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Principes
Il est préférable d’adopter la méthode de la lecture linéaire qui n’est pas un fastidieux mot à mot :
elle doit mettre en évidence comment se construit peu à peu le sens. C’est pour cela qu’elle s’appuie
sur les mouvements du texte.
Etapes :
1) présentation de l’œuvre et situation de l’extrait dans l’œuvre, présentation du texte en évoquant
rapidement ses caractéristiques (sans entrer dans l’analyse).
La problématique esquisse les grandes lignes d’une interprétation du texte (le sens d’un texte n’est
pas donné, il se construit). Elle met en valeur les caractéristiques du texte et les effets qu’il
recherche.
On peut aussi pour l’élaborer partir des effets du texte sur le lecteur et voir quels moyens stylistiques
ont été utilisés.
Se demander quelles sont les significations et la visée du texte ; pourquoi l’auteur les a exprimées de
telle manière ; pourquoi il a choisi tel genre pour mettre en forme son univers imaginaire et sa
conception du monde.
On peut avoir à l’esprit ces cinq éléments suivants (utiles pour toute construction du sens d’un texte ;
cela peut vous aider également pour construire vos séances de lecture analytique ou d’explication de
texte )
La problématique n’est pas obligée de tout utiliser ou de tout dévoiler dès le départ.
- Attention de ne pas proposer un projet de lecture trop vague du type : nous verrons comment
l’auteur par son style provoque le rire chez le lecteur.
Le texte est donné avec l’œuvre intégrale ou l’anthologie. Se servir du paratexte et du cotexte.
6) Conclure en reprenant les grandes lignes de l’explication sans oublier la problématique initiale
Principe : le texte est « machine paresseuse », écrit Umberto Eco ; le sens est à construire ; il n’est
pas donné.
Règles fondamentales :
1) comprendre le sens littéral. Chercher le sens des mots dans le dictionnaire (beaucoup de
contresens sont relevés même dans des textes des XXe et XXIe s).
Proposer l’interprétation d’un texte dont on n’a pas élucidé le sens premier, c’est construire
sur du sable.
Un candidat n’a pas compris le poème « L’amour par terre », de Verlaine, parce qu’il n’a pas
compris que le mot amour référait dans ce texte à une statue de Cupidon. Un autre n’a pas
compris le mot dragon dans un extrait des Diaboliques ; il l’a interprété comme l’irruption du
merveilleux, alors que le terme réfère à un soldat de Napoléon.
4) Ne pas plaquer des connaissances sur un auteur, un genre, un mouvement. Toujours adapter
ces connaissances au texte. Ne pas toujours voir de l’ironie dans Flaubert ou chez Voltaire.
Les rapports de jury relèvent deux défauts : les explications de surplomb ou les lectures myopes
Le surplomb : l’explication est une paraphrase ; elle ne descend pas dans le texte ; elle repose sur une
traduction symbolique, sur une interprétation sans explication.
Culture générale
Il faut avoir :
des connaissances précises en histoire et en histoire littéraire pour lire sans erreur grossière les
textes.
En histoire : connaître les grandes lignes, grandes périodes. Jeanne d’Arc pour Michelet, Napoléon Ier
et III pour Hugo. La restauration, les révolutions de 1830, 1848, pour les œuvres réalistes, la Commune
pour Zola.
Les guerres de religion XVIe s. pour Agrippa d’Aubigné.
En histoire des idées : connaître le sens précis d’un certain vocabulaire religieux au 17e (dévot, grâce,
Providence). « honneur, gloire, sang » chez Corneille. Connaître les grands mouvements culturels et
littéraires (Baroque, Classicisme, Lumières, Renaissance et, Romantisme, etc.) et les grands courants
de pensée (humanisme, jansénisme…)
Connaître les grands mythes et les références bibliques majeures : Abel et Caïn, Adam et Eve, la tour
de Babel, la traversée Mer Rouge par Moïse, le Cantique des Cantiques
Le mythe des Atrides, Œdipe et Antigone, La toison d’or