Gestion Des Dechets Solides Des Marches Centraux Dans La Ville Province de Kinshasaet L'impact Immediat Sur La Population

[i]
République Démocratique du Congo

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE
KINSHASA
ISTM-KINSHASA
B.P. 774 KINSHASA XI

SECTION DE SANTE COMMUNAUTAIRE
GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LES MARCHES

CENTRAUX DE LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA ET
L’IMPACT IMMEDIAT SUR LA POPULATION.
« Etude menée au marché KIZEZA dans la commune de Ngaba »
MBUYI MUKANDA Michée

Gradué en sciences infirmières/ Pédiatrie
Mémoire présenté et défendu en vue de
l’obtention de grade de Licencié en Santé
Communautaire.
Orientation : Santé Publique et Financement des

Systemes de Santé
Directeur : Dr KAFINGA LUZOLO Emery

Professeur
Encadreur : MATONDO DIANZENZA Christian

Chef de Travaux
Session de Mai 2022

[i]
EPIGRAPHE
« Nos problèmes ont été créés par l’homme et nous pouvons donc les résoudre.
Nos possibilités ne connaissent pas de limites. Aucun problème humain ne va
au-delà de nos capacités. »
J.F. KENNEDY, 1960
Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Gestion des déchets solides dans les marchés centraux de la ville province de Kinshasa
«Étude menée au marché KIZEZA dans la commune de Ngaba à Kinshasa/Rdc »
[ii]
DEDICACE
A nos chers parents Révèrent MBUYI MUKANDA Donatien et

TSHIBUABUA NGALULA Fifi, pour l’affection dont nous sommes
bénéficiaires et pour les efforts que vous ne cessez de consentir pour notre bien-
être et notre devenir. Soyez réconfortés par cette monographie.
A nos sœurs et frères, MBUYI Bijou, KANKOLONGO Christian,

NDAYA Dorcas, BALEBELE Osée, MBUYI Moïse, KANKU Josué et MBUYI
Joël.
A nos cousins (KAYEMBE Jean-Paul, KASENGU Baron, PANZU
Daniel), nièces (EBENGO Merveille, TSHIBUABUA Hortense, Daniella) et
neveux (EBENGO Henock, KAYEMBE Winner, MBUYI Béndi, Dilate,
Diademe), oncle (KABONGO Derouge) pour vos encouragement.
REMERCIEMENTS

[iii]
Conformément aux exigences universitaires, la fin d’un parcourt

universitaire est sanctionnée par un travail rédigé et mis à la portée du monde
scientifique. L’élaboration de ce travail scientifique de telle ampleur est le fruit
du concours de plusieurs personnes dont nous avons le devoir de remercier.
Nous avons l’obligation de témoigner notre reconnaissance à toutes
les autorités académique de l’ISTM/KIN en général et celles de la section santé
communautaire en particulière.
Nous remercions plus particulièrement le Professeur Docteur

KAFINGA LUZOLO Emery qui en dépit de son agenda plein des occupations
multiples a accepté volontairement d’assurer la direction de ce travail dans une
rigueur scientifique qui nous a ouvert le chemin pour l’aboutissement heureuse
de ce travail. A son côté le Chef de travaux MATONDO DIANZEZA Christian
qui s’est donné pour la réalisation de ce mémoire.
Nous remercions aussi tous nos compagnons de lutte, OTSHUNU

Emmanuel, MUBENGA Pierrot, VANGU Arnold, NSALA Dollars, MUYANSI
Merveille, MASIDI Sabrina, VUMI Herkins, MATADI Bonheur, NGALA
Gisèle, LUKILA Emma, MOKUBA Bénie, ONAMA Grâce.
Nous remercions également nos amis et connaissance, MECKER

Clem’s, MAMBU Joël, YAV Moïse, ZANIYA Lajoie, NSILULU Jeancy,
MISAMBO Pepe, BOLISOMI Thony, NKANZA Eifel, EDJONGA Lasconi et
MUKE Grace.
Que tous ceux dont les noms ne sont pas repris ici, trouvent notre
considération au travers de ces lignes.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

[iv]
CH4 : Gaz méthane

DS : Déchet solide
DSCRP : Documents de la stratégie de Croissance et de Réduction de la
Pauvreté
GDS : Gestion des déchets solides
ISTM : Institut Supérieur des Techniques Médicales
Kin : Kinshasa
NEPADA : Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique
ODD : Objectifs de Développement Durable
OMA : Ordures Ménagères Assimilées
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OMR : Ordures Ménagères Résiduelles
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PARAU : Programme d’assainissement, de Réhabilitation et Aménagement
de Kinshasa
PAUK : Programme d’assainissement urbain de Kinshasa
PNA : Programme National d’Assainissement
PSA : Parti Solidaire
RASKIN : Régie d’Assainissement de Kinshasa
RDC : République Démocratique du Congo
SACO : Santé communautaire
SAPU : Santé Publique
SIDA : Syndrome Immunodéficience Acquise
TRIVAR : Trier, Recycler, Incinérer, Valoriser et Communiquer
VIH : Virus Immuno Humain

[v]
Liste des tableaux

Tableau 1.1 : Production de déchets hospitaliers dans quelques hôpitaux de
Kinshasa ……………………….………………………………………………35
Tableau.2.1 : Répartitions des marchands selon les pavillons et annexes…….43
Tableau.3.1 : Répartitions des marchands d’après les Caractéristique

sociodémographique des marchands…………………………………………...55
Tableau.3.2: Répartitions des marchands selon les sortes des déchets produits
au marché KIZEZA. …………………………………………………………...56
Tableau.3.3 : Répartitions des marchands selon les procédures de gestion des

déchets solide au marché KIZEZA…………………………………………….57

déchets solide au marché KIZEZA (suite)……………………………………..58
Tableau.3.5 : Répartitions des marchands selon les impacts immédiats des

déchets solides sur la population……………………………………………….59

déchets solides sur la population (suite)………………….……………………60
Tableau.3.7 : Relation entre Sortes des Déchets, Types des Déchets solides et
les Impacts Immédiats de la GDS sur la Population…………………………...61
Tableau.3.8 : Relation entre l’endroit où les marchands jettent les DS, qui se
charge de la collecte de vos DS, moyens utilisés pour évacue vos DS du Marché
KIZEZA et les Impacts Immédiats de la GDS sur la Population……................62
Tableau.3.9. : Relation entre l’endroit où sont jetés les DS pré-collectés, ce que

pense les marchands sur le niveau GDS, connaissance des marchands sur la

[vi]
destination finale des DS du marché, solution que les marchands proposes et les
Impacts Immédiats de la GDS sur la Population ……………… …………..….63

[vii]
Résumé du mémoire
Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, réputée

comme la troisième agglomération africaine la plus peuplée après Le Caire et
Lagos, a une population estimée à plus 12 millions d’habitants. Elle produit
environ plus 7 500 tonnes de déchets par jour. Le taux de collecte et de
traitement est faible, avec une quasi-absence de stations de transit ou décharges
contrôlées. Kinshasa se trouve dans un état d’insalubrité aiguë. La production
de déchets est amenée à augmenter (R.D. du Congo, s. d.).
D’après les statistiques de 2015 de l’ONU Environnement, 85% de ces

déchets sont mal gérés. Chaque jour la pollution de notre environnement
augmente, la santé humaine est de plus en plus mise en danger, comme l’on ne
voit pas directement les conséquences de nos actes, on s’en préoccupe peu,
depuis la fin de la deuxième guerre mondiale nos pratiques au quotidien ont bien
changé (Pr Dr Kiyombo Mbela, 2019).
L’objectif général poursuivi dans cette étude est de déterminer le niveau

de la gestion des déchets solide au sein du marché municipal KIZEZA et les
impacts immédiats sur la population dans la zone de santé de Ngaba à Kinshasa.
Nous avons mené une étude transversale a visé analytique et probabiliste

dans le choix du site de l’enquête. Les techniques utilisées sont : la
documentation et l’interview pour collecter les données et communiquer avec
les marchands au moyen d’un questionnaire semi-structurée à administration
indirecte, les données collecté ont été saisie au logiciel Excel version 2010 et
l’analyse des données est faite par le logiciel SPSS 21, le test statistique de khi-
carré de Pearson au seuil de 5% a été utilisé pour démontre l’existence d’une
relation entre les variables indépendants et dépendant.

[viii]
Le résultat de notre d’étude montre que plus de la moitié des marchands

soit 61,3% jettent leurs ordures directement au sol ; une tierce personne
rémunérée se charge de la collecte de déchets solides de 39,2% des marchands et
37,7% des marchands se charge eux-mêmes de la collecte de ces déchets ; 47%
des marchands utilisent l'homme comme moyen d'évacuation de leurs déchets
solides et 25,1% des marchands utilisent la brouette pour évacuer leurs déchets
solide ; 28,3% des marchands jettent leurs déchets solides pré-collectés sur des
dépotoirs et 27,8% des marchands les jettent dans le bac public.
Le types des déchets solides a une relation significative avec les impacts
immédiats de la GDS sur la population (P-value<0,05). L’endroit où les
marchands jettent les ordures a une relation avec les impacts immédiats de la
GDS sur la population (P-value<0,05).
Nous avons mené une étude descriptive transversale à visée analytique sur
un échantillon accidentel de 403 marchands.
Ces marchands nous ont permis de constater que la gestion des

déchets solides au marché KIZEZA est catastrophique et inefficace cela a une
relation significative avec des impacts immédiats néfastes sur la population en
générale, des ménages tout autour du marché et de l’environnement.
Au vu de nos résultats ; nous confirmons notre hypothèse de départ et

pensons par la même occasion avoir atteint l’objectif poursuivi par cette étude.

[1]
0.0. Introduction
0.1. Enoncé du problème
L’activité humaine a, de tout temps, été génératrice de déchets et chaque

époque a eu son mode de traitement et... ses problèmes spécifiques(BALET,
2016). La santé est un droit fondamental et les interactions de l’Homme avec le
milieu environnant devrait être en symbiose comme l’énonce la charte de
l’environnement et de la santé européenne : tout être humain a droit à un «
environnement permettant la réalisation du niveau le plus élevé de santé et de
bien-être » ainsi que le devoir de chacun de « contribuer à la protection de
l’environnement dans l’intérêt de sa propre santé et de la santé de chacun
»(Kanté, 2019).
Le FAO relevé que dans les pays en développement, les pratiques en

matière de gestion des déchets liquides et solides contredisent plus encore que
dans les pays industrialisés, les principes de prudence écologique et de
développement durable(KPADONOU & AÏNA, 2015). Ces pratiques ont des
impacts désastreux, à court et long terme, pour l’état sanitaire et la santé des
populations, les sols et les ressources, etc. (Tete, 2011) Dans le monde, on
estime à 11 ,2 milliards de tonnes de déchets par an. Le volume et la complexité
croissants des déchets associés à l’économie moderne et à l’urbanisation rapide
constituent un risque grave pour les écosystèmes et la santé humaine. En
Afrique subsaharienne moins de 70% des déchets générés sont collectés et plus
de 50% de ceux-ci sont éliminés dans des décharges non contrôlées(Kanté,
Op.cit). Sans action immédiate, ce chiffre augmentera de 70% en 2050, les
déchets solides contribuent fortement au changement climatique, avec 5% des
émissions mondiales des gaz à effet de serre en 2016, sans tenir compte de leur
transport (Banque Mondiale 2018)

[2]
Selon la Banque mondiale Les pays riches (16% de la population

mondiale) produisent plus d'un tiers (34%) des déchets de la planète, L'Asie de
l'Est et la région pacifique sont responsables de près d'un quart (23%) du total
des déchets. D'ici 2050, l'Afrique subsaharienne devrait plus que tripler le
niveau de ses déchets et l'Asie du Sud plus que doubler, d'ici 2025, les
chercheurs prévoient que la quantité totale doublera encore, à mesure que
l'urbanisation et la consommation mondiale augmentent (KIYOMBO .M, 2019).
La Banque Mondiale, 1996-1997 cité par Biassoun Dembélé, 2013 relève

que certaines données indiquent que 1/3 à 2/3 des déchets solides ne sont pas
ramassés. Ces déchets solides s’entassent dans des canalisations, provoquant
ainsi des inondations et la propagation de maladies(DIARRA, 2020).
L’augmentation des déchets solides générés par habitant en Afrique ne

s’est pas accompagnée d’une croissance proportionnelle de la capacité et du
financement pour la gérer. Il est rapporté que moins de 30% des déchets urbains
dans les pays en développement sont collectés et éliminés de manière
appropriée. C’est ainsi qu’au Nigéria, très souvent les déchets sont déversés
dans les caniveaux ou les canalisations et le long des routes en toute
impunité(Kanté, Op.cit). Le problème des déchets dans les villes se pose en
terme d’insalubrité grandissante et de pollution de toutes sortes avec pour
conséquences la prévalence de gastroentérite et autres maladies diarrhéiques
dont la résurgence du choléra dans certaines régions de l’Afrique de
l’ouest(KPADONOU & AÏNA, Op.cit). L’urbanisation, l’accroissement
considérable de la population des villes africaines, suivie de la multiplication
accélérée des infrastructures contribuent davantage à l’exposition des difficultés
liées à la gestion durable et intégrée des déchets. Une situation qui entraine la
dégradation prononcée de l'environnement(TODOTE et al., 2016).

[3]
Quel que soit le contexte, la gestion des déchets solides est l’un des plus
grands défis des zones urbaines de toutes tailles, des mégapoles aux petites
villes qui abritent la majorité de l’humanité. Au Ghana, une étude antérieure a
rapporté que la couverture de la collecte des déchets solides est de
75%.L’augmentation des déchets solides générés par habitant en Afrique ne
s’est pas accompagnée d’une croissance proportionnelle de la capacité et du
financement pour la gérer. Il est rapporté que moins de 30% des déchets urbains
dans les pays en développement sont collectés et éliminés de manière
appropriée(Kanté, Op.cit).
Selon Patrick Mundler, « la quantité de déchets produite par nos sociétés

ne cesse d’augmenter. » et nécessite donc une forte organisation pour les gérer
car lorsque les déchets urbains sont mal gérer, les nuisances et pollutions
apparaissent. Or les déchets sont une source de revenus dans les pays pauvre,
c’est pourquoi les pays en développement sont les plus exposés à la nécessité de
mettre en place une politique de traitement des déchets(ECONOMIE et al.,
s. d.).
Les marchés en Afrique sont de grands producteurs de déchets et celui de

Banankabougou au Mali dans le district de Bamako ne fait pas exception.
Plusieurs facteurs rendent difficiles une gestion adéquate de ces déchets
comme : des insuffisances économiques, des facteurs sociaux, des blocages
culturels et historiques, des facteurs géographiques, des facteurs réglementaires,
législatifs et politiques. L’insalubrité de la ville et des maisons, l’inondation des
maisons, avec pour conséquences la recrudescence des maladies dues au péril
fécal et hydrique, sont les problèmes d’assainissement et d’aménagements
auxquels la commune de Bohicon est confrontée. Aucune décharge finale
n’existe dans la ville(KPADONOU & AÏNA, Op.cit).

[4]
Une étude de cas du marché principal de l’arrondissement d’Abomey-

Calavi, réalisé en 2005, AHOKPE a montré après des analyses que le marché
principal d’Abomey-Calavi demeure insalubre malgré la mise en place d’un
système de gestion. Cette insalubrité a pour cause la déficience des opérations
de pré-collecte, de collecte et d’évacuation des ordures, l’existence des fosses à
ordures et des dépotoirs sauvages et également certaines pratiques
irresponsables des usagers. Les conséquences de cette mauvaise gestion des
déchets solides sont les impacts sanitaires, l’insécurité alimentaire, la
dégradation du paysage, le risque de pollution des eaux souterraines et de
surface(TODOTE et al., Op.cit).
En outre, au Nigéria, très souvent les déchets sont déversés dans les
caniveaux ou les canalisations et le long des routes en toute impunité. Ceux-ci
contribuent à des conditions environnementales malsaines à l’origine de
maladies comme le paludisme, la diarrhée et la tuberculose. Tout ceci s’ajoute à
l’insuffisance flagrante des installations sanitaires telles que l’eau potable, les
toilettes dans les marchés.
La gestion des déchets, composante importante des Objectifs de

Développement Durable ODD, apparait ainsi comme un thème particulièrement
intéressant dans la mesure où se sont précisément les groupes sociaux
vulnérables qui survivent grâce à la récupération des déchets. Une gestion
durable des déchets permet certes de préserver l'environnement et les ressources
naturelles et de créer des richesses et des emplois. L'ODD 12 est un appel
explicite à tous les acteurs: producteurs, consommateurs, collectivités et
gouvernements, à changer leurs comportements respectifs pour limiter l'impact
environnemental de l'ensemble de la chaine de valeur des produits et réduire les
déchets par la diminution de leur production, la récupération, le tri et la
valorisation(Arib, 2019). Les ordures ménagères et les déchets du commerce

[5]
représentent 50 à 75 % de la masse totale de ces refus. Ce taux peut être

beaucoup plus important dans les PED grâce à l'apport notamment de la fraction
organique( KAYOBOLA. T, 2010).
Le déchet, dans un système aussi organisé et technologiquement avancé

que le nôtre, pourrait être vu comme un échec, une défaillance. Pourtant, il a une
symbolique et une importance toute particulière dans les rouages de cette
organisation. Tout système organisé produit des déchets, des rebuts, quel que
soit leurs formes. Le déchet est à la fois la conséquence de l'organisation
sociétale et est ce qui permet de constater son existence, ainsi, au même titre que
l'obscurité permet d'apprécier la lumière, le déchet nous permet de constater
l'organisation : « where there is dirt, there is a system »(Viaud, 2020)
Malgré les actions menées dans le cadre de la sensibilisation, du contrôle

et de l’assainissement, l’espace marché rencontre des problèmes en matière
d’hygiène. Dans un tel contexte, les denrées commercialisées peuvent constituer
un risque pour la sécurité sanitaire des populations(Konan, 2021). En Côte
d’Ivoire, on assiste à une recrudescence de la toxi-infection alimentaire et à
l’émergence de certaines maladies. Le pays connait plusieurs épidémiques de
choléra en janvier 2011. On dénombrait 933 cas dont 22 décès en septembre
2011. La résurgence de ces maladies est due à l’insalubrité et aux difficultés de
gestion des pratiques d’hygiène alimentaires entrainant des risques
sanitaires(Konan, Op.cit).
En République Démocratique du Congo en particulier et dans bon nombre

de pays en développement en général, cet objectif de développement durable,
comme bon nombres d'autres d'ailleurs, est loin d'être réalisé à cause des
responsabilités partagées entre les dirigeants politiques, les partenaires au
développement et les infrastructures mal adaptées aux situations
locales(KAYOBOLA. T, Op.cit). La ville de Kinshasa est devenue un dépotoir

[6]
des immondices, depuis que l’hôtel de ville a repris la gestion des déchets en
2015. De 2005 à 2015, le Programme d’Assainissement Urbain de Kinshasa
(PAUK), devenu le Programme d’Assainissement, de Réhabilitation et
d’Aménagement Urbain de Kinshasa (PARAU) en 2010, était financé par
l’Union Européenne. Depuis que ce projet est terminé, l’hôtel de ville de
Kinshasa connait des difficultés pour rendre la ville propre(L’insalubrité dans la
ville de Kinshasa : un problème majeur de santé publique - Médiaterre, s. d.).
Aujourd’hui, personne ne sait avec précision combien d’habitants compte

la première ville francophone au monde. Douze, quinze, dix-huit millions ou
plus, le total varie selon les sources. Mais une chose est sûre : l’unique centre
d’enfouissement disponible pour les 24 communes ne suffit pas à avaler les
déchets de tous les Kinois. « Neuf mille tonnes sont produites par jour. Et on en
enlève moins de 10 % », déplore Germain Mpundu, coordinateur du projet
communal Kin Bopeto(« A Kinshasa, des citadins s’attaquent à l’immense défi
de l’assainissement », 2021). Le taux de collecte et de traitement est faible, avec
une quasi-absence de stations de transit ou décharges contrôlées. Kinshasa se
trouve dans un état d’insalubrité aiguë. La production de déchets est amenée
à augmenter( République Démocratique du Congo, s. d.). Il est à noter que plus
de 80 % des cas de maladies en RDC sont liés à un environnement insalubre. En
plus de la santé, la performance dans le secteur de l’assainissement a des
conséquences économiques certaines. Sur ce point, selon des estimations de la
Banque Mondiale, l’Etat perd environ 192 milliards de francs congolais par an
sous forme de baisse de productivité économique et de coûts de soins de santé.
(https://www.fsmtoolbox.com/assets/pdf/Politique_nationale_d_assainissement_
en_RDC.pdf, consulté le 18 mars 2022 à 16h27’)
La Régie d'Assainissement de Kinshasa (RASKIN) est le service public

de l'hôtel de ville créé en 2008, chargé de coordonner toutes les opérations liées

[7]
à l'assainissement et l'environnement, notamment la collecte, le transfert et le

recyclage des déchets. Selon les informations obtenues par 7SUR7.CD auprès
des agents du ministère provincial de l'environnement de Kinshasa, RASKIN et
ses ONG partenaires ne collectent qu'entre 800 et 1500 tonnes de déchets par
jour. Pour Kin-Bopeto qui dépend directement du gouverneur contrairement à
RASKIN qui dépend du ministre provincial de l'environnement, aucune donnée
n'est disponible, bien qu'il emprunte souvent les matériels de travail de la
RASKIN(Kinshasa, 2021).
Le marché de Ngaba, vu le nombre d’usagers qu'il accueille, est confronté

à l’insalubrité avec des dépotoirs sauvages. Les usagers du marché ont choisi
l’incinération à ciel ouvert afin de se débarrasser de ces déchets. Ce qui entraine
une pollution de l’environnement (eau, sol, écosystème et air). L’homme,
responsable de cette situation, en subit les conséquences.
Dans un revue du Comité National d'Action de l'Eau et de

l'Assainissement, Paris France, 1990 cité par Thomas KAYOBOLA
KANGOMBE, le Comité National d'Action de l'Eau et de l'Assainissement a
estimé à 35% la population de Kinshasa desservie par l'un des systèmes utilisés
pour la collecte des déchets solides( KAYOBOLA. T, Op.cit).
La gestion inadéquate des déchets conduit à des conditions bioécologiques

favorables au développement d’agents pathogènes (virus, bactéries, parasites)
responsables de nombreuses maladies qui sévissent dans nos quartiers et au sein
de la population. Malgré la présence de certains micros entreprises
indépendantes, de nombreux déchets sont toujours dans la ville et surtout dans
les marchés de la capitale comme celui de KIZEZA. Ces déchets sont nuisibles à
la population du marché et aussi des environnants.

[8]
Thomas KAYOBOLA renchérit que, les différentes sources des déchets à

Kinshasa, les marchés occupent, avec les ménages, le premier plan. Ces déchets,
dans un plan de gestion adéquat, posent d'énormes problèmes sanitaires et
environnementaux dont on peut citer : Pollutions et qualité des milieux : cette
dimension intègre les impacts sur la qualité de l'air, notamment l'émission de
polluants ainsi que sur la qualité de l'eau et des sols ; Risques sanitaires : une
gestion déficiente des déchets est susceptible de présenter des risques sanitaires
dont les maladies endémiques dont le paludisme, la diarrhée, la fièvre typhoïde,
les infections respiratoires aigües et la prolifération de certains vecteurs, insectes
et animaux; hôtes intermédiaires pour certaines microorganismes
( KAYOBOLA. T, op.cit).
La même source ajoute que les nuisances visuelles, olfactiques, les envols
de déchets constituent souvent une préoccupation associée aux déchets. La
dégradation des infrastructures et équipements urbains (ravinement, bouchage
des caniveaux avec inondations et débordements du cours d'eau à proximité, les
pertes en vies humaines et l'écroulement des maisons,...)
Le taux élevé de croissance de la population cumulé avec l’inexistence

des moyens de traitement adéquats amplifient les effets néfastes des déchets
solides du marché sur les populations.
0.2. Question de recherche

Quel est le niveau de gestion des déchets solide au sein du marché
municipal KIZEZA et les impacts immédiats sur la population ?
O.3.Hypothèses de recherche
L'hypothèse étant la réponse anticipée à la problématique, nous l’a
formulons selon laquelle, le niveau de gestion des déchets solide dans le marché

[9]
municipal KIZEZA serait bas et inefficace, ainsi les impacts immédiats sur la
population seraient néfastes et se présenteraient de la manière suivante :
1. Pollutions et qualité des milieux : cette dimension intègre les impacts sur
la qualité de l'air, notamment l'émission de polluants ainsi que sur la
qualité des sols ;
2. Risques sanitaires : une gestion déficiente des déchets est susceptible de
présenter des risques sanitaires dont les maladies endémiques le
paludisme, la diarrhée, la fièvre typhoïde, les infections respiratoires
aigües et la prolifération de certains vecteurs, insectes et animaux; hôtes
intermédiaires pour certaines microorganismes.
3. Nuisances : les nuisances visuelles, olfactives, les envols de déchets
constituent souvent une préoccupation associée aux déchets.
O.4. Objectifs de l’étude

0.4.1. Objectif général
Ce présent travail a pour objectif général de déterminer le niveau de la
gestion des déchets solide au sein du marché municipal KIZEZA et les impacts
immédiats sur la population dans la commune de Ngaba à Kinshasa
0.4.2. Objectifs spécifiques

Pour y arrivé les objectifs spécifiques suivants seront réalisés :
1. Décrire les caractéristiques sociodémographiques des marchands

2. Déterminer les procédures de gestion des déchets solides du marché
municipal KIZEZA
3. Identifier les insuffisances dans la gestion des déchets solide au sein du
marché municipal KIZEZA
4. déterminer le niveau des connaissances des marchands sur l’impact immédiat
des déchets solide sur la population

[10]
5. Démontre l’existence d’une relation entre la gestion des déchets solide dans le
marché municipal KIZEZA et les impacts immédiats sur la population
6. Proposer des pistes des solutions
0.5. Choix et pertinence du sujet de la recherche

Ce présent travail s’inscrit dans le domaine de santé publique et présente
un triple intérêt.
 Au plan individuel, cette étude nous a permis de nous familiariser et de
maîtriser les connaissances et les concepts de la gestion de déchet solide.
Elle nous a fait gagner en réflexion sur la manière dont il faut appréhender,
de manière essentielle, les problématiques liées à la gestion de déchet
solide au sein du marché.
 Au plan social, cette étude éclaire les décideurs sur la gestion de déchet
solide au sein du marché, et attire leur attention sur la nécessité de prendre
des bonnes décisions qui puissent permettre au secteur de la santé de
participer au développement du pays par l’adoption, l’édiction et la
promotion d’une bonne gestion de déchet solide au sein du marché qui
puissent protéger les populations contre les dépenses sanitaires
catastrophiques. En outre, ce travail servira d’un outil de conscientisation
de la population sur la nécessité d’une bonne gestion de l’environnement et
de déchet solide au sein du marché, ce travail constituera de reproche et
bagages pour les citoyens congolais exerçant le petit commerce et d’une
manière générale la population de la zone de santé de Ngaba à Kinshasa.
 Au plan scientifique, cette étude est notre contribution à l’avancement des

connaissances en matière de la gestion de déchet solide au sein du marché
et bien que elle ne prétende pas constituer une source doctrinale, il
apportera néanmoins une certaine contribution à l’avancement scientifique
en générale et de la santé publique en particulier

[11]
0.5.1. Choix de la recherche
Le choix du thème d’étude se justifie par le fait que l’insalubrité du

marché est d’actualité dans la ville Province de Kinshasa au point que l’Etat et
les collectivités locales s’en préoccupent. La question d’insalubrité du marché,
depuis un certain temps alimente les débats car celui-ci représente un grave
problème environnemental et de santé publique, contribuant à une dégradation
dangereuse des conditions de vie des populations tant urbaines que rurales. Et
cela nous amène alors à nous pencher sur cette question, pour savoir s’il y a une
prise de conscience des populations de la ville province de Kinshasa sur la
relation entre la gestion des déchets solide dans les marchés centraux et l’impact
immédiat sur la population.
0.5.2. Pertinence de la recherche

La gestion des déchets solide est une préoccupation avec des implications
importantes pour la santé et le bien-être humain, la préservation de
l'environnement, la durabilité et l'économie. Par ailleurs, l'aménagement et la
modernisation des équipements marchands ont toujours donné dans notre pays
du fil à retordre aux pouvoirs publics. En période d’hivernage, le marché
municipal de KIZEZA est presque inaccessible à cause de la boue et les ordures.
Ces ordures altèrent la santé des occupants par leurs nuisances sanitaires,
visuelles et olfactives. Elles pourraient aussi contribuer à la pollution de
l’environnement autour du marché municipal KIZEZA, la prolifération de
nombreux hôtes et vecteurs de maladies.
0.6. Délimitation Spatiale et temporelle de la recherche
Comme tout travail scientifique se limite dans le temps et dans l’espace, le

nôtre est limité dans le temps et dans l’espace.
 Dans le temps ce travail couvre la période de mars 2021 à avril 2022

[12]
 Dans l’espace ce travail sera matérialisé au marché municipal KIZEZA

dans la commune de Ngaba
0.8. Subdivision de la recherche
Hormis l’introduction, la conclusion et les perspectives d’avenir, le

présent travail compte trois chapitres :
 Le chapitre premier porte sur la considération générale ;

 Le chapitre deuxième est consacré à la méthodologie ;
 Le chapitre troisième présente les résultats et discussion de ces derniers.

[13]
CHAPITRE PREMIER: CONSIDERATION GENERALES
Ce point a pour objectif principal de faire une recension des écrits

antérieurs. Schématiquement, il s’agit de réaliser une analyse conceptuelle afin
de clarifier le sens des différents concepts clés liés à cette étude ; enfin, un
recensement des études antérieures est fait pour ressortir un état des lieux
scientifiques du sujet.
1.1. Définitions de concepts

1.1.1. Déchets
Le déchet est tout résidu d’un processus de production, de transformation

ou d’utilisation abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon (La loi du
15 juillet 1975 en France) cité par le professeur KIYOMBO (KIYOMBO .M,
op.cit). C’est donc quelque chose devenue inutile, désormais de la poubelle, et
qui n’a aucune valeur économique pour la plupart des personnes.
En effet, la définition du concept déchet est variable d’un domaine à un

autre. Il peut être appréhendé sous divers points de vue.
 Du point de vue économique, un déchet est un bien qui n’a à priori aucune
valeur marchande. Actuellement, la définition de déchet n’est pas
acceptée par tous, suite à des évolutions qu’il pourrait subir, qui lui
confèrerait une valeur économique. C’est dans cette optique que
Desrochers dit en ces termes : « l’existence d’un déchet n’est le plus
souvent qu’une phase transitoire dans l’attente de la mise au point d’une
technique d’exploitation profitable. »
 Plus loin, les écologistes estiment qu’un déchet est une nuisance dès lors
qu’il est en contact avec l’environnement (Cercle National du recyclage,
2010). En dualité, dans les pays en développement, le déchet est souvent

[14]
considéré comme une ressource et comme un moyen d’obtenir un revenu

pour ceux qui les ramassent (Pesqueux, 2016).
 Au sens des législateurs, la loi congolaise n°11/009 du 9 Juillet 2011
portant principes fondamentaux relatifs à la protection de
l’environnement, définit le déchet comme tout résidu d’un processus de
production, de transformation ou d’utilisation, toute substance solide,
liquide ou gazeux, matériau ou produit ou plus généralement, tout bien
meuble éliminé ou destiné à être éliminé ou devant être éliminé en vertu
des lois et règles en vigueur (Congo Mines, 2011).
Il ressort de cette définition que l’éloignement et la séparation d’un objet
considéré comme déchet doit se faire suivant les lois et règles en vigueur dans le
territoire congolais(DE VALEUR, s. d.)
Dans le cadre de ce travail est considéré comme un déchet quelque chose

qui ne peut plus être utilisée selon ses intentions premières ou qui est rejetée
définitivement par son propriétaire.
1.1.2. Déchets solide

Déchets ménagers, rebuts ou boues résiduaires solides ou semi-solides
(provenant d’une installation d’assainissement de l’air, d’épuration des eaux ou
d’alimentation en eau) et toute matière mise au rebut, y compris toute matière
contenant des gaz ou des liquides, émanant d’activités industrielles,
commerciales, institutionnelles, résidentielles ou communautaires. (Stratégie de
gestion des déchets solides pour la région Pacifique — Apia, Samoa (PROE,
2006,https://www.sprep.org/att/publication/000434_SolidWasteStrategyFW.pdf,
consulté le 18 mars 2022 à 17h23’)
1.1.3. Gestion
La gestion est l'ensemble des techniques d'organisation de ressources qui
sont mises en œuvre pour l'administration d'une organisation, dont l'art de
[15]
diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Ces ressources
peuvent être financières, humaines, matérielles ou autres(La Gestion et/ou le
Management, 2015).
Dans le cadre de ce présent travail, la gestion est une action ou manière de
gérer, d'administrer, de diriger et d'organiser.
1.1.4. Gestion des déchets

La gestion des déchets est définie comme la collecte, le transport, la
valorisation et, l’élimination des déchets et, plus largement, toute activité
participant de l’organisation de la prise en charge des déchets depuis leur
production jusqu’ à leur traitement final, y compris les activités de négoce ou de
courtage et la supervision de l’ensemble de ces opérations.
Dans le cadre de ce présent travail la gestion de déchet c’est définie

comme l’organisation de l’ensemble des opérations de pré-collecte, de collecte
et de traitement des déchets.
1.1.5. Impact
L’impact est définie comme l’effet produit par quelque chose ;
contrecoup, influence (Larousse, s. d.).
Dans le cadre de ce présent travail l’impact est considéré comme les
conséquences issues de la mégestion de déchet solide au sein du marché.
2.2. Généralités sur la gestion des déchets

La plus grande partie de la pollution observée aujourd’hui dans les centres
urbains est due à l’absence de services d’assainissement adaptés. Cette situation
est à l’origine de nombreuses maladies. Le problème d’assainissement est donc
un sujet d’actualité partout dans le monde et particulièrement dans les pays en
développement.

[16]
2.2.1 Classification des déchets
Il existe un nombre important de publications et de documents inédits sur

la classification des déchets. Nous nous limitons ici à la typologie ci-après :
 Selon les trois états de la matière,

 Selon le degré de décomposition de la matière,
 Selon le lieu de production ;
 Selon certaines caractéristiques
1.1. Selon les trois états de la matière

Nous distinguons ici trois types de déchets dont les déchets solides, les
déchets liquides et les déchets gazeux.
1.1.1. Solide
Déchets ménagers, rebuts ou boues résiduaires solides ou semi-solides

(provenant d’une installation d’assainissement de l’air, d’épuration des eaux ou
d’alimentation en eau) et toute matière mise au rebut, y compris toute matière
contenant des gaz ou des liquides, émanant d’activités industrielles,
commerciales, institutionnelles, résidentielles ou communautaires. (Stratégie de
gestion des déchets solides pour la région Pacifique — Apia, Samoa : PROE,
2006,
https://www.sprep.org/att/publication/000434_SolidWasteStrategyFW.pdf,
consulté le 18 mars 2022 à 17h23’)
1.1.2. Liquide
Tout déchet sous forme liquide, notamment les eaux usées, mais à
l’exclusion des boues. (Dictionnaire français, 2022)
2.1. Types des déchets liquides
 Bains de travail usés

[17]
 Effluents formés d’émulsions d’huiles et de graisses en base aqueuse

 Lixiviats
 Eau de rinçage de métallisation galvanique
 Eau de dégraissage et phosphatation
 Eau à fortes concentrations de métaux lourds
 Eau à fortes concentrations des sels dissous
1.1.3. Gazeux
Représente les effluents gazeux émis dans l’atmosphère. (Déchet,
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Déchet)
1.2. Selon le degré de décomposition de la matière
Selon leur nature, les déchets déversés çà et là peuvent ou ne pas se

décomposer. L'on distingue ainsi, les déchets putrescibles et non putrescibles.
1.2.1. Déchets putrescibles
Autrement appeler déchets biodégradables est des bio-déchets qui ont la

particularité de se dégrader spontanément sans avoir à provoquer cette
décomposition. Cette capacité intrinsèque de décomposition rapide fait appel à
l’action des micro-organismes. (Les déchets putrescibles (internet) consulté le
21 mars 2022 dans le site https://ecogreenvalorisation.com/les-dechets-
putrescibles/)
1.2.2. Déchets non putrescibles
Ce sont les déchets qui ne peuvent pas être décomposés ou décomposés

dans le sol par des agents naturels sont étiquetés comme non biodégradable. Ces
substances sont constituées de matières plastiques, de déchets métalliques, de
canettes et de bouteilles en aluminium, de produits chimiques dangereux, etc.
(différence entre les substances biodégradables et non biodégradables (internet)

[18]
consulté le 21 mars 2022 dans le site

https://fr.sawakinome.com/articles/science/differnce-between-biodegradable-
and-non-degradable-substance.html)
1.3. Selon le lieu de production
Selon leur source de provenance, nous avons les déchets ménagers et

assimilables, les déchets industriels et les déchets hospitaliers.
1.3.1. Déchets ménagers et assimilables
Selon le Code de l’environnement, un « déchet ménager » est « un déchet

dangereux ou non dangereux dont le producteur initial est un ménage » (article
R. 541-8). Si cette définition caractérise bien isolément les seuls déchets des
ménages, il faut reconnaître qu’ils ne sont en pratique pas traités seuls, d’où la
notion d’« ordures (ou déchets) ménagères et assimilées » (OMA ou DMA), qui
comprennent les déchets produits par les ménages et certains déchets issus des
activités économiques. La proportion de ces derniers a été estimée à 22 %.
 déchets dits de « routine » ou « ordures ménagères et assimilées »,

produits de manière plus quotidienne, collectés en mélange (ordures
ménagères résiduelles ou OMR), ou en tri à la source, ou en apport
volontaire. Le concept « d’ordures ménagères et assimilées » (OMA) est
récent : il est issu de la loi de programmation relative à la mise en œuvre
du Grenelle de l’environnement. (Balet, 2016)
1.3.2. Déchets industriels
Ils sont de nature très variés et sont de deux catégories :
 Les déchets industriels dit banal, collectés soit avec des ordures
ménagères mais pour la majorité d'entre eux (94 %) par une collecte
spécifique.

[19]
 Les déchets industriels dit spéciaux, constitués en grande partie des

substances polluantes potentiellement très toxiques telles les boues de
peintures, les stations d'épuration, les résidus de pesticides, les métaux
lourds (mercure, chrome, zinc, plomb, etc.)
1.3.3. Déchets hospitaliers
C'est l'ensemble des déchets produits ou issus des formations sanitaires, des
centres hospitaliers ou laboratoires. A ce niveau, il importe de distinguer deux
types de déchets :
 Les déchets hospitaliers ménagers, constitués par l'ensemble des restes de

tables, des emballages en papiers, en plastiques, en verres...
 Les déchets hospitaliers biomédicaux, constitués des déchets anatomiques
(restes humains) après l'accouchement, amputation, etc. et les déchets non
anatomiques comprenant les matériaux chirurgicaux et médicaux. Les
déchets hospitaliers sont dangereux car, contaminés
1.4. Selon certaines caractéristiques
1.4.1. Déchets infectieux
Selon l’Oms les déchets infectieux sont des déchets contaminés par du
sang et d’autres liquides corporels (p. ex. venant d’échantillon prélevés dans un
but diagnostique puis éliminés), cultures et stocks d’agents infectieux utilisés en
laboratoire (p. ex. déchets d’autopsies et animaux de laboratoire) ou déchets de
patients hospitalisés placés en isolement et matériels (p. ex. écouvillon,
bandages et dispositifs médicaux jetables). (Oms, 2018)

[20]
1.4.2. Déchets dangereux
Déchets ou substances qui, par leur nature dangereuse, toxique,

radioactive, réactive, explosive, inflammable, biologique ou bactérienne, sont
susceptibles de constituer un danger pour la santé et l’environnement, et qui sont
éliminés, ou qui doivent être éliminés, ou qu’il est possible d’éliminer.
2.2.2. Gestion de déchets solide
2.2.1. L’enlèvement des déchets
On entend par enlèvement, l'ensemble des opérations ayant pour objet

l'évacuation des déchets urbains, lesquelles comprennent :
1. Le pré collecte
2. La collecte et transport des déchets et
3. Traitements des déchets
2.2.1.1. Pré collecte
Le pré collecte des ordures est la phase qui consiste à amener les déchets
de leur lieu de production au lieu de prise en charge par le service public
(Ngnikam and Tanawa, 2006 cité par Ghania Belkadi, 2021s). Elle est
généralement réalisée par l'habitant ou parfois par l’éboueur.
2.2.1.2. Collecte et transport des déchets
C’est l’évacuation des déchets vers une destination appropriée (décharge,

centre de tri, station de transfert, etc.). Une bonne collecte des déchets a pour
objet de libérer le plus vite possible l’homme de ses déchets. Ces derniers s’ils
séjournent trop longtemps en milieu urbain, ils peuvent causer des nuisances
olfactives en raison de leur décomposition rapide, des dangers pour l’hygiène et
la santé de la population ; (milieu favorable pour le développement des vecteurs

[21]
de maladies transmissible comme les rats et les mouches). C’est pourquoi la

collecte doit être régulière et dans des récipients fermés.
2.2.1.3. Traitements des déchets
Nous nous contentons de ne présenter que les opérations de valorisation et

d’élimination, car elles sont essentielles pour une gestion efficace des déchets.
1. Opérations de valorisation
D’après Périssé, M., & Royer. (2014) cité par Ghania Belkadi (2021), la
valorisation est l’ensemble des opérations effectuées sur un objet inutile afin de
le rendre à nouveau utile. Elle permet de réaliser un nouveau produit de qualité
égale ou supérieur.
Les techniques de valorisation des déchets sont économiquement utiles.

Elles permettent d’économiser les ressources, de générer des produits
substituables à un prix compétitif et aussi de réduire la quantité de déchets dans
la nature. Par la valorisation il est possible de produire de la biomasse. Et ce, à
partir des déchets végétaux tels les coproduits de raisins comme ses rafles ou ses
pulpes ; de produire du biogaz. Et ce, grâce à la décomposition de la matière
organique issue de déchets, telle la graisse animale fendue, les déchets de
conserverie de légumes, les boues de la station d’épuration industrielle, et les
eaux résiduaires des distilleries vinicoles (ADEME, s.d).
Granier, C. (2008) renchérit que Les déchets issus de l’industrie viande ou

alcool, et qui sont difficiles à éliminer sont aussi valorisables, pour en produire
des énergies substituables aux énergies fossiles. Dans la filière poisson et
produits de la mer, les têtes des poissons et leur peau sont aussi valorisables,
pour produire des cosmétiques (Agromedia. C, 2016).

[22]
La valorisation des déchets peut être comprise comme toutes les opérations de
réutilisation, de recyclage et de compostage.
1.1. Réemploi
C’est une technique utilisée pour les biens qui ne sont pas des déchets.
Cette technique consiste à utiliser à nouveau les biens sans modifier leur usage
initial.
1.2. Réutilisation
D’après le Réseau Francilien du Réemploi, (2017) la réutilisation est une

technique qui consiste à utiliser un déchet à nouveau, et ce en détournant à
nouveau son usage initial.
1.3. Recyclage
C’est la technique par laquelle la matière première du déchet est utilisée

pour produire un nouveau produit substituable.
1.4. Compostage
C’est un procédé qui met en jeu divers micro-organismes dans un

processus aérobie, c’est-à-dire un processus qui se déroule en présence
d’oxygène de l’air indispensable à la respiration des micro-organismes
décompositeurs telles les bactéries et les champignons.
Cette terre noire, un produit stabilisé et hygiénique appelée "compost",

constitue un engrais naturel idéal pour les espaces verts, utilisables en
agriculture et en horticulture pour l'amendement des sols en éléments nutritifs.
Donc le principe du compostage est de pratiquer une fermentation aérobie

des matières organiques contenues dans les ordures ménagères, sous l'effet des
micro-organismes naturellement présents (BOUSNANE Saber, 2018)

[23]
2. Opérations d’élimination
Office wallon des Déchets, (2012) stipule que les techniques

d’élimination de déchets consistent à détruire le déchet, par la biodégradation et
l’incinération sans récupération effective de l’énergie ; c’est aussi la mise en
dépôt définitif de déchets dans une décharge. Le traitement des déchets par
élimination est envisageable seulement pour les déchets qui ne sont pas
valorisables. L’élimination des déchets a pour objectif de réduire les risques de
pollution liés aux déchets, et, pour certains procédés, de réduire la quantité et le
volume de déchets et générer des résidus qui puissent être éliminés en toute
sécurité dans les décharges.
L’élimination de déchets constitue toutes les opérations de traitement

thermique, physico-chimique, biologique, mise en décharge, enfouissement,
immersion et stockage.
2.1. Traitement thermique
C’est un traitement dans un centre dont la vocation est la destruction d’un

déchet par combustion, sans récupérer l’énergie. Les cendres générées sont
ensuite mises dans les décharges.
2.2. Stockage de déchets
Il se fait dans des conteneurs spécifiques pour chaque type de déchets ;

avec un volume et un poids de déchets limité ; facilement ouvrables ; avec un
étiquetage indiquant toutes les informations liées au déchet concerné. Ces
conteneurs sont déposés dans des lieux couvert, ventilés et à l’abri des rayons du
soleil, loin de toute source de chaleur.

[24]
2.3. Mise en décharge
C’est le mode d’élimination terrestre de déchets, le plus répandu dans les

pays sous-développés. Elle n’est précédée ni d’une étude d’impact, ni d’une
analyse environnementale. Les déchets sont mélangés sans tri, d’où les noms de
décharge sauvage ou décharge à ciel ouvert.
2.4. Centres d’enfouissement
Contrairement aux décharges classiques, les centres d’enfouissement sont

plutôt des décharges contrôlées. Le principe est le même que celui des décharges
sauvages. Cependant, un centre d’enfouissement doit être conceptionné selon
certaines conditions de construction : le fond et les côtés du centre devront être
recouverts par une épaisse couche de sable, d’argiles et de polyéthylène étanche,
pour avoir une couche drainante (Bennama, T. (2016, Janvier) cité par Ghania
Belkadi (2021)).
2.5. Immersion
Il s’agit de la déversion des déchets qui ne représentent pas des risques de

pollution, dans la mer. Par exemple, les déchets tels les boues d’épuration des
stations industrielles, des déchets de poissons, des matières organiques d’origine
naturelle.
2.6. Traitement biologique
L’élimination de déchets par un traitement biologique consiste à exploiter

certaines activités microbiennes en les stimulant de manière contrôlée afin de
réduire les nuisances potentielles des déchets, tels que les risques sanitaires, les
odeurs, et ce, sans passer par la valorisation.

[25]
2.2. 3. Problèmes sanitaires et environnementaux liés aux déchets solides
 Déchets en décomposition attirent les mouches, moustiques, cafards, rats,

chiens, chats (vecteurs ou réservoirs des nombreuses maladies),
 L’incinération des déchets peut produire des substances toxiques telles
que la dioxine,
 Déchets peuvent contenir des agents pathogènes et parasites.
 Déchets peuvent dégager des mauvaises odeurs et des gaz toxiques (CH4,
etc…),
 Diminution de lit des cours d’eau et vie aquatique difficile,
 Risques de transmission VIH-SIDA, tétanos, suite à des blessures,
 Pullulation des décharges ordinaires conduit à des menaces pour
l’environnement et la population.
La mise en place d’un système idéal de gestion des déchets offre des
opportunités pour l’environnement et la population
2.3. Aperçus sur la politique nationale de gestion des déchets en RDC
La résolution des Nations Unies n° A/64/L63/Rev1 du 26 juillet 2010 sur

le droit fondamental à l’eau et à l’assainissement ; les objectifs internationaux de
développement identifiés dans le cadre du Nouveau partenariat pour le
développement de l’Afrique (NEPAD) ; le chapitre 21 de l’Agenda 21 adopté
lors du sommet de la Terre, à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 Il résulte de ces
engagements que la République Démocratique du Congo reconnait l’importance
de l’assainissement pour le développement social, économique et
environnemental. Tous ces engagements ont été pris dans le souci d’atteindre les
Objectifs du millénaire pour le développement « OMD » qui couvre les grands
enjeux humanitaires du monde. L’atteinte de trois de ces objectifs, à savoir :
1) la réduction de la mortalité infantile,

[26]
2) le combat contre le paludisme, et

3) assurer un environnement humain durable, dépend directement de la
performance dans le secteur de l’assainissement.
La République Démocratique du Congo poursuit le but des OMD de

réduire de moitié le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’assainissement
Elle s’est engagée par conséquent à :
 accroitre le taux d’accès aux services d’assainissement adéquats et à un

environnement sain ;
 développer une politique nationale de l’assainissement ;
 préparer les stratégies et les plans d’action nationaux, provinciaux et
locaux pour atteindre les cibles des Objectifs du millénaire pour l’eau et
l’assainissement
2.3.1. Contexte, Etat des Lieux et Justification
2.3.1.1 Contexte
3.1.1.1. Contexte National
La problématique de l’assainissement constitue une préoccupation

majeure au niveau du pays Depuis 2006, la RDC a entrepris plusieurs réformes
sectorielles qui ont permis de défricher le terrain pour des améliorations
successives en matière de prestations des services publics. Toutes ces réformes
tirent leur essence dans la constitution de 2006, laquelle reconnaît à « toute
personne le droit à un environnement sain et propice à son épanouissement
intégral »La prise des dispositions pour permettre l’exercice de ce droit par les
populations s’impose aux acteurs de l’administration dans son ensemble.

[27]
2.3.1.2. Etat des Lieux de l’Assainissement en Rd Congo
Malgré les efforts fournis par le Gouvernement pour accroitre le taux

d’accès de la population à l’assainissement pendant les dernières décennies, les
études disponibles montrent clairement la nécessité d’une amélioration profonde
de cet indicateur Selon une enquête menée par Studi International dans le cadre
du « Projet d’alimentation en eau potable et assainissement en milieu semi-
urbain » de la REGIDESO en coopération avec la Banque Africaine de
Développement, seulement 9,2% de la population en milieu rural ont l’accès à
l’assainissement.
En milieu urbain, le taux d’accès aux systèmes adéquats d’évacuation des

déchets solides et liquides est également faible. Selon les Documents de la
Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté de 2006 et 2011 «
DSCRP I et II », le taux d’accès en assainissement en République démocratique
du Congo de tous les milieux était seulement de 9 % en 2006 même en 2011, ce
taux n’a pas atteint l’objectif de 11,5% tel que prévu par le DSCRP I. En outre,
il n’y a pas des données détaillées et fiables sur l’accès à l’assainissement
disponibles, ce qui constitue un grand handicap pour la planification sectorielle
A l’horizon 2025, la République démocratique du Congo compterait environ
plus de 98.123.000 habitants dont 44.715.000 vivraient en milieu urbain. Cette
croissance de la population exige impérativement que des efforts importants
soient fournis en matière de services d’assainissement. Il est à noter que plus de
80 % des cas de maladies en RDC sont liés à un environnement insalubre.
En plus de la santé, la performance dans le secteur de l’assainissement a

des conséquences économiques certaines. Sur ce point, selon des estimations de
la Banque Mondiale, l’Etat perd environ 192 milliards de francs congolais par
an sous forme de baisse de productivité économique et de coûts de soins de
santé. La non-priorisation politique, l’absence d’un cadre juridique et

[28]
institutionnel adéquat, l’insuffisance d’infrastructure de base et un financement

inadéquat font du secteur d’assainissement, un des secteurs les moins
opérationnels en RDC.
2.3.1.3. Justification de la Politique Nationale D’assainissement
3.1.3.1. Généralités
La Politique Nationale d‘Assainissement constitue le cadre d‘orientation

d’une gestion rationnelle et durable du secteur de l’assainissement. Elle ouvre la
voie à l’organisation du cadre institutionnel et légal afin d’améliorer la
performance dans le secteur.
Elle est également le gage d’une meilleure planification et programmation

des actions sectorielles. La Politique Nationale d’Assainissement définit les
orientations générales du secteur qui seront traduites dans un plan national
d’assainissement et des plans d’actions au niveau décentralisé. Son adoption est
une condition fondamentale pour la programmation des actions à mettre en
œuvre dans le secteur aussi bien sur le plan national, provincial que local.
Une fois adoptée, cette politique servira de référence pour l’élaboration

des stratégies de développement, des textes juridiques et des programmes et
projets Elle permettra d’améliorer la conduite des actions en cours menées par
l‘ensemble des parties prenantes et fournira également aux actions futures un
meilleur cadre de définition.
3.1.3.2. Sur le plan social et culturel
Le déficit d’accès aux services adéquats d’assainissement constitue un

problème social que l’Etat congolais est appelé à résoudre. Le manque d’accès à
l’assainissement est d’une part lié à une situation socio-économique critique et
d’autre part une cause directe de la pauvreté générée par la baisse de la

[29]
productivité économique (qui s’explique, par exemple, par des maladies, par le
haut niveau de temps et efforts investis pour se débarrasser des déchets liquides
et solides, etc…) et les coûts de santé L’accès limité à l’assainissement touche
surtout la population vulnérable et défavorisée en termes de la situation
économique et socioculturelle.
La définition d’une Politique Nationale d’Assainissement pertinente et

orientée vers un développement durable du secteur contribue à l’amélioration de
ce cadre social de la population congolaise.
3.1.3.3. Sur le plan environnemental
Tout développement durable d’une société doit tenir compte des enjeux
environnementaux. La performance des services et des infrastructures
d’assainissement a un impact direct sur la salubrité du milieu ainsi que sur la
protection de l’environnement et des ressources naturelles.
3.1.3.4. Sur le plan économique
Le secteur d’assainissement est porteur des ressources financières. La

gestion rationnelle des déchets constitue une source de revenu pour l’Etat d’un
côté et une opportunité de croissance pour le secteur privé de l’autre
L’engagement dans le secteur de l’assainissement peut contribuer activement au
développement économique du pays. Par contre, le manque des services
d’assainissement, notamment de la gestion efficace des déchets, peut constituer
un facteur de perte de productivité des populations causée par des maladies liées
au manque de salubrité de milieu.

[30]
2.3.2. Champ d’application de la Politique Nationale D’assainissement
L’assainissement est l’ensemble des activités et des dispositions qui sont

mises en œuvre pour rendre plus sain le milieu physique de la vie humaine Les
sous-secteurs à considérer pour la Politique Nationale d’Assainissement sont
répartis en six axes d’intervention stratégiques :
 Axe d’intervention stratégique n°1: Eaux usées et Excréta

 Axe d’intervention stratégique n°2 : Eaux pluviales
 Axe d’intervention stratégique n° 3 : Protection des eaux
 Axe d’intervention stratégique n°4 : Déchets solides
 Axe d’intervention stratégique n°5 : Déchets spéciaux ou dangereux
 Axe d’intervention stratégique n°6 : Contrôle des vecteurs des maladies
2.4. Situation des déchets et de l'insalubrité à Kinshasa
La croissance spatiale rapide et anarchique, l'augmentation galopante de la

population, le développement économique et du commerce formel qu'informel,
ont conduit considérablement à un accroissement permanent des déchets à
Kinshasa.
Déblais, gravats, décombres et débris issus des travaux publics, cadavres

d'animaux domestiques, épaves des véhicules, carcasses d'appareils
électroménagers, déchets d'abattoirs, produits d'élagages...sont les différents
types de déchets qui ont envahi Kinshasa.
Il suffit de traverser n'importe quel coin de la ville pour constater les

manifestations de ce problème : entassement de déchets dans les secteurs
résidentiels, le long des routes, ruisseaux bloqués, etc.

[31]
Ainsi, la ville en produit quotidiennement des tonnes, parfois jetés pêle-

mêle à même les trottoirs. Et l'autorité urbaine éprouve d'énormes difficultés
pour les évacuer.
2.4.1. Sortes des déchets produits à Kinshasa
2.4.1.1. Déchets ménagers
Les déchets ménagers sont les plus visibles et encombrants à Kinshasa.

C'est dans les quartiers densément peuplés que les déchets s'entassent en
monticules et restent dans cet état pendant plusieurs jours voire plusieurs mois.
Quel que soit le type de quartier ou du site, les déchets ménagers sont
d'habitude stockés dans des poubelles domestiques, constitués des petits seaux
ou demi-fûts usagés sans couvercles et souvent posés dans l'arrière-cour au coin
de la parcelle à l'air libre.
Sur ces bases, dans son étude de 2007 sur le plan d'action pour
l'assainissement de la ville de Kinshasa, Programme national d'assainissement
(PNA) a évalué la production urbaine des déchets ménagers à environ 6. 300
m/jour, soit 6 litres/parcelle/jour, contre 5.700 m/jour en 2005, 5.000 m/jour en
2000, 3.500 m/jour en 1986.
Et d'après Mulumba cité par Francis Lelo Nzuzi, les déchets ménagers
kinois sont composés en général des matières organiques 62, 2 %, de matière
plastiques 22, 2 %, de textiles 7, 11 %, de boîtes à conserve 5, 8 %, de verre 1,
42 %, de chaussures 0, 77 %, d'autres déchets 0,48 %, etc.
PNA ajoute à ce sujet que, le poids volumétrique des ordures sèches dans
une poubelle ménagères est d'environ 200 g/l et atteint 350 g/l avec le tassement
de transport. Il peut passer à 500 g/l dans le cas de déchets humides, comme les

[32]
résidus de cuisines qui représentent la grosse part des ordures dans les décharges
publiques.
2.4.1.2. Déchets des marchés
Les marchés de la ville de Kinshasa sont situés en général près des

grandes artères ou des avenues. Ces marchés sont ainsi des hauts lieux de
production des déchets.
Selon le PNA, le marché central de Kinshasa prévu pour 2000 vendeurs,

en abrite aujourd'hui près de 10.000 et produit à présent près de 45 m de déchets
par jour, dont 60 % de matières organiques, 15 % de plastiques, 10 % de papiers
et cartons, 4 % de verres et poteries, 3 % de bois et de branchages, 2 % de
chiffons et de tissus, 2 % de métaux. A cela, il faut ajouter le 15 m de déchets
que des ménages environnants y jettent chaque soir dans une décharge sauvage
crée anarchiquement. Ceci fait environ 60 m de déchets qu'il faut évacuer à tout
prix quotidiennement.
A côté du marché central, il existe plusieurs petits marchés éparpillés dans

les communes et qui ont une aire d'influence parfois extra-communale. La
présence d'un marché entraine d'office, la naissance d'une décharge non
contrôlée. A ce propos, le PNA mentionne dans ses rapports avoir ainsi évacué
3. 024 m de déchets au marché Gambela en 1997.
D'autres petits marchés des quartiers s'établissent le long des grands axes
routiers et entrainent du coup la création de dépotoirs, des encombrements. C'est
le cas des marchés Gambela à Kasa-vubu, Djakarta et Mariano à Kalamu, Rond-
point Ngaba et Kianza (marché municipal KIZEZA) à Ngaba, Pascal à Masina,
Kingasani ya suka à Kimbaseke, etc. Ils étalent dangereusement leurs ordures
sur les trottoirs pendant plusieurs mois avant d'être évacués par les pouvoirs
publics.

[33]
En dehors des décharges liées à la présence des marchés, il y a celles qui

sont nées carrément dans les lieux de forte fréquentation. De cette façon, Francis
Lelo Nzuzi indique avoir dénombré 80 dépotoirs implantés aux carrefours et
dans les arrêts de bus (Rond-point Ngaba, Bongolo et Maviokele, Kimbondo à
Bandalungwa, UPN à Ngaliema...emprises routières (Saïo, Pépinière de
Bandalungwa, Itaga), les berges de cours d'eau (marché du pont Kasa-vubu), etc.
2.4.1.3. Déchets industriels
Les déchets industriels sont difficiles à voir et quantifier à Kinshasa parce

qu'ils se trouvent dans des concessions industrielles inaccessibles à toute
personne étrangère.
Néanmoins, il est connu que Kinshasa produit aussi ses quelques déchets
industriels même si les activités des usines tournent au ralenti dans la ville. Les
brasseries et les fabricants de produits agroalimentaires, cosmétiques, textiles, de
matériaux de construction, de déchets recyclés (plastiques, papiers, verres...),
produisent aussi régulièrement des déchets provenant des matières premières,
des produits finis ou semi-finis.
Ces déchets sont soit ordinaires et inertes, soit dangereux et toxiques. Les
déchets de matières premières et des produits sont déversés en vrac dans des
décharges non contrôlées. C'est le cas des sachets d'emballage, des tessons de
bouteilles, des copeaux de bois, de la mitraille, etc. Ces déchets industriels
restent un danger permanent à Kinshasa.
Cependant au stade actuel, il est difficile de connaître les quantités exactes
de la production de déchets industriels qui sont d'ordres biologiques, chimiques,
physique, inflammables, radioactifs...car, pour échapper au contrôle de services
étatiques, ces fabricants ont la fâcheuse habitude de maquiller leurs statistiques.

[34]
L'une des rares estimations récentes sont celles du PNA de 2006, qui
évalue la production de déchets solides dans les unités industrielles et
commerciales à environ 62.697 tonnes par an, mais ne précise pas ni leur nature,
ni leur origine.
2.4.1.4. Déchets hospitaliers
Les déchets hospitaliers augmentent proportionnellement aux effectifs des

centres de santé. Selon Flouriot, si au début des années 70, Kinshasa avait 16
établissements hospitaliers et maternités comptant au total 3.000 lits, vingt ans
plus tard, les effectifs avaient beaucoup évolués.
En 2004, l'Inspection médicale provinciale de la santé a enregistré environ

2.101 structures médicales officielles, toutes catégories confondues.
Peu importe leurs critères de sélection, tous ces établissements sanitaires,

petits et grands, produisent des déchets dangereux dont l'élimination pose de
sérieux problèmes.
Ces déchets biomédicaux sont constitués essentiellement des éléments
utilisés au cours des soins curatifs. Ils sont liquides (sang, liquide de dialyse,
pus, liquide d'épanchement, etc.), mais surtout solides (matériel médical,
membres amputés, placenta, foetus...). Ainsi en 2007, Biey a évalué leur
production à 30 m par jour et très souvent leur évacuation s'effectue sans
précaution, d'où ces déchets deviennent la cause de toutes sortes de pollutions de
l'environnement et humain.
Cette estimation volumétrique des déchets hospitaliers se complète par les
statistiques y relatives, des quelques grandes formations sanitaires de la ville,
présentées dans le tableau ci-dessous.

[35]
Tableau I.1 : Production de déchets hospitaliers dans quelques hôpitaux de

Kinshasa
Catégories des hôpitaux Quantité Quantité
(m/semaine) totale (m/an)
Cliniques universitaires de Kinshasa 0,3 15,6
Hôpital général de Kinshasa 5 260
Clinique Bondeko 0,2 10,4
Hôpital général de référence de N’djili 0,1 5,2
Source : Kiyombo 2003
2.4.1.5. Déchets liquides
Il n'existe pas encore d'étude spécifique sur la production des eaux usées à
Kinshasa. Les chercheurs ne se contentent que des estimations qui donnent un
lien de cause à effet entre la quantité d'eau consommée et celle qui est rejetée
parce qu'usée.
Ainsi en 1999, la Regideso produisait 380.000 m par jour pour des

besoins estimés à 526.100 m. Si ses estimations se révèlent exactes, cela laisse
croire que les 380.000 m d'eau consommée correspondent aux mêmes quantités
rejetées. Dans l'hypothèse que toute eau consommée se transforme après en
déchet liquide, on peut conclure que Kinshasa produit à peu près 380.000 m par
jour, d'autant plus qu'elle en consomme la même quantité.
S'agissant de la production d'eau usée industrielle, l'IGIP l'estime à 1.300

m par jour. Ces eaux usées industrielles kinoises sont déversées sans aucun
prétraitement dans le fleuve.
Il y a ainsi un fort risque de dégradation des écosystèmes aquatiques et de

modification de certains paramètres. A Ngaliema par exemple, la baie du fleuve

[36]
est polluée par plusieurs usines de la ville implantées au bord de celui-ci et y

déversent des rejets industriels non traités, tels que, les hydrocarbures, huiles
lourdes (lubrifiants)...
Et en dehors des ménages, des industries et des centres hospitaliers, ces

eaux usées proviennent aussi des marchés, hôtels, bars, restaurants, bâtiments
publics, grandes surfaces, installations de lavage des véhicules, etc.
2.4.2. Modes d'évacuation et d'élimination des déchets à Kinshasa
2.4.2.1. Gestion des déchets solides
Selon Hardoy et Satterwaite, cité par Thomas KAYOBOLA (2010) à «

Kinshasa, l'enlèvement des déchets ménagers n'est assuré que dans quelques
zones résidentielles. Dans le reste de la ville, les déchets sont déposés sur la
route ou dans des sites illégaux, ou sont déversés dans les égouts ou enterrés
dans des décharges à ciel ouvert ». Elle ne suit pas formellement la logique
TRIVAC, c'est-à-dire Trier, Recycler, Incinérer, Valoriser et Communiquer
comme cela se passe ailleurs.
Depuis des années, les modes d'évacuation des déchets n'évoluent pas à
Kinshasa. Le rapport d'enquête de MICS2 portant sur la situation des enfants et
des femmes en RDC de 2006 démontre à ces propos que, le kinois se débarrasse
de leurs ordures de la façon suivant : services organisés publics ou privés 29,1
%, incinération/brulage 6,4 %, enfouissement 14,6 %, compost/fumier 11,6 %,
voie publique 6, 2 %, cour d'eau 6,6 %, décharge non contrôlée 21,6 %, autres
3,9 %.
De son côté, le rapport annuel de 2005 du PNA a fait mention de la faible

capacité de la ville de monter des stratégies de gestion de déchets. Il indique
qu'en 1960, Kinshasa, avec une population de 476. 819 habitants avec un taux de

[37]
production d'ordures ménagères estimé à 15 %, avait un taux d'évacuation de

plus de 70 %.
Curieusement en 2000, avec une population de plus de 6 millions

d'habitants avec un taux de production de déchets ménagers estimé à plus de 70
%, la ville a une capacité d'évacuation de moins de 15 %. Cette faillite est à la
base de la multiplication à travers la ville des décharges non contrôlées qui
affectent dangereusement la santé publique.
2.4.2.2. Impact de l’insalubrité
L'environnement n'est pas seulement une préoccupation d'ordre

esthétique. L'impact sur la santé constitue désormais un enjeu spécifique comme
`a reconnu la Charte européenne de l'environnement de 1989. Ainsi, la qualité de
l'environnement est l'un des principaux déterminants de l'état de santé de la
population.
Aujourd'hui, les conséquences immédiates de l'insalubrité sur la santé

publique à Kinshasa n'est plus à démontrer. A ce propos, l'Hôtel de ville évalue
à 88 % les maladies à Kinshasa qui ont pour origine l'insalubrité, notamment le
paludisme, la fièvre typhoïde, les infections respiratoires aiguës, les maladies
diarrhéiques, etc.
S'agissant de la vulnérabilité, il sied de préciser à ce sujet qu'à Kinshasa,

les enfants représentent la cible la plus touchée de toutes ces pathologies.
2.4.3. Financement de la Gestion des Déchets à Kinshasa
En RDC et dans la ville de Kinshasa, le secteur de l'Assainissement en

général et celui de la gestion des déchets solides est un secteur faiblement
financé que ce soit pour le pouvoir public que pour les partenaires au
développement.

[38]
Son financement est de la responsabilité de Gouvernement provincial et

les municipalités (communes) chacun dans son entité respective qui bénéficient
aussi des frais de rétrocession du Gouvernement central et recourent au collecte
des taxes sur la salubrité publique sur les vendeurs des marchés.
Pour ce qui est de la gestion des déchets solides, quelques lueurs d'espoir
se font sentir grâce au Financement du Programme d'Assainissement Urbain de
Kinshasa par l'Union européenne et l'aménagement d'une décharge finale à
Mpasa, un des quartiers situé à plus ou moins 30Km du Centre-ville. C'est le
PAUK, ce projet du secteur privé, qui se chargeait de l'évacuation des déchets
solides dans trois communes de la ville de Kinshasa à savoir la commune de la
Gombe, de Kinshasa et celle de Lingwala. Dans d'autres communes, quelques
interventions sporadiques étaient réalisées par la RATPK. Au regard du défi à
relever et aux enjeux que représentent les déchets solides dans la ville de
Kinshasa, ces structures sont limitées par les moyens et ne concentrent
principalement ses efforts que dans le Centre-ville : Commune de la Gombe, et
les artères principales des autres communes voisines.
Selon le PNA, toutes ces données prouvent en suffisance que le

financement des services d'assainissement n'est pas à la hauteur du problème, il
se fait de manière ponctuelle, rarement planifié ou coordonné; et pourtant, le
financement de l'assainissement en général et de l'élimination des déchets
solides en particulier, devrait être régulièrement budgétisé et effectivement
réalisé de manière interne à plus de 70% pour ne pas dépendre des partenaires
extérieurs (PNA, 2004).
Pour ce qui est des déchets des marchés, aucun n'est couvert par les
services d'assainissement si ce n'est que des interventions sporadiques. Les
déchets générés sont ramassés par leurs services de salubrité (KAYOBOLA. T,
op.cit).

[39]
I.3. Schéma conceptuel

IMPACT SANITAIRE (MALADIES)
1. PALUDISME
2. FIEVRE TYPHOIDE
3. DIARRHEE
4. AUTRE
GESTION BASE ET IMPACT PHYSIQUE

GESTION DES DECHETS INEFFICACE DECHETS 1. PRESENCE D’INSECTES
SOLIDES AU MARCHE SOLIDES AU MARCHE 2. PRESENCE DES RONGEURS
IMPACT ECONOMIQUE
1. AUGMENTATION DE DEPENSE EN SANTE
2. DIMINUTION DE REVENUE (VENTE)
3. AUTRE
IMPACT ENVIRONNEMENTALE
1. NUISANCE OLFACTIVE
2. NUISANCE VISUELLE
3. DEFORME L’ESTHETIQUE ENVIRONNEMENTAL
4. AUTRE
Source : construit à base de notre revue de la littérature et l’hypothèse de notre étude, 2022

[40]
CHAPITRE DEUXIEME: CADRE METHODOLOGIE
2.1. Cadre et champs d’étude
L’étude s’est déroulée dans la commune de Ngaba particulièrement dans

le marché municipal de KIZEZA « Wenze ya Ngaba ». Elle a porté sur la
détermination du niveau d’influence de la gestion des déchets solide au sein du
marché KIZEZA et les impacts immédiats sur la population dans la commune
de Ngaba auprès des marchands qui représentent les principaux producteurs de
ces déchets.
2.1.1. Présentation du lieu d’étude
2.1.1.1. Commune de Ngaba
2.1.1.1.1. Historique
Il convient de souligner que Ngaba est l'une des 24 communes de la ville

province de Kinshasa. La commune de Ngaba connaît un passé lointain. Elle tire
son nom d'un ancien Chef TEKE HUMBU qui habitait tout près de l'actuel rond-
point Ngaba du côté de l'église sainte Christine. Ce Chef s'appelait MFUMU
NGABA.
Vers les années 1959, avec le courant de l'indépendance du Congo, les
partisans du parti solidaire africain en sigle P.S.A d'Antoine GISENGA
occupèrent cette portion de terre (rond-point Ngaba). On distinguait le quartier
1, 2 et 3. Le quartier 1 comprenait la partie de la commune annexe, dont de
Kalamu jusqu'à fonctions bel (Bongolo). Les quartiers 2 et 3 comprenaient le
camp Mombele qui actuellement est une partie de la commune de LIMETE.
Soulignons que l'extension des quartiers 2 et 3 ainsi que l'autre côté
de la commune de Makala jusqu'à Yolo constituaient la commune de Ngaba, et à

[41]
sa tête se trouvait en 1968 comme bourgmestre KIZEZA MUNDENGU alias

Muana 15 ans à cause de sa petite taille.
Nous rappelons qu'à cette époque, Ngaba constituait une grande
population venue de toute part suite à la migration. En effet, les populations
autochtones de l'arrière-pays ayant entendues parler de l'indépendance et les
merveilles de la ville de Kinshasa notamment le courant électrique, de l'eau
potable, etc................. furent attirés et affluaient vers la ville et leur rêve malgré
les complications imposées par les formalités de l'administration coloniale.
Plusieurs cités non loties ont poussé autour de celles construites et urbanisées
par le colonisateur belge qui, à ce moment-là n'avait plus assez d'intérêt dans
l'organisation administrative du pays.
C'est ainsi que vont naître les cités de BUMBU, SELEMBAO et
NGABA. Cette dernière a accédé au statut des communes par l'arrêté ministériel
n°68/026 du 30 Mars 1968 portant création et dénomination des nouvelles
communes urbaines de la ville de Kinshasa. Plusieurs bourgmestres se sont
succédés à sa tête dont l'actuel au nom de Monsieur Telé MUKWANGA
MABUNDA est le 18ième.
2.1.1.1.2. Situation Géographique
Le siège administratif est situé au n°7-11, de l'avenue Kisangani,

quartier Baobab à quelques mètres de l'avenue de l'université.
2.1.1.1.2.1 Délimitation
La commune de Ngaba est limitée:

 À l'est : par la rivière Yolo qui la sépare de la commune de Lemba jusqu'au
croisement de l'avenue By-pass;
 À l'ouest : par l'avenue de l'université qui va de rond-point Ngaba jusqu'au
croisement de l'avenue Kikwit ;
[42]
 Au Sud: par le boulevard By-pass dans son croisement avec la rivière

Kalamu jusqu'au rond-point Ngaba. Cette ligne la sépare de la commune de
Lemba à travers les quartiers Salongo et Righini ;
 Au Nord : par l'avenue kikwit qui la sépare de la commune de Limeté à
travers le quartier Mombele
2.1.1.1.2.2. Superficie
La commune de Ngaba est l'une de plus petites de la ville de Kinshasa.

Elle a une superficie de 4km2 et 104 rues dont 3 sont seulement asphaltées. Il
s'agit des avenues de l'université, de Kianza et By-pass.
Il sied de souligner que le phénomène de morcellement de parcelles est
d'application dans cette partie de la ville. Étant donné qu'elle est située au
versant de la colline de Mont-Amba et lotie sur un terrain marécageux, la
commune de Ngaba est drainée par trois ruisseaux à savoir : Yolo, Kalamu et
Mapela.
Cette configuration explique en grande partie le phénomène
d'inondation dans la partie basse de l'est pendant la période de pluies.
2.1.1. 2. 3. Subdivision Administrative
Sur le plan administratif, la commune de Ngaba est subdivisée en 6

quartiers dirigés chacun par un Chef de quartier. Les quartiers sont subdivisés en
des avenues et rues.
Les 6 quartiers de la commune de Ngaba sont :

 BAOBAB,
 BULAMBEMBA,
 LUYI,
 MATEBA,
 MPILA et
[43]
 MUKULUA.
2.1.1.1.4. Démographie
La commune de Ngaba étant une entité cosmopolite ou habite
pacifiquement différents ressortissants de 26 provinces, a une population qui
s'élève à 282.823 habitants selon le dernier recensement au 31 décembre 2020
mais à la grande majorité de l'ex-province de Bandundu, avec une densité de
70.705 hab/km2 dont 50 étrangers.
2.1.1.2. Marché municipal de KIZEZA
2.1.1.2.1. Historique
Arrêter N°SC/126/BGV/05/M.N.M/LEM/1993 DU 25/10/1993 portante
organisation et fonctionnement des marchés municipaux.
Communément appelé marché KIZEZA qui fut le nom du premier
administrateur ou président du marché en 1974 avec comme superficie 6.510m2
dont la longueur est 210m et 31m de largeur.
Les nombres des marchands estimés à 1900 marchands
Il est subdivisé en 5 pavillons avec deux annexes
Tableau.II.1 : Repartions des marchands selon les pavillons et annexes
N° Pavillons et annexes Nombre des marchands
Pavillons
1 Pavillon MBANGU 450
2 Pavillon MWAMBA 187
3 Pavillon TELE MUKWANGA 154
4 Pavillon MAKEMBI 190
5 Pavillon MUSUASUA 89
Annexes
1 KIANZA 570
2 MAY MPILI 260
Source : Rapport annuel de l’administration du marché municipal KIZEZA

[44]
 MBANGU : est le plus grand pavillon qui a comme spécificité

l’habillement et quincaillerie
 MWAMBA : Chinchard et épices
 TELE MUKWANGA : Poisson fumé et viande
 MAKEMBI : la plupart de légume, feuilles des maniocs
 MASUASUA : maïs et fufu
 MAY MPILI : on y vend les produits agricoles tel que : piments,
arachides, sésame, courge, mikungu…
KIANZA : divers
Le marché municipal KIZEZA a sa spécialité sur les produits agricoles.
N.B : bien qu’il y ait de spécialités reparties par pavillons, les produits sont
diversifiés par manque d’organisation.
Dans chaque pavillon, nous avons un représentant appelé Chef de pavillon
2.1.1.2.2. Situation géographique
Il est situé de l’Est à l’Ouest entre l’avenue LANGA-LANGA et

BUTULU du Nord au Sud entre l’avenue KIANZA et KIKWIT dans le quartier
MPILA.
Par manque d’espace, le marché est placé sur les avenues opérationnelles
qui sont :
 BOTULU et KIANZA
 KISANGANI et NGALIEMA
2.1.1.2.3. Organisation et fonctionnement du marché
Sauf disposition particulière, les structures du marché municipal sont :

 Administration
 Cellules techniques

[45]
 Conseil consultatifs
1. Administration du marché
L’administration du marché est l’organe qui assure sous l’autorité du

bourgmestre de la commune de Ngaba, la gestion du marché.
Elle comprend :
Un administrateur assisté d’un ou deux adjoints. L’un chargé de la
salubrité et l’autre de recouvrement (finance). Ils sont désignés par le
gouverneur.
L’administrateur représente le marché municipal auprès de la commune. Il

supervise et coordonne l’ensemble des activités du marché et veille à l’exécution
des lois, des règlements du conseil de la commune urbain.
2. Cellules techniques
Sont les prolongements de service public de l’état au sein du marché

municipal. Ces services travaillent sous la supervision de l’administrateur du
marché. Leurs missions traditionnelles prescrites par les lois règlementent toute
autre mission à elle confié par l’autorité municipale dans l’intérêt du service.
Les cellules techniques habilitées à opérer au sein du marché municipal

sont :
a. Les finances ;
b. L’économie nationale et l’industrie ;
c. L’hygiène ;
d. L’environnement ;
e. L’agriculture ; et
f. La police

[46]
Nous allons parler seulement de deux (cellule d’hygiène et cellule

d’environnement qui intéressent notre étude.
c. Cellule d’hygiène
La cellule d’hygiène a pour mission sous la supervision technique de

médecin chef de zone de santé.
1. Assurer la police d’hygiène

2. Veiller à la propreté et à la santé des personnes qui manipulent les denrées
alimentaires ;
3. Empêcher le contact des personnes atteintes des maladies avec les denrées
soumises à la contamination humaine ;
4. Organiser un service médical pour le soin de santé de première nécessité ;
5. Organiser des examens médicaux obligatoires et trimestriels pour tous les
vendeurs avant la délivrance du certificat médicaux
La cellule de l’hygiène comprend :

 Un agent sanitaire chef de cellule ;
 Deux ou trois agents auxiliaires.
d. Cellule d’environnement
La cellule de l’environnement est chargée de manière générale de veiller à

la protection du millier ambiant du marché municipal.
3. Les conseils consultatifs du marché
Est l’organe conseil chargé de donner ses avis sur toutes les gestions liées
à la bonne marche du marché municipal entre autre les questions aux taxes et
assainissement.

[47]
3.1 Conseil Consultatifs Comprennent
1. L’administrateur du marché et ses adjoints ;

2. Trois représentants du conseil de commune ;
3. Des responsables de la cellule technique ;
4. Des délégués des opérateurs économiques dont le nombre ne peut dépasser
cinq membres.
2.2. Type d’étude

Notre étude est du type descriptif transversal à viser analytique, La
présente étude a été réalisée sur les marchands présents le jour de notre enquête.
2.3. Population et échantillonnage

2.3.1. Population
On entend par population, « une collection d’éléments possédant au moins
une caractéristique commune et exclusive permettant de la déterminer et de la
distinguer sans ambiguïté de toute autre, de laquelle on extrait un échantillon et
sur laquelle portent les inférences, inductions ou conclusions statistiques »
(Matukala.T, 2021).
Amuli. Jr et al (2019) de sa part estime que la population est l’ensemble

d’individus concerné par l’objectif de la recherche scientifique, elle est de ce fait
l’ensemble de sujet sur lesquels porte l‘intérêt du chercheur et pour les dernier
voudrait expliquer les résultats.
La population est un ensemble d’unités élémentaires sur lesquelles porte
l’étude. Sa connaissance sur la gestion des déchets solide est indispensable au
choix d’un échantillon représentatif pour notre travail. La principale cible est les
marchands de la commune de Ngaba qui sont les principaux producteurs de ces
déchets.

[48]
2.3.1.1. Critères de sélection

Pour réunir la taille de notre échantillon, nous avons fait recours aux
critères d’inclusion et d’exclusion suivants :
2.3.1.1.1. Critère d’inclusion

 Etre marchands au marché KIZEZA,
 Etre les principaux producteurs de ces déchets
 Etre présent le jour de notre enquête
 Accepter volontairement de répondre à notre questionnaire d’enquête
2.3.1.1.2. Critère d’exclusion

Tous personnes ne répondant pas aux critères d’inclusion ci-haut évoqués
a été écarté par notre étude.
2.3.2. Echantillon
Amuli (Op.cit.) définit l’échantillon comme un groupe des gens d’une
population cible. C’est un sous ensemble de la population de base qui est
interrogé après sélection lors d’une enquête, c’est une quantité limité d’un
ensemble.
Notre échantillon est constitué des marchands du marché municipal
KIZEZA dans la commune de Ngaba à Kinshasa.
2.3.2.1. Echantillonnage
Selon Okenge (2015). Une recherche scientifique ne s’exerce pas sur toute
la population cible : elle procède par l’échantillonnage, car c’est une extraction
d’un certain nombre d’éléments formant un ensemble de population appelée «
échantillon ».
Nous avons opté pour un échantillonnage probabiliste aléatoire stratifié
dans la détermination des unités statistique de notre étude.

[49]
2.3.2.2. Taille de l’Echantillon

L’échantillonnage des personnes enquêtées a été fait suivant le protocole
de calcul de Fisher. La formule proposée par cet auteur se présente comme suit :
z ²∗( p∗q)
N¿ ou q¿ 1− p
d²
n = Taille de l’échantillon ;
z = Niveau de confiance (la valeur type du niveau de confiance de 95% sera de
1,96) z = 1,96 ;
p = Proportion attendue d’une réponse de la population ou proportion réelle.
Dans le cas d’une étude multicritère comme la nôtre, elle peut être fixée à 0,5
par défaut, ce qui permet d’avoir le plus grand échantillon possible.
1-p= Probabilité de non réalisation de l’événement ;
d = marge d’erreur tolérée ou degré de précision = 5% qui correspond à l’écart

entre le résultat d’un sondage et le résultat réel sur la population toute entière.
Cette formule détermine le nombre de personnes n à interroger en

fonction de la marge d’erreur m que l’on peut tolérer sur une proportion de
réponses p.
Application numérique de la formule :
[ 3,84∗(0,5∗0,5)]
n= × 100
0 , 5²
n = 384
La taille de cet échantillon a été portée à 403 (5%) afin de faire face aux non
réponses

[50]
2.4. Méthode, technique et instrument de collecte des données.

2.4.1. Méthodes de collecte des données
Omanyondo (2014), considère la méthode comme un ensemble des
moyens conceptuels, rationnel qui orientent le chercheur ; autrement dit un
ensemble d’opération scientifique logiquement ordonné à un problème
d’investigation.
La méthode de collecte des données est l’enquête. Le choix de cette

méthode se justifie par le fait que notre étude est basée sur la description du
phénomène, sur les représentations et les points de vue de personnes face à une
expérience vécue sur un phénomène bien défini. Cette méthode a l’avantage de
servir les chercheurs à réaliser les études sur les populations vaste et celles
restreintes.
2.4.2. Technique de collecte de données

OMANYONDO (op.cit.) définit la technique comme un ensemble des
procédés mis aux points scientifiquement, permettant à l’investigateur, soit de
choisir une portion des individus, objets de mesure parmi la population à l’étude,
soit de rassembler les informations sur le sujet donnée, pour concrétiser la
méthode.
La collecte des données de l’étude se fait au moyen de la technique
d’interview et de l’analyse documentaire.
2.4.3. Instrument
Amili Jr (2012), souligne qu’il existe différents instrument de mesure pour
une recherche, mais la liberté des choix est laissée à l’initiative du chercheur,
qui doit choisir en tenant compte du but, objectifs et hypothèse formulée, et non
plus en fonction de la maitrise qu’il peut avoir.

[51]
Nous avons utilisé un questionnaire d’enquête comme instrument de

collecte de données.
2.4.3.1. Validité et fiabilité de l’instrument

2.4.3.1.1. Validité
La validité et définie comme le degré avec lequel un instrument de mesure
remplit ses objectifs.
D’après le Prof NTOTO et Coll., (2017), un instrument ou un outil est

valide lorsqu’il mesure ce qu’il est supposé mesurer. Pour qu’un instrument ou
un outil de collecte des données soit valide nous avons fait un pré enquête
auprès des marchands du marché de rond-point Ngaba d’autant plus que nous
avons trouvé les résultats probants, nous avons estimé que l’outil était valide.
2.4.3.1.2. Fiabilité
Lorsque le questionnaire a été amendé par rapport aux critiques des
Experts et des personnes ressources, un pré-test a été réalisé auprès des
marchands du marché de rond-point Ngaba. La conclusion était que ledit
questionnaire nous a permis de réduire et de supprimer certains éléments jugés
inutiles.
2.4.3.2. Moyen utilisé pour contrôler les biais

Pour contrôler les biais de sélection et de classement, nous avions enquêté
les marchands ayant remplis nos critères d’éligibilité et illisibilité ci-haut
détaillés.
2.5. Variables de l’étude

Les variables qui ont été étudiées étaient :
 caractéristique sociodémographique des marchands : sexe, âge, situation
matrimoniale, niveau d’instruction et

[52]
 les procédures de gestion des déchets solide du marché de Ngaba

 les insuffisances dans la gestion des déchets solide au sein du marché de
Ngaba
 les connaissances des marchands sur les impacts immédiats des déchets
solides sur la population dans la commune de Ngaba
2.5.1. Variable indépendant de l’étude

Le variable indépendant de notre étude est composé de :
 caractéristiques socio-démographiques des marchands
 procédures de gestion des déchets solide du marché municipal de
KIZEZA
2.5.2. Variable dépendant de l’étude

Variable indépendant de ce présent travail est l’impact immédiat sur la
population (l’impact physique, environnemental, sanitaire et économique).
2.6. Déroulement de la collecte des données

2.6.1. Pré-test
Une enquête pilote a été réalisée chez les marchands en vue d’adapter cet
instrument aux réalités de terrain et pour familiariser avec celui-ci afin de bien
l’administrer aux sujets de cette étude.
2.6.2. Enquête proprement dite

Pour Amuli. Jr et al (2020), la réflexion éthique amène les gens à la
sagesse et à la confidentialité. Ce qui assure, dans une mesure considérable,
l'efficacité de l'étude.
L’étude s’est déroulée du 1 Février au 15 Avril 2022 dans la commune de
Ngaba au marché municipal de KIZEZA. Le choix des personnes s’est effectué
suivant le libre consentement de participation après explication du but de

[53]
l’étude. Nous avons procédé à l’administration du questionnaire de manière

aléatoire.
Une fois fini avec la personne, nous la remercions et passons à la
personne suivante jusqu’à atteindre le nombre défini par notre échantillon.
2.6.3. Technique et de données
Les données ont été recueillies à l’aide d’une grille d’enquête

confectionnée à partir du logiciel Microsoft Office Word 2010 et remplie par
l’étudiant au cours de l’entretien avec les répondants qui ont décidé de participer
à l’étude. Les questionnaires dument remplis ont été réceptionnés, vérifiés,
dépouilles et codifiés. Les données ont été ensuite encodées au moyen d’un
support informatique à l’aide du logiciel Excel et analysées au moyen du
logiciel SPSS pour leur traitement et analyse. Le masque de saisie a été
élaboré toujours dans le même logiciel qui permet un saisi intelligent des
questions.
2.7. Plan d'analyse des données

Pour l’analyse des données, nous avons recouru à des techniques
statistiques descriptives qui sont :
Analyse uni variée qui nous a permis d’avoir certaines distributions de
fréquences sociodémographiques, sorte des déchets, procédure de gestion des
déchets et impacts immédiats sur la population.
Analyse bi-variées qui nous a permis de démontré l’existence d’une
relation entre les variables indépendants et la variable dépendante au moyen de
test statistique de khi-carré de Pearson au seuil de signification de 5% dont les
résultats ont été présentés dans les tableaux appropriés. Le seuil de signification
étant fixe à 5% et toute probabilité > 5% montre une relation non significative.
P-value > à 0,05 la relation est non significative

[54]
P-value ≤ à 0,05 la relation est significative
2.8. Considération éthique

Une demande d’autorisation approuvée par le Chef de Section de santé
communautaire a été adressée au responsable de la commune de Ngaba et le
marché municipal de KIZEZA. Par ailleurs ; Au regard du protocole d’enquête
nous avons pris des précautions pour ne pas falsifier au transformer les
données vécues pour un intérêt quelconque.
La réalisation de cette étude a été possible après l’obtention des
consentements des marchands. Il y a eu un consentement réellement éclairé
de la part des marchands afin de participer à la recherche. Par ailleurs, la
confidentialité ainsi que l’anonymat étaient garantis et leurs avis ont été au
préalable sollicités. A cet effet, le nom de l’enquêté n’était pas dévoilé.
2.9. Difficultés rencontrées

Pour arriver à réaliser notre travail, nous avons rencontré quelques
difficultés, notamment d’ordre financier car l’accès à toute étape exigeait de
frais dont nous ne disposions que difficilement.
Les difficultés pour sélectionner l’échantillon de notre étude et difficultés

par rapport aux exigences de certaines personnes sur terrain.

[55]
CHAPITRE TROISIÈME: PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES

RÉSULTATS
Dans ce chapitre il sera question de présenter et discuter les résulté de nos
investigations réaliser au marché municipal de KIZEZA dans la commune de
Ngaba.
3.1. Présentation des résultats
3.1.1. Analyse univarié
3.1.1.1 : Caractéristique sociodémographique des marchands
Tableau.3.1 : Répartition des marchands d’après les Caractéristique
sociodémographique des marchands
Fréquence
Variables %
[n=403]
Sexe
Homme 102 25,3
Femme 301 74,4
Age
15-25 ans 85 21,1
26-36 ans 138 34,2
37-47 ans 118 29,3
48 ans et plus 62 15,4
Niveau d’éducation
Non scolarisé 75 18,6
Primaire 75 18,6
Secondaire 141 35,0
Supérieur 112 27,8
Etat civil
Célibataire 145 36,0
Marié(e) 142 35,2
Divorcé(e) 63 15,6
Veuf ou veuve 53 13,2
Source : Analyse de nos enquêtes
Il ressort du tableau. 3.1 que 74,4% de nos marchands sont des femmes et
25,6% sont des hommes, dont l'âge moyenne varie de 26 à 36ans représentant
34,2% de nos marchands, cependant, 35% des marchands ont un niveau
[56]
d'éducation secondaire et 27,6% ont un niveau d'éducation supérieur, ainsi 36%

des marchands sont des célibataires et 35% sont des mariés.
3.1.1.2 : Sorte des déchets produits au marché KIZEZA

Tableau.3.2 : Répartitions des marchands selon les sortes des déchets produits
au marché KIZEZA
Variables Fréquence %
[n=403]
Sorte des déchets
Solide 363 90,1
Liquide 40 9,9
Type des déchets solide
Matière organique 117 29,0
Papiers et les cartons 71 17,6
Plastique 100 24,8
Les verres 43 10,7
Les métaux 48 11,9
Les textiles 24 6,0
Le tableau. 3.2. Montre que 90,1% des déchets produits au marché
KIZEZA sont des déchets solide contre 9,9% des déchets liquide, ainsi 29% des
déchets solide sont des matières organiques et 24,8% sont des plastiques.
3.1.1.3 : Procédures de Gestion des Déchets Solide du Marché de kianza

déchets solide au marché KIZEZA

[57]
Fréquence
Variable %
[n=403]
Où jetez-vous vos ordures
Poubelle 156 38,7
Directement au sol 247 61,3
Qui se charge de la collecte de vos déchets
solides
Vous-même 152 37,7
Tierce personne rémunérée 158 39,2
Service municipal d’assainissement 76 18,9
Service de ramassage privé 17 4,2
Moyens utilisés pour évacuer vos déchets
Pousse-pousse 92 22,8
Brouette 101 25,1
Homme 191 47,4
Autre 19 4,7
Les résultats du tableau 3.3. Démontre que plus de la moitié des
marchands soit 61,3% jettent leurs ordures directement au sol, alors que une
tierce personne rémunérée se charge de la collecte de déchets solides de 39,2%
des marchands et 37,7% des marchands se charge eux-mêmes de la collecte de
ces déchets. Cependant, 47% des marchands utilisent l'homme comme moyen
d'évacuation de leurs déchets solides et 25,1% des marchands utilisent la
brouette pour évacuer leurs déchets solide.
Tableau.3.4 : Répartition des marchands selon les procédures de gestion des

déchets solide au marché KIZEZA (suite)
Variable Fréquence %

[58]
[n=403]
Où sont jetés les déchets solides pré-collectés
Bac public 112 27,8
Sur des dépotoirs 114 28,3
Sur les décharges sauvages 75 18,6
Ne sais pas 67 16,6
Autre 35 8,7
Connaissez-vous la destination finale des
déchets solide du marché KIZEZA
Oui 215 53,3
Non 188 46,7
Que pensez-vous du niveau de la gestion des
déchets solide du marché KIZEZA
Catastrophique 251 62,3
Bon 67 16,6
Inefficace 85 21,1
Quelles solutions proposez-vous pour la bonne
gestion de vos déchets solides
Disponibiliser les matériels de Salongo 149 37,0
Installation des poubelles dans chaque coin du
217 53,8
marché
La collecte des déchets se fasse chaque jour 37 9,2
Il ressort de ce tableau.3.4. que 28,3% des marchands jettent leurs déchets

solide pré-collecté sur des dépotoirs et 27,8% des marchands les jettent dans le
bac public. Concernant la connaissance sur la destination finale des déchets
solide du marché KIZEZA 53,3% des marchands connaissent la destination
finale contre 46,7%, plus de la moitié des marchands soit 62,3% pensent que la
gestion des déchets solides au marché KIZEZA est catastrophique, alors que
53,8% des marchands proposent l'installation des poubelles dans chaque coin du
marché KIZEZA la bonne GDS.
3.1.1.4. Impact Immédiate des Déchets Solide sur Population

déchets solides sur la population

[59]
[n=403]
Pensez-vous que la GDS au marché
KIZEZA a des impacts immédiats sur
la population
Non 94 23,3
Oui 309 76,7
Impact physique des DS sur la
population
Présence des insectes 247 61,3
Présence des rongeurs 126 31,3
Autre 30 7,4
Ce tableau. 3.5. Nous rapporte que plus de la majorité des marchands soit
76,7pensent que la gestion des déchets solides au marché KIZEZA a des impacts
immédiats sur la population, alors que pour 61,3% des marchands la présence
des insectes constitue l'impact physiques de la gestion des déchets solides.

déchets solides sur la population (suite)

[60]
[n=403]
Maladies engendrées par DS
Paludisme 100 24,8
Fièvre typhoïde 171 42,4
Diarrhée 132 32,8
Impact environnemental des DS
Nuisance olfactif 169 41,9
Déformation de l’esthétique 112 27,8
environnementale
Nuisance visuel 83 20,6
Autre 39 9,7
Impact économique des DS
Augmentation de dépense en santé 178 44,2
Diminution de revenue 148 36,7
Autre 77 19,1
Le tableau.3.6 indique que 42,4% des marchands soutiennent que la GDS

engendre la fièvre typhoïde et 32,8% des marchands considèrent la diarrhée
comme la maladie engendrée par la GDS. Cependant 41,9% des marchands
affirment que les nuisances olfactifs sont des impacts environnementaux de la
GDS et 27,8% des marchands optent pour la déformation de l'esthétique
environnemental comme impacts environnementaux de la GDS. Ainsi, 44,2%
des marchands disent que l'augmentation de dépenses en santé est l'impact
économique de la GDS au marché KIZEZA et 36,7% pense que la diminution de
revenue est l'impact économique de la GDS.

[61]
3.1.2. Analyse bivariée

3.1.2.1 : Relation entre Sortes des Déchets, Types des Déchets solides et les
Impacts Immédiats de la GDS sur la Population
Tableau.3.7 : Relation entre Sortes des Déchets, Types des Déchets solides et
les Impacts Immédiats de la GDS sur la Population
les Impacts
Immédiats de la
GDS sur la Khi-
Variables Population P-value ≤0,05*
carré
[n=403]
Non Oui
Sortes des déchets
Solide 81 282
2,090 0,148
Liquide 13 27
Type des déchets solides
Matière organique 16 101
Papier et les Cartons 9 62
Plastiques 22 78
44,288 0,001 *
Les Verres 20 23
Les Métaux 24 24
Les Textiles 3 21
Il est démontré dans ce tableau.3.7, le test statistique de khi-carré de

Pearson au seuil de 5% que le type des déchets solides (P<0,001) a une relation
significative avec les impacts immédiats de la gestion des déchets solides sur la
population, alors que la relation est non significative entre le sorte des déchets
(P>0,148).

[62]
3.1.2.3 : Relation entre les Procédures de Gestion des Déchets Solide du

Marché KIZEZA et les Impacts Immédiats de la GDS sur la Population
Tableau.3.8 : Relation entre l’endroit où les marchands jettent les DS, qui se
charge de la collecte de vos DS, moyens utilisés pour évacue vos DS du Marché
KIZEZA et les Impacts Immédiats de la GDS sur la Population
Impacts
Immédiats de la
GDS sur la
Variables Population Khi-carré P-value ≤0,05*
[n=403]
Non Oui
Où jetez-vous vos DS
Poubelle 27 129
5,153 0,023 *
Directement au sol 67 180
Qui se charge de la
collecte de vos DS
Vous-même 40 112
Tierce personne 39 119
Service municipal 5,668 0,129
10 66
d’assainissement
Service de ramassage privé 5 12
Moyens utilisés pour
évacuer vos DS
Pousse-pousse 19 73
Brouette 28 73 6,109 0,106
Homme 39 152
Autre 8 11
Ce tableau. 3.8. Nous renseigne que le test khi-carré de Pearson au seuil de 5%

l'endroit où les marchands jettent les déchets solides (P<0,023) a une relation
significative avec les impacts immédiats de la GDS sur la population, Par contre
une relation non significative entre qui se charge de la collecte de DS des
marchands (P>0,129) ainsi que le moyen utilisé pour évacuer les déchets solides
(P>0,106).

[63]
Tableau.3.9 : Relation entre l’endroit où sont jetés les DS pré-collectés, ce que

pense les marchands sur le niveau GDS, connaissance des marchands sur la
destination finale des DS du marché, solution que les marchands proposes et les
Impacts Immédiats de la GDS sur la Population
Impacts
Immédiats de
la GDS sur la Khi- P-
Variables Population ≤0,05*
carré value
[n=403]
Non Oui
Où sont jetés les DS pré-
collectés
Bac public 10 102
Sur des dépotoirs 17 97
Sur les décharges sauvages 21 54 45,804 0,001 *
Ne sais pas 29 38
Autres 17 18
Que pensez-vous du niveau de
la GDS du marché KIZEZA
Catastrophique 37 214
Bon 17 50 37,270 0,001 *
Inefficace 40 45
Connaissez-vous la destination
finale des DS du marché
Oui 36 179
11,160 0,001 *
Non 58 130
Quelles solutions proposez-vous
pour la bonne GDS au marché
Disponibiliser les matériel de
27 122
salongo
9,448 0,009 *
Mise en place de Poubelle 63 154
la collecte se fasse chaque jour 4 33
Source : Analyse de nos marchands
Ce tableau. 3.9. Nous illustre que le test khi-carré de Pearson au seuil de
5% l'endroit où sont jetés les déchets solide pré-collecté (P<0,001), ce que
pensent les marchands du niveau de gestion des déchets solides au marché
KIZEZA (P<0,001), la connaissance sur la destination finale des déchets solides
au marché KIZEZA (P<0,001) et les solutions que proposent les marchands pour

[64]
la bonne gestion des déchets solides (P<0,009) ont une relation significative
avec les impacts immédiats de la GDS sur la population.

[65]
3.2. Discussions des résultats
Notre étude portée sur la gestion des déchets solides dans les marchés
centraux de la ville province de Kinshasa et l’impact immédiat sur la population,
étude menée au marché KIZEZA dans la commune de Ngaba.
Les principaux résultats obtenus au cours de notre étude ont été
commentés et discutés selon le schéma suivant : caractéristiques
sociodémographiques des personnes enquêtées ; Sorte des déchets produits au
marché KIZEZA ; Procédures de Gestion des Déchets Solide du Marché de
KIZEZA ; et Impact Immédiate des Déchets Solide sur Population.
3.2.1. Caractéristiques socio-démographiques
Au terme de notre étude, nous avons trouvé un taux de 74,4% des

marchands étaient du sexe féminin et 25,6% étaient du sexe masculin, Ces
résultats s’expliquent par le fait que la vente de condiments reste l’activité
première de nos marchés des communes en raison du besoin de la population et
que cette activité est dominée très majoritairement par les femmes. Beaucoup de
ces femmes prennent part à la charge familiale. Ces résultats se rapprochent de
ceux de Thomas KANGOMBE qui avait un échantillon prédominé par les
femmes à 67% contre 33% constitués d’hommes ( KAYOBOLA. T, Op.cit).
La tranche d’âge de 26 à 36 ans représentait 34,2% de nos marchands,

cela s’explique par la population jeune que regorge la République Démocratique
du Congo et la ville de Kinshasa en particulier, ainsi que les taux de chômage
élevé qui pousse la population à emprunter le chemin du commerce pour
subvenir à ces besoins. Ces résultats diffèrent de ceux trouve par Awa Kanté
dont la tranche d’âge de 31-50 ans représente 57% de son échantillon (KANTE.
A, Op.cit). Le niveau d’éducation secondaire était plus dominant avec 35%,
suivi par le niveau d’éducation supérieur avec 27,6%. Ces résultats s’expliquent

[66]
par le fait que notre population en plus d’être dominée par le sexe féminin, est
aussi dominée par le chômage qui frappe et qui ne permet à cette population de
financer correctement leurs études. Il est à noter que le niveau d’éducation a une
relation significative avec les impacts immédiats de la GDS sur la population (P-
value <0,014).
Dans notre étude il ressort que dans le marché KIZEZA, 36% de nos
marchands étaient des célibataires, suivi par 35% des mariés. Ces résultats
s’expliquent par le fait que le temps est devenu difficile dans le pays et dans la
commune de Ngaba le taux des mariés est faible. Ces résultats différents de ceux
trouvés par Thomas KANGOMBE qui avait un échantillon prédominé par les
mariés représentait 82% des marchands( KAYOBOLA. T, Op.cit).
3.2.2. Sorte des déchets produits au marché KIZEZA
Notre étude montre que :

 la majorité de nos marchands soit 90,1% produisaient des déchets solides
contre 9,9% qui produisaient des déchets liquides. Ces résultats
s’expliquent par le fait que le marché KIZEZA est beaucoup plus
spécialisé dans la vente des produits agricoles et des vivres et Ce résultat
n'a pas eu une correspondance avec les autres études menées ailleurs
parce que ce variable n'était pas inclus dans leurs études ainsi il n'a pas eu
une relation avec les impacts immédiats de la GDS sur la population (P-
value>0,05).
 Les matières organiques représentaient 29% des déchets solides produit au

marché, suivi par le plastique 24,8%. Ces résultats se différent de ceux
trouvaient par KPADONOU, K & AÏNA, M dont Les déchets de légumes et
autres qui sont très facilement dégradables occupent plus de la moitié soit
68,64% et Les sachets occupent 26,70% dans l’échantillon, ce qui n’est pas

[67]
bon car ils mettent plus de 150 ans avant de se décomposer (KPADONOU &
AÏNA, Op.cit).
3.2.3. Procédures de Gestion des Déchets Solide du Marché de KIZEZA
Notre étude montre que plus de la moitié des marchands soit 61,3% jettent
leurs ordures directement au sol contre 38,7% des marchands se servent de
poubelle (sac, carton etc…) pour stocker leurs déchets. Ce résultat s’explique
par le fait qu’il n’existait pas de bac public au sein du marché et statistiquement
le lieu où les marchands jettent les ordures a une relation avec les impacts
immédiats de la GDS sur la population (P-value<0,05). Ces résultats se
rapprochent de ceux trouvaient par Thomas KANGOMBE qui a retrouvé 91%
de participants qui déversaient directement les déchets sur le sol contre 9% qui
disposaient d’une poubelle ( KAYOBOLA. T, Op.cit).
Une tierce personne rémunérée était charger de collecté les déchets soit
39,2%, suivi de 37,7% des marchands se chargés eux-mêmes de la collecte de
déchets. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que la collecte des déchets dans le
marché est presque entièrement à la charge des marchands.
Notre étude montre que 47% des marchands utilisent l'homme comme
moyen d'évacuation de leurs déchets solides et 25,1% des marchands utilisent la
brouette pour évacuer leurs déchets solide. Ce résultat s’explique simplement
par le fait que ceux sont ces moyens d’évacuation les plus abordables et les plus
accessibles. Ce résultant s’oppose à ce trouvé par Awa Kanté au Mali dont les
charriots connus plus sous le nom de « pousse-pousse » étaient le moyen le plus
utilisé pour évacuer les déchets soit 64%, suivi par le tricycle 17% (Kanté. A,
Op.cit).
Les marchands dans une proportion de 28,3% dans notre échantillon

jetaient leurs déchets solides pré-collectés sur des dépotoirs et 27,8% des

[68]
marchands les jetaient dans le bac public. Ce résultat s’explique par le fait que le
bac public au sein du marché était en nombre insuffisant et de mauvaise qualité.
Le résultat y relatif n’a pas trouvé un rapprochement avec les autres études
menées ailleurs et aussi statistiquement une relation a été signalée avec les
impacts immédiats de la GDS sur la population (P-value<0,05).
Les marchands dans une proportion de 53,3% dans notre échantillon

disent savoir la destination finale des déchets solide du marché KIZEZA. Ce
résultat s’explique par le fait que le tricycle de la maison communale qui vient
collecter le déchet au bord du marché disait l’amener dans un lien de traitement
et d’autre parle d’une décharge sauvage et le résultat y relatif n’a pas trouvé un
rapprochement avec les autres études menées ailleurs et aussi statistiquement
une relation a été signalée avec les impacts immédiats de la GDS sur la
population (P-value<0,05).
Environs 62,3% des marchands pensent que la gestion des déchets solides
au marché KIZEZA est catastrophique. Ce résultat s’explique par le fait que la
majorité des participants estime que la maison communale n’accomplie pas
pleinement son rôle dans la gestion des déchets issus du marché malgré les taxes
journalières qu’ils payent. Ce qui les obligent à s’organiser eux même pour la
gestion des déchets chose qui au finale leur revient assez cher. Statistiquement
une relation a été signalée avec les impacts immédiats de la GDS sur la
population (P-value<0,05).
Quant à la solution pour la bonne gestion des déchets solides, les

marchands dans une proportion de 53,8% indexaient l'installation des poubelles
dans chaque coin du marché KIZEZA pour améliorer les problèmes de gestion
des déchets dans le marché. Ce résultat n'a pas eu le similaire avec d'autres
résultats à cause de non prise en compte de certains modalité du variable par

[69]
d’autres études mais statistiquement parlant une relation a été signalée avec les
impacts immédiats de la GDS sur la population (P-value<0,05).
3.2.4. Impact immédiate de la gestion des déchets solide sur population
La majorité de notre population d’étude soit un taux de 100% reconnaît la

gestion des déchets solides inadéquats comme source des impacts immédiats sur
la population. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les restes de matière
organique et plastique constituant une part importante de la production
journalière de déchets dans le marché, leur accumulation constitue d’inévitables
sources de prolifération d’insectes pour 61,3% des marchands et d’autres agents
transmissibles vecteurs de maladies telles que la fièvre typhoïde pour 42,4% des
marchands, la diarrhée pour 32,8% des marchands et la dégradation de
l’environnement en terme de nuisances visuelles pour 42,4% des marchands et
la déformation de l'esthétique environnemental pour 27,8% des marchands
olfactive ainsi que une augmentation de dépenses en santé pour 44,2% des
marchands et la diminution de revenue pour 36,7% marchands.

[70]
Conclusion & suggestions
Nous voici au terme de notre étude intitulé «Gestion des déchets solides
dans les marchés centraux de la ville de Kinshasa et l’impact immédiat sur la
population» étude menée au marché municipal KIZEZA dans la commune de
Ngaba.
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes posé la question de recherche
suivante : Quels sont les niveaux de gestion des déchets solide au sein du
marché municipal KIZEZA et les impacts immédiats sur la population ?
L’objectif poursuivi dans cette étude était d’identifier le niveau de la

gestion des déchets solide au sein du marché KIZEZA et les impacts immédiats
sur la population dans la commune de Ngaba à Kinshasa en RDC.
Nous avons utilisés la méthode d’enquête pour collecter les données,

comme technique l’interview et un questionnaire semi-structuré comme
instrument de collecte des données.
Nous avons mené une étude transversale à visée analytique sur un

échantillon stratifié de 403 marchands.
Après analyse des données collectées, il s’est avéré que les

marchands ne disposent pas de poubelles au niveau de leurs étalages, jettent à
61,3% leurs déchets directement au sol ; laissent Une tierce personne rémunérée
se chargée de collecté de leurs déchets solides soit 39,2% et 37,7% des
marchands se chargés eux-mêmes de la collecte de leurs déchets solides ; 47%
des marchands utilisent l'homme comme moyen d’évacuation des déchets
solides et 25,1% des marchands utilisent la brouette ; les marchands dans une
proportion de 28,3% dans notre échantillon jetaient leurs déchets solide pré-
collecté sur des dépotoirs et 27,8% des marchands les jetaient dans le bac

[71]
public ; Environs 62,3% des marchands pensent que la gestion des déchets
solides au marché KIZEZA est base et inefficace et les marchands dans une
proportion de 53,8% indexaient l'installation des poubelles dans chaque coin du
marché KIZEZA.
La majorité des marchands soit 76,7% du marché KIZEZA avait

pleinement conscience de l’effet immédiat néfaste de la gestion des déchets
solide sur la population mais se disait impuissant face à la gestion adéquate de
ces déchets solides.
Cette étude nous a permis de constater que le niveau de gestion des

déchets solides du marché municipal KIZEZA est bas et inefficace, cela a une
relation significative avec des impacts immédiats néfastes sur la population en
générale, les marchands, des ménages tout autour du marché et de
l’environnement.
Au vu de nos résultats ; nous confirmons notre hypothèse de départ et

pensons par la même occasion avoir atteint l’objectif poursuivi par cette étude.
Au vu de ces résultats, nous suggérons ce qui suit :
 Au Ministère de la santé publique, l’hygiène et Prévention
Renforcer les appuis en matière d’infrastructures technologiques entrant

dans le mécanisme de collecte, d’acheminement et proposer des solutions
efficaces pour le traitement des déchets en mobilisant les ressources financières
afin qu’elles soient à la hauteur des besoins présents.
Renforcer les lois et réglementations sur la gestion des déchets du pays en

prenant en compte les récentes normes mondiales en matière de protection de
l’environnement et veiller à l’application des lois et réglementations en vigueur
sur la gestion des déchets.

[72]
Mettre en place une cellule performante visant la sensibilisation sur la

communication pour le changement de comportement à l’échelle nationale.
 A la comite de gestion de la maison communale et le gestionnaire du

marché
Veiller sur les pratiques des populations du marché en matière de production des
déchets ;
Informer et sensibiliser les marchands sur l’importance de la préservation de

l’environnement en les incitant à adopter des gestes écologiques dans la chaine
de gestion des déchets, en les aidant à prendre conscience de l’utilité d’une
bonne gestion des déchets et de l’impact qu’une gestion inadaptée qui pourrait
avoir des conséquences aussi bien sur la santé humaine qu’environnementale ;
Œuvrer pour cultiver le sens du civisme en chacun afin d’abandonner les

pratiques encrées par les habitudes néfastes à la santé de soi et de l’autrui ;
Disposer d’un plan communal destiné à l’évacuation des déchets issus du

marché KIZEZA et par extension tous les autres marchés de la commune de
Ngaba ;
Doter le marché KIZEZA d’un budget réaliste capable de faire face aux charges
d’assainissement au lieu de se limiter à des interventions sporadiques,
irrégulières et isolées ;
De canaliser toutes les recettes liées à la salubrité et à l’assainissement du
marché, de mettre en place un Règlement d’ordre intérieur du marché et exiger
avant de l’attribution d’un étalage, à chaque vendeur de disposer d’une poubelle
(ou récipient) au niveau de son étalage que le service de ramassage se chargera
de vider chaque jour. Des sanctions doivent être édictées pour réprimer toute
personne physique ou morale qui ne participerait pas à l’amélioration de la
salubrité au niveau de son étalage et la mise en place des amendes
[73]
transactionnelles basées sur le principe du « pollueur – payeur »Installer des

poubelles dans chaque coin du pavillon et de bac public.
 Aux organisations privées nationales et internationales

Encourager et soutenir la politique de gestion des déchets du pays en appuyant
la fourniture d’équipements nécessaires (bacs de collecte, camions de transport,
incinérateurs etc…) pour une meilleure gestion des déchets ;
Conduire une étude plus poussée pour comprendre les facteurs qui concourent à
la mauvaise gestion des déchets dans les marches notamment celui de KIZEZA.
 Aux marchands
D’adopter des éco-gestes dans la chaine de gestion des déchets solides en

respectant schéma « Jeter moins – Trier plus – Traiter mieux »
Références bibliographiques
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plastiques. En ligne, https://www. ieei.
eu/Ressources/FCK/image/RECHERCHE/Theses_2019 ….
Table des matières
EPIGRAPHE..........................................................................................................i
DEDICACE...........................................................................................................ii
REMERCIEMENTS............................................................................................iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS.......................................................iv
Liste des tableaux..................................................................................................v
Résumé du mémoire............................................................................................vii

[79]
0.0. Introduction....................................................................................................1
0.1. Enoncé du problème.......................................................................................1
0.2. Question de recherche....................................................................................8
O.3.Hypothèses de recherche...............................................................................8
O.4. Objectifs de l’étude........................................................................................9
0.4.1. Objectif général...........................................................................................9
0.4.2. Objectifs spécifiques...................................................................................9
0.5. Choix et pertinence du sujet de la recherche................................................10
0.5.1. Choix de la recherche................................................................................11
0.5.2. Pertinence de la recherche.........................................................................11
0.6. Délimitation Spatiale et temporelle de la recherche.....................................11
0.8. Subdivision de la recherche..........................................................................12
CHAPITRE PREMIER: CONSIDERATION GENERALES......................13
1.1. Définitions de concepts................................................................................13
1.1.1. Déchets......................................................................................................13
1.1.2. Déchets solide............................................................................................14
1.1.3. Gestion.......................................................................................................14
1.1.4. Gestion des déchets...................................................................................15
1.1.5. Impact........................................................................................................15
2.2. Généralités sur la gestion des déchets..........................................................15
2.2.1 Classification des déchets...........................................................................16
2.2.2. Gestion de déchets solide..........................................................................20
2.2. 3. Problèmes sanitaires et environnementaux liés aux déchets solides.......25
2.3. Aperçus sur la politique nationale de gestion des déchets en RDC.............25
2.3.1. Contexte, Etat des Lieux et Justification...................................................26
2.3.2. Champ d’application de la Politique Nationale D’assainissement............30
2.4. Situation des déchets et de l'insalubrité à Kinshasa....................................30
2.4.1. Sortes des déchets produits à Kinshasa.....................................................31

[80]
2.4.2. Modes d'évacuation et d'élimination des déchets à Kinshasa...................36

2.4.3. Financement de la Gestion des Déchets à Kinshasa..................................37
I.3. Schéma conceptuel........................................................................................39
CHAPITRE DEUXIEME: CADRE METHODOLOGIE.............................40
2.1. Cadre et champs d’étude..............................................................................40
2.1.1. Présentation du lieu d’étude......................................................................40
2.2. Type d’étude.................................................................................................47
2.3. Population et échantillonnage......................................................................47
2.3.1. Population..................................................................................................47
2.3.2. Echantillon.................................................................................................48
2.4. Méthode, technique et instrument de collecte des données..........................50
2.4.1. Méthodes de collecte des données.............................................................50
2.4.2. Technique de collecte de données.............................................................50
2.4.3. Instrument..................................................................................................50
2.5. Variables de l’étude......................................................................................51
2.5.1. Variable indépendant de l’étude................................................................52
2.5.2. Variable dépendant de l’étude...................................................................52
2.6. Déroulement de la collecte des données.......................................................52
2.6.1. Pré-test.......................................................................................................52
2.6.2. Enquête proprement dite...........................................................................52
2.6.3. Technique et de données..........................................................................53
2.7. Plan d'analyse des données...........................................................................53
2.8. Considération éthique...................................................................................54
2.9. Difficultés rencontrées.................................................................................54
CHAPITRE TROISIÈME: PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS.....................................................................................................55
3.1. Présentation des résultats..............................................................................55
3.1.1. Analyse univarié........................................................................................55

[81]
3.1.2. Analyse bivariée........................................................................................61

3.2. Discussions des résultats..............................................................................65
3.2.1. Caractéristiques socio-démographiques....................................................65
3.2.2. Sorte des déchets produits au marché KIZEZA.......................................66
3.2.3. Procédures de Gestion des Déchets Solide du Marché de KIZEZA.........67
3.2.4. Impact immédiate de la gestion des déchets solide sur population..........69
Conclusion & suggestions...................................................................................70
Références bibliographiques...............................................................................74
Table des matières...............................................................................................79
ANNEXE.............................................................................................................82

[82]
ANNEXES

[1]
République Démocratique Du Congo

Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE KINSHASA
ISTM/KIN
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Questionnaire N°.........
Date: ......./......./2022
Lieu: KINSHASA/Marché de kianza
Bonjour chers monsieur et madame,
Je suis l'étudiant MBUYI MUKANDA Michée de l’ISTM/Kinshasa. Je réalise en ce moment

une étude dans le cadre de notre mémoire sur LA GESTION DES DECHETS SOLIDE
DANS LES MARCHES CENTRAUX DE LA VILLE DE KINSHASA ET L’IMPACT
IMMEDIAT SUR LA POPULATION. Raison pour laquelle je me permets de vous
approcher aujourd'hui pour la collecte de quelques informations.
Je vous rassure de l’anonymat sur votre identité et de la confidentialité de vos
réponses.
I. Caractéristiques Socio-Démographique des Enquêtés
N° variables réponses Code
Sexe 1: Homme
1 /__/
2 : Femme
Age 1 : 15-25 ans
2 : 26-36 ans
2 /__/
3 : 37-47 ans
4 : 48 ans et plus
Niveau d’éducation 1 : Non scolarisé
2 : Primaire
3 3 : Secondaire /__/
4 : Supérieur
5 : Autre à préciser……………
Etat civil 1 : Célibataire
2 : Marié(e)
4 /__/
3 : Divorcé(é)
4 : Veuf ou Veuve
II. Sorte des déchets produits au marché de kianza
Quelle sorte de déchet est produite 1: solide
5 /__/
au marché de kianza ? 2 : liquide
Quel type de déchet solide produit-t- 1: matière organique
il ? 2: papiers et les cartons
3: plastiques
6 /__/
4: Les verres
5: Les métaux
6: Les textiles
7 Quel est le mode d’évacuation de 1: à l’air libre /__/

[2]
déchet liquide provenant 2: par le blocos

d’installation sanitaire ? 3 : Autre à préciser………………
III. Procédures de Gestion des Déchets Solide du Marché de KIZEZA
Où jetez-vous vos ordures 1 : Poubelle
8 /__/
2 : Directement sur le sol
Combien de fois videz-vous la 1: 1fois par semaine
8.1 poubelle? 2: Je ne sais pas /__/
3: Autre à préciser………………
Où est situé son emplacement? 1 : Sous la table
8.2 2 : Sous l’étalage /__/
3: A côté de la boutique
Qui se charge de la collecte de vos 1 :Vous-même
déchets solide? 2 : Tierce personne rémunérée
9 3 : Service municipal /__/
d’assainissement
4:Service de ramassage privé
Si service de ramassage/ Service 1 : 1 fois la semaine
municipal d’assainissement 2 : 2 fois par semaine
10 /__/
Quelle est la fréquence de 3 : chaque jour
ramassage? 4 : Autre à préciser
Quel est le coût de ramassage? 1 :100-500 fc
10.1 2 :1000-2000 fc /__/
4: Autres à préciser.........................
Comment trouvez-vous ce prix? 1 : Très cher
10.2 2 : Raisonnable /__/
3 : Pas cher
Quels sont les moyens utilisés pour 1: Pousse-pousse
évacuer vos déchets solides? 2: Brouette
11 /__/
3: Homme
4: Autre à préciser…………………
Le service de collecte parvient- il à 1 : Oui
12 ramasser toutes vos déchets 2 : Non /__/
solides?
a. Si non pourquoi? 1: insuffisance de matériel de
ramassage
12.1 2 : manque de suivi dans le /__/
ramassage
3: Autre à préciser…………….
Où sont jetés les déchets solides 1: Bac public
pré-collectés? 2: Sur des dépotoirs
13 3: Sur les décharges sauvages /__/
4 : Ne sais pas
5: Autres
Que pensez-vous du niveau de la 1 : Catastrophique
14 gestion déchets Solide du marché 2 : Bon /__/
Kianza? 3 : Inefficace
15 Quelles solutions proposez-vous 1 : Disponibiliser les matériel de /__/
pour la bonne gestion de vos salongo

[3]
déchets solides? 2 : Mise en place de Poubelle

3. la collecte se fasse chaque jour
Connaissez-vous la destination 1 : Oui
16 finale des déchets solides du 2 : Non /__/
marché de kianza?
a. Si oui est-ce? 1 : Une décharge sauvage
2 : Une décharge aménagée
16.1 /__/
3 : Un lieu de traitement
4 : Autre à préciser
IV. Impact Immédiate des Déchets Solide sur Population
Pensez-vous que la GDS au marché 1: Oui
17 Kianza a des impacts immédiats sur 2: Non /__/
la population ?
Quel est l’impact physique des 1. Présence des insectes
18 déchets solides sur la population ? 2. Présence des rongeurs /__/
3. Autre
Quelle maladie peut engendre le 1 : Paludisme
déchet solide que vous estimez ? 2 : fièvre typhoïde
19 /__/
3 : diarrhée
4 : autre à préciser
Quel est l’impact environnemental 1 : Nuisances olfactif
de déchet solide ? 2 : Déforme l’esthétique
20 environnementale /__/
3 : nuisances visuelles
4 : autre à préciser…………..
Quel est l’impact économique de 1 : augmentation de dépense de
déchet solide ? santé
21 /__/
2 : diminution de revenue
3: Autre à préciser…………..
MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION


Gestion Des Dechets Solides Des Marches Centraux Dans La Ville Province de Kinshasaet L'impact Immediat Sur La Population

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[i]

République Démocratique du Congo

B.P. 774 KINSHASA XI

GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LES MARCHES

MBUYI MUKANDA Michée

Orientation : Santé Publique et Financement des

Directeur : Dr KAFINGA LUZOLO Emery

Encadreur : MATONDO DIANZENZA Christian

Session de Mai 2022

J.F. KENNEDY, 1960

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

A nos chers parents Révèrent MBUYI MUKANDA Donatien et

A nos sœurs et frères, MBUYI Bijou, KANKOLONGO Christian,

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Conformément aux exigences universitaires, la fin d’un parcourt

Nous remercions plus particulièrement le Professeur Docteur

Nous remercions aussi tous nos compagnons de lutte, OTSHUNU

Nous remercions également nos amis et connaissance, MECKER

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

CH4 : Gaz méthane

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Liste des tableaux

Tableau.2.1 : Répartitions des marchands selon les pavillons et annexes…….43

Tableau.3.1 : Répartitions des marchands d’après les Caractéristique

Tableau.3.3 : Répartitions des marchands selon les procédures de gestion des

Tableau.3.4 : Répartitions des marchands selon les procédures de gestion des

Tableau.3.5 : Répartitions des marchands selon les impacts immédiats des

Tableau.3.6 : Répartitions des marchands selon les impacts immédiats des

Tableau.3.9. : Relation entre l’endroit où sont jetés les DS pré-collectés, ce que

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, réputée

D’après les statistiques de 2015 de l’ONU Environnement, 85% de ces

L’objectif général poursuivi dans cette étude est de déterminer le niveau

Nous avons mené une étude transversale a visé analytique et probabiliste

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Le résultat de notre d’étude montre que plus de la moitié des marchands

Ces marchands nous ont permis de constater que la gestion des

Au vu de nos résultats ; nous confirmons notre hypothèse de départ et

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

L’activité humaine a, de tout temps, été génératrice de déchets et chaque

Le FAO relevé que dans les pays en développement, les pratiques en

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Selon la Banque mondiale Les pays riches (16% de la population

La Banque Mondiale, 1996-1997 cité par Biassoun Dembélé, 2013 relève

L’augmentation des déchets solides générés par habitant en Afrique ne

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Selon Patrick Mundler, « la quantité de déchets produite par nos sociétés

Les marchés en Afrique sont de grands producteurs de déchets et celui de

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Une étude de cas du marché principal de l’arrondissement d’Abomey-

La gestion des déchets, composante importante des Objectifs de

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

représentent 50 à 75 % de la masse totale de ces refus. Ce taux peut être

Le déchet, dans un système aussi organisé et technologiquement avancé

Malgré les actions menées dans le cadre de la sensibilisation, du contrôle

En République Démocratique du Congo en particulier et dans bon nombre

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

Aujourd’hui, personne ne sait avec précision combien d’habitants compte

La Régie d'Assainissement de Kinshasa (RASKIN) est le service public

Mémoire de licence en Santé Communautaire 2020-2021

à l'assainissement et l'environnement, notamment la collecte, le transfert et le