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Décembre 2011
.
REPUBLIQUE DU BENIN
R
Décembre 2011
.
GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
PREAMBULE PREAMBULE
Le guide à l’usage du Maire, Ordonnateur de la Commune, conçu en janvier 2003, ne
répond plus aujourd’hui aux nouvelles techniques et normes en matière de gestion budgétaire
et comptable des Communes.
En effet, depuis cette date, plusieurs réformes ont été effectuées, notamment dans le
domaine de la gestion financière des Communes et ont nécessité, en Juin 2011, l'actualisation
de la nomenclature budgétaire et comptable des communes.
Le présent guide est un manuel de gestion budgétaire et comptable destiné à aider les
élus et les responsables communaux à s’approprier :
Il a aussi l’ambition de :
Pour sa meilleure exploitation, il pourra faire l’objet de mises à jour périodiques par le
ministère en charge de la décentralisation en collaboration avec celui des finances.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
INTRODUCTION
INTRODUCTION
L’article premier de la Loi 97-028 du 15 janvier 1999 dispose que l’administration
territoriale en République du Bénin est assurée par les autorités et services déconcentrés de
l’Etat et par les collectivités territoriales décentralisées dénommées communes.
La commune, conformément à l’article 1er de la loi 97-029 du 15 janvier 1999 portant
organisation des communes en République du Bénin, est dotée de la personnalité juridique et
de l’autonomie financière.
L’autonomie financière de la commune implique l’existence d’un budget propre à la
commune, exécuté par les autorités de la commune.
La gestion financière de la commune implique une organisation financière et
comptable. Cette organisation fait du Maire (organe exécutif de la commune), l’ordonnateur
principal du budget de la commune. A ce titre, il joue un rôle prépondérant dans l’élaboration
et l’exécution du budget de la commune.
Outre la gestion budgétaire caractérisée par la préparation du budget et son exécution,
il incombe au maire, la tenue d’une comptabilité administrative.
Il convient de signaler que le Maire n’est pas le seul acteur budgétaire de la
commune . A ses côtés, se trouve le Receveur –percepteur, comptable de la commune, à qui
revient la phase comptable de l’exécution du budget.
Le présent guide ne portera que sur les missions du Maire en tant qu’ordonnateur du
budget de la commune.
TITRE I: Généralités;
TITRE II : Gestion budgétaire du Maire ;
TITRE III : Comptabilité du Maire.
Les développements se rapportant à ces titres sont complétés par une série d’annexes.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
TITRE I : GENERALITES
TITRE I : GENERALITES
TITRE I : GENERALITES
Ce titre aborde :
Ce titre
- lesaborde :
concepts de la décentralisation et de la déconcentration
-- les
les concepts
domainesdedelacompétence
décentralisation et de la déconcentration
des communes
-- les généralités
les domaines desurcompétence
le budget des communes
- les généralités sur le budget
CHAPITRE
CHAPITRE1 : CONCEPTS
1 : CONCEPTS DE LA DEDECENTRALISATION ET DE LA
LA DECENTRALISATION
CHAPITRE 1 : CONCEPTS DE LA DECENTRALISATION ET DE LA
DECONCENTRATION ET DE LA DECONCENTRATION
DECONCENTRATION
1. La définition de la décentralisation
1. La définition de la décentralisation
La décentralisation est un système de gestion des affaires locales par des élus locaux.
La décentralisation
Elle consacre le partage du est un système
pouvoir, de gestion des
des compétences, desaffaires locales par
responsabilités desmoyens
et des élus locaux.
entre
Elle
l’Etatconsacre le partage du
et les Collectivités pouvoir, des
Territoriales compétences, des responsabilités et des moyens entre
Décentralisées.
l’Etat
Lesetcaractéristiques
les Collectivitésd’une
Territoriales Décentralisées.
Collectivité Territoriale décentralisée sont les suivantes :
Les
- Uncaractéristiques d’une
territoire propre ; Collectivité Territoriale décentralisée sont les suivantes :
-- LaUn personnalité
territoire propre ;
juridique et l’autonomie financière ;
-- La personnalité
L’élection juridiquelocales
des autorités et l’autonomie
(Maire etfinancière ; ;
Conseillers)
- L’élection des autorités
2. La distinction locales
entre (Maire et Conseillers)
décentralisation ;
et déconcentration
2. La distinction entre décentralisation et déconcentration
Dans le cas de la décentralisation, une plus grande liberté est octroyée aux collectivités
locales Dans
alors leque
cas dans
de la le
décentralisation, une plus grande liberté
cadre de la déconcentration, la loi est octroyée
confie aux pouvoirs
certains collectivités
de
locales
décisionalors que dans le cadre
aux représentants de la déconcentration,
de l’administration la loi le
centrale. Ainsi, confie certains
maire, élu parpouvoirs de
le conseil
décision
communalaux représentants
constitue de l’administration
une autorité décentralisée ; centrale.
alors que Ainsi, le maire,duéluPréfet
les attributions par le conseil
procèdent
communal
de constitue une
la déconcentration. A autorité
cet effet,décentralisée ; alorsenque
le Préfet exerce, tantles attributions
qu’autorité de du Préfetunprocèdent
tutelle, contrôle
de
sur la
lesdéconcentration.
actes pris par le A cet effet, le Préfet exerce, en tant qu’autorité de tutelle, un contrôle
Maire.
sur les actesde
Le contrôle pris par les’exerce
tutelle Maire. par voie :
Le contrôle de tutelle s’exerce
- d’approbation ; par voie :
-- d’approbation
d’annulation ; ;
-- d’annulation ;
de substitution.
de substitution.
Le -pouvoir de tutelle sur la commune comporte des fonctions :
Le -pouvoir de tutelle
d’assistance et sur la commune
de conseil comporte des fonctions :
à la commune,
-- d’assistance et de
de contrôle de conseil àdes
la légalité la commune,
actes pris par le conseil communal et le maire ainsi que
- de
du contrôle
budget dedelalacommune
légalité des actes142
(article prisdepar le conseil
la loi communal et le maire ainsi que
n° 97-029).
du budget de la commune (article 142 de la loi n° 97-029).
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
plantations et des espaces verts, protection des ressources naturelles, préservation des
conditions d’hygiène et de salubrité publique, lutte contre les vecteurs de maladies
plantationstransmissibles,
et des espacesréglementation concernant
verts, protection l’assainissement
des ressources naturelles,individuel);
préservation des
- l’enseignement
conditions maternel
d’hygiène et de et primaire
salubrité publique,(construction, équipement,
lutte contre les entretien
vecteurs de et réparation
maladies
des écoles
transmissibles, publiques)concernant
réglementation ; l’assainissement individuel);
- - l’alphabétisation
l’enseignement maternel etetprimaire
l’éducation des adulteséquipement,
(construction, (promotion entretien
des langues nationales);
et réparation
- lapubliques)
des écoles santé, l’action
; sociale et culturelle (réalisation, équipement, réparations des centres
- publicsetdel’éducation
l’alphabétisation santé et dedes
promotion sociale, desdes
adultes (promotion infrastructures publiques culturelles, de
langues nationales);
- la santé, l’action sociale
jeunesse, et culturelle
de sport (réalisation,
et de loisir, au niveau équipement, réparations
de l’arrondissement, du des centres
village et du quartier
publics dedesanté
ville)et; de promotion sociale, des infrastructures publiques culturelles, de
- de
jeunesse, les sport
services marchands
et de loisir, au et les investissements
niveau économiques
de l’arrondissement, (construction,
du village équipement,
et du quartier
de ville) ; réparation, entretien et gestion des marchés et abattoirs, promotion du tourisme,
- promotion
les services desetactivités
marchands économiques).
les investissements économiques (construction, équipement,
L’article 108
réparation, de la et
entretien même loi fixe
gestion deslesmarchés
modalités
et d’exercice
abattoirs, de ces compétences.
promotion du tourisme,
promotion des2.activités
Les compétences spécifiques aux Communes à statut particulier
économiques).
L’article 108 de la même loi fixe les modalités d’exercice de ces compétences.
Outre les compétences sus-énumérées, prévues par la loi 97-029, les communes à
2. Les compétences spécifiques aux Communes à statut particulier
statut particulier exercent les compétences spécifiques ci-après :
Outre -les en matière d’enseignement
compétences et de
sus-énumérées, formation
prévues professionnelle
par la : lacommunes
loi 97-029, les commune aà la charge
de la construction,
statut particulier exercent des spécifiques
les compétences réparations ci-après
et de l’équipement
: des établissements publics
- en matièred’enseignement
d’enseignementsecondaire et desprofessionnelle
et de formation : ladecommune
centres publics formation
a laprofessionnelle
charge de
niveau communal.
de la construction, Elle assure
des réparations et en
deoutre l’entretiendes
l’équipement de ces établissements.
établissements publics
- en matière
d’enseignement de transport
secondaire et centres
et des de circulation
publics: ladecommune
formationélabore son plan dedecirculation
professionnelle
urbaine, Elle
niveau communal. organise
assurelesentransports urbainsdecollectifs,
outre l’entretien installe et entretient les feux de
ces établissements.
- en matièresignalisation.
de transport et de circulation : la commune élabore son plan de circulation
en matière
- organise
urbaine, lesdetransports
sécurité : urbains
les responsables deinstalle
collectifs, la sécurité soumettentles
et entretient au feux
conseil
de municipal
le plan de sécurité publique et de lutte contre la délinquance et la criminalité.
signalisation.
- - en
en matière de matière
sécurité :delescommunication
responsables de :lalasécurité
commune a la charge
soumettent de l’information
au conseil municipal de la
le plan de population sur la et
sécurité publique viedede la contre
lutte cité; à lacetdélinquance
effet, elle et
dispose des organes d’informations
la criminalité.
- en matièreécrites, crée et/ou favorise
de communication l’installation
: la commune a ladecharge
stationsdedel’information
radiodiffusion
desonore
la et de
populationtélévision
sur la vielocale.
de la cité; à cet effet, elle dispose des organes d’informations
A cet favorise
écrites, crée et/ou effet, l’Etat leur transfère
l’installation de les ressources
stations nécessaires. sonore et de
de radiodiffusion
télévision locale.
A cet effet, l’Etat leur transfère les ressources nécessaires.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Le budget est un état prévisionnel des recettes et des dépenses. Si les montants portés
aux chapitres et articles de recettes présentent un caractère évaluatif, les crédits budgétaires
inscrits aux chapitres et articles de dépenses déterminent quant à eux les limites dans lesquels
doivent se contenir les actions du maire, ordonnateur du budget de la Commune.
L’autorisation budgétaire relève de la compétence exclusive de l’assemblée
délibérante. C’est en effet le conseil communal qui détient réellement l’autorité financière .
.Toute initiative du maire devra toujours être ratifiée par l’assemblée communale pour être
exécutoire.
De ce fait, le budget n’emporte pas automatiquement autorisation de payer ou de
recouvrer. En plus de l’autorisation de l’organe délibérant, l’ordonnateur doit constater et
liquider les charges et droits de la Commune et les rendre exécutoires ou exigibles.
1.1.2 La nomenclature budgétaire et comptable des communes
C’est un document de référence qui retrace le cadre réglementaire dans lequel s’inscrit
l’ensemble des opérations de recettes et de dépenses de la commune.
La nomenclature a deux composantes : une nomenclature des comptes par nature (qui
est la nomenclature budgétaire et comptable) et la nomenclature par fonction (qui présente les
comptes par fonction dans le but d’une classification fonctionnelle des opérations).
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
La nomenclature budgétaire et comptable par nature est unique aussi bien pour
l’ordonnateur que pour le comptable.
Par rapport au volet budgétaire, elle permet le classement des recettes et des dépenses
en sections, chapitres et articles. Quant au volet comptable, elle permet le classement des
opérations, en comptes principaux, comptes divisionnaires et sous-comptes.
Le nouveau cadre comptable des communes, unique pour l’ordonnateur et le
comptable, comprend huit (8) classes de comptes ainsi qu’il suit :
- Classe 1 : Comptes de ressources durables;
-Classe2 : Comptes d’actifs immobilisés ;
- Classe 3 : Comptes de stocks ;
- Classe 4 : Comptes de tiers;
-Classe 5 : Comptes de trésorerie ;
- Classe 6 : Comptes de charges ;
- Classe 7 : Comptes de produits ;
- Classe 9 : Comptes des engagements hors bilan.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
1.1.2.2.2 Cadre comptable de la nomenclature des comptes par fonction des communes
Au regard d’une part, du choix des comptes principaux de base, à savoir, les comptes
93 et 94 réservés respectivement aux opérations de la section «d’Investissement» et de la
section de «Fonctionnement», de la codification proposée pour les fonctions principales
exercées par les communes, d’autre part, le cadre comptable de la nomenclature des comptes
par fonction des communes se présente comme suit :
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Ils comprennent :
- le budget primitif ;
- le budget supplémentaire ou collectif budgétaire ;
- les autorisations spéciales éventuellement ;
- le compte administratif.
1.1.3.1 Le budget primitif
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
C’est un document élaboré à la clôture de l’exercice. Il retrace toutes les recettes et les
dépenses qui ont eu lieu au cours de l’exercice y compris celles qui ont été engagées mais pas
encore payées. Il est voté par le conseil communal ou municipal au plus tard le 1er juillet de
l’année suivant l’exercice sur le compte administratif présenté par le Maire (article 50 de la
loi n°98-007).
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Le budget est prévu pour la durée d'un exercice qui commence le 1er janvier et se
termine le 31Décembre. Il peut être adopté jusqu'au 31 mars de l'exercice auquel il s'applique.
Au-delà de ce délai, l’autorité de tutelle règle le budget et le rend exécutoire.
Toutefois, si le retard dans la mise en place du budget est dû à la non communication
des informations nécessaires à l’établissement du budget dans les délais prévus par l’article 26
de la loi n°98-007), le conseil communal dispose de deux mois à compter de cette
communication pour arrêter et voter le budget de la commune. Ce délai est impératif.
Dans le cas où le budget n'a pas été adopté avant le premier janvier de l'exercice
auquel il s'applique, le maire est en droit, du 1er janvier de l'exercice jusqu'à l'adoption du
budget, de mettre en recouvrement les recettes et d'engager, de liquider et de mandater
mensuellement les dépenses de la section de fonctionnement dans la limite du douzième de
celles inscrites au budget de l'année précédente.
Il peut mandater les dépenses relatives au remboursement en capital des annuités de la
dette venant à échéance avant le vote du budget.
Sur autorisation du conseil communal, le maire peut jusqu’à l’adoption du budget ou
jusqu’au 31 mars, engager, liquider et mandater des dépenses d’investissement dans la limite
du quart des crédits ouverts au budget de l’exercice précédent (cf. article 30 la loi 98-007
portant régime financier des communes en République du Bénin).
Aussi, est-il possible de prolonger fictivement la journée comptable du 31
décembre jusqu'au dernier jour du mois de janvier de l'année suivante, pour suivre :
- l'exécution des opérations intéressant la section de fonctionnement, afin de
permettre l'émission des mandats correspondants à des services faits au cours de
l'exercice considéré et des titres de recettes correspondants à des droits acquis à la
commune au cours dudit exercice ;
- l'exécution des opérations d'ordre de chacune des deux sections
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Toutes les dépenses et toutes les recettes annuelles de la commune doivent figurer sur
un document unique, c’est-à-dire un budget unique. Néanmoins, cette règle comporte deux
exceptions :
- le budget principal peut être assorti de budgets annexes ;
- le budget primitif peut être modifié au cours de l'exercice par d'autres décisions
budgétaires
1.2.1.2.1 Budgets annexes au budget principal
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Elle porte sur l’étendue de l’autorisation budgétaire. Les recettes et les dépenses
communales sont autorisées par catégorie regroupant des opérations de même nature ou
concourant à la même fonction (frais de personnel, frais financiers, voirie, enseignement, aide
sociale, sécurité, etc.)
La spécialisation des crédits budgétaires est fonction des décisions du Conseil
communal. Par déduction, des dispositions des articles 37 et 38 de la loi 98-007 du 15 janvier
1999 portant Régime financier des Communes, en section de fonctionnement, les crédits sont
spécialisés par chapitres alors qu’en section d’investissement, ils sont spécialisés par articles.
Ce qui signifie que le maire peut opérer des ajustements de crédits à l’intérieur d’un chapitre
de la section de fonctionnement sans l’intervention du conseil communal a priori.
Il en résulte que le dépassement de crédit à l’intérieur d’un chapitre de la section de
fonctionnement est admis si et seulement si ce dépassement n’affecte pas le montant initial du
chapitre. Ce qui n’est pas le cas en section d’investissement.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Tout mouvement tendant à modifier le niveau des crédits des articles et des chapitres
de la section d’investissement appelle obligatoirement l’intervention du conseil communal et
nécessite l’approbation de l’autorité de tutelle. C’est également le cas en ce qui concerne les
mouvements (virement) de crédits de chapitre à chapitre à l’intérieur de la section de
fonctionnement.
Les crédits de dépenses sont limitatifs et ceux de recettes sont évaluatifs
1.2.1.5 L’équilibre réel du budget
« Le budget de la commune doit être en équilibre réel des recettes et des dépenses »
(article 04 de la loi 98-007).C’est un principe fondamental en matière de droit budgétaire
communal. Pour être en équilibre réel, le budget doit remplir les conditions suivantes :
- l’équilibre doit être réalisé par section : la section de fonctionnement et la section
d’investissement doivent être votées l’une et l’autre en équilibre ;
- les recettes et les dépenses doivent être évaluées de façon sincère sans majoration
ou minoration fictive ;
- le remboursement de la dette en capital doit être exclusivement couvert par des
recettes propres de la commune à l’exclusion du produit des emprunts ;
- les dépenses obligatoires doivent être prévues et évaluées de façon sincère.
Ce principe vaut autant pour le budget primitif que pour tous les actes modificatifs pris
par le Conseil Communal au cours de l’année.
1.2.1.6 La hiérarchie des dépenses
Les dépenses facultatives ne peuvent être inscrites au budget et votées que si les
moyens de financement des dépenses obligatoires sont préalablement dégagés.
Les dépenses obligatoires sont exhaustives et listées dans les dispositions de l’article 17 de la
loi 98-007 du portant régime financier des communes.
1.2.1.7 La légalité des ressources
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
-- le Secrétaire
le ResponsableGénéral
de la de la mairie
structure ;
chargée des Affaires Economiques ;
-- le Receveur
le Responsable de la structure
Percepteur ; chargée des Affaires Economiques ;
-- le Receveur
le Receveur des
Percepteur
impôts ;;
-- le Receveur des
l’Inspecteur des impôts
impôts ;;
-- l’Inspecteur
le desde
Responsable impôts ;
la structure chargée de la planification.
- le Responsable de la structure chargée de la planification.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Outre la méthode traditionnelle de préparation du budget qui consiste à tabler sur les
montants des recettes recouvrées et des dépenses effectuées au cours des années antérieures
(règle de la pénultième année), il existe une autre méthode d’évaluation dite méthode de
Budget à Base Zéro (B.B.Z).
Quant à la méthode BBZ, les techniques d’évaluation varient selon qu’il s’agit de la section
de fonctionnement ou de la section d’investissement.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Produits des impôts directs - Recenser et évaluer les matières imposables par le
service local des impôts
Autres recettes fiscales et non fiscales dont - Recenser de façon exhaustive la matière imposable
dans le but de déterminer le nombre d’objets à
la matière imposable est recensable imposer (places occupées au marché, mètre carré du
domaine public occupé, quantité de matière transportée
ou vendue, etc.)
Autres recettes fiscales et non fiscales dont - Faire des recherches pour appréhender l’évolution de la
la matière imposable ne peut être recensée matière imposable de cette catégorie de recettes sur les
cinq (5) dernières années.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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1.2.2.2 Techniques de prévisions des recettes et dépenses d’investissement
GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
TECHNIQUES DE PREVISIONS DES RECETTES D’INVESTISSEMENT
1.2.2.2 Techniques de prévisions des recettes et dépenses d’investissement
Catégorie de recettes d’investissement Techniques de prévisions
TECHNIQUES DE PREVISIONS DES RECETTES D’INVESTISSEMENT
Produits des emprunts et avances Déterminer la capacité d’endettement de la commune
Catégorie de recettes d’investissement Techniques de prévisions
(montant maximum de dette que la commune peut contracter
tout en étant capable d’assurer le service de la dette
Produits des emprunts et avances Déterminer
ancienne).la capacité d’endettement de la commune
(montant maximum de dette que la commune peut contracter
tout en étant capable d’assurer le service de la dette
ancienne).
Produits des subventions ou dotations Centraliser les informations sur les subventions ou
d’investissement et d’équipement dotations d’investissement fournies par le S P CONAFIL
Produits et les Ministères sectoriels sur
NB les
(cf. Manuel FADeC).
allouées par des subventions ou dotations Centraliser
l’Etat les informations subventions
dotations d’investissement fournies par le S P CONAFIL
ou
d’investissement et d’équipement
et les Ministères sectoriels NB (cf. Manuel FADeC).
allouées par
Produits desl’Etataliénations de biens Déterminer, la valeur nette comptable du bien ou sa
patrimoniaux (produits de cession valeur vénale (avec le concours d’un expert qualifié)
Produits des aliénations de desbiens
biens Déterminer, la valeur nette comptable du bien ou sa
appartenant à la commune)
patrimoniaux (produits de cession des biens valeur vénale (avec le concours d’un expert qualifié)
Produits des àprélèvements
appartenant la commune) sur recettes de Prévoir 30% des recettes de fonctionnement réelles à
la Produits
section de affecter à l’investissement.
desfonctionnement
prélèvements sur(économie
recettes dede Prévoir 30% des recettes de fonctionnement réelles à
recettes de fonctionnement
la section de fonctionnement sur(économie de affecter à l’investissement..
les dépenses
de recettes de fonctionnement
fonctionnement sur lesfinancer
prévues pour dépensesles
investissements et équipements de lesla
de fonctionnement prévues pour financer
investissements et équipements de la
commune)
commune)
En
Encecequi
quiconcerne lestechniques
concerne les techniquesdede prévision
prévision des des dépenses
dépenses d’investissement,
d’investissement, il y il y
a alieu
lieudederetenir
retenirque
que la prévision des
la prévision desdépenses
dépenses d’investissement
d’investissement s’inspire
s’inspire du de
du Plan Plan de
Développement
Développementde delala Commune (PDC)etetnotamment
Commune (PDC) notamment le Plan
le Plan Annuel
Annuel d’Investissement
d’Investissement (PAI) (PAI)
ouou
le le PlanAnnuel
Plan Annuelde
de Développement
Développement (PAD).
(PAD).
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27
27
GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
A l’issue des travaux de restitution le maire, par lettre circulaire, envoie à tous les
conseillers le projet de budget, avec précision de la date de la tenue de la session budgétaire.
- l’adoption du budget
Le principe de l'antériorité : le budget primitif doit être voté avant le 1er janvier de l’année à
laquelle il s’applique. Si à cette date le budget n’est pas mis en place, il doit l’être au plus tard
le 31 mars de l’année à laquelle il s’applique. Dans le cas contraire, deux mois, à partir de
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28
GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
l’obtention des informations, sont accordés pour la mise en place du budget lorsque le retard
est dû à la non communication des informations par les autorités centrales.(cf. article 28 de la
loi 98-007).
Il apparaît que le Maire doit mettre à la disposition des conseillers tous les documents devant
leur permettre d’exercer ce contrôle.
Le budget ainsi adopté est transmis au Préfet, dans les quinze jours suivant son
adoption, accompagné:
- de la délibération du conseil communal portant adoption du budget,
- du procès verbal de la session budgétaire,
- du compte administratif N-1 de l’ordonnateur
- du compte de gestion N-1 du comptable de la commune ;
29
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
compter du vote du budget par le conseil communal pour proposer à la commune les mesures
nécessaires au rétablissement de l’équilibre budgétaire et demander au conseil communal une
nouvelle délibération qui doit intervenir dans un délai d’un mois à partir de la communication
des propositions du Préfet.
Si à l’expiration du délai d’un mois, les propositions du Préfet n’ont pas été prises en
compte ou pas suffisamment par le conseil communal, l’autorité de tutelle règle le budget et le
rend exécutoire sans mise en demeure.
Une fois voté par le conseil communal et approuvé par l’autorité de tutelle, le budget
de la commune reste déposé à la Mairie où il est tenu à la disposition du public (article 33 de
la loi n° 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes en République du
Bénin).
Il convient de préciser que la force exécutoire du budget voté est acquise sous trois
conditions :
- la délibération et l'ensemble des documents constituant le budget doivent être transmis
au préfet, autorité de tutelle des communes ;
- l’approbation du budget par l’autorité de tutelle ;
- la publication du budget, de l’acte d’approbation et de la délibération du conseil
communal ayant adopté le budget.
2.4 Forme et contenu du budget de la Commune
Le budget comporte :
République du Bénin ;
Département ;
Commune ;
30 30
Exercice budgétaire concerné ;
Numéro
GUIDEd’enregistrement
A L’USAGE DUà MAIRE,
la mairie ORDONNATEUR
; DE LA COMMUNE
un état explicatif des délibérations du conseil communal en matière de taux des impôts
et taxes : cet état compare les nouveaux taux des impôts et taxes aux anciens et donne
les motifs justificatifs de la fixation des nouveaux taux d’impôts ;
un état des prêts ou créances à long ou moyen terme ;
un état des emprunts ou dettes à long ou moyen terme;
un état des emprunts garantis par la commune ;
un modèle de l’état du personnel de la Commune.
L’annexe N°1 présente en détail une maquette portant sur le canevas du budget et ses
annexes
CHAPITRE 2 : 2EXECUTION
CHAPITRE : EXECUTION DU BUDGET
DU BUDGET DE
DE LALA COMMUNE
COMMUNE
Après son approbation par le Préfet du département, le budget communal doit être mis
en exécution dans le respect du principe sacro-saint de séparation des fonctions
d’ordonnateur et de comptable.
1.1. Principes
Toute créance d'une commune ou d'un établissement public local, avant d’être
recouvrée, fait l'objet d'un titre qui matérialise ses droits (il s’agit là de la procédure normale).
Le titre de recettes peut revêtir diverses formes. Il peut s’agir d’un :
- jugement exécutoire ;
- contrat authentique.
C’est un acte pris et rendu exécutoire par l'ordonnateur et qui forme titre au profit de la
commune quelle qu'en soit la dénomination : titre de recettes, arrêtés, baux, contrats, états de
recouvrement, déclarations, rôles.... Les titres de recettes sont rendus exécutoires dès leur
émission en application de l'article 51 du décret n° 2001-039 du 15 février 2001 portant
règlement général sur la comptabilité publique. L’émission des titres doit intervenir dès que
la créance peut être constatée et liquidée.
Toutefois, la commune n'émet pas a priori de titres pour le recouvrement des créances
fiscales et non fiscales perçues au comptant.
Les sommes qui ont été encaissées sans titre par le Receveur-Percepteur l ou par un
régisseur donnent lieu, postérieurement, à l'émission d'un titre de régularisation (c’est la
procédure exceptionnelle).
LaGUIDE
phase Aadministrative de la procédure d’exécution des recettes relève de la
L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
compétence du maire, ordonnateur du budget de la commune. (cf. article 46 du décret n°
2001-039 du 15 février 2001 portant règlement général sur la comptabilité publique.)
Suivant ce principe, les communes ne peuvent pas, par elles-mêmes créer les impôts ;
mais elles peuvent en déterminer le taux dans la limite du plafond déterminé par la loi de
finances. (cf. article 8 de la loi n°98-007 du 15 Janvier 1999 portant régime financier des
communes en République du Bénin).
Une fois le taux déterminé par le conseil municipal ou communal, il est communiqué à
l’administration fiscale qui liquide les droits de la commune.
Pour les recettes fiscales, conformément à la loi précitée, le montant de la créance est
obtenu en appliquant le taux déterminé par le conseil à la valeur de la matière imposable.
En ce qui concerne les recettes non fiscales, le montant est déterminé en application
des dispositions des textes pris par la commune ; par exemple un Arrêté du Maire pris sur
délibération du conseil communal. Il convient de préciser que la liquidation aboutit à la
détermination de montant à mettre à la charge du redevable.
Cette étape consiste à émettre des titres de recettes. Le titre de recette est un document
administratif comportant tous les éléments d’assiette,
33 ainsi que la désignation du redevable.
Cette étape consiste à émettre des titres de recettes. Le titre de recette est un document
administratif comportant tous les éléments d’assiette, ainsi que la désignation du redevable.
Le titre de recette peut être émis avant que la recette ne soit encaissée ou après
encaissement de la recette
Chaque fois que le redevable est connu, le montant à mettre à sa charge déterminé, il
doit être émis un titre de recettes.
33
1.2.3.2. Recette avant émission de titres de recettes
Le régisseur de recettes tient des registres dans lesquels il retrace les opérations qu’il
effectue. Les opérations de recettes qu’il réalise donnent lieu à son niveau, à la remise à la
partie versante d’un reçu (valeur inactives). Ces reçus ou valeurs inactives sont remis au
Régisseur de recette par le comptable de la commune. Le régisseur de recettes justifie
l’emploi desdites valeurs au comptable.
Les recettes encaissées par cette procédure font l’objet de d’émission de titres de
régularisation comme mentionné ci-dessus.
Le titre de recettes collectif regroupe sur un document unique, à raison d'une ligne par
débiteur, les créances de même nature mises en recouvrement à une même date.
Ce document adressé au redevable comporte obligatoirement la mention : " Extrait de
titre exécutoire collectif ".
Toute erreur de liquidation au préjudice du débiteur donne lieu à l’émission d’un ordre
d’annulation ou de réduction de recette ; cet ordre indique les bases de la nouvelle
liquidation…» .
- d’une remise gracieuse de dette fiscale accordée par les autorités communales.
- d’une admission en non- valeur.
Il y a réduction de titre de recette lorsqu’une partie seulement du titre est affectée par
une erreur de liquidation (erreur matérielle). La réduction du titre de recette a pour objet de
réviser à la baisse le montant initial du titre d’émission de recette, suite à des erreurs
matérielles décelées ultérieurement et justifiant une réduction du montant de l’impôt dû.
Elle est opérée lorsque la créance constatée doit entièrement disparaître (titre de
recette établi à l’encontre d’une personne qui n’est pas redevable ou faisant l’objet de double
emploi ou suite à des erreurs matérielles décelées ultérieurement et justifiant le retrait pur et
simple du titre antérieur). L’erreur matérielle
36 doit être rectifiée par l’annulation du titre de
recette en cause et comportant les caractéristiques initiales du titre de recette (date, numéros,
1. 2.3.4.2. Annulation de titre de recette
La demande de remise gracieuse de dette fiscale peut être introduite par un débiteur
d’impôts locaux. Dans ce cas, le conseil communal délibère soit en rejetant ou en acceptant
tout ou une partie de la demande du redevable d’impôt. 36
L’admission en non-valeur d’une créance peut être demandée par le Comptable, dès
que la créance lui paraît irrécouvrable ; cette situation apparaît dans l’un ou l’autre des cas ci-
après :
- insolvabilité du contribuable
- disparition ou décès du contribuable
- refus de l’ordonnateur à autoriser les poursuites.
Il s’agit d’une mesure d’ordre qui fait disparaitre des écritures de prise en charge du
comptable, les créances irrécouvrables.
La demande du Receveur des Impôts doit être soumise à l’avis de son supérieur
hiérarchique avant d’être adressée au conseil communal.
Les titres de recettes sont récapitulés dans l'ordre croissant des articles budgétaires sur
un bordereau journal des titres de recettes établi en trois exemplaires et transmis aux
destinataires suivants :
- un exemplaire pour les archives de la commune où les bordereaux doivent être classés
dans l'ordre chronologique ; 37
Avant d’être payées par le comptable public de la commune, les dépenses sont
engagées, liquidées et ordonnancées (article 61 du décret n° 2001-39 du 15 février 2001
portant règlement général sur la comptabilité publique).
La phase administrative d’exécution des dépenses budgétaires communales relève de
la compétence du maire, ordonnateur principal du budget communal. En tant que tel, il est
chargé de :
- l’engagement de la dépense ;
- la liquidation de la dépense et
- le mandatement de la dépense .
2.1.1. L’engagement
L’engagement est l’acte par lequel la commune crée ou constate à son encontre une
38
obligation de laquelle résultera une charge. Il revêt les formes prévues par les règles en
vigueur et notamment le code des marchés publics. L’engagement des dépenses communales
- l’engagement de la dépense ;
- la liquidation de la dépense et
le mandatement
- GUIDE A L’USAGEde la
DU dépense
MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
2.1.1. L’engagement
L’engagement est l’acte par lequel la commune crée ou constate à son encontre une
obligation de laquelle résultera une charge. Il revêt les formes prévues par les règles en
vigueur et notamment le code des marchés publics. L’engagement des dépenses communales
est subordonné aux autorisations, avis ou visas prévus par les lois et règlements propres à la
commune et doit nécessairement rester dans la limite des autorisations budgétaires.
38
Dans ce volet de l’exécution du budget communal, il s’avère nécessaire de distinguer
les dépenses ne nécessitant pas la passation de marchés publics de celles nécessitant la mise
en œuvre des procédures de passation de marchés publics.
Conformément aux dispositions du Décret N° 2011-479 du 08 Juillet 2011 fixant les
seuils de passation, de contrôle et d’approbation des marchés publics au niveau des
communes, le seuil à partir duquel le Maire, ordonnateur du budget de la commune, a
l’obligation de procéder à la passation de marchés publics varie selon le statut de la commune:
Pour les communes à statut particulier
- 60 000 000 FCFA Montant Hors Taxe pour les marchés de travaux ;
- 20 000 000 FCFA Montant Hors Taxe pour les marchés de fournitures ou de
services ;
- 10 000 000 FCFA Montant Hors Taxe pour les marchés de prestations
intellectuelles. (article 1 du Décret N° 2011-479).
Pour les communes ordinaires
- 15 000 000 FCFA Montant Hors Taxe pour les marchés de travaux ;
- 7 500 000 FCFA Montant Hors Taxe pour les marchés de fournitures ou de
services ;
- 7 500 000 FCFA Montant Hors Taxe pour les marchés de prestations
intellectuelles. (article 2 du Décret N° 2011-479).
En deçà de ces seuils, le maire consulte au moins trois (3) fournisseurs, prestataires de
services ou entrepreneurs, au nombre desquels, il choisit le moins disant et lui adresse le bon
de commande.
Toutefois, les procédures de passation des marchés publics au niveau de la commune
font l’objet d’un contrôle a priori par la Direction Nationale de Contrôle des marchés publics
lorsque le montant hors taxes des dépenses est supérieur ou égal à :
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
2.1.2. La liquidation
L’étape de la liquidation des dépenses communales suit celle de l’engagement desdites
dépenses. Elle a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la
dépense.
Elle ne peut être faite qu’au vu des titres offrant la preuve des droits acquis par les
créanciers de la commune. En ce qui concerne les fournitures, services et travaux, ces titres et
pièces sont constitués par les marchés, les mémoires ou travaux effectués et les procès
verbaux de réception signés par l’ordonnateur de la collectivité locale.
La liquidation des dépenses se fait suivant deux activités principales que sont :
- la constatation du service fait et
- la liquidation proprement dite.
2.1.2.1 Constatation du service fait
- Service des
Au cours de
affaires
l’exercice
financières de la
budgétaire
Mairie ;
- Commission de
réception
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VERSO DE LA FACTURE
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
- la reconstitution de l’avance ;
- la régularisation de l’avance.
Avant d’aborder ces étapes, il convient d’indiquer comment est organisée, la régie
d’avance.
Elle repose sur deux éléments principaux à savoir la création de la régie et la nomination
d’un régisseur d’avance
- les dépenses éligibles à la régie qui doivent être des dépenses à caractère urgent pour
lesquelles la procédure normale ne peut être utilisée ;
- le montant maximum des avances qui peuvent être consenties au Régisseur d’avances ;
- le délai à l’issue duquel, les justifications d’emploi des avances doivent être produites ;
- les chapitres et articles budgétaires sur lesquels, les avances doivent être imputées ;
La régie d’avance est gérée par un Agent (régisseur d’avance) nommé par le Maire,
ordonnateur du budget de la Commune après avis motivé du Receveur-Percepteur, comptable
principal du budget de la Commune.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
La mise à disposition des avances aux régisseurs ou à toute autre personne se fait au
vue d’un ordre de paiement qui présente les mêmes mentions obligatoires que sur le mandat
de paiement à l’exception à l’exception du ’’code opération’’ et du ‘’code bailleur’’.
Pour les avances au titre des dépenses ci-dessus énumérées, il est émis un ordre de
paiement par nature de dépenses. S’agissant des avances aux régisseurs, l’ordre de paiement
peut être émis sur plusieurs rubriques budgétaires.
Il convient de signaler que la mise à disposition d’avance par ordre de paiement soit au
régisseur, soit au paiement de dépenses individuelles, doit faire l’objet d’une réservation de
crédit sur la ou les rubrique (s) budgétaire (s) concernée (s).
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
La reconstitution de l’avance ne concerne que les régies d’avances et se déroule ainsi qu’il
suit.
La régularisation concerne aussi bien les dépenses faites par des personnes autres que les
régisseurs et celles réalisées par les régisseurs.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
2.2.2.3.1. Régularisation des dépenses faites par des personnes autres que les régisseurs
Dans ce cas, la régularisation doit intervenir dans un délai de trente (30) jours suivant
le schéma ci-après :
Période/
. Relevé des tâches à exécuter Acteur
Délai
Production des pièces justificatives de la dépense
Reversement éventuel de reliquat à la Recette-
Perception contre quittance Personne autre que le
Transmission à l’ordonnateur des pièces justificatives régisseur d’avance
de la dépense et éventuellement de la quittance de
reversement
Trente (30)
Réception des pièces justificatives de la dépense et
jours après
éventuellement de la quittance de reversement
paiement de
Prise d’une décision d’engagement- mandatement de
Maire l’OPC
régularisation de l’avance
Emission au nom du Receveur-Percepteur du mandat
de régularisation appuyé des pièces justificatives.
Transmission du mandat de régularisation de l’avance
au Receveur-Percepteur Maire
Cette régularisation, encore appelée ‘’clôture de la régie’’, intervient en fin d’exercice, soit le
31 décembre suivant le schéma ci-après.
Période/
. Relevé des tâches à exécuter Acteur
Délai
Production des dernières pièces justificatives par
rubrique budgétaire concernée
Reversement éventuel de reliquat par rubrique
budgétaire concernée à la Recette-Perception contre
31 décembre
le régisseur d’avance
quittance au plus tard
Transmission à l’ordonnateur des pièces justificatives
et éventuellement de quittance de reversement par
rubrique budgétaire concernée
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Le total des mandats de paiement émis tel qu'il apparaît sur le dernier bordereau
desdits mandats ne doit pas être modifié lorsque l'un des mandats émis vient à être annulé.
Les mandats rectificatifs, comportant la même imputation budgétaire et comptable que
les mandats initiaux et rappelant s'il y a lieu la codification fonctionnelle, sont transmis aux
comptables par bordereaux de mandats à annuler numérotés dans une série spéciale distincte
de la série des bordereaux de mandats émis.
Le mandat rectificatif vaut alors ordre de reversement et peut être rendu exécutoire dans
les mêmes conditions qu'un titre de recettes.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
CHAPITRE
CHAPITRE 33 : IMPLICATION
IMPLICATION DUDU MAIRE
MAIRE DANS
DANS L’ETABLISSEMENT
L’ETABLISSEMENT DU
DU PLAN
PLAN DE TRESORERIE
DE TRESORERIE DE LA COMMUNE
DE LA COMMUNE
Conformément à l’article 35 de la loi portant régime financier de la commune: «la
commune est tenue de domicilier les recettes auprès du receveur-percepteur sauf dérogation
expresse du ministre chargé des finances. Les recettes de la commune sont exclusivement
affectées aux dépenses de la commune. Le comptable de la commune convient avec le maire,
de la trésorerie qui doit être mise à la disposition de la commune pour faire face aux dépenses
programmées.
Pour ce faire, le comptable et le maire établissent, après concertation, en fonction des
disponibilités, un plan de trésorerie auquel ils doivent se conformer».
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Le oulivre
1.1.1. Le registre journal
journal des engagements enregistre les engagements de dépenses par ordr
des engagements
chronologique et par rubrique budgétaire. Il est servi à chaque engagement et dégagement d
Le livre journaldépenses.
des engagements enregistre les engagements de dépenses par ordre
chronologique et par rubrique budgétaire. Il est servi à chaque engagement et dégagement de
dépenses. L’enregistrement des écritures au journal des engagements s’effectue à partir, d’un bon d
commande, d’un marché ou encore de tout autre acte de la commune formalisant la décisio
L’enregistrement des écritures au journal des engagements s’effectue à partir, d’un bon de
commande, d’unde procéder
marché ou àencore
une dépense.
de tout autre acte de la commune formalisant la décision
de procéder à uneLedépense.
dégagement se produit dès que l’engagement a été annulé.
Le dégagement se produit dès que
Le registre ou l’engagement a été annulé.
journal des engagements indique :
Le registre ou journal -des
la engagements
rubrique budgétaire
indiqueet: son intitulé;
- les crédits
- la rubrique budgétaire ouverts
et son ;
intitulé;
- le ;Cumul des crédits ouverts ;
- les crédits ouverts
- la date
- le Cumul des crédits de l’engagement
ouverts ; ou du dégagement ;
- le numéro
- la date de l’engagement ou de
du l’engagement
dégagement ; ou du dégagement ;
- la nature deou
- le numéro de l’engagement l’engagement ou du
du dégagement ; dégagement ;
- la nature de l’engagement ou dududégagement
- la désignation créancier ; ;
- la désignation du créancier ;
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53
53
GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Le registre ou journal des mandats de paiement émis enregistre les mandats émis par
ordre chronologique et par rubrique budgétaire.
Le registre ou journal des mandats est servi dès qu’un mandat est émis ou annulé. Il
indique :
Les titres de recettes sont enregistrés par rubrique budgétaire et par ordre chronologique dans
le registre ou journal des titres de recettes.
- le numéro d’ordre ;
- la date de l’opération ;
- le nom du débiteur ;
- les numéros du bordereau et du titre ;
- les montants des émissions ;
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
- Passation des écritures relatives aux émissions Maire et le Sans délai (les écritures
de titres de recettes C/SAF sont passées dès
- Détermination des restes à réaliser par émissions des titres de
différence entre les émissions nettes et les
recettes)
réalisations.
31 décembre : Situation
des restes à réaliser.
Les opérations de rattachement concernent aussi bien les charges (dépenses) que les produits
(recettes).
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Chaque service établit ses besoins, en général hebdomadaires, sur un bon de sortie à
usage interne, document dûment visé par le comptable des matières ou un agent désigné à cet
effet, qui est ensuite adressé au responsable des magasins.
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
La fiche de stock enregistre les mouvements des articles stockés dans la commune en quantité
et en valeur. Elle a pour but de permettre aux responsables de la Commune de connaître
instantanément la situation du stock d’un produit ou d’une matière. Elle permet aussi une vue
d’ensemble et fait ressortir tous les mouvements. Elle se remplit en permanence et enregistre
chaque mouvement de la matière.
Il est recommandé une fiche de stock pour chaque produit ou matière. La fiche de stock, une
fois remplie complètement, est renouvelable.
Toutes les fiches de stock portent au départ le N°1 ; puis après épuisement de la fiche d’un
produit donné, la fiche est renouvelée et porte le N° 2, etc.
Lorsqu’on prend la fiche de stock N° 7 par exemple, cela suppose l’existence de six (6) fiches
complètement remplies.
La fiche de stock comprend deux parties : L’entête et le corps de la fiche. (cf Annexe n°16)
2.2 Le grand livre des stocks
Le grand-livre des stocks est constitué par l'ensemble des fiches de stock- matières, à
raison d'une fiche par article.
Sur les fiches de stocks sont reportés notamment:
- le numéro de compte budgétaire ;
- le numéro de code-matières ;
- l'évolution mensuelle du prix d'achat unitaire moyen ;
- le numéro du bon de commande ;
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
- la provenance ou la destination ;
- les entrées, les sorties, les stocks existants (en quantité et en valeur).
En début d'exercice, les fiches de stocks constituant le grand-livre des stocks sont
ouvertes en reprenant le résultat du stock initial figurant à la balance d'entrée de l'exercice en
quantité et en valeur.
Les quantités désignées sur une fiche le sont toujours dans l'unité réglementaire
retenue pour l'article auquel la fiche est affectée. Les quantités entrées sont portées dans la
colonne « Entrées-quantités » et viennent augmenter le dernier montant exprimant le stock, tel
qu'il figure dans la colonne « Stocks-quantités ».
3. Compte de gestion du comptable des matières
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
Supports à utiliser
Relevé des tâches à exécuter Acteur
Création d’ une commission de recensement composée
obligatoirement du maire ou son représentant, le
C/SAF ou le DAF, le dépositaire comptable, le Maire
Receveur-Percepteur ou son représentant
Etablissement et signature du relevé récapitulatif des
matières (cf Annexe N°18)
Dépositaire comptable
Transmission du relevé récapitulatif des matières au
C/SAF ou DAF
C/SAF ou DAF
Transmission du relevé récapitulatif des matières à la
commission de recensement
Réception du relevé récapitulatif des matières
- Relevé récapitulatif des
matières
Vérification de la conformité du relevé récapitulatif des -PV de recensement
matières par rapport à la liste des matières et des
quantités existantes dans les écritures de la
comptabilité des matières de la Commune.
Commission de
Organisation du comptage physique des matières
recensement
Etablissement d’ un PV de recensement(cf. Annexe 19)
Signature du PV de recensement
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GUIDE A L’USAGE DU MAIRE, ORDONNATEUR DE LA COMMUNE
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FICS - Tél.: (229) 21 33 93 45 - 97 08 60 12