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Résumé
But : A l’ère de la transformation numérique (TN) des organisations, plusieurs questions se posent quant
à l’apport et le rôle que peuvent jouer les progiciels de gestion intégrée (ERP) durant cette phase de
transition digitale. Notre objectif à travers cette étude est de mettre le focus sur les avantages et les
bénéfices des ERP au regard de la transformation numérique des entreprises marocaines.
Conception/méthodologie/Approche : Nous nous sommes appuyés sur la dimension ‘Impact net’ du
Modèle DeLone & McLean pour mener une enquête auprès de 1450 cadre d’entreprises marocaines
disposant d’un ERP
Constatations : A l’issue de cette étude, nous avons pu confirmer que l’ERP diminue les coûts
organisationnels et les besoins en personnel, améliore la productivité globale et les résultats, développe
la capacité de l’entreprise et favorise la transformation numérique et l’amélioration de processus.
Mots-clés : ERP, Delone & McLean, Transformation numérique, avantages des ERP, Maroc
Abstract
Purpose : In the era of digital transformation of organizations, several questions arise regarding the
contribution and role that enterprise resource planning (ERP) software can play during this phase of
digital transition. Our objective through this study is to focus on the advantages and benefits of ERP in
the digital transformation of Moroccan companies.
Design/methodology/approach : We used the 'Net Impact' dimension of the DeLone & McLean Model
to conduct a survey of 1450 Moroccan company executives with ERP systems
Findings : At the end of this study, we were able to confirm that ERP reduces organisational costs and
staffing requirements, improves overall productivity and results, develops business capacity and
promotes digital transformation and process improvement.
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Keywords : ERP, Delone & McLean, Digital Transformation, ERP benefits, Morocco
Introduction
Dans un contexte national et international marqué par une forte concurrence entre les acteurs
économiques et une conjoncture politique, économique et sociale complexe et délicate ; de plus en plus
d’entreprises mettent en place des stratégies d’optimisation des coûts, de restructuration
organisationnelle et de réingénierie des processus. Les entreprises misent sur les systèmes d’information
comme support de déploiement de ces stratégies. En effet, les nouvelles technologies d’information et
de communication apportent une vision 360° sur l’organisation entière ce qui permet de disposer de
l’information opportune pour la prise de décision. Ainsi, la disposition de l’information détaillée ou
synthétisée sous forme de tableau de bord constitue, aujourd’hui, un enjeu majeur au sein des
organisations.
Dans la panoplie d’outils technologiques dont disposent les entreprises, un outil est apparu durant les
années 50 et s’est distingué depuis les années 90. Il s’agit de l’ERP (Enterprise Resource Planning) ou
PGI (Progiciel de Gestion Intégrée). L’ERP est un progiciel paramétrable, modulaire et modulable,
intégré et ouvert. Il intègre un référentiel unique de données, de procédures et de règles de gestion. La
particularité de ces outils c’est qu’ils sont configurés et adaptés au contexte de chaque entreprise, il
devient ainsi le support de la stratégie visant à optimiser les processus de gestion de l’entreprise.
Sur le plan opérationnel, les ERP permettent de réduire les coûts, de raccourcir les délais, d’améliorer
la productivité, la qualité et de promouvoir le service au client grâce à l’automatisation des processus
métier de l’entreprise. Sur le plan managérial, les systèmes entreprise -autre appellation des ERP- sont
un outil d’aide à la décision ; ils permettent de mieux gérer les ressources et par conséquent améliorer
la performance globale de l’entreprise. Sur le plan stratégique, les ERP constituent un levier de
croissance en favorisant la culture de l’innovation et les liens avec les partenaires externes de
l’entreprise.
Depuis leur apparition durant les années 50, leur développement au cours des années 70 et leur mutation
depuis les années 90, ces systèmes ont suscité l’intérêt des chercheurs afin d’étudier leurs différentes
facettes.
De nos jours les entreprises entreprennent, au-delàs des fonctions classiques, une mutation numérique
profonde. Westerman, Calméjane, Bonnet, Ferraris, & McAfee, (2011) définissent la transformation
numérique comme un processus visant l’utilisation de la technologie pour améliorer radicalement les
performances ou la portée des entreprises. L’objectif de notre recherche est d’aborder les avantages que
les entreprises, disposant d’un ERP, peuvent tirer du système pour assurer une meilleure transition
numérique.
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Le MRP s’est vu évolué, au début des années 80, vers le MRPII (Manufacturing Resource Planning).
Selon (Klaus, Rosemann, & Gable, 2000) « bien que le MRPII ait été au départ considéré comme la
prochaine étape logique d'une planification de fabrication efficace, les entreprises ont vite compris que
la rentabilité et la satisfaction du client étaient des objectifs qui s'appliquaient à l'ensemble de
l'entreprise: elles allaient au-delà de la fabrication et englobaient les finances, les ventes et la distribution
ainsi que les ressources humaines. La fabrication intégrée par ordinateur (CIM) est considérée comme
l'étape suivante, intégrant au moins les fonctions techniques du processus de développement et de
production du produit dans un cadre d'intégration complet. Par la suite, le concept de solution
d'entreprise totalement intégrée est apparu et s’appelle ERP (Entrerpise Resource Planning ».
Aujourd’hui, l’ERP a évolué vers l’ERP II. Ce nouveau concept est défini comme « Une stratégie
d'entreprise et un ensemble d'applications spécifiques à un domaine qui renforcent la valeur pour les
clients et les actionnaires en permettant et optimisant les processus opérationnels et financiers
collaboratifs»(Bond et al., 2000). Par ailleurs « La nécessité pour les entreprises de publier des
informations critiques sur les processus de commerce électronique au sein de communautés d'intérêts
obligera ERP II à se substituer à ERP en tant que principal catalyseur de l'efficacité des processus
internes et interentreprises » (Bond et al., 2000).
Dans la littérature, il existe une multitude de définitions de l’ERP selon les différentes postures de leurs
auteurs et selon les angles de vue. En effet, l’ERP peut être considérée comme une marchandise ou un
produit informatique ; il peut être considéré, aussi, comme un outil visant le rapprochement et la liaison
des processus entre eux afin de garantir leur intégration ; et enfin l’ERP peut être considéré comme une
composante dans l’infrastructure visant à fournir à l’entreprise un ensemble de services. (Klaus et al.,
2000).
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Tomas Jean-Louis et Serge Miranda cités par Millet, (2008) définissent l’ERP comme « système
transactionnel émanant d'un concepteur unique et garantissant l'unicité d'une information mise à jour en
temps réel, avec un audit permettant la traçabilité des opérations de gestion et couvrant plusieurs
fonctions de gestion ». Par ailleurs, Dubarry & Bauvais, (1999) définissent, quant à eux, l’ERP comme
« un sous-ensemble du système d’information chargé de la gestion intégrale de l’entreprise ».
Pour Botta-Genoulaz & Millet, (2005) considèrent qu’un ERP est un progiciel qui tente d'intégrer tous
les départements et fonctions d'une entreprise dans un seul système informatique qui peut répondre aux
besoins de tous ces départements. Davenport, (1998)a introduit le concept Entreprise Systems pour
désigner l’ERP et le définit comme « des progiciels commerciaux promettent l'intégration transparente
de toutes les informations circulant au sein d'une entreprise ; informations financières et comptables,
informations sur les ressources humaines, informations sur la chaîne logistique, informations sur les
clients. ».
D’après Klaus et al., (2000), ces solutions logicielles complètes et packagées visent à intégrer l'ensemble
des processus et fonctions d'une entreprise afin de présenter une vision globale de l'entreprise à partir
d'une architecture informatique et d'information unique. Leur objectif ultime est l’optimisation des
ressources de l’entreprise afin de réduire les coûts et les délais et de gagner en productivité et en
performance.
Mahendrawathi, Zayin, & Pamungkas, (2017) définissent l’ERP comme « un progiciel intégré avec une
seule base de données et différents modules pour répondre aux besoins des différentes fonctions d'une
organisation ». Gable, Sedera, & Taizan,( 2008) quant à eux considèrent l’ERP comme « Une solution
logicielle complète, qui vise à intégrer l'ensemble des processus et fonctions de l'entreprise afin de
présenter une vision globale de l'entreprise à partir d'une architecture informatique et d'information
unique. ». Ali & Miller, (2017) statuent que l’ERP est un "Système de logiciel d'entreprise qui permet
aux entreprises de gérer de manière efficace et efficiente les ressources (matériel, ressources humaines,
finances, etc.) en fournissant une solution globale intégrée pour les besoins de traitement de
l'information d'une organisation ».
En outre, Millet, (2008) a essayé de réécrire une définition plus large et englobant tous les aspects de
l’ERP ; elle a ainsi défini l’ERP comme « une offre progicielle regroupant des applications
paramétrables, modulaires, intégrées et ouvertes, s’appuyant sur un référentiel unique de données, de
procédures et de règles de gestion. Configuré et adapté au contexte d’une entreprise, il devient le support
d’une stratégie d’intégration qui vise à fédérer et à optimiser les processus de gestion de l’entreprise et
de relation avec ses partenaires ».
Enfin, il convient de faire la distinction entre un ERP et une application logicielle ou une suite
d’applications ; en effet un ERP répond à des besoins larges de manière horizontale et couvre tous les
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métiers de l’entreprise alors qu’une application répond à des besoins spécifiques à certains utilisateurs
pour des modules déterminés. De manière générale, il est difficile de trouver une définition unique et
universelle des ERP ; toutefois, la majorité d’entre elles s’accordent sur un ensemble de caractéristiques
intrinsèques à ces outils et qui les distinguent, nettement, parmi les outils technologiques à la disposition
des entreprises.
Dans cette panoplie d’outils technologiques dont disposent les entreprises, il existe une multitude de
caractéristiques propres aux ERP qui permettent de les distinguer des autres applications dans cette
course à la digitalisation. Lequeux, (2008) énumère six de ces caractéristiques comme suit :
1. Gestion effective de plusieurs domaines de l’entreprise par des modules intégrés ou des
progiciels susceptibles d’assurer une collaboration des processus ;
2. Existence d’un référentiel unique des données. Le référentiel est défini comme étant l’ensemble
des références des données, ainsi que les indications nécessaires pour retrouver les données
elles-mêmes sur une base de données ;
3. Adaptations rapides aux règles de fonctionnement (professionnelles, légales ou résultant de
l’organisation interne de l’entreprise et règles dictées par le marché) ;
4. Unicité d’administration du sous-système applicatif (les applications) ;
5. Uniformisation des Interfaces Homme-Machine (IHM) : même ergonomie des écrans, mêmes
boutons, même famille de barres menu, mêmes touches de fonctions et de raccourcis ;
6. Existence d’outils de développement ou de personnalisation de compléments applicatifs.
Klaus et al., (2000) distinguent quinze (15) critères de caractérisation des ERP qui sont les suivants :
- Un progiciel standard : l’ERP est une solution destinée à un marché anonyme et qui vise à couvrir
un maximum de besoins et de fonctionnalités ; ce n’est que lors du processus d’intégration que la
personnalisation et l’adaptation aux spécificités de l’entreprise commence.
- Un riche potentiel de personnalisation et de configuration : l’ERP se distingue par une grande
agilité quant à son adaptation au contexte de l’entreprise dans laquelle il sera installé. Cette
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adaptation se fait à l’aide de simples paramétrages ne nécessitant pas, dans la majorité des cas,
l’intervention de l’éditeur du logiciel ou d’équipes techniques de développement spécialisées ; la
personnalisation est opérée par un intégrateur de logiciels ayant les compétences nécessaires pour
le faire. Les ERP se distinguent, également, par le fait qu’ils disposent d’un ensemble d’outils
permettant, d’un côté, l’accompagnement des équipes d’intégration dans le processus d’adaptation
du logiciel (Modèles d’entretien de cadrage et de convergence, Fichier de suivi du planning de
déploiement et de gestion de la charge…etc.) et, d’un autre côté, la standardisation du processus
d’adéquation afin d’éviter les dérives en terme de budget et de délais.
- Un logiciel d’application : l’ERP est une solution orientée métier ; il se distingue des autres types
de logiciels comme les systèmes de gestion des bases de données (SGBD) ou les systèmes
d’exploitation ou de communication. Les fonctions et les données supportées sont intégrées entre
eux à l’intérieur des modules de l’ERP.
- Une base de données unique : La base de données de l’ERP est conçue de manière à stocker les
données de base et les données transactionnelles d'une manière cohérente et avec une redondance
contrôlée, ce qui permet d’avoir des données fiables, centralisées et mises à jour en temps réel. Les
indicateurs peuvent, ainsi, être calculés instantanément et les tableaux de bord peuvent être
facilement interactifs. De ce fait, certains ERP n’ont, même pas, besoin d’ajouter une autre couche
décisionnelle pour extraire et traiter les données pour en dégager des indicateurs.
- Des solutions métier : les ERP prennent en charge les processus métier et les processus supports
de gestion administrative des entreprises.
- Une large couverture fonctionnelle : l’ERP est censé prendre en charge toutes les fonctions de
l’entreprise ; il intègre, ainsi, la gestion financière et comptable, la gestion de trésorerie, la gestion
des achats, la gestion des ventes, la gestion du stock et des approvisionnements, la gestion
budgétaire et analytique, le contrôle de gestion, la gestion des immobilisations et du patrimoine, la
gestion de la relation client (CRM), la gestion de production et la gestion de la chaîne logistique.
L’ERP est connu, également, par sa capacité à gérer des fonctionnalités spécifiques à chaque
activité comme la gestion de projets, la gestion du configurateur, la gestion des activités de
maintenance…etc.
- Une vision orientée processus : Certes toutes les fonctionnalités de l’ERP sont regroupées sous
format de modules et sous modules ; mais ce qui fait une des forces de ces systèmes c’est
l’intégration native des fonctionnalités suivant les processus réels de l’entreprise. Ceci garantit la
continuité du flux de l’information et de la traçabilité et permet à l’utilisateur, en fonction de ses
habilitations et de ses droits d’accès, d’avoir l’information adéquate quel que soit sa nature et son
module d’origine.
- Intégration de modèles de référence : La complexité des fonctionnalités de l'ERP nécessite une
documentation correspondante. En plus de la documentation logicielle habituelle, les processus et
les structures organisationnelles pris en charge ainsi que la structure des données et des objets sont
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généralement représentés dans des modèles de référence. Ces modèles permettent un accès rapide
à la fonctionnalité et permettent de naviguer à travers différents niveaux d'abstraction et entre
différentes vues. De plus, il existe des liens directs vers la documentation ERP et les écrans associés.
Cela procure une large autonomie aux différents utilisateurs et diminue la dépendance de
l’entreprise vis-à-vis de l’intégrateur ou de l’éditeur de la solution.
- Couverture de différents secteurs d’activité : il est difficile de caractériser un ERP en procédant
au listing des fonctionnalités standards couvertes ; en effet, même si le noyau est, pratiquement, le
même pour tous les ERP, il n’en est pas le cas pour les modules périphériques ou complémentaires.
Plusieurs de ces systèmes couvrent des besoins plus larges que la gestion de production, gestion
des achats et ventes et gestion financière et permettent d’intégrer, par exemple, la gestion des
étudiants pour le secteur de l’enseignement, la gestion des patients pour le secteur sanitaire, la
gestion du secteur public…etc.
- Multi-législation : Les ERP sont des systèmes conçus pour répondre à la réglementation des
entreprises dans différents pays du monde. Ils sont, ainsi, configurés pour reprendre des législations
multiples et faire face aux contraintes et exigences légales de chaque pays comme les plan
comptables, les modèles de déclaration des taxes, la gestion des devises…etc.
- Prise en charge des processus métier récurrents : L’ERP se caractérise par la fréquence
d’utilisation très élevée. Ce constat est dû au fait que l’outil est conçu pour couvrir des processus
standards et récurrents.
- Une interface utilisateur graphique : L’ergonomie est une caractéristique majeure de distinction
des ERP ; elle permet à l’utilisateur de disposer des mêmes écrans ; même disposition des champs,
même charte graphique quel que soit le module ou la fonction où il accède. L’interface graphique
homogène est unique de l’ERP donne la sensation à l’utilisateur de travailler sur une seule est
unique solution.
- Architecture client-serveur : du point de vue technique, les ERP sont développés suivant des
modèle d’architecture trois tiers qui permet de communiquer entre trois couches distinctes, à
savoir, la base de données, la couche applicative et le client (Navigateur).
- Une installation compatible avec la majorité des systèmes d’exploitation : la majorité des
distributions des ERP est compatible avec les systèmes d’exploitation (Windows, Linux,
Unix…etc.) disponibles sur le marché.
- Console d’administration intégrée : les versions actuelles des ERP disposent, toutes, d’une
plateforme d’administration qui permet à l’administrateur du système de gérer les habilitations et
les droits d’accès des utilisateurs, la gestion de la base de données et le pilotage du système et de
ses performances.
Par ailleurs, le principe de l’intégration et un concept clés dans la définition de l’ERP qui rend cet outil
un catalyseur de la transformation digitale ; il intègre la normalisation de la structure des données,
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L’ERP est un accélérateur de la transformation numérique des organisations, ses avantages sont
multiples. Staehr, Shanks, & Seddon, (2002) et Shang & Seddon, (2000) distinguent cinq (5) catégories
de bénéfices. Il s’agit de des bénéfices opérationnels, des bénéfices managériaux, des bénéfices
stratégiques, des bénéfices par rapport à l’infrastructure technologique et des bénéfices
organisationnels :
• Les bénéfices opérationnels de l’ERP : Par l’automatisation des processus métier de l’entreprise
l’ERP permet de réduire les coûts, de raccourcir les délais, d’améliorer la productivité, d’améliorer
la qualité et de promouvoir le service au client.
• Les bénéfices managériaux : Avec leur base de données centralisée et leurs capacités d'analyse
de données intégrées les ERP permettent de mieux gérer les ressources de l’entreprise, d’aider à la
bonne prise de décision et d’améliorer la performance globale de l’entreprise.
• Les bénéfices stratégiques : Shang & Seddon, (2000) argumentent que les ERP sont devenu assez
matures pour aider les entreprise à atteindre leurs objectifs stratégiques de la transformation
digitale. En effet, les ERP peuvent supporter et accompagner la croissance de l’entreprise pendant
toutes ses phases, favoriser les alliances et les collaborations inter et intra-organisationnelles,
favoriser la culture de l’innovation, développer le leadership des coûts, générer une différenciation
de produit et favoriser les liens avec les partenaires externes de l’entreprise.
• Les bénéfices liés à l’infrastructure technologique : Les ERP favorise la construction d’une
infrastructure informatique constituée de ressources informatiques partageables et réutilisables, qui
constituent le fondement de la transformation numérique. Ainsi, ces systèmes participent
pleinement à la flexibilité présente et future de l’entreprise, réduisent, par une certaine manière, les
coûts informatiques et augmente la capacité technologique de l’entreprise.
• Les bénéfices organisationnels : L’ERP est un outil incontournable de l’échange et du
développement organisationnel ; il permet de supporter et d’accompagner le changement
organisationnel, de favoriser l’apprentissage organisationnel, d’encourager, à la fois, le travail en
équipe et l’autonomie et permet, finalement, de bâtir une vision commune au sein de l’entreprise.
Par ailleurs, sur la base d’une revue de la littérature Wickramasinghe & Karunasekara, (2012) ont
établi un lien de causalité entre l’exploitation de l’ERP et l’impact positif sur :
- La prise de décision/La résolution de problèmes ;
- Le pouvoir / l’autorité /Le contrôle des ressources ;
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IV. MÉTHODOLOGIE
Dans le but d’identifier les avantages et les bénéfices de l’ERP dans le contexte des entreprises
marocaines, nous nous sommes basés sur le modèle de Delone et Mclean (D&M) dans sa dimension
« Impact nets ». Le modèle Delone et McLean (D&M) constituent depuis 1992 jusqu’à nos jours un des
cadres de référence dans l’évaluation du succès des systèmes d’information. Selon Delone et Mclean,
les items pertinents de mesure du succès d’un ERP du point de vue des acteurs, sont ceux qui mesurent
les résultats ultimes du déploiement et de l'utilisation d'un système.
La dimension "Impacts nets" introduite à partir de la version de 2016 du modèle D&M et qui remplace
la dimension « Bénéfices nets » de sa précédente version, mesure les ‘Outcomes’ du système qui sont
rapprochés aux objectifs prédéfinis et par conséquent contextuel et flexible. Le concept « Impact Nets »
englobe, également, la dimension « Impact sur le travail en équipe » introduit par Ifinedo et Nahar dans
leur modèle. Notre étude s’intéresse à l’étude des avantages et des bénéfices des ERP dans le contexte
des entreprises marocaines. De ce fait nous allons nous servir de la variable « Impacts Nets » du modèle
DeLone & McLean, (2016, p 65). Nous allons faire appel aux mesures validées par G. Gable et al.,(
2008); Sedera, Eden, & McLean, (2013) qui traitent l’aspect « Impact organisationnel » résumées,
traduites et reformulées dans le tableau ci-dessous :
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Afin de mener notre étude nous avons opté pour l’enquête avec la méthode de l’échantillonnage par
convenance pour l’identification des entreprises répondantes à notre critère (entreprise Marocaine
disposant d’un ERP). Après avoir élaboré le questionnaire, nous avons fait appel à la plateforme
« Google Forms » pour administrer le questionnaire. Il est important de noter que le réseau social
professionnel « LinkedIn » nous a été d’une grande utilité dans la collecte des adresses E-mails des
professionnels à contacter. En effet, cette plateforme offre trois avantages majeurs. Le premier avantage
c’est qu’il permet d’identifier l’entreprise et la fonction de la personne, ce qui garantit le respect des
critères de l’échantillon, le deuxième avantage est qu’elle donne accès aux coordonnées de la personne
et enfin la possibilité d’exporter sous format Excel les contacts choisis avec toutes les informations sur
les profils (Enterprise, Fonction, E-mail…etc.).
En plus du réseau « LinkedIn », nous avons fait appel à notre propre réseau de connaissances
professionnelles, étant un ancien consultant et chef de projets dans l’intégration des ERP. Au total nous
avons identifié 12687 contacts représentants des entreprises de différentes tailles et secteurs d’activité.
Nous avons procédé par la suite à un filtre pour ne laisser qu’un seul contact par entreprise. Au total
nous sommes arrivés à un nombre de 1450 répondants potentiels. Nous leur avons envoyé, par la suite,
un E-mail contenant le lien vers le questionnaire en ligne.
Il est important de signaler que les contacts identifiés n’ont pas tous reçu l’E-mail pour des raisons
diverses, notamment ; les rejets automatiques des serveurs de messageries, l’obsolescence de certaines
des adresses E-mails collectées…etc. Au total nous avons reçu 103 réponses, soit un taux de réponse de
7%. Quelques questionnaires sont inexploitables, ce qui nous laisse au final 100 questionnaires à traiter
et analyser.
L’administration du questionnaire en ligne a permis de collecter les données nécessaires à notre enquête.
La collecte des données a commencé le 24 Octobre 2018 et a pris fin le 12 Avril 2019. La figure n°1
suivante montre l’évolution de la collecte des données durant cette période. Nous constatons que la
fréquence de collecte des données a été soutenue à un rythme relativement élevé (5 questionnaire en
moyenne par jour) pendant le mois de février 2019. Cette tendance s’explique par la fait que durant cette
période nous avons fait appel à l’aide de quelques amis pour l’envoie des questionnaires via leurs adresse
E-mail personnels et professionnels.
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Par ailleurs, pour remédier au problème de réponses manquantes nous avons paramétré l’outil
d’administration en ligne « Google Forms » pour que toutes les réponses aux questions soient
obligatoires.
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point clé en ce qui a trait à la mesure des avantages organisationnels est que les chercheurs doivent
s'assurer que la personne qui évalue les avantages organisationnels est en mesure de répondre aux
questions.
Demander aux utilisateurs d'un système d'évaluer l'amélioration de la rentabilité due au système n'est
peut-être pas la meilleure approche. Il peut être plus approprié de demander aux cadres supérieurs ou de
se référer à des données objectives tirées des rapports annuels lorsqu'on tente de mesurer les avantages
organisationnels ». Toutefois, il est important de signaler que ce critère n’est pas éliminatoire dans le
sens ou même si un répondant n’a pas un statut de cadre moyen ou supérieur, nous avons accepté la
réponse du moment où il s’agit d’un utilisateur de l’ERP. Les résultats de l’analyse de cette question
démontrent que 94% des répondants sont des cadres moyens et des cadres supérieurs ce qui respecte
parfaitement notre critère de recherche.
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Figure n°7 : Réparation de l’échantillon des entreprises ayant répondu au questionnaire par taille
Veuillez exprimer votre degré d’accord/désaccord Pas du tout Pas Tout à fait
Neutre D’accord
avec les confirmations suivantes d’accord d’accord d’accord
1.
Le questionnaire est conçu de façon à permettre au répondant de se placer sur un assortiment par rapport
à une série de déclarations. Cette démarche permet au répondant d’exprimer son degré d’accord ou de
désaccord.
L’analyse descriptive des résultats de notre enquête par rapport à la variable « Impact nets » montre que
les répondants sont, en moyenne, d’accord sur le fait que l’ERP à un impact positif sur l’entreprise. En
effet, ils affirment que l’ERP diminue les coûts organisationnels et les besoins en personnel, réduit les
coûts, améliore la productivité globale et les résultats, développe la capacité de l’entreprise et enfin il
joue un rôle important dans la transformation numérique et l’amélioration de processus. Toutefois
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cette confirmation est nuancée par le fait que les réponses sont fortement dispersées par rapport à la
moyenne (Ecart type = 1.03).
Toutefois il est important, dans le futur, de pallier aux insuffisances méthodologiques de notre travail,
notamment, la méthode et la taille de l’échantillon ainsi que la démarche d’administration du
questionnaire.
Par ailleurs, il serait judicieux d’approfondir les résultats de notre recherche en étudiant des secteurs
d’activités particuliers ou encore en ciblant une catégorie d’entreprises (Micro-entreprises, moyennes
entreprises ou grandes entreprises).
Bibliographie
Ali, M., & Miller, L. (2017). ERP system implementation in large enterprises – a systematic literature
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