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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.

2021-2022

Chapitre 1: Introduction aux architectures orientées services

DÉCLOISONNEZ LE SI AVEC L’ARCHITECTURES ORIENTÉE SERVICES


(SOA)

À l’ère du digitale, automatiser les échanges des données entre votre système


d’information et ceux de vos partenaires grâce aux Architectures Orientée
Services (SOA) constitue un véritable gain de performance.
Un service, au sens SOA, « met à la disposition d’acteurs (humains ou logiciels)
intervenant dans les processus métiers un accès vers une ou plusieurs fonctions
métiers.
Le SOA est un ensemble de concepts constituant un modèle cohérent d’architecture
pour faciliter la flexibilité du système d’information, via l’émergence de services
intégrant/réutilisant des applicatifs existants »

Bref, L'architecture orientée services (ou SOA, Service-Oriented Architecture) est un


modèle de conception qui rend des composants logiciels réutilisables, grâce à des
interfaces de services qui utilisent un langage commun pour communiquer via un
réseau.

En d'autres termes, l'architecture SOA permet à des composants logiciels déployés


et gérés séparément de communiquer et de fonctionner ensemble sous la forme
d'applications logicielles communes à différents systèmes.

Un service est une unité autonome de fonctionnalité logicielle, ou d'un ensemble de


fonctionnalités, conçue pour réaliser une tâche précise comme récupérer des
informations ou exécuter une opération. Un service représente une brique logicielle
dont les fonctionnalités, les propriétés non fonctionnelles ainsi que les conditions
d'utilisation sont définies de manière déclarative par un descripteur de service.

Communiquer facilement avec ses partenaires, clients, fournisseurs… est


devenu en effet totalement indispensable. Lorsque vous mettez en place des
échanges de données normalisés, l’information circule plus facilement et vos équipes
ne subissent pas des pertes de productivité en se demandant qui contacter chez le
partenaire pour savoir ceci ou cela…
Mais pour atteindre ces gains d’efficacité et de performance, il est important de
construire une Architecture Orientée Services (SOA – Services Oriented
Architecture) avec des composants d’échanges de données normalisés et
réutilisables.

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Le SI  » mute  » d’un SI en silos vers un SI proposant des services partagés

L’architecture orientée services se compose de deux postes importants : le


fournisseur de service (provider) et le consommateur de service (consumer).
Le fournisseur est celui qui met en œuvre des fonctionnalités techniques et
commerciales pour que le consommateur puisse en tirer profit. Ce dernier envoie
une demande et le provider lui apporte la réponse pour créer un paradigme
demande-réponse.

Rôles au sein d'une architecture SOA

Trois rôles fournissent les principaux composants d'une architecture orientée


services. 

Fournisseur de services

Un fournisseur de services crée des services web qu'il met à disposition dans un
registre de services. Il est responsable des conditions d'utilisation du service.

Broker ou registre de services

Un broker ou registre de services est chargé de fournir les informations sur le service
au demandeur. Le broker peut être public ou privé. 

Demandeur ou consommateur de services

Le consommateur de services cherche un service dans un broker ou registre de


services, puis se connecte à un fournisseur de services pour obtenir le service en
question.

Les protocoles et les normes

Les architectures SOA reposent principalement sur l’utilisation d’interface


d’invocation (SOAP) et de vocabulaire de description de données (WSDL et XML)
qui doivent être communs à l’ensemble des agents (fournisseurs de services et
utilisateurs de services).
Ce dispositif permet de réutiliser les applicatifs métiers, le but étant de permettre à
l’entreprise de s’adapter rapidement à un nouveau contexte de marché.

Parmi les différentes couches de normes et protocoles qui permettent de bâtir de


telles architectures, on relève :

 la gestion d'un annuaire de services (quels sont les services mis à


disposition et par qui) avec : UDDI (Universal Description Discovery and
Integration)
 la description des interfaces des services (quelles sont les données
nécessaires à l'exécution du service, que fournit-il en retour, ...) avec : WSDL
(Web Services Description Language) recommandé par le W3C,

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 l' invocation (ou l'appel) du service (la requête transmise au service) avec :
SOAP (Simple Object Access Protocol) recommandé par le W3C,
 le format des données échangées avec : XML (eXtensible Markup
Language) recommandé par le W3C,
 et enfin, le transport des données avec les protocoles internet : HTTP et
TCP/IP qui sont des normes RFC.

Service web 
Les services web fournissent une plateforme commune permettant à de multiples
applications développées avec différents langages de programmation de
communiquer entre elles.

OU Un Web Service est un composant logiciel identifié par une URI, dont les
interfaces publiques sont définies et appelées en XML.

OU application sur internet qui répond à un besoin : Google qui permet de faire des
recherches, Facebook qui permet de garder contact avec ses amis, etc... ;

Pour de nombreuses personnes, utiliser des services sur le Web va de soi. Acheter
en ligne, lire son journal, réserver une table dans un restaurant, regarder un film sont
autant de services que nous utilisons chaque jour. Alors que la personne devant son
écran navigue sur Internet et prend des décisions, de nombreuses choses se
passent entre l’homme et la machine. Mais il s’en passe tout autant entre les
machines. Des requêtes et des réponses sont constamment envoyées entre le client
et le serveur. Cet échange est rendu possible par le Web service (service Web en
français).

Le principal problème que le webservice veut résoudre c’est : «comment les


différentes plateformes peuvent se connecter sur un seul interface ?». On
entend par plateformes : «le matériel et le logiciel informatique» à partir desquels
internet peut être utilisé. Par exemple, comment les utilisateurs de Linux, de
Windows ou de Mac peuvent afficher et utiliser un même moteur de recherche
comme Google ? Car, ces plateformes utilisent des technologies  (matériels et
logiciels) différentes. C’est par l’intermédiaire que le webservice que cela est
possible.

Par définition, le service web est donc la manière de surmonter ce blocage de


plateformes. Pour cela, il utilise on utilise un langage conventionnel basé sur ce
qu’on appelle «modèle SOA» ou l’Architecture orientée service qui est définie
comme une interface de médiation entre les différentes plateformes.

Un service Web met à disposition un service via Internet. Il constitue ainsi une
interface permettant à deux machines (ou applications) de communiquer. Pour y
parvenir, la technologie doit disposer de deux propriétés essentielles :

 être multiplateforme : il n’est pas nécessaire que le client et le serveur aient


la même configuration pour pouvoir communiquer. Le service Web leur
permet de se retrouver à un même niveau.

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 être partagée : dans la plupart des cas, un service Web est à disposition de
plus d’un client. Différents clients accèdent à ce service via Internet.

Les services web sont à l’heure actuelle, le seul moyen de mettre en place des
architectures orientées services

Les protocoles de base des services web

L’on commence à parler proprement de la pile des technologies de services web


avec les protocoles de base : WSDL et SOAP. Ces protocoles imposent un format de
message XML. Le XML est la contrepartie du HTML. Pour faire simple, on peut le
décrire comme un langage intermédiaire compris par la plupart des langages de
programmation. Ainsi, les applications communiquent entre elles en XML.

SOAP est un protocole de communication basé sur XML pour permettre aux


applications de s'échanger des informations via HTTP. Il est un protocole simple et
léger et qui repose entièrement sur des standards établis comme le HTTP et XMl.via
des technologies d’annuaire comme UDDI (Universal Description, Discovery and
Integration). SOAP est basé sur le XML.

Exemple message SOAP

POST /example HTTP/1.1


Host: example.org
Content-Type: text/xml; charset=utf-8

<?xml version="1.0"?>
<SOAP-ENV:Envelope
xmlns:SOAP-ENV="http://www.w3.org/2003/05/soap-envelope"
SOAP-ENV:encodingStyle="http://www.w3.org/2001/12/soap-encoding">
...
<SOAP-ENV:Header>
...
</SOAP-ENV:Header>

<SOAP-ENV:Body>
...
</SOAP-ENV:Body>

</SOAP_ENV:Envelope>

Dans cet exemple, la requête commence donc avec un en-tête HTTP suivi par une
enveloppe SOAP. À l’instar d’une enveloppe postale, celle-ci contient le contenu du
message à proprement parler. Les éléments de base de SOAP sont alors l’en-tête et
le corps.

 En-tête : l’en-tête de la requête SOAP contient des métadonnées, par


exemple sur le cryptage utilisé. Son utilisation est facultative.
 Corps : le corps du message contient les données à proprement parler.

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WSDL

WSDL signifie Web Service Description Language. Il s’agit donc d’un métalangage


permettant de décrire en détail les services Web. Un service Web est un service mis
à disposition des clients par un serveur via Internet (ou un autre réseau). Les
services Web sont multiplateformes, c’est-à-dire qu’ils fonctionnent avec les
systèmes et les applications les plus divers. Pour qu’un client puisse s’informer sur
les possibilités et les processus du service Web, un fichier WSDL est disponible sur
le serveur

Le WSDL reprend six éléments principaux du XML :

 types : les types de messages ;


 messages : la description des données à transmettre ;
 interface : les opérations abstraites décrivant la communication entre le
serveur et le client (dans une ancienne version du standard, cet élément
s’appelait portType) ;
 binding : les informations sur le protocole de transport utilisé ;
 endpoint : les informations sur l’interface de communication, habituellement
sous la forme d’une URI (dans une ancienne version du standard, cet élément
s’appelaitport) ;
 service : les points d’accès du service Web.

<?xml version="1.0"?>
<definitions name="HelloWorld"
targetNamespace="http://example.com/helloworld.wsdl"
xmlns:tns="http://example.com/helloworld.wsdl"
xmlns:xsd1="http://example.com/helloworld.xsd"
xmlns:soap="http://schemas.xmlsoap.org/wsdl/soap/"
xmlns="http://schemas.xmlsoap.org/wsdl/">

<types>
<schema targetNamespace="http://example.com/helloworld.xsd"
xmlns="http://www.w3.org/2000/10/XMLSchema">
<element name="HelloWordElement">
<complexType>
<all>
<element name="worldRequest" type="string"/>
</all>
</complexType>
</element>
</schema>
</types>

<message name = "HelloWorldRequest">


<part name = "name" type = "xsd:string"/>
</message>

<message name = "HelloWorldResponse">

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<part name = "greeting" type = "xsd:string"/>


</message>

<interface name = "HelloWorld_Interface">


<operation name = "sayHelloWorld">
<input message = "tns:HelloWorldRequest"/>
<output message = "tns:HelloWorldResponse"/>
</operation>
</interface>

<binding name = "HelloWorld_Binding" type = "tns:HelloWorld_Interface">


<soap:binding style = "rpc"
transport = "http://schemas.xmlsoap.org/soap/http"/>
<operation name = "sayHelloWorld">
<soap:operation soapAction = "sayHelloWorld"/>
<input>
<soap:body
encodingStyle = "http://schemas.xmlsoap.org/soap/encoding/"
namespace = "urn:examples:helloworld"
use = "encoded"/>
</input>
<output>
<soap:body
encodingStyle = "http://schemas.xmlsoap.org/soap/encoding/"
namespace = "urn:examples:helloworld"
use = "encoded"/>
</output>
</operation>
</binding>

<service name = "Hello_World">


<documentation>WSDL File for HelloWorld</documentation>
<endpoint binding = "tns:HelloWorld_Binding" name = "HelloWorld_Endpoint">
<soap:address
location = "http://www.example.com/HelloWorld/" />
</endpoint>
</service>
</definitions>
UDDI

Signifie "Universal Description Discovery and Integration". UDDI est un protocole qui
permet aux entreprises de promouvoir, d’utiliser et de partager des services sur
Internet. C’est une norme d'annuaire de services Web appelée via le protocole
SOAP. Pour publier un nouveau service Web, il faut générer un document
appelé Business Registry,

Le protocole utilise 3 fonctions de base :

 publish pour enregistrer un nouveau service,


 find pour interroger l'annuaire,
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 bind pour effectuer la connexion entre l'application cliente et le service.

Le fonctionnement d’un Web Service

Un Web Service fonctionne de la manière suivante :

1. Le client (en général un utilisateur sur un ordinateur ou un support équivalent)


effectue une requête dans un des langages suivants : XML, JSON ou HTTP.
2. Cette requête est transmise à un serveur distant via les protocoles SOAP, REST
ou HTTP.

NB: REST : Representational State Transfer. REST est un ensemble de principes


architecturaux adapté aux besoins des services web et applications mobiles
légers
Le format JSON (JavaScript Object Notation) est le plus utilisé pour les
messages, car, en plus d'être léger, il est lisible par tous les langages de
programmation (en dépit de son nom) ainsi que par les humains

REST est un ensemble de recommandations qui permet une mise en œuvre


flexible, tandis que SOAP est un protocole avec des exigences spécifiques
comme l'envoi de messages au format XML.

3. La réponse est ensuite délivrée sous le même format que sa demande : XML,
JSON ou HTTP.

Et ce grâce à un modèle en couche. La 1re couche est l’invocation : elle décrit la


structure des messages échangés par le client et le serveur. Elle s’effectue à l’aide
des standards XML-RPC ou SOAP. La 2e est la découverte. C’est la phase de
recherche et de localisation des données demandées par le client, le plus souvent
via le protocole UDDI. La 3e est la description qui stipule les paramètres des
fonctions et les types de données des services web utilisés. Son protocole standard
est le WSDL qui repose sur la notation XML.

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En résumé

Un service web (Web Service) est :


●une interface informatique de la famille des technologies web ;
●il permet la communication et l’échange de données entre applications hétérogènes

STRUCTURE WSDL

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Il expose les fonctionnalités d’un programme sur le web au travers de


deux normes : SOAP(Simple Object Access Protocol) et Rest(Representational state
transfer) ;

SOAP utilise XML (Extensible Markup Language) pour


faire transiter ces données alors que Rest préfère JSON
(JavaScript Object Notation).

Les points définissants un Service au sens SOA.


- Partage les caractéristiques d’un objet ;
- Partage les caractéristiques d’un service ;
- Correspond à un périmètre fonctionnel que souhaite exposer à des consommateurs ;
- Est faiblement couplé ou indépendant des autres services ;
- Expose un nombre réduit d’opérations offrant un traitement de bout en bout ;
- Sans état.
Les principes fondamentaux de l’architecture orientée service.
- Discussion entre métier et IT ;
- Utilisation des use case métier ;
- Utilisation de standards ;
- Pas de remise en cause de l’existant lors d’évolutions technologiques ;
- Découplages entre fournisseur et consommateur de services ;
- Indépendance des ressources vis-à-vis de ceux qui les utilisent.

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Chapitre 2: Urbanisation du SI

l’urbanisation s’appuie sur un outil essentiel la cartographie - grâce à laquelle


l’entreprise va disposer d’une vision claire, documentée et valorisée de son
patrimoine.

Cartographie métier (ou cartographie des processus) :


Elle décrit l’ensemble des activités que le système d’information doit supporter,
l’ensemble des processus.
Cartographie fonctionnelle :
Elle décrit les fonctions permettant de supporter les processus métiers (fonctions
mises en œuvre pour réaliser les activités issues des processus décrites dans
l’architecture métier). Description des fonctionnalités (services) offertes par le
système d’information pour supporter les processus métiers. Bref, Elle permet de
définir les fonctions que le SI doit assurer pour répondre aux besoins métiers définis
en amont

Cartographie applicative :
Elle décrit les applications informatiques, leur organisation, description et les
messages échangés entre ces applications. Bref, Elle recense les applications
informatiques et les bases de données utilisées. Elle doit faire apparaître les flux
entre les applications informatiques

Cartographies techniques :
Elles décrivent l’ensemble des matériels, logiciels d’exploitation, Réseaux et
technologies utilisés. Elle recense les infrastructures techniques qui permettent
l’exploitation des applications utilisées par les différentes fonctions

L'urbanisation du système d'information de l'entreprise est une discipline


informatique consistant à faire évoluer le système d'information d'une entreprise dans
son ensemble afin de garantir sa cohérence vis-à-vis des objectifs stratégique, le
simplifier, le rendre plus flexible et réactif en prenant en compte ses contraintes
externes et internes, tout en s’appuyant sur les opportunités technologiques du
marché

En un mot, Urbanisation du SI = Concept, démarche, étude, et analyse en vue


d’assouplir le SI, le rendre adaptable aux futures évolutions

NB : L’urbanisation profite à tous les métiers de l’entreprise. La démarche


d’urbanisation permet de « ranger » son système d’information

 Analyse Descendante (ou Top Down ou des métiers à la technique)


C’est descendre des processus métiers vers la cartographie applicative
Et permet d’identifier les domaines fonctionnels mal couverts. Cette méthode peut
amener à faire des choix qui ne pourront pas être mis en œuvre dans le SI ou
requérir de très gros investissements (automatisation de tous processus métiers)
 Analyse Ascendante (ou Bottom Up ou de la technique vers les métiers)

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C’est remonter de la cartographie applicative vers les processus métiers et permet


d’identifier les doublons au niveau des fonctionnalités

Enjeux de l'urbanisation du système d'information

L'urbanisation permet de diriger la transformation continue du système


d’information.

Les évolutions des stratégies d'entreprise (regroupements et fusions, acquisitions,


diversification des offres commerciales, e-commerce, gestion de la relation client,
nouveaux modes ou canaux de distribution, partenariats, réorganisation,
externalisation, Saas, Iaas, Pass, redéploiement des fonctions de back et front office,
etc.) impliquent des changements structurels importants et accroissent
l’interdépendance (dépendance mutualisée) et l’imbrication des applications
informatiques

Cette complexité croissante a des conséquences sur les coûts, les durées et
les risques des projets d’évolution des SI.

Pour maîtriser progressivement l’évolution des SI avec la réactivité nécessaire et


pour réduire les coûts informatiques, une réponse est apportée par la démarche
d’urbanisation des systèmes d’information. Cette démarche d'urbanisation vise un
SI capable de soutenir et d’accompagner la stratégie d'entreprise dans le
meilleur rapport coûts/qualité/délais.

Elle permet d’améliorer la réactivité et de n’investir que dans les produits et


services générateurs de valeur ajoutée, tout en maîtrisant les charges
informatiques et le retour sur investissement. Donc l’urbanisation doit
permettre Une meilleure préparation des projets et un accompagnement facilité
des acteurs (Implication de la Direction Générale et métiers) 

Donc :

L’urbanisation du SI doit :

○Favoriser l’agilité, la pérennité et l’indépendance du SI


○Accroître sa capacité à intégrer des solutions hétérogènes (logicielle, matérielle, ...)
○Respecter les qualités attendues d’un SI
○Réduire les coûts de la DSI (éventuellement)
○Créer de la valeur (si possible)

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Chapitre 3: Modélisation des processus d’affaires

La gestion des processus métiers est assurée par la méthodologie de gestion de


processus d'affaires BPM (Business Process Managenement). Cette méthodologie
inclut les concepts, les méthodes et les techniques nécessaires pour la modélisation,
la conception, l’administration, la configuration, l’exécution et l’analyse des processus
métiers.

Principes de base des diagrammes BPMN

Les diagrammes BPMN (ou « Business Process Modeling Notation ») supportent la


modélisation les processus métiers

Le modèle opérationnel des traitements (MOpT) de MERISE est le plus proche


de la logique du BPMN car il fait apparaître les acteurs dans des colonnes,
équivalentes des « couloirs » ou « lanes » du BPMN

Processus : Ensemble d'activités organisées dans le temps produisant un résultat


précis et mesurable.

Ou alors, Un processus d'affaires, également appelé processus


métier ou processus d'entreprise, désigne un ensemble d'activités corrélées ou en
interaction qui contribue à répondre aux objectifs de l’entreprise et donc, qui a pour
but de réaliser les objectifs fixés par l’entreprise.

Autrement dit, Un processus métier est un ensemble de tâches liées les unes aux
autres qui prennent fin à la livraison d'un service ou d'un produit à un client.

Remarque : Le modèle organisationnel de traitement (MOT) est le plus proche


de la logique du BPMN car il fait apparaître les acteurs dans des colonnes,
équivalentes des « couloirs » ou « lanes » du BPMN

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Les symboles BPMN

COULOIRS DANS UN DIAGRAMME BPMN

On utilise les couloirs pour organiser les différents aspects d'un processus dans un
diagramme BPMN. Ils regroupent visuellement des objets, chaque aspect d'un
processus étant ajouté dans un couloir séparé. Ces éléments peuvent être disposés
horizontalement ou verticalement. Les couloirs servent à organiser les activités en
catégories séparées.

Exemple
Le processus de gestion des congés est le suivant :
● Le salarié soumet une demande de congés: il choisit la date de début, le nombre
de jours ouvrés à poser et propose une répartition des jours à poser en CP (congés
payés) et RTT (réduction du temps de travail).
● La secrétaire de l'entité est chargée de vérifier que les soldes courants de CP et
RS du salarié lui permettent de demander les congés souhaités .Si les soldes du
salarié permettent de demander les congés, la secrétaire transmet la demande au
responsable de l'entité. Sinon, la demande est retournée au salarié, qui doit la
modifier.
● Le responsable d'entité est chargé de valider les congés du salarié en fonction des
contraintes opérationnelles :
Il peut arriver que les congés soient refusés par le responsable pour des raisons
opérationnelles. Un refus clôt la demande de congés, sans pour autant empêcher le
salarié de soumettre une nouvelle demande s'il le souhaite.

Si le responsable valide les congés, alors la demande est de nouveau


transmise à la secrétaire, qui est chargée de modifier les soldes de congés du
salarié.

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En fin de processus, le salarié reçoit un récapitulatif des informations concernant sa


demande.

Etude comparative des différents services de stockage azure. Ressortir leurs


fonctionnalités, avantages et inconvénients

Etude comparative de azure cloud, AWS, Google cloud et OVH

Etude et mise en place d’une solution annuaire active directory avec synchronisation
local et cloud

 Installation et configuration de VMware ESXi 5.1/Vcenter

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Chapitre 3: Virtualisation & Cloud Computing

La virtualisation est utilisée pour permettre le fonctionnement de plusieurs machines


virtuelles disposant chacune de leur système d'exploitation spécifique partageant la
même infrastructure physique
La virtualisation permet d'utiliser plusieurs machines sur un seul et même système
physique, et permet d’éviter ainsi d'investir dans des serveurs ou des postes de
travail supplémentaires.

La virtualisation est une technologie qui permet de créer plusieurs environnements


simulés ou ressources dédiées à partir d'un seul système physique. Son logiciel,
appelé hyperviseur, est directement relié au matériel et permet de fragmenter ce
système unique en plusieurs environnements sécurisés distincts. C'est ce que l'on
appelle les machines virtuelles, ou VM

Le matériel physique doté d'un hyperviseur est appelé « hôte », tandis que toutes les
machines virtuelles qui utilisent ses ressources sont appelées « invités »

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Quelles ressources peut-on virtualiser ?


- Virtualisation des fonctions réseau

- Virtualisation des serveurs

- La virtualisation desktop

- La virtualisation de données

Donc,

 Hyperviseur ; c’est une plate-forme de virtualisation permettant à plusieurs


systèmes d’exploitation de travailler en même temps sur une même machine
physique.

Un hyperviseur de type 1, également appelé hyperviseur de système


nu ou natif, s'exécute directement sur le matériel de l'hôte pour gérer
les systèmes d'exploitation invités. Il prend la place du système
d'exploitation de l'hôte et planifie directement les ressources des
machines virtuelles sur le matériel. 

Ce type d'hyperviseur est fréquemment utilisé dans les datacenters


d'entreprise et dans d'autres environnements basés sur des serveurs.

KVM(Kernel-based Virtual Machine), Microsoft Hyper-V et


VMware vSphere sont des exemples d'hyperviseurs de type 1

Un hyperviseur de type 2, également appelé hyperviseur hébergé,


s'exécute sur un système d'exploitation traditionnel en tant que couche
logicielle ou application.

Il fonctionne en dissociant les systèmes d'exploitation invités du


système d'exploitation hôte. Les ressources des machines virtuelles
sont planifiées au niveau d'un système d'exploitation hôte, lui-même
exécuté sur le matériel. 

VMware Workstation et Oracle VirtualBox sont des exemples


d'hyperviseurs de type 2

 Isolation : c’est une technique permettant l’exécution des applications


dans ce qui sont appelés des contextes ou zone
d’exécution(environnements).

 Virtualisation : ensemble de technique permettant de faire tourner


plusieurs systèmes d’exploitation sur même machine physique
Deux principaux fondamentaux de la virtualisation :

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-Le cloisonnement : chaque système d’exploitation a un fonctionnement


indépendant, et ne peut interférer avec les autres en aucune manière.
-La transparence : le fait de fonctionner en mode virtualisé ne change rien au
fonctionnement du système d’exploitation et fortiori des applications

Les hyperviseurs gèrent les ressources matérielles fournies par le système hôte,
telles que le CPU, la RAM, l’espace disque et les périphériques, et les répartissent
entre plusieurs systèmes invités. Cela peut se faire techniquement par différents
types ou catégories de virtualisation.

- Virtualisation complète : permet de faire fonctionner n’importe quel


système d’exploitation en tant qu’invité dans une machine virtuelle.
Bref, La virtualisation est dite complète lorsque le système d'exploitation
invité n'a pas conscience d'être virtualisé. L'OS qui est virtualisé n'a aucun
moyen de savoir qu'il partage le matériel avec d'autres OS. Ainsi,
l'ensemble des systèmes d'exploitation virtualisés s'exécutant sur un
unique ordinateur, peuvent fonctionner de manière totalement
indépendante les uns des autres et être vu comme des ordinateurs à part
entière sur un réseau.
Chaque VM dispose donc de son propre contingent de ressources
hardwares virtuelles donné par l’hyperviseur et peut exécuter des
applications sur cette base.
- Para-Virtualisation : faisant intervenir un hyperviseur, il s’agit d’un noyau
allégé au-dessus duquel viendront se greffer les systèmes invités.
Bref, Par opposition à la virtualisation complète, on parle de
paravirtualisation lorsque les systèmes d'exploitation doivent être modifiés
pour fonctionner sur un hyperviseur. Les modifications sont en fait des
insertions de drivers permettant de rediriger les appels système .
Donc, alors que la virtualisation complète fournit un environnement
matériel virtuel distinct pour chaque machine virtuelle, avec la
paravirtualisation, l’hyperviseur met simplement à disposition une interface
de programmation (API) qui permet aux systèmes d’exploitation invités
d’accéder directement au matériel physique du système hôte
Ex : Xen et Oracle VM Server
- Isolateur : c’est un logiciel permettant de séparer un système
d’exploitation en plusieurs contextes ou environnements.
La principale solution pour l’isolation est Linux-VServer, la plus mature et la plus
avancée

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CLOUD COMPUTING

De plus en plus utilisé par les entreprises de toutes les industries, le Cloud Computing est la
nouvelle forme de stockage de données du 21ème siècle. Cependant, il se décline en de nombreuses
variantes.

L’informatique en nuage ou cloud computing permet de passer d’une informatique


basée sur un support matériel déterminé, appartenant à l’utilisateur ou mis à sa
disposition par un prestataire, à une informatique à la demande . La ressource
informatique n’est pas associée à une infrastructure matérielle spécifique, mais mise
à disposition, via les réseaux. Cela permet de mettre à disposition des solutions
allant de l’infrastructure à l’application et aux services utilisateurs sans que
l’utilisateur ait à se soucier de la maintenance, des sauvegardes, de la sécurité
ou du renouvellement du matériel.

Le Cloud Computing est un terme général employé pour désigner la livraison de


ressources et de services à la demande par internet. Il désigne le stockage et
l’accès aux données par l’intermédiaire d’internet plutôt que via le disque dur d’un
ordinateur. Il s’oppose ainsi à la notion de stockage local, consistant à entreposer
des données ou à lancer des programmes depuis le disque dur. La notion de Cloud

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ne doit pas non plus être confondue avec celle du Network Attached Storage (NAS),
utilisée par beaucoup d’entreprises via un serveur en résidence

De manière générale, on parle de Cloud Computing lorsqu’il est possible


d’accéder à des données ou à des programmes depuis internet, ou tout du
moins lorsque ces données sont synchronisées avec d’autres informations sur
internet. Il suffit donc pour y accéder de bénéficier d’une connexion internet.

Cette technologie permet aux entreprises d’acheter des ressources informatiques


sous la forme de service, de la même manière que l’on consomme de l’électricité,
au lieu d’avoir à construire et entretenir des infrastructures informatiques en interne

Donc, Aujourd’hui, les entreprises doivent gérer leur parc informatique et les
contraintes de consommation / maintenance qui y sont liées. Désormais, avec le
cloud computing, les entreprises peuvent utiliser à la demande les services
informatiques, sans se soucier des problématiques d’infrastructure, de sécurité et de
maintenance.

Ici, L’informatique en nuage est une forme particulière de gérance de


l’informatique, dans laquelle l’emplacement et le fonctionnement du nuage ne
sont pas portés à la connaissance des clients

Les applications proposées en mode Cloud Computing ne se trouvent plus


forcément sur un serveur informatique hébergé chez l’utilisateur mais dans un
nuage formé de l’interconnexion de serveurs géographiquement distant
réalisée au niveau des datacenters. Ceci est rendu possible par le procédé de
virtualisation qui consiste à faire fonctionner plusieurs systèmes d’exploitation
ainsi que leurs applications associées sur un seul serveur physique.

NB : différence entre le cloud et la virtualisation 


La virtualisation consiste à dématérialiser le comportement et les données d’un
serveur ou d’une machine, tandis la délivrance des services de cloud comporte
quasi nécessairement de la virtualisation. la virtualisation est un composant du
Cloud
Le cloud computing concerne les familles d’usages suivantes :

• L’exploitation de logiciels en ligne

• L’archivage de données ;

• La mise à disposition de puissance de calcul ou d’environnements de


développement

• La collaboration au travers d’espaces de travail partagés et d’outils de


communication synchrones...

En un mot, Le cloud computing est un système informatique permettant aux


utilisateurs de bénéficier d’une infrastructure informatique complète à distance.

20
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

Il offre la possibilité de délocaliser un grand nombre de services informatiques (le


stockage des données, l’hébergement des applications, la sauvegarde des
données…).

Habituellement, les entreprises utilisent les ordinateurs de l’entreprise pour héberger


ces éléments, le cloud computing souvent appelé « cloud » permet de disposer des
mêmes fonctionnalités sans devoir investir dans une infrastructure (serveur,
applications, …), la seule contrainte est de disposer de terminaux informatiques
(ordinateurs de base) et d’une connexion internet de qualité.

L’entreprise peut accéder de manière évolutive à de nombreux services sans avoir à


gérer l’infrastructure sous-jacente, souvent complexe (entretien de la base de
données, sauvegarde des données, mise à jour des logiciels, entretien des serveurs,
…) qui nécessite des compétences informatique de plus en plus importantes au fur
et à mesure du développement des besoins informatiques de l’entreprise.

L’accès au service se fait par une application standard installée sur les
ordinateurs de l’entreprise et facilement disponible, la plupart du temps un
navigateur internet.

le cloud computing doit posséder 5 caractéristiques essentielles :

 Le service doit être en libre-service à la demande. Un service doit pouvoir


être démarré et arrêté à la demande. Un client peut demander à tout instant
n’importe quelle ressource informatique et celle-ci lui est fournie
automatiquement sans qu’aucune interaction avec le fournisseur de service
ne soit nécessaire
 Un accès large : les capacités fournies sont accessibles via le réseau, les
accès reposent sur des mécanismes standards et peuvent être initiés par des
clients de différents types : mobile, tablette, client lourd, client léger, etc. Il doit
 La mise en commun de ressources : les ressources mises à disposition
sont communes à tous les clients et partagées entre eux de façon dynamique
suivant la demande, sans qu’ils sachent exactement où se situent la
ressource en question.
 Il doit être rapidement élastique (adaptation rapide à une variation du
besoin)
 Le service doit être mesurable (les ressources sont en permanence
contrôlées et optimisées, leur utilisation est gérée et communiquée au client.

Le cloud est donc un service. Un service dont la principale caractéristique est d’être
réactif et adaptable aux besoins de chaque système d’information et de chaque
entreprise. Il va donc falloir, pour bien choisir son service cloud, faire des choix stratégiques.

C’est bien sûr le rôle du DSI. Trois possibilités s’offrent à lui :

 l’IaaS (Infrastructure as a Service),


 le PaaS (Platform as a service)
 et le SaaS (Software as a Service).

21
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

Les avantages du Cloud Computing

Pas d'investissement initial

Avec le cloud, il est inutile d'investir dans une Infrastructure qui serait très onéreuse à l'achat.
L'abonnement étant mensuel on maitrise mieux le budget et ne paye que ce que l’on
consomme.

Optimisation des coûts : les ressources font l’objet d’une facturation en fonction de
l’utilisation réelle (pay per use)

Gain de temps sur la maintenance

On n’a plus à se soucier des mises à jour à effectuer, des problématiques de stockages et de
performances. Grâce au cloud tout ceci est géré par le prestataire.

L'accessibilité/Mobilité

Les applications et services que l’on utilise dans le Cloud sont accessibles où que l’on soit à
partir du moment où l’on dispose d'un terminal et d'une connexion internet.

Flexibilité

Si les besoins évoluent il est possible d'adapter l’offre rapidement et simplement

Les inconvénients du Cloud Computing

Inconvénients :

 sécurité : la plateforme cloud, si elle est externe (non installée sur le réseau
interne ou avec une ouverture extérieure) doit être suffisamment sécurisée pour
éviter le risque d’intrusion, de vol des données par piratage. L’autre risque est
qu’un utilisateur oublie de se déconnecter sur un appareil accessible par des
éléments externes à l’organisation. Il faut dans ce cas prévoir une déconnexion
automatique en cas de non-activité du compte et bien segmenter les droits
utilisateurs afin que ces derniers ne puissent accéder qu’aux données des projets
dans lesquels ils sont impliqués.
 Risque de dépendance et de comportement opportuniste du prestataire
 connexion : Si l’utilisateur n’a pas de connexion internet, ou une connexion
insuffisante, il ne pourra accéder à sa plateforme de travail. L’idée dans ce cas
est de permettre le travail sur une application locale qui synchronise ensuite les
données avec le serveur dès que l’utilisateur a à nouveau accès au réseau.

 Le Prix : En fonction de vos besoins, de votre croissance, de votre activité etc...


un modèle cloud peut revenir plus cher à la longue qu'une infrastructure on
premise
 En cas de problèmes techniques ou d’incidents : on est directement impacté. Car
on ne peut régler le problème soi-même, on dépend du fournisseur.
 Les données stockées peuvent ne plus vous appartenir totalement: vérifiez bien
les conditions d’utilisation et de droits avant d’adopter une solution.

22
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

 Les données sur le cloud ne sont pas systématiquement sauvegardées, vérifiez


bien votre contrat afin de vous assurer de ce point très important
 Toutes les applications du cloud computing souffrent du Latence à leur
connectivité WAN(Alors que les applications de cloud computing excellent pour
les tâches de traitement à grande échelle, si votre application nécessite de
grandes quantités de transfert de données, le cloud computing peut ne pas être le
meilleur modèle pour vous.)
 Incertitude sur la localisation des données(Dans la pratique, les principaux
fournisseurs utilisent plusieurs centres de données répartis dans le monde et les
données peuvent transiter d'un centre de données à un autre, en fonction de leur
charge respective et de la fréquence d'utilisation de ces données. Ainsi, pour un
utilisateur d’un service d’e-mail, il est tout à fait possible que sa boîte de réception
soit stockée en Europe pendant la journée, puis en Asie pendant la nuit, et que
ses mails archivés soient stockés aux États-Unis. Cette organisation permet de
plus de garantir une meilleure disponibilité et un meilleur temps de latence pour
les clients. Ici, les pratiques des fournisseurs sont variables: certains demandent
au client de choisir où stocker les données (Amazon par exemple) alors que
d’autres refusent de communiquer la liste des pays où les données peuvent être
traitées.

Réversibilité dans le Cloud


La  réversibilité, ou la « qualité de ce qui est réversible » n’est autre que la capacité
à récupérer ses biens (données, applications, matériels) dans le but de changer de
fournisseur ou de ré-internaliser tout ou partie de son SI. Cela peut être motivé par
un facteur financier (mise en concurrence, diminution des coûts) ou par un facteur
qualité (moindre qualité du fournisseur actuel).

Autrement dit,

 Au sens minimum, la réversibilité consiste à conserver une copie des données « chez
soi »,
 Au sens large, la réversibilité est la possibilité de revenir à une situation antérieure si
celle-ci est toujours viable,
Bref, La réversibilité consiste à remettre la main sur des données confiées à un
fournisseur de Cloud Computing.

La clause de réversibilité permet au client de reprendre à sa charge l'exploitation du


système d'information en cas d'échéance du contrat ou de résiliation

Pour éviter cet écueil, l'on recommande "qu'une analyse de continuité d'activité soit
effectuée avant la mise en œuvre de services Cloud

"Afin de minimiser les risques liés à la réversibilité, il est recommandé d'annexer au


contrat Cloud un plan de réversibilité qui détaille la procédure de restitution des
données et d'inclure des clauses précisant la fréquence de mise à jour et les tests de
restitution"

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

Cloud computing – IAAS, PAAS, SAAS


Le cloud computing se définit par la mise à disposition d’un parc de machines, de
réseau et de logiciels. Les clients utilisent un réseau informatique (en général à
travers Internet) facilité par le fournisseur qui en assure la maintenance. Il existe
trois modèles de services de cloud computing adaptés aux différents besoins :
Iaas, Paas et Saas

a)Iaas (Infrastructure as a service) : externalisation de l’infrastructure


matérielle

L'Infrastructure en tant que Service , L’Iaas offre au client une infrastructure


externe. Le fournisseur prend en charge l’installation des serveurs de fichiers,
les réseaux et le stockage des données. De cette façon, le client n’a pas besoin
d’acheter les équipements liés à ces ressources : il les loue au prestataire. En
revanche, le client est responsable de ses applications, de ses données et du
système d’exploitation. Elle permet de bénéficier de ressources informatiques
virtualisées.

Les plateformes IaaS offrent des ressources hautement scalables, pouvant être
ajustées sur demande en fonction des besoins de l’utilisateur. Les IaaS sont
donc optimales pour les charges de travail temporaires, expérimentales ou soumises
à des changements inattendus

Les clients IaaS payent en fonction de leur utilisation. Généralement, le tarif est
calculé par heure, par semaine ou par mois. Certains fournisseurs facturent
également leurs clients en fonction de la quantité d’espace de machine
virtuelle utilisée. Ce modèle permet d’éliminer les dépenses liées au déploiement
de hardware et de software en interne. Cependant, il est important pour les
utilisateurs de surveiller attentivement leurs environnements IaaS pour éviter d’avoir
à payer des services supplémentaires.

L'IaaS permet de ne pas investir dans de coûteuses ressources matérielles, ni


d'engager de dépenses liées à leur indispensable maintenance. Bref, à externaliser
son infrastructure

Parmi les principaux fournisseurs IaaS, on retrouve Amazon Web Services,


Windows Azure, Google Compute Engine, Rackspace Open Cloud, ou encore
IBM SmartCloud Entreprise.

Avantages d’IaaS Inconvénients d’IaaS

✔ Pas de frais de matériel, bonne régulation ✘ Dépendance vis-à-vis du fournisseur, dont la


des frais d’utilisation seule responsabilité est la disponibilité et la
sécurité du service

✔ Mise en œuvre et mise à disposition rapide ✘ L’accès à Internet est indispensable (les
des nouveaux projets problèmes de connexion à Internet causent
aussi des problèmes avec l’environnement

24
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

IaaS).

✔ Haute flexibilité grâce à l’adaptabilité des ✘ Changer de fournisseur est très compliqué
ressources utilisées

✔ Pas d’installation, de maintenance et de ✘ Problèmes éventuels liés à la politique de


modernisation du matériel confidentialité en raison de l’emplacement des
serveurs du fournisseur

✔ Connexion facile de plusieurs sites de  


l’entreprise à l’environnement IaaS loué

NAS ou Cloud, deux solutions différentes pour le stockage des données en ligne de votre
entreprise.

Le NAS (Network Attached Storage) est un serveur de fichiers indépendant connecté au


réseau de l'entreprise. Il prend la forme d'un boîtier contenant le disques durs, la carte mère et
le système logiciel. Il sert au stockage et à la sauvegarde des données, qui restent alors en
interne, dans les locaux de l'entreprise.

Le Cloud(Iaas), quant à lui, permet à l'entreprise d'externaliser le stockage de ses données, via
un prestataire. C'est alors lui qui est en charge de la maintenance des serveurs de stockage

NAS vs Cloud : le coût

Opter pour un NAS signifie des coûts initiaux élevés pour l'achat du matériel. A ceux-ci
s'ajoutent les frais liés à l'installation, au paramétrage, et à la maintenance sur le long terme.
En effet, un NAS suppose l'intervention d'un informaticien pour l'administration et la mise à
jour du système.

Les solutions Cloud(Iaas), quant à elles, permettent d'optimiser le coût du stockage des
données pour ne payer que ce que l’on consomme : on n'achète pas par exemple un NAS de 2
To alors que l’on a 500 Go de données à stocker. On peut ajuster l'espace de stockage lorsque
l’on le souhaite

b) La plateforme en tant que service (PaaS)

25
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

PaaS signifie Platform as a service. il fournit des services aux développeurs ou aux


entreprises de développement par le biais d'Internet.

la plateforme matérielle et logicielle est fournie par un tiers. D'abord destiné aux
développeurs et aux programmeurs, le PaaS permet à l'utilisateur de développer,
d'exécuter et de gérer ses propres applications, sans avoir à créer ni entretenir
l'infrastructure. Le fournisseur héberge le matériel et les logiciels sur sa propre
infrastructure et met à disposition de l'utilisateur une plateforme via Internet, sous
la forme d'une solution intégrée, d'une pile de solutions ou d'un service.

L'un des principaux avantages du PaaS est que les entreprises peuvent
bénéficier d'un environnement dans lequel elles peuvent créer et déployer de
nouvelles applications sans avoir à consacrer du temps et de l'argent à la mise en
place et à la maintenance d'une infrastructure comprenant des serveurs et des
bases de données.

Bref, Tout comme IaaS, PaaS comprend l’infrastructure, à savoir les serveurs, le


stockage et les composants réseau, mais aussi les intergiciels (middleware), les
outils de développement, les services d’aide à la décision (BI, Business
Intelligence), les systèmes de gestion de bases de données, etc. Le PaaS est
conçu pour prendre en charge l’intégralité du cycle de vie de l’application web :
conception, test, déploiement, gestion et mise à jour.

Un véritable service
Le fournisseur met à la disposition de l'utilisateur :

 le système d’exploitation ;
 l'environnement de programmation ;
 la gestion des bases de données ;
 la carte-mère ;
 la mémoire vive ;
 l'infrastructure de sauvegarde, de stockage, de connexion au réseau ;
 les outils de développement, etc.

Les acteurs

 Amazon Web Services (AWS) ;


 Microsoft Azure ;
 IBM Cloud ;
 Google Cloud ;
 Orange Business services ;
 Cloud Foundry (open source).
 Heroku

En un mot, PaaS est une solution packagée prête à vous aider à développer et à
déployer votre application, tandis qu’IaaS n’est qu’une infrastructure de cloud.

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

c) SaaS (Software as a Service) ou « logiciel en tant que service » 


Le mode Saas (Software as a Service) est un modèle de location ou mise à
disposition de logiciels informatiques moyennant un abonnement.

L’utilisation du mode Saas permet à l’entreprise qui souhaite se servir d’une


application de ne plus l’acheter et l’installer sur ses serveurs mais de s’abonner
auprès d’un prestataire qui mettra à disposition le nombre d’accès en fonction des
besoins réels de l’entreprise.

Autrement dit, Le mode Saas permet à l’entreprise d’utiliser des applications


achetées et hébergées chez un prestataire de service externe à l’entreprise.
Elle n’a donc pas besoin d’acquérir directement ces applications ni d’investir dans
des serveurs pour les héberger.

De plus, la maintenance du matériel et les mises à jour régulières des applications


seront gérées en externe par le prestataire, ce qui évite la coupure des postes de
travail. La simple connexion des utilisateurs sur leur poste de travail suffira pour leur
donner accès à l’ensemble des applications mises à disposition en ligne.

Le mode Saas comprend un certain nombre d’avantages :

 pas d’installation de logiciel à prévoir sur les serveurs ou les ordinateurs,


 faciliter l’administration du système informatique, les mises à jour des
logicielles et la gestion des correctifs qui sont sous-traitées,
 l’ensemble des collaborateurs disposant de la même version, le mode
Saas facilite la compatibilité informatique au sein de l’entreprise,
 accessibilité globale : l’application peut être utilisée chez soi ou chez les
clients, il suffit d’une connexion internet.

Financièrement, le mode Saas évite de passer trop de temps en installation et


dépannage informatique tout en évitant des investissements en matériel
informatique.

NB : Ici, le client paie alors, non plus une licence, mais un droit d’utilisation sous la
forme d’un abonnement mensuel ou annuel. Le prix de cet abonnement englobe
tous les coûts du service (usage, stockage, sécurité, maintenance) et varie en
fonction du nombre d’utilisateurs et des ressources consommées sur une
période donnée.

Les principaux fournisseurs SaaS sont Salesforce, Oracle, SAP, Intuit et Microsoft,
Sage

NB : ASP : Application Service Provider.


l’ASP peut être considéré comme l'ancêtre de l’éditeur du logiciel Saas. Avec
son hébergement externalisé, il rassemble les avantages du Saas. Bref, ASP et
Saas reposent sur le principe d’un logiciel hébergé et accessible en ligne.

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

ASP Saas
Contrat Achat de licence logicielle à Pas d’achat de licence. Paiement en
l’éditeur et paiement d’un fonction de la consommation du
droit d’usage mensuel. client (nombre d’utilisateur, volume
Contrat sur une ou de données). Contrat résiliable
plusieurs années comme un abonnement
Evolution de la Rythme différent selon les Mises à jour similaires et
solution clients simultanées pour tous les clients
Adaptation du Adaptation de la solution Solutions personnalisables mais
produit aux selon les besoins du client assez standardisées. Certains
besoins de via des développements éditeurs ouvrent leur plateforme à
l’entreprise spécifiques des partenaires pour leur permettre
de développer des extensions et
modules complémentaires

//// On confond souvent le modèle SAAS avec l’ASP (Application Service Provider). Si les applications
basées sur le modèle SAAS sont directement construites en mode web, l’ASP consiste à adapter une
solution logicielle initialement basée sur une architecture client/serveur pour qu’elle devienne
accessible via Internet. De plus, le modèle SAAS induit un paiement en fonction de la consommation
(On-Demand) tandis que l’ASP repose sur une licence logicielle traditionnelle.

Cloud, qui contrôle quoi ?

Saas :si Data, contrôle le client et prestataire(partage)

Paas : Si Application, contrôle client et prestataire

Iaas : si Data, contrôle par le client

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

Etapes d’intégration du cloud computing dans une entreprise.


- Définir le besoin
- Identifier les applications et les processus voulus
- Planification
- Développement /paramétrage
- Lancement de la solution cloud
Le cloud computing établit le service avec le client final dans l’ordre suivant
L’application / La plate-forme / L’infrastructure / Les données.
En conclusion donc :

IaaS
L’Infrastructure as a Service est un modèle de Cloud computing qui permet aux entreprises
de disposer via un abonnement mensuel d’une infrastructure informatique : serveurs,
stockage, sauvegarde, réseau… qui se trouve dans le Datacenter de leur fournisseur.

Avantages :

 Vous n’êtes plus obligé d’acquérir votre propre matériel informatique, de l’installer et de le
maintenir.

29
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

 On gagne en flexibilité car loue mensuellement des ressources Cloud.


 Les entreprises utilisant l’IaaS bénéficient d’une agilité accrue. Elles peuvent augmenter ou
diminuer leurs consommations en fonction de leurs besoins.

PaaS : le développement d’applications à la portée de tous


Le PaaS est un type de cloud computing qui fournit aux développeurs la plateforme et
l’environnement nécessaires pour créer des services et applications en ligne. C’est un modèle
essentiellement conçu pour les développeurs. C’est une plateforme composée d’outils disponibles
sur internet, pour permettre aux utilisateurs d’axer leurs efforts sur la création et le développement
d’applications.

Destinées aux équipes de développement de logiciels, les offres PaaS fournissent des infrastructures
informatiques de traitement et de stockage, ainsi qu'une couche de plateforme de développement
équipée de composants tels que les middlewares, les serveurs web, les systèmes de gestion de base
de données et kits de développement logiciel (SDK - Software Development Kit ) avec prise en charge
de plusieurs langages de programmation.

SaaS

Software as a Service est le modèle Cloud le plus simple pour utiliser un ou plusieurs
logiciels. Les entreprises accèdent à leurs applications depuis tout poste connecté, depuis un
simple navigateur web. Les clients paient un accès à leurs logiciels sous forme d’abonnement.

Avantages :

 Pas d’installation de logiciels, on accède à l’application depuis un navigateur Internet.


 On n’achète plus une licence d’utilisation mais un accès à l’application.
 les logiciels bénéficient de nombreuses mises à jour de l’éditeur, sans maintenance de votre
part.

Donc, l’IaaS est l’infrastructure du Cloud, le PaaS est une plateforme rajoutée à
l’IaaS. les entreprises qui ont besoin d’un environnement technique plus abouti, afin
de développer leurs propres applications par exemple, peuvent se tourner vers le
PaaS. Cet environnement prend en charge des langages de programmation
complexes et fournit un important espace de stockage permettant d’héberger un
grand nombre de bases de données. Le SaaS est le logiciel ou l’application. Le SaaS
est accessible pour n’importe quel utilisateur, a contrario du PaaS et de l’IaaS qui
nécessite des compétences techniques.

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

LES MODELES DU CLOUD

a) Le cloud public

On dit qu’un Cloud est public lorsque les données sont divisées et répartis entre
plusieurs utilisateurs. Les ressources informatiques de l’entreprise sont stockées sur
un serveur mutualisé, autrement dit partagé entre plusieurs clients, et accessibles
par Interne. C’est le Cloud le plus « simple » à déployer , en effet, l’utilisateur final
va acheter le droit d’utiliser l’infrastructure Cloud du fournisseur pour une facturation
à la ressource. Le prix dépend du temps d’utilisation et du volume de ressources mis
à la disposition de l’utilisateur. Le Cloud public présente donc l’énorme avantage
d’être facturé à l’usage.

Donc, Le cloud public est le modèle qui est le plus couramment déployé.
Contrairement à ce que son nom laisse penser, les données stockées sur un cloud
public ne sont pas visibles et accessibles publiquement. Il s’agit d’un ensemble de
serveurs, de ressources et de prestations que l’on partage avec un certain nombre
de clients. Aucune maintenance, ni mise à jour à effectuer, c’est le fournisseur qui
s’en charge ; l’adaptation aux besoins se fait sur simple demande ; la facturation est
proportionnelle à l’usage (espace de stockage, nombre d’utilisateurs, etc.). on ne
paie que les ressources utilisées chaque mois ;

NB : il ne convient pas aux entreprises qui ont des exigences élevées,
notamment en matière de sécurité.

b) Le cloud privé
Contrairement au cloud public, le cloud privé est entièrement dédié à une seule
entreprise, aucun partage avec un autre client. Ce type de cloud est proche d’une
infrastructure locale, c’est-à-dire que l’entreprise maîtrise totalement l’ensemble des
ressources (données, logiciels et applications) qui sont stockées sur ses propres
serveurs.

Ce type de Cloud correspond entièrement aux critères des entreprises dont les
exigences en terme de confidentialité et sécurité des données sont importantes.

Il est conçu sur mesure pour l’entreprise, Son coût est fixe (déterminé en fonction de
la taille de l’infrastructure).

c) Le Cloud hybride

Le Cloud hybride est une solution de Cloud Computing mixte : elle permet à une
entreprise d’alterner entre le Cloud privé et le Cloud public en fonction de ses
besoins

31
IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

Par exemple, le cloud public est utilisé par les collaborateurs pour les tâches
opérationnelles, tandis que le cloud privé sert à héberger le site web e-commerce de
l’entreprise ou ses données financières, pour réduire le risque de piratage.

Le Cloud privé peut être catégorisé en 4 types différents :

 Le Cloud privé interne/ Cloud géré en interne à usage privé : l’entreprise exploite
elle-même l’infrastructure informatique de ses services de Cloud.

 Le Cloud privé géré/ Cloud géré en externe à usage privé : l’infrastructure


informatique du Cloud est hébergée en interne, mais gérée par un fournisseur externe.
Les entreprises peuvent ainsi profiter de la flexibilité et de la personnalisation du
Cloud privé, dont les fonctions sont adaptées aux besoins du client par le fournisseur.
Cela augmente l’efficacité et les entreprises ont toujours un interlocuteur fiable pour
toutes les questions relatives au Cloud.
 Le Cloud privé hébergé/ Cloud géré en interne à usage ouvert : le cloud privé
hébergé est situé dans un centre de données externe d’un fournisseur de services de
Cloud. Ce fournisseur gère le Cloud pour le compte de l’entreprise concernée et met
les applications correspondantes à la disposition des utilisateurs.
 Le Cloud privé communautaire/ Cloud géré en externe à usage ouvert  : le Cloud
privé communautaire est une forme bien particulière de Cloud privé. Il permet en effet
à plusieurs entreprises d’accéder à un Cloud privé partagé. Les entreprises proviennent
généralement du même secteur ou font partie d’un même groupe. C’est pourquoi le
Cloud privé communautaire est aussi nommé Cloud privé pour un secteur d’activité.

En bref,

Le cloud public propose :

 une grande simplicité et une flexibilité d’utilisation (aucun achat de matériel


supplémentaire n’est à prévoir, l’application est très rapide à télécharger) ;
 un coût raisonnable (vous ne payez que ce que vous consommez) ;
 des capacités de stockage capables de servir une multitude d’utilisateurs au
même moment ;
 des services qui ne sont pas adaptés à tous les besoins des entreprises,
notamment celles qui ont un très gros volumes de données à traiter ;
 une faille possible dans la sécurité des données, car ces dernières sont
hébergées sur l’internet public et sont potentiellement accessibles à des
regards malveillants. Il est donc nécessaire de vérifier les normes et le niveau
de sécurité d’une application de stockage des données hébergées dans le
cloud public.

Le cloud privé propose :

 une flexibilité accrue (nombre et performances des serveurs, personnalisation


de l’environnement, etc.) ;
 un contrôle très complet sur la maintenance des données conservées sur un
réseau privé;
 une mutualisation des ressources informatiques sur les appareils connectés
au sein d’une même entreprise ;

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

 un prix d’abonnement fixe par rapport au nombre d’utilisateurs et au type de


serveurs ;
 une sauvegarde des ressources et une baisse des coûts avec l’exploitation
des serveurs de l’entreprise ;
 la réponse à une exigence optimale de sécurité et à un haut niveau de
contrôle pour les entreprises réglementées. Le cloud privé est hébergé par
des liens privés et très sécurisés, ce qui n’est pas le cas via le cloud public.

Cloud privé vs cloud public, quelle solution choisir ?

Chacun des deux systèmes, le cloud privé et le cloud public, présentent des
avantages et des inconvénients. Cependant, le cloud privé semble plus adapté pour
un volume de stockage important et pour un niveau de sécurité renforcé. Et il est
plus personnalisable, car le cloud privé est adapté aux propres critères et à
l’infrastructure de votre entreprise.

Si votre entreprise héberge des données sensibles, votre choix se dirigera sur le
cloud privé. Ceci afin d’éviter de partager des documents confidentiels avec d’autres
entreprises concurrentes. Et aussi pour vous assurer d’avoir la maîtrise de vos
données sensibles en interne.

En conclusion, le cloud hybride. C’est une solution mixte entre le cloud privé et
le cloud public. En effet, le cloud hybride offre la possibilité de stocker les
données confidentielles sur le cloud privé et utiliser le cloud public
uniquement pour stocker les informations non sensibles.

SLA(service level agreement), une convention niveau de service  :


Une convention de service est soit un contrat, soit une partie d’un contrat informatique, soit
une annexe à un contrat informatique, soit une annexe à des conditions générales. Elle précise
les engagements du prestataire informatique vis-à-vis de son client en termes de niveau de
service. Elle prévoit :
 la définition et la fixation des niveaux de service en termes de disponibilité, de
fiabilité et de temps de réponse. Une procédure de mesure de la qualité de service et de
reporting est mise en place. La qualité de service (QoS, Quality of Service) est
l’aptitude d'un service à répondre de façon appropriée à des exigences, exprimées ou
implicites, qui visent à satisfaire ses usagers. Ces exigences peuvent être liées à
plusieurs aspects du service : accessibilité, continuité, disponibilité, fiabilité,
maintenabilité, etc. Ces différents aspects sont exprimés sous forme d’indicateurs
définis pour lesquels des valeurs contractuelles sont précisées. Il peut être prévu dans
le contrat que le contrôle du niveau de service sera assuré par le client ou par un tiers
et que les prix seront vérifiés par benchmarking (comparaison avec les pratiques du
secteur d’activité, par exemple) ;
 une garantie du temps de rétablissement en cas d’interruption du service. Celle-ci
précise le délai de rétablissement (4, 6, 8… heures) et l’amplitude de la période
couverte (ex. : 24h/24, 7j/7) ;
 un système de bonus/malus en fonction du niveau de service rendu. Des éléments
de prix peuvent être conditionnés à la réalisation d’objectifs définis ; inversement, des
pénalités (en % du prix) peuvent être prévues en cas de non-atteinte d’objectifs.

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IUC-Architectures Orientées Services et Cloud Computing.2021-2022

Le Sla  constitue un gage de succès d’un contrat d’externalisation :


 La décision de mise en place d’une telle convention oblige les parties à dialoguer, à
s’investir au préalable dans la définition de leurs engagements réciproques. Ce
dialogue permet de réduire les risques de conflit lors de l’exécution du contrat.
 La définition des services attendus et des indicateurs permettant d’en mesurer la
réalisation garantit le bon déroulement des relations contractuelles. En effet, un
manque de précision et/ou le recours à un vocabulaire trop technique lors de la
description des services, des niveaux de service et du prix peuvent entraîner des
conflits entre les parties au moment de la réalisation des contrats. L’omission de la
description détaillée des résultats à atteindre peut également être à l’origine de
situations épineuses.
 La convention de service permet d’éviter ou de limiter les litiges car les modalités
du contrôle sont précisément définies (qui ? avec quelle périodicité ?...). Pour garantir
l’objectivité de l’évaluation, certains contrats prévoient de confier ces contrôles à un
tiers.

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