter 450 tonnes de cossettes de manioc exportées par Mouloundou vers le Congo
et la République Démocratique du Congo.
Ces données statistiques, malgré leur caractère peu fiable du fait de la non prise en compte du travail
informel établissent que les exportations du manioc, tous produits confondus, sont trois fois plus
élevées au niveau de la sous-région Afrique Centrale qu’avec les partenaires hors continent.
16
2. PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DE LA STRATEGIE DE LA
FILIERE MANIOC ET SON ACTUALISATION
En 2006, les représentants de la communauté des affaires, les agences gouvernementales et les
acteurs du secteur du manioc ont participé à une série de réunions et d’ateliers à Yaoundé pour
formuler une stratégie sectorielle et son plan de mise en oeuvre. Entre les ateliers, des réunions ont
été tenues avec les producteurs, les exportateurs, les fournisseurs de services d’appui au commerce
et aux affaires et les agences gouvernementales pour accroître le degré de représentation et de
participation. Les résultats générés ont donc pu tenir compte des points de vue et des intérêts des
représentants de chacune des étapes de la Chaîne de Valeur du secteur du manioc.
Les participants à cette table ronde étaient des Experts et Représentants des organisations
partenaires du programme « Tous ACP» (FAO, Banque Mondiale, CNUCED et Centre du Commerce
International), les membres du Groupe de travail et des acteurs des filières manioc et plantain.
Au cours de cette rencontre, dont l’objectif était de faire l’état des lieux des initiatives en cours dans la
mise en œuvre de la stratégie de la filière manioc au Cameroun, il est apparu que les problèmes
identifiés dans la filière étaient encore très présents; que la mise en œuvre de ces initiatives avait été
fragmentaire et partielle et que s’imposait, le besoin d’une nouvelle impulsion et coordination dans
cette mise en œuvre.
A l’issue de cette rencontre, les principaux résultats obtenus ont été : de formaliser le cadre de mise
en œuvre et de suivi de cette stratégie donc, de rechercher l’endossement institutionnel idoine pour le
Groupe de travail qui en outre, devait être suffisamment élargi au secteur privé et; de dégager à partir
des stratégies sectorielles validées, des activités prioritaires à mettre en œuvre.
Elle permet également une planification et une coordination des différentes interventions orientées
vers la filière manioc au Cameroun.
17
L’actualisation stratégie devra à terme, servir au renforcement de l’efficacité de toute la filière et sa
compétitivité sur les marchés dans les 5 prochaines années.
Le DSDSR actualisé devra dont viser l’atteinte de quatre objectifs stratégiques que sont :
Une étude réalisée en juin 2008 sur financement de la Banque mondiale sur la compétitivité de plusieurs
filières vivrières dont le manioc, en vue de formuler des programmes plus ambitieux de leur
développement a confirmé que :
« Le Cameroun dans la sous région Afrique Centrale, dispose d’un avantage comparatif et des
potentialités d’exportation des produits transformés du manioc vers les pays voisins de la zone CEMAC ;
mais aussi de produits bruts comme matière première pour les industries de transformation du Nigeria. »
Sa mise en œuvre en synergie ou en renforcement des initiatives déjà en cours ne peut que contribuer à
l’atteinte des objectifs de la SDSR.
Etant entendu que, la stratégie manioc devra à terme, servir au renforcement de l’efficacité de toute la
filière et de sa compétitivité sur les marchés dans les 5 prochaines années. Il faudra pour y parvenir :
répondre aux exigences des acheteurs, en produisant des produits répondant aux normes
internationales ;
diversifier l’offre de produits camerounais ;
permettre aux acteurs de la filière d’accéder à des financements adéquats à leurs besoins ;
développer et renforcer les outils de promotion de la filière.
18
les agences gouvernementales, les associations et les institutions internationales et/ou ONG
impliquées dans le secteur ;
les fournisseurs de services impliqués dans le secteur.
Le nombre de bénéficiaires est estimé à plus de 120 000 ménages qui représentent environ 2,5 à 3
millions d’acteurs : les collecteurs, les producteurs, les acheteurs, les transporteurs, les emballeurs,
les fournisseurs de services commerciaux, les Agences Gouvernementales, les associations et les
ONG impliquées dans le secteur, les institutions internationales.
Une meilleure production et rentabilité des récoltes peuvent être sérieusement envisageable car les
rendements retenus pour le manioc à l’horizon 2015 (une production d’environ 4 millions de tonnes pour
un rendement estimé à 20 T/ha) sont inférieurs en général de 20 à 40% au rendement optimum
facilement accessible en milieu paysan avec les technologies actuellement disponibles.
De même l’accroissement des surfaces des cultures est tout à fait compatible avec les réserves
foncières actuelles, sous réserve d’une gestion rationnelle et concertée de l’espace. On prévoit d’ailleurs
un aménagement de 150 000 ha de terres irrigables à l’horizon 2015.
Un accent particulier sera également mis sur les acteurs du sexe féminin étant donné, que la
production du manioc est assurée en majorité par les femmes dans de petites parcelles d’exploitation
dans toutes les régions du Cameroun, en association avec d’autres cultures et de plus en plus dans
des parcelles de culture pure. Ces actrices ont en général moins de 35 ans et ont suivi au moins des
études primaires. Elles sont encore, les plus impliquées dans la commercialisation locale et sous
régionale du manioc.
19
20
3. ACTUALISATION DE LA STRATEGIE 2006
L’actualisation de la stratégie de 2006 a permis d’identifier les principaux éléments du cadre
conceptuel de la stratégie actualisée suite à l’analyse des enjeux, des objectifs opérationnels et des
principaux résultats. Les détails des différents éléments de la stratégie incluant les activités, les
indicateurs, les partenaires de mise en œuvre, les bénéficiaires directs ainsi que les soutiens requis
sont condensés dans le plan de mise en œuvre.
Cette vision constitue le fil conducteur de la stratégie autour duquel s’articulent les quatre objectifs
retenus à la suite du travail méthodologique impliquant l’ensemble des acteurs de la filière.
Ces objectifs stratégiques restent d’actualité. On peut cependant noter un progrès dans la mise en
œuvre de certaines activités du fait de l’existence du PNDRT, et dont le niveau de réalisation dépend
des difficultés inhérentes et spécifiques à la mise en œuvre de chaque objectif stratégique.
A ce titre, l’actualisation du cadre de mise en œuvre de la stratégie consistera à fournir des précisions
des progrès accomplis dans la mise en œuvre des activités formulées depuis 2007, et à souligner les
activités déjà réalisées ainsi que les nouvelles priorités dans chaque objectif stratégique.
Notons également que l’article 8 de la loi N°2007/006 du 26 décembre 2007, portant régime financier
de l’Etat, définit les éléments du nouveau régime financier de l’État qui se met en œuvre
progressivement et, oriente l’adoption de l’approche Projets et Programmes.
Tout ceci nous amène à montrer que les quatre objectifs stratégiques de développement de la filière
manioc, peuvent également donner naissance à la formulation de quatre grands programmes pour la
mise en œuvre des activités de cette filière.
21
1. Poursuite de la structuration de la filière tout en explorant la voie d’une obligation légale
d’appartenance à une structure nationale unique ;
Cette priorité découle de l’objectif 1 qui est de « structurer, organiser et améliorer la communication
interprofessionnelle dans la filière ».
Des discussions de la table ronde, il s’est dégagé que cette activité relative à la structuration peut être
considérée comme prioritaire et transversale pour toutes les filières de produits vivriers.
En ce qui concerne la filière manioc en particulier, les difficultés et les mesures de mitigation liées à
cette activité prioritaire sont : « La poursuite de la structuration de la filière tout en explorant, la voie
d’une obligation légale d’appartenance à une structure nationale unique ».
La structuration de cette filière conduit tout naturellement à la mise en place d’une organisation faîtière
nationale du manioc.
Toutefois, le problème de la représentation des différents acteurs de la filière en son sein se pose
avec acuité notamment, par la situation géographique, le nombre important d’acteurs de la chaîne de
valeur et l’importance du secteur informel dans ce secteur;
On note également que la revue à mi-parcours du COSOP (Country Strategy Opportunity Programme)
avec le FIDA en cours, envisage de centrer les actions du PNDRT exclusivement sur la filière manioc.
La filière manioc compte des entreprises de transformation du manioc en (gari, cossettes, amidon, …)
disséminées sur l’ensemble du territoire national, qui témoignent de l’importance du secteur pour le
pays. Cependant, ces unités de transformation sont très peu développées pour la production
commerciale de farine de manioc, d’amidon, de gari alimentaire, destinée à l’alimentation et à l’industrie.
Le défi à relever reste d’assurer la mutation de ces unités de transformation artisanale et semi-
industrielle de manioc en entreprises viables et rentables.
3. Actualisation des perspectives d’information sur les marchés en fonction des enjeux sur la
filière ;
Cette priorité découle de l’objectif 3 qui est d’« améliorer les mécanismes d’information et de
promotion et les réseaux de distribution ».
Des enquêtes menées auprès des bénéficiaires révèlent l’existence d’énormes difficultés de
communication dans la filière. Pour palier à cet état de chose, un Observatoire National des Racines
et Tubercules (ONRT) avait été envisagé.
22
4. Proposer des mécanismes alternatifs rapides et intermédiaires de financement des cultures
vivrières ;
Cette priorité découle de l’objectif 4 qui est de « développer les mécanismes et produits financiers
adaptés à la filière ».
Comme pour l’activité de structuration de la filière, des discussions de la table ronde, il s’est dégagé
que cette activité relative au financement peut être considérée comme prioritaire et transversale pour
toutes les filières de produits vivriers.
En ce qui concerne la stratégie de la filière manioc, les difficultés sont de divers ordres aussi bien du
côté de la demande que de l’offre de produits financiers. Il s’agit de :
23
3.3 Résultats escomptés
Tenant compte des préoccupations du secteur et des objectifs à atteindre, les résultats attendus sur
les 5 prochaines années sont :
24
4. RESUME DE LA STRATEGIE ACTUALISEE
26
Objectif stratégique révisé 1: Renforcer la structuration de la filière tout en
explorant la voie d’une obligation légale d’appartenance à une structure
nationale unique
Pour atteindre les résultats permettant de réaliser l’objectif de renforcement de la structuration de cette
filière, la stratégie de la filière manioc doit mettre un accent particulier sur le renforcement des
capacités et la structuration des organisations paysannes.
La finalité est de permettre aux différents acteurs d’analyser leurs contraintes et opportunités, de
planifier leurs actions de développement, de mobiliser les ressources internes et externes, et enfin de
participer dans le dialogue « politique » au niveau local, régional et national en matière de
développement de la filière.
Pour ce faire, le PNDRT a commencé à stimuler la mise en place graduelle d’organisations paysannes
des productrices/transformatrices de la filière manioc au niveau des villages, des bassins et des
régions, et d’une interprofession nationale. Il est donc nécessaire que l’appui destiné à la filière renforce
la structuration paysanne et améliore leur capacitation organisationnelle pour permettre aux
bénéficiaires d’assurer et de gérer durablement leurs fonctions de services.
Enfin, l’amélioration de la communication tout au long de la filière, entre les acteurs et également les
fournisseurs de services et les représentants des administrations, permettra de développer un dialogue
entre le secteur public et le secteur privé dans le but final de trouver des solutions à l’amélioration des
conditions de compétitivité dans la filière.
Structure et organisation
Regrouper les acteurs de la filière sous une fédération nationale du manioc ;
Développer une cellule au niveau de la représentation nationale ;
Organiser un partenariat dynamique entre les acteurs locaux et les importateurs étrangers ;
Renforcer l’installation des unités de transformation opérationnelles ;
Renforcer l’exploitation industrielle des résultats de la recherche ;
Renforcer et appuyer les actions de promotion des acteurs de la filière ;
Créer un comptoir d’achat pour centraliser les offres (organiser la mise en marché collective) et le
marché dans le secteur du manioc ;
Développer des facilitations commerciales (lois, conventions, accords, procédures) pour
encourager les exportations ;
Communication
Finaliser un programme de rencontres entre les acteurs d'un même métier ;
Finaliser l'élaboration et exécuter le calendrier de rencontres entre les opérateurs de la filière ;
Améliorer la communication et la connexion avec les cellules régionales (CAMOTRA) ainsi que
jusqu’à la base ;
Promouvoir les activités de la filière ;
Développer un dialogue PPP (Partenariat Public Privé) : Acteurs privés et gouvernement afin de
créer un partenariat public privé dans lequel les représentants de la filière, du gouvernement et de
27
la société civile se réunissent dans le but de faciliter l’échange d’informations spécifiques à
l’organisation et aux préoccupations de la filière (Concertation permanente et cohérence des
interventions des structures publiques et parapubliques) ;
Résultats escomptés
Le partenariat Public Privé joue son rôle de facilitateur de discussion entre l’Etat et le secteur privé
(Négociations OMC, accords nationaux et internationaux) ;
Le comptoir d’achat permet de réguler l’offre dans le pays et de contribuer à stabiliser les prix ;
Le travail informel tend à disparaître et la filière génère de nouveaux emplois.
La simplification des procédures d’exportation et le développement de l’environnement législatif
permettent aux exportateurs d’être plus compétitifs sur le marché international.
Les acteurs du secteur acquièrent une meilleure technicité dans leur domaine spécifique.
28
Objectif stratégique 2 révisé : Etudier et mettre en œuvre les perspectives et
enjeux liés à l’industrialisation de la filière
Le secteur agro-industriel peut devenir un levier pour le développement de l’économie camerounaise.
En effet, ce secteur est le résultat d’un passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture de
marchés. Les gains de valeur ajoutée qui en découlent permettent de faire face non seulement aux
problèmes de détérioration des termes de l’échange mais aussi de renforcer l’accumulation des
revenus pour les différents acteurs agricoles. En outre, par la multiplication de nouvelles entreprises
agricoles, se trouve résolu en partie le problème de l’emploi rural.
En ce qui concerne la filière manioc, l’existence des entreprises de transformation du manioc en (gari,
cossettes, amidon, …) disséminées sur l’ensemble du territoire national, témoignent de l’importance du
secteur pour le pays. Cependant, ces unités de transformation sont très peu développées pour la
production commerciale de farine de manioc, d’amidon, de gari alimentaire, destinée à l’alimentation et
à l’industrie. Le défi à relever reste d’assurer la mutation de ces unités de transformation artisanale et
semi-industrielle de manioc en entreprises viables et rentables.
L’étude des perspectives et enjeux liés à l’industrialisation de la filière manioc au Cameroun est donc
opportune dans la mesure où elle permettra d’amorcer une véritable industrialisation de la filière
Formation
Producteur/Transformateur : Techniques de production, contrôle de qualité, maintenance, gestion
pour certains ;
Exportateur Conditionnement, logistique, Gestion, Négociation, Traçabilité ;
Collecteur: Magasinier, logistique, gestion des stocks ;
Producteur: Semence, Gestion durable de production, Maîtrise de l’usage des engrais ;
Développer des manuels techniques.
Qualité et Traçabilité
Créer des laboratoires pour tester les produits et les mécanismes de certification afin de pénétrer
les marchés internationaux.
Améliorer l'accès à l'eau pour assurer une meilleure production.
Renforcer les efforts de développement du processus de traçabilité et qualité sanitaire dans la
filière.
Mettre en place un système de traçabilité (Mapping / Conditionnement).
Renforcer les organisations professionnelles, les services de l’Etat et l’expertise internationale.
Elaborer un mapping des parcelles de production par l’office géographique puis établir une
codification pour la traçabilité.
Renforcer le contrôle des produits et intrants importés.
Former des techniciens dans le domaine de la qualité et du contrôle de qualité
Développer une politique de l'assurance qualité.
Elaborer un cahier des charges.
Développer au sein des entreprises les normes HACCP / ISO traçabilité.
Stockage, livraison et vente des produits
Créer de zones de stockage pour les produits transformés avec un système de gestion de stocks ;
Gestion par la profession des stocks et des marchés frontaliers grâce à des points de stockage.
Aménager/réhabiliter des routes et création d'une flotte de camions de transport adapté (bâches) ;
Réduction des taxes et baisse des coûts de fret, de conditionnement pour les produits frais.
Application de la loi (route).
Organiser un séminaire de formation pour les exportateurs dans les procédures douanières ;
Priorité aux camerounais pour l'achat du manioc au niveau national.
Résultats escomptés
Les laboratoires camerounais répondent aux attentes de la filière et à la norme ISO 17025 et ISO
9001/2000 ;
Les contrôles et analyses se font dans le pays, ce qui permet de diminuer les délais d’obtention de
l’autorisation d’exportation.
Le Cameroun répond aux critères et réglementations internationales en matière de conformité et
de traçabilité.
La certification et la labellisation acquises permettent une reconnaissance des produits
camerounais. Le coût de certification baisse par rapport au nombre d’opérateurs dans une région
donnée.
Une nouvelle réglementation sur le marché local et un meilleur contrôle sont mis en place.
Les zones de stockage répondent aux attentes des producteurs et permettent de conserver la
qualité des produits.
L’acheminement des récoltes vers les zones de stockage est bien réglé et diminue la perte de
volume de production.
La maintenance des zones de stockage est efficace et le technicien en charge reçoit une formation
régulière.
Le transport des marchandises des zones de stockage vers les clients locaux ou étrangers se fait
grâce à des camions permettant de conserver la qualité des marchandises et l’amélioration des
routes permet de diminuer les délais de livraison. La logistique est maîtrisée. Les livraisons
deviennent régulières et les délais de livraison sont raccourcis.
Grâce aux mesures prises par le gouvernement, les contrôles routiers sont de plus en plus rares
30
Objectif stratégique 3 révisé : Actualiser les perspectives d’information sur les
marchés en fonction des enjeux sur la filière
Des enquêtes menées auprès des bénéficiaires révèlent l’existence d’énormes difficultés de
communication dans la filière. Pour palier à cet état de chose, un Observatoire National des Racines et
Tubercules (ONRT) avait été envisagé. Il s’agissait d’une structure fonctionnelle où tous les acteurs de
la filière seraient fortement impliqués. Ce serait également un indicateur fiable d’impact.
Pour atteindre les résultats permettant de réaliser l’objectif d’actualisation des perspectives
d’information sur les marchés en fonction des enjeux sur la filière manioc, il doit mettre mis un accent
particulier sur la revue des objectifs de l’ONRT en rapport avec la filière manioc, ses fonctions,
l’importance et les atouts de son Système d’Information sur le Marché.
L’amélioration de la communication tout au long de la filière, entre les acteurs et également les
fournisseurs de services et les représentants des administrations, permettra de développer un dialogue
entre le secteur public et le secteur privé dans le but final de trouver des solutions à l’amélioration des
conditions de compétitivité dans la filière.
Promouvoir la filière
Organiser des tours d’orientation pour les entrepreneurs avec des contacts pré-établis avec des
acheteurs potentiels ;
Renforcer la capacité et l’expertise des intermédiaires ;
Renforcer les moyens financiers des agences de promotions des exportations. ;
Développer Label Cameroun.
Renforcer les services commerciaux des ambassades et faire intégrer la filière
Organiser des conventions d’affaires B2B.
Sensibiliser l’Etat sur l’importance de la filière : emplois, devises.
Développer de véritables interfaces pour toute la chaîne de valeur.
Développer un programme d’information et de promotion de la filière auprès des banquiers.
Permettre à tous les produits de la filière d’accéder aux marchés de tous les pays et non pas
seulement à certains d’entre eux.
Faire participer les acteurs de la filière à des salons, foires internationales et autres événements
internationaux ;
Mettre en place une politique de communication nationale et internationale sur les produits locaux ;
Créer une maison du Manioc avec une vidéothèque et des points d'information commerciale
agricole (PICA) centrés sur les produits du manioc ;
Développer le e-commerce pour le manioc et créer un site Internet pour la commercialisation du
manioc.
31
Diversification des produits et des marchés potentiels
Résultats escomptés
Meilleur accès aux informations des marchés internationaux et aux importateurs.
La fédération du secteur du Manioc reçoit un budget opérationnel pour promouvoir les produits de
la filière.
La filière acquiert une importance nationale grâce à ces structures déjà existantes et à une
meilleure connaissance par les représentants nationaux du potentiel économique.
La filière trouve enfin sa position par rapport aux autres secteurs.
Les informations sont diffusées de manière plus efficace et sont de meilleure qualité.
Les réseaux de distribution jouent parfaitement leur rôle de mise en avant des produits
camerounais.
Le label qualité est attribué pour les feuilles de manioc, la farine de manioc et les bâtons de
manioc.
32
Objectif stratégique révisé 4 : Proposer des mécanismes alternatifs rapides et
intermédiaires de financement des cultures vivrières ;
Le problème du financement du secteur agricole est crucial et devrait pouvoir trouver des solutions dans
les meilleurs délais, au risque de mettre en mal la réalisation des objectifs de développement
économique et humain.
L’offre de crédit reste inadaptée aux besoins de la filière. Le système informel de crédit et les systèmes
financiers décentralisés restent les seuls recours pour les acteurs de la filière.
Sans soutien financier, il est difficile à la filière de pouvoir se développer dans les meilleures
conditions. Des mécanismes financiers adaptés et des services financiers abordables apporteraient à
la filière l’assistance nécessaire permettant aux acteurs de moderniser leur équipement de
productions, d’augmenter les volumes de productions, de diversifier les offres de produits et d’exporter
dans des conditions similaires à leurs concurrents.
Il s’agit précisément de renforcer le cadre institutionnel de cette filière agricole, par la mise en place
d’un mécanisme spécifique autoentretenu qui s’intègre dans le dispositif actuel de financement du
secteur agricole au Cameroun (EMF, banques, Fonds PPTE, et autres ressources dédiées à
l’agriculture).
Résultats escomptés
Le secteur bénéficie des incitations pour accéder aux semences sélectionnées, aux séchoirs
nécessaires et pour le transport des récoltes vers les séchoirs.
Le secteur reçoit également des incitations pour les cartons d’emballage ce qui permet de mieux
conserver et transporter les produits récoltés et/ou transformés.
L’accès au financement est plus facile grâce à une simplification du mécanisme d’accès et à un
meilleur dialogue entre les institutions financières et les acteurs du secteur.
De meilleurs services financiers permettent aux taux de crédits de diminuer.
33
Le nombre de formations techniques des acteurs du secteur a fortement augmenté grâce à un
financement continu et important résultant d’un accord entre le gouvernement camerounais et des
bailleurs de fonds internationaux. Un programme regroupant toutes les activités de formation a
été élaboré dans le but d’apporter une synergie entre les différentes formations.
Les exportations augmentent grâce à l’augmentation des volumes, de la qualité, de la
diversification des produits mais également grâce à une meilleure assistance financière à
l’exportation.
34
5. SCENARIOS POUR DES RESULTATS POTENTIELS 2010 2015
5. 1. Scénario optimiste
Si:
physiques, d’informations et de financements dans la filière sont facilités ;
et développent une approche interprofessionnelle pour atteindre les objectifs fixés ;
de présenter leurs aspirations au gouvernement, aux services d’appui au commerce, aux ONGs et
aux agences internationales de développement ;
mesures gouvernementales appropriées et discutées avec les acteurs de la filière permettent
aux exportations d’être plus compétitives ;
transport permet à la production d’être envoyée dans d’excellentes conditions à destination avec
un minimum de rejets ;
et emballage) et la filière développe une politique de diversification des produits ;
Les acteurs de la filière reçoivent des formations adaptées à chacune des étapes de la chaîne de
valeur et permettent d’acquérir de meilleures techniques ;
ne meilleure assistance
grâce à une communication renforcée sur les besoins nécessaires ;
acceptables des financements permettant de moderniser leurs outils de travail, de parvenir à
développer des unités de transformation ;
Les acteurs sont immédiatement informés des dernières informations de marché telles que les
prix, les marchés demandeurs, les conditions d’accès à ces marchés, les contacts
force grâce au programme de relance de la filière plantain et les activités de
promotion de la filière sont de plus en plus efficaces.
Alors, la filière se préparera dans les années à venir pour devenir compétitive et les acteurs de la
filière se mobiliseront pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux même fixés.
L’organisation de la filière permettra également d’avoir pour les acteurs une vision commune pour
l’exportation, de se positionner dans la filière et de se préparer à la concurrence internationale.
La filière deviendra dans les prochaines 5 années à venir, compétitive par rapport aux pays
limitrophes, se renforcera sur les marchés existants et aura accès à de nouveaux marchés, sera
reconnue par les acheteurs comme une filière qui tient ses engagements et propose des produits
diversifiés de qualité.
De plus, la participation à des foires internationales et la mise en place d’une politique de promotion
de la filière contribueront à son développement et renforceront son image sur le plan international.
Cet élan, vers une meilleure productivité et une approche plus professionnelle des marchés, permettra
dans les 5 années à la filière de créer de la richesse qui augmentera les revenus des opérateurs et de
leur famille, créera de nouveaux emplois et développera des activités/services nécessaires au bon
développement de la filière.
35
36
6. PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI DE LA
STRATEGIE 2010 - 2015
La mise en oeuvre de la stratégie permettra d’enclencher une croissance significative. Mais cette
dernière seule ne suffit pas pour la satisfaction de certaines options de la politique nationale de lutte
contre la pauvreté. Il convient que cette croissance soit équitablement répartie auprès du grand
nombre d’acteurs.
La consolidation des marchés existants et le ciblage des nouveaux marchés. La consolidation des
marchés existants va se faire avec l’action efficiente des groupements d’acteurs bien organisés
qui au travers d’une chaîne commerciale performante assurent la satisfaction de la demande en
quantité et en qualité.
produits financiers efficaces seront développés et fonctionnels pour faciliter le financement des
activités exercées dans la filière. Ces produits financiers seront accompagnés des mécanismes
fiscaux et incitatifs pour l’accès facilité aux besoins technologiques dans la filière. Les sociétés de
cautionnement et de garantie mutuelle seront créées pour renforcer la crédibilité auprès des
banques. Les liens banques/micro finance devront être renforcés.
mené par le passé des activités dans la filière, les documents relatifs à l’exécution de leurs
activités vont faciliter un premier repérage des produits dérivés. Ce premier repérage va être
complété par des services compétents. Ensuite il y’aura une mise en examen des différents
résultats de la recherche. Puis les processus de transformation, les micros unités de
transformation seront disséminés avec l’appui des services compétents. Il y’aura un transfert de
savoir-faire des pays avancés (Nigeria, Ghana) vers le pays. Les services compétents
(commerce,) assureront la promotion de ces produits dérivés à l’extérieur.
Les acteurs clés dans le processus de mise en œuvre de la stratégie sont les producteurs,
transformateurs et exportateurs de manioc, le Ministère du Commerce, le Ministère de l’Industrie, le
ministère des Finances, le ministère du Plan, le Ministère de l’Agriculture et du
Développement rural, le Programme National de Développement des racines et tubercules, l’ITC, les
associations impliquées dans le secteur, FAO, Canada.
37
6.3 Les indicateurs clés de progrès
Le contrôle efficace de la stratégie demande à utiliser une série d’indicateurs de progrès afin de suivre
les développements les plus importants dans chacun des secteurs et de leur environnement. Les
indicateurs doivent inclure :
38
7. PLAN DE MISE EN OEUVRE
Objectifs de
la stratégie
Objectif №
Date
Activité №
Partenaire leader de prévue de Partenaires dans
Activités mise en œuvre mise en
Mesures de progrès Aide extérieure requise
l'exécution
œuvre
d'une obligation légale d'appartenance à une structure nationale
Renforcer la structuration de la filière tout en explorant la voie
MINADER
PNDRT
Regrouper les acteurs de la filière sous une fédération nationale du manioc Le PNRDT, Comité provisoire Les résultats de la première étude de recensement
1.01 Jan-11 CCI,UE, BM, FIDA CAPEF
Développer une cellule au niveau de la représentation nationale. de pilotage sont disponibles
CCIMA
Comité; Bénéficiaires
Organiser un partenariat dynamique entre les acteurs locaux et les importateurs étrangers.
Renforcer l’installation des unités de transformation opérationnelles.
CCI, UE, FAO, CTA, FIDA, PNDRT,
Renforcer l’exploitation industrielle des résultats de la recherche. La première rencontre Acheteurs/Vendeurs du secteur
1.02 le PNDRT,…. Sep-10 CCI, UE, FAO, CTA, FIDA CNUCED, MINADER, CAPEF,
Renforcer et appuyer les actions de promotion des acteurs de la filière. a lieu (Rédaction et publication du rapport)
CCIMA, MINCOMMERCE
Créer un comptoir d’achat pour centraliser les offres (organiser la mise en marché collective) et le marché dans le
unique
secteur du manioc.
1
Le MINADER, le CCI, GTZ, UE, FAO, FIDA (IRTCM),
Développer des facilitations commerciales (conventions, accords, procédures) pour encourager les exportations 1.03 Jan-11 Les statuts sont légalisés CCI, GTZ, UE, FAO, FIDA
MINPMEESA, le PNDRT PNDRT, CCIMA, CAPEF
Finaliser un programme de rencontres entre les acteurs d'un même métier Le calendrier de rencontres annuelles des opérateurs
Finaliser l'élaboration et exécuter le calendrier de rencontres entre les opérateurs de la filière Le PNDRT, le de la filière est disponible CCI, PNDRT, MINADER,
1.04 Feb-11 CCI
améliorer la communication et connexion avec les cellules régionales (CAMOTRA) ainsi que jusqu’à la base MINCOMMERCE La base est informée de l'évolution du secteur grâce à MIINCOMMERCE
Promouvoir les activités de la filière une communication améliorée
Développer un dialogue PPP (Partenariat Public Privé): Acteurs privés et gouvernement afin de créer un partenariat
Public/Privé dans lequel les représentants de la filière, du Gouvernement et de la société civile se réunissent dans le but Le rapport de la première rencontre du PPP est CCI, FAO, UE, FIDA, MINADER,
1.05 Le PNDRT Mar-11 CCI, UE, FAO, FIDA
de faciliter l’échange d’informations spécifiques à l’organisation et aux préoccupations de la filière (Concertation disponible CCIMA, CAPEF
permanente et cohérence des interventions des structures publiques et parapubliques)
39
Objectifs de
la stratégie
Objectif №
Date
Activité №
Partenaire leader de prévue de Partenaires dans
Activités mise en œuvre mise en
Mesures de progrès Aide extérieure requise
l'exécution
œuvre
étudier et mettre en œuvre les perspectives et enjeux liés à l’industrialisation de la
Créer des laboratoires pour tester les produits et les mécanismes de certification afin de pénétrer les marchés
filière
internationaux
2 Améliorer l'accès à l'eau pour assurer une meilleure production
Renforcer les efforts de développement du processus de traçabilité et qualité sanitaire dans la filière
Mettre en place un système de traçabilité (Mapping / Conditionnement)
PADC, PNDRT, IITA, La traçabilité des produits augmente et dépasse 50% MINADER, CCI, FAO, UE,
Renforcer les organisations professionnelles, les services de l’Etat et l’expertise internationale
2.02 MINCOMMERCE, MINIMIDT, Jan-11 de la production CCI, FAO, UE MINCOMMERCE, MINIMIDT,
Elaborer un mapping des parcelles de production par l’office géographique puis établir une codification pour la traçabilité
MINEE, SYNAPROMAC Multiplication des points d'eau MINDAF, CHAGRI et Professionnels
Renforcer le contrôle des produits et intrants importés
Former des techniciens dans le domaine de la qualité et du contrôle de qualité
Développer une politique de l'assurance qualité
Elaborer un cahier des charges
Développer au sein des entreprises les normes HACCP / ISO traçabilité
Créer de zones de stockage pour les produits transformés avec un système de gestion de stocks
Gérer par la profession des stocks et des marchés frontaliers grâce à des points de stockage PNDRT, MINTRANS, MINTP,
Aménager/réhabiliter des routes et création d'une flotte de camions de transport adapté (bâches) SYNAPROMAC, CCI, FAO, UE, MINCOMMERCE,
Les zones de stockage sont ouvertes dans les aires de
Réduire des taxes et baisse des coûts de fret, de conditionnement pour les produits frais 2.03 INTERPROFESSION, Mar-11 FAO MINADER, MINIMIDT, MINTP,
production pour les produits transformés
Appliquer la loi (route) MINCOMMERCE, MINEFI, MINFI,
Organiser un séminaire de formation pour les exportateurs dans les procédures douanières CCIMA, SNV
donner priorité aux camerounais pour l'achat du manioc au niveau national
40
Objectifs de la
Objectif №
stratégie
Activité №
Date
Partenaire leader de prévue de Partenaires dans
Activités mise en œuvre mise en
Mesures de progrès Aide extérieure requise
l'exécution
œuvre
Actualiser les perspectives d’information sur les marchés en fonction des enjeux
Renforcer l'accès aux informations de marchés et dissémination jusqu’aux collectivités (Système d'Informations sur les
Marchés du PNDRT pourrait être une des solutions)
Retenir un délégué par GIC pour rechercher l'information
Vulgariser des accords OMC, APE, AGOA, CEMAC
Les acteurs du secteur ont facilement accès aux
Disséminer des informations commerciales, des accords commerciaux par le Ministère du Commerce, par les comités Médias, SNAR, MINADER,
3.01 Nov-10 informations de marché répondant à leurs besoins CCI, CIAT, FAO CCI, FAO, UE, MINCOMMERCE
de suivi au niveau régional INS, SAILD PNDRT,
Disponibilité des supports d'information
accroître le développement de brochures spécialisées dans le domaine commercial, technique, etc., spécifiquement pour
le secteur du manioc
Elaborer et diffuser un programme radio rurale
sur la filière
Organiser des tours d’orientation pour les entrepreneurs avec des contacts pré-établis avec des acheteurs potentiels
3 Renforcer la capacité et l’expertise des intermédiaires
Renforcer les moyens financiers des agences de promotions des exportations.
Développer Label Cameroun
Renforcer les services commerciaux des ambassades et faire intégrer la filière
Organiser des conventions d’affaires (B2B)
Sensibiliser l’Etat de l’importance de la filière : emplois, devises La visibilité du secteur devient de plus en plus
CCIMA, MINADER, CHAGRI,
Développer de véritables interfaces pour toute la chaîne de valeur importante, la première mission des acteurs est
Ministère de l'Emploi, MINREX, CCI, MINCOMMERE, MINADEr,
Développer un programme d’information et de promotion de la filière auprès des banquiers 3.02 Sep-10 organisée FAO, CTA, FIDA, BAD, UE, BID
MINEFI, SYNAPROMAC, CAPEF, CCIMA, PNDRT
Permettre à tous les produits de la filière d’accéder aux marchés de tous les pays et non pas seulement certains d’entre Demande de produits en hausse, l'Etat est sensibilisé
MINCOMMERCE, PNDRT
eux sur l'importance de la filière
Faire participer les acteurs de la filière à des salons, foires internationales et autres événements internationaux
Mettre en place une politique de communication nationale et internationale sur les produits locaux
Créer une maison du Manioc avec une vidéothèque et des points d'informations commerciale agricole (PICA) centrés sur
les produits du manioc
Développer le e-commerce pour le manioc et créer un site internet pour la commercialisation
du manioc
41
Objectifs de la
Objectif №
stratégie
Date
Activité №
Partenaire leader de prévue de Partenaires dans
Activités mise en œuvre mise en
Mesures de progrès Aide extérieure requise
l'exécution
œuvre
proposer des mécanismes alternatifs rapides et
intermédiaires de financement des cultures
ANEMCAM, MINPMEESA,
Créer un mécanisme interne et auto-entretenu permettant à la fois de financer les équipements nécessaires à la
APECAM, PNDRT,
production de manioc, au stockage, à la transformation, au conditionnement et à la conservation des produits L'accès au financement est simplifié grâce à de
MPPF/OCSD, ITC, FNE, BAD, UE, CCI, Banque M, BID, FIDA, MINFI, MINADER, FIDA,
Développer des services financiers adaptés à chaque étape de la Chaîne de Valeur 4.01 Sep-10 nouveaux mécanismes de financement
PADC, Réseaux de BDEA MINCOMMERCE
Développement et renforcement des financements d’équipements, des récoltes et des exportations (financement des Augmentation du volume de financement
microfinance, Ets de
producteurs et des transformateurs)
Microfinances(EMF), etc.
vivrières
Stimuler les rapports banques/micro finance (Taux adapté à 3 ou 4%) et mettre à leur disposition des fonds de garantie
(Fonds de risque) pour les acteurs de la filière manioc à travers un système de garantie fiable Lignes de crédits disponibles
Renforcer la collaboration avec les institutions locales de microfinance ou d'appui à la microfinance Taux d'intérêts diminuent et les banquiers assistent
4.03 MC2, CAMCCUL, PNDRT, Nov-11 CCI MINEFI, MINADER, FIDA, BEAC
Développer des mécanismes de garantie des exportations mieux les opérations d'exportation
Financer les formations des opérateurs producteurs selon des référentiels à établir Prêts à des taux concessionnels
Sensibiliser les banquiers au secteur et aux produits du manioc en développant un programme d’information
42
8. ANNEXES
43
44
Annexe 1 : Chaîne des valeurs
45
Annexe 2 : Options stratégiques
46
47
48
Annexe 5 : Liste des documents et des rapports pris en considération
«Rapport bilan des exportations des produits agricoles non traditionnels dans la sous-région,
AGROCOM ŔPDEA 1996 ;
49
50
Annexe 6. Liste des participants aux ateliers 1 et 2
M. MBARGA Emmanuel
Ministère du Commerce
Chef de la Cellule de la Coopération Commerciale
Coordonnateur de l’équipe sectorielle
Tél/Fax : (237) 22.22.45.69
E-mail : mbaremma@yahoo.fr
M. ABENA NGUEMA
Professeur d’Université
Université de Yaoundé II Soa
Consultant
Membre de l’équipe sectorielle
Tél : (237) 99.98.64.37
E-mail : canacons@yahoo.fr
M. MPOLO Stean
Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) - Yaoundé
Consultant
Membre de l’équipe sectorielle
BP : 83 Yaoundé
Tél : (237) 22.23.39.39/77.52.46.80
Fax : (237) 22.23.33.80
E-mail : mpstean@yahoo.fr
M. ESSONO MESSANGA
Ministère du Commerce
Membre de l’équipe sectorielle
Tél : (237) 22.22.66.79/77.64.18.80
M. YEMENE Samuel
Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’artisanat (CCIMA)
Membre de l’équipe sectorielle
BP 36 Yaoundé
Tél : (237) 22.22.01.55/77.73.98.18
E-mail : sayemene@yahoo.fr
M. TOLLY LOLO
Programme National de Développement des Racines et Tubercules (PNDRT)
Membre de l’équipe sectorielle
Tél : (237) 22.22.75.25/99-31-95-22
Fax : (237) 22-22-74-16
E-mail : tollylolo@yahoo.fr
Mr TABOUNA Honoré
ICRAF, Expert en commercialisation des produits vivriers en Afrique Ce
Consultant en Marketing
Tél : 99-10-22-84
Mr BEKO Alain
AGROCOM
Secrétaire Général,
Tél : 77-28-10-60
Mr KONGA Georges
GIC APPEL,
Coordonnateur,
Tél: 75-20-15-50
Mr NOMO Clément
CATEF/Société civile
Coordonnateur,
Tél : 99-83-95-09
e-mail : coordocatef@yahoo.fr
52