On a l’habitude de penser qu’une personne meurt d’une maladie
donnée. En terme d’ostéopathie nous pensons différemment. Mesurons, par exemple, l’homéostasie, les possibilités vitales d’un individu selon un chiffre arbitraire de 100 qui représente la parfaite santé. Toute affection ou dysfonction enlève à ce chiffre arbitraire une partie de sa valeur jusqu’à ce qu’il ne reste plus assez de vitalité pour continuer à vivre et que la mort intervienne. Prenons l’exemple d’une personne dont on dit qu’elle est morte de la grippe et décrivons-là de la manière suivante. Elle présentait :
Une insuffisance rénale - 30
Une insuffisance cardiaque légère - 20 Une ostéoporose - 5 Une mauvaise circulation sanguine veineuse ou artérielle - 20 –––– - 75 Chez cette personne très fatiguée, la grippe est venue accentuer tous ces modèles pathologiques et y ajouter des difficultés et un encombrement pulmonaire : - 15 Nous dirons qu’elle est morte de sa lésion totale, de la somme de tous ces problèmes, qui ont rendu sa vie impossible, les 10 % restant ne suffisant pas à la maintenir en vie. Chacune de ces lésions, prise isolément, compromet la bonne marche de l’organisme mais n’entraîne pas l’issue fatale. Ce n’est que cet épisode aigu surajouté à toutes ces composantes dysfonctions qui donnent l’image parfaite de cette situation. Il est en effet exceptionnel qu’une personne en bonne santé avec une lésion totale à faible coefficient meure de la grippe. Daniel Fernandez Paul Raymond l’ostéopathie principes techniques applications aujourd’hui éditions RETZ 1986 p. 15