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Introduction générale

La stratégie d’une entreprise exprime des idées de base sur la façon d’atteindre ses objectifs.
Divers modèles de gestion stratégique ont été utilisés dans la pratique. Parmi les stratégies
qui peuvent être, si nous ne disons pas que c’est, le facteur principal qui permet l’entreprise
de se développer et se faire remarquer sur un marché donné est La stratégie financière.
Définir et élaborer une stratégie financière pertinente pour vérifier l’objectivité d’un
investissement puis comprendre l’importance de celle-ci dans le sens qu’elle joue un rôle
influent le succès de l’entreprise, sont toutes des procédures qu’un gestionnaire ou
financier doit être en mesure d’établir et surtout avoir les sources soit financières, humaines
ou techniques qui lui permettront de canaliser ses efforts vers une fin bien analysée, parmi
les entreprises qui souffrent le plus en ce qui concerne les sources de financement sont sans
aucun doute les pme.

Les petites et moyennes entreprises font l'objet actuellement d'une étude particulière dans
la mesure où elle participe au développement économique et social du pays, c'est l'outil le
plus efficace pour mobiliser la volonté et la création humaine.

L’importance des PME dans le développement économique et social d’un pays n’est plus une
question à traiter. Elles représentent le centre névralgique de toute l’économie en raison de
leur forte capacité de création de valeur ajoutée et à augmenter le taux de croissance. Ils
contribuent également à l’amélioration de la productivité dans un monde caractérisé par
une évolution rapide, une concurrence de plus en plus rude et un changement permanant
des choix des consommateurs présent et futurs. En outre les PME se considèrent comme des
tributaires solides dans le développement économique et social des pays. Cependant, elles
souffrent d’un problème alarmant qui entrave leur croissance, il s’agit bien de la difficulté
d’accès aux différentes sources de financement.

D’une manière générale, ces entreprises représentent plus de 90 % du total des entreprises,
génèrent plus de 55 % du PIB, l’importance des PME dans l’économie marocaine, se
confirme sur le plan statistique. Elles représentent plus 93% des entreprises, créent 50 % des
emplois, contribuent à 20 % au PIB, 30% aux exportations et 40 % à la production. Ainsi elles
se présentent dans tous les secteurs d’activité, et sont essentielles pour la dynamique
économique et sociale des territoires.

En dépit des efforts effectués par les PME, elles chancellent toujours à cause de l’obstacle du
financement.
La problématique du financement de la PME au Maroc est liée à plusieurs facteurs
indissociables dont notamment : l’insuffisance de l’information financière, conjuguée par
une faible maitrise des pratiques financière et des sources alternatives de financement.
Cette situation constitue un obstacle à la prise d’une décision financière optimale.
Lors de cette étude nous visons à tirer l’attention sur le financement des pme vu qu’ils
représentent le plus large pourcentage du tissu marocain des entreprises en répondant à la
problématique suivante :

« Comment les pme se financent et comment leur choix de


financement impacte leur situation financière ? »

Chapitre 2  : les stratégies financières et financement des pme dans le


cadre marocain  :

 Section I  : Définition et critères de la pme marocaine, et son importance dans


l’économie marocaine  :

La définition de la PME pose un problème épineux, elle a fait l'objet de plusieurs


écrits et controverses, ainsi que plusieurs révisions, mais toutes tentatives d'une définition
universelle a été abandonnée au profit des définitions élaborées en fonction des conditions
propres à chaque pays. On distingue deux familles de critères :

1.les critères quantitatifs 2.les critères qualitatifs

On opte d’abord une définition universelle en se basant a la définition de pme dans l’UE :

La PME est définie dans l'UE « comme une entreprise qui occupe moins de 250 salariés et
dont le chiffre d'affaire annuel n'excède pas 50 millions d'Euros ou le total du bilan annuel
n'excède pas 43 millions d'Euros. »
Cette nouvelle définition distingue trois catégories d'entreprises différentes, cette distinction
est nécessaire pour obtenir une image claire de la situation économique des entreprises et
exclure celles qui ne sont pas de véritable PME comme retrace le tableau suivant :

1. Définition PME au Maroc

La définition de la PME au Maroc a connu une évolution sur 5 étapes :

1. La procédure simplifiée et accélérée (PSA) établie en 1972


2. La ligne pilote mobilisée en 1978
3. Le programme d'assistance intégré (PAI)
4. Le code d'investissement promulgué en 1983.
5. La charte de la PME en 2002

a) Définition de la procédure simplifiée accélérée (PSA)


Durant la période allant de 1972 à 1988 la politique de financement des PME a été
centralisée au niveau de la BNDE (Banque nationale pour le développement économique).
En collaboration avec les autorités monétaires et les banques commerciales, la BNDE avait
mis en place la PSA de financement
Des PME, le critère retenu était celui du programme d'investissement dont le montant
devait plafonner à 5.000.000Dhs.

 En Janvier 1973, le critère a disparu pour être remplacé par trois autres :
- Le plafond du crédit était de 500.000 Dhs maximum.
- Le total actif après investissement était de 2.000.000 Dhs.
- Le chiffre d'affaires était de 3.000.000 Dhs maximum.

 Après plusieurs modifications, les critères retenus jusqu'au 31 Décembre 1987


étaient comme suit :
- Le Plafond de crédit maximum est de 1.000.000Dhs 
- Le total actif après investissement est de 5.000.000 Dhs 
- Le chiffre d'affaires est de 7.500.000 Dhs
La PSA avait l'avantage d'être souple et ouverte à toutes les demandes d'investissement quel
que soit la région économique, le secteur ou l'activité. Le promoteur présente sa demande
de crédit à une banque commerciale qui sollicite à son tour l'accord de la BNDE de
réescompter auprès de l'institut d'émission (Banque du Maroc). En effet cette procédure a
permis à la PME de bénéficier des crédits de moyens termes réescomptables ne dépassant
pas le plafond de 1 000 000 Dhs.
La PSA a réalisé de très bons résultats depuis sa mise en place en 1972 jusqu'à son
abrogation le 31/12/87. Abstraction faite des orientations économiques, la PSA a joué un
rôle important dans la promotion d'un certain nombre de secteurs vitaux pour la population
marocaine.

b) Définition de la ligne pilote (1978-1979)


Surnommée telle, car elle constitue la première expérience en matière de financement
direct des PME au moyen des ressources extérieures, les plafonds fixés pour cette ligne
étaient comme suit :
- Actif total après investissement 5.000.000Dhs
- Chiffre d'affaires 7.500.000 Dhs
- Coût par emploi 25.000 Dhs

c) Définition du Programme d'assistance intégrée (PAI)


Les lignes étrangères destinées au financement de la PME ont été baptisées « programme
d'assistance intégrée », essentiellement en raison des objectifs visés.
Dans le cadre de ce programme, la définition financière ne retient plus le chiffre d'affaires
qui disparaît au profit de l'actif net.

d) Définition du code d'investissement de 1983


Jusqu'à la promulgation de ce code, il n'existait pas une définition légale de la PME. Le code
définit la PME dans son article 3: «  comme étant l'entreprise dont les investissements à la
Création ou à l'extension ne dépassant pas 5 millions de Dhs et dont la valeur en biens
d'équipements par emploi stable crée ne dépasse pas 70.000 Dhs.».  Il faut souligner que
cette définition ne tient pas compte du nombre des emplois créés puisqu'elle insiste sur le
coût par emploi.

e) Définition de la PME selon la charte de 2002


La définition officielle de la PME au Maroc, qui essaie de l'identifier juridiquement et
d'énumérer des critères complémentaires.

Selon l'article premier de la charte, on entend par PME : « toute entreprise gérée et/ou
administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires,
copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des
droits de vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne
correspondant pas à la
définition de la PME »

En outre, les PME doivent répondre aux conditions suivantes :


TYPE: PME

EFFECTIF = <200 personnes

CA = <75 millions de Dhs


TOTAL BILAN = <50 millions de Dhs

POUR PLUS DE DETAILS :


- Pour les entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200
personnes et avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires
annuel hors taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total de bilan annuel
n'excédant pas 50 millions de dirhams. Lorsqu'il s'agit d'une PME qui détient directement ou
indirectement plus de 25% du capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs
entreprises, il est fait addition des effectifs permanents et des chiffres d'affaires annuels hors
taxes ou des totaux des bilans annuels de PME et des autres entreprises précitées, sans
toutefois que le total de chacun de ces critères dépasse les seuils fixés ci-dessus.

- Pour les entreprises nouvellement créées (toute entreprise ayant moins de deux années
d'existence), sont considérées comme PME, les entreprises ayant engagé un programme
d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de dirhams et respecter un ratio
d'investissement par emploi de moins de

250 0 dirhams.

2. L’importance de la pme et sa participation dans l’économie  :


Les PME jouent un rôle crucial dans la croissance économique pour les pays en
développement mais aussi dans les pays développés. Dans toutes les économies, les petites
et moyennes entreprises (PME) représentent la plus grande part des entreprises et une part
énorme en termes de création d'emploi. Cependant, le rôle joué par des PME est contraint
par un financement insuffisant et un style management inadapté. Les gouvernements ont de
plus en plus attribués des rôles économiques principaux à de telles entreprises et à
l’amélioration de leur compétitivité. Le cas marocain ne fait pas l’exception. Les PME
marocaine exercent un impact direct sur l’évolution économique et sociale et contribuent
fortement à la création de valeur ajoutée.
Au Maroc, et selon la direction des statistiques, la PME est présente dans tous les secteurs
d'activité économique avec un taux de 98% : l'industrie, l'artisanat et le BTP, les commerces
et enfin les services qui englobent le tourisme, les communications, le transport, les services
financiers. La part des PME est de plus de 90% dans toutes les branches d'activité sauf celle
de la production et de la distribution d'électricité, gaz et eau, où cette participation est
uniquement de 50%.

En termes d'exportation, les industries textiles et cuir viennent également en tête (46%),
suivies, cette fois-ci par les industries agro-alimentaires (39%), et les industries chimiques et
para chimiques (10%).

Par contre en termes d'investissement, ce sont les industries chimiques et para chimiques
qui viennent en têtes (34%), suivies des industries agro-alimentaires (30%), et des industries
textiles et cuir (21%).
Source : Direction de la politique économique générale
« Ministre de finance »

NB : La participation des PME dans la création de la valeur ajoutée globale est de 21%. Cette
participation est très variable allant de 0,2 pour la branche de la production et distribution
d'électricité, gaz et eau à 73% pour la branche de l'immobilier et service aux entreprises. Elle
s'élève à 20% dans le cas des industries manufacturières.

 Section II  : Problèmes et contraintes de développement des PME au Maroc  :


Les PME marocaines souffrent de nombreux problèmes qui entravent leur développement.
Ces problèmes sont responsables de la modeste contribution de leur productivité dans le PIB
national (10%), notamment celles de création et de démarrage. Ces derniers sont soit liés à
l'environnement, soit de l'entrepreneur lui-même.

1. Problèmes liés à l'environnement 


Les problèmes de la phase de création subsistent pendant le démarrage, voire s'accroissent.
Ces problèmes sont d'ordre :
Financier commercial

problemes

juridique et adminitratif technique et gestion

2. Les problèmes financiers

Les prêts bancaires et les garanties exigées pour leur consentement constituent l'essentiel
de ces problèmes.

Les montants insuffisants des prêts, ainsi que les garanties exigées par les banques
découragent beaucoup d'entrepreneurs potentiels.

Tous chefs d'entreprise se heurtent à la difficulté d'obtenir un capital suffisant à des


conditions avantageuses pour démarrer une entreprise.

Le manque de capitaux et surtout l'incapacité à financer des besoins accrus de trésorerie


au cours de chaque phase d'expansion, fait aussi obstacle au développement de
l'entrepreneuriat au Maroc

3. Problèmes juridiques et administratifs

 Ces problèmes se traduisent par les défis et les complications coûteuses entrainées par la
lenteur administrative. Ces administrations sont plutôt : les tribunaux commerciaux, les
services administratifs de formalités de création d'entreprises, les banques, la douane, les
chambres de commerce et d'industrie, les municipalités...etc.

Ces problèmes affectent particulièrement les jeunes prometteurs dans leur décision de
création d'un projet « Leur démarrage »

Les entreprises créées rencontrent apparemment, de graves difficultés à confirmer leur


démarrage. Ces difficultés subsistent voire s'aggravent tout le long de la période de
démarrage.

4. Les problèmes commerciaux

Outre les problèmes causés par l'étroitesse du marché interne et par les aléas de la
conjoncture économique nationale liés aux années successives de sécheresse, les
entrepreneurs trouvent d'autres problèmes commerciaux lors de la création de leur
entreprise à savoir la concurrence des produits Chinois et Turcs. Certains jeunes prometteurs
ne fonds pas d'étude de marché avant la création. La prospection des clients et l'estimation
du marché se font par l'observation et le flair du dirigeant.

Leurs entreprises ne fabriquent souvent qu'un seul produit qui n'est pas nécessairement
nouveau sur le marché intérieur.

5. Problèmes liés à l'entrepreneur et à la gestion interne des PME

Au niveau micro économique, les petites et moyennes entreprises marocaines souffres de


nombreux problèmes à savoir :

- Le critère managérial et comportemental des dirigeants : les PME marocaines ont un aspect
familial, ce qui implique une difficulté au niveau de gouvernance d'entreprise 

- Problème de gestion de ressources humaines 

- Problème d'organisation d'entreprise 

- Problème de gestion de liquidité 

- Manque d'un dispositif de contrôle de gestion 

- Manque de stratégie

- Problème de gestion financière et de contrôle budgétaire 

- Problème de gestion des stocks 

- Insuffisance de technologie d'information 

NB : Tous ces problèmes entravent la compétitivité des PME dans le marché.

 Section III  : La répartition des PME sur le territoire marocain  :

1. Distribution des PME selon la géographie


45.00%
Secteur d'activité
40.00%
35.00%
30.00%
25.00%
PME
20.00%
15.00%
10.00%
5.00%
0.00%
Industrie Construction Commerce Services

2. Distribution des PME selon le secteur d’activité


3. Distribution des PME selon l’effectif

L'effectif

2%

10%
Moins de 4
De 4 à 9
10 et plus

88%

 Section IV  : Les difficultés d’accès des PME au financement  et


modes de financement  :

1. Problème d’accès au financement :

Les difficultés de financement dont souffrent les PME sont multiples, peuvent être de nature,
administrative, lois et réglementations, coûts de financement élevés. Toutefois, même si ces
obstacles peuvent être surmontés, il peut y avoir toujours un coût à supporter. Ainsi les
difficultés dont souvent question en théories financières, sont liées à l’information
asymétrique entre les apporteurs et les demandeurs des capitaux, ce qui conduit à un
rationnement de crédit.
Les PME nationales souffrent d’un manque de liquidité, issu de l’imposition dont elles
doivent s’acquitter auprès du fisc. Cette situation fait que ces entreprises ont du mal à avoir
accès au financement auprès des banques, qui voient en elles des clients à risques, si ce
n’est autre chose.
En effet, selon les données du ministère de l’Économie et des Finances pour les 4 premiers
mois de l’année 2019, les facilités d’accès au financement, dont profitaient les PME, sont
passées de 10 % en 2018 à 8 %. De plus, l’accès au financement destiné à l’équipement a
régressé pour s’établir à 8,1 % au premier trimestre 2019, alors qu’il était de 2,1 %
auparavant.
La difficulté d’accès au financement pour les PME s’explique, selon les organismes de
financement, par le manque, voire l’absence de garanties matérielles dont elles disposent.
En effet, il est difficile de bénéficier d’un quelconque financement si l’on n’est pas capable
d’offrir des garanties de remboursement.

« Peu importe l’originalité ou le potentiel d’un projet, il est presque impossible d’avoir accès
à une source de financement si l’on n’a rien à placer sur la table en contrepartie. Cela est
tout à fait normal, car si l’on prête de l’argent, on s’attend bien à ce qu’il soit retourné après
» dit par un banquier.
C’est donc cette situation qui ferait que les PME peinent à trouver des sources de
financement pour la viabilité de leur activité, que ce soit sur le court, moyen ou long terme.

2. Les modes de financement des PME marocaines :

Dans cette partie on va entamer tous genres de modes de financements accessible pour les
PME sur le marché financier marocain :
 Autofinancement
 Crédit à court terme :
Crédit par caisse
Découvert bancaire
Facilité de caisse
L’escompte commerciale
La loi crédit ou bordereau Dailly
Crédit spot ou crédit par billet financier
 Crédit à long terme :
Crédit-bail 
Crédit-bail immobilier 
 Augmentation de capital :
Par apport en numéraire
Par apport en nature
Par incorporation des réserves
Par conversion de dettes
 La cession

a) L’Autofinancement
L’autofinancement est l’action d’acquérir une chose avec ses propres réserves financières
sans avoir recours au crédit ou à l’émission d’obligations pour une personne donnée.
Cela consiste donc à se financer soi-même, par ses propres ressources, ses propres capitaux
et ses fonds propres : c’est un financement interne 

 Attention, ce n’est pas la définition comptable de la capacité d’autofinancement.


Autofinancement de l’année N= CAF de l’année N – dividendes distribués en N
En effet l’autofinancement se traduit par l’augmentation des capitaux propres et comme on
le sait :
Capacité d’entêtement= Capitaux propres – dettes financières
Voici les principaux avantages de l’autofinancement :
L'autofinancement présente des avantages certains sur un plan stratégique et sur un plan
financier :
- Sur le plan stratégique : L'autofinancement confère à l'entreprise des degrés de liberté en
matière de choix des investissements.
- Sur le plan financier : L'autofinancement constitue un facteur d'indépendance financière
appréciable, en particulier en période d'encadrement du crédit, il permet à l'entreprise de
limiter le recours à l'endettement et d'améliorer donc sa rentabilité, en réduisant le poids
des charges financières.
De plus, l'amélioration de la situation nette de l'entreprise s'accompagne généralement
d'une appréciation par le marché de la valeur boursière de l'action pour les sociétés cotées. 
En bref :
 Aucune dépendance financière par rapport à des éléments externes
(actionnaires, banques, créanciers…)
 Aucune dette
 Autonomie de prise de décision
Les principaux inconvénients de l’autofinancement sont :
 Ressources financières limitées pour la croissance et le développement
 Pression accrue liée aux moyens limités
 Un autofinancement trop élevé peut susciter la mise en œuvre d'investissements
inutiles.

b) Financement bancaire(externe) :
On distingue le financement bancaire sous 2 formes :
Crédit bancaire court termes (CT) ou crédit bancaire moyen long terme (MLT)

 Crédit court terme

Ensemble des techniques de financement spécialisés relatives aux opérations du cycle


d’exploitation et dont la durée est extrêmement courte.
 Crédit par caisse :
Un crédit de caisse (ou crédit en compte courant) est un crédit à court terme, généralement
d’une durée indéterminée, prévu pour financer les besoins en fonds de roulement,
autrement dit pour financer des créances sur clients et/ou des stocks tournants.
Le crédit de caisse sert de relais en cas de déficits temporaires de liquidités résultant d’un
décalage dans le temps entre les dépenses et les recettes. Un crédit de caisse prend la forme
d’une ouverture de crédit ou d’un dépassement autorisé sur le compte à vue. Aucune
justification n’est requise pour le recours à un crédit de caisse.
Un crédit de caisse peut être accordé en MAD et parfois aussi en devises étrangères. Il peut
alors être prélevé dans une ou plusieurs devises.
Avantages :

 Le crédit par caisse est disponible en permanence (s’il s’agit d’un crédit de caisse
pour une durée indéterminée).
 Aucune justification ou notification préalable n’est requise pour utiliser le crédit. -
L’intérêt est imputé par trimestre sur les montants effectivement utilisés.
 Un crédit de caisse peut se révéler plus avantageux qu’un crédit fournisseur s’il est
prévu une remise pour un paiement comptant.

Inconvénients :

 En effet, un crédit de caisse est une forme de financement plutôt coûteuse

 Découvert bancaire :
Le découvert bancaire s'applique quand un compte courant est débiteur. Le découvert
s'apparente alors à un crédit de trésorerie que l'institution met à disposition de l’entreprise
pour un moment limité.
La durée maximum de cette dernière est généralement de 1 an sans restriction de durée
minimum. Il est le plus approprié pour certaines entreprises à activité cyclique dont le cycle
d’exploitation exige d’avancer des charges fixes avant de pouvoir percevoir des
encaissements qui sont le plus souvent tardif. Là également une renégociation annuelle des
clauses et modalités du contrat est prévue.
Avantages :

 Le découvert bancaire vous permet de mieux gérer un besoin occasionnel de


trésorerie.
 Le montant autorisé est non limité
Inconvénients :

 Les taux d'intérêt pratiqués sont assez élevés du fait de l'absence d'adossement à
un bien et à sa garantie correspondante.
 Paiement des agios
 Facilité de caisse :
Il consiste en une autorisation de découvert en compte transitoire. Il s’agit d’un crédit
utilisable sur une courte période mensuelle prédéfinie. En effet, la signature d’un contrat
stipulant les délais, périodes et taux d’intérêt est obligatoirement ultérieure à l’utilisation
des facilités de caisse. 
Les conditions des facilités de caisse convenues sont renégociées chaque année après la
consultation de tous vos justificatifs de comptabilité (Bilan, compte de résultat…) pour
convenir s’il y a besoin ou non de les moduler en fonction d’une évolution de votre activité.

Avantages :

 Donner à la trésorerie une élasticité de fonctionnement.


 La facilité de caisse est la solution de choix pour remédier à des décalages
momentanés, imprévus et passagers.
 Permet de gérer ses sorties d’argent immédiates (charges et factures fixes,
cotisations…) 
Inconvénients :

 Les délais et montants autorisés sont négociés et fixés 


 La banque peut modifier ou résilier votre contrat de facilité de caisse quand bon lui
semble (à condition de respecter la période de préavis réglementaire et de
fournir les motifs de cette décision).

 L’escompte commercial :
Un outil de financement ancien, simple, et largement diffusé, car les banques accordent ce
crédit auto-liquidatif rapidement et avec le minimum de formalités, permet à un fournisseur
de mobiliser avant terme les créances qu’il détient en les cédant à son banquier.
Avantages :

 Générateur de dépôt : les fonds crédités au compte non entièrement utilisés


forment des ressources.
 Mobilise peu les fonds de la banque : sa courte durée n’excède pas 90 jours en
règle générale.
Inconvénients :

 Pour profiter de ce crédit, la banque fait payer des frais.


La loi crédit ou bordereau Dailly :
Une simplification considérable de la procédure d’escompte, prévoit la possibilité par simple
remise d’un bordereau, de procéder à la cession ou au nantissement d’un ensemble de
créance à la banque qui accorde le crédit ; la banque notifie en principe au débiteur de la
caisse et celui-ci règle directement la banque ; En pratique c’est qui mentionne la procédure
sur facture et transmet le règlement au banquier pour éviter une charge administrative trop
lourde. Les PME-PMI ont mal à y avoir accès en raison de lourdeur d’application et aussi du
caractère très hermétique et méfiant des banques.
 Crédit spot ou crédit par billet financier :
Répond aux besoins pour des montants souvent important et sur des périodes très courtes,
l’Entreprise souscrit en billet d’ordre de son banquier par lequel elle s’engage à rembourser
celui-ci à une échéance fixée, lorsque l’Entreprise mobilise cet effet, la banque crédite le
compte courant du montant de l’effet escompté puis le délite à l’échéance en prélevant
également les agios dus, le billet reste renouvelable, le montant et la durée sont aussi
modifiables.

 Crédit à moyen long terme

Ce sont des crédits d’une période allant jusqu’à 7ans pour les emprunts à moyen terme et
jusqu’à 15 ans, voire 20 ans pour les emprunts à long terme.

 Crédit-bail :
Le crédit-bail est une méthode utilisée pour permettre à une entreprise d'acquérir des biens
(mobiliers ou immobiliers) à l'issue d'une période de location. Le crédit-bail est parfois utilisé
dans le secteur bancaire. Il s'agit d'un contrat de location conclu entre un établissement
bancaire qui est le bailleur et une entreprise qui est l'occupant. Ce contrat de location est
assorti d'une promesse de vente à l'issue du contrat de location. Le prix de vente est
généralement faible en fin de contrat. De la sorte, l'utilisateur n'est pas propriétaire du bien
qui est mis à sa disposition durant la période du crédit-bail.
En pratique, le crédit-bail peut porter sur du matériel (voiture, outillage, équipements...)
mais aussi sur des biens immobiliers.
Avantages :

 La possibilité, pour l’entreprise d’assurer la totalité du financement de


l’investissement, sans pour autant avoir à fournir aucun apport personnel

 Etant considérés comme des charges d’exploitation, les montants des loyers du
crédit-bail sont déductibles de l'impôt sur les bénéfices
 Chaque élément constitutif du contrat de crédit-bail demeure négociable, de la
durée à la périodicité, en passant par le montant des loyers.

Inconvénients :

 Généralement, le montant investi dans un crédit-bail est nettement supérieur à


celui engendré par un prêt bancaire puisque l'entreprise de crédit-bail retient sa
rémunération sur la marge du loyer de la location

 Crédit-bail immobilier :

Le crédit-bail immobilier porte sur des locaux à usage professionnels loués par une
entreprise. A la fin du contrat de location, elle a le choix entre :

 Acheter l'immeuble
 Poursuivre la location
 Restituer l'usage du bien au bailleur

Avantages :

 Permet de financer le patrimoine immobilier sans faire d'apport initial


 Les loyers payés par l'entreprise sont des charges déductibles en intégralité par
l'entreprise.

c) Augmentation de capital

Une augmentation de capital consiste généralement, pour une société, à accroître le


capital social en émettant de nouvelles actions et en les vendant à des actionnaires
nouveaux ou existants. Une telle opération permet de lever de nouveaux fonds. Elle est
donc utilisée par les entreprises souhaitant assurer leur pérennité financière, lorsqu’elles
sont en difficulté ou lorsqu’elles souhaitent poursuivre leur développement.
Il existe plusieurs modalités d’augmentation du capital :

 Augmentation Par apport en numéraire :

les titres émis sont libérés en monnaie. Cette opération est assimilée à une
restructuration des capitaux propres de l’entreprise. Il ne s’agit dans ce cas
d’effectuer de nouveaux apports mais plutôt : d’augmenter la valeur nominale des
anciennes actions de l’entreprise.

 Augmentation par apport en nature :

L’augmentation de capital en nature suppose l'apport au capital social d'un actif en


nature. Contrairement à une somme numéraire (de l'argent), il s'agit d'un bien matérialisé
tel qu'un immeuble ou un fonds de commerce. À l'issue de l'opération, la société devient
propriétaire du bien dont la valeur est traduite dans son capital social.

 Augmentation par incorporation des réserves :

L’incorporation de réserve est l’opération comptable qui consiste à augmenter le capital


social de la société à partir de ses propres réserves (et non par apport des associés).
L’augmentation de capital social par incorporation des réserves concerne la réserve légale,
la réserve facultative, les réserves exceptionnelles ou le bénéfice de l’exercice clos (après
affectation minimum en réserve légale).

 Augmentation par conversion de dettes :

Consiste à transformer cette dette en capitaux propres. Lorsque l’entreprise connait des
difficultés financières, les créanciers acceptent de transformer une partie ou la totalité de
leurs dettes en actions et deviennent alors des actionnaires.

NB : Seulement l’augmentation du capital par apport en numéraire qui peut générer de
nouvelle ressource financière pour l’entreprise. Pour éviter une dilution de pouvoir la
distribution des nouvelles actions aux actionnaires se fait en proportion du nombre des
anciennes actions qu’ils détiennent. Des droits d’attribution sont alors accordés pour
permettre aux actionnaires de maintenir leur part dans le capital social.

d) Cession :

L’entreprise peut obtenir des ressources, occasionnellement, en cédant une partie de ses
actifs immobilisés qui ne sont pas nécessaire à son activité (terrain, immeuble). Cette
cession résulte d’un renouvellement d’immobilisation

Il existe un autre type de cession qu’on appelle la cession de bail : l’entreprise cède ses
immobilisations et elle devient locataire des biens cédés .
Définition de PME au maroc

La PME a toujours été le noyau des débats et des préoccupations des chercheurs et des économistes,

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