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Notes sur la présente Edition.

Le texte, la mise page sont celui du 2 avril 2022. Une restructuration de chapitre par l'auteur,
l'arrangement photographique, et des variations sur les tapuscrits antérieurs ont été corrigés &
amandés.

Certains protagonistes ont été cités à toutes fins utiles.

Préface du Rédacteur.

Nous avons cru bon de ne pas mettre en évidence les photographies nous représentant afin de
poursuivre notre ligne de conduite. En effet les publications rapides de photographies de nous -
même achoppent la lecture du profil et ostracisent la prise de connaissance de l'individu.

Nous ne répondrons pas aux demandes de celles-ci si ce n'est dans un but autre que des demandes
par curiosité. Si l'auteur présente des intérêts avec les techniques de champ de batail des samouraïs
en période de guerre, il est proche de Laclos en ce sens, et n'hésite pas à traiter du sujet amoureux
lié aux notions de guerre, d'amour, de stratégie et de paix. Ces deux domaines ont su être liés par
Laclos lui-même dans ses écrits autant que dans sa vie. À cette époque où l’espérance de vie n’est
pas la nôtre, Laclos approche de la quarantaine. Il n’est pas marié, il ne s’est encore fait reconnaître
ni dans son métier d’artilleur ni dans ses activités littéraires.

Préface de l'Editeur.

Ce recueil a été abrégé en tout ou en partie de certains thèmes relatifs à l'auteur. Pour des questions
sur ce présent ouvrage, veuillez-vous adresser à l'auteur. Les messages seront rapides, des demandes
de photographies pourraient prendre plus de temps.

Préface de l'Auteur.

Nous sommes ainsi conscients que ce qui anime la société d'ici est pareille à celle dont l'extrait va
suivre, cependant nous croyons encore pouvoir nous frayer un chemin parmi les intellectuels et les
amoureux de la conscience humaine: "Pour eux, la faveur ne se mérite pas, elle ne s’obtient que par
l’arbitraire de la naissance, par la grâce du souverain ou du public. Que peuvent l’intelligence et la
volonté contre la pesanteur de ce désordre qui se nomme l’ordre social, contre la force des
habitudes ?"

Préface de "Laclos, Pierre Choderlos. Les Liaisons dangereuses" édition commentée par Alain Delon.
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Introduction.

A propos de moi:

Imprudent, qui dans leur amant actuel ne savent pas voir leur ennemi futur!

Mais moi, qu'ai-je de commun avec ces hommes inconsidérés? quand m'avez-vous vu m'écarter des
règles que je me suis prescrites & manquer à mes principes?

ils sont le fruit de mes profondes réflexions, je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage.

A propos de vous:

Ils ne voulaient juger de moi que suivant le plan qu'ils s'en étaient fait, s'y trompaient sans cesse, et
croyaient m'avoir bien connu quand ils m'avaient défini à leur gré.

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Malheureusement les mêmes causes produisent le même effet.

Il en est des précoces en matière de parler, d'usage, et d'obsessions de mes photos, mais je dirais:
Vos ordres sont charmants; votre façon de les donner est plus aimable encore; vous feriez chérir le
despotisme. Mais je crois que, d’après votre façon de vivre, ce que vous pouvez faire de mieux est
de ne rien faire du tout.

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Chapitre 1: se donner

Pour moi, je l’avoue, une des choses qui me flattent le plus, est une attaque vive et bien faite, où
tout se succède avec ordre, quoique avec rapidité; qui ne nous met jamais dans ce pénible embarras
de réparer nous-mêmes une gaucherie dont au contraire nous aurions dû profiter; qui sait garder
l’air de la violence jusque dans les choses que nous accordons, et flatter avec adresse nos deux
passions favorites, la gloire de la défense et le plaisir de la défaite. Je conviens que ce talent, plus
rare que l’on ne croit, m’a toujours fait plaisir, même alors qu’il ne m’a pas séduit, et que
quelquefois il m’est arrivé de me rendre, uniquement comme récompense.

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Chapitre 2. S'il vous arrivait de vous moquer


Eh bien! j’ai voulu que ce moyen scandaleux tournât à l’édification publique, et voici ce que j’ai fait.

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ADDENDA. Pour ceux qui n'aiment pas répondre

Je n’ose plus me flatter d’une réponse; l’amour l’eût écrite avec empressement, l’amitié avec plaisir,
la pitié même avec complaisance: mais la pitié, l’amitié et l’amour, sont également étrangers à votre
coeur.

C’est une inconséquence de plus à ajouter à mille autres qui gouvernent la société.

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Postface.

Un texte qui illustre le comportement des hommes:

C’est après une nuit orageuse, et pendant laquelle je n’ai pas fermé l’oeil; c’est après avoir été sans
cesse ou dans l’agitation d’une ardeur dévorante, ou dans l’entier anéantissement de toutes les
facultés de mon âme, que je viens chercher auprès de vous, Madame, un calme dont j’ai besoin, et
dont pourtant je n’espère pas jouir encore. En effet, la situation où je suis en vous écrivant, me fait
connaître, plus que jamais, la puissance irrésistible de l’amour; j’ai peine à conserver assez d’empire
sur moi pour mettre quelque ordre dans mes idées; et déjà je pré- vois que je ne finirai pas cette
Lettre, sans être obligé de l’interrompre. Quoi! ne puis-je donc espérer que vous partagerez quelque
jour le trouble que j’éprouve en ce moment? J’ose croire cependant que, si vous le connaissiez bien,
vous n’y seriez pas entièrement insensible. Croyez-moi, Madame, la froide tranquillité, le sommeil
de l’âme, image de la mort, ne mènent point au bonheur; les passions actives peuvent seules y
conduire; et malgré les tourments que vous me faites éprouver, je crois pouvoir assurer sans crainte,
que, dans ce moment, je suis plus heureux que vous. En vain m’accablez-vous de vos rigueurs
désolantes; elles ne m’empêchent point de m’abandonner entièrement à l’amour et d’oublier, dans
le délire qu’il me cause, le désespoir auquel vous me livrez. C’est ainsi que je veux me venger de
l’exil auquel vous me condamnez. Jamais je n’eus tant de plaisir en vous écrivant; jamais je ne
ressentis, dans cette occupation, une émotion si douce, et cependant si vive. Tout semble
augmenter mes transports: l’air que je respire est brûlant de volupté; la table même sur laquelle je
vous écris, consacrée pour la première fois à cet usage, devient pour moi l’autel sacré de l’amour,
combien elle va s’embellir à mes yeux! j’aurai tracé sur elle le serment de vous aimer toujours!
Pardonnez, je vous en supplie, au désordre de mes sens. Je devrais peut-être m’abandonner moins à
des transports que vous ne partagez pas: il faut vous quitter un moment pour dissiper une ivresse
qui s’augmente à chaque instant, et qui devient plus forte que moi. Je reviens à vous, Madame, et
sans doute j’y reviens toujours avec le même empressement. Cependant le sentiment du bonheur a
fui loin de moi; il a fait place à celui des privations cruelles. À quoi me sert-il de vous parler de mes
sentiments, si je cherche en vain les moyens de vous convaincre? après tant d’efforts réitérés, la
confiance et la force m’abandonnent à la fois. Si je me retrace encore les plaisirs de l’amour, c’est
pour sentir plus vivement le regret d’en être privé. Je ne me vois de ressource que dans votre
indulgence, et je sens trop, dans ce moment, combien j’en ai besoin pour espérer de l’obtenir.
Cependant jamais mon amour ne fut plus respectueux, jamais il ne dut moins vous offenser; il est
tel, j’ose le dire, que la vertu la plus sévère ne devrait pas le craindre: mais je crains moi-même de
vous entretenir plus longtemps de la peine que j’éprouve. Assuré que l’objet qui la cause ne la
partage pas, il ne faut pas au moins abuser de ses bontés; et ce serait le faire, que d’employer plus de
temps à vous retracer cette douloureuse image. Je ne prends plus que celui de vous supplier de me
répondre, et de ne jamais douter de la vérité de mes sentiments.

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Conclusion.

je tâcherai d’être clair ; ce qui n’est pas facile avec vous, quand une fois vous avez pris le parti de ne
pas entendre. De longs discours n’étaient pas nécessaires pour établir que chacun de nous ayant en
main tout ce qu’il faut pour perdre l’autre, nous avons un égal intérêt à nous ménager
mutuellement : aussi, n’est-ce pas de cela dont il s’agit. Mais entre le parti violent de se perdre, et
celui, sans doute meilleur, de rester unis comme nous l’avons été, de le devenir davantage encore en
reprenant notre première liaison ; entre ces deux partis, dis-je, il y en a mille autres à prendre. Il
n’était donc pas ridicule de vous dire, et il ne l’est pas de vous répéter que, de ce jour même je serai
votre amant, ou votre ennemi. Je sens à merveille que ce choix vous gêne ; qu’il vous conviendrait
mieux de tergiverser ; et je n’ignore pas que vous n’avez jamais aimé à être placée ainsi entre le oui
et le non : mais vous devez sentir aussi que je ne puis vous laisser sortir de ce cercle étroit, sans
risquer d’être joué ; et vous avez dû prévoir que je ne le souffrirais pas. C’est maintenant à vous à
décider : je peux vous laisser le choix, mais non pas rester dans l’incertitude. Je vous préviens
seulement que vous ne m’abuserez pas par vos raisonnements, bons ou mauvais ; que vous ne me
séduirez pas davantage par quelques cajoleries dont vous chercheriez à parer vos refus ; et qu’enfin,
le moment de la franchise est arrivé. Je ne demande pas mieux que de vous en donner l’exemple ; et
je déclare avec plaisir que je préfère la paix et l’union : mais s’il faut rompre l’une et l’autre, je crois
en avoir le droit et les moyens. J’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part, sera pris de
la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous
demande, n’exige ni longues ni belles phrases. Deux mots suffisent. Pour avoir accès aux photos,
comme preuve d'avoir lu le profil jusqu'au bout, commencez par le mot : liaisons et expliquez en quoi
vous aimez une section de ce qui est écrit. Cette note est glissée volontairement parmi le texte à
toutes fin utiles pour nous ainsi que la preuve de la lecture totale du profil.

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