01 - Seconde
1. Notations.
ℕ = {0 ; 1 ; 2 ; … ; n ; …}.
ℕ* = ℕ\{0} (ℕ privé de 0).
Définition 2 : On appelle nombre premier un entier naturel qui possède exactement deux
diviseurs : 1 et lui-même.
Critères de divisibilité :
Un nombre est divisible par 2 s’il se termine par 0, 2, 4, 6 ou 8.
Un nombre est divisible par 3 si la somme de ses chiffres est multiple de 3.
Un nombre est divisible par 4 si ses deux derniers chiffres forment un multiple de 4.
Un nombre est divisible par 5 s’il se termine par 0 ou 5.
Un nombre est divisible par 9 si la somme de ses chiffres est multiple de 9.
Définition 3 :
On appelle nombre composé un entier naturel différent de 1 et qui n’est pas premier.
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Cours - chap. 01 - Seconde
28 2 60 2
14 2 30 2
7 7 15 3
1 5 5
1
3. Des lacunes de ℕ.
La soustraction et la division ne sont pas toujours possibles dans ℕ.
En effet :
Soit p ∈ ℕ et q ∈ ℕ ; (p – q) ∈ ℕ si et seulement si p≥ q .
Par exemple : 8 – 5 = 3 ; (8−5) ∈ ℕ. Par contre, on ne peut pas soustraire 8 à 5 dans ℕ.
Soit p ∈ ℕ et q ∈ ℕ* ; p÷q ∈ ℕ si et seulement si p est un multiple de q.
Par exemple : 12÷3=4 ; 12÷3 ∈ ℕ. Par contre, on ne peut diviser 2 par 5 dans ℕ.
1. Notations.
ℤ = {... ; – 3 ; – 2 ; – 1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; ... }
ℤ∗ = ℤ\{0} (ℤ privé de 0)
ℤ- = {... ; – 3 ; – 2 ; – 1 ; 0} : c'est l’ensemble des entiers négatifs.
Cette propriété a pour conséquence que la soustraction de deux entiers relatifs est toujours possible
dans ℤ. Si m ∈ ℤ et n ∈ ℤ alors m−n=m+(– n) ∈ ℤ.
1. Définition.
p
Définition : On appelle nombre rationnel tout nombre que l’on peut écrire sous la forme ,p
q
étant un nombre entier et q un nombre entier non nul.
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8 −4
Exemples : et sont des nombres rationnels.
3 5
−2 25
– 2 et 25 sont des nombres rationnels ; en effet, on peut écrire : – 2= ; 25= .
1 1
Remarques :
Un nombre rationnel peut s’écrire d’une infinité de façons sous forme de quotients d’entiers.
3 −3 6 3k
Exemple : – = = =...=– , k ∈ ℤ∗.
5 5 −10 5k
3 75
Exemples : = ∈ 𝔻
4 100
1
mais ∉ 𝔻 car on ne peut pas se ramener à une puissance de dix au dénominateur.
3
Méthode : Pour savoir si un nombre rationnel est décimal ou pas, on peut mettre ce nombre sous
la forme d’une fraction irréductible ; si le dénominateur est de la forme 2m×5 n , m et n étant
des entiers naturels, alors ce nombre est décimal, sinon il ne l’est pas.
54 126 75
Exercice : Les nombres , et sont-ils des décimaux ?
40 450 90
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b/ Écriture décimale.
Comme on divise un entier par une puissance de dix, cela signifie que les décimaux sont des
nombres à virgule ayant un nombre fini de chiffres après la virgule (sans zéro inutile).
1 385
Exemples : = 13,85 13 est la partie entière de 13,85
100
0,85 est la partie décimale de 13,85
notation notation
fractionnaire décimale
4
= 0,004 0 est la partie entière de 0,004
1 000
0,004 est la partie décimale de 0,004
1 3 1
Par contre, =0,333...=0 , 3=∑ k : n'a pas d'écriture décimale finie.
3 k⩾1 10 3
1
On dit que 0,333… est le développement décimal de .
3
Propriété : Un nombre est rationnel si et seulement si il admet un développement décimal
périodique à partir d'un certain rang.
c/ Notation scientifique.
Tout nombre décimal peut s’écrire a×10 p ou – a×10 p où a est un décimal tel que 1⩽a <10
(i.e. ayant un seul chiffre avant la virgule, autre que 0) et p un entier relatif.
Cette écriture est appelée "notation scientifique" du nombre.
Si on désigne par a' l'arrondi à l'unité de a, on peut choisir a '×10 p comme étant un ordre de
grandeur du nombre.
−0,000352=– 3,52×10−4
l'arrondi à l'unité de – 3,52 est – 4.
– 4×10−4 est un ordre de grandeur de – 0,000352.
5. Une lacune de ℚ.
Si on ne considère que les nombres rationnels, le côté c et la diagonale d d'un d
carré ne peuvent pas être mesurés avec la même unité (ce sont des grandeurs
dites incommensurables).
d
d c
Autrement dit, le rapport ne peut pas être écrit à l’aide de deux nombres
c
c
entiers et n’est pas un nombre rationnel.
d2 d 2
Or, on sait que 2 =2 , soit
c c ()
=2 .
Ce qui précède revient à dire que l'équation x 2=2 n'a pas de solution dans ℚ.
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1. Définitions.
L'ensemble des nombres réels permet de compléter l'ensemble des rationnels en comblant
l'insuffisance théorique mentionnée ci-dessus : tous les nombres pouvant être la longueur d'un
segment ou d'un arc de courbe, et leurs opposés, forment l'ensemble des nombres réels.
Remarque : Parmi les nombres réels, il y a les entiers naturels, les entiers relatifs, les nombres
décimaux, les nombres rationnels (ℚ ⊂ ℝ). Les nombres réels qui ne sont pas rationnels sont
appelés nombres irrationnels.
O I
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5
3
–
2 √2 4,7
2. Une lacune de ℝ.
L'équation x 2=−1 n'a pas de solution dans ℝ.
Quel nombre pourra combler cette lacune ?
Quel ensemble de nombres pourra-t-on construire pour compléter ℝ ?
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3. ℕ est un ensemble discret (chaque élément est isolé ; entre deux entiers naturels quelconques, il y a
un nombre fini d'entiers naturels).
ℝ est un ensemble continu (entre deux réels quelconques, comme entre deux points quelconques
d'une droite, il n'y a pas de "trou").
ℚ est un ensemble discontinu ("discontinu" est le contraire de "continu"…).
4. L'ensemble ℕ fut créé par Peano (1858-1932), et c'est de naturale en italien que provient la lettre
ℕ.
La lettre ℤ, qui désigne l'ensemble des entiers relatifs, vient de zahl (nombre) et zalhen (compter),
du fait que son inventeur, Dedekind (1831-1916) était allemand.
L'ensemble 𝔻 est une notation franco-française issue de la pédagogie des années 1970.
C'est encore Peano qui créa l'ensemble des rationnels, ℚ venant de quotiente en italien.
La notation ℝ vient du mot real ; cet ensemble a aussi été construit par Dedekind.
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