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1 V

L'essentiel de la
biologie cellulaire
Rappels de cours
QCM corrigés
Commentaires et conseils

Steve Lancel
(( çllipsešö >
L'essentieI de la
biologie cellulaire
Rappels de cours
et QCM corrigés
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LICENCE SANTÉ

H PASS
LAS

L'essentieI de la
biologie cellulaire
Rappels
et QCM corrigés
Steve Lancel

(( çllipsešö )
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ISBN 9782340-040915 DANGER
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3°a), d`une part, que les << copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé
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et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou
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intellectuelle.

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Sommaire

Chapitre 1- Introduction à la biologie cellulaire 5

Chapitre 2- Méthodes en biologie cellulaire 19

Chapitre 3- Membranes cellulaires....................................................35

Chapitre 4- Cytosquelette...................................................................61

Chapitre 5- Mitochondries.................................................................91

Chapitre 6- Noyau 123

Chapitre 7- Trafic des protéines et système endomembranaire .....157

Chapitre 8- Récepteurs et signalisation cellulaire...........................203

Chapitre 9- Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires............233

Chapitre 10- Cycle cellulaire............................................................269

Chapitre ll- Différenciation cellulaire............................................299

Chapitre 12- Morts cellulaires et apoptose......................................321

Références 349
Avant-propos

Le Parcours d'Accès Spécifique Santé (PASS) est l°u11e des voies permettant
d'°atteindre, des la deuxième année dans le superieur, les etudes de médecine, de
pharmacie, d'°odontologie, de maïeutique et de kinésithérapie. Un travail
important et régulier est indispensable afin d'°accéder à la spécialité de son choix.
La quantité d'informations à assimiler dans les différentes disciplines est
colossale et il est parfois difficile pour l'étudiant d°en retenir l°essentiel. Cet
ouvrage a pour but d'°accompagner et d'aider l°étudiant dans son effort de
synthèse des connaissances en biologie cellulaire, que ce soit dans le cadre du
socle commun du premier semestre ou dans les enseignements transversaux plus
approfondis du second semestre.
<< L'°essentiel de la biologie cellulaire ›› est organisé en une douzaine de sujets
abordés en PASS. Chaque chapitre se compose d'un rappel de cours avec
illustrations, d'°une èche de synthèse, de QCM, et d'exercices corrigés. Avec ses
300 QCM commentés et ses exercices de réflexion, cet ouvrage aidera les
étudiants à se préparer aux épreuves du concours d'°accès aux études de santé. Il
sera également utile aux étudiants des licences généralistes avec l°option << Accès
Santé ›› qui devront rapidement se mettre à niveau pour prétendre à l'intégration
dans les études de santé.
Chapitre 1-
Introduction à la biologie cellulaire

La vie sur Terre est apparue il y a un peu plus de trois milliards d'°années.
Différentes théories coexistent pour l'expliquer parmi laquelle la théorie du
monde de l°ARN primitif. Cette théorie, assez largement acceptée, repose sur le
fait que l°ARN constituerait le point initial. Celui-ci aurait acquis des propriétés
enzymatiques (toujours retrouvées aujourd'hui au niveau des ribozymes).
Ensuite, grâce à l°information génétique portée par l°ARN et l'apparition du
ribosome seraient apparues les protéines. Enfin, notamment pour des raisons de
stabilité, l°ARN aurait donné naissance à l'ADN. L'°encapsulation de ces trois
types de biomolécules à l'intérieur dune bicouche lipidique serait à l°origine de
la cellule primitive.

I. Théorie cellulaire
La découverte des cellules date du XVIIe siècle. Robert Hooke a mis au point l u n
des premiers microscopes lui permettant de montrer que le liège est constitué de
petits compartiments qu°i1 appellera cellule. De nombreux chercheurs
poursuivront ce type d'°observation au gré de l°amélioration des microscopes.
C°est ainsi que les travaux de Matthias Schleiden et Théodore Schwann
conduiront à 1°émergence de la théorie cellulaire. Cette théorie du XIX° sicle
propose ou°un organisme vivant est constitué d'°une ou plusieurs cellules, celles-
ci étant considérées comme les plus petites unités de base du vivant. Aujourd'hui,
cette théorie est complétée par le fait qu'une cellule ne peut provenir que d'°une
cellule préexistante, possède son propre métabolisme et est le siège de l°hérédité.

II. Domaines cellulaires


Alors que jusqu°au milieu du XXe siècle les cellules sont classées en deux grandes
divisions, les procaryotes et les eucaryotes, les travaux de Carl Woese à la un des
années 1970 permettent de mettre en évidence la complexité des procaryotes et
fera émerger un troisième type d'êtres vivants que représentent les archées. Il
s°aperçoit que la séquence nucléotidique de l'ARN l6s bactérien, un des
6 L'essentiel de la biologie cellulaire

constituants de la petite sous-unité des ribosomes bactériens, est différente de


celles des ARN 16S des archées et des ARN l8s des eucaryotes.
Bactéries, archées et eucaryotes sont des structures délimitées par une bicouche
lipidique appelée membrane qui contiennent de nombreuses biomolécules dont
l°information génétique portée par l°acide désoxyribonucléique (ADN), des
complexes macromoléculaires comme les ribosomes, des éléments simples de
cytosquelette ou encore certaines voies métaboliques. Chacun de ces types
cellulaires possèdent également des caractéristiques qui leur sont propres.

1. Bactéries
Les bactéries (Figure l.l), autrefois appelées eubactéries, sont des cellules
procaryotes. Elles ne possèdent ni systèmes de membranes internes ni organites.
La membrane cellulaire ou membrane plasmique sépare le milieu intracellulaire
semi-fluide, encore appelé cytosol, du milieu extracellulaire. Le chromosome
bactérien est constitué d'°une molécule d'°ADN circulaire et bicaténaire. Des
éléments de plus petite taille d'ADN sont retrouvés sous forme de plasmides. La
membrane est entourée sur sa face extérieure par la paroi bactérienne. Celle-ci
est riche en peptidoglycanes et confère sa forme à la bactérie et une certaine
résistance aux contraintes mécaniques et osmotiques. A la surface de ce type de
procaryotes sont également retrouvés des appendices protéiques filamenteux
nommés pili. Les pili communs permettent l°adhérence de la bactérie à un
substrat (une muqueuse par exemple). Les pili sexuels permettent quant à eux
l°échange de matériel génétique lors de la conjugaison bactérienne. Erin, suivant
le type de bactérie, la présence d'un flagelle, une structure protéique
filamenteuse, permet à la bactérie de se mouvoir dans son milieu. Il s°agit d'un
véritable moteur rotatif alimenté par un gradient de protons existant de part et
d'autre de la membrane plasmique. Les bactéries sont retrouvées notamment dans
la more commensale. Elles peuvent être responsables de maladies (choléra ou
peste par exemple). Ce sont également des organismes utilisés en recherche.
Pili
Ribosome
I \

Membrane Flagelle

Paroi - plasmique

Cytosol
Plasmide

hromosom
bactérien

Figure 1.1 : Schéma simplifié d'une bactérie.


Introduction à la biologie cellulaire 7

2. Archées
Les archées, d°un point de vue morphologique, sont très proches des bactéries.
Elles appartiennent, comme les bactéries, aux procaryotes. Comme évoqué
précédemment, une différence majeure entre bactéries et archées (anciennement
appelées archéobactéries) est la séquence éloignée de leur ARN ribosomal 16S.
En outre, leur paroi est cette fois-ci constituée de pseudopeptidoglycanes. Alors
que l'ADN des bactéries est dépourvu d"histones, des complexes protéiques
interagissant avec l'ADN, certaines archées expriment des complexes protéiques
de type histone. Erin, ce sont des organismes avec des voies métaboliques
particulières, capables de vivre dans les milieux les plus extrêmes : certaines
produisent du méthane, d'autres vivent à un pH très acide ou à des températures
supérieures à 70°C

3. Eucaryotes

a. Origine
Alors que les premières cellules procaryotes ancestrales, au métabolisme
anaérobie, seraient apparues il y a plus de 3 milliards d'°années, le premier ancêtre
commun des eucaryotes aurait vu le jour il y a 1,5 à 2 milliards d'années. La
membrane plasmique du procaryote ancestral, en se repliant vers le compartiment
intracellulaire et formant alors des invaginations, aurait permis la formation du
réticulum endoplasmique et du noyau grâce à la formation de 1°enveloppe
nucléaire. Cet eucaryote primitif aurait ensuite capté un procaryote aérobie
hétérotrophe, c°est-à-dire un procaryote utilisant des composés organiques en
présence d"oxygene moléculaire. C°est ainsi que serait apparue la mitochondrie
des cellules eucaryotes. De la même façon, certains eucaryotes ancestraux
auraient probablement << phagocyté ›› une cyanobactérie, un procaryote aux
capacités de photosynthèse , c°est-à-dire capable grâce à l'énergie portée par la
lumière de synthétiser des composés organiques à partir d'°éléments inorganiques
et de minéraux. C'est ainsi que seraient apparus les chloroplastes des végétaux.
Cette théorie soutenue notamment par Lynn Margulis dans les années 1970 porte
le nom de théorie endosymbiotique.

b. Structure de la cellule eucaryote animale


Les différents constituants de la cellule eucaryote animale (Figure 1.2) sont
décrits dans les chapitres suivants. Brièvement, la cellule est délimitée par une
membrane plasmique (bicouche lipidique). Celle-ci contient également de

__
nombreuses protéines de type récepteurs, canaux ioniques, transporteurs actifs,
purines . Contrairement aux procaryotes, la cellule eucaryote possède un noyau
vrai, délimité par une enveloppe, qui contient l°ADN sous forme de chromosomes
non circulaires. D'°autres structures membranaires à une ou deux membranes
ayant une fonction particulière sont retrouvées dans le compartiment
8 L'essentiel de la biologie cellulaire

intracellulaire : ce sont les organites. Citons par exemple les mitochondries, le


réticulum endoplasmique, l'appareil de Golgi, les lysosomes, les peroxysomes ou
encore les endosomes. L'association du cytosol et des organites, hors noyau,
constitue le cytoplasme. Il existe aussi des structures macromoléculaires non
délimitées par une membrane, telles que les ribosomes, le proteasome ou les
centrioles, qui exercent d'°autres fonctions essentielles à la vie des cellules,
respectivement la traduction des protéines, la dégradation des protéines ou encore
l°organisation des microtubules. Erin, les cellules disposent d°un cytosquelette
complexe permettant notamment le transport d'organites ou la motilité des
cellules.
Membrane
Récepteu
plasmique
Ribosome
ADN

oyau
Cytosquelette
Réticulum
Cytosol ndoplasmique
L

Appareil de aral
Golgi tonique

Mitochondrie

Transporteur

Figure 1.2 1 Schéma simplifié d'une cellule eucaryote.

Les cellules eucaryotes, grâce à l°expression de récepteurs, sont capables


d'intégrer les informations provenant soit du milieu dans lequel elles baignent, la
matrice extracellulaire, soit des cellules adjacentes, soit de Penvironnement.
Aptes transduction du signal, les cellules y apportent une réponse biologique 1
changement de la fonction cellulaire, modulation de la prolifération, activation
des processus de différenciation, induction de la mort de la cellule notamment
par apoptose.
Après avoir décrit les différents éléments composant la cellule eucaryote, cet
ouvrage abordera les processus cellulaires mentionnés ci-dessus.
Fiche de synthèse
Introduction à la biologie cellulaire

D'°après la théorie cellulaire :


> Un organisme est constitué d'°une ou plusieurs cellules
> La cellule est la plus petite unité de base du vivant
> Une cellule provient d'°une cellule préexistante
> Une cellule est le siège du métabolisme et de l'hérédité
Deux grands types de cellules :
> Procaryote 1 pas de noyau délimité
> Eucaryote : un noyau vrai
Trois domaines du vivant :
> Bactéries :
O Appartiennent aux procaryotes
O Information génétique sous forme d'°ADN double brin
circulaire
O Pas d'°organite
O Présence d'°une paroi bactérienne composée de peptidoglycanes
O Présence d'°appendices protéiques de type plus ou flagelle
> Archées :
O Appartiennent aux procaryotes
o Séquence de l°ARN l6s différente de celle des bactéries
O Paroi composée de pseudopeptidoglycanes
o Voies métaboliques et milieux de vie particuliers
> Eucaryotes :
O ADN sous forme linéaire
O Présence d'°histones
O Présence d°un noyau délimité par une enveloppe nucléaire
O Présence d'organites 1 mitochondries, réticulum
endoplasmique, lysosome,
QCM - Introduction à la biologie cellulaire

1. Apparition de la vie (I)

a La vie sur Terre est apparue il y a 5 milliards d'années.


B Les premières cellules ont été apportées par des météorites.
C L'ADN est la première biomolécule à l'origine de la vie.
D. Les ARN pourraient être à l'origine de la vie.
E. Les ARN peuvent avoir des activités enzymatiques.

2. Apparition de la vie (II)

A La cellule ancestrale aurait été une cellule eucaryote.


E La cellule ancestrale aurait été de type procaryote.
c L'ADN est plus stable que l'ARN.
D. La première cellule possédait environ 6000 gènes.
E- Des lipides auraient permis d'encapsuler acides nucléiques et protéines pour
former la cellule primitive.

3. Théorie cellulaire

chi
A La cellule est la plus petite entité du vivant.
E. La cellule est le siège du métabolisme.
c
I
Une cellule provient d'une cellule pré-existante.
D. Une cellule contient une information génétique.
E. Une cellule peut constituer un organisme.

4. Procaryotes (I)

A Les procaryotes sont des organismes unicellulaires.


B Les bactéries sont des procaryotes.
c Les archées sont des procaryotes.
D. Les champignons sont des procaryotes.
E. Les protistes sont des procaryotes.
Introduction à la biologie cellulaire 11

5. Procaryotes (II)

A. Les procaryotes ont un noyau bien défini.


B. Les procaryotes possèdent de l'ADN.
G. Les procaryotes possèdent de l'ARN.
D. La traduction des protéines a lieu dans le réticulum endoplasmique.
E. Les procaryotes se reproduisent par méiose.

6. Procaryotes (Ill)

Tl.. Les ribosomes des procaryotes ont 2 sous-unités.


B. Les ribosomes des procaryotes sont de type 708.
G. L'ARN ribosomique 168 est retrouvé chez les procaryotes.
D. L'ARN ribosomique 168 est un constituant de la grande sous-unité ribosomale.
E. La sequence de l'ARN ribosomique est identique chez tous les procaryotes.

7. Procaryotes (IV)

JE.. Le cytoplasme entre procaryotes et eucaryotes est identique.


B. La glycolyse n'existe pas chez les procaryotes.
:::. Certains procaryotes sont capables de photosynthèse.
D. Des complexes protéiques de type protéasome sont retrouvés chez les
procaryotes.
E. II n'existe pas de cytosquelette chez les procaryotes.

8. Bactéries (I)

JE.. L'ADN bactérien est contenu dans une région appelée nucléo'l'de.
B. Le chromosome bactérien est un ADN linéaire.
C. Le chromosome bactérien est monocaténaire.
D. L'ADN des procaryotes est associé à de nombreuses protéines.
E. Les bactéries sont capables d'échanger de I'ADN par conjugaison.

9. Bactéries (II)

A. Les bactéries produisent des gamètes pour se reproduire.


B. Les bactéries peuvent se mouvoir grâce à la présence d'un pilus moteur.
C. Le mouvement du flagelle est un mouvement de rotation.
D. La protéine constituant le flagelle bactérien est appelé la flagelline.
E. Les bactéries peuvent avoir plusieurs flagelles.
12 L'essentiel de la biologie cellulaire

10. Bactéries (Ill)

A. Les bactéries mesurent en général quelques dizaines de micromètres.


B. Toutes les bactéries possèdent une paroi.
r::. La paroi des bactéries est composée de peptidoglycanes.
D. Les bactéries ont besoin d'oxygène pour survivre.
E. Les bactéries sont observables au microscope souvent après une coloration de
Gram.

11. Archées (I)

A. Toutes les archées vivent dans des milieux extrêmes.


B. Certaines archées sont méthanogènes.
c. Certaines archées vivent dans des milieux riches en sels.
D. Certaines archées vivent dans des milieux très acides.
E. Certaines archées vivent dans des milieux dont la température est très élevée.

12. Archées (II)

A. Les mycoplasmes sont des archées.


B. Les archees ne possèdent pas de noyau.
G. La composition de la paroi est identique à celle des bactéries.
D. Les archées sont dépourvues de ribosomes.
E. La mitochondrie retrouvée chez les archées ne possède qu'une seule
membrane.

13. Eucaryotes (I)

.UL La levure de bière est un eucaryote.


B. Escherichia coli est un eucaryote.
c. Les champignons sont des eucaryotes.
D. Les animaux sont des organismes eucaryotes.
E. Les protistes sont des eucaryotes.

14. Eucaryotes (II)

Le cytoplasme bactérien est identique au cytoplasme des cellules eucaryotes.


A.8. Des mitochondries sont retrouvées dans presque toutes les cellules
eucaryotes.
r::.
Le cytosq uelette des eucaryotes est très développé.
D. Les ribosomes sont caractéristiques des eucaryotes.
E. Le cytosol est la phase soluble du cytoplasme.
Introduction à la biologie cellulaire 13

15. Eucaryotes (Ill)

A. Les cellules eucaryotes se divisent par mitose.


B. L'ADN des eucaryotes est localisé au niveau du noyau.
r::. Leur ADN est bicaténaire et linéaire.
D. L'ADN interagit fortement avec des protéines.
E. La plupart des eucaryotes contiennent une information génétique plus
abondante que celle des procaryotes.

16. Eucaryotes (IV)

A. Le noyau est une structure délimitée par une membrane.


B. Les flagelles des spermatozo'l'des génèrent un mouvement rotatif comme celui
du flagelle bactérien.
B. Les organismes eucaryotes sont toujours constitués de plusieurs cellules.
DI. La longueur des cellules eucaryotes est comprise entre 1 et 5 μm.
E. Toutes les cellules eucaryotes possèdent un noyau.
QCM - Introduction à la biologie cellulaire -
Réponses

1. Apparition de la vie (I)

A FAUX. Les estimations sont plutôt de Tordre de 3 à 4 milliards d'années.


E FAUX. II semblerait que des ARN aient été apportés par les météorites.
C FAUX. L'ARN est la première biomolécule à l'origine de la vie.
D. VRAI.
E. VRAI.

2. Apparition de la vie (II)

A FAUX.
E VRAI.
C VRAI.
D. FAUX. Les estimations sont plutôt autour de 600 gènes.
E- VRAI.

3. Théorie cellulaire

A VRAI.
E VRAI.
C- VRAI.
D. VRAI.
E VRAI.

4. Procaryotes (I)

A VRAI.
E, VRAI.
C VRAI.
D. FAUX. Les champignons sont des eucaryotes.
E- FAUX. Les protistes sont des eucaryotes.
Introduction à la biologie cellulaire 15

5. Procaryotes (II)

A. FAUX. Les procaryotes n'ont pas de noyau.


B. VRAI.
G. VRAI.
D. FAUX. La traduction a lieu dans le cytosol. Les procaryotes n'ont pas
d'organites.
E. FAUX. Ils se reproduisent de façon asexuée, par scissiparité.

6. Procaryotes (Ill)

A. VRAI.
B. VRAI.
C-.VRAI.
D. FAUX. L'ARN ribosomique 168 est un constituant de la petite sous-unité
ribosomale.
E. FAUX. La séquence de l'ARN ribosomique 168 diffère entre les archées et les
bactéries.

7. Procaryotes (IV)

A. FAUX. II n'y a pas d'organites chez les procaryotes.


B. FAUX.
c. VRAI. C'est le cas des cyanobactéries.
D. VRAI.
E. FAUX. Même s'il est bien moins développé que chez les eucaryotes, des
protéines MreB, des analogues de l'actine des eucaryotes, forment des
filaments contribuant à la forme des procaryotes.

8. Bactéries (I)

A. VRAI.
B. FAUX. II est circulaire.
cz. FAUX. II est bicaténaire.
D. FAUX. L'ADN des bactéries est dépourvu d'histones.
E. VRAI.
16 L'essentiel de la biologie cellulaire

9. Bactéries (II)

A. FAUX. Elles se reproduisent de façon asexuée.


B. FAUX. Elles se déplacent grâce à un flagelle.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

10. Bactéries (III)

Tl.. FAUX. Leur taille est généralement comprise entre 1 et 5 μm.


B. FAUX. Les mycoplasmes en sont dépourvus.
G. VRAI.
D. FAUX. II existe des bactéries vivant en aérobie ou anaérobie.
E. VRAI.

11. Archées (I)

A. FAUX. Certaines archées vivent dans des conditions de salinité, de


température et d'acidité normales
B. VRAI.
C. VRAI. Ce sont les archées halophiles.
D. VRAI. Ce sont les archées acidophiles.
E. VRAI. Ce sont les archées thermophiles. Certaines vivent même dans une eau
allant jusque 121°C.

12. Archées (II)

FAUX. II s'agit de la plus petite bactérie connue (0,2 μm).


A.8. VRAI.
D. FAUX. La paroi contient des pseudopeptidoglycanes.
D. FAUX. Toutes les cellules sont pourvues de ribosomes.
E. FAUX. II n'y a pas de mitochondrie chez les archées.

13. Eucaryotes (I)

A. VRAI. Le cytoplasme bactérien est dépourvu d'organites.


B. FAUX. Escherichia coli est un procaryote.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.
Introduction à la biologie cellulaire 17

14. Eucaryotes (II)

A. FAUX.
B. VRAI. Les hématies n'ont pas de mitochondries.
G. VRAI.
D. FAUX. Les procaryotes ont aussi des ribosomes.
E. VRAI.

15. Eucaryotes (Ill)

Tl.. VRAI.
B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI. II s'agit notamment des histories.
E. VRAI.

16. Eucaryotes (IV)

JE.. FAUX. II est délimité par une enveloppe à double membrane.


B. FAUX. II s'agit d'un mouvement ondulatoire.
:::. FAUX. Les protistes sont des eucaryotes uniœllulaires.
D. FAUX. Même si elle est très variable, les cellules eucaryotes ont une taille de
Tordre de la dizaine de microns.
E. FAUX. Les hématies ou les plaquettes sont dépourvues de noyaux. Les fibres
musculaires en possèdent plusieurs.
Chapitre 2-
Méthodes en biologie cellulaire

Les tailles moyennes des cellules procaryotes et eucaryotes sont respectivement


de l'ordre du micron et de la dizaine de micrometres. Aussi, l'observation et la
compréhension des mécanismes régissant la vie de la cellule ont nécessité un
developpement technologique permanent. Ceci est une nécessité pour la
compréhension des dysfonctionnements cellulaires qui conduisent aux
pathologies humaines. Dans ce chapitre seront détaillées les techniques
principales utilisées en recherche ou en clinique par le biologiste. Leurs
applications sont illustrées dans les chapitres 3 à 12. En outre, d'°autres techniques
non mentionnées ici (fractionnement cellulaire, pulse-chase, utilisation de sondes
fluorescentes) seront également abordées dans les exercices d'entrainement des
autres chapitres.

I. Culture cellulaire
La culture des procaryotes, ce pdf a été initialement donné gratuitement ici :
bit.1y/36nA5bl toute revente de ce fichier est honteuse et plus
particulièrement des bactéries, ne sera pas abordée dans ce chapitre , 1°accent
sera mis sur celle des eucaryotes.

1. Culture primaire
Il est possible d'°extraire les cellules d°un tissu (exemple : une biopsie cutanée)
ou d°un organe (muscles, cerveau, pancréas ou cœur par exemple). Les cellules
obtenues sont dites primaires.
Pour obtenir des cellules primaires, il faut tout d'°abord digérer la
matrice extracellulaire à l'aide d'enzymes protéolytiques (collagénose,
trypsine par exemple) et en présence de chélateurs de cations bivalents comme
l°EDTA. Dans un second temps, il est nécessaire de procéder à une étape de
purification afin de sélectionner le type cellulaire recherché. Celle-ci peut se
faire soit par la méthode d'°adhérence différentielle (attachement plus rapide
d'un type cellulaire sur le support de culture par rapport à un autre), de
centrifugation (purification en fonction de la densité de la cellule) ou par des
méthodes immunologiques visant à séparer les cellules en fonction de
marqueurs de surface (utilisation du trieur de cellules par exemple). Une fois
purifiées, les cellules sont alors mises en culture sur un support, généralement
en plastique sous forme de tacons ou de boites
20 L'essentiel de la biologie cellulaire

circulaires, parfois recouvert d'°éléments retrouvés dans la matrice extracellulaire,


en présence d'un milieu spécifique. Ce milieu de culture a pour but de maintenir
les cellules en vie, de leur permettre de proliférer, voire de se différencier. En
général, il contient du glucose, des ions et sels minéraux, un indicateur de pH,
des vitamines, des acides aminés et des antibiotiques. Des facteurs de croissance
peuvent être apportés soit spécifiquement (obtention d°un milieu défini) ou par
du sérum de veau octal (obtention d°un milieu non décri). Les cellules sont
ensuite placées dans un incubateur à C02, à atmosphère humide, thermostats à
37°C, généralement.

2. Les lignées de cellules immortalisées


Les cellules isolées d°un tissu sain, lorsqu°elles ne sont pas différenciées,
conservent une capacité de prolifération mais ne sont capables de se diviser ou°un
nombre de fois limité. Par exemple, des fibroblastes humains issus d°un donneur
adulte se multiplient à 40 reprises environ. Au-delà, les cellules entrent en
sénescence réplicative. Ceci est lié au raccourcissement des télomères des
chromosomes, c°est-à-dire leurs extrémités. Pour surpasser cette limite, il est
possible notamment, par des méthodes décrites plus tard dans ce chapitre, de
surexprimer l°enzyme ribonucléoprotéique rallongeant les télomères : la
télomérase. Ainsi, ces cellules non cancéreuses peuvent proliférer quasiment à
l"infini, tant qu°i1 reste de la surface inoccupée sur le support de culture. Lorsque
celles-ci atteignent la confluence, elles arrêtent de proliférer : il s°agit de
l°inhibition de contact. Il est possible de détacher ces cellules en les incubant
quelques minutes dans de la trypsine et de l°EDTA. Ensuite, elles seront diluées,
réensemencées et se mettront de nouveau à proliférer.

3. Les lignées de cellules transformées


Lorsque des cellules, que ce soit in vivo ou in vitro, sont exposées à certains virus,
à des agents cancérigènes chimiques ou à des radiations ionisantes, certains gènes
peuvent être mutés. Des proto-oncogènes peuvent muter en oncogènes
constitutivement actifs. A l°inverse, ces agents peuvent aussi conduire à
l°inactivation de gènes suppresseurs de tumeurs. In une, ces modifications
favorisent la prolifération cellulaire ou la résistance à la mort cellulaire. Ces
cellules, aux caractéristiques de cellules cancéreuses, peuvent générer des
tumeurs suite à une greffe à l'animal. En culture, elles perdent l°inhibition de
contact et sont capables de proliférer en formant plusieurs feuillets cellulaires.
Méthodes en biologie cellulaire 21

II. Modification de l'expression des protéines


Pour comprendre l'implication d'une protéine dans une fonction cellulaire, il est
nécessaire de modifier l'expression de cette protéine ou encore être capable de la
visualiser ou de la purifier.
Il est possible d'apporter des gènes étrangers à la cellule à l°aide de vecteurs
viraux (infection) ou non viraux de type plasmide (transfection). Pour ce faire,
l°ADN complémentaire de l°ARNm mature codant la protéine d'°intérêt est placé
sous le contrôle d'une séquence promotrice. Ce promoteur peut soit permettre
d'exprimer constitutivement la protéine (promoteur fort) dans tout type cellulaire,
de permettre l'expression dans un type cellulaire donné (promoteur spécifique
d'un tissu) ou d'être activé uniquement en cas de la présence de certaines
substances (promoteur inductible). Erin, il est possible d'°ajouter dans la
construction du vecteur un gène de résistance à un antibiotique qui permettra de
sélectionner les cellules ayant reçu le transgène. Il est aussi possible de fusionner
à la séquence codant la protéine d'intérêt une séquence ajautant une << étiquette ››.
Citons par exemple la Green Fluorescent Protein (GFP) ou encore la Glutathion
S transférase (GST). La protéine de fusion qui en résulte sera alors visualisable
par imagerie à fluorescence pour la GFP ou pourra être purifiée à l°aide de billes
ayant adsorbé à leur surface le glutathion pour la GST.
Enfin, inversement, il est possible de réduire l'expression d'°une protéine
notamment en transfectant de petits ARN interférents appelés siARN. Ces ARN
d'une vingtaine de nucléotides s°hybrideront par complémentarité de séquence
avec leur ARNm cible et, in fine, empêcheront la traduction de l°ARNm en
protéine.
Nota bene : la technique dite du CrispR-Cas9 est une méthode d'édition du
génome permettant de modifier spécifiquement et très précisément un gène à
façon. Cette technique, de plus en plus utilisée en laboratoire, pourrait à terme
permettre de réparer certains gènes responsables de pathologies.

III. Techniques d'immunodétection


Les techniques d"immunodétection sont particulièrement utilisées en biologie
cellulaire. Le principe repose sur la reconnaissance d'une protéine par un
anticorps spécifique. Le détection de ce dernier indiquera alors la présence de la
proteine étudiée. Après avoir rappelé certaines notions sur les anticorps, quelques
techniques essentielles seront décrites succinctement.
22 L'essentiel de la biologie cellulaire

1. Les anticorps
Les anticorps sont des immunoglobulines synthétisées par les lymphocytes B
dont le but est de détecter et neutraliser les éléments du non-soi. En biologie, les
anticorps sont utilisés pour reconnaître spécifiquement des protéines. Ils sont
produits par des animaux immunisés contre la protéine étudiée. Les anticorps
ainsi obtenus, issus de plusieurs lymphocytes B, reconnaitront différentes parties
(épitopes) de la protéine : ce sont les anticorps polyclonaux. Il est aussi possible
de produire des anticorps reconnaissant un seul épitope de la protéine étudiée : ce
sont les anticorps monoclonaux. L'°obtention de ces anticorps est plus complexe
puisqu'elle consiste à fusionner un lymphocyte B producteur d°anticolps avec
une cellule tumorale de lymphocyte B. La cellule hybride obtenue sera capable
de se multiplier et de produire en quantité un seul type d'°anticorps reconnaissant
la protéine.

2. Principes généraux
Les techniques d'°immunodétection peuvent s'appliquer sur des coupes de tissus,
des cellules vivantes, des cellules axées et perméabilisées ou encore des lysats
cellulaires.
La technique consiste à appliquer un anticorps sur l°échantillon biologique.
L'anticorps peut directement être couplé à un système de détection , c°est-à-dire
porter une activité enzymatique (exemple : peroxydase ou phosphatase alcaline)
ou 1111 fluorophore. La détection de l'activité enzymatique nécessitera l°utilisation
d°un substrat, la fluorescence sera détectée après excitation lumineuse à une
longueur d'°onde donnée et la longueur d'onde d'émission sera ensuite recueillie.
Ces techniques sont dites directes.
Il existe également des techniques de détection indirecte qui font intervenir
l°utilisation d'un second anticorps (anticorps secondaire) reconnaissant le
premier anticorps (anticorps primaire) qui se lie à la protéine d'°intérêt. Cette fois-
ci, c°est l°anticorps secondaire qui porte l'activité enzymatique ou le fluorophore.

3. Exemples de techniques
L'°immunohistochimie consiste à détecter une protéine d°un tissu par
immunodétection directe ou indirecte. L'°équivalent cellulaire correspond à
Pimmunocytochimie. Une fois marqués, les échantillons sont observés à l'aide
de microscopes photoniques à lumière blanche ou de microscopes à fluorescence.
Il est aussi possible de quantifier une protéine dans un échantillon. Pour ce faire,
dans une plaque à 96 puits, des anticorps dirigés contre la protéine d'intérêt sont
adsorbés. L'°échantillon biologique à tester (sérum, lysat) est incubé. Après
rinçage, un anticorps primaire dirigé contre la protéine d'intérêt et portant une
activité enzymatique est ajouté (parfois l°activité est portée par un anticorps
secondaire). Après mesure de cette activité et par comparaison avec une gamme
étalon, il est alors possible de quantifier la protéine d'intérêt dans 1"échantillon.
Méthodes en biologie cellulaire 23

Cette technique porte le nom Enzyme-Linked Immune Sorbent Assay (ELISA)


sandwich. Il existe d'°autres configurations d"ELISA qui ne seront pas détaillées
ici.
Le western-blot est une technique permettant d'°apprécier l'abondance relative
d'une protéine d'°une condition à une autre. Les protéines contenues dans
l'échantillon biologique sont dénaturées par la chaleur et le sodium
dodécylsulfate (SDS) puis déposées sur un gel de polyacrylamide (PAGE). Après
migration vers l°anode (pôle positif) en fonction de leur poids moléculaire, les
protéines du gel sont transférées par électro-transfert sur une membrane de
nitrocellulose ou polyvinylidene fluoride (PVDF). Les protéines sont désormais
accessibles aux anticorps. Elles pourront ainsi être détectées par
immunodétection indirecte.
Enfin, parmi cette liste non exhaustive, la cytométrie peut aussi utiliser le principe
de l°immunodétection directe ou indirecte. Un des avantages majeurs est que
cette technique permet de mesurer, en plus de la taille et de la granularité
cellulaire, la fluorescence des cellules qui passent une à une devant un faisceau
laser. Il est ainsi possible de connaître précisément le nombre de cellules positives
pour un marqueur sur un grand nombre de cellules en quelques secondes. Cette
propriété est d'ailleurs utilisée par le trieur de cellules (ou PACS pour
<< Fluorescence-Actívated Cell Sorti fg ››). Il confère des charges différentes aux
gouttelettes contenant les cellules qui portent des fluorescences différentes. Cela
permet de les séparer en les orientant vers des anodes ou des cathodes. A noter
toutefois que les outils basés sur la cytométrie de flux ne reposent pas simplement
sur l'utilisation d'°anticorps. Il existe des sondes fluoréscentés capables de
marquer des caractères fonctionnels de la cellule comme le potentiel de
membrane ou le contenu calcique intracellulaire. Citons comme dernier exemple
l°utilisation de l'iodure de propidium, un intercalant de l°ADN, qui permet, entre
autres, d'évaluer la quantité d'ADN d'une cellule.
Fiche de synthèse
Méthodes en biologie cellulaire

Culture cellulaire :
> Cultures primaires 1
O Cellules provenant de la digestion enzymatique d'un tissu

> Cellules immortalisées :


o Cellules ayant été modifiées afin de leur permettre de proliférer
indéfiniment sans acquisition d'un phénotype cancéreux
O Prolifération cellulaire inhibée par contact cellulaire
o Croissance cellulaire monocouche

> Cellules transformées :


o Cellules aux propriétés cancéreuses
O Perte de l°inhibition de contact
o Croissance en multicouches
o Génération d'une tumeur lorsque ces cellules sont injectées à
l°animal

Modulation de l°expression de protéines


> Transfection : apport d'un gène étranger par un vecteur non viral
> Infection : apport d°un gène étranger par un vecteur viral
> Contrôle de l°expression du gène étranger via l'utilisation de promoteurs
> Possibilité d'obtention de protéines visionnées à une étiquette
> Extinction de l°expression d'°une protéine en transfectant des siARN
spécifique de son ARNm

Immunodétection
> Utilisation d'anticorps mono ou polyclonaux
> Détection directe : anticorps dirigé contre la protéine d'°intérêt couplé à
un enzyme ou un fluorophore
> Détection indirecte : utilisation d°un anticorps primaire dirigé contre la
protéine d'intérêt et d°un anticorps secondaire détectable reconnaissant
l'anticorps primaire
> Applications principales : immunocytochimie, immunohistochimie,
ELISA, western-blot, cytométrie en aux, trieur de cellules
QCM - Méthodes en biologie cellulaire

1. Culture cellulaire (I)

a Les cellules primaires peuvent être obtenues à partir d'une biopsie tissulaire.
B La trypsine peut être utilisée pour digérer la matrice extracellulaire d'un tissu.
C. La collagénose peut être utilisée pour digérer la matrice extracellulaire d'un
tissu.
D. L'utilisation d'EDTA, en chélatant le sodium, permet de favoriser la dissociation
des cellules d'un tissu.
E. La lambine aide à la dissociation d'un tissu.

2. Culture cellulaire (II)

A Un milieu de culture contient du glucose.


B Un milieu de culture contient un indicateur de pH.
C. Un milieu de culture contient des sels minéraux.
D. Un milieu de culture contient des vitamines.
E. Un milieu de culture contient une concentration élevée en sucrose.

3. Culture cellulaire (III)

.HL Les cellules primaires saines ont une capacité de prolifération illimitée.
E. Les cellules primaires ont perdu la capacité de se différencier.
c La preparation des cellules primaires est plus coûteuse que l'utilisation de
lignées cellulaires.
D. L'avantage des cellules primaires est d'être proche des cellules retrouvées
dans l'organisme.
E. Les cellules primaires ne peuvent pas être greffées.

4. Culture cellulaire (IV)

À. Les cellules immortalisées échappent à la sénescence réplicative.


E Les cellules immortalisées ont une capacité de prolifération quasiment illimitée.
cz. Les cellules immortalisées sont cancéreuses.
D. II est possible d'obtenir des cellules immortalisées en invalidant le gène codant
la télomérase.
E. Les cellules immortalisées sont cultivées en suspension.
26 L'essentiel de la biologie cellulaire

5. Culture cellulaire (V)

A. Les cellules immortalisées peuvent être congelées et stockées dans l'azote


liquide.
8. Les cellules immortalisées arrêtent de proliférer lorsqu'elles atteignent la
confluence.
G. Les cellules immortalisées sont dotées de l'inhibition de contact.
D. Les cellules immortalisées forment une seule couche cellulaire.
E. Les cellules immortalisées sont cultivées dans un milieu de culture défini.

6. Culture cellulaire (VI)

A. Les cellules transformées peuvent être congelées et stockées dans l'azote


liquide.
B. Les cellules transformées rentrent rapidement en sénescence réplicative.
c. Les cellules transformées en culture peuvent former plusieurs couches
cellulaires.
D. Les cellules transformées n'ont pas de caractéristiques de cellules
cancéreuses.
E. Les cellules transformées échappent à l'inhibition de contact.

7. Modification de l'expression des protéines (I)

A. Un plasmide est un vecteur d'expression non viral.


B. Un plasmide est une molécule d'ADN simple brin circulaire.
III. La séquence codante d'un gène peut être insérée dans un plasmide.
D. Pour sélectionner les cellules ayant reçu un plasmide, un gène de résistance à
un antibiotique peut y être inséré.
E. Un plasmide peut être inséré dans une cellule eucaryote par infection.

8. Modification de l'expression des protéines (II)

A. La transfection peut se faire par l'utilisation d'agents lipofectants.


B. La transfection peut se faire par électrophorèse.
C. La transfection peut être utilisée pour apporter des siARN à une cellule.
D. Les siARN sont des ARN de 200 nucléotides permettant d'éteindre l'expression
protéique.
E. Les siARN peuvent conduire à la dégradation d'un ARN messager cible.
Méthodes en biologie cellulaire 27

9. Modification de l'expression des protéines (III)

A. La GFP est la protéine de fluorescence géante.


B. La GFP émet spontanément de la lumière.
G. La GFP peut être fusionnée à une protéine d'intérêt afin de marquer cette
dernière.
D. La GFP peut être visualisée par microscopie à lumière blanche.
E. Le nombre de œllules exprimant la GFP peut être quantifié par cytométrie en
flux.

10. Modification de l'expression des protéines (IV)

A. La GST est la Glutathion S'-Transférase.


B. La GST peut servir d'étiquette pour marquer une protéine.
El.La GST a une forte affinité avec la streptavidine.
D. Fusionner une protéine d'intérêt avec la GST est un moyen permettant de
purifier la protéine.
E. La GST a une forte affinité pour le glutathion.

11. Modification de l'expression des protéines (V)

A. Les virus sont des vecteurs d'expression.


B. Les virus représentent une stratégie thérapeutique envisageable dans le cadre
de la thérapie génique.
C. L'information génique délivrée par un adénovirus s'intègre dans le génome de
la cellule hôte.
D. L'information génique délivrée par un rétrovirus s'intègre dans le génome de la
cellule hôte.
E. L'information génique délivrée par un lentivirus s'intègre dans le génome de la
cellule hôte.

12. Techniques d'immunodétection (I)

A. Les techniques d'immunodétection nécessitent l'utilisation d'oligonucléotides.


B. Les techniques d'immunodétection requièrent, le plus souvent, l'usage à des
sondes radioactives.
C. Des anticorps sont utilisés dans les techniques d'immunodétection.
EI. Les techniques d'immunodétection peuvent être utilisées sur cellules vivantes.
E. Les techniques d'immunodétection peuvent être utilisées sur coupes de tissus
fixés.
28 L'essentiel de la biologie cellulaire

13. Techniques d'immunodétection (II)

A. Les anticorps utilisés en immunodétection sont strictement monoclonaux.


B. Les anticorps monoclonaux reconnaissent un seul paratope.
G. Les anticorps monoclonaux sont issus d'un clone initial de lymphocyte T.
D. Les anticorps monoclonaux sont obtenus par la technique des hybridomes
cellulaires.
E. En recherche, les anticorps monoclonaux sont generalement produits chez la
souris.

14. Techniques d'immunodétection (III)

A. Les anticorps primaires peuvent être couplés à un système de détection


enzymatique.
B. Les anticorps primaires peuvent être couplés à un système de détection
fluorescents.
B. Les anticorps secondaires peuvent être couplés à un système de détection
enzymatique.
D. Les anticorps secondaires peuvent être couplés à un système de détection
fluorescents.
E. Les anticorps secondaires peuvent être couplés à une particule d'or.

15. Techniques d'immunodétection (IV)

A. L'immunodétection est dite directe lorsqu'elle n'utilise qu'un seul anticorps


secondaire.
B. Un système de détection enzymatique nécessite l'application d'un substrat.
:::. Les anticorps secondaires ne reconnaissent pas une protéine spécifique.
D. La fluorescence portée par un anticorps peut être observée sous microscope à
lumière blanche.
E. Pour observer une fluorescence, la sonde doit tout d'abord être excitée à une
longueur d'onde définie.

16. ELISA

A. L"ELISA est une méthode quantitative.


B. Dans un ELISA sandwich, un anticorps recouvre le fond du puits.
C. Dans un ELISA sandwich, deux anticorps différents reconnaissant la même
protéine d'intérêt sont utilisés.
D. Tous les ELISA sont de type sandwich.
E. L"ELISA est utilisé en pratique clinique.
Méthodes en biologie cellulaire 29

17. Western-blot (I)

A. Le western-blot permet la détection d'ARN.


B. Le western-blot permet la détection d'ADN.
r::. Le western-blot permet la détection de lipides.
D. Le western-blot permet la détection de protéines.
E. La plupart des western-blots sont quantitatifs.

18. Western-blot (II)

La dénaturation des protéines, c'est-à-dire la perte de la structure primaire, est


.in..
une étape du western-blot.
B. La dénaturation des protéines peut se faire par chauffage.
c. La dénaturation des protéines peut se faire à l'aide d'agents chimiques.
D. Le SDS est une molécule chargée négativement.
E. Le SDS confère une charge globale négative aux protéines.

19. Western-Blot (Ill)

A. Le western-blot permet de séparer les protéines en fonction de leur charge.


B. La séparation des protéines se fait dans un gel de polyacrylamide.
G. Les protéines sont détectées en appliquant des anticorps sur le gel, à Tissu de
la migration.
D. Les membranes de transfert sont généralement faites d'agarose.
E. Le plus souvent, la détection des protéines se fait par immunodétection
indirecte.

20. Cytométrie

un..
La cytométrie en flux permet d'apprécier la taille d'une cellule.
B. La cytométrie en flux permet d'apprécier la granularité d'une cellule.
c. La cytométrie en flux permet d'apprécier des paramètres cellulaires
fonctionnels. '
D. La cytométrie en flux permet d'apprécier l'abondance relative d'un marqueur de
surface.
E. II est possible de réaliser de la cytométrie en flux que ce soit sur cellules
vivantes ou cellules fixées.
QCM - Méthodes en biologie cellulaire - Réponses

1. Culture cellulaire (I)

a VRAI.
B VRAI. C'est une protéase
C VRAI.
D. FAUX. II facilite la dissociation d'un tissu en chélatant les ions bivalents de type
Ca2+ et Mg2+.
E. FAUX. La lambine est un constituant de la matrice extracellulaire.

2. Culture cellulaire (II)

A VRAI
B VRAI. II s'agit du rouge de phénol.
c VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. II n'y a pas de sucrose dans un milieu de culture.

3. Culture cellulaire (Ill)

A FAUX. La prolifération des cellules primaires est limitée.


E FAUX. Après isolement, les œllules peuvent être dejà différenciées ou alors il
est possible d'induire leur différenciation in vitro.
c VRAI. Les enzymes et, le cas échéant, les animaux utilisés sont coûteux.
D. VRAI.
E. FAUX. Certaines cellules, comme les cellules des îlots pancréatiques, peuvent
être greffées.

4. Culture cellulaire (IV)

A VRAI.
E VRAI.
c FAUX. Les cellules immortalisées ne sont pas cancéreuses.
D. FAUX. C'est l'inverse : la surexpression de la télomérase permet d'immortaliser
des œllules.
E. FAUX. Certaines sont cultivées en suspension, d'autres sont adhérentes.
Méthodes en biologie cellulaire 31

5. Culture cellulaire (V)

A. VRAI. Ceci est aussi possible pour certaines cellules primaires.


B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. II peut être défini ou non défini.

6. Culture cellulaire (VI)

Tl.. VRAI.
B. FAUX. Les cellules transformées se multiplient à l'infini.
G. VRAI.
D. FAUX. Les cellules transformées reproduisent une tumeur in vivo.
E. VRAI.

7. Modification de l'expression des protéines (I)

JE.. VRAI.
B. FAUX. Un plasmide est une molécule d'ADN bicaténaire circulaire.
:::. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. II s'agit de la transfection.

8. Modification de l'expression des protéines (II)

A. VRAI.
B. FAUX. II s'agit de l'électroporation. L'électrophorèse consiste à faire migrer une
molécule soumise à un champ électrique.
C. VRAI.
D. FAUX. II s'agit d'une séquence d'une vingtaine de nucléotides.
E. VRAI. Le siARN est pris en charge par le complexe RISC.

9. Modification de l'expression des protéines (Ill)

A. FAUX. La GFP est la protéine de fluorescence verte.


B. FAUX. II faut exciter la molécule pour qu'eIle puisse émettre un photon en
retour.
C. VRAI.
D. FAUX. II faut utiliser un microscope à fluorescence.
E. VRAI.
32 L'essentiel de la biologie cellulaire

10. Modification de l'expression des protéines (IV)

A. VRAI.
B. VRAI.
r::. FAUX. C'est la biotine qui a une forte affinité avec la streptavidine.
D. VRAI.
E. VRAI.

11. Modification de l'expression des protéines (V)

Tl.. VRAI.
B. VRAI.
riz. FAUX. C'est un vecteur épisomal.
D. VRAI.
E. VRAI.

12. Techniques d'immunodétection (I)

A. FAUX. Les techniques d'immunodétection requièrent l'usage d'anticorps.


B. FAUX. La fluorescence et les enzymes sont les systèmes de détection les plus
utilisés.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

13. Techniques d'immunodétection (II)

A. FAUX. Suivant les applications, des anticorps polyclonaux peuvent être utilisés.
8. FAUX. Ils reconnaissent un seul épitope.
c. FAUX. Ils proviennent d'un clone initial de lymphocyte B.
D. VRAI.
E. VRAI.

14. Techniques d'immunodétection (III)

A. VRAI
B. VRAI.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI. Ceci est utilisé en microscopie électronique.
Méthodes en biologie cellulaire 33

15. Techniques d'immunodétection (IV)

A. FAUX. L'immunodétection directe n'utilise qu'un seul anticorps dirigé contre la


protéine d'intérêt.
8. VRAI. II est nécessaire d'ajouter un substrat chromogène spécifique de
l'enzyme utilisé.
G. FAUX. La protéine reconnue par l'anticorps secondaire est l'anticorps primaire
qui est une immunoglobuline.
D. FAUX. II faut utiliser un microscope à fluorescence.
E. VRAI. C'est une étape nécessaire à l'émission d'un photon de longueur d'onde
supérieure.

16. ELISA

A. VRAI. II est possible, par l'intermediaire d'une gamme étalon, de déterminer


précisément la quantité d'une protéine dans un échantillon biologique.
8. VRAI.
C. VRAI. Un premier anticorps est adsorbé au fond du puits et reconnaît un
premier épitope de la protéine d'intérêt, le second reconnaît un autre épitope et
portera l'activité enzymatique ou sera détecté par un anticorps secondaire
couplé au systeme de detection.
D. FAUX. II existe différents protocoles ELISA permettant de quantifier la quantité
d'une protéine dans un échantillon. Dans certains cas, la protéine recherchée
peut être directement adsorbée au fond du puits.
E. VRAI. II peut être utilisé, par exemple, pour quantifier les cytokines ou certaines
hormones dans le plasma sanguin.

17. Western-blot (I)

A. FAUX. Le northern-blot permet la détection d'ARN.


B. FAUX. Le southern-blot permet la détection d'ADN.
C. FAUX.
D. VRAI.
E. FAUX. Cette méthode est généralement semi-quantitative. L'abondance
relative de la protéine détectée est comparée à un échantillon de référence.
34 L'essentiel de la biologie cellulaire

18. Western-blot (II)

A. FAUX. La dénaturation est nécessaire, mais celle-ci rompt les structures


secondaire, tertiaire et quaternaire sans altérer la structure primaire de la
protéine.
B. VRAI.
G. VRAI. Le SDS ou encore des agents réducteurs peuvent être utilisés.
D. VRAI.
E. VRAI.

19. Western-Blot (Ill)

A. FAUX. La séparation se fait en fonction du poids moléculaire.


B. VRAI.
El. FAUX. Une étape d'électrotransfert sur membrane est nécessaire.
D. FAUX. Les membranes sont généralement en nitrocellulose ou en PVDF.
E. VRAI.

20. Cytométrie

Tl.. VRAI.
B. VRAI.
:::. VRAI. II est par exemple possible d'apprécier le potentiel de membrane
mitochondrial à l'aide de sondes fluorescentes.
D. VRAI. Généralement, il faut utiliser des anticorps couplés à un fluorochrome
specifiques de ce marqueur.
E. VRAI.
Chapitre 3- Membranes cellulaires

Les membranes cellulaires permettent la compartimentation de la cellule


eucaryote. Elles contribuent, grâce à l'insertion de nombreuses protéines, à
l°existence de certaines réactions biochimiques ainsi qu'à des échanges sélectifs
entre les compartiments. Par exemple, la membrane plasmique, épaisse de 5 à 10
nm, est à l°interface des milieux extracellulaire et intracellulaire et possède une
perméabilité sélective à certains solutés. D'°abord imaginée comme une simple
bicouche lipidique, la membrane plasmique est aujourd°hui considérée comme
une structure dynamique dans laquelle s°insèrent de nombreuses protéines
impliquées dans l'intégration des informations de l'environnement
extracellulaire ainsi que dans l°homéostasie du milieu intracellulaire.

I. Lipides des membranes biologiques

1. Principaux lipides
Les membranes biologiques sont constituées majoritairement de phospholipides
dont les deux types principaux sont les glycérophospholipides et les
sphingophospholipides.

a. Glycérophospholipides
Les glycérophospholipides sont les plus abondants dans la plupart des
membranes cellulaires. Ils sont constitués de deux chaînes d'°acides gras, d'une
molécule de glycérol, d°un groupement acide phosphorique et d°un alcool (Figure
3.l). Les deux acides gras sont reliés par une liaison ester à chacun des atomes
de carbone du glycérol.
36 L'essentiel de la biologie cellulaire

Alcool

Tête polaire -il


Phosphate

- Glycérol

1>
n
Queue .-
o_
m
hydrophobe qi
H
m
m

Figure 3.1 : Schéma simplifié d'un glycérophospholipide.

La nomenclature des phospholipides repose sur lalcool axé au niveau de la


fonction acide phosphorique. Ainsi, la membrane plasmique contient plusieurs
glycérophospholipides tels que la phosphatidylcholine (PC), la
phosphatidylsérine (PS), la phosphatidyléthanolamine (PE), dont les alcools
respectifs sont la choline, la sérine et l°éthanolamine.
Ces alcools associés au phosphate et au glycérol constituent la tête polaire
hydrophile du glycérophospholipide (Figure 3.l). A l°inverse, les chaînes
carbonées, de taille plus ou moins longue (généralement entre 14 et 20 atomes de
carbone par chaîne), représentent la partie apolaire hydrophobe de la molécule.
A noter : l°une des deux chaînes aliphatiques est saturée, la seconde possède
généralement au moins une double liaison cis, créant un angle sur la molécule.
En conclusion, un glycérophospholipide est une molécule ayant à la fois un
caractère hydrophile et hydrophobe , elle est dite amphiphile ou amphipathique.

b. Sphingophospholipides
La seconde famille des phospholipides membranaires est composée des
sphingophospholipides. Parmi ces lipides, la sphingomyéline. Cette fois-ci, ce
n'est plus le glycérol mais la sphingosine (ou la dihydrosphingosine) qui permet
la liaison d'un acide gras et d'un groupement phosphate. La liaison d'une choline
au niveau du groupement phosphate par liaison ester forme la sphingomyeline,
un autre constituant des membranes cellulaires. Cette molecule possède
également un caractère amphiphile.

c. Autres lipides
Les phospholipides ne sont pas les seuls lipides de la membrane plasmique. Par
exemple, le cholestérol, structure essentiellement apolaire, entre également dans
Membranes cellulaires 37

la composition de la membrane plasmique. Ce stérol s°insère entre les deux


feuillets pour rigidifier la membrane.
Il existe aussi des glycolipides, des lipides liés de façon covalente avec des sucres,
qui vont impacter la fluidité de la membrane. Les differents motifs sucrés de ces
glycolipides au niveau des globules rouges déterminent le groupe sanguin des
individus.

2. Propriétés des lipides


Dans 1111 milieu aqueux, les phospholipides forment des micelles ou des
liposomes. Les micelles sont des structures sphériques formées par des
phospholipides dont les têtes polaires sont à l°extelieur et les chaînes aliphatiques
au centre (Figure 3.2). Les liposomes, également sphériques, sont formés de deux
feuillets lipidiques délimitant un milieu aqueux à l°extérieur du liposome et un
second milieu aqueux à l'intérieur du liposome, chacun en contact avec les têtes
polaires des phospholipides (Figure 3.2). C'est ce type de structure qui sert de
base aux techniques de lipofection, permettant d"appoI*ter de l'ADN étranger aux
cellules (transfection).

_
Milieu hydrophile

Zç›në'hÿärol5h'obe

Tête Queues
hydrophile hydrophobes
.I

r
Milieu hydrophile

Un
J
* f
Une micelle
phospholipide

Un liposome

Figure 3.2 : Représentation schématique d°un phospholipide, d'une micelle et d'un liposome.

Les phospholipides sont capables de mouvement de rotation sur eux-mêmes et


diffusent au sein de la membrane lipidique. Certains lipides sont aussi capables
de passer d'un feuillet à un autre par transition « flip-flop ›› (exemple : la
phosphatidylcholine).
Les doubles liaisons qui coudent les chaînes d'acide gras rendent difficile
Pagglutination des lipides entre eux. Ceci contribue ainsi à la fluidité de la
membrane lipidique.
38 L'essentiel de la biologie cellulaire

3. Propriétés des membranes biologiques


Au niveau cellulaire, la membrane plasmique s°organise en deux feuillets
lipidiques encore appelés hémi-membranes. L hémi-membrane se trouvant du
côté extracellulaire est dénommée E pour exoplasmique. Le feuillet
intracellulaire est appelé feuillet P pour protoplosmique.
La composition lipidique des feuillets interne et externe est différente 1 il s°agit
de 1°asymétrie membranaire. Celle-ci serait entretenue sous 1"action de flippases,
des enzymes qui permettraient de faire passer un lipide d'un feuillet à un autre.
La PC est l'espèce de glycérophospholipides majoritaire sur le feuillet
exoplasmique. La PS ne se trouve que sur le feuillet interne de la membrane
plasmique d'°une cellule saine. En cas d'°apoptose, les PS sont exposées sur le
feuillet externe. Les PE se retrouvent majoritairement dans le feuillet interne et
contribuent à la courbure membranaire. Enfin, les phosphatidylinositols, en faible
quantité relativement aux PS et PE du feuillet P, peuvent être phosphorylés et
jouer un rôle important dans la signalisation intracellulaire.
Outre cette asymétrie, les membranes biologiques présentent des propriétés
physiques remarquables comme une faible perméabilité aux ions, une faible
conductivité électrique, ou une capacité à se replier sur elle-même afin d'°acquérir
la conformation la plus favorable d°un point de vue thermodynamique. De plus,
les membranes cellulaires sont faiblement perméables à l'eau et globalement non
perméables aux molécules polaires. Cette perméabilité dépend de la présence de
protéines particulières enchâssées dans la bicouche lipidique.
Au sein des membranes, cholestérol et sphingolipides peuvent se regrouper afin
de former des radeaux lipidiques ou << rats ››. Ce sont des microdomaines
lipidiques permettant le recrutement de certaines protéines comme des
récepteurs. Les radeaux lipidiques jouent donc un rôle important dans la
signalisation cellulaire.

II. Protéines membranaires


La bicouche lipidique des membranes cellulaires étant imperméable, d'°autres
constituants sont indispensables pour autoriser des échanges avec le milieu
extracellulaire. Ces constituants sont les protéines membranaires. De nombreuses
protéines sont associées de façon covalente avec des sucres : elles forment ainsi
des glycoprotéines. La réaction enzymatique principale de ces modifications
post-traductionnelles est la glycosylation. Les protéines membranaires sont
généralement riches en résidus hydrophobes qui s°organisent en hélices a. Des
liaisons de type hydrophobe pourront ainsi se former entre les hélices a et les
chaînes aliphatiques des phospholipides. Les protéines membranaires diffusent
latéralement dans la membrane plasmique. Cette hétérogénéité de la membrane
plasmique ainsi que les mouvements de ses composants constituent le modèle de
Membranes cellulaires 39

la mosaïque fluide. Les protéines membranaires peuvent être classées en trois


grandes categories : les protéines intégrales (elles sont transmembranaires et
possèdent une extrémité dans le cytosol et la seconde dans le milieu
extracellulaire), les protéines périphériques (elles sont liées de façon non-
covalente à des lipides ou des protéines membranaires, soit du côté cytosolique,
soit du côté extracellulaire) et les protéines ancrées aux lipides (elles sont liées
de façon covalente à un lipide de la bicouche lipidique).
Parmi les protéines membranaires, il existe des protéines spécialisées dans le
transport. Ces protéines réalisent soit un transport actif, soit un transport passif
(Figure 3.3).

Transport actif
-å à contre gradient

Cellule
ATP
Anti-transport
Pompe

I
ADP + Pi

Cotransport II

Uniport › J

> › Canal

Transport passif
9 selon le gradient

Figure 3.3 : Les différents types de transports au niveau de la membrane cellulaire. (I) renvoie aux
transports actifs primaires, (II) renvoie aux transports actifs secondaires.

1. Transports actifs
Les transports actifs sont des protéines ayant besoin d'une source d'énergie pour
fonctionner. Cette énergie provient soit de l°ATP, soit d'un gradient ionique
existant de part et d'°autre de la membrane.

a. Pompes utilisant l'ATP


Les pompes transportent certaines molécules, tels les ions et le plus souvent des
cations, contre leur gradient de concentration. Ces protéines de transport ont
40 L'essentiel de la biologie cellulaire

besoin d'°énergie apportée par l'hydrolyse d'ATP. Le transport est alors qualité
de primaire.
Au sein de la cellule, il existe de très nombreux transports primaires : la FoFl
ATPase, les PU-glycoprotéines (encore appelées MDR pour « multidrug
resistance ››), l°ATPase Na/K, les pompes SERCA (« sarcoplasma endoplasmic
retículum calcium ATPase ››).
Ces transports primaires entretiennent un gradient ionique de part et d'°autre de la
membrane plasmique. Ce gradient pourra être utilisé comme source d'°énergie par
d'autres transporteurs qui seront alors appelés transports secondaires.

b. Transporteurs utilisant un gradient ionique


Les transports secondaires (Figure 3.3) utilisent un gradient ionique en tant que
source d'énergie afin de faire entrer ou sortir une autre molécule de la cellule. Par
exemple, un ion qui se trouve en forte concentration dans le compartiment
extracellulaire, en retournant dans la cellule grâce à son gradient de
concentration, fournira l°énergie nécessaire à l'entrée ou à la sortie d'une seconde
molécule, qui elle sera transportée contre son gradient de concentration.
Il existe deux types de transporteurs actifs secondaires. Le premier est appelé
symport ou cotransport. Cela permet le passage d°un ion et d'°une deMème
molécule dans la même direction que le gradient de concentration de l°ion. Il
s'agit par exemple de certaines protéines rénales assurant le cotranspofl
glucose/Na+ ou encore acides aminés/Na+ Le second, nommé antiport, anti-
transport ou échangeur, fait entrer l'ion dans le compartiment le moins concentré
afin de faire sortir une autre molécule à contre gradient. L'échangeur Na+/Ca2+
musculaire permet ainsi de faire rentrer du Na+ (dans le sens de son gradient de
concentration) dans le cytosol et d'extruder du Ca2+ dans le milieu extracellulaire
(à contre-gradient).

2. Transports passifs

a. Uniports
Les uniports sont des transporteurs passifs. Spécifiques d'une molécule donnée,
ils permettent sa taxation et son passage dans le compartiment où sa concentration
est la plus faible. Ils assurent une diffusion facilitée dont la vitesse est limitée.
Les transporteurs au glucose (il en existe 5 isoformes chez l°Homme, GLUTl à
GLUT5) appartiennent à cette famille de perméases.

b. Canaux
Les canaux sont des protéines qui forment 1111 pore et laissent passer certains ions
de façon plus ou moins spécifique. La diffusion des molécules à travers ces
canaux est plus élevée que celle des uniports. Certains canaux sont ouverts de
façon permanente, d'°autres de façon transitoire. Ils se caractérisent par leur
Membranes cellulaires 41

sélectivité, leur conductance, leur probabilité d"ouve1*ture et leur durée


d'ouverture, avec inactivation possible. Leur étude est possible par la technique
de patch-clamp.
Certains canaux sont activés par l°étirement (canaux mécano-sensibles), par un
changement de potentiel membranaire (canaux voltage-dépendants), par la
taxation d°un ligand. Ces protéines membranaires jouent un rôle important dans
la régulation du potentiel électrique transmembranaire. Il existe un type de canal
particulier, appelé aquaporine ou canal hydrique, qui augmente la perméabilité
de la membrane cellulaire à l'eau. Au niveau mitochondrial, il existe aussi des
canaux non sélectifs : ce sont les purines mitochondriales.

3. Autres protéines membranaires


Outre celles impliquées dans le transport, il existe d'°autres protéines
membranaires qui peuvent être aussi transmembranaires ou qui s'insèrent soit au
niveau de l°hémi-membrane E ou P. Ces protéines jouent notamment un rôle dans
la signalisation cellulaire (récepteurs, enzymes), l°adhérence cellulaire (protéines
d'interaction cellule-cellule ou cellule-matrice extracellulaire). Ces protéines
seront étudiées dans les chapitres 8 et 9.
Fiche de synthèse
Membranes cellulaires

Composition des membranes biologiques 1


> Lipides principaux : glycérophospholipides, sphingolipides, cholestérol
> Protéines : canaux, perméases, transporteurs actifs primaires et
secondaires, récepteurs, enzymes, protéines d'°adhérence

Propriétés des lipides :


> Phospholipides :
O une partie hydrophobe et une partie hydrophile
O fluidité, mouvements de rotation, transition << zip-flop ››
> Cholestérol : rigidité membranaire, organisation en rafts

Propriétés des protéines :


> Transmembranaires ou périphériques, insérées dans la membrane
> Insertion dans la membrane qui dépend des structures secondaires
> Participent au transport actif de molécules :
O pompes ATPase = transport actif primaire
O antiports ou cotransports : transport actif secondaire
> Facilitent la diffusion des molécules 3
O uniport, perméases, canaux, purines

Propriétés des membranes


> Deux hémi-membranes = deux feuillets lipidiques
o feuillet externe : feuillet E : feuillet exoplasmique
O feuillet interne : feuillet P : feuillet protoplasmique
> Asymétrie membranaire
> Perméabilité de la membrane plasmique dépend des protéines
membranaires
> Mosaïque guide
QCM - Membranes cellulaires

1. Généralités (I)

Tl.. La membrane plasmique est composée d'un seul feuillet de lipides.


B. Les lipides ont des propriétés hydrophobes.
E8. Certains lipides de la membrane plasmique ont des propriétés hydrophiles.
D. La partie hydrophobe des lipides se trouve exposée au milieu aqueux.
E. La membrane plasmique contient des protéines.

2. Généralités (II)

A. La membrane plasmique a une épaisseur de 15 à 20 nm.


B. Les deux feuillets de la membrane plasmique sont observables au microscope
à lumière blanche.
G. La membrane plasmique joue un rôle dans la compartimentation intracellulaire.
D. Les membranes jouent un rôle de barrière sélective.
E. Les membranes jouent un rôle dans la signalisation cellulaire.

3. Méthodes d'étude des membranes

Un simple choc osmotique permet d'extraire les protéines transmembranaires.


A.8. II est possible de solubiliser des protéines membranaires à l'aide de détergents.
C. Le Triton X-100 est un détergent ionique chargé négativement qui ne modifie
pas la structure tertiaire des protéines.
D. Les détergents sont des molécules amphiphiles.
E. La structure tertiaire des protéines peut s'obtenir par cristallographie aux
rayons X.

4. Propriétés des membranes biologiques (I)

JE.. La membrane plasmique est une bicouche lipidique similaire à celle de


l'enveloppe nucléaire.
B. Le feuillet externe est appelé membrane exoplasmique ou membrane E.
C. Le feuillet interne est aussi dénommé feuillet P pour feuillet protoplasmique.
D. La composition des feuillets E et P est identique.
E. Les phosphatidylserines passent du feuillet E vers le feuillet P lors de
l'apoptose.
44 L'essentiel de la biologie cellulaire

5. Propriétés des membranes biologiques (II)

A. Les membranes biologiques ne sont composées que de lipides.


B. Sans protéines membranaires, les membranes biologiques laisseraient passer
librement les ions.
B. Le cholesterol intervient dans la formation de radeaux lipidiques ou rats.
D. II existe des liaisons non covalentes entre lipides et protéines.
E. Les membranes sont imperméables aux gaz.

6. Propriétés des membranes biologiques (Ill)

A. Certains lipides peuvent être liés à des sucres par liaison covalente.
B. Les sucres membranaires sont portés en majorité par les lipides.
C-. Les glycolipides modifient la fluidité membranaire.
D. Les glycolipides membranaires sont identiques pour tous les globules rouges.
E. Les sucres membranaires contribuent à l'interaction de la cellule avec son
environnement.

7. Phospholipides (I)

Tl.. Les phospholipides sont tous des glycérophospholipides.


B. Les glycérophospholipides sont les constituants principaux de la membrane
plasmique.
c. Les glycérophospholipides contiennent du glucose, d'où leur nom.
D. Les glycérophospholipides contiennent deux acides gras.
E. Les acides gras sont reliés au glycérol par des liaisons amine.

8. Phospholipides (II)

Les glycérophospholipides sont des molécules amphiphiles.


.I'I..8. Le groupement phosphate représente la partie hydrophile de la molécule.
c. Trois acides gras liés au glycérol forment un glycérophospholipide.
D. Les acides gras composant les glycérophospholipides sont de taille inférieure à
10 atomes de carbone.
E. Les acides gras des glycérophospholipides sont tous saturés.
Membranes cellulaires 45

9. Lipides membranaires (I)

A. Les cardiolipides sont des constituants majeurs des membranes plasmiques.


B. Le cholestérol est un élément de la membrane plasmique.
r::. Le cholestérol est un lipide essentiellement polaire.
D. Le cholesterol rigidifie la membrane plasmique.
E. Plus une membrane est riche en cholestérol, plus elle est perméable aux
molécules hydrophiles.

10. Lipides membranaire (II)

A. Le feuillet externe de la membrane plasmique est riche en phosphatidylcholine


B. L'internalisation des phosphatidylsérines est une caractéristique des cellules en
apoptose.
B. Les phosphatidyléthanolamines contribuent à la courbure membranaire.
D. Les phosphatidylinositols, sphingolipides retrouvés sur le feuillet interne, jouent
un rôle dans la signalisation intracellulaire.
E. La flippase nécessite l'hydrolyse de GTP pour faire passer un lipide d'un feuillet
à l'autre.

11. Propriétés des lipides (I)

A. Les lipides sont insolubles dans l'eau.


B. Un liposome est une structure sphérique constituée de deux feuillets lipidiques.
C. L'autre nom d'un liposome est une micelle.
D. Le centre d'une micelle est constitué d'un milieu aqueux.
E. Le centre d'un liposome est constitué d'un milieu aqueux.

12. Propriétés des lipides (II)

n. Les têtes polaires des phospholipides se trouvent au centre des liposomes.


B. Les têtes polaires des phospholipides se trouvent à l'extérieur des liposomes.
c. Les têtes polaires des phospholipides se trouvent à l'extérieur des micelles.
D. Au sein d'une bicouche lipidique, les phospholipides du feuillet externe peuvent
basculer vers le feuillet interne.
E. L'immobilité des phospholipides est requise pour le maintien de la structure
membranaire en bicouche lipidique.
46 L'essentiel de la biologie cellulaire

13. Protéines membranaires (I)

A. Toutes les protéines membranaires sont transmembranaires.


B. Toutes les protéines membranaires permettent de laisser passer certaines
molécules selon leur gradient de concentration.
G. Le transport ionique requiert toujours l'hydrolyse d'ATP.
D. Les pompes membranaires sont des transports passifs primaires.
E. La vitesse des pompes membranaire est limitée.

14. Protéines membranaire (II)

A. Les pompes véhiculent préférentiellement des anions.


B. La diffusion passive de solutés à travers la membrane se fait en fonction du
gradient de concentration.
c. Lors de la contraction musculaire, il existe des transports actifs primaires
permettant de reformer les stocks calciques intracellulaires.
D. Les transports actifs primaires sont essentiels dans le maintien du potentiel de
la membrane plasmique.
E. Tous les transports actifs primaires utilisent l'énergie fournie par l'hydrolyse de
l'ATP pour prendre en charge les ions.

15. Protéines membranaires (III)

A. La FOF1 ATpase mitochondriale peut fonctionner comme une pompe.


B. Les transports primaires permettent de faire passer certains ions contre leur
gradient de concentration.
cz.Tous les transports hydrolysent de l'ATP.
D. Les transports actifs secondaires permettent une diffusion facilitée des ions.
E. Un gradient ionique peut servir de source d'énergie pour certains transporteurs.

16. Protéines membranaires (IV)

A. L'ajout de motifs sucrés aux protéines par réaction enzymatique s'appelle la


glycation.
B. Les protéines intégrales se retrouvent strictement dans la bicouche lipidique.
c. Les protéines périphériques se lient de façon covalente à des lipides
membranaires.
EI. Les proteines périphériques sont strictement extracellulaires.
E. Les protéines ancrées à la membrane passent souvent par l'interaction entre
un phosphatidylinositol et un oligosaccharide lié à la protéine.
Membranes cellulaires 47

17. Symports/Antiports

A. Certains transports actifs secondaires sont appelés antiports.


B. Les transports actifs secondaires utilisent un gradient ionique comme source
d'énergie.
B. Un antiport permet de transporter deux molécules dans des sens opposés.
D. Les transports actifs secondaires sont tous des antiports.
E. Ion et molécule transportés vont dans la même direction lorsqu'ils sont pris en
charge par un symport.

18. Transport membranaire (I)

A. Les transports actifs secondaires sont très importants au niveau rénal pour
permettre la réabsorption, la sécrétion et l'excrétion de certaines molécules.
B. Les transports actifs sont spécifiques de certaines molécules.
D. Les perméases sont des transports actifs.
D. La diffusion de solutés à travers la membrane plasmique peut être facilitée par
des protéines membranaires.
E. Les uniports sont des transporteurs passifs.

19. Transport membranaire (II)

A. Lors de la diffusion facilitée, les ions sont transportés contre leur gradient de
concentration.
B. Les transporteurs membranaires du glucose sont des transporteurs passifs.
:::.
Les canaux membranaires participent à la synthèse d'une grande quantité
d'ATP.
D. Les canaux ioniques sont beaucoup plus spécifiques que les transports actifs.
E. L'oxygène traverse les membranes grâce à un transporteur spécifique appelé
oxypore.

20. Canaux ioniques (I)

A. Les canaux ioniques peuvent être activés par une différence de potentiel
membranaire.
8. Les canaux ioniques peuvent être activés par l'étirement.
C. Les canaux ioniques peuvent être activés par un ligand.
EI. Certains canaux ioniques, après ouverture, peuvent être inactivés.
E. Un canal ionique est caractérisé par une probabilité d'ouverture.
48 L'essentiel de la biologie cellulaire

21. Canaux ioniques (II)

A. Un canal ionique est caractérisé par une conductance.


B. II existe des canaux permettant le passage de molécules d'eau.
G. Les canaux se rencontrent uniquement au niveau de la membrane plasmique.
D. Les purines mitochondriales sont spécifiques des protons.
E. II existe des antiports au niveau mitochondrial.

22. Canaux ioniques (III)

Tl.. II existe des canaux voltage-dépendants laissant passer des ions comme le
sodium ou le calcium.
B. La fixation de nucléotides cycliques du côté intracellulaire permet l'ouverture de
certains canaux.
B. L'acétylcholine provoque l'ouverture de canaux au niveau post-synaptique.
D. Tous les récepteurs à Facétylcholine sont des canaux ioniques.
E. Le patch-clamp est la technique utilisée généralement pour l'étude des canaux
ioniques.

23. Divers

A. Plus de 50% de la masse de la membrane est à attribuer aux protéines.


B. La membrane plasmique est dite en mosa'l'que fluide.
c. Une protéine transmembranaire ne passe qu'une seule fois dans la membrane.
D. Les protéines transmembranaires réalisent de nombreuses transitions « flip-
flop ››, assurant ainsi la fluidité de la membrane.
E. A ce jour, aucune pathologie en rapport avec les lipides membranaires n'a été
identifiée.
QCM - Membranes cellulaires - Réponses

1. Généralités (I)

n. FAUX. La membrane plasmique est composée de deux feuillets lipidiques


appelés hémi-membranes.
B. VRAI.
G. VRAI. Par exemple, les glycérophospholipides ont une partie hydrophile.
D. FAUX. Les extrémités hydrophobes des lipides font face à d'autres extrémités
hydrophobes lipidiques.
E. VRAI.

2. Généralités (II)

A. FAUX. Son épaisseur est plutôt comprise entre 5 et 10 nm.


B. FAUX. Les feuillets sont observables en microscopie électronique.
r::. FAUX. La membrane plasmique délimite les compartiments intra et
extracellulaires. Toutefois, d'autres membranes participent à la
compartimentation cellulaire.
D. VRAI. Certaines protéines vont assurer une perméabilité sélective.
E. VRAI. Que ce soit grâce à certaines protéines ou certains lipides, les
membranes jouent un rôle prépondérant dans la signalisation cellulaire.

3. Méthodes d'étude des membranes

n. FAUX. II est difficile d'extraire les protéines enchâssées dans une membrane.
B. VRAI.
c. FAUX. Le Triton X-100 est un détergent anionique n'altérant pas la structure
tertiaire des protéines. Le SDS est un détergent ionique chargé négativement
dénaturant les protéines.
D. VRAI.
E. VRAI.
50 L'essentiel de la biologie cellulaire

4. Propriétés des membranes biologiques (I)

A. FAUX. L'enveloppe nucléaire est composée de deux membranes.


B. FAUX. II s'agit d'une hémi-membrane.
G. VRAI.
D. FAUX. II existe une asymétrie membranaire.
E. FAUX. Les phosphatidylsérines passent du feuillet interne vers le feuillet
externe.

5. Propriétés des membranes biologiques (II)

A. FAUX. Les protéines et les sucres jouent aussi un rôle essentiel dans la
membrane biologique.
B. FAUX. Sans l'existence de protéines, les membranes biologiques seraient
imperméables aux molécules polaires.
C. VRAI. La formation des rafts permet l'ancrage de certaines protéines.
D. VRAI.
E. FAUX. Les gaz passent les membranes par diffusion passive.

6. Propriétés des membranes biologiques (Ill)

A. VRAI. Ce sont les glycolipides.


B. FAUX. Jusque 10% des sucres membranaires sont portés par les lipides, le
reste est lié aux protéines.
:::.
VRAI.
D. FAUX. Leurs motifs sucrés déterminent le groupe sanguin.
E. VRAI.

7. Phospholipides (I)

A. FAUX. Certains phospholipides ne possèdent pas de glycérol mais sont


construits sur la sphingosine.
B. VRAI.
C. FAUX. Les glycérophospholipides s'organisent autour d'une molécule de
glycérol.
D. VRAI.
E. FAUX. Les acides gras sont reliés par des liaisons ester au glycérol.
Membranes cellulaires 51

8. Phospholipides (II)

A. VRAI. Les glycérophospholipides ont une partie hydrophile et une partie


hydrophobe.
B. VRAI.
C. FAUX. Un glycérophospholipide contient une molécule de glycérol liée à deux
acides gras et à un groupement phosphate.
D. FAUX. La taille des acides gras est comprise généralement entre 14 et 20
atomes de carbone.
E. FAUX. II existe des acides gras saturés et insaturés au sein des
glycérophospholipides.

9. Lipides membranaires (I)

FAUX. II s'agit des lipides de la membrane mitochondriale interne.


A.8. VRAI.
C. FAUX. Le cholestérol est avant tout apolaire. II existe néanmoins un
groupement hydroxyle polaire sur le carbone C3 de la molécule.
D. VRAI.
E. FAUX. Plus il y a de cholestérol dans une membrane, plus elle est
imperméable aux molécules hydrophiles.

10. Lipides membranaires (II)

Ji. VRAI.
B. FAUX. Les phosphatidylsérines sont externalisées au cours de l'apoptose.
B. VRAI.
D. FAUX. Ce sont des glycérophospholipides.
E. FAUX. Elle nécessite l'hydrolyse d'ATP.

11. Propriétés des lipides (I)

JE.. VRAI. Ce sont des molécules hydrophobes.


B. VRAI.
EZ. FAUX. Une micelle est aussi une structure sphérique mais celle-ci n'est
composée que d'une seule couche lipidique.
EI. FAUX. Le centre d'une micelle est constitué par les chaînes aliphatiques des
phospholipides.
E. VRAI. Contrairement aux micelles, le centre des liposomes est occupé par un
milieu aqueux.
52 L'essentiel de la biologie cellulaire

12. Propriétés des lipides (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
r::. VRAI.
D. VRAI. II s'agit de la transition « flip-flop ››.
E. FAUX. Les phospholipides sont capables de diffuser dans la membrane
plasmique.

13. Protéines membranaire (I)

A. FAUX. Certaines protéines ne s'insèrent que dans un des feuillets


membranaires sans toutefois traverser la bicouche lipidique, d'autres sont
ancrées à des lipides, d'autres encore sont dites périphériques.
B. FAUX. Certaines protéines pompent des molécules contre leur gradient de
concentration.
C. FAUX. Seules les pompes utilisent de l'ATP.
D. FAUX. Les pompes sont des transports actifs primaires.
E. VRAI.

14. Protéines membranaires (II)

A. FAUX. Les pompes véhiculent principalement des cations.


B. VRAI.
C. VRAI. La pompe SERCA (« Sarcoplasmic Endoplasmic Reticulum Calcium
ATpase ››) permet de pomper le calcium cytosolique vers la lumière du
réticulum grâce à l'hydrolyse d'une molécule d'ATP.
D. VRAI.
E. VRAI.

15. Protéines membranaires (III)

A. VRAI. Le mode reverse de l'ATP synthase permet l'hydrolyse d'une molécule


d'ATP pour pomper des ions H+ matriciels.
B. VRAI.
c. FAUX. Seuls les transports actifs primaires hydrolysent de l'ATP.
D. FAUX. Comme leur nom l'indique, leur transport nécessite une forme d'énergie.
E. VRAI. C'est le cas pour les transports actifs secondaires.
Membranes cellulaires 53

16. Protéines membranaires (IV)

A. FAUX. II s'agit de la glycosylation. La glycation est une réaction chimique non


enzymatique.
B. FAUX. Outre leur domaine transmembranaire, elles possèdent des extrémités
cytosolique et extracellulaire.
C. FAUX. La liaison est non-covalente.
D. FAUX. Elles sont aussi bien extracellulaires que cytosoliques.
E. VRAI. Ce sont les protéines ancrées par GPI (glycosyl-phosphatidylinositol).

17. Symports/Antiports

A. VRAI.
B. VRAI.
cx.VRAI. Le passage d'un ion du compartiment le plus concentré vers le
compartiment le moins concentré permettra la prise en charge d'une autre
molécule qui sera véhiculée dans le sens opposé.
D. FAUX. II existe aussi des symports ou ootransports.
E. VRAI.

18. Transport membranaire (I)

A. VRAI. C'est le cas par exemple des cotransports Na+/Glucose au niveau du


tube contourné proximal des néphrons.
B. VRAI.
É. FAUX. Les perméases sont des transports passifs.
D. VRAI. II s'agit de la diffusion facilitée.
E. VRAI.

19. Transport membranaire (II)

JE.. FAUX. La diffusion facilitée permet le passage d'ions du compartiment le plus


concentré vers le compartiment le moins concentré.
B. VRAI.
EZ. FAUX. C'est l'ATP synthase mitochondriale qui produit la quasi-totalité de
I'ATP.
EI. FAUX. Les canaux ioniques sont moins spécifiques que les transports actifs.
E. FAUX. L'oxygène est un gaz qui diffuse de façon passive.
54 L'essentiel de la biologie cellulaire

20. Canaux ioniques (I)

A. VRAI. Ce sont des canaux voltage-dépendants.


B. VRAI. Ce sont les mécano-récepteurs.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

21. Canaux ioniques (II)

Tl..
VRAI.
B. VRAI. Ce sont les aquaporines.
G. FAUX. Les canaux se trouvent sur les membranes biologiques en général.
D. FAUX. La purine mitochondriale laisse passer des molécules de taille inférieure
à 5 kDa.
E. VRAI. II existe notamment des antiports Na+/H+.

22. Canaux ioniques (Ill)

A. VRAI.
B. VRAI.
C. VRAI. II s'agit par exemple des récepteurs-canaux nicotiniques.
D. FAUX. Les récepteurs muscariniques sont des récepteurs couplés aux
protéines G.
E. VRAI.

23. Divers

A. VRAI. Même si les protéines sont moins nombreuses que les lipides, leur
masse est très importante comparée à celle des lipides.
8. VRAI.
c. FAUX. Les protéines transmembranaires peuvent avoir plusieurs domaines
enchâssés dans la membrane.
D. FAUX. Les protéines diffusent de façon latérale.
E. FAUX. Par exemple, la maladie de Niemann-Pick est caractérisée par un déficit
de sphingomyélinase conduisant à une accumulation anormale de
sphingomyéline.
Exercices - Membranes cellulaires

Exercice 1
D'un côté, des ovocytes de Xénope, de l'autre des hématies. Ces deux types
cellulaires sont placés dans une solution hypotonique. Cinq minutes plus tard, les
cellules sont observées au microscope (Figure 3.4).
t=Omin t = 5 min

Ovocyte

00
U I

oO
Hématies

Figure 3.4 : Schéma d 9un ovocyte et d'°une hématie observés au microscope optique avant et après
incubation dans une solution hypotonique.

Question 1
Qu'est-ce qu'un milieu hypotonique ?

Question 2
Analyser. Quelle conclusion tirer de cette expérience ?

Des hématies sont ensuite placées dans une solution hypotonique contenant des
ions mercure Hg2+. Cette fois-ci, les hématies ne gonflent plus.

Question 3
Quelle hypothèse formuler pour expliquer les effets du mercure ?

Les hématies expriment fortement un ARNm codant une protéine de 28 kDa. Ces
ARNm sont injectés à des ovocytes de Xenope. Après quelques heures, les
ovocytes sont placés dans différents milieux et les resultats sont les
suivants (Figure 3.5) 1
56 L'essentiel de la biologie cellulaire

t=0min t=5min t = 5 min t=5min


1

Ovocyte injecté

Solution Solution
isotonique ou Solution Solution
hypotonique
hypotonique 1 isotonique hypotonique + Hg2+

Figure 3.5 1 Résultats de Fexpérience où les ovocytes de Xénope ont reçu des ARNm d`hématíes.

Question 4
Analyser. Quelle conclusion tirer de cette expérience ?

Question 5
D'après vos connaissances, quel nom porte cette protéine ?

Exercice 2
Le muscle squelettique exprime principalement deux transporteurs au glucose :
Glutl et Glut4. Au cours d°un exercice physique, le muscle squelettique est
capable de prélever plus de glucose sanguin dans le but de produire plus d'°ATP.
Ann de comprendre la régulation de ces transporteurs, les expériences suivantes
ont été réalisées.
Dans un premier temps, des fractions membranaires ont été préparées.

Question 1
Comment vérifier la pureté de la fraction ?

Ensuite, après avoir vérité la pureté des fractions, des membranes


sarcolemmiques sont préparées à partir de muscles squelettiques de rats au repos
ou ayant subi un exercice physique. Les résultats sont les suivants (Figure 3.6) :
A B
33[3J9X]

Exercice
Repos

Repos

l u -unau

Lam!
-- --
I I

IIIII!
Glutl _GIUt4
DE li
Ii flfllllîlllll o

Sarcoglycanes Sarcoglycanes

Figure 3.6 : Western-blot obtenu à partir d'°extraits membranaires de muscles squelettiques issus
de rats ayant subi ou non un exercice physique. (A) détection des Glutl, (B) détection des Glut4.
I Normalisation effectuée grâce à la détection des sarcoglycanes.
Membranes cellulaires 57

Question 2
Analyser ces résultats. interpréter

Question 3
Quel mécanisme cellulaire pourrait conduire à une augmentation rapide de ce
récepteur à la surface membranaire ?

Question 4
Comment tester l'hypothèse de la question 3 ?

Après avoir utilisé du GTP-yS, les résultats conduisent à la conclusion suivante :


le mécanisme d'augmentation de la protéine Glut4 à la surface de la membrane
sarcolemmique implique la fusion de membranes.

Question 5
Représenter schématiquement le résultat du western-blot dirigé contre Glut4 obtenu à
partir d'une fraction de membranes plasmiques et d'une fraction contenant les
membranes intracellulaires, avant et après exercice.

Question 6
Quelle est l'hormone hypoglycémiante de l'organisme ? Comment testeriez-vous son
implication dans la translocation des transporteurs Glut4 ?

Voici les résultats obtenus suite à Finjection de l'hormone hypoglycémiante


(Figure 3.7) 3
A) « Membranes sarcolemmiques ›› B) « Membranes intracellulaires ››
Après hormone

Avec hormone
auouμoq sueg
Sans hormone

_
Glut4
|- -I Glut4

Figure 3.7 : Effets de l'hormone hypoglycémiante sur la quantité de transpofleurs G1ut4 sur les
membranes sarcolelmniques (A) et intracellulaires (B). L"équicharge en protéine a été vérifiée.

Question 7
Est-ce que cette hormone contrôle la translocation des récepteurs GIut4 ? Justifier.
Exercices - Membranes cellulaires - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1
Un milieu hypotonique correspond à une solution ayant une concentration
ionique inférieure au milieu intracellulaire. Ainsi, l°eau aura tendance à entrer
dans la cellule pour équilibrer les concentrations ioniques de part et d'°autre de la
membrane plasmique.

Réponse 2
La taille des ovocytes reste inchangée même après cinq minutes dans une solution
hypotonique. Les ovocytes sont des cellules fortement imperméables à l'eau.
Par contre, le volume des hématies a fortement augmenté lorsque ces cellules sont
placées dans un milieu hypotonique (la membrane de certaines cellules est même
rompue). La membrane plasmique des hématies est donc perméable à l°eau.

Réponse 3
. 2 . . ,. . . .
Les Ions mercure Hg + inhibent une proteine membranaire qui laisse passer les
molécules d'eau.

Réponse 4
La taille des ovocytes est comparable à t = 0 et à t = 5 min lorsque les cellules
sont placées dans un milieu isotonique, c°est-à-dire un milieu ayant des
concentrations ioniques proches de celles du cytoplasme.
Un gonflement des ovocytes est observé lorsque les cellules ont reçu les ARNm
des hématies et sont placées dans un milieu hypotonique. Ce gonflement est
inhibe par les ions Hg2+ car, dans ce cas, le volume cellulaire est identique au
temps t = 0 min.
Conclusion '-
Les ARNm injectés codent une protéine facilitant la diffusion des molécules
d'eau de part et d'autre de la membrane plasmique.

Réponse 5
Il s'agit des aquaporines.
Membranes cellulaires 59

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Il est possible de réaliser un western-blot dont le but sera de vérifier l°absence de
protéines cytosoliques (comme la tubuline ou l°actine) ou nucléaires (lamines).
Ensuite, 1"utilisation d'autres anticorps permettra de vérifier Fenrichissement de
la fraction obtenue en protéines membranaires. Au niveau de la membrane
sarcolemmique, des anticorps anti-sarcoglycanes seront utilisés.

Réponse 2
Aucune augmentation de Glutl n'est observée au niveau des membranes
sarcolemmiques obtenues de muscles squelettiques provenant d'°animaux au
repos ou soumis à un exercice. Par contre, par rapport aux rats au repos, une
quantité plus importante de Glut4 est retrouvée dans la traction membranaire des
muscles issus de rats ayant été soumis à l'exercice. Cette observation est
analysable facilement car la quantité de sarcoglycanes reste identique entre les
deux groupes.
L'°augmentation du nombre de transporteurs Glut4 à la membrane cellulaire
pourrait participer à la meilleure absorption du glucose par le muscle au cours de
l°exercice.

Réponse 3
Il pourrait s°agir d'un mécanisme d'°exocytose. Des transporteurs G1ut4 se
trouveraient enchâssés dans la membrane de vésicules intracellulaires de
stockage. L'°exercice conduirait à la fusion des membranes de stockage avec celle
du sarcolemme, conduisant ainsi à une augmentation rapide de la quantité de
Glut4 à la membrane plasmique.

Réponse 4
La fusion des vésicules d'°exocytose avec la membrane plasmique est régulée par
de petites protéines G. La fusion avec le compartiment accepteur nécessite la
présence de la protéine Rab associé au GTP. Ainsi, le remplacement du GTP par
du GTP non hydrolysable (GTP-yS) devrait empêcher la fusion des vésicules
avec la membrane plasmique.
Une autre possibilité serait de moduler les << GTPase-aetivating proteins ››,
protéines qui activent l°hydrolyse du GTP par Rab (of. Chapitre 7). Par exemple,
une surexpression de GAP conduirait à l°hydrolyse du GTP associé aux protéines
Rab avant la fusion des vésicules. Ainsi, cela empêcherait la fusion des vésicules.
60 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 5
A) « Membranes sarcolemmiques ›› B) « Membranes intracellulaires ››
a› GJ
U U

Repos

Repos
U U
μ μ
Q) GJ
× ><

_
LU LU

Glut4
- I Glut4

Figure 3.8 : Résultats du western-blot dirigé contre G1ut4, obtenus sur fractions membranaires
sarcoleminiques (A) et intracellulaires (B). L'°équicharge en protéines a été vérifiée.

Réponse 6
L'hormone hypoglycémiante est l°insuline, synthétisée par les cellules B des îlots
de Langerhans. Pour tester si l°insuline est impliquée, il est possible d"iniecter de
l'insuline à l°animal puis d.isoler les deux fractions membranaires
(sarcolemmiques et intracellulaires) pour tester la quantité de Glut4.

Réponse 7
Oui, l'insuline contrôle la translocation des Glut4 à la surface membranaire. En
effet, après traitement par l'insuline, la quantité de Glut4 augmente à la surface
membranaire alors que celle des membranes intracellulaires diminue.
A noter : un contrôle sur cellules entières est nécessaire pour s'assurer que la
quantité globale de Glut4 n°est pas modifiée par l'insuline.
Conclusion -,

La présence de Glut4 à la surface membranaire est inductible alors que celle de


Glutl est constitutive.
Informations supplémentaires 3
La fixation de l'insuline sur le récepteur à l°insuline (IR) conduit à une cascade
de signalisation qui aboutit à la phosphorylation de la protéine GAP, synonyme
de son inactivation. Ainsi, la protéine Rab sera associée au GTP, ce qui favorisera
la fusion des vésicules de stockage avec la membrane plasmique.
Chapitre 4- Cytosquelette

Le cytosquelette est l'ensemble des réseaux de filaments d'une cellule lui


permettant d°acquélir une morphologie spécifique, de se mouvoir, de résister aux
contraintes mécaniques ou encore de se diviser. Trois principaux systèmes de
filaments constituent le cytosquelette : filaments d°actine, microtubules et
filaments intermédiaires.

I. Filaments d'actine ou microfilaments

1. Polymérisation du filament d'actine


Les filaments d'°actine sont des polymères d'actine G. L'actine G est une protéine
globulaire de 42 kDa qui possède un site de taxation pour l°ATP et un site de
reconnaissance pour une autre molécule d'actine G. Le clament un d'actine, ou
actine F ou microfilament, correspond à un double brin d'actine polymérisée qui
s'enroule en forme d'°hélice. Le diamètre d'°une Ebre est compris entre 5 et 9 nm
(Figure 4.1).

-' ..
'E l

|.

TT un:
H 13 nwlüclúvfi *|
«:.:'gi-:.'Ii11l! G

Figure 4.1 : Représentation schématique d°un microfilament d'°actine.

La polymérisation polarisée de 1"actine se réalise en 3 étapes qui peuvent être


reproduites in vitro en présence de monomères d'°actine et d'°ATP.
La première phase est une étape dite de nucléation. Cela correspond à l°étape qui
permet d'agréger un certain nombre de sous-unités d'actine G afin de former un
<< noyau ›› servant de point de départ à la polymérisation. Cette phase peut être
longue et limiter la formation des microfilaments.
L°étape qui suit la phase de nucléation est la phase d°élongation. A partir des
oligomeres formés lors de la première phase, les sous-unités d'actine G vont se
polymériser de façon non covalente pour allonger les microfilaments. C'est la
phase de croissance. Cette phase de croissance correspond également à une
vitesse de polymérisation qui est supérieure à la vitesse de dépolymérisation.
62 L'essentiel de la biologie cellulaire

Lorsque la vitesse de polymérisation est identique à la vitesse de


dépolymérisation, 1°état d'°équilibre est atteint. La concentration critique d'°actine
G est obtenue.
Le filament obtenu possède alors deux extrémités : une extrémité (+) où la vitesse
de polymérisation est supérieure à la vitesse de dépolymérisation, une extrémité
(-) où la vitesse de dépolymérisation est supérieure à la vitesse de polymérisation.
Après polymérisation et action de son activité ATPasique, l'actine G polymérisée
se trouve sous la forme d'actine-ADP. Or, cette forme a une probabilité de
dissociation d'une autre sous-unité d'actine G plus importante. Ainsi,
globalement le clament se dépolymérise à l'extrémité (-) et se polymérise à
l'extrémité (+) : c°est la propriété de tapis roulant. (Figure 4.2).

ADP . .›*;il'

ï-3 **F*

Figure 4.2 : Polymérisation et dépolymérisation du filament d'actine.

La polymérisation des filaments d'actine peut être inhibée par des poisons tels
que la cytochalasine B. Les microfilaments peuvent être détectés par
immunomarquage mais aussi grâce à l°utilisation d'une molécule extraite d'un
champignon, l°amanite phalloïde. C'est ainsi que la phalloïdine, couplée à un
fluorophore, permet de détecter les microfilaments. En effet, les phallotoxines
ont une forte affinité pour l'actine et empêchent la dépolymérisation des
microfilaments.

2. Organisation des filaments d'actine


La phase de nucléation de l'actine a lieu principalement au niveau de la
membrane cellulaire, dans la zone qui constitue le cortex cellulaire. Cette phase
de nucléation est catalysée par les protéines ARP (« acter-relatedprotein ››) qui
se axent à l°extrémité (-). De ce fait, les protéines ARP ont également un rôle de
coiffe de l°extrémité (-). Ceci a pour conséquence d'°augmenter la polymérisation
au niveau de l'extrémité (+). Les formines et la protéine Spire sont deux autres
protéines de nucléation de l'actine.
De plus, il faut savoir que les monomères d'actine G ne sont pas libres dans le
cytoplasme. Des protéines de séquestration prennent en charge ces monomères.
Parmi elles, la thymosine séquestre l°actine G associée à l'ATP et empêche sa
polymérisation. La profiline s'associe aussi à l°actine G mais favorise au
contraire sa polymérisation avec le clament d'°actine en cours d'°élongation.
La stabilité du microfilament peut être augmentée par d'autres protéines de
coiffe telle CapZ qui se axe à l°extrémité (+) ou la tropomoduline à l'extrémité
Cytosquelette 63

(-) qui empêchent la dépolymérisation/polymérisation du microñlament. A


l°inverse, en présence de calcium, la gelsoline est activée et dégrade le réseau de
filaments d'°actine. La colline est une autre protéine pouvant fractionner le
filament d'actine et promouvoir sa dépolymérisation.
Les filaments d'°actine s'organisent en réseau avec des structures différentes. Ceci
dépend des protéines de fasciculation impliquées. L'a-actinine organise les
filaments d'actine en un réseau espace, agencé de façon parallèle, permettant
ainsi la taxation de protéines motrices comme la myosine II. Au contraire, le
réseau organisé par la ombrine rend impossible l'accès aux protéines motrices.
Le réseau d'°actine peut également s'organiser sous forme de mailles via
l°intervention de la flamine ou de la spectrine. A noter, la dystrophie, protéine
permettant de faire le lien entre le microfilament et la membrane, est altérée dans
certaines myopathies (myopathie de Duchenne).

3. Rôles des filaments d'actine


Voici quelques exemples parmi les multiples fonctions des microfilaments
d'actine. Les microfilaments sont impliqués dans la contraction musculaire grâce
à l°interaction avec les molecules de myosine, de véritables moteurs
moléculaires. Cet enchevêtrement d'°actine et de myosine est délimite dans les
cellules musculaires striées par des stries Z et forme l°unité contractile appelée
sarcomère (Figure 4.3).

le Sal:L'ul:lù:r-a .|
St-i: z F›1J'ila I
'Hnwmquin I"i1n1m:n1En
111]
Inllllfl llllll.lIIlII
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:l.'I:å1 IL-i-Ihndi: T ›li Banni: .-*. :Ia-TJ.1:'.cI:1-4
1:
Figure 4.3 . Représentation schématique d'un satcomère.

L'actine participe aussi à la motilité cellulaire grâce à la polymérisation des


filaments au niveau du cortex, ce qui permet à la membrane cellulaire
d" << avancer ›› le long d°un substrat biologique. C'est ainsi que Faxone croît, que
les cellules épithéliales vont réparer une zone blessée ou que les macrophages
sont capables de phagocyter des éléments du non-soi. Erin, un anneau
64 L'essentiel de la biologie cellulaire

contractile, constitué d'°actine, formé en un de mitose permet la cytodierèse de la


cellule.

II. Microtubules

1. Formation des microtubules


Les microtubules sont constitués de tubuline. Les sous-unités de tubuline sont des
dimères de tubulines a et [3 liés par des liaisons non covalentes. La tubuline est
une protéine globulaire d'environ 55 kDa. Chacune des tubulines qui composent
le dimère contient un site de fixation au GTP. Néanmoins, seul le GTP axé au
niveau de la tubuline B pourra être utilisé puisque le site de la tubuline a est
masqué par la tubuline B. Les microtubules sont des polymères de 13
protofilaments de diméres de tubuline. Les microtubules ont un diamètre
d'environ 25 nm.
Comme pour l°actine, la polymérisation des microtubules se compose des phases
de nucléation, d'élongation et d`équilibre. Dans la cellule, la phase de nucléation
se déroule au niveau du centre organisateur des microtubules ou centrosome.
Cette phase consiste en l°établissement d'un anneau de 13 sous-unités de y-
tubuline qui sert d'accroche aux diméres de tubulines a/B. C°est l°extrémité (-)
des protofilaments de tubuline qui est ancrée au niveau des tubulines y.
In vitro, la polymérisation est plus rapide à l'extrémité (+) et c°est la
dépolymérisation qui est plus rapide à l'extrémité (-). La polymérisation est sous
la dépendance du GTP. Les dimères de tubuline associés au GTP se fixent à
l°extrémité (+) permettant la polymérisation du microtubule par des liaisons non
covalentes. Grâce à l'activité GTPase de la sous-unité B, le dimère de tubuline se
trouve ensuite complexe au GDP. Sous cette forme, le dimère de tubuline a une
affinité pour les dimères de tubuline l°entourant plus faible , ceci facilite alors la

et l°extrémité (-) de tubuline GDP _


dépolymérisation. C'est pourquoi l°extrémité (+) est composée de tubuline-GTP

Après dépolymérisation, les dimères de tubuline associés au GDP sont recyclés


et un facteur d'°échange GDP-GTP les réactive afin ou°ils puissent de nouveau
participer à la polymérisation des microtubules. Néanmoins, il arrive que la
vitesse de l°hydrolyse du GTP soit plus rapide que la vitesse de polymérisation à
l°extrémité (+) : le microtubule se dépolymérise. Ainsi, suivant les conditions, les
microtubules se dépolymérisent ou se polymérisent rapidement : il s°agit de
l°instabilité dynamique des microtubules.
Cytosquelefie 65

2. Protéines associées aux microtubules


Certaines protéines associées aux microtubules modulent les vitesses de
polymérisation et de dépolyinérisation. Les MAP pour « microtubule-associated
protein ›› stabilisent les microtubules. A l'inverse, des catastrophines (kinésie
13 par exemple) augmentent d°un facteur 10 la dépolymérisation des
microtubules. Les protéines tau, MAP2 ou la plectre permettent la réticulation
des microtubules entre eux. A noter, il existe aussi des protéines appelées +TIP
qui, en s'attachant à Fextrémité (+), réguler la croissance ou la dépolymérisation
du microtubule. Ces protéines +TIP permettent aussi l'accrochage du
microtubule à des structures cellulaires comme le ldnétochore. Dans ce cas, la
dépolymérisation à l'autre extrémité génèrera une force de traction : c'est ainsi
que se déroule la ségrégation des chromosomes.
Certaines molécules modulent l°état de polymérisation des microtubules. Le taxol
se axe sur les microtubules et le stabilise, augmentant ainsi sa polymérisation. A
1°inverse, la colchicine ou la vinblastine empêchent la polymérisation des
microtubules.

3. Rôles des microtubules


Les microMbules sont essentiels dans les phénomènes de mitose (ils composent
le oiseau mitotique et les centrioles, cf. chapitre 6- Noyau) ainsi que dans le trafic
intracellulaire. Des protéines motrices associées aux microtubules, à activité
ATPasique, s°associent aux microtubules dans le but de réaliser le trafic
intracellulaire. La l'résine permet un transport antérograde (vers la membrane
plasmique, vers le pôle positif du microtubule) alors que la dynéine conduit à un
transport rétrograde (vers le noyau, vers l'extrémité négative du microtubule).
Ces microtubules permettent également le positionnement des mitochondries
dans la cellule, notamment dans les zones où le besoin énergétique est important
comme par exemple les terminaisons axonales. Les microtubules sont également
des composants retrouvés dans les cils et les flagelles.

III. Filaments intermédiaires


Les ñlaments intermédiaires sont à la fois solides et flexibles. Leur diantre est
autour de 10 nm. Ils contribuent au maintien de l'intégrité des cellules soumises
à un stress mécanique comme les cellules musculaires.
Leur organisation est plus complexe que celle des deux autres types de filaments.
La sous-unité élémentaire qui constitue un clament intermédiaire est un tétramère
qui se compose de la façon suivante. Deux protéines identiques, contenant
chacune une région centrale en hélice a, vont s°enrouler pour former un dimère
avec les deux extrémités NH2 terminales (Nt) du même côté. Ensuite, ce dimère
66 L'essentiel de la biologie cellulaire

s'associe à un autre dimère mais cette fois-ci dans le sens oppose. Une fois formé,
ce tétramère se lie à d'autres tétramères afin de former un cylindre composé de
huit tétramères, soit 32 protéines à hélice a. Contrairement à l'actine ou à la
tubuline, l°assemblage des filaments intermédiaires ne semble pas nécessiter de
façon directe de l'ATP ou du GTP. En outre, ces filaments ne semblent pas être
polarisés. Il n'en reste pas moins que ce sont des structures dynamiques.
L'°expression des filaments intermédiaires varie en fonction du type cellulaire.
Les principaux filaments intermédiaires sont les lamines qui composent la lamina
nucléaire, les kératines des cellules épithéliales qui relient l'enveloppe nucléaire
à la membrane plasmique au niveau des desmosomes, la vimentine des cellules
mésenchymateuses, la desmine des cellules musculaires ou encore les
neurofilaments NF-H, NF-L, NF-M des cellules nerveuses. Inune, les filaments
intermédiaires interagissent avec les microfilaments et les microtubules pour
former un cytosquelette intégré qui résistera aux contraintes mécaniques.
Fiche de synthèse
Cytosquelette

Constituants principaux du cytosquelette


> Microfilaments d'°actine
>* Microtubules formés de tubuline
> Filaments intermédiaires
Microfilaments d'actine :
> Forme monomérique : actine G globulaire qui possède un site de
taxation à l'ATP nécessaire à la polymérisation
> Forme polymérisée : actine F filamenteuse avec une extrémité (+) et
une extrémité (-)
> Phases de polymérisation : nucléation, élongation et équilibre
> Protéines de coiffe : CapZ (+), ARP (-), tropomoduline (-)
> Protéines de séquestration : thymosine, profiline
> Protéines de fasciculation : a-actinine, ombrine, flamine, spectrine
> Rôles : forme de la cellule, mouvement cellulaire, cytodiérèse,
contraction musculaire, phagocytose

Microtubules :
> Polymères de dimères de tubulines a et B avec extrémités (+) et (-)
> Polymérisation : nucléation, élongation, équilibre, en présence de GTP
> Protéines associées : tau, MAP, catastrophines, plectre, +TIP
> Rôles : ségrégation chromosomes, transport intracellulaire (rétrograde
ou antérograde grâce à la dynéine ou l'résine, respectivement),
positionnement des organites, constituants des cils et flagelles

Filaments intermédiaires :
> Polymères de tétramères de protéines contenant une région en hélice a
> Pas de site de taxation de GTP ou ATP au niveau des sous-unités
> Principaux filaments intermédiaires : kératines, lamines, vimentine,
desmines, neurofilaments
> Rôles : résistance aux contraintes mécaniques
Concentration critique : concentration d'actine ou de tubuline pour laquelle la
vitesse de polymérisation équivaut à la vitesse de dépolymérisation.
QCM - Cytosquelette

1. Microtubules

Tl.. Les microtubules sont constitués de tubuline.


B. La tubuline est une protéine globulaire.
E8. Des homodimères de tubuline a forment les polymères de tubuline.
D. Un polymère de tubuline s'appelle un protofilament.
E. Un microtubule est constitué de 15 protofilaments.

2. Centrosomes

A. Les protofilaments s'associent au niveau du centre organisateur des


microtubules.
B. Le centre organisateur des microtubules est appelé "centrosome".
:::. L'association de quatre œntrioles forme un centrosome.
D. Un centriole est formé d'un anneau de 13 monomères de tubuline y.
E. II existe deux centrosomes dans la plupart des cellules somatiques eucaryotes.

3. Croissance des microtubules in vitro

A. La taille des microtubules dépend uniquement de la vitesse de polymérisation


des dimères de tubulines.
B. Les microtubules sont polarisés.
CL. C'est au niveau de l'extrémité (+) qu'a lieu la polymérisation.
D. De I'ATP est nécessaire à la polymérisation des dimères de tubuline.
E. In vitro, la concentration critique correspond à la concentration de tubuline où la
polymérisation est en équilibre avec la dépolymérisation.
Cytosquelette 69

4. Formation des microtubules

A. II est possible, in vitro, de polymériser des dimères de tubulines a et B en


ajoutant au milieu réactionnel du GTP.
8. La polymérisation des microtubules se décompose en trois phases : nucléation,
élongation et terminaison.
G. Quand la concentration en tubuline-GTP est supérieure à celle en tubuline-
GDP, le microtubule se polymérise.
D. Le taxol est une molécule qui favorise la polymérisation des microtubules.
E. La colchicine stabilise le microtubule.

5. Protéines associées aux microtubules (I)

A. Les protéines associées aux microtubules sont des moteurs moléculaires.


8. La protéine Tau est une protéine associée aux microtubules.
r:. Les protéines MAP ont un rôle dans l'agencement de microtubules.
D. La dynéine permet le transport de molécules ou d'organites dans le sens
antérograde.
E. La kinésine a un rôle identique à celui de la dynéine.

6. Protéines associées aux microtubules (II)

A. Une hyperphosphorylation de Tau est associée à la maladie d'Alzheimer.


B. La colchicine favorise le désassemblage des microtubules.
G. Les effets de la colchicine sont réversibles une fois la molécule retirée.
D. La colchicine provoque la désorganisation de l'appareil de Golgi.
E. Certaines MAP peuvent relier les microtubules entre eux.

7. Protéines associées aux microtubules (Ill)

A. Les protéines +TIP régulent l'instabilité dynamique des microtubules.


B. Les protéines +TIP lient l'extrémité positive des microtubules.
c. Les protéines +TlP favorisent l'accrochage des microtubules à des structures
cellulaires.
D. Quand un microtubule est attaché à une structure cellulaire, sa polymérisation
génère une force de traction.
E. Quand un microtubule est attaché à une structure cellulaire, sa
dépolymérisation génère une force de poussée.
70 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Rôles des microtubules

A. Les microtubules participent au transport vésiculaire.


B. Les microtubules participent au déplacement des mitochondries le long de
l'axone d'un neurone.
Les microtubules sont les moteurs moléculaires impliqués dans la contraction
[Î-.
musculaire.
D. Les microtubules sont des constituants importants des cils ou des flagelles.
E. Les microtubules sont indispensables au processus de mitose.

9. Filaments d'actine (I)

A. L'actine G est une protéine de forme globulaire.


B. L'actine G possède deux sites de fixation à l'ATP.
El. La polymérisation de l'actine G forme des microfilaments d'actine.
D. L'actine F est composée d'actine G.
E. Un microfilament d'actine correspond à l'enroulement de deux brins d'actine
polymérisée.

10. Filaments d'actine (II)

A. Comme pour les microtubules, les microfilaments d'actine possèdent une


extrémité (+) et une extrémité (-).
B. L'ATP est nécessaire à la polymérisation de molécules d'actine G.
El. La vitesse de polymérisation est plus importante au niveau de l'extrémité (+).
D. La cytochalasine B inhibe la polymérisation des filaments d'actine.
E. La phallo'l'dine, molécule issue de l'amanite phallo'llde, inhibe la polymérisation
des filaments d'actine.

11. Filaments d'actine (III)

JE.. In vitro, la polymérisation d'actine requiert de l'actine G et de l'ATP.


B. La première phase de polymérisation de l'actine passe par une phase dite de
nucléation.
1::. L'élongation est la phase qui suit la phase de nucléation.
D. L'activité ATPasique de l'actine G est nécessaire à la polymérisation.
E. Le maintien d'une taille constante d'un filament d'actine in vitro correspond à un
arrêt des processus de polymérisation/dépolymérisation.
Cytosquelefie 71

12. Protéines associées à l'actine (I)

A. Dans la plupart des cellules, la majorité de l'actine se trouve sous forme


polymérisée.
B. Les monomères d'actine se trouvent sous forme libre dans le cytosol.
C. Profiline et thymosine sont deux protéines qui s'associent à l'actine G et ont
des effets opposés.
D. La thymosine favorise la polymérisation d'actine.
E. La profiline favorise la dégradation de l'actine F.

13. Protéines associées à l'actine (II)

A. La colline favorise la ramification des filaments d'actine.


B. La colline favorise la dépolymérisation de l'actine F.
El. La dystrophine relie l'actine à la myosine.
D. La dystrophine est mutée dans la myopathie de Duchenne.
E. Les formines favorisent la nucléation de l'actine.

14. Protéines associées à l'actine (III)

Tl.. Les protéines ARP favorisent la nucléation des filaments d'actine.


B. Les protéines ARP favorisent la polymérisation de l'extrémité (+).
:::. Les protéines ARP favorisent l'organisation des filaments d'actine en un réseau
ramifié.
D. La gelsoline est activée par des concentrations calciques intracellulaires
élevées.
E. La gelsoline permet de rompre les filaments d'actine.

15. Protéines associées à l'actine (IV)

A. La tropomyosine est une protéine qui s'associe aux filaments d'actine afin
d'augmenter sa stabilité.
B. La tropomyosine se fixe à l'extrémité (+) du filament d'actine.
C. La stabilité de l'actine F peut être augmentée grâce à la fixation au niveau de
l'extrémité (-) de la protéine de coiffe CapZ.
D. Dans les cellules musculaires, la fixation de la tropomoduline au niveau de
l'extrémité (-) augmente la stabilité des filaments d'actine.
E. En plus de son rôle dans la nucléation du filament d'actine, les protéines ARP
peuvent aussi servir de protéine de coiffe.
72 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Protéines associées à l'actine (V)

A. Les protéines de réticulation de l'actine conduisent toujours à une organisation


parallèle des microfilaments.
8. LO-actinine se retrouve au niveau des sarcomères.
c. La fimbrine est une protéine qui organise parallèlement les filaments d'actine
de telle sorte que l'actine soit reconnue par les têtes de myosine II.
D. La filamine organise les faisceaux d'actine de façon parallèle.
E. La filamine est indispensable à la formation des Iamellipodes.

17. Actine et membrane

A. La nucléation de l'actine est un phénomène qui ne s'observe qu'in vitro.


B. Dans la cellule, la nucléation de l'actine a lieu au niveau du noyau.
G. Le cortex cellulaire correspond à la zone sous-membranaire riche en filaments
d'actine.
D. Les filaments d'actine du cortex cellulaire déterminent la forme de la cellule.
E. Les filaments d'actine sont impliqués dans les processus de phagocytose.

18. Contraction

A. La myosine de type II contient deux chaînes longues et deux têtes S1.


B. La myosine de type I ne contient qu'une seule tête.
c. Les têtes de myosine ont une forte affinité pour l'actine lorsqu'elles fixent une
molécule d'ATP.
D. L'hydrolyse de l'ATP permet le basculement de la tête S1 et ainsi le
mouvement du filament d'actine.
E. La force générée au niveau d'un muscle est liée au raccourcissement des
sarcomères, unité contractile du muscle.

19. Rôles des filaments d'actine

A. Les filaments d'actine permettent le déplacement des mitochondries.


B. Les microfilaments sont impliqués dans les mécanismes de phagocytose.
C. Les microfilaments sont impliqués dans les mécanismes de ségrégation des
chromosomes au cours de la mitose.
D. Les microfilaments participent à la cytod iérèse.
E. Les microfilaments contribuent à la forme des cellules.
Cytosquelefie 73

20. Filaments intermédiaires (I)

A. Les filaments intermédiaires sont des éléments du cytosquelette.


B. Les filaments intermédiaires sont retrouvés principalement dans les cellules
soumises à un stress mécanique.
Comme la tubuline ou l'actine, les sous-unités des filaments intermédiaires
[Î-.
contiennent un site de fixation à un nucléotide triphosphate afin de permettre la
polymérisation des sous-unités.
D. Les filaments intermédiaires sont des polymères de protéines contenant une
région en hélice a.
E. L'association de deux dimères de microfilaments, en direction opposée,
constitue l'unité soluble du microfilament.

21. Filaments intermédiaires (II)

Les lamines peuvent former des filaments intermédiaires.


A.8. Leur polymérisation est régulée par leur état de phosphorylation.
B. La vimentine forme des filaments intermédiaires dans de nombreuses œllules
provenant du mésenchyme.
D. Les filaments intermédiaires à base de kératine sont identiques quel que soit le
type cellulaire.
E. Les kératines sont particulièrement importantes au niveau des points de
contact entre les cellules épithéliales, appelés desmosomes.

22. Filaments intermédiaires (Ill)

.I'I.. Leur polymérisation nécessite directement de l'ATP.


B. Leur polymérisation nécessite directement du GTP.
LI. Les filaments intermédiaires sont polarisés.
D. Les filaments intermédiaires sont des structures inertes.
E. Ce sont des protéines relativement insolubles.

23. Filaments intermédiaires (IV)

La nature des filaments intermédiaires est identique dans toutes les cellules.
Les filaments intermédiaires interagissent avec les autres éléments du
J5..8.
cytosquelette.
C. Les neurofilaments participent à l'augmentation du diamètre des axones.
D. Une agrégation de neurofilaments peut conduire au développement de
pathologies neurodégénératives.
E. La desmine participe à l'alignement des myofibrilles et à la résistance
mécanique de la cellule musculaire.
74 L'essentiel de la biologie cellulaire

24. Cytosquelette, signalisation et pathologies

A. Les éléments du cytosquelette participent à l'intégration des signaux


extracellulaires.
B. Talitres et vinculines sont des protéines faisant le lien entre actine et intégrine.
C. La dystrophine est une protéine retrouvée dans les cellules musculaires et fait
le lien entre l'actine et la lambine de la matrice extracellulaire.
D. La myopathie de Duchenne a pour cause primaire un déficit en actine.
E. La maladie d'Alzheimer peut avoir comme origine une accumulation de la
protéine Tau dans le cytosol.

25. Cytosquelette et proca ryotes

A. Le cytosquelette est spécifique aux eucaryotes.


B. La protéine Ftsz est l'homologue de la tubuline.
D. Ftsz possède une activité GTpase.
D. MreB est Tunique homologue de l'actine eucaryote.
E. Les bactéries ne possèdent pas de filaments intermédiaires.
QCM - Cytosquelette - Réponses

1. Microtubules

Tl.. VRAI.
B. VRAI.
E8. FAUX. II s'agit d'hétérodimères de tubulines a et B.
D. VRAI.
E. FAUX. Un microtubule est constitué de 13 protofilaments.

2. Centrosomes

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. Un centrosome est composé de deux centrioles.
D. FAUX. Un centriole est composé de neuf triplets de microtubules.
E. VRAI.

3. Croissance des microtubules in vitro

A. FAUX. II s'agit de l'instabilité dynamique : la taille dépend des vitesses de


polymérisation et de dépolymérisation.
8. VRAI. II existe une extrémité (+) et une extrémité (-).
cz. VRAI. L'extrémité (-) est le siège de la dépolymérisation.
D. FAUX. Seul le GTP est nécessaire à la polymérisation de la tubuline.
E. VRAI.

4. Formation des microtubules

VRAI.
n.8.
FAUX. Le microtubule est en constante polymérisation/dépolymérisation. II
n'existe donc pas d'étape de terminaison. II s'agit d'un état d'équilibre.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Elle favorise la dépolymérisation.
76 L'essentiel de la biologie cellulaire

5. Protéines associées aux microtubules (I)

A. FAUX. Même si la dynéine et la kinésine sont des protéines motrices


associées aux microtubules, la plupart des protéines associées aux
microtubules ne sont pas des protéines motrices.
B. VRAI.
C. VRAI. Les MAP sont des protéines associées aux microtubules et ont un rôle
structural.
D. FAUX. La dynéine transporte molécules, macromolécules ou organites dans le
sens rétrograde, vers l'extrémité (-).
E. FAUX. La kinésine est aussi un moteur moléculaire mais cette protéine
véhicule molécules, macromolécules ou organites dans le sens antérograde,
vers l'extrémité (+) du microtubule.

6. Protéines associées aux microtubules (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
EZ. VRAI.
D. VRAI. Ceci prouve la nécessite des microtubules pour la bonne organisation
des organites.
E. VRAI. C'est par exemple le cas de la plectine.

7. Protéines associées aux microtubules (III)

A. VRAI.
B. VRAI.
:::. VRAI.
D. FAUX. C'est l'inverse.
E. FAUX. C'est l'inverse.

8. Rôles des microtubules

A. VRAI.
B. VRAI.
C. FAUX. Actine et myosine sont les protéines impliquées dans la contraction
musculaire.
EI. VRAI.
E. VRAI.
Cytosquelefie 77

9. Filaments d'actine (I)

A. VRAI. C'est pour cela qu'elle est appelée G.


B. FAUX. L'actine G ne possède qu'un seul site de fixation pour l'ATP mais
possède un second site de fixation qui reconnait une autre molécule d'actine G.
B. VRAI.
D. VRAI. L'actine F correspond à l'actine filamenteuse ou fibrillaire. C'est un
homopolymère d'actine G.
E. VRAI.

10. Filaments d'actine (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
El. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. La phalIo'lldine inhibe la dépolymérisation du filament d'actine, le
stabilise, favorisant de ce fait la polymérisation des microfilaments.

11. Filaments d'actine (Ill)

A. VRAI
B. VRAI.
c. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Les vitesses de polymérisation et de dépolymérisation sont identiques.
Les molécules d'actine G passent de l'extrémité (+) à l'extrémité (-). Ceci porte
le nom de tapis roulant.

12. Protéines associées à l'actine (I)

JE.. FAUX. II y a environ 50% d'actine G et 50% d'actine F.


B. FAUX. L'actine G est associée à d'autres protéines spécifiques.
C. VRAI. Ces deux protéines entrent en compétition.
D. FAUX. La thymosine reconnaît spécifiquement l'actine G libre et empêche sa
polymérisation.
E. FAUX. La profiline s'associe spécifiquement à l'actine G pour augmenter la
polymérisation du brin d'actine au niveau de l'extrémité (+).
78 L'essentiel de la biologie cellulaire

13. Protéines associées à l'actine (II)

A. FAUX. La colline favorise le fractionnement des filaments d'actine.


B. VRAI.
G. FAUX. C'est protéine qui associe l'actine F à la membrane sarcoplasmique.
D. VRAI. C'est une pathologie à transmission récessive liée au chromosome X.
E. VRAI.

14. Protéines associées à l'actine (Ill)

Tl.. VRAI. ARP signifie « actin-related protein ››.


B. VRAI. Les protéines ARP se fixent au niveau de l'extrémité (-) permettant ainsi
une élongation plus rapide au niveau de l'extrémité (+).
C-. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

15. Protéines associées à l'actine (IV)

A. VRAI.
B. FAUX. La tropomyosine se fixe le long du filament sur environ sept
monomères.
:::.
FAUX. Capz favorise effectivement la stabilité du filament mais se fixe au
niveau de l'extrémité (+).
D. VRAI.
E. VRAI. Néanmoins, dans une cellule non musculaire, la plupart des filaments
d'actine ne sont pas coiffés au niveau de leur extrémité (-).

16. Protéines associées à l'actine (V)

A. FAUX. Les protéines de réticulation organisent les filaments d'actine soit de


façon parallèle (fibres), soit en un réseau en forme de mailles.
B. VRAI.
C. FAUX. Les filaments d'actine sont trop rapprochés pour autoriser la fixation de
la myosine II.
D. FAUX. La flamine permet la formation d'un gel lâche et visqueux.
E. VRAI.
Cytosquelette 79

17. Actine et membrane

A. FAUX. La nucléation se déroule également dans la cellule.


B. FAUX. La nucléation a lieu la plupart du temps au niveau de la membrane
plasmique.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

18. Contraction

A. VRAI.
B. VRAI.
c. FAUX. Leur affinité est réduite Iorsqu'eIIes fixent de I'ATP. Ceci permet de lever
l'interaction actine/myosine.
DI. VRAI. Ce mécanisme permet la génération de la force mécanique.
E. VRAI. Les sarcomères sont délimités par les stries Z. Le basculement entre
filaments d'actine et de myosine conduit une réduction de la taille des
sarcomères. Cela correspond à la contraction musculaire.

19. Rôles des filaments d'actine

A. FAUX. Ce sont les microtubules.


B. VRAI.
C. FAUX. Ce sont les microtubules.
D. VRAI.
E. VRAI.

20. Filaments intermédiaires (I)

n. VRAI.
B. VRAI.
c. FAUX.
D. VRAI.
E. VRAI. Ce tétramère équivaut à l'actine G ou au dimère de tubulines a et B pour
les microfilaments et les microtubules, respectivement.
80 L'essentiel de la biologie cellulaire

21. Filaments intermédiaires (II)

A. VRAI. Elles constituent la lamina nucléaire.


B. VRAI. Exemple : la phosphorylation des lamines induit leur dépolymérisation.
G. VRAI.
D. FAUX. II existe plus de 20 types différents de kératine.
E. VRAI.

22. Filaments intermédiaires (III)

Tl.. FAUX.
B. FAUX.
G. FAUX. C'est une différence avec les microfilaments ou les microtubules.
D. FAUX. Ce sont des protéines dynamiques. Cette dynamique dépend
principalement de leur état de phosphorylation.
E. VRAI. II est difficile d'extraire les filaments intermédiaires même en présence
de détergents ioniques.

23. Filaments intermédiaires (IV)

Tl.. FAUX. Leur expression dépend de la cellule.


B. VRAI. Cela constitue un véritable cytosquelette intégré.
:::. VRAI.
D. VRAI. Exemple : la maladie de Parkinson.
E. VRAI. Des mutations dans le gène de la desmine conduisent à des myopathies
se manifestant par des faiblesses musculaires et des arythmies cardiaques.

24. Cytosquelette, signalisation et pathologies

.l's. VRAI. Par exemple, les intégrines en contact avec la matrice extracellulaire
sont indirectement associées aux filaments d'actine.
B. VRAI.
C. VRAI.
D. FAUX. La myopathie de Duchenne est due à un déficit de dystrophine qui sera
responsable d'une dégénérescence musculaire.
E. VRAI. La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative. Parmi les
mécanismes impliqués, une hyperphosphorylation et une phosphorylation
anormale de la protéine Tau conduiraient au détachement de cette protéine des
microtubules. Ceci serait responsable d'une agrégation de neurofibrilles et de la
mort des neurones cholinergiques.
Cytosquelefie 81

25. Cytosquelette et procaryotes

A. FAUX. Depuis une trentaine d'annees, des études montrent que les bactéries
ont un cytosquelette.
B. VRAI.
B. VRAI. C'est une des similarités avec la tubuline.
D. FAUX. II existe plus de 35 protéines homologues de l'actine chez les
procaryotes.
E. FAUX. Plusieurs gènes ont été identifiés, comme celui codant la crescentine.
Exercices - Cytosquelette

Exercice 1
Des chercheurs veulent étudier l'influence de la phosphorylation des
« microtubule-associated proteins ›› (MAP) sur la polymérisation des
microtubules in vitro.

Question 1
Quels sont les éléments nécessaires à la polymérisation des microtubules in vitro ?
Quelles sont les différentes étapes de la polymérisation des microtubules ?

Après avoir préparé le mélange réactionnel, les chercheurs y ajoutent des MAP
soit phosphorylées, soit non phosphorylées et observent la vitesse la
polymérisation de la tubuline en suivant la turbidité de la solution par la mesure

.
de la densité optique à 350 nm. Les résultats sont les suivants (Figure 4.4) :

.
r.1A ' phnaphc r,-I-àea
I
Elensié np1Ir4ue :ä 35:-[1 nm

I
In

I- M."'IP rII::-ll 1::l"-::-rq::-"li 1rï *ii-es


'-..

.l-.
x

.
I
I

I

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I
I
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I
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.
I
1l
_

r
I

I' I
l
I

'1I.'Îl'l 15"-
:-

Temps (mini

Figure 4.4 : Réaction de polymérisation des microtubules in vitro, en présence de MAP


phosphorylées ou non phosphorylées.

Question 2
La phosphorylation des MAP favorise-t-elle la polymérisation des microtubules ?
Préciser.

Question 3
D'après vos connaissances, quelle autre molecule empêche la polymérisation des
microtubules ?
Cytosquelefie 83

Exercice 2
Des chercheurs ayant extrait des protéines de muscles squelettiques s'aperçoivent
que, dans certaines conditions expérimentales, la solution obtenue était plus ou
moins visqueuse. Les auteurs ont attribué ce changement de viscosité à la
polymérisation de l°actine G en actine filamenteuse. Ils entreprennent alors de
comprendre les déterminants de cette polymérisation.
Tout d'abord, ils mesurent 1°absorbance d'une solution d'actine obtenue à partir
de muscles. Le pic d'absorbance est mesuré à 260 nm. Lorsque la solution est
précipitée et remise en suspension dans un milieu alcalin, le pic d'°absorbance est
de 275 nm.

Question 1
D'après vos connaissances, quels composés absorbent à la longueur d'onde de 260
nm ? A la longueur d'onde de 280 nm ?

Question 2
Quelle hypothèse avancer pour expliquer que l'actine, une protéine, absorbe aux
alentours de 260 nm lorsqu'elle provient directement du broyat musculaire ?

Ainsi, les chercheurs vont incuber des monomères d'°actine G en présence de


GTP, de TTP, d'ATP ou de CTP, et vont suivre la viscosité de la solution au
cours du temps. Plus la viscosité augmente, plus l°actine est sous forme
polymérisée.
Voici les résultats obtenus (Figure 4.5) :

.
<P
_ \
Viscosité (unités arbitraires)

+ ?
-I- ?
U'I

-G- ?
I

-Ô- ?
|›

v
v î U
0
5 Is
I

0 10 15 2'0
Temps (min)
Figure 4.5 : Viscosité de la solution d'actine au cours du temps.

Question 3
D'après vos connaissances, attribuer les conditions expérimentales (ajout de GTP,
CTP, TTP ou ATP) aux courbes présentées figure 4.5.
84 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 4
Comment nommer les phases se déroulant au cours des cinq premières minutes ?
Entre 5 et 20 minutes ? Après 20 minutes ?

Dans une deuxième série d'°expériences, les chercheurs veulent comprendre


pourquoi certaines substances, comme la phalloïdine extraite de l'amanite
phalloïde, sont capables de bloquer la dynamique du cytosquelette.
Pour ce faire, ils incubent de l°actine G en présence d'°ATP, avec ou sans
phalloïdine, puis ajoutent de l'iodure de potassium, connu pour dépolymériser les
filaments d'actine. Les résultats sont représentés sur le graphique ci-
dessous (Figure 4.6) :

Ajout de KI
15-
Viscosité (unités arbitraires)
\

oI

-.- Contrôle
-6- Contrôle + KI
1- PhaIlo'|'dine
Ul

-A- PhaIlo'|'dine + KI
I

0I
0 1`0 2`0 3`0 410
Temps (min)
Figure 4.6 : Effets de la phalloïdine sur la viscosité de la solution d'actine. La sèche indique le
moment où le KI a été ajouté.

Question 5
Quels sont les effets de la phallo'lldine sur le filament d'actine ?

Exercice 3
Au cours du processus inflammatoire, les leucocytes s°accumulent au niveau du
site infectieux afin d'y détruire le non-soi, notamment par phagocytose. La
migration des cellules à travers l°endothélium vasculaire jusqu'au site infectieux
met en jeu des modifications de leur cytosquelette. Un élément important
participant à la chimiotaxie est la thrombine, une serine protéase. Le but de cette
étude est de déterminer le rôle de la thrombine sur la polymérisation de l°actine
des cellules phagocytaires. Pour ce faire, la lignée cellulaire U937, une lignée
Cytosquelette 85

monocytaire, est traitée par 10U/mL de thrombine puis l'actine est observée au
sein des cellules.

Question 1
Comment est-il possible de détecter l'actine F dans une cellule ?

Les cellules sont mises en culture dans des plaques 96 puits, traitées ou non à la
thrombine, en présence de phalloïdine fluorescente (qui nia pas d'°effet propre sur
la polymérisation de l°actine dans ce modèle cellulaire). Puis, la fluorescence des
cellules est quantifiee par Fintermédiaire d°un lecteur de microplaques (Figure
4.7).
2.5-
_
Moyenne de fluorescence

I\)
Ul
I

I*- -* Contrôle
(unités arbitraires)

-I- Thrombine
N
bI UN
I

,la
-z:
_\

inI 0
0

0.0 I' I'


o
0

0 120 240 3¿0 480


Temps (s)
Figure 4.7 : Effets de la thrombine sur la polymérisation de l'actine, détectée par Futilisation de
phalloïdiné fluoréscénté.

Question 2
D'après la figure 4.7, quel est l'effet de la thrombine sur la polymérisation de
l'actine ?

Après avoir montré que la thrombine avait un effet sur la polymérisation de


l'actine, les expériences suivantes ont pour buts de déterminer si le calcium et si
les protéines l'nases sont impliqués dans ce processus.

Question 3
Comment est-il possible de détecter le calcium intracellulaire ?

Pour savoir si le calcium est impliqué dans l°effet induit par la thrombine, les
cellules sont incubées dans une solution contenant du Fluo-3, un fluorophore
permettant de suivre au cours du temps l'évolution de la concentration calcique
cytosolique. Les résultats sont présentés augure 4.8.
86 L'essentiel de la biologie cellulaire

cm
-+ Contrôle

Fluorescenœ du Fluo-3

I
À A
...- Thrombine

(unités arbitraires)
-* Ionomycine

4>
I
I\)
I
I

_ o o _. Il.
1å0 2210 3å0 4å0
Temps (s)
Figure 4.8 : Intensité de fluorescence du Fluo-3 en fonction du temps sur des cellules contrôles ou
traitées par la thrombine. La sèche indique l°ajout d'ionomycine aux cellules « Ionomycine ››.

Question 4
L'expérience ci-dessus est-elle valide ? Pourquoi ?

Question 5
Le calcium est-il impliqué dans la polymérisation de l'actine suite au traitement par la
thrombine ? Justifier.

Pour déterminer si les protéines kinases participent à la polymérisation induite


par la thrombine, les cellules sont pré-incubées en présence d°un inhibiteur de
protéines kinases appelé staurosporine. Ensuite, les cellules sont soumises ou non
à la thrombine. La fluorescence de la phalloïdine est utilisée pour suivre la
quantité d'°actine F dans les cellules (Figure 4.9).
ë 2.5-
+ Contrôle
ëÉ -.- Thrombine
åg 2.0- -v- Thrombine + STS
êg ëcv
m u› 1.5-
E Qc .
N

1 V
ga
o 1.0 I
1
v
.0 • -.
v
2 I'
0 1å0 2Ào 3èo 480
Temps (s)
Figure 4.9 : Eiïet de la staurosporine (STS) sur la polymérisation de l°actine induite par la
thrombine.

Question 6
Les protéines kinases participent-elles à la polymérisation de l'actine induite par la
thrombine ?
Exercices - Cytosquelette - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1
La polymérisation in vitro des microtubules nécessite de la tubuline a et B, du
GTP, à la température de 37°C.
Les différentes étapes sont la nucléation, Élongation et 1°équilibre. Ces
différentes phases sont résumées sur le graphique ci-dessous.
Tubuline polymérisée (%)

1 ..
.. 2 ..
.. 3
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.
I

Temps (min)
Figure 4.10 : Les différentes phases de la polymérisation de la tubuline. (I) nucléation puis (2)
élongation des microtubules (augmentation du pourcentage de tubuline polymérisée) puis (3)
équilibre entre polymérisation et dépolymérisation.

Réponse 2
La phosphorylation des MAP ne favorise pas la polymérisation des microtubules.
Justification .*

L'°augmentation de la densité optique mesurée à 350 nm reflète la polymérisation


de la tubuline. Par rapport aux conditions avec MAP non phosphorylées, les
résultats montrent que la présence de MAP phosphorylées allonge la phase de
nucléation, ralentit la phase d'°élongation et réduit la taille des microtubules
puisqu'à l'équilibre, la turbidité est plus faible que dans les conditions avec MAP
non phosphorylées.

Réponse 3
La colchicine inhibe la polymérisation des microtubules en se axant à la tubuline.
88 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Les acides nucléiques et les nucléotides absorbent à 260 nm du fait de la présence
de bases azotées. Les protéines, par contre, ont un pic d'absorbance à 280 nm.

Réponse 2
L'actine obtenue contient des bases azotées, probablement sous forme de
nucléotides. Ceci pourrait expliquer ce changement d'absorbance.

Réponse 3
_\

oI
Viscosité (unités arbitraires)

+ ATP
-I- GTP
01
I

-6- CTP
-e- TTP
I›

0'. - 1 . II5 ii U
I
0 1'5 2'0 25
Temps (min)
Figure 4.11 : Viscosité de la solution d'actine au cours du temps, en présence d'°ATP, de GTP, de
CTP ou de TTP.

Conclusion .Q

Seul l'ATP permet d'°obtenir la polymérisation d'°actine.

Réponse 4
Il s'agit respectivement des phases de nucléation, d'°élongation et d'équilibre.

Réponse 5
Tout d'abord, en présence de phalloïdine, la viscosité de la solution augmente
plus rapidement. La phalloïdine est un agent qui favorise la polymérisation du
microñlament d'actine.
L'°ajout de KI dans les conditions « contrôle ›› conduit à une réduction rapide de
la viscosité. Ceci montre que le KI provoque la dépolymérisation de l'actine F en
actine G. Par contre, l'ajout de KI sur les filaments d'°actine en présence de
phalloïdine n' plus d'°effet puisque la viscosité de la solution est comparable à
Cytosquelette 89

celle en absence de KI. La phalloïdine a donc aussi des effets empêchant la


dépolymérisation.

Réponses de l'exercice 3

Réponse 1
Il est possible de axer les cellules, de les perméabiliser et d'°utiliser un anticorps
dirigé contre l°actine. Ce dernier pourra être révélé par un anticorps secondaire
couplé, par exemple, à un fluorochrome. Ensuite, la préparation peut être
observée au microscope à fluorescence. Toutefois, cette technique ne permettra
pas de distinguer l'actine G de l°actine F. L'°utilisation des phallotoxines, et en
particulier de la phalloïdine, représente un outil de choix. En effet, les
phallotoxines se axent sur l'actine polymérisée. Ainsi, il est possible de marquer
les phallotoxines couplées avec un fluorophore. L'actine F pourra être détectée
spécifiquement.

Réponse 2
Tout d'°abord, une augmentation de la moyenne de fluorescence renvoie à une
plus grande taxation de la phalloïdine. Ceci signifie une plus grande quantité
d'actine F dans le cytoplasme.
Les résultats montrent que la quantité d'°actine F dans les cellules << contrôle ››
reste constante puisque la fluorescence portée par la phalloïdine est constante au
cours du temps. Par contre, dans les conditions avec thrombine, l°intensité de
fluorescence augmente très rapidement et est maximale au bout de 2 minutes.
Ceci montre que la thrombine est un agent augmentant la polymérisation de
1°actine G en actine F.

Réponse 3
Le moyen le plus simple pour détecter le calcium intracellulaire est d°utiliser une
sonde fluorescente dont l°intensité de fluorescence est proportionnelle à la
quantité de calcium intracellulaire. Il s'agit par exemple du Fluo-3 ou du Fura-2.
Le Fura-2 est une sonde ratiométrique.

Réponse 4
Oui, l°expérience est valide. En effet, l"ionomycine est un ionophore calcique. En
d'autres termes, c'est une molécule qui libère les stocks calciques de la cellule
(réticulum endoplasmique). Après traitement par l°ionomycine, l'intensité de
fluorescence du Fluo-3 augmente fortement. Ceci correspond à une élévation du
calcium intracellulaire libre. Le contrôle positif a fonctionné, l°expérience peut
être analysée.
90 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 5
L'°ajout de thrombine ne conduit pas à une augmentation de la fluorescence du
Fluo-3 par rapport au contrôle. Pourtant, la augure 4.7 montre que la thrombine,
dans le même temps, est responsable de la polymérisation d'°actine. Le calcium
n'est donc pas impliqué dans la signalisation conduisant à la polymérisation
induite par la thrombine.

Réponse 6
Dans cette nouvelle expérience, des résultats identiques à la augure 4.7 sont
obtenus : la thrombine augmente la fluorescence des cellules par rapport au
conditions << contrôle ››. Ceci est synonyme de polymérisation de l'actine.
Comparée au groupe thrombine seule, la fluorescence de la phalloïdine
n'augmente plus suite au traitement par la thrombine lorsque la staurosporine est
présente. La staurosporine bloque l°augmentation de fluorescence. La
staurosporine empêche la polymérisation d'°actine.
Conclusion .0

La polymérisation d'°actine induite par la thrombine fait intervenir des protéines


kinases.
Remarque .,
La thrombine se axe sur des récepteurs membranaires appelés PAR pour
<< protease-activated receper ››. Ces récepteurs, couplés aux protéines G, sont
activés suite au clivage protéolytique de l'extrémité Nt du récepteur grâce à
l°activité sérine-protéase de la thrombine.
Chapitre 5- Mitochondries

Il y a environ deux milliards d'années, une bactérie aérobie hétérotrophe,


l°ancêtre de la mitochondrie, aurait été endocytée par une archée ou un
archéozoaire pour former la cellule eucaryote. Cette théorie endosymbiotique,
énoncée par Lynn Margulis dans les années 1960, s°appuie sur plusieurs
observations : la mitochondrie possède son propre ADN circulaire bicaténaire,
une composition membranaire proche de certaines bactéries, son propre système
de transcription et traduction avec l'existence de mitoribosomes et de mitoARNt,
ou encore un renouvellement indépendant du cycle cellulaire de la cellule
eucaryote. La mitochondrie, un organite intracellulaire à la structure particulière,
occupe de nombreuses fonctions essentielles au sein de la cellule eucaryote.

I. Structure des mitochondries


La mitochondrie est un organite à double membrane dont la structure est
schématisée ci-dessous (Figure 5.1) :
Fnznzn
i1l'Cl'T1"'If':TlÎZl'F.I'F'Iil'WC
r-.1-amt'-rflrfi miir:--zfnr'rlrir.
mmchmflrala
a=-fltarrna 1

_hlalrI:a
mltvncrrcnünals-

l'.1r:TI:r;1r: Ifirï-îa
r1i1n:h:n:ri:1l-:
irrzmn
Figure 5.1 : Schéma simplifié d'°une mitochondrie.

1. Membrane mitochondriale externe


La composition lipidique de la membrane externe est proche de celle de la
membrane plasmique. Elle se compose majoritairement de phospholipides et de
cholestérol. La membrane externe est particulièrement riche en protéines parmi
lesquelles les purines. Ces purines, aussi appelées VDAC pour « voltage-
dependent anion charnels ››, forment des canaux qui permettent le passage de
92 L'essentiel de la biologie cellulaire

solutes dont la taille est inférieure à 5 kDa. Ainsi, ADP, ATP, NAD ou encore le
pyruvate peuvent passer du cytosol vers l'espace intermembranaire
mitochondrial. Même si la purine est la protéine majoritaire de la membrane
externe, d'°autres protéines telles que des protéines de transport, les translocases
de la membrane externe (TOM) ou des protéines impliquées dans les processus
de fusion et session mitochondriales y sont trouvées.

2. Espace intermembranaire
L'espace intermembranaire contient des enzymes comme l°adénylate l'nase ou
la créatine kinase qui font « sortir ›› l°ATP synthétise au niveau de la matrice
mitochondriale. Le cytochrome c est retrouve dans l'espace intermembranaire,
côté membrane interne. Cette molécule participe non seulement au transport des
électrons dans la chaîne respiratoire mais aussi à la signalisation cellulaire
puisqu'une libération de cytochrome c dans le cytosol peut conduire à l'apoptose
de la cellule. Par ailleurs, dans cet espace intermembranaire, sont retrouvées
d'autres protéines impliquées dans l'apoptose comme l"AIF (« apoptosis
inducíngfaetor ››).

3. Membrane mitochondriale interne - Crêtes


Dépourvue de cholestérol, la membrane mitochondñale interne est composée de
phospholipides et notamment d'un phospholipide particulier, contenant non pas
deux mais quatre queues hydrocarbonées, appelé cardiolipide. Ce << double ››
phospholipide represente jusqu'à 20% des lipides de la membrane mitochondriale
interne. La membrane interne forme des invaginations ou crêtes. Ces structures
sont riches en protéines et contiennent les complexes de la chaîne respiratoire
ainsi que l°ATP synthase. La membrane interne est imperméable aux ions et aux
molécules de petite taille, permettant ainsi l'établissement d'un gradient
électrochimique. En outre, la membrane mitochondriale interne contient d'autres
protéines comme des proteines de transport de substrats (exemple : transporteur
de pyruvate MPC), des translocases (TIM) ou des protéines de découplage
appelées UCP pour << uncouplíngprotein ››.

4. Matrice
La matrice mitochondriale contient les enzymes nécessaires au catabolisme, à
savoir les enzymes du cycle de Krebs ou de la [3-oxydation. Il existe également
dans la matrice des enzymes de détoxification des espèces réactives de l'oxygène
comme la superoxyde dismutase. C'est aussi dans ce compartiment que sont
retrouvées des copies de l'ADN mitochondrial, ainsi que la machinerie de
réplication, de transcription et de traduction (mitoñbosomes). L°ADN
mitochondrial est bicaténaire, circulaire. Chez l°homme, sa taille est de 16569
paires de bases. Il n'y a pas de régions intergéniques ou de séquences non
Mitochondries 93

codantes. Étant donnée 1"absence d'histones au niveau mitochondrial, cet ADN


ne s°organise pas en nucléosomes mais en nucléoïdes. Il existe une à plusieurs
dizaines de copies d'ADN par mitochondrie. Une molécule dADN
mitochondrial code 13 protéines, 22 ARrêt et 2 ARNI.

II. Phosphorylation oxydative

1. Substrats énergétiques
Les acides gras et le glucose sont les principaux fournisseurs en Energie issus de
Falimentation. La dégradation des acides gras par la BY-oxydation mitochondriale
produit de 1"acéty1-coenzyme A, du NADH,H+ (nicotinamide adénine
dinucléotide) et du FADH2 (ravine adénine dinucléotide). Le pyruvate, issu de la
glycolyse, sera également à 1°origine d'°une production d'acéty1-coenzyme A.
L°acéty1-coenzyme A intègre ensuite le cycle de Krebs afin de générer, en grande
quantité, les coenzymes réduits (NADH,H+ et FADH2). Ces molécules seront
directement utilisées par la mitochondrie, au niveau de la chaîne respiratoire pour
produire de l°ATP.

2. Chaîne respiratoire
La chaîne respiratoire (Figure 5.2) est composée de complexes multiprotéiques
enchâssés dans la membrane interne mitochondriale. Leur rôle est d'°assurer la
phosphorylation oxydative : processus par lequel l'ATP est forme lorsque les
électrons sont transférés depuis les coenzymes réduits jusque l°oxygène
moléculaire. Plus précisément, la chaîne respiratoire est composée de quatre
complexes (I : NADH-ubiquinone (UQ) réductase, II : succinate-UQ réductase,
III : UQH2-cytochrome c réductase, IV : cytochrome c oxydase) et de deux
groupements redox mobiles (UQ et cytochrome c). L°ATP synthase, parfois
appelée complexe V, est formée de deux sous-unités : le canal F0 ou Fo et la tête
Fl. L'organisation de la chaîne respiratoire est plus complexe que sur le schéma
5.2 puisque les complexes s'organisent en réalité en un supercomplexe
(généralement composé d'un complexe I, deux complexes III, d°un complexe
IV), encore appelé respirasome.
94 L'essentiel de la biologie cellulaire

'ë%§§§ëëëëëä§§%ääëëäëë%%ëëëëëë§ë
|' I'

nul- III

1~L=«nH,1r

.Ann ml*

Figure 5.2 : Chaîne respiratoire mitochondriale (c : cytochrome c , UQ : ubiquinone).

Les électrons et les H+ portés par le NADH,H+ ou le FADH ne sont pas


directement donnés à l'oxygène moléculaire mais transitent le long de cette
chaîne d'°oxydo-réduction (Figure 5.3). Par exemple, le NADH, composé très
électronégatif transmet ses électrons à un composé plus électropositif contenu au
niveau du complexe I. Le NADH,H+ est alors oxyde en NAD. Plusieurs
molécules au potentiel redox E"0 croissant sont contenues dans les différents
complexes de la chaîne respiratoire : ravine mononucléotide (FMN) et centres
Fe/S au niveau du complexe I, FAD et centres Fe/S au niveau du complexe II,
cytochromes b et C1, centres Fe/S au niveau du complexe III et ions cuivre,
cytochromes a et 213 pour le complexe IV.
Mitochondries 95

Électronégatif › Électropositif
NADH CI Ubiquinol Clll Cyt c CIV
H20
red red COQ red red red red

NAD CI Ubiquinone Clll Cyt c CIV


OX OX CoQ OX OX ox ox 02

-0,32V +0,81V

E0 - "

Sens de transfert des électrons



Figure 5.3 : Chaîne d'°oxydoréduction mitochondfiale.

L'°énergie contenue dans les coenzymes réduits, NADH,H+ et FADH2, est utilisée
pour exporter des protons depuis la matrice vers l'espace intermembranaire
mitochondrial. Ainsi, l'oxydation du NADH,H+ conduit à l°expulsion de 4 H+ au
niveau du complexe I, 4 H+ au niveau du complexe HI et 2 H+ au niveau du
complexe IV. Ainsi, 10 H+ passent dans l°espace intermembranaire mitochondrial
après l'oxydation d'une molécule de NADH,H+. Le FADH2 génère 4 H+ au
niveau du complexe III et 2 H+ au niveau du complexe W, soit 6 H+ au total. Ce
transport actif de protons est responsable d°un gradient électrochimique puisque
la membrane interne est imperméable aux protons. D°une part, la charge positive
des protons génère un gradient électrique de part et d'autre de la membrane
interne (AV). D'°autre part, la plus forte concentration dH+ dans l'espace
intermembranaire par rapport à la matrice est responsable d'un gradient chimique
(ApH).
Ce gradient électrochimique de protons est indispensable à la production d'°ATP.
L'ATP synthase se compose d'°une sous-unité F0 ou Fo (o car elle est inhibée par
l°oligomycine), enchâssée dans la membrane mitochondriale interne et d'°une tête
F1 orientée vers la matrice. Au microscope électronique, cette structure apparaît
comme une sphère pédonculée. Ce complexe multiprotéique possède des
éléments axes (stator) et des éléments capables d'°une rotation autour d°un axe
(rotor). Le passage des H+ au niveau de la sous-unité FO active le rotor, modifiant
alors la conformation des sous-unités de la tête Fl. Le passage de 3 H+ à travers
l°ATP synthase produira, à partir d'°ADP + Pi, une molécule d'°ATP. Au anal,
l°oxydation d'une molécule de NADH,H+ génère trois molécules d'°ATP contre 2
pour le FADHz.
L 7ATP produit sera transporté au niveau de l°espace intermembranaire par l°ANT
(transporteur des nucléotides à adénine).
96 L'essentiel de la biologie cellulaire

III. Population mitochondriale

1. Dynamique mitochondriale
Contrairement à ce que pouvaient laisser penser les observations faites par Palade
et collaborateurs en 1952 rapportant l"ultrastructure de la mitochondrie, cet
organite n°est pas immobile au sein de la cellule eucaryote. Les mitochondries
forment un réseau dynamique, pouvant être ramifié ou fragmenté, passant par des
stades intermédiaires. La fragmentation du réseau est la conséquence de la session
mitochondriale alors ou°un réseau ramifié est le remet de la fusion des
mitochondries.
Fusion et session mitochondriales sont sous le contrôle de protéines apparentées
à la famille de la dynamine (Figure 5.4). La session est contrôlée par les protéines
Drpl et Fisl. Drpl, localisée dans le cytosol, en se axant sur son récepteur Fis1
inséré dans la membrane mitochondriale externe, forme un anneau enserrant la
mitochondrie. Suite à l'hydrolyse du GTP grâce à l'activité GTPase de Drpl,
l°anneau va se rétrécir permettant de générer deux mitochondries elles à partir
d'°une mitochondrie mère. A l'inverse, deux mitochondries peuvent fusionner
pour n°en former ou°une. Les mitofusines (Mfn) sont les protéines à activité
GTPase qui permettent la fusion des membranes externes. La protéine Opal
favorise, quant à elle, la fusion des membranes mitochondriales internes.
Ces mécanismes jouent un rôle dans l'échange de matériel génétique entre
mitochondries, le métabolisme, la formation des dendrites, la différenciation
cellulaire ou encore l°apoptose. Des mutations de ces gènes sont à l°origine de
pathologies (maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 2 ou atrophie optique
dominante).
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Figure 5.4 : Fusion et session mitochondriales. Mal : mitofusines

2. Biogenèse mitochondriale
La biogenèse mitochondriale correspond à la croissance en masse des
mitochondries. Synthèse de protéines mitochondriales, de lipides membranaires
et réplication de 1°ADN mitochondrial sont nécessaires à cette augmentation de
masse mitochondriale. Comme FADN mitochondrial ne code que pour 13
protéines entrant dans la composition de la chaîne respiratoire et de l'ATP
synthase, la biogenèse mitochondriale dépend fortement des gènes nucléaires.
Des facteurs de transcription, au premier rang desquels augure PGC-la
(peroxisome prolzferator-activated receper gamma coactivator 1-alpha),
Mitochondries 97

permettent la transcription et la traduction de genes nucléaires codant des


protéines de la chaîne respiratoire ainsi que les systèmes de réplication,
transcription et traduction mitochondriaux. Ces protéines seront importées à la
mitochondrie via les TOM et les TIM, et ínfine permettront d'°augmenter la masse
mitochondriale.
A noter : il existe des mécanismes de mitophagie (autophagie des mitochondries)
qui permettent d'°éliminer des mitochondries endommagées.

IV. Autres fonctions

1. Espèces réactives de l'oxygène


Les électrons transitent le long des complexes de la chaîne respiratoire jusque la
réduction de l°oxygène au niveau du complexe IV. Néanmoins, le rendement
n'est pas de 100%. Il arrive ou°au niveau des complexes I et III essentiellement,
des électrons passent directement à l'oxygène. Ceci est à 1"origine de la formation
d'espèces réactives de l°oxygène. En particulier, l°ajout d°un électron sur une
molécule d'oxygène forme 1°anion superoxyde Oz". Il existe des systèmes comme
la superoxyde dismutase (SOD) mitochondriale permettant de détoxifier la
mitochondrie de ce composé. La SOD transforme 1°O2" en peroxyde d'hydrogène
H202 (Figure 5.5). Ce dernier sera converti en eau par la catalase cytosolique ou
les glutathion-peroxydases cytosoliques ou mitochondriales.
lllllllllllllllllllll

Figure 5.5 : Production mitochondriale d'°espèces réactives de Foxygène. SOD 1 superoxyde


dismutase.
98 L'essentiel de la biologie cellulaire

2. Thermogenèse
Les mitochondries participent également à la production de chaleur ou
thermogenèse. En particulier, les mitochondries du tissu adipeux brun sont riches
en thermogénie, protéine appartenant à la famille des UCP (« uncoupling
protein ››). Ces protéines sont localisées au niveau de la membrane
mitochondriale interne. Elles permettent le passage de protons sans couplage avec
1°ATP synthase. La mitochondrie consomme ainsi plus de substrats sans
augmenter sa production d'ATP mais accroit la chaleur dégagée lors des réactions
d'°oxydo-réduction.

3. Apoptose
Les mitochondries participent à la signalisation apoptotique (ce Chapitre 12-
Apoptose). Cette voie dite intrinsèque est déclenchée par différents facteurs dont
le calcium, les espèces réactives de l'oxygène, les céramides ou encore une
absence de facteur de croissance. Une étape critique de ce processus est la
libération du cytochrome c depuis l'espace intermembranaire vers le cytosol.
Plusieurs mécanismes, pamli lesquels l'ouverture du pore de transition de
perméabilité ou la perméabilisation de la membrane externe par les membres pro-
apoptotiques de la famille Bcl-2, peuvent conduire à cette fuite de cytochrome c.

4. Autres
Enfin, les mitochondries ont d'autres fonctions comme la régulation de
Phoméostasie calcique intracellulaire, la participation à la réponse immunitaire
innée ou encore la production dïntermédiaires nécessaires à la synthèse
d'hormones stéroïdiennes.
Fiche de synthèse
Mitochondries

Organite intracellulaire à double membrane lipidique se composant de


> Une membrane externe
> Un espace intermembranaire
> Une membrane interne avec circonvolutions (crêtes)
> Un compartiment intérieur appels matrice
Composition de la membrane externe :
> Double feuillet lipidique constitué de phospholipides et cholestérol
> Riche en purines laissant passer les molécules inférieures à 5 kDa
Composition de la membrane interne :
> Double feuillet lipidique riche en cardiolipides
> Complexes de la chaîne respiratoire et FoFl ATPase
> Protéines de transport (transporteur du pyruvate, TIM, .)
> Membrane imperméable aux ions
Contenu de la matrice :
> Enzymes du cycle de Krebs et de la [3-oxydation
> ADN mitochondrial, mitoribosomes, ARrêt mitochondriaux
Morphologie dynamique régulée par des protéines à activité GTPase
> Protéines de session : Drpl et Fis l
> Protéines de fusion : mitofusines et Opal
Principales fonctions 1
> Production d'ATP
> Signalisation cellulaire (apoptose)
> Génération d'espèces réactives de l'oxygène
> Thermogenèse
> Synthèse d'hormones stéroïdiennes
Phosphorylation oxydative : processus par lequel de l'ATP est formé suite à
l`oxydation des coenzymes réduits NADH,H+ et FADH2 par les complexes de la
chaîne respiratoire.
QCM - Mitochondries

1. Origine

Tl.. Les mitochondries se retrouvent chez les procaryotes et les eucaryotes.


B. D'après Margulis et la théorie endosymbiotique, la mitochondrie proviendrait
d'une bactérie aérobie.
La présent d'ADN mitochondrial circulaire bicaténaire supporte la théorie
III.
endosymbiotique.
D. La présent de mitoribosomes et d'un système de transcription propre à la
mitochondrie est un argument en faveur de la théorie endosymbiotique.
E. La présent d'un système de traduction propre à la mitochondrie est un
argument en faveur de la théorie endosymbiotique.

2. Observation des mitochondries

A. Les mitochondries peuvent s'observer à l'aide d'un microscope à contraste de


phase.
B. II existe des sondes fluorescentes spécifiques des mitochondries.
E. II est possible de visualiser les mitochondries en faisant exprimer à la œllule
une protéine de fusion fluorescente mitochondriale.
D. L'ultrastrueture mitochondriale s'obsene en microscopie électronique.
E. La taille d'une mitochondrie se situe, en général, autour d'un micromètre.

3. Cellules et mitochondries

Le nombre de mitochondries dépend du besoin en ATP d'une cellule.


A.8. Environ 1% du volume des cellules contractiles cardiaques est occupé par des
mitochondries.
C. Le foie est un tissu de choix pour isoler des mitochondries.
D. Toutes les cellules de l'organisme possèdent une ou plusieurs mitochondries.
E. Les mitochondries peuvent s'enrouler autour du flagelle d'un spermatozo'l'de.
Mitochondries 101

4. Structure (I)

A. Les mitochondries ont une structure membranaire similaire aux autres


organites cellulaires tels que le réticulum ou l'appareil de Golgi.
B. Les surfaces développées par les membranes mitochondriales interne et
externe sont identiques.
C. L'ADN mitochondrial est localisé dans l'espace intermembranaire
mitochondrial.
D. La composition lipidique des membranes interne et externe est identique.
E. La composition ionique de l'espace intermembranaire mitochondrial est proche
de la composition ionique du cytosol.

5. Structure (II)

A. La membrane externe est riche en cardiolipides.


B. Le transporteur des nucléotides à adénine se trouve dans la membrane
externe.
B. La porine mitochondriale se trouve au niveau de la membrane externe.
D. Les TOM sont les translocases de la membrane externe.
E. Le transporteur du pyruvate se trouve dans la membrane externe.

6. Structure (III)

A. La matrice mitochondriale contient l'ADN mitochondrial.


B. La matrice mitochondriale contient des protéines de fusion.
É. La matrice mitochondriale contient des mitoribosomes.
D. La matrice mitochondriale contient les enzymes de la glycolyse.
E. La matrice mitochondriale contient la polymérase gamma.

7. Réseau

JE.. Les mitochondries gardent la même taille tout au long de la vie d'une cellule.
B. Les mitochondries s'organisent en un réseau tridimensionnel.
C. La formation d'un réseau réticulaire est possible grâce aux processus de fusion
mitochondriale.
D. La formation d'un réseau fragmenté est possible grâce aux processus de fusion
mitochondriale.
E. L'interaction des mitochondries avec le cytosquelette leur confère une certaine
mobilité.
102 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Acteurs moléculaires de la dynamique mitochondriale

A. Des protéines à activité ATPasique contrôlent la dynamique mitochondriale.


B. Seul le processus de fusion des membranes externes mitochondriales est
régulé par des protéines spécifiques.
Les mitofusines sont impliquées dans la fusion des membranes internes de
[Î-.
deux mitochondries.
D. Opa1 est une protéine impliquée dans la fusion des membranes internes
mitochondriales.
E. Drpl est une proteine qui s'insère dans la membrane mitochondriale externe
pour conduire à la fission de l'organite.

9. Rôles de la dynamique mitochondriale

A. La dynamique mitochondriale permet le mélange des ADN mitochondriaux.


B. Les processus de fusion et fission conduisent à des modifications du
métabolisme mitochondrial.
B. Une augmentation de la fission mitochondriale peut conduire à l'apoptose.
D. Des anomalies de la dynamique mitochondriale sont responsables de certaines
pathologies dont l'atrophie optique dominante.
E. La dynamique mitochondriale est necessaire pour le développement
embryonnaire.

10. Biogenèse mitochondriale

A. La biogenèse mitochondriale correspond à une augmentation de la masse


mitochondriale.
B. La biogenèse mitochondriale est contrôlée par un facteur de transcription
mitochondrial principal.
C. L'activation du génome mitochondrial suffit à la biogenèse mitochondriale.
D. La biogenèse mitochondriale nécessite la synthèse de lipides des membranes
mitochondriales.
E. La biogenèse mitochondriale nécessite la réplication de l'ADN mitochondrial.
Mitochondries 103

11. Po rire mitochondriale

A. La porine mitochondriale localisée sur la membrane externe permet le passage


de solutés dont la taille est inférieure à 5 kDa.
8. La porine est la protéine la plus abondante de la membrane mitochondriale
externe.
G. La porine permet le passage sélectif des ions calcium depuis le cytosol vers
l'espace intermembranaire.
D. La porine mitochondriale se trouve sur le feuillet externe de la membrane
mitochondriale externe.
E. La porine permet le passage direct des acides gras et du pyruvate du cytosol à
la matrice mitochondriale.

12. Chaîne respiratoire (I)

n. La chaîne respiratoire mitochondriale se compose de quatre complexes


membranaires et de deux groupements redox mobiles.
B. Le cytochrome c permet de transporter les électrons du complexe Ill au
complexe IV.
riz. La NADH oxydoréductase constitue le complexe I de la chaîne respiratoire.
D. La succinate déshydrogenase correspond au complexe Ill de la chaîne
respiratoire.
E. L'ubiquinone permet de faire passer les électrons du complexe I au complexe
II.

13. Chaîne respiratoire (II)

A. Le complexe IV, encore appelé cytochrome c oxydase, utilise l'oxygène comme


accepteur final d'électrons.
B. Le complexe Ill est compose des cytochromes b et C1-
riz. Des centres Fer-Soufre font partie du complexe II.
D. La flavine mononucléotide participe au transport des électrons au sein du
complexe I.
E. Les cytochromes a et au participent au transport des électrons au sein du
complexe IV.
104 L'essentiel de la biologie cellulaire

14. Chaîne respiratoire (III)

A. Les électrons transitent le long de couples redox ayant un potentiel Ego de plus
en plus négatif.
B. L'ATP synthase correspond au complexe V de la chaîne respiratoire.
B. La succinate deshydrogénase est un enzyme du cycle de Krebs.
D. La chaîne respiratoire s'organise en supercomplexes.
E. Un respirasome est un complexe formé d'1 complexe I, 2 complexes lll et 1
complexe IV.

15. Production d'ATP

A. L'oxydation par la chaîne respiratoire d'une molécule de NADH,H+ génère 10


protons.
B. L'oxydation par la chaîne respiratoire de FADH2 génère 6 protons.
r::.
Le passage des protons depuis la matrice vers l'espace intermembranaire via la
partie F0 de l'ATPase permet la production d'une molécule d'ATP.
D. Une molécule d'ATP synthétisée par l'ATpase nécessite environ trois protons.
E. La phosphorylation oxydative désigne le processus par lequel de l'ATP est
formé grâce à une succession de réactions d'oxydo-réduction ayant lieu au
niveau de la chaîne respiratoire.

16. Oxydo-réduction

A. La chaîne respiratoire correspond à une succession de couples d'o›q/do-


réduction dont le potentiel redox est croissant.
B. Les électrons se dirigent vers des composés avec un potentiel redox élevé.
or..
L'oxydation d'un composé correspond à une perte d'electrons pour œ
composé.
D. L'oxygène est un puissant oxydant comme en témoigne sa grande
électronégativité.
E. La transformation de l'oxygène en eau est possible grâce à un gain en
électrons.
Mitochondries 105

17. Gradient de protons

A. La translocation des protons depuis la matrice vers l'espace intermembranaire


mitochondrial a lieu au niveau des complexes I, II et Ill.
B. La concentration en protons de part et d'autre de la membrane mitochondriale
interne est pratiquement identique.
C. Le pH matriciel est légèrement basique.
D. La difference de charges de part et d'autre de la membrane interne
mitochondriale génère une différence de potentiel appelée AxFr.
E. Le potentiel électrochimique mitochondrial est la résultante du gradient
chimique lié à la différence de pH et au gradient électrique lié à la différence de
charges.

18. Métabolisme (I)

A. Le cycle de Krebs a lieu dans la matrice mitochondriale.


B. La BY-oxydation a lieu dans la matrice mitochondriale.
B. La glycolyse a lieu dans la matrice mitochondriale.
D. L'acétyl-coenzyme A est produit dans la matrice mitochondriale.
E. La mitochondrie est un lieu de stockage de glycogène.

19. Métabolisme (II)

A. La mitochondrie est un lieu de production de CO2.


B. Comme le chloroplaste, la mitochondrie peut aussi produire de l'O2.
B. Des transporteurs Glutl sont exprimés à la surface de la membrane externe
mitochondriale.
EI. Les mitochondries se retrouvent parfois dans le noyau de la cellule afin de
fournir l'ATP nécessaire à la synthèse d'ADN qui a lieu pendant la phase s.
E. II existe des échangeurs ADP/ATP localisés sur la membrane interne
mitochondriale.

20. ADN mitochondrial (I)

L'ADN mitochondrial est linéaire et bicaténaire.


Le plus souvent, il existe une seule copie d'ADN par mitochondrie.
J5..8.
C. Comme pour l'ADN nucléaire, l'ADN mitochondrial est associé à un octamère
d'histones.
D. L'ADN mitochondrial est localisé dans la matrice.
E. L'ADN mitochondrial se présente sous la forme de nucléoïdes.
106 L'essentiel de la biologie cellulaire

21. ADN mitochondrial (II)

A. L'ensemble des protéines mitochondriales est codé par I'ADN mitochondrial.


B. II n'existe pas d'introns sur I'ADN mitochondrial.
G. Chez l'homme, la taille de I'ADN est d'environ 16 kb.
D. La transmission de I'ADN mitochondrial est maternelle.
E. Le code génétique mitochondrial est strictement identique au code génétique
de I'ADN nucléaire.

22. ATP synthase

A. L'ATP synthase se présente en microscopie électronique sous la forme d'une


sphère pédonculée.
B. L'ATP synthase se compose d'une tête Fo et d'un canal F1.
cx.Le canal formé par les sous-unites « c ›› enchâssées dans la membrane interne
mitochondriale forme la partie fixe de I'ATP synthase.
D. La sphère formée par les 3 sous-unités a et les 3 sous-unités B contient trois
sites de liaison à I'ADP.
E. Même si la fonction principale de I'ATP synthase est de synthétiser de I'ATP,
cet enzyme est aussi capable d'hydrolyser I'ATP.

23. Fonctions mitochondriales

A. Outre son rôle de production de bioénergie, la mitochondrie est également


impliquée dans des processus de signalisation cellulaire comme l'apoptose.
B. Les mitochondries permettent de tamponner les excès de calcium cytosolique.
G. Les mitochondries participent à la synthèse de certaines hormones, notamment
les catécholamines.
EI. Des protéines comme la thermogénine, encore appelée « uncoupling protein
1 ››, sont impliquées dans la production de chaleur par la mitochondrie.
E. Certains complexes de la chaîne respiratoire produisent des espèces réactives
de l'oxygène.

24. Pathologies

A. Les maladies mitochondriales sont appelées mitochondriopathies.


B. Des mutations de l'ADN peuvent causer des anomalies de la chaîne
respiratoire à l'origine de as pathologies.
C. Les pathologies mitochondriales se manifestent principalement au niveau des
tissus à forte activité métabolique comme le cerveau ou les muscles.
D. La transmission des mitochondries du père à l'enfant peut être à l'origine de
pathologies mitochondriales.
E. L'atrophie optique autosomale dominante est une pathologie mitochondriale où
une mutation dans le gène codant la protéine Opal a été identifiée.
Mitochondries 107

25. Oxygraphie

A. L'ajout de glutamate et de malate permet de générer du FADH2 qui sera alors


ensuite oxydé par le complexe II de la chaîne respiratoire.
B. La roténone est un inhibiteur du complexe II de la chaîne respiratoire.
B. L'antimycine A est un inhibiteur du complexe Ill.
D. Le cyanure est un poison mitochondrial. II inhibe l'ensemble des complexes de
la chaîne respiratoire.
E. L'oligomycine inhibe la FoF1 ATpase.
QCM - Mitochondries - Réponses

1. Origine

Tl.. FAUX. Les mitochondries sont retrouvées uniquement chez les eucaryotes.
B. VRAI. L'endocytose du procaryote par la cellule eucaryote primitive aurait eu
lieu il y a environ deux milliards d'années.
III. VRAI. Le chromosome bactérien est aussi circulaire et bicaténaire.
EI. VRAI.
E. VRAI.

2. Observation des mitochondries

A. VRAI.
8. VRAI. II s'agit notamment des MitotrackersTM.
G. VRAI. II est, par exemple, possible de réaliser une fusion entre la GFP et une
sous-unité de la chaîne respiratoire mitochondriale. L'obsenation se fait
ensuite à l'aide d'un microscope à fluorescence.
DI. VRAI.
E. VRAI. Les mitochondries ont une taille proche de celle des bactéries.

3. Cellules et mitochondries

.l's. VRAI. Par exemple, les besoins en ATP des cellules musculaires ou
hépatiques sont importants. Ces types cellulaires possèdent plusieurs
centaines de mitochondries par cellule.
8. FAUX. Les cellules cardiaques ont besoin d'une grande quantité d'ATP. Les
mitochondries occupent plus de 30% du volume cellulaire.
EZ. VRAI. Une cellule hépatique peut contenir plus de 1000 mitochondries. Le foie
est donc un organe de choix pour l'isolement de mitochondries.
D. FAUX. Les hématies sont dépourvues de mitochondries. Ces cellules tirent leur
énergie de la glycolyse anaérobie.
E. VRAI. Les mitochondries fournissent I'ATP nécessaire au mouvement du
flagelle.
Mitochondries 109

4. Structure (I)

A. FAUX. Réticulum endoplasmique ou appareil de Golgi sont délimités par une


seule bicouche lipidique alors que les mitochondries possèdent deux
membranes.
B. FAUX. Les crêtes de la membrane mitochondriale interne augmentent la
surface de cette dernière. Ainsi, la surface développée par la membrane interne
est supérieure à celle développée par la membrane externe.
or.. FAUX. L'ADN mitochondrial se trouve dans la matrice mitochondriale.
D. FAUX. Une différence majeure est la présence de cardiolipides au niveau de la
membrane mitochondriale interne.
E. VRAI. L'existence de la purine située sur la membrane externe permet la
diffusion des ions et autres petites molécules.

5. Structure (II)

A. FAUX. Les cardiolipides sont les lipides de la membrane interne.


B. FAUX. L'ANT se trouve au niveau de la membrane interne.
EZ. VRAI.
D. VRAI. Ce sont les « translocases of outer membrane ››.
E. FAUX. Le transporteur du pyruvate est dans la membrane interne.

6. Structure (III)

Ji. VRAI.
B. FAUX. Les protéines de fusion sont localisées au niveau des membranes
mitochondriales.
:::.
VRAI.
D. FAUX. La glycolyse se déroule dans le cytosol.
E. VRAI. II s'agit de la polymérase qui permet la réplication et la réparation de
l'ADN mitochondrial.

7. Réseau

A. FAUX. Les mitochondries forment un réseau mitochondrial qui évolue en


fonction de différents paramètres.
B. VRAI. Le réseau mitochondrial peut notamment être réticulaire ou fragmenté.
C. VRAI.
D. FAUX. La fragmentation du réseau mitochondrial est la conséquence de la
fission mitochondriale.
E. VRAI. Les mitochondries interagissent avec les microtubules et les protéines
motrices de type kinésine et dynéine.
110 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Acteurs moléculaires de la dynamique mitochondriale

A. FAUX. Ce sont en majorité des protéines à activité GTpasiques, apparentées à


la dynamine, qui contrôlent la dynamique mitochondriale.
B. FAUX. Fusion et fission sont toutes deux régulées par des protéines
spécifiques.
C. FAUX. Les mitofusines sont impliquées dans la fusion des membranes
externes de deux mitochondries.
D. VRAI.
E. FAUX. Drpl se fixe sur son récepteur Fisl, localisé au niveau de la membrane
externe. Après fixation, la fission a lieu.

9. Rôles de la dynamique mitochondriale

A. VRAI. La dynamique mitochondriale permet un brassage de l'information


génique mitochondriale et le maintien d'une population mitochondriale saine.
B. VRAI. Par exemple, ceci a été démontré par des expériences dans lesquelles
l'expression des mitofusines a été réduite par l'utilisation de la technique d'ARN
interférence.
B. VRAI. La fission mitochondriale facilite la fuite de cytochrome c depuis l'espace
intermembranaire mitochondrial vers le cytosol.
EI. VRAI. C'est en étudiant l'atrophie optique dominante qu'a été identifié le gène
codant Opa1, protéine impliquée dans la fusion des membranes
mitochondriales internes.
E. VRAI. Des souris Knock-out pour Opa1 ou les mitofusines meurent à mi-
gestation.

10. Biogenèse mitochondriale

JE.. VRAI.
B. FAUX. Le facteur de transcription principal est nucléaire. II s'agit de PGC-1a.
C. FAUX. La biogenèse mitochondriale dépend fortement de gènes nucléaires.
D. VRAI.
E. VRAI.

11. Porine mitochondriale

VRAI.
A.8. VRAI.
C. FAUX. Ce canal n'est pas sélectif à un type d'ion particulier.
D. FAUX. Cette protéine est enchâssée dans la membrane mitochondriale
externe.
E. FAUX. Acides gras et pyruvate passent bien par la porine mais ils passent du
cytosol vers l'espace intermembranaire mitochondrial.
Mitochondries 111

12. Chaîne respiratoire (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
r::. VRAI.
D. FAUX. La succinate déshydrogénase correspond au complexe II.
E. FAUX. L'ubiquinone permet le passage des électrons soit du complexe I vers le
complexe III, soit du complexe II au complexe Ill.

13. Chaîne respiratoire (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
c. FAUX. Ils font partie du complexe Ill.
D. VRAI.
E. VRAI.

14. Chaîne respiratoire (III)

A. FAUX. L'E'0 est de plus en plus positif.


B. VRAI. Par contre, certains auteurs considèrent l'ATP synthase en dehors de la
chaîne respiratoire.
c. VRAI. C'est aussi le complexe II.
D. VRAI.
E. VRAI.

15. Production d'ATP

.UL VRAI.
B. VRAI.
c. FAUX. Les protons passent depuis l'espace intermembranaire vers la matrice.
D. VRAI.
E. VRAI.

16. Oxydo-réduction

VRAI.
A.8. VRAI.
C. VRAI.
D. FAUX. L'oxygène est un puissant oxydant, ce qui correspond à une forte
électropositivité (+0,81v).
E. VRAI. La réaction est la suivante : O2 + 4e' + 4H+ % 2H20.
112 L'essentiel de la biologie cellulaire

17. Gradient de protons

A. FAUX. La translocation des protons a lieu au niveau des complexes I, III et IV.
B. FAUX. La concentration en H+ dans l'espace intermembranaire est plus
importante dans l'espace intermembranaire que dans la matrice.
B. VRAI. Son pH est approximativement de 8.
D. VRAI.
E. VRAI. Ce potentiel électrochimique est de Tordre de -200 mV.

18. Métabolisme (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
C-. FAUX. La glycolyse a lieu dans le cytosol.
D. VRAI.
E. FAUX. Le glycogène est stocké dans le cytosol.

19. Métabolisme (II)

A. VRAI. Le CO2 est produit lors d'une étape du cycle de Krebs.


B. FAUX. Seul le chloroplaste produit de l'02.
C. FAUX. Les transporteurs Glut1 sont exprimés à la surface de la membrane
cellulaire.
D. FAUX. Les mitochondries ont une localisation cytosolique. En outre, leur
densité est souvent plus importante en zone périnucléaire.
E. VRAI. Cet échangeur porte le nom d'ANT pour « adenine nucleotide
translocator ››.

20. ADN mitochondrial (I)

A. FAUX. L'ADN mitochondrial est circulaire et bicaténaire.


B. FAUX. II existe plusieurs copies d'ADN mitochondrial par mitochondrie.
C. FAUX. II n'existe pas d'histone mitochondriale.
D. VRAI. L'ADN mitochondrial se trouve à proximité de la membrane interne.
E. VRAI.
Mitochondries 113

21. ADN mitochondrial (II)

A. FAUX. L'ADN mitochondrial ne code que 13 protéines.


B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Le code diffère sur trois codons : UGA, AUA et AGG.

22. ATP synthase

Tl.. VRAI.
B. FAUX. Elle se compose d'un canal nommé Fo ou F0 et d'une tête nommée F1.
G. FAUX. Le canal formé par les sous-unités c forme la partie rotative de
l'enzyme.
D. VRAI. Une rotation complète de la tête sera à l'origine de la synthèse de trois
molécules d'ATP.
E. VRAI. C'est le fonctionnement "reverse" de l'ATP synthase. C'est pour cela que
I'ATP synthase peut aussi être appelée ATpase.

23. Fonctions mitochondriales

A. VRAI. Elle participe à l'activation des voies intrinsèques de l'apoptose via la


libération de cytochrome c notamment.
B. VRAI. II existe des systèmes membranaires dépendant du potentiel de
membrane permettant le pompage du calcium cytosolique.
B. FAUX. La mitochondrie participe à la synthèse des hormones stéroïdiennes.
D. VRAI. II s'agit de la thermogenèse. Elles sont fortement exprimées dans les
cellules du tissu adipeux brun.
E. VRAI. Des anions superoxyde 02" sont produits au niveau des complexes I et
III de la chaîne respiratoire.

24. Pathologies

A. VRAI.
B. VRAI.
C. VRAI.
EI. FAUX. La transmission des mitochondries est uniquement maternelle.
E. VRAI.
114 L'essentiel de la biologie cellulaire

25. Oxygraphie

A. FAUX. L'ajout de glutamate et de malate permet de générer du NADH,H+ qui


sera ensuite utilisé par le complexe I de la chaîne respiratoire.
B. FAUX. La roténone est un inhibiteur du complexe I.
B. VRAI.
D. FAUX. C'est un poison mitochondrial qui inhibe le complexe IV.
E. VRAI. C'est pour cela que l'ATP synthase est nommée soit FOF1 ou FoF1
(« o ›› pour oligomycine).
Exercices - Mitochondries

Exercice 1
Un patient présente une ophtalmoplégie externe progressive ainsi qu'une atteinte
musculaire notamment au niveau de la face et des membres. Vous suspectez une
pathologie mitochondriale. Vous décidez donc de pratiquer une biopsie au niveau
d'un muscle de la jambe afin d'en isoler les mitochondries.

Question 1
Détailler à l'aide d'un schéma la technique qui permet d'obtenir une fraction enrichie
en mitochondries.

Ces mitochondries sont ensuite placées dans un oxygraphe afin d'identifier de


possibles anomalies de la chaîne respiratoire. Vous désirez en particulier
déterminer si le complexe I est touché.

Question 2
Quelle stratégie expérimentale adopter ?

Les résultats d"oxygraphie obtenus en référence à un sujet sain sont présentés


augure 5.6.
I L
Glutamate/
ADP
Mito Malate

i i i
en oxygène (nmol/L)
Concentration

Sujet sain

Malade

I
Temps (minutes)
Figure ä.§ R éRésultats
g de 1°expérience d'°oxygraphie réalisée à partir de mitochondries isolées de
biopsies musculaires provenant du malade et d'un sujet sain.

Question 3
Qu'en déduisez-vous ?
116 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 4
Quelle expérience complémentaire faut-il réaliser pour s'assurer que seul le
complexe I est altéré ?

Dans le but de déterminer si les autres complexes de la chaîne respiratoire sont


affectés dans cette pathologie, deux autres expériences sont réalisées. La
première (Figure 5.7) consiste à ajouter du succinate puis de l°ADP.
Mito Succinate ADP

l i
μ.

r
en oxygène (nmol/L)

\
Concentration

\
k

Sujet sain

IIIIIIIIIII Malade


Temps (minutes)
Figure 5.7 : Résultats d'°oxygraphie en utilisant le succinate et 1"ADP.

La seconde consiste à ajouter successivement du glutamate/malate, de l'ADP, de


la roténone, du succinate, de Pantimycine A et du TMPD/ascorbate (Figure 5.8).

A L

Glutamate/
ADP
Mito Malate Roténone Succinate

l l l l
Concentration en oxygène ( m o l / L )

* Antimycine A
l TMPD/Ascorbate

l
k

Sujet sain
Malade


Temps (minutes)
Figure 5.8 : Résultats d'°oxygraphie en présence d'°inhibiteurs de la chaîne respiratoire et de
TMPD/ascorbate.
Mitochondries 117

Question 5
Analyser les résultats obtenus aux figures 5.7 et 5.8.
Quelle conclusion donner quant à la dysfonction mitochondriale de ce patient ?

EXERCICE 2
Vous décidez d'étudier le rôle de la dynamique mitochondriale dans la résistance
à l'apoptose d'une lignée de cellules cancéreuses. Pour ce faire, vous comparez
deux lignées cellulaires : une première sensible à l'apoptose induite par la
molécule anticancéreuse (lignée A), une autre résistante à cette molécule (lignée
B).

Question 1
Quelles techniques utiliser pour observer l'organisation du réseau mitochondrial et
l'ultrastructure des mitochondries ?

Vous constatez que, de base, la taille moyenne des mitochondries de la lignée B


est supérieure à celle de la lignée A.

Question 2
Quelles protéines pourraient expliquer cette morphologie particulière ?
Comment les étudier ?

Lorsque vous traitez les cellules de la lignée A avec l'agent anticancéreux, le


marquage des mitochondries présente un aspect ponctiforme avant de présenter
des signes d'apoptose. Par contre, les cellules de la lignée B traitées avec cette
molécule conservent un réseau ramifié et résistent à l°apoptose.

Question 3
Donner une hypothèse pouvant expliquer ce résultat expérimental.

Question 4
Quel résultat pensez-vous obtenir en transfectant les œllules B par un siRNA dirigé
contre l'ARNm codant la mitofusine ?
Exercices - Mitochondries - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1

Centrifugation à Centrifugation à
800 - 1000 g 8000 - 10000 g
(basse vitesse) (vitesse élevée)

du surnageant
I

î Î î
Débris cellulaires Fraction enrichie
Broyat tissulaire
Noyaux en mitochondries

Figure 5.8 : Obtention d'une faction enrichie en mitochondries, à partir de broyat tissulaire, par
centlifugations différentielles.

Réponse 2
Oxygraphie .'
L'oxygraphie consiste à mesurer la concentration en oxygène dans un milieu.
Ainsi, il est possible de suivre la consommation en oxygène par les
mitochondries. Il s°agit en réalité de la variation de la concentration en oxygène
du milieu au cours du temps.
Oxygène et mitochondries .'
La réduction de l'oxygène en H2O a lieu au niveau du complexe W de la chaîne
respiratoire encore appelé cytochrome c oxydase (COX). Ce complexe utilise
l'oxygène comme accepteur final d'électrons, électrons véhiculés par les
complexes situés en amont.
Étude des mitochondries en oxygraphíe :
Les mitochondries isolées sont extraites de leur environnement cellulaire. Elles
sont donc dépourvues de coenzymes réduits et d'°ADP. Pour étudier par
oxygraphie le complexe I, il faudra alors fournir aux mitochondries des composés
générant du NADH,H+. L'°ajout de glutamate ou de pyruvate, en présence de
malate, permettra la génération de NADH,H+. Néanmoins, le seul ajout de
glutamate/malate ou pyruvate/malate est insuffisant pour faire fonctionner la
chaîne respiratoire à son maximum puisque le gradient de protons généré ne sera
pas utilisé par l'ATP synthase. La chaîne respiratoire fonctionnera au ralenti et il
sera délicat d'identifier une anomalie du complexe I. Ainsi, pour maximiser la
Mitochondries 119

respiration, de l°ADP sera ajouté. L"ADP sera converti en ATP par 1°ATP
synthase qui utilisera le gradient de protons obtenu par l'oxydation du NADH,H+.
Cette utilisation du gradient de protons sera alors compensée par une
augmentation de la respiration pour produire une quantité de protons plus
importante.

Réponse 3
En absence de glutamate/malate, la concentration en oxygène reste stable. Les
mitochondries ne consomment pas d'°oxygène.
Après ajout de glutamate/malate (<< donneurs ›› de NADH,H+), la concentration
en oxygène diminue au cours du temps, à la fois dans les conditions avec les
mitochondries du sujet sain ou celles du malade. Il semble que la pente de la
concentration en oxygène soit plus forte dans le groupe << sujet sain ›› que dans le
groupe « malade ››. Les mitochondries du malade consomment probablement
moins d'°oxygène.
En présence d'ADP, dans les deux cas, la diminution de la concentration en
oxygène est plus marquée. Toutefois, chez le malade, la pente est nettement plus
faible que dans le groupe « sujet sain ››. Les mitochondries isolées du malade
consomment moins d'°oxygène que celles isolées du sujet sain.
Conclusion '-
Il est possible que le complexe I (qui oxyde le NADH,H+ généré grâce au
glutamate/malate) soit altéré chez le malade.

Réponse 4
Première possibilité .'
Il faut réaliser en parallèle une expérience dans laquelle le complexe II de la
chaîne respiratoire fonctionne. Pour ce faire, il faut ajouter du succinate aux
mitochondries isolées. De l'ADP sera également ajouté pour maximaliser la
respiration.
Seconde possibilité .'
Une autre possibilité est de poursuivre la première expérience (réponse 3) en
ai autant du succinate après ajout de l'inhibiteur du complexe I : la roténone.
Remarque '.
Il est aussi possible de conformer le fait que le complexe W ne soit pas altéré.
L'°antimycine A, en inhibant le complexe III, empêchera l°a1*rivée des électrons
au niveau du complexe IV. L"ajout de TMPD et d"ascorbate permettra de fournir
des électrons, via le cytochrome c, au complexe IV, complexe qui utilise
l°oxygène. Ainsi, des variations de concentrations en oxygène différentes entre
les deux groupes indiqueraient une altération du complexe IV.

Réponse 5
Analyse de lafigure 5. 7 .'
En présence de succinate, la diminution de la concentration en oxygène est
120 L'essentiel de la biologie cellulaire

identique dans les deux groupes. L'ajout d'ADP provoque une baisse de
concentration en oxygène similaire dans les deux groupes. Le fonctionnement du
complexe II est identique entre les mitochondries du sujet sain et du malade.
Remarque '.
Le complexe II transmet les électrons obtenus du succinate/FADH2 aux
complexes III puis IV. Il est aussi possible de conclure que les complexes III et
W fonctionnent de façon identique dans les deux groupes. En effet, une alteration
d°un de ces complexes aurait eu une répercussion sur la consommation en
oxygène mesurée.
Analyse de lafigure 5.8 .'
L'°analyse est identique à celle des figures 5.6 et 5.7.
La différence repose sur l"ajout de 7MPD/ascorbate après inhibition du complexe
III par l°antimycine. La stimulation du complexe IV par le TMPD/ascorbate
provoque une diminution rapide et identique de la concentration en oxygène du
milieu dans les deux conditions. Le complexe IV fonctionne de la même façon
dans les deux groupes.
Conclusion .-

En s°appuyant sur les résultats obtenus à partir des expériences présentées figures
5.6, 5.7 et 5.8, il est possible de conclure que, chez ce patient atteint d'une
mitochondriopathie, l'anomalie réside au niveau du complexe I de la chaîne
respiratoire.

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Il est possible de marquer les mitochondries par une sonde fluorescente et
d'observer la morphologie du réseau mitochondrial grâce à un microscope à
fluorescence. Il est aussi possible de surexprimer une protéine mitochondriale de
fusionnée à la GFP. Seule la microscopie électronique permet d'obtenir
Pultrastructure des mitochondries.

Réponse 2
Protéines impliquées .'

La morphologie du réseau mitochondrial est sous le contrôle de protéines à


activité GTPase. Les protéines Drpl et Fisl contrôlent la session mitochondriale
alors que les protéines de type mitofusines contrôlent la fusion mitochondñale.
Techniques pour étudier le rôle de ces protéines :
Grâce à l'utilisation d'anticorps spécifiques, il sera possible d'observer le niveau
d'expression de ces protéines par western-blot ou leur localisation par
immunofluorescence observée en microscopie confocale.
Mitochondries 121

Réponse 3
En altérant le réseau mitochondrial, la molécule anticancéreuse conduit à la mort
des cellules A par apoptose. Par contre, les cellules B ne rentrent pas en apoptose
et leur réseau mitochondrial n°est pas altéré. Les cellules B expriment des
protéines de la dynamique mitochondriale qui leur permettent de garder 1111 réseau
ramifié.
Première hypothèse :
Les cellules de la lignée B surexpriment les mitofusines. Ceci conduit à une
augmentation de la taille des mitochondries et empêcherait la session induite par
la molécule anticancéreuse.
Seconde hypothèse .'
Les cellules de la lignée B expriment peu ou pas de Drpl ou de Fisl. De ce fait,
le réseau mitochondrial ne peut pas se fragmenter, même en présence de la
molécule anticancéreuse.

Réponse 4
Les « smalt interfering RNA ›› conduisent in une à la dégradation d°un ARNm
cible, et par conséquent à une diminution de l'expression de la protéine
correspondante. L'utilisation d'un siRNA contre la mitofusine sera responsable
d'une diminution de l'expression de cette protéine. Il est raisonnable de penser
que le traitement des cellules B transfectées et traitées par l'agent anticancéreux
verraient leur réseau mitochondrial se fragmenter. Par voie de conséquence, ces
cellules pourraient de nouveau entrer en apoptose. Les cellules B seraient de
nouveau sensibles à l'agent anticancéreux.
Chapitre 6- Noyau

Identité au cours du XIX° siècle chez les eucaryotes, le noyau est une structure
cellulaire qui renferme la majeure partie de l'information génétique. La plupart
des cellules de l°organisme possèdent un noyau, exception faite, par exemple, des
plaquettes ou encore des hématies. Le noyau, délimité par une enveloppe
nucléaire, contient l°ADN qui, suivant la position de la cellule dans le cycle
cellulaire, peut se compacter sous forme de chromosomes. Cette information
génétique servira de base à la transcription des ARN, étape préalable à la synthèse
des protéines. En outre, l'ADN devra être répliqué fidèlement afin que les deux
cellules elles issues de la division cellulaire aient la même information génétique.

I. ADN et chromosomes

1. ADN
L°ADN, acide désoxyribonucléique, est une macromolécule composée de la
succession d'°éléments simples, les nucléotides, constitués d'un désoxyribose
associé à une base et reliés entre eux par des liaisons phosphodiester. Un brin
d'ADN s'associe à une deuxième molécule d'°ADN grâce à Établissement de
ponts hydrogène entre les bases complémentaires. L'°adénine (A) s'associe par
deux liaisons hydrogène avec la thymine (T), la guanine (G) s'associe par trois
liaisons hydrogène avec la cytosine (C). L'association de ces deux molécules
d'ADN forme alors une structure en double hélice.
L°ADN contient l°information génétique qui est codée par une succession
particulière de nucléotides. Ces zones informatives, à l°origine de la synthèse
d'acides ribonucléiques (ARN) de transfert (ARrêt), ribosomiques (ARNr) ou
messagers (ARNm), portent le nom de gènes. Les ARNm seront traduits en
protéines dans le cytoplasme. Il existe chez l'Homme 20 G00 à30 000 gènes.

2. Chromosomes
Chez l°Homme, la molécule d'ADN décrite ci-dessus aurait une longueur de
plusieurs kilomètres si elle n°était pas compactée. Le noyau est la structure
cellulaire dans laquelle se compacte 1"ADN sous des formes plus ou moins
condensées. La forme la plus compacte s°appelle chromosome. Cette compaction
est permise grâce à F interaction de l°ADN avec des protéines.
124 L'essentiel de la biologie cellulaire

Les cellules somatiques possèdent << n›› paires de chromosomes homologues


(Zn) : ce sont des cellules diploïdes (Zn). Au cours du cycle cellulaire, pendant la
phase de synthèse d'ADN (phase S), les chromosomes à une chromatide (une
double hélice d'°ADN compactée) vont se répliquer et former des chromosomes
à deux chromatides. La quantité d'°ADN aura donc doublé et sera de 2x2n=4n en
un de phase S. Après la division cellulaire (mitose + cytodiérèse), les deux
cellules elles hériteront ainsi d'une chromatide du premier chromosome et d'une
chromatide de l°autre chromosome homologue. Ainsi, les cellules elles auront
toutes deux 2n chromosomes homologues à une chromatide. La cellule humaine
diploïde possède 22 paires de chromosomes autosomiques et une paire de
chromosomes sexuels ou gonosomes.
Les chromosomes (Figure 6.l) ne sont visibles ou°au cours de la mitose. Leur
niveau extrême de compaction rend toute transcription impossible. Ils sont les
plus visibles pendant la métaphase. Ils y apparaissent sous la forme d'°une
structure composée de deux bras distincts se rejoignant en une zone étranglée
appelée centromère. Ce lieu de jonction permet de distinguer un brin court ou
brin p et un brin long ou brin q. Les deux extrémités de chaque chromosome sont
constituées de séquences d'ADN répétées entre 500 et 5000 fois , elles
constituent les télomères.
Il est possible de colorer les chromosomes pour les apparier en fonction de leur
homologie et de les classer par taille décroissante. Ceci aboutit à l°obtention du
caryotype. Il peut servir pour l°identification d'anomalies chromosomiques.
-< T é | o m è r e s - , .

Bras p

Centromère

Bras q

yuans-au
Télomères

Chromosome Chromosome métaphasique


à une chromatide à deux chromatide

Figure 6.1 : Chromosomes à une et deux chromatides.

Au cours du cycle cellulaire, le durée pendant laquelle l°ADN est sous forme de
chromosome est relativement courte (une heure environ pour un cycle d'°une
durée moyenne de vingt heures). Le reste du temps, l°ADN se trouve sous forme
de chromatine plus ou moins condensée.
Noyau 125

3. Chromatine
La chromatine est l'association de la molécule d'°ADN avec des protéines de type
histories. Son niveau de compaction peut augmenter d°un facteur 10 000. Il existe
différents stades de compaction.

a. Différentes fibres
Le premier niveau de compaction est l°enroulement de l°ADN sur environ 200
pb autour d°un octamère d'histones (2 H2A, 2 H2B, 2 H3 et 2 H4). La fibre
formée a un diamètre de 11 nm. Il s°agit de la Ebre nucléosomique. Un deuxième
niveau de compaction est atteint grâce à l°intervention de l°histone Hl. Cette
histone permet de relier les différents nucléosomes entre eux. Ainsi, la Ebre
nucléosomique s'organise en une Ebre de 30 nm de diantre appelée Ebre
chromatinienne. Lorsque la Ebre chromatinienne est formée, celle-ci se replie
pour former des boucles contenant 20 000 à 70 000 pb. Ces boucles peuvent
ensuite se replier sur elles-mêmes afin de former le chromosome (Figure 6.1)
dont la taille est de l'ordre de quelques microns.
Ces différents types de chromatine, plus ou moins condensés, participent à la
régulation de la transcription des gènes. Il est possible de distinguer deux sortes
de chromatine : l°hétérochromatine et l'euchromatine. L'°hétérochromatine est
une chromatine dense, compacte, inactive d'un point de vue transcriptionnel. Elle
se trouve en région périnucléaire. A l'inverse, l'euchromatine est une structure
débobinée où réside une forte activité transcriptionnelle. Cette première est
essentiellement constituée de fibres chromatiniennes et nucléosomiques.

b. Histoires
Les histories sont des protéines de bas poids moléculaire qui permettent la
compaction de l'ADN. Cette famille de protéines comprend les histories
nucléosomiques H2A, HZB, H3 et H4 et l°histone H1.
Les histories nucléosomiques possèdent une extrémité Nt riche en résidus
basiques, chargés positivement (lysine et arginine). Des modifications post-
traductionnelles peuvent intervenir au niveau de cette extrémité Nt et modifier la
compaction de l°ADN. Par exemple, l°enzyne << histone acétylase ›› ou HAT
modifie les lysines de l'extrémité Nt en y ajoutant un groupement acétyl
(COCHe). La conséquence de cette modification réversible est une d'compaction
de la chromatine, permettant une augmentation de la transcription des gènes. A
l°inverse, une d'acétylation des extrémités Nt des histories par l'enzyme « histone
déacétylase ›› ou HDAC sera responsable d'une compaction de la chromatine et
d'une répression de la transcription.
De la même façon, l'histone Hl est soumise à des modifications post-
traductionnelles qui permettent ou non la formation des fibres chromatiniennes.
En particulier, la phosphorylation de l°histone Hl renforce son interaction avec
l'ADN, favorisant alors la formation des fibres chromatiniennes.
126 L'essentiel de la biologie cellulaire

II. Autres constituants du noyau

1. Enveloppe nucléaire
Le noyau est 1111 organite intracellulaire délimité par l'enveloppe nucléaire. C'est
une structure à double membrane, chacune constituée d'°une bicouche lipidique.
On distingue une membrane nucléaire interne en contact avec l'intérieur du noyau
(nucléoplasme) et une membrane nucléaire externe en contact avec le cytosol. De
plus, la membrane externe se poursuit et fusionne avec la membrane du réticulum
endoplasmique. Ainsi, la lumière du réticulum est en continuité avec l°espace
intermembranaire de l°enveloppe nucléaire encore appelé espace périnucléaire. Il
existe des points de jonction qui permettent de connecter les membranes interne
et externe : ce sont les pores nucléaires. Ces pores laissent passer des molécules
entre le cytosol et le noyau.
La membrane externe est couverte de ribosomes qui participent à la synthèse de
protéines. Elle est donc riche en protéines nécessaires à l°ancrage des ribosomes.
Elle est aussi en lien avec le cytosquelette via les nesprines. La membrane interne,
quant à elle, est riche en protéines interagissant avec les chromosomes et la
lamina.

2. Nucléopore
Le complexe du pore nucléaire est une structure multimérique formée par des
protéines appelées nucléoporines qui s"alrangent en symétrie d'ordre huit. Il
existe de part et d'°autre d'un canal central un anneau nucléoplasmique et un
anneau cytoplasmique. Ces anneaux forment aussi des canaux accessoires
permettant la diffusion passive de petites molécules (taille inférieure à 5 kDa)
alors que le canal central principal est le siège de transports actifs de plus grosses
molécules. L'°anneau nucléoplasmique se prolonge grâce à des protéines
fibrillaires qui forment une sorte de panier dont l'extrémité contient d'°autres
protéines formant un anneau distal nucléoplasmique de taille inférieure (Figure
6.2). Par ces pores, les ARrêt, les ARNm et les sous-unités ribosomales quitteront
le noyau alors que les protéines synthétisées dans le cytoplasme, parmi lesquelles
celles impliquées dans la réplication et la traduction, feront le chemin inverse.
Noyau 127

Canal central

Filaments cytoplasmiques

Anneau cytoplasmique -›\\l//


>Á \
/ ) '
Cytoplasme

\
Membrane externe

/ GJ
.c
Zone périnucléaire

7 _ Membrane interne

Anneau nucléoplasmique Nucléoplasme

Protéines fibrillaires › « Panier ›› nucléaire


\ I
Anneau distal ›
Figure 6.2 : Structure du complexe du pore nucléaire.

3. Nucléole
Le nucléole est une strucme localisée dans le noyau, observable après coloration
en microscopie optique ou alors par microscopie électronique. Cette zone très
dense correspond à un regroupement de très nombreuses molécules puisqu°il
s'agit du site où les ARN ribosomiques (ARNm) sont synthétisés, matures et
associés à d'autres protéines afin de former des sous-unités ribosomiques. Il est
à noter que, outre son rôle dans la biogenèse des ribosomes, le nucléole est le
siège de Fassemblage de complexes ribonucléoprotéiques comme les snRNP
(« smalt nuclear ribonucleotide protein ››). C°est le cas par exemple de U6
snRNP, complexe impliqué dans la maturation des ARNm.
Le nucléole n'est pas toujours présent dans la cellule. En effet, ce dernier disparaît
au cours de la mitose (désassemblage au cours de la prophase) et il se reconstruit
une fois la mitose achevée. Le nucléole est caractéristique des cellules en
interphase. Plusieurs nucléoles sont parfois visibles dans un même noyau.

4. Lamina nucléaire
La lamina nucléaire se trouve sur la face nucléoplasmique de la membrane
nucléaire interne. Elle se compose d°un réseau de lamines A, B et C. Ces
protéines appartiennent à la famille des filaments intermédiaires. Elles possèdent
des séquences NLS (« nuclear localization sequence ››) pour leur adressage au
noyau mais aussi d'autres séquences qui seront reconnues par des kinases et des
phosphatases, enzymes activées/désactivées au cours du cycle cellulaire. La
phosphorylation des lamines entraine leur dépolymerisation. L'armature qu'elles
formaient se déstabilise, conduisant à une perte de stabilité de la membrane
nucléaire interne et à son désassemblage. A 1°inverse, en un de mitose, la
déphosphorylation par des phosphatases permet la reformation du réseau de
lamines, facilitant la reconstitution de la membrane nucléaire.
128 L'essentiel de la biologie cellulaire

Des mutations dans les gènes des lamines ou dans les enzymes responsables de
leur maturation provoquent un vieillissement précoce et accéléré. Par exemple,
dans la progéria typique de Hutchinson-Gilford, le gène codant les lamines A/C
est muté, ce qui conduit à la production de lamines tronquées. Les enfants atteints
décèdent aux alentours de 12 ans.

III. Transport nucléo-cytoplasmique

1. lmportines et exportines
Les petites molécules de taille inférieure à 5 kDa diffiisent passivement à travers
le pore nucléaire. C'est le cas des ions et des nucléotides.
Il existe un transport directionnel de certaines molécules soit du cytoplasme vers
le noyau, soit du noyau vers le cytoplasme.
Dans le premier cas, l"impolt dans le noyau de certaines protéines comme les
lamines ou les ADN polymérases, s'effectue non pas par diffusion passive mais
via une prise en charge par des protéines cargo spécialisées appelées « récepteurs
pour l'import nucléaire ›› ou importines. Ces protéines reconnaissent une
séquence spécifique se trouvant au sein de la protéine à prendre en charge : la
séquence NLS. Cette séquence, pouvant se trouver aux extrémités comme ailleurs
dans la séquence polypeptidique, est riche en résidus lysine. Les importines
reconnaissent à la fois la protéine à prendre en charge ainsi que le complexe du
pore nucléaire (Figure 6.2). Dans certains cas, des protéines adaptatrices
supplémentaires sont requises pour associer la protéine à importer avec
l°importine.
De façon similaire, il existe des protéines spécialisées qui permettent d'exporter
des molécules depuis le noyau vers le cytoplasme. Ces molécules sont appelées
<< récepteurs d°export nucléaire ›› ou exportines. Ces protéines prennent en
charge, par exemple, les nouvelles sous-unités ribosomales ou encore les longues
molécules d'°ARNm.

2. Protéines régulatrices
Ces deux transports faisant intervenir importines ou exportines sont actifs. Leur
énergie provient de l°hydro1yse du GTP. L'°hydrolyse du GTP dépend non pas
d'une activité GTPase localisée sur les importines ou les exportines, mais d'une
activité GTPase qui se trouve sur une GTPase monomérique appelée Ran. Ran
est retrouvée à la fois dans le noyau et le cytoplasme. Elle est régulée par des
protéines régulatrices qui lui permettent d'être sous la forme Ran-GDP ou Ran-
GTP. Dans le cytoplasme, la protéine GAP pour « GTPase activating protein ››
favorise la formation de Ran-GDP. Dans le noyau, Ran interagit avec la protéine
« guanosine exchange factor ›› GEF, favorisant la forme Ran-GTP.
Noyau 129

3. Mécanisme de transport
Pour 1°import des protéines (Figure 6.3), 1"importine, non liée à Ran, reconnait la
séquence NLS et s'y associe. Grâce à sa capacité à interagir avec le pore
nucleaire, l°importine va ensuite passer du cytosol vers le nucléoplasme,
compartiment riche en Ran-GTP puisque ce compartiment contient le facteur
GEF. L'association de Ran-GTP à 1"importine induit la libération de la protéine
prise en charge dans le nucléoplasme. Le complexe importine-Ran-GTP repasse
dans le cytosol où, grâce au facteur GAP, le GTP est hydrolyse en GDP. Ceci
conduit à la libération de Pimportine et de Ran-GDP. Ce dernier retournera au
noyau.
<
4

Protéine
I

Protéine NLS Ran GDP + Importine

ñ
ù

Cytoplasme
Espace pérínucléaire Pore nucléaire
GAP
I _ Pore nucléaire
GAP
J
- Nucléoplasme
GEF
-I

< Ran GTP < Ran GDP

Protéine NLS + m GTP > la:GTP


Figure 68 : Impofl des protéines dans le noyau. GAP : << GTPase activatingprotein ››, GEF :
<< guanosine exchange factor ›> , NLS : << nuclear loealization sequenee ››.

Concernant 1°expor*t des protéines, Fassociation de 1°exportine avec la protéine


posant une séquence d'expo1"r nucléaire NES requiem Fassociation avec le Ran-
GTP. Ainsi, le complexe exportine-protéine-Ran-GTP passe du nucléoplasme
vers le cytosol où 1"hydrolyse du GTP par GAP permet la libération de la protéine.
L'°exportine regagne ensuite le noyau (Figure 6.4).
130 L'essentiel de la biologie cellulaire

i l - l l h l j l Exportine
||.¢llfl5-1- + Ill Protéine
: i l a va
1l:l I I I 1 . -
Cytoplasme GAP
IH:
I I I Espace périnucléaíre Pore nucléaire Pore nucléaire
Nuéléóplasme
GEF
GTP GDP

l å i u t l i il;
1-hu:I11 GTP Protéine NE
GTP
11st
vint
niμμiiμfi
Protéine
I I
Iiigμ!
g u 8 : . 1I ]:i.1:.liliI1llgi:
J Figure 6.4 : Export des protéines nucléaires. GAP : << GTPase activatingprotein ›› , GEF :
<< guanosine exchange factor ›› , NES : << nuclear export sequence ››.

IV. Réplication
La division cellulaire implique la reproduction à l°identique de l'information
génétique afin que les deux cellules elles issues d'une même cellule mère
possèdent la même information génétique. Ceci implique des systèmes
permettant une réplication de l°ADN avec une très grande ñdélité. D'°ailleurs, des
mutations de l°ADN sont très souvent responsables d'°anomalies cellulaires
pouvant notamment conduire à la formation de cellules cancéreuses.
La réplication de l'ADN aura lieu au cours de la phase S du cycle cellulaire. Elle
se déroule en plusieurs étapes. La première est une étape d'°initiation de la
réplication. Cette phase consiste en l°ouverture de la double hélice sous l°action
d"hélicases. Chez les eucaryotes, il existe de très nombreux sites d'°initiation de
la réplication. Ensuite, la phase de synthèse de l'ADN par l°ADN polymérase a
lieu. La réplication se termine, notamment, lorsque deux fourches de réplication
se rencontrent. La réplication de l°ADN est semi-conservative et bidirectionnelle.
D°un point de vue méthodologique, il est possible d'apprécier la quantité d'ADN
d'une cellule en la axant puis en ajoutant de l°iodure de propidium, un intercalant
de l°ADN dont la fluorescence sera proportionnelle à la quantité d'ADN. La
fluorescence des cellules sera ensuite lue à l'aide d'un cytomètre de aux. Il est
aussi possible d'utiliser la brome-désoxyurdine (BrdU) dans le milieu de cellules
en culture. Celles qui seront en cours de réplication (phase S) incorporeront cette
BrdU. Après fixation et détection de la BrdU à l°aide d'un anticorps couplé
Noyau 131

specifique, les cellules positives au marquage seront celles ayant réplique leur
ADN.

V. Transcription
La transcription correspond au processus qui, à partir d'ADN, génère une
molécule d'ARN. La séquence nucléotidique obtenue est complémentaire du brin
d'ADN qui aura servi de matrice.

1. Différents ARN
Il existe plusieurs types d'ARN. La majorité des gènes d'une cellule eucaryote
code des ARN qui seront ensuite traduits en protéines. Ces ARN sont appelés
ARN messagers ou ARNm. Les autres types d'ARN, par contre, ne sont pas
traduits en protéines et restent donc à l°état d'ARN. Les plus connus sont les ARN
ribosomiques (ARNr) qui entrent dans la composition des ribosomes et les ARN
de transfert (ARrêt) qui sont impliqués dans la traduction de l'information
génétique en acides aminés.
Il est à noter qu'il existe d'°autres types d'°ARN, notamment les petits ARN
nucléaires (snRNA pour « smalt nuclear RNA ››) qui jouent un rôle dans
1°épissage des ARNm, les micro ARN (ri RNA) dont le rôle est de réguler la
traduction des ARNm ou encore les petits ARN interférents (siRNA pour « smalt
interfering RNA ››) qui mènent à une dégradation spécifique de certains ARNm.

2. ARN polymérases
La transcription d'°ADN en ARN n°est possible que grâce à l°existence d'°enzymes
spécifiques appelés ARN polymérases. Il existe trois types d'ARN polymérases
nucléaires chez les animaux (Tableau 6.1).

ARN polymérases Localisation Transcrits formés


ARN polymérase I Nucléole ARNr 18S, 28S, 5,8S
ARNm, Ul, U2, U4, U5
ARN polymérase II Nucléoplasme
snRNA, ri ARN, siRNA
ARrêt, ARNr SS, $6
ARN polymérase III Nucléoplasme
snRNA
ARN polymérase Matrice
ARN mitochondriaux
mitochondriale mitochondriale
Tableau 6.1 : Localisation et fonctions des ARN polymérases des cellules eucaryotes animales.
132 L'essentiel de la biologie cellulaire

3. Mécanisme de transcription
Les complexes transcriptionnels reconnaissent un promoteur en amont du gène
et commencent la transcription au niveau du site d'°initiation de la transcription.
Ces complexes enzymatiques se déplacent ainsi le long du brin matriciel pour
synthétiser les ARN correspondants. Plusieurs complexes peuvent transcrire un
gène de façon simultanée. Néanmoins, certains complexes seront plus avancés
que d'°autres et les transcrits associés à ces complexes seront de tailles différentes.
C°est pour cette raison ou°observées au microscope électronique, les zones de
transcription apparaissent comme des zones plumeuses.

4. Devenir des ARN


Les ARNm, après maturation ou excision-épissage (élimination des parties non
codantes encore appelées introns), quittent le noyau soit passivement s°ils sont de
petite taille, soit par le biais d°un transport actif via les exportines. Ce transport
est nécessaire à leur traduction dans le cytoplasme.
Les ARN ribosomaux sont matures dans le noyau. Ainsi, l"ARNr 45S, synthétise
par l°ARN polymérase I, va d'°abord subir des modifications chimiques puis des
clivages pour former les ARNr l8s (incorporés dans la petite sous-unité du
ribosome), 5,8S et 28$ (incorporés dans la grande sous-unité du ribosome). Cette
maturation des ARNr et la formation des sous-unités ribosomales se déroulent
dans le nucléole. C°est pourquoi la forte densité de cette structure observée, par
exemple en microscopie électronique, ne représente pas un amas
d'°hétérochromatine mais au contraire une zone de forte activité
transcriptionnelle. L'°association des deux sous-unités ribosomales se fera, après
export par les pores nucléaires, dans le cytoplasme.
Les ARrêt seraient exportés du noyau vers le cytoplasme par Pintermédiaire
d'une exportine particulière nommée exportine-t.
Fiche de synthèse
Noyau

Organite intracellulaire :
> Délimité par une enveloppe nucléaire (double membrane)
> En contact avec le cytoplasme grâce aux pores nucléaires
> En contact avec le cytosquelette grâce aux nesprines
> Contenant l°ADN, support de Pinformation génétique
> Présentant une région riche en activité transcriptionnelle : nucléole
> Renforcé par les lanlines, filaments intermédiaires assurant la stabilité
de l°enveloppe nucléaire

Chromatine :
>* ADN associé aux protéines de type histone
> Fibre nucléosomique : chromatine associée à des octamères d'°histones
> Fibre chromatinienne : Ebre nucléosomique compactée grâce à
l'histone H1
> Chromosome : stade ultime de compaction de l°ADN dans la cellule
Communication nucléoplasme/cytoplasme :
> Autorisée par l°existence de pores nucléaires
> Transport passif pour les petites molecules (< 5 kDa)
> Transport actif de molécules du cytoplasme vers le nucléoplasme grâce
aux importines
> Transport actif de molecules du nucléoplasme vers le cytoplasme grâce
aux exportines
> Nécessité de la protéine Ran-GDP ou Ran-GTP pour l°import/export
Réplication :
> Reproduction à l'identique de l°ADN au cours de la phase S
> Mode semi-conservatif et bidirectionnel
Transcription :
> Passage de l'ADN à l°ARN au cours de l"intelphase
> ARN messagers : codent des protéines
> ARN ribosomaux : composants des ribosomes
>* ARN de transfert : traduction des codons en acides aminés
QCM - Noyau

1. Structure de l'ADN

Tl.. ADN signifie acide désoxyribonucléique.


B. Un nucléotide est un nucléoside associé à un ou plusieurs groupements
phosphate.
III.L"ADN est un polymère de nucléotides.
EI. Les bases azotées entrant dans la composition de l'ADN sont l'adénine, la
guanine, la cytosine et l'uracile.
E. Les nucléotides sont reliés entre eux par des liaisons phosphodiester.

2. Chromosome (I)

A. L'Homme possède 23 paires de chromosomes.


B. La chromatide est la molécule d'ADN qui, associée à des protéines spécifiques,
constitue le chromosome.
c. En début d'interphase, une cellule somatique possède 2n chromosomes à une
chromatide.
D. Les chromosomes sont les plus visibles au cours de l'interphase.
E. Le chromosome correspond à la forme transcriptionnellement active de la
chromatine.

3. Chromosome (II)

Le centromère est la zone où les deux chromatides sœurs se rejoignent.


A.8. Comme son nom l'indique, le centromère se trouve au centre des chromatides.
C. La position du centromère définit les brins courts et longs des chromosomes.
D. Les extrémités des chromosomes sont appelées télomères.
E. Les télomères sont constitués de séquences répétitives d'ADN.
Noyau 135

4. Chromosome (Ill)

A. Le chromosome bactérien se présente sous forme de chromatine.


B. L'ARN polymérase bactérienne peut se fixer facilement au chromosome
bactérien.
Le caryotype repose sur la coloration des chromosomes, puis leur agencement
[Î-.
par paire homologue et par taille croissante.
D. Le caryotype permet d'identifier des maladies génétiques.
E. La trisomie 21 se caractérise par la présence d'un chromosome 21
surnuméraire.

5. Chromatine

A. Un nucléosome est un octamère d'histones.


B. L'octamère d'histones formant le nucléosome comprend 2 H2A, 2 H2B, 2 H3 et
2 H4.
B. Environ 500 pb s'enroulent autour de l'octamère d'histones.
D. La fibre nucléosomique a un diamètre de 11 nm.
E. L'histone H1 est indispensable à la formation de la fibre nucléosomique.

6. Modifications des histories

A. Les histories sont riches en résidus basiques.


B. La phosphorylation des lysines conduit à la dissociation des histories avec
l'ADN.
B. L'acétylation des histories est une modification irréversible.
D. L'acétylation des histories à leur extrémité Ct permet une décor paction de
I'ADN.
E. La phosphorylation des histories H1 provoque une d'compaction de l'ADN.

7. Euchromatine/Hétérochromatine (I)

JE.. L'hétérochromatine est une chromatine condensée.


B. L'hétérochromatine est une structure qui retient les colorants nucléaires.
E8. L'hétérochromatine se trouve plutôt en périphérie du noyau.
D. L'hétérochromatine est la forme principale de la chromatine d'une cellule en
interphase.
E. L'euchromatine permet une transcription importante de l'information génétique.
136 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Euchromatine/Hétérochromatine (II)

A. L"hetérochromatine est en contact avec le complexe du pore nucléaire.


B. L'hétérochromatine est méthylée.
G. En microscopie électronique, Fhétérochromatine apparaît dense aux électrons.
D. En microscopie électronique, la majorité de l'euchromatine apparaît peu dense
aux électrons.
E. En microscopie électronique, le nucléole apparaît dense aux électrons car c'est
une zone où l'hétérochromatine est transcrite activement.

9. ARN (|)

A. II n'e×iste que trois types différents d'ARN.


B. Tous les ARN sont traduits en protéines.
El. Certains ARN régulent l'expression génique.
D. Les ARNr sont des éléments des ribosomes.
E. L'ARN polymérase II transcrit les ARN de transfert.

10. ARN (II)

Tl.. L'ensemble des ARNm diffuse de façon passive, via les nucléopores, vers le
cytoplasme.
B. Le précurseur de l'ARNr 5s est rARNr 45S.
or..
Après modifications chimiques et clivages, l'ARNr 45S donne les ARNr 5,8S,
18S et 28S.
D. L"ARNr 45S est synthétisé dans le nucléole.
E. Les ribosomes sont formés dans le noyau.

11. Noyau (I)

A. Le noyau contient la totalité de l'information génétique d'une cellule eucaryote.


B. Toutes les cellules différenciées possèdent un noyau.
C. Le noyau n'est observable qu'au microscope électronique.
D. Certaines cellules différenciées peuvent contenir plusieurs noyaux.
E. Le noyau a toujours une forme ronde ou ovo'l'de.
Noyau 137

12. Noyau (II)

A. Le noyau est un organite cellulaire.


B. Le nucléole est un organite cellulaire.
G. Le noyau est le lieu de synthèse de protéines.
D. La transcription est un processus qui se produit notamment dans le noyau.
E. Le noyau est caractéristique des cellules eucaryotes.

13. Noyau (III)

Tl.. Un noyau en interphase comporte toujours un nucléole.


B. Le noyau comporte une structure membranaire appelée nucléoplasme.
G. Un nucléole est une structure dense aux électrons.
D. Un nucléole est un lieu de synthèse des ARN ribosomaux.
E. Le nucléolemme est le gel dans lequel baignent les éléments du noyau.

14. Enveloppe nucléaire (I)

JE.. Une enveloppe délimite le noyau.


B. L'enveloppe est une structure qui ressemble à la membrane plasmique.
:::. Les membranes nucléaires sont riches en cardiolipides.
D. L'enveloppe nucléaire est imperméable.
E. L'enveloppe nucléaire est connectée avec un autre système membranaire, en
particulier avec le réticulum endoplasmique.

15. Enveloppe nucléaire (II)

JE.. L'enveloppe nucléaire possède deux membranes.


B. Les membranes de l'enveloppe nucléaire sont séparées par un espace
d'environ 200 nm.
C. L'espace périnucléaire correspond à l'espaœ délimité par les membranes de
l'enveloppe nucléaire.
D. Le noyau est indépendant du reste de la cellule.
E. Les nesprines connectent l'enveloppe nucléaire au cytosq uelette.
138 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Enveloppe nucléaire (III)

A. La membrane nucléaire interne est en contact avec le nucléoplasme.


B. La membrane interne peut être recouverte de ribosomes.
G. La membrane externe peut être recouverte de ribosomes.
D. L'enveloppe nucléaire interagit directement avec la chromatine.
E. L'enveloppe nucléaire est stabilisée du côté de la membrane externe par la
lamina.

17. Complexe du pore nucléaire (I)

A. II y a peu de nucléopores sur l'enveloppe nucléaire.


B. Les protéines qui constituent le complexe du pore nucléaire s'appellent les
nucléoporines.
:::. Le canal formé par le complexe du pore nucléaire permet la diffusion passive
de petites molécules hydrophiles.
D. Le transport des petites molécules est unidirectionnel. L'échange se fait
toujours du cytosol vers le noyau.
E. Les ribosomes diffusent librement du cytosol vers le nucléoplasme.

18. Complexe du pore nucléaire (II)

A. Le complexe du pore nucléaire possède une symétrie d'ordre huit.


B. Du côté cytoplasmique, il existe deux anneaux formant un panier
cytoplasmique.
B. Le complexe du pore nucléaire est organisé autour d'un canal central formé par
les importines.
D. Le complexe du pore nucléaire est le siège de transports actifs et passifs.
E. L'anneau nucléoplasmique est relié à un anneau distal par l'intermédiaire de
protéines fibrillaires.

19. Complexe du pore nucléaire (III)

A. Le complexe du pore nucléaire est une structure dynamique.


B. Le diamètre du pore peut varier entre 20 et 40 nm.
C. Les ribosomes complètement assemblés passent par le complexe du pore
nucléaire.
EI. Le nombre de pores nucléaires d'une cellule est constant.
E. Un noyau comporte environ 100 000 pores nucléaires.
Noyau 139

20. Transport par l'enveloppe nucléaire (I)

A. L"ADN polymérase diffuse de façon passive du cytosol vers le noyau.


B. Les molécules permettant le passage des protéines depuis le cytosol vers le
noyau s'appellent les importines.
B. L'import/export de la plupart des protéines nécessite un transport actif.
D. L'hydrolyse de GTP est nécessaire pour l'export de protéines.
E. La séquence NLS indique que la protéine doit avoir une localisation nucléaire.

21. Transport par l'enveloppe nucléaire (II)

A. Les ARN de grande taille sont pris en charge par des exportines.
B. La séquence de localisation nucléaire se trouve généralement du coté Cl.
E8. Le GTP nécessaire à l'import ou à l'export des protéines est hydrolyse par les
importines ou exportines.
D. La protéine Ran appartient à la famille des GTpases monomériques.
E. Le facteur Ran-GAP catalyse l'hydrolyse du GTP en GDP.

22. Nucléole

Tl.. Le nucléole est une structure qui peut s'obsener en microscopie optique à
lumière blanche.
B. Le nucléole se trouve toujours en périphérie du noyau.
c. Le nucléole est entouré par une membrane lipidique.
D. La présence d'un nucléole est une caractéristique des cellules en interphase.
E. Le nucléole est une structure où se forment les sous-unités ribosomiques.

23. Lamina (I)

La lamina est constituée de microfilaments.


.I'I..8. Les lamines constituent la lamina.
c. Les lamines sont ubiquitinylées au cours de la mitose.
D. Les lamines sont dégradées au cours de la mitose.
E. La déphosphorylation est nécessaire à la polymérisation des lamines.
140 L'essentiel de la biologie cellulaire

24. Lamina (II)

A. La lamina apporte une résistance mécanique au noyau.


B. La lamina sert de point d'ancrage des chromosomes.
G. La lambine est un constituant de la lamina nucléaire.
D. Des mutations dans les gènes codant les lamines provoquent une accélération
prématurée du vieillissement.
E. La maladie de Hutchinson-Gilford est due à une mutation du gène codant les
lamines NC.

25. Méthodes

A. II est possible d'apprécier la quantité d'ADN de œllules par cytométrie en flux.


B. L'iodure de propidium est un intercalant dont la fluorescence est proportionnelle
à la quantité d'ADN.
EZ. Seules les cellules en phase de réplication d'ADN (phase S) incorporent
l'iodure de propidium.
D. La brome-désoxyuridine est incorporée à l'ADN des cellules en mitose.
E. Les cellules BrdU positives peuvent être détectées directement par cytométrie
en flux.
QCM - Noyau - Réponses

1. Structure de l'ADN

Tl.. VRAI.
B. VRAI. Un nucléotide peut être mono, bi ou triphosphate.
E8. VRAI.
D. FAUX. La thymine est la deuxième base pyrimidique de I'ADN. Elle est
remplacée par l'uracile dans l'ARN.
E. VRAI

2. Chromosome (I)

VRAI. II possède 22 paires d'autosomes et une paire de gonosomes.


A.8. VRAI.
c:. VRAI.
D. FAUX. Ils sont plus visibles au cours de la mitose et en particulier au cours de
la métaphase.
E. FAUX. Cette forme est trop compactée pour qu'iI y ait une activité
transcriptionnelle.

3. Chromosome (II)

.l's. VRAI.
B. FAUX. II peut se trouver au centre (centromère métacentrique) ou ailleurs sur
les chromatides.
B. VRAI. Le brin long est noté q et le brin court est noté p.
D. VRAI.
E. VRAI.
142 L'essentiel de la biologie cellulaire

4. Chromosome (Ill)

A. FAUX. En absence d'histones, I'ADN bactérien n'est pas associé à des


protéines permettant sa compaction. II n'y a pas de chromatine bactérienne per
se.
B. VRAI. L'ADN n'étant pas compacte, l'ARN polymérase a un accès simplifié à
ses sites de fixation.
:::. FAUX. Le caryotype repose sur la coloration des chromosomes, puis leur
agencement par paire homologue et par taille décroissante.
D. FAUX. Le caryotype permet d'identifier des anomalies chromosomiques.
E. VRAI. Dans cette maladie caractérisée par un retard cognitif et une atteinte
morphologique, il y a trois chromosomes n°21 au lieu de deux.

5. Chromatine

FAUX. Un nucléosome est un octamère d'histones associé à l'ADN.


n.8.
VRAI.
B. FAUX. Environ 200pb forment le nucléosome.
D. VRAI.
E. FAUX. L'histone H1 intervient dans la formation de la fibre chromatinienne.

6. Modifications des histories

A. VRAI. Ils sont riches en lysine et arginine.


B. FAUX. La lysine n'est pas un résidu phosphorylable.
:::. FAUX. L'histone déacétylase HDAC est capable d'enlever le groupement acétyl
de l'acide aminé.
D. VRAI.
E. FAUX. La phosphorylation va permettre de passer d'une fibre nucléosomique à
une fibre chromatinienne.

7. Euchromatine/Hétérochromatine (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
C. VRAI. Elle interagit avec la lamina nucléaire.
EI. FAUX. L'euchromatine est prédominante dans une cellule en interphase.
E. VRAI. II s'agit d'une forme d'compactée de l'ADN, le rendant ainsi accessible
aux complexes transcriptionnels.
Noyau 143

8. Euchromatine/Hétérochromatine (II)

A. FAUX. La chromatine n'est pas en contact avec le complexe du pore nucléaire.


B. VRAI. La méthylation des histories participe à la condensation de I'ADN.
G. VRAI. Ceci est lié à sa compaction importante.
D. VRAI.
E. FAUX. C'est une zone de transcription active d'euchromatine.

9. ARN (|)

Tl.. FAUX. Les ARN les plus connus sont les ARNm, ARrêt et les ARNr.
Néanmoins, d'autres ARN, comme les ri RNA, les siRNA ou les snRNA, sont
aussi codés par l'ADN.
B. FAUX. Seuls les ARN messagers sont traduits en protéines.
cx. VRAI. Les siRNA et les ri RNA conduisent, respectivement, à la dégradation
des ARNm ou à l'inhibition de la traduction.
D. VRAI.
E. FAUX. L'ARN polymérase II transcrit les ARNm et également certains snRNA,
ri RNA et siRNA. Les ARrêt sont produits par I'ARN polymérase III.

10. ARN (II)

A. FAUX. La plupart des ARN sont pris en charge par des exportines pour
traverser le nucléopore.
B. FAUX. L'ARNr 58 est directement transcrit par I'ARN polymérase III.
É. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Les sous-unités ribosomales sont formées dans le noyau mais leur
association en ribosomes se fait dans le cytoplasme.

11. Noyau (I)

JE.. FAUX. Une partie de l'information génétique se trouve dans les mitochondries.
B. FAUX. Certaines cellules comme les hématies ou les plaquettes n'ont pas de
noyau cellulaire.
C. FAUX. II peut être observé en microscopie optique suite à une coloration,
comme avec l'hématoxyline.
EI. VRAI. II existe des syneytia résultant de la fusion de plusieurs cellules
différenciées. Le syncitium obtenu contient alors plusieurs noyaux. C'est le cas
par exemple pour les fibres musculaires.
E. FAUX. Dans œrtaines cellules immunitaires, le noyau a une forme polylobée.
144 L'essentiel de la biologie cellulaire

12. Noyau (II)

A. VRAI.
B. FAUX. Un organite est une structure cellulaire ayant une fonction particulière et
étant délimité par au moins une membrane lipidique.
B. FAUX. Les protéines sont produites par les ribosomes dans le cytoplasme.
D. VRAI. La matrice mitochondriale est un autre lieu de transcription.
E. VRAI.

13. Noyau (III)

A. FAUX. Une cellule peut avoir plusieurs nucléoles.


B. FAUX. II n'y a pas de structure membranaire à l'intérieur du noyau.
C-. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. II s'agit du nucléoplasme.

14. Enveloppe nucléaire (I)

A. VRAI.
B. FAUX. L'enveloppe nucléaire est formée par deux membranes lipidiques.
C. FAUX. Les cardiolipides sont des constituants de la membrane interne
mitochondriale.
D. FAUX. II existe des pores nucléaires qui permettent un échange entre le cytosol
et le noyau.
E. VRAI.

15. Enveloppe nucléaire (II)

VRAI.
.I'I..8. FAUX. L'espace est de quelques dizaines de nm.
c. VRAI.
D. FAUX. Le noyau est en contact avec des éléments du cytosquelette.
E. VRAI. Ces protéines de la membrane nucléaire externe connectent le noyau
aux microfilaments et aux filaments intermédiaires.
Noyau 145

16. Enveloppe nucléaire (III)

A. VRAI.
B. FAUX.
G. VRAI.
D. FAUX. La chromatine interagit avec la lamina.
E. FAUX. La lamina renforce l'enveloppe nucléaire au niveau de la membrane
interne.

17. Complexe du pore nucléaire (I)

A. FAUX. Généralement, plusieurs milliers de pores nucléaires se trouvent sur


l'enveloppe nucléaire.
B. VRAI.
El. VRAI. Les molécules dont la taille est inférieure à 5 kDa transitent par œ canal.
D. FAUX. Les échanges sont bidirectionnels puisque les petites molécules
diffusent de façon passive.
E. FAUX. Leur taille est trop importante pour passer par les pores nucléaires.

18. Complexe du pore nucléaire (II)

A. VRAI.
B. FAUX. Ce panier se trouve du côté nucléoplasmique.
c. FAUX. Un canal central est formé par les nucléoporines.
D. VRAI.
E. VRAI.

19. Complexe du pore nucléaire (III)

VRAI.
.I'I..8. VRAI.
c. FAUX. Les ribosomes sont assemblés dans le cytosol.
D. FAUX. Leur nombre dépend de l'activité transcriptionnelle de la cellule.
E. FAUX. II y a en général de quelques centaines à quelques milliers de pores par
noyau. Ceci dépend du type cellulaire considéré et de son activité
transcriptionnelle.
146 L'essentiel de la biologie cellulaire

20. Transport par l'enveloppe nucléaire (I)

A. FAUX. L'ADN polymérase doit être prise en charge par des protéines d'import.
B. VRAI. Elles sont aussi appelées récepteurs pour l'import nucléaire.
G. VRAI. II ne s'agit pas d'une diffusion passive comme pour les ions ou les
nucléotides.
D. VRAI.
E. VRAI.

21. Transport par l'enveloppe nucléaire (II)

A. VRAI. Les exportines prennent également en charge certaines protéines.


B. FAUX. Cette séquence peut se trouver en Ct, Nr ou ailleurs dans la protéine.
C-. FAUX. Le GTP est hydrolysé par la protéine Ran.
D. VRAI.
E. VRAI.

22. Nucléole

A. VRAI.
B. FAUX. Le nucléole se trouve généralement au centre du noyau.
C. FAUX. Cette structure n'est pas délimitée par une bicouche lipidique.
D. VRAI. Le nucléole se désassemble au cours de la prophase mitotique.
E. VRAI.

23. Lamina (I)

JE.. FAUX. La lamina n'est pas constituée de microfilaments d'actine mais de


filaments intermédiaires.
8. VRAI.
D. FAUX. Les lamines sont phosphorylées au cours de la mitose.
D. FAUX. Les lamines se dissocient au cours de la mitose, grâce à la
phosphorylation, mais ne sont pas dégradées.
E. VRAI. La déphosphorylation est nécessaire à la reformation de la lamina.

24. Lamina (II)

JE.. VRAI.
8 VRAI.
C. FAUX. La Iaminine est un composant de la matrice extracellulaire.
D. VRAI.
E. VRAI.
Noyau 147

25. Méthodes

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. L'iodure de propidium marque l'ADN de toutes les cellules.
D. FAUX. La BrdU n'est incorporée que par les cellules en phase de réplication de
l'ADN.
E. FAUX. Une immunodétection de la BrdU doit être réalisée au préalable.
Exercices - Noyau

Exercice 1
Vous avez identité la protéine Z, une protéine de 220 acides aminés, comme
étant une protéine de localisation nucléaire. Pour comprendre les déterminants
gouvernant cette localisation cellulaire, vous réalisez des constructions hybrides
dans lesquelles certains fragments du gène codant la protéine Z sont fusionnés au
gene codant la [3-galactosidase (gène appelé LacZ). Les protéines obtenues après

_
-
transfection sont les suivantes (Figure 6.5) :

Nt Ct BY-galactosidase

220
Protéine hybride 1
1 4
I Protéine hybride 2
5 13
I Protéine hybride 3
1 13
I | Protéine hybride 4
14 220
| Protéine hybride 5

Figure 6.5 : Protéines hybrides obtenues après transfection des cellules par les plasmides
correspondants. La numérotation correspond aux acides aminés de la protéine Z, notée en noir.

Après avoir transfecté des cellules avec les différentes constructions, le substrat
de la BY-galactosidase est ajouté. La coloration observée au microscope à lumiere
blanche permettra d'identifier la localisation de cet enzyme, et donc de la protéine
Z. Les résultats obtenus sont les suivants (Figure 6.6) :
Noyau 149

«ii i §ÊIl l il›


Q

9
Q
Q
0
Q 0 0 0
9 Q

C 0

B-galactosidase Protéine hybride 1 Protéine hybride 2

Protéine hybride 3 Protéine hybride 4 Protéine hybride 5

Figure 6.6 : Observations obtenues suite à la transfection de cellules par les constructions
présentées augure 6.5. Les points noirs représentent la coloration obtenue suite à 1°ajout du substrat
de la BY-galactosidase. C : cytoplasme, N : noyau.

Question 1
Analyser les résultats.

Question 2
Que pouvez-vous conclure de ces résultats ?

EXERCICE 2
Des recherches sont entreprises afin de comprendre comment l'enveloppe
nucléaire disparaît au cours de la mitose. Dans un premier temps, vous réalisez
un fractionnement cellulaire pour obtenir les noyaux de cellules asynchrones en
culture.

Question 1
Rappeler le principe de la préparation nucléaire.

Ces extraits nucléaires vont servir à faire un western-blot

Question 2
Rappeler le principe du western-blot.
150 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 3
A votre avis, quelles sont les protéines qui seront ciblées pour l'étude de l'enveloppe
nucléaire ?

_-
Voici les résultats obtenus en utilisant deux protocoles différents (Figure 6.7)

Nl CI I'-. 1 E1

r
-
I amim=fi. È

Tubulinr-

Figure 6.7 : Résultats du western-blot permettant d'évaluer la qualité de la préparation nucléaire.


Nl et C1 correspondent, respectivement, aux fractions nucléaires et cytoplasmiques de la
première préparation, N2 et C2 correspondent aux fractions de la deuxième préparation.

Question 4
Quel protocole allez-vous retenir ?

Le protocole mis au point, vous commencez 1°etude des mécanismes impliqués


dans la rupture de l'enveloppe nucléaire au cours de la mitose.

Question 5
Quel traitement préalable doivent subir les œllules en culture afin de pouvoir étudier
les mécanismes impliqués dans la rupture de l'enveloppe ?

Après avoir réalisé ce traitement, vous préparez des fractions nucléaires de


cellules soit en interphase, soit en tout début de prophase. Vous réalisez un

_
western-blot dirigé contre les lamines phosphorylées (Figure 6.8).
I M

Lamines phosphorylées

Lamines totales j e

Figure 6.8 : Western-blot réalisé sur des fractions nucléaires obtenues de cellules en interphase (I)
et en tout début de mitose (M).

Question 6
Analyser le résultat. Que conclure ?

Question 7
Comment allez-vous procéder pour déterminer si la phosphorylation est impliquée
dans la rupture de l'enveloppe nucléaire ?
Noyau 151

Les résultats obtenus avec un inhibiteur de l'nases montrent que l'enveloppe


nucleaire se maintient en début de mitose.

Question 8
Comment interpréter ce résultat ? D'après les résultats précédents, quels pourraient
être les cibles ? Comment tester cette hypothèse ?

Puisque (i) les lamines sont phosphorylées en début de mitose et que (ii)
l'enveloppe nucléaire se maintient en présence d°un inhibiteur de l'nases, vous
vérifiez si votre inhibiteur de l'nases a un effet sur la phosphorylation des
lamines. Voici les résultats obtenus (Figure 6.9) 1

_
I M l+lnh M+Inh

Lamines phosphorylées

Lamines totales U - É

Figure 6.9 : Western-blot obtenu sur des cellules en interphase (1), en mitose M), en absence ou
en présence d°un inhibiteur de l'nases (Inh).

Question 9
Analyser ces résultats. Conclure sur l'effet de l'inhibiteur. D'après vos
connaissances, quelle kinase est impliquée ici ?

Question 10
D'après les résultats présentés dans cet exercice, donner un mécanisme expliquant
la rupture de l'enveloppe nucléaire.

Exercice 3 : Transport nucléaire


Des chercheurs viennent d'°identifier une protéine à activité GTPase. Ils désirent
déterminer si cette protéine joue uIt rôle dans les échanges entre le noyau et le
cytoplasme. Ils disposent de peptides synthétiques (P) contenant ou non une
séquence NLS (P-NLS et P, respectivement), des cellules HeLa perméabilisées à
la digitonine et du cytosol de cellules HeLa.
Dans une première expérience, les auteurs incubent les cellules HeLa
perméabilisées :
avec le peptide P-NLS, en présence d'°ATP, à 37°C (contrôle)
avec le peptide P-NLS, en absence d'°ATP, à 37°C
avec le peptide P-NLS, en présence d'°ATP, à 0°C
avec le peptide P, en présence d'°ATP, à 37°C
avec le peptide P-NLS, en présence d'ATP et de GTPyS, à 37°C
152 L'essentiel de la biologie cellulaire

Après 30 minutes d'incubation, les cellules sont rincées pour éliminer l"exces de
protéines non-importées puis lysées afin d'en extraire la fraction nucléaire. Ces
extraits sont utilisés en ELISA afin de déterminer la quantité de protéines P
importées dans le noyau.

Question 1
Rappeler le principe de la technique ELISA.

Voici les résultats obtenus par la technique ELISA (Figure 6.10)


100-
:Bui saaμ-:J-du.1! 9eJ!§1w::u-:

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¿;~* 1? «ZI
.f ';~.- IÎ:

Figure 6. 10 : Résultats de l°ELISA. La condition « contrôle ›› correspond à la condition dans


laquelle le P-NLS a été ajouté en présence d'ATP, à 37°C.

Question 2
Que concluez-vous ?

Après avoir validé ce modèle expérimental d'°étude d'import de protéines dans le


noyau, les auteurs étudient si leur protéine à activité GTPase participe à cet import
nucléaire. Pour ce faire, ils décident de l°inhiber et de détecter la présence de P-
NLS dans la fraction nucléaire en appliquant les conditions décrites
précédemment.

Question 3
Citer deux techniques permettant d'inhiber la protéine à activité GTPase dans les
conditions expérimentales présentes.

Après inhibition de cette protéine, il n'y a plus d'import nucléaire.

Question 4
Que conclure ? D'après vos connaissanœs, de quelle protéine peut-il s'agir ?
Exercices - Noyau - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1
Lorsque les cellules surexpriment une proteine [3-galactosidase native, la protéine
est de localisation cytoplasmique puisque la coloration y est retrouvée. Aucune
coloration n'est retrouvée dans le noyau.
Lorsque la cellule exprime la protéine de fusion l (protéine Z entière + B-
galactosidase), la BY-galactosidase se trouve au niveau de la zone colorée , c°est-
à-dire dans le noyau. Ceci suggère que la protéine Z contient un élément dans sa
séquence d'acides aminés indiquant à la cellule que cette protéine doit se trouver
dans le compartiment nucléaire.
Ann de déterminer la partie de la protéine Z informant de la localisation
nucléaire, d'°autres protéines chimères ont été réalisées (protéines 2 à 5). En
présence des acides aminés 1 à 4 (protéine 2) ou 5 à 13 Protéine 3) de la protéine
Z, la coloration demeure dans le cytosol. La BY-galactosidase nia donc pas été
importée dans le noyau. Par contre, en présence des acides aminés 1 à 13 (protéine
4), il y a import de la [3-galactosidase dans le noyau puisque c'est à cet endroit
que la coloration est retrouvée. Les acides aminés 14 à 220 de la protéine Z
fusionnés à la BY-galactosidase (protéine 5) ne permettent pas d'°obtenir une
coloration nucléaire.

Réponse 2
Une séquence signal de 13 acides aminés localisée en Nt de la protéine Z permet
l°adressage au noyau de cette protéine.

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Cette technique repose sur la densité des constituants cellulaires. Les noyaux,
relativement lourds par rapport aux autres organites, peuvent être obtenus après
lyse cellulaire et centrifugation à basse vitesse (800 à 1000 g). Après
centrifugation, le culot sera enrichi en noyau, le surnageant sera enrichi en
fraction cytoplasmique. Un degré de purification supplémentaire peut être obtenu
grâce à l'utilisation de gradient de densité (gradient de sucrose par exemple).
154 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 2
Le western-blot permet de détecter une protéine particulière grâce à 1°utilisation
d'°anticorps spécifiques. Pour ce faire, un lysat protéique est déposé sur un gel de
polyacrylamide dénaturant (SDS-PAGE). Après électrophorese, les protéines
sont transférées sur une membrane, grâce à un courant électrique. Des anticorps
spécifiques d'une protéine d'°intérêt y sont ajoutés et pourront être détectés par
1°utilisation d'°anticorps secondaires couplés à une activité enzymatique.

Réponse 3
Les anticorps utilisés seront dirigés contre les lamines, constituants de
l°enveloppe nucléaire. Par ailleurs, un anticorps dirigé contre une protéine
cytosolique (tubuline, actine, enzyme de la glycolyse) sera utilisé pour vérifier la
pureté de la fraction nucléaire.

Réponse 4
Le protocole 1 permet d'°obtenir une faction nucléaire Nl dépourvue de tubuline
(absence de bande) mais erlrichie en lamines. A l'inverse, la faction
cytoplasmique ne contient pas de lamines nucléaires mais de la tubuline.
Le protocole 2 montre une fraction nucléaire N2 qui contient des lamines mais
aussi du cytoplasme puisque la tubuline y est détectée. De même, la fraction
cytoplasmique C2 contient des lamines.
Le protocole l est meilleur que le protocole 2 où les factions nucléaires et
cytoplasmiques sont contaminées.

Réponse 5
La culture devra être synchronisée afin que toutes les cellules parviennent en
mitose de façon simultanée. Ceci est possible grâce à l'ajout de colchicine dans
le milieu : les cellules resteront bloquées en mitose. Après changement du milieu
de culture, les cellules reprendront l°avancée dans le cycle de façon synchrone.

Réponse 6
L'anticorps anti-lamines phosphorylées a été utilisé dans les deux fractions
nucléaires isolées de cellules en interphase et en début de mitose. Seuls les
noyaux isolées de cellules en début de mitose présentent des lamines
phosphorylées. La quantité de lamines totales, phosphorylées et non
phosphorylées, est identique entre les deux groupes.
Conclusion .-

La phosphorylation des lamines nucléaires a lieu en tout début de mitose.


Noyau 155

Réponse 7
Il est possible d'°ajouter des inhibiteurs de protéines l'nases pour savoir si les
cellules en culture conservent ou non leur enveloppe nucléaire. L'°effet p u n a
être observé en microscopie.
Une autre stratégie serait d'°ajouter des activateurs de protéines kinases pour voir
si l'enveloppe nucléaire se rompt.

Réponse 8
L'°absence de rupture de l'enveloppe nucléaire en présence d'un inhibiteur de
kinases montre que la phosphorylation est nécessaire à la rupture de l°enveloppe
nucléaire.
Hypothèse .'
Les lamines sont phosphorylées et leur phosphorylation conduit à la rupture de
l°enveloppe.
Il est possible de véñfier cette hypothèse en utilisant des anticorps dirigés contre
les phospho-lamines en présence de l°inhibiteur de kinases.

Réponse 9
L'inhibiteur de kinase n' aucun effet sur l°expression globale des lamines
puisque l'intensité de la bande correspondant aux lamines totales est identique
dans toutes les conditions.
Par contre, en présence d'°inhibiteur, il n' a plus de lamines phosphorylées,
même dans les cellules en début de mitose.
Conclusion .0

L'°inhibiteur de protéines kinases empêche la phosphorylation des lamines.


En particulier, la kinase impliquée ici est le complexe cycline B - CD Kl activé
en début de mitose.

Réponse 10
La phosphorylation des lamines par le complexe cycline B CDKI conduit à la
rupture de 1"enveloppe nucléaire.

Réponses de l'exercice 3

Réponse 1
L°ELISA ou « Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay ›› repose sur la détection
d'un antigène par un anticorps qui sera révélé par l°activité d'un enzyme. Il existe
différents types d"ELISA (indirect, en sandwich ou en compétition).
Ici, une technique d'°ELISA sandwich pourrait être utilisée (Figure 6.11). Au fond
du puits sont adsorbés des anticorps polyclonaux anti-peptide P (reconnaissent
différents épitopes du peptide, anticorps produits généralement chez le lapin). Le
lysat est ajouté, puis rincé. Des anticorps anti-P couplés à une activité
156 L'essentiel de la biologie cellulaire

enzymatique (généralement de type peroxydase) sont ajoutés puis rincés pour


éliminer les anticorps non axés. L'activité enzymatique sera détectée suite à
l°ajout de son substrat qui sera dégradé. Le produit généré aura une certaine
densité optique mesurable au spectrophotomètre.
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Figure 6.11 : Technique ELISA de type sandwich. Ac : anticorps, DO : densité optique.

Réponse 2
Avec le peptide P-NLS, en présence d'°ATP et à 37°C, le peptide est importé dans
le noyau des cellules. Lorsqu°un de ces paramètres est modifié (absence d'ATP,
température de 0°C ou absence de la séquence NLS), le peptide n'est plus détecté
dans les extraits nucléaires. Ainsi, l'ATP, une température physiologique et la
séquence NLS sont nécessaires à l'import nucléaire.
L'°ajout de GTP non hydrolysable GTPyS bloque également l'import nucléaire.
Du GTP est donc nécessaire à l"impolt des protéines dans le noyau. Il existe des
systèmes cellulaires en mesure de produire du GTP dans ces conditions
expérimentales.

Réponse 3
La première technique possible est la génération d'°anticorps dirigés contre la
protéine donnée afin de la neutraliser. Ceci est possible par l°injection de la
protéine humaine chez le lapin afin de produire des anticorps polyclonaux. Il est
aussi possible de générer des anticorps monoclonaux dirigés contre cette protéine
via la teclmique de fusion cellulaire. L'anticorps obtenu, pourra entrer dans la
cellule perméabilisée et inhiber la protéine.
Une autre méthode pour inhiber cette proteine est d'°inhiber sa traduction via par
exemple la transfection de ces cellules par des siRNA (« smalt interfering
RNA ››).

Réponse 4
Conclusion .,
Comme l'inhibition de cette protéine bloque l°impo1*r nucléaire, alors elle
necessaire à ce processus cellulaire.
Il pourrait s'agir de la protéine Ran.
Chapitre 7- Trafic des protéines et
système endomembranaire

Les protéines sont des polymères d'acides aminés. Elles se caractérisent par
quatre structures différentes. La structure primaire n'est autre que la séquence en
acides aminés. La structure secondaire correspond à l'existence d'arrangements
particuliers d'°acides aminés : formation d'hélices a, de feuillets B ou encore de
coudes B. La structure tertiaire est le repliement de la chaîne polypeptidique dans
les trois dimensions de l°espace. Cette configuration est nécessaire à l'activité des
protéines. Erin, certaines protéines possèdent une structure quaternaire qui
équivaut à l'association de plusieurs protéines matures. C°est par exemple le cas
de Phémoglobine. En outre, ces protéines doivent être adressées dans les
compartiments cellulaires où elles pourront avoir leur rôle biologique : soit elles
seront traduites par les ribosomes libres, soit elles emprunteront le système
endomembranaire.

I. Maturation des protéines

1. Généralités
La traduction est le processus par lequel l°ARNm est converti en protéines. Cette
étape se réalise dans le cytoplasme, au niveau des ribosomes. La protéine, en
cours de synthèse ou une fois synthétisée, doit acquérir une structure
tridimensionnelle qui est nécessaire à son activité biologique. Généralement, dans
un milieu aqueux, les chaînes latérales des résidus polaires vont se retrouver à
l°extérieur de la molécule tandis que les chaînes des résidus apolaires et
hydrophobes vont constituer le centre de la molécule.
Lorsque les protéines sont nouvellement synthétisées dans le cytoplasme, elles
peuvent s°agglomérer en raison d'°une interaction possible des résidus
hydrophobes de deux polypeptides. Les protéines chaperonnes permettent
d'empêcher Fagrégation des protéines.
Les petites protéines de taille inférieure à20 kDa ne nécessitent pas Faction d'une
protéine chaperonne pour acquérir leur conformation tertiaire. Par contre, les
protéines de taille supérieure ont tendance à acquérir une conformation
incorrecte. La prise en charge du polypeptide par les chaperons sera nécessaire à
la conformation correcte de la protéine. Dans le cas contraire ou en cas de
158 L'essentiel de la biologie cellulaire

mauvaise conformation, la protéine sera envoyée dans le protéasome pour


dégradation.

2. Protéines chaperonnes
Les protéines chaperonnes sont des protéines de masse moléculaire variable
(généralement compiise entre 10 et 100 kDa). Ces proteines, particulièrement
conservées au cours de l"évo1ution, consomment de l'ATP pour permettre le
repliement correct de la protéine. Appartenant à cette famille de protéines
chaperonnes, les hsp (« beat shock protein ››) sont les plus étudiées. Parmi elles
figurent les hsp70 (taille de 70 kDa) et les hsp60. A noter, les mitochondries
possèdent leurs propres protéines chaperonnes.

3. Glycosylation
Environ 50% des protéines cellulaires sont glycosylées. La glycosylation
correspond à l'ajout d°un motif sucré sur la protéine. La glycosylation sur des
résidus Ser et Thr, au niveau de leur fonction alcool (ON-glycosylation) se déroule
dans l'appareil de Golgi. La N'-glycosylation sur les résidus Asn prend place dans
le réticulum endoplasmique. Le transport des protéines dans ces compartiments
est abordé dans la partie III.
La membrane du réticulum contient une oligosaccharyl transférase (ou
oligosaccharide transférase) ajoutant sur le groupement amine de la chaîne
latérale un motif sucré. Le motif sucré greffé est composé de 14 sucres : 2
acétylglycosamines, 9 mannoses et 3 glucoses. Initialement, ce motif sucré est
axé sur un lipide particulier appelé dolichol. Sous l'action de Foligosacchaiyl
transférase, ce motif sera accroché à l"Asn. Ainsi, bon nombre de résidus
exposeront des résidus sucrés. Suite au clivage de deux des trois glucoses, les
motifs sucrés seront reconnus par des protéines de type lectines. Les lectines du
réticulum, qui jouent aussi un rôle de protéines chaperonnes, sont impliquées
dans la maturation des protéines. Il existe deux protéines de ce type : la calnexine
et la calréticuline. Comme leurs noms l"indíquent, ces protéines sont activées en
présence de calcium, dont la concentration est élevée dans l°organite. Après
reconnaissance de la protéine par une de ces lectines, une glucosidase coupe le
dernier glucose du motif Deux choix se présentent alors : (i) soit la protéine est
correctement conformée et peut éventuellement suivre le trafic vésiculaire, (ii)
soit elle est toujours mal conformée. Dans ce cas, une glycosyl transférase rajoute
un nouveau glucose sur le motif sucré pour que la calnexine ou la calréticuline
reprennent en charge la protéine afin de l°aider à adopter une conformation
correcte. En cas de nouvel échec, la protéine sera exportée du réticulum, en
passant par un translocon. Une glycanase enlèvera le motif oligosaccharidique,
la protéine sera polyubiquitinylée et envoyée au protéasome pour dégradation.
Trafic des protéines et système endomembranaire 159

II. Adressage des protéines

1. Généralités
Toutes les protéines sont synthétisées dans le cytoplasme. Par contre, elles vont
ensuite exercer leurs fonctions biologiques dans les différents compartiments de
la cellule. Les compartiments de la cellule eucaryote sont nombreux. Citons par
exemple : le noyau, les mitochondries, le réticulum, le golgi, les peroxysomes,
les lysosomes, la membrane cellulaire. Ainsi, des systèmes d'adressage sont
nécessaires afin d'°envoyer la protéine néosynthétisée dans le bon compartiment.

2. Séquences d'adressage
Le premier élément nécessaire à Fadressage d'une protéine est la présence d'une
étiquette indiquant sa destination. Il s'agit de la séquence signal.
Dans la majorité des cas, la séquence signal correspond à un petit nombre
d'acides amines (entre 10 et 60 résidus) localisés à l'extrémité NH2-terminale de
la protéine. Dans certains cas, il arrive que, grâce au repliement de la protéine
ayant acquis sa structure tertiaire, des groupes d'acides aminés initialement
éloignés se rapprochent pour former une séquence d'adressage. Les séquences
d'°adressage sont caractéristiques du compartiment ciblé. Par exemple, la
séquence de localisation nucléaire comprend des acides aminés basiques dont la
séquence est KKKRK. La séquence d'adressage mitochondrial est riche en acides
aminés hydrophobes et en acides aminés chargés qui s'organiseront en une hélice
a amphiphile. Ces séquences seront ensuite reconnues par des récepteurs de tri
qui adresseront alors les protéines vers les bons compartiments. Les protéines
cytosoliques ne contiennent pas de séquence d'°adressage.

III. Transport des protéines


Les protéines à destination du cytosol, du noyau, des peroxysomes, des
mitochondries ou les protéines périphériques cytosoliques de la membrane
plasmique sont synthétisées par des ribosomes libres, les autres sont synthétisées
au niveau du réticulum endoplasmique rugueux. Quelles que soient les
destinations (hormis le cytosol) , la protéine possède une séquence d'°adressage à
son compartiment.
Trois types de transport sont possibles. Le premier est UI1 transport « direct ››
passant par des pores spécifiques : c°est le cas du transport nucléaire. Le
deuxième mode de transport est le passage de la protéine à travers une membrane
lipidique, via l'aide d'une protéine translocase. Il s'agit par exemple de
l°importation des protéines dans le réticulum endoplasmique ou la mitochondrie.
160 L'essentiel de la biologie cellulaire

Enfin, le troisième mode de transport est le transport vésiculaire où les protéines


sont rassemblées dans une vésicule d°un compartiment donneur qui fusionnera
avec un compartiment accepteur. C°est par exemple le cas du transport de
certaines protéines entre le réticulum et l'appareil de Golgi.

1. Transport nucléaire
Il semblerait que la séquence signal d'°une protéine à destination nucleaire puisse
se trouver à n'importe quel endroit de la proteine. Le transport nucléaire a été
traité dans le chapitre 6- Noyau.

2. Transport peroxysomal
Les protéines à destination du peroxysome ont deux types de séquence « signal
ciblant le peroxysome ›› : soit une séquence PTS pour les protéines de la matrice
peroxysomale, soit une séquence mPTS pour les protéines de la membrane
peroxysomale. Ces séquences sont reconnues par des récepteurs et les protéines
synthétisées dans le cytosol gagnent alors leur compartiment peroxysomal.

3. Transport mitochondrial
Après avoir été synthétisées dans le cytoplasme par des ribosomes libres, les
protéines mitochondriales sont prises en charge par des hsp cytosoliques
(notamment hsp70), empêchant ainsi que les protéines ne s°agrègent (Figure 7.1).
Ces protéines n°acquerront leur conformation tridimensionnelle que dans la
mitochondrie. La séquence signal précurseur des protéines mitochondriales est
reconnue par un complexe moléculaire se trouvant sur la membrane externe
mitochondriale I le complexe TOM (« translocase of the outer membrane ››). Ce
complexe TOM peut interagir avec un autre complexe moléculaire nommé TIM
(<< transloease oftne inner membrane ››). TIM reconnaît à son tour la séquence
signal en Nt. Les protéines continuent leur avancée à travers ces deux complexes
et se retrouvent dans la matrice mitochondriale. De plus, les charges positives de
la séquence signal sont attirées par les charges négatives de la matrice. Dans la
matrice, les protéines mitochondriales sont prises en charge par des hsp
mitochondriales (notamment mt-hsp70). Une peptidase MPP (« mitochondrial
processing peptidase ››) clive enfin la séquence signal. Les protéines acquièrent
leur structure tridimensionnelle. Ainsi, l°import des protéines dans la matrice
mitochondñale nécessite des translocases, des hsp, une séquence signal mais
aussi de l°ATP et un potentiel de membrane mitochondrial.
Trafic des protéines et système endomembranaire 161

hsp7Q
protéine

I. :l.=.!.I- Cytosol i n

TOM

aug:-
iii*
Espace intermembranaire

TIM
Matrice 11- 1 I
mat
ilzda MPP

UII.II å
nu hSP7Q
protéine
I_gI!1I
hsp60

Figure 7.1 1 Transport d'°une protéine vers la matrice mitochondriale. TOM : << translocase of the
outer membrane ››, T11\/I 2 << translocase of the inner membrane ›>, MMP : << mitochondrial
processing peptidase ›>, + : peptide signal chargé positivement.

4. Transport dans le réticulum


Alors que l'import des protéines dans la mitochondrie se déroule une fois la
synthèse de la protéine terminée par des ribosomes libres du cytoplasme, celui
des protéines du réticulum débute avant même la un de la synthèse de la chaîne
peptidique. L'°import d'°une protéine dans la lumière du réticulum au cours de sa
synthèse s'appelle l°inse1*tion ce-traductionnelle (Figure 7.2). Ces proteines
réticulaires peuvent être soit transmembranaires, soit se trouver dans la lumière
de l°organite. Dans les deux cas, une séquence signal à l°extrémité NH2-terminale
est nécessaire.
Lorsque le ribosome commence la synthèse de la protéine, la séquence signal en
Nt est reconnue par un complexe protéique appelé SRP pour << signal recognition
particle ››. Cette interaction met le ribosome en pause et le complexe ribosome-
SRP est reconnu par le récepteur au SRP qui se trouve sur la membrane du
réticulum. Cette reconnaissance permet d'°amener le ribosome et son peptide au
niveau d°un translocateur protéique (ou translocon) qui se trouve dans la
membrane du réticulum. La traduction reprend, le peptide s°allonge en rentrant
dans la lumiere du réticulum endoplasmique via ce translocateur, un complexe
protéique formant un pore aqueux (complexe Secól). Une fois l'insertion
terminée, le pore se ferme, le peptide signal est clivé par la << signal peptidase ››
membranaire. La protéine se trouvant dans la lumière du réticulum acquiert sa
structure tridimensionnelle. Le mécanisme concernant les protéines de la
membrane du réticulum est plus complexe. Il est gouverné par la présence de
162 L'essentiel de la biologie cellulaire

séquences particulières qui se trouvent le long de la chaîne polypeptidique,


indiquant des sites d'initiation ou d'alTêt de l'insertion du peptide dans la lumière
du réticulum.

SRP

@of
-I SRP

Ribosome

> > ) \ /
Cytosol
I

Membrane du réticulum
!

Lumière du réticulum

Récepteur de SRP

Figure 7.2 : Insertion ce-traductionnelle. (D Reconnaissance du peptide signal par SRP (« signal
recognition particle ››) et arrêt de la traduction. ® Fixation du complexe ribosome-protéine-SRP
sur le récepteur à SRP. CSD Fixation du ribosome sur le translocateur. ® Reprise de la traduction et
libération de SRP et de son récepteur.

Les protéines dont le devenir est de rester dans la lumière du réticulum possèdent
un signal de rétention qui se trouve à l'extrémité Ct. Cette séquence catalyse
également Pacquisition d'une conformation correcte. La protéine disulfide (ou
disulfure) isomérase (PDI) est un enzyme qui participe également à la bonne
conformation de ces protéines en oxydant ou réduisant les groupements thiols des
cystéines afin de former ou d°ouv1*ir des ponts disulfures.

5. Transports vésiculaires
Afin d'assurer le transport des protéines (mais aussi de lipides et de
polysaccharides complexes) dans les différents compartiments cellulaires, la
cellule est dotée d'un système endomembranaire. Ce système regroupe des
organites (réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, endosomes, lysosomes,
vésicules) qui échangeront, par Fintermédiaire de vésicules lipidiques, le matériel
biologique.

a. Organites principaux du système endomembranaire


Réticulum endoplasmique
Le reticulum endoplasmique est un organite à une membrane lipidique. Il existe
ainsi un feuillet lipidique en contact avec le cytoplasme et un feuillet interne en
contact avec la lumiere du réticulum. Il existe deux sortes de réticulum : le
réticulum endoplasmique lisse (REL) et le réticulum endoplasmique granuleux
(REG). Le REG porte ce nom à cause de son aspect rugueux observable en
Trafic des protéines et système endomembranaire 163

microscopie électronique. Les grains observées correspondent à la presence de


ribosomes à la surface de cette endomembrane. Le REG est en continuité avec
l°enveloppe nucléaire. Il est impliqué dans la synthèse des protéines des
membranes et de la voie sécrétoire, leur conformation, leurs modifications post-
traductionnelles (glycosylation) et leur envoi pour dégradation (voie de
dégradation associée au RE - ERAD). Des protéines du REG détectent la quantité
de protéines mal-conformées. En cas d'excès, la voie de signalisation << unfolded
protein response ›› est activée pour notamment augmenter les capacités de
conformation des protéines. Erin, c'est aussi un lieu de synthèse de lipides
membranaires. A l'inverse, le REL est dépourvu de ribosome. Ce denier joue UI1
rôle important dans la synthèse de certaines hormones stéroïdiennes, dans la
détoxification de certains composés (éthanol, médicaments) ou dans
Phoméostasie calcique des cellules musculaires.
Appareil de Golgi
Ce système membranaire consiste en l7empilement d'un nombre réduit de
citernes lipidiques aplaties (généralement moins de 8), dont les bords sont dilatés.
Le bourgeonnement de ces bords formera des vésicules golgiennes. Suivant le
type cellulaire, il est possible de retrouver plusieurs milliers d'appareils de Golgi
dans une cellule. L'appareil de Golgi joue le rôle de gare de triage des différentes
protéines. Les citernes de l'appareil de Golgi sont qualifiées de cis-, median- et
trans- Golgi. Les citernes en cis sont celles qui se trouvent du côté du réticulum
endoplasmique , elles ont pour rôle d"identifier les protéines devant retourner au
RE et celles pouvant poursuivre leur chemin dans le Golgi. Les citernes centrales
composent le Golgi médian. Les citernes faisant face à la membrane plasmique
composent le t'ans-Golgi , elles trient les protéines devant aller à la membrane
plasmique ou dans les autres compartiments du système endomembranaire. Outre
son rôle de gare de triage, le Golgi participe aussi aux modifications post-
traductionnelles des protéines de type glycosylation.
Lysosomes
Les lysosomes sont aussi des structures endomembranaires dont le rôle est de
digérer des constituants cellulaires. La lumière de cet organite est très acide (pH
z 5). Cette acidité est requise pour le fonctionnement optimal des enzymes ou°il
contient : les hydrolases acides.
Endosomes
Les endosomes sont des vésicules jouant un rôle de tri des protéines provenant
des vésicules d'endocytose. Il existe des endosomes précoces, plutôt en
périphérie cellulaire, qui serviront de gare de tri. Si des protéines doivent être
recyclées (comme certains récepteurs), alors l'endosome précoce concentrera ces
protéines en vue de les renvoyer à la membrane après bourgeonnement. Par
contre, les protéines à éliminer sont concentrées puis envoyées aux endosomes
tardifs, plus proches du noyau. In une, ces endosomes tardifs, après
bourgeonnement, enverront les protéines à dégrader vers les lysosomes.
164 L'essentiel de la biologie cellulaire

b. Voies de transport membranaire


La cellule est capable de libérer à l"extélieur certaines molécules comme des
hormones ou des neurotransmetteurs. Il s'agit de la voie sécrétoire. Celle-ci peut
être constitutive (sécrétion permanente sans régulation) ou contrôlée (stockage
puis libération après un stimulus). A l°inverse, il existe une voie d'°endocytose qui
permet d'°importer des molécules provenant de l°extérieur pour les adresser aux
différents compartiments intracellulaires. Le transport du matériel biologique est
possible grâce à la formation de vésicules transitant le long du cytosquelette. Il
existe aussi des signaux particuliers permettant l°adressage correct de ces
éléments.

Mécanisme général du Zrafic vésiculaire endomembranaire


Le transport vésiculaire correspond à l°émission par bourgeonnement d'une
vésicule depuis un compartiment donneur et à son transport jusqu°au
compartiment accepteur, au niveau duquel la membrane vésiculaire fusionnera
avec la membrane.

formation de la vésicule de transpoiï (Figure 7.3)

Au niveau du feuillet cytoplasmique du compartiment donneur, des protéines


particulières viennent recouvrir le bourgeon lipidique afin d'assurer la courbure
de la membrane et son adressage vers le bon compartiment. Ce sont les protéines
du manteau. Elles indiquent vers quel compartiment doit être adressée la vésicule.
Parmi elles, COP I assure le transport entre les compartiments du Golgi et du
Golgi vers le RE , COP II realise le transport du RE vers le Golgi, la
clatln^ine permet d'envoyer les vésicules de la membrane plasmique et du Golgi
vers les endosomes et les lysosomes. La fixation de ces protéines de tapissage fait
intervenir des petites protéines G monomériques spécifiques à activité GTPase
de la famille Sarl/Arf Par exemple, Sarl est nécessaire à la taxation de CQP II,
Arfl est requise pour COP I et la clathrine. Les protéines Sarl/Arf se trouvent
dans le cytoplasme et sont complexées au GDP. Lorsque la formation d'une
vésicule est nécessaire, un facteur d'°échange GDP/GTP (GEF pour « guaníne-
nucleotide exchange factor ››) localisé sur le compartiment donneur permet
d'obtenir des complexes Sarl/Arf couplés au GTP. Ces deniers se axeront alors
sur la membrane du compartiment donneur pour permettre le recrutement des
proteines de manteau. Une fois la vésicule formée, celle-ci sera libérée du
compartiment donneur suite à Faction de la dynamite.
Trafic des protéines et système endomembranaire 165

Sarl/Arf -GDP

GTP
GEF
GDP

Sarl/Arf GTP

--
Compartiment 1 x
,l Vésicule `\
I I ecouvert ;
donneur
4 d - _ lu "
` *\\.
s
.,
*
' J
H..
\
\

\
\
1
/l
I

-
I
-
\_

-
I
_. .v
n

Dynamine

Figure 7.3 : Formation d'°une vésicule. L'étape 1 correspond à l°activation des protéines Sarl/Arf.
L'°étape 2 correspond à la libération de la vésicule suite à Faction de la dynamine. GEF :
« guanine-nucleotide axchangefactor ››.

transport et tri

Une fois la vésicule formée, celle-ci perdra son tapis protéique et formera une
vésicule nue. Elle sera acheminée vers son compartiment accepteur en roulant le
long des voies formées par le cytosquelette. Les protéines Rab, GTPases
monomériques, jouent un rôle important dans l°adressage vers les compartiments
appropriés. Cet adressage dépend des isoformes se trouvant sur la vésicule. Par
exemple, Rab 1 et 2 envoient les vésicules depuis le réticulum vers le Golgi.
En plus de ces protéines, l°adressage d'un compartiment à un autre se fait par
Pintermédiaire de signaux particuliers se trouvant sur la protéine à adresser.
Même si les mécanismes ne sont pas encore entièrement compris, la séquence
KDEL semble être le signal de localisation des protéines résidant dans le RE. Si
une protéine avec KDEL est envoyée vers l'appareil de Golgi, cette séquence sera
alors reconnue et des vésicules recouvertes de COP I seront adressées au RE afin
de permettre à cette protéine de retrouver son compartiment intracellulaire.
L'°adressage des protéines aux lysosomes se fait grâce à la présence de mannose-
6-phosphate sur certains résidus. Ce motif sucré sera reconnu par des récepteurs
au mannose-6-phosphate. Des vésicules recouvertes de clathrine bourgeonneront
au niveau du système transgolgien et seront adressées aux lysosomes.
166 L'essentiel de la biologie cellulaire

arrimage et mulsion

Plusieurs protéines sont nécessaires à l'accrochage puis à Parrimage de la


vésicule sur son compartiment accepteur. Tout d'abord, des protéines de type
Rab, associées au GTP (après avoir été activées par le GEF et libérées du « Rab
GDP dissociation inhibitor ›› GDI cytoplasmique), se axent sur les membranes
de la vésicule et du compartiment accepteur. Par ailleurs, des protéines de la
famille des SNARE s'incorporent dans ces membranes : v-SNARE au niveau de
la vésicule et t-SNARE (t pour « target ››) sur le compartiment cible accepteur.
L'°interaction entre les v-SNARE et les t-SNARE permet Parrimage puis la fusion
des membranes des deux compartiments. Un facteur cytoplasmique appelé NSF
est nécessaire à la dissociation des SNARE. Après la fusion, les protéines Rab-
GTP hydrolysent leur GTP et retournent dans le cytosol où elles seront reprises
en charge par le GDI.

Endocytose
L'endocytose correspond à l'entrée de matériel extracellulaire à l'intérieur de la
cellule. Elle peut être non spécifique (pinocytose) ou spécifique grâce à
l7intervention de récepteurs se trouvant à la surface de la membrane plasmique.
Cette endocytose (voire phagocytose) dépendante des récepteurs joue un rôle
essentiel dans la signalisation intracellulaire, l'apport de nutriments ainsi que la
défense de l°organisme.
Dans ce type d'°endocytose, les récepteurs spécifiques d°un ligand sont concentrés
au niveau de structures particulières de la membrane plasmique. A ce niveau, des
puits tapissés de clathrine vont se former (sauf lorsque l'endocytose a lieu au
niveau des cavéoles). L'°entrée en action de la dynamine, une protéine à activité
GTPase, permet la séparation du puits de la membrane, et deviendra alors une
vésicule recouverte de clatinine. Cette vésicule perdra ensuite son manteau de
clathrine et sera dirigée vers le système des endosomes précoces. A ce niveau, un
tri sera effectué pour déterminer s°il y a recyclage, envoi vers les endosomes
tardifs, suivi éventuellement d'un envoi vers les lysosomes. Suivant le couple
récepteur-ligand, plusieurs destins sont possibles : transcytose, dissociation du
couple ligand/récepteur avec recyclage du récepteur, dissociation du couple
ligand/récepteur avec digestion par le lysosome.
Fiche de synthèse
Trafic des protéines et système endomembranaire

Synthèse des protéines : dans le cytoplasme, par des ribosomes

Acquisition de la structure tertiaire des protéines : protéine < 20 kDa


spontanée , protéine > 20 kDa - intervention de protéines chaperonnes (hsp)

Adressage des protéines dans les compartiments cellulaires :


> Vers le noyau : séquence signal riche en lysine, import via le pore
nucléaire, intervention des impoltines
> Vers la mitochondrie 3 synthèse de la protéine par des ñbosomes libres,
séquence d'°adressage en Nt sous forme d'hélice amphiphile, puis
passage par les complexes TOM et TIM, excision du peptide signal,
conformation acquise grâce aux hsp mitochondriales
> Vers le peroxysome 1 séquence PTS ou mPTS et récepteur spécifique
> Vers le réticulum : début de synthèse, reconnaissance du peptide signal,
pause de la traduction, prise en charge du complexe ribosome-protéine
par SRP, reprise de la synthèse protéique : insertion ce-traductionnelle
> Vers les autres compartiments membranaires : trafic vésiculaire
(présence de mannose-6-phosphate = adressage au lysosome)

Trafic vésiculaire
> Depuis un compartiment donneur vers un compartiment accepteur
> Formation de la vésicule : adaptines, protéines du manteau (COP I,
COP II, clathrine)
> Adressage : insertion de protéines Rab-GTP spécifiques
> Transport le long du cytosquelette
> Fusion vésiculaire : interaction v-SNARE / t-SNARE
Endocytose :
> Importation de matériel extracellulaire non spécifique (pinocytose de
petites molécules) ou par Fintermédiaire de récepteurs
>* Formation de puits recouverts de clatlnine sauf pour les vésicules
formées au niveau des cavéoles
> Intervention de la dynamine pour former la vésicule
> Envoi vers les endosomes (gare de triage cellulaire)
QCM - Trafic des protéines et système
endomembranaire

1. Protéines (I)

A. La structure secondaire d'une protéine correspond à l'enchaînement de ses


acides aminés.
8. La transfection est le processus par lequel l'ARNm est converti en protéine.
C. Les protéines possèdent 50% de résidus hydrophiles et 50% de résidus
hydrophobes.
D. La synthèse des protéines a lieu dans le noyau.
E. Les ribosomes participent à la production des protéines.

2. Protéines (II)

A. La composition en acides aminés a une influence sur la conformation des


protéines.
B. Les segments transmembranaires des protéines sont riches en résidus
hydrophobes.
:::. Les résidus hydrophobes d'une protéine peuvent s'associer avec d'autres
résidus hydrophobes d'une autre protéine.
D. Toutes les protéines sont cytoplasmiques.
E. Le centre d'une protéine est souvent hydrophobe.

3. Protéines (III)

.I'I.. La demi-vie d'une protéine n'excède jamais quelques heures.


B. Les proteines de regulation du cycle cellulaire ont une demi-vie longue.
EZ. Les protéines basiques ont généralement une demi-vie longue.
D. Certains acides aminés localisés en Nt stabilisent les protéines.
E. Si des protéines du réticulum se retrouvent dans le cytosol, alors elles sont
rapidement dégradées.
Trafic des protéines et système endomembranaire 169

4. Protéines (IV)

A. Un ARNm est traduit en protéine par un seul ribosome à la fois.


B. Une fois la traduction terminée, les ribosomes associés au réticulum peuvent
regagner le cytoplasme.
B. Les ribosomes sont attachés au réticulum de façon transitoire.
D. L'import des protéines mitochondriales est un processus post-traductionnel.
E. La séquence KDEL est une sequence caractéristique des protéines dont la
destination est le réticulum.

5. Chaperons (I)

A. Les chaperons sont des acides nucléiques.


B. Les protéines chaperonnes participent à l'acquisition de la structure tertiaire
des protéines.
C. Les protéines de la famille des hsp sont des chaperons.
D. Les hsp peuvent être synthétisées en réponse à un choc thermique.
E. Hsp70 est surexprimée dans certains types de cancer.

6. Chaperons (II)

A. Les hsp sont des protéines très conservées au cours de l'évolution.


B. Les hsp ont une taille relativement élevée, de Tordre de 200 kDa.
c. Les hsp participent au trafic intracellulaire.
D. Hsp70 a une masse de 70 kb.
E. La nomenclature des hsp repose sur leur masse moléculaire.

7. Chaperons (III)

Les chaperons favorisent l'agrégation des protéines entre elles.


.I'I..8. Les protéines de taille inférieure à 20 kDa ne nécessitent pas l'intenention des
hsp pour acquérir leur structure tertiaire.
C. Les hsp ont besoin d'ATP pour jouer leur rôle de protéine chaperonne.
D. II existe des protéines chaperonnes au niveau mitochondrial.
E. Les hsp participent à la protection des cellules face à une agression chimique.
170 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Adressage (I)

A. Certaines protéines mitochondriales sont produites dans la mitochondrie.


B. Certaines protéines mitochondriales sont produites dans le cytoplasme.
G. L'adressage des protéines nécessite une séquence de 100 à 200 résidus pour
être efficace.
D. La séquence d'adressage est souvent localisée à l'extrémité carboxy-terminale
de la protéine.
E. La séquence d'adressage correspond toujours à une séquence déterminée
d'acides aminés successifs au sein de la structure primaire de la proteine.

9. Adressage (II)

A. La séquence d'adressage au noyau est riche en cystéines.


B. Les protéines à destination nucléaire passent l'enveloppe nucléaire par
endocytose.
B. Les protéines cytosoliques ont une séquence d'adressage riche en résidus
lysine.
D. Les ribosomes transloquent dans le noyau afin d'y produire les protéines
nucléaires.
E. Le signal d'adressage au réticulum correspond à une succession de 15 acides
aminés hydrophobes.

10. Transport nucléaire

A. L'import des protéines dans le compartiment nucléaire se fait par phagocytose.


B. Les protéines à destination du noyau transitent par le pore nucléaire.
:::. L'import nucléaire est dépendant du GTP.
D. La structure tridimensionnelle des protéines nucléaires est acquise avant leur
importation dans le noyau.
E. Pour qu'il y ait import d'une protéine dans le noyau, la protéine doit présenter
une séquence de localisation nucléaire (NLS).
Trafic des protéines et système endomembranaire 171

11. Transport mitochondrial (I)

A. Contrairement aux protéines nucléaires, l'adressage à la mitochondrie ne


nécessite pas de séquence signal.
B. La séquence d'adressage à la mitochondrie est localisée en Nt.
C. La taille de la séquence signal d'une protéine dont la destination est la
mitochondrie est comprise entre 10 et 30 acides aminés et forme une hélice
amphiphile.
D. Le peptide signal est clivé par le complexe I de la chaîne respiratoire lorsque la
protéine arrive dans la matrice.
E. Le peptide signal n'est pas clivé si la protéine a pour destination la membrane
externe.

12. Transport mitochondrial (II)

A. Des protéines de type chaperon moléculaire comme la hsp70 cytoplasmique


est nécessaire au transport des protéines vers la mitochondrie.
B. Les hsp90 conforment la proteine mitochondriale avant l'import dans la
mitochondrie.
B. Dans un premier temps, le peptide signal est reconnu par un complexe
moléculaire appelé TIM.
EI. Les protéines à destination mitochondriale passent par la porine VDAC.
E. II existe des hsp mitochondriales qui prennent en charge les protéines
matricielles.

13. Transport mitochondrial (III)

A. La translocase de la membrane interne est différente de la translocase de la


membrane externe.
8. L'import des protéines dans la matrice nécessite de l'ATP.
El. L'import des protéines dans la matrice nécessite un potentiel de membrane
élevé.
D. Contrairement aux hsp du cytoplasme, les hsp mitochondriales ne participent
pas à l'acquisition de la conformation correcte des protéines.
E. II existe des ribosomes mitochondriaux.
172 L'essentiel de la biologie cellulaire

14. Insertion ce-traductionnelle (I)

A. L'import des protéines dans le réticulum s'effectue une fois la synthèse


protéique, ayant eu lieu dans le cytoplasme, terminée.
B. Une séquence de 15 à 30 acides aminés en position CI est nécessaire à
l'import dans le réticulum.
C. La séquence d'adressage au réticulum contient des acides aminés
hydrophobes.
D. La séquence d'adressage hydrophile est reconnue par une particule de
reconnaissance du signal (SRP).
E. Le complexe SRP est ancré dans la membrane interne du réticulum.

15. Insertion ce-traductionnelle (II)

A. SRP contient une molécule d'ARN 7s.


B. Le complexe SRP est reconnu par un récepteur cytoplasmique qui permettra
d'orienter le complexe ribosome-ARNm-protéine vers le réticulum
endoplasmique.
C. SRP possède un site de fixation au peptide signal et un site de fixation au
ribosome.
D. La fixation de SRP conduit à une pause dans la traduction de la protéine par le
ribosome.
E. La reconnaissance du complexe SRP par son récepteur permet de conduire le
complexe ribosome-ARNm-protéine au niveau d'un transloeateur protéique (ou
translocon) qui se trouve dans la membrane du réticulum.

16. Insertion ce-traductionnelle (Ill)

A. Le translocateur permet l'entrée du ribosome dans le réticulum pour qu'il puisse


reprendre la synthèse de la protéine.
B. La reprise de la traduction par le ribosome permet d'insérer le polypeptide dans
la lumière du réticulum.
C. Le translocateur contient un complexe appelé Sec61.
D. II existe une signal peptidase dans la lumière du réticulum qui phosphoryle le
peptide signal.
E. Du GTP est nécessaire à l'insertion ce-traductionnelle.
Trafic des protéines et système endomembranaire 173

17. Insertion ce-traductionnelle (IV)

A. Afin de favoriser l'acquisition de la conformation tridimensionnelle de la


protéine, des protéines de la famille des hsp se trouvent dans la lumière du
réticulum.
B. La glycosylation commence avant la fin de l'insertion ce-traductionnelle.
C. La protéine « disulfide isomérase ›› (PDI) module l'état d'oxydo/réduction des
protéines du réticulum.
D. La PDI joue un rôle de protéine chaperonne car elle favorise la conformation
thermodynamiquement stable des protéines.
E. La protéine BIP est une phosphatase du réticulum empêchant la
phosphorylation de la protéine pendant son insertion ce-traductionnelle.

18. Glycosylation (I)

A. La glycosylation des protéines a lieu, au moins en partie, dans le réticulum


endoplasmique.
B. La glycosylation des protéines a lieu, au moins en partie dans l'appareil de
Golgi.
La glycosylation est une modification post-traductionnelle.
[Î-.
D. La glycosylation correspond à l'ajout de glycogène sur des acides aminés.
E. La glycosylation dépend de la concentration en glucose de la cellule.

19. Glycosylation (II)

A. L'asparagine est souvent N'-glycosylée sur le groupement amine du carbone en


position alpha.
B. La ON-glycosylation des résidus Serine et Thréonine se déroule dans l'appareil
de Golgi.
C. Le motif sucré ajouté lors de la glycosylation contient du mannose, du glucose
et de Vacétylglycosamine.
D. La protéine appelée doliehol est nécessaire à la glycosylation des protéines.
E. L'oligosaccharose transférase est un enzyme clé de la glycosylation des
protéines

20. Glycosylation (Ill)

A. La leptine reconnaît des motifs oligosaccharidiques.


B. La calnexine, insérée dans la membrane du réticulum endoplasmique,
reconnaît les glycoprotéines.
:::. L'activité de la calnexine est dépendante du calcium.
D. La calnexine joue un rôle de protéine chaperonne.
E. Les protéines mal conformées se trouvant dans le réticulum sont dégradées
par des protéases se trouvant sur la face interne de la membrane du réticulum.
174 L'essentiel de la biologie cellulaire

21. Organite

A. Un organite est une structure intracellulaire délimitée par une ou deux


membranes et possède des fonctions particulières.
B. Les lysosomes sont des organites.
C. Le cytosquelette est un organite dont le rôle est notamment de véhiculer des
vésicules vers le compartiment extracellulaire.
D. Un organite est observable en microcopie électronique.
E. La présence d'organites caractérise les œllules eucaryotes.

22. Système endomembranaire (I)

A. Le système endomembranaire est caractéristique des eucaryotes.


B. Le système endomembranaire est un système dynamique.
cx.Le transport vésiculaire du système endomembranaire s'appuie sur les
microfilaments d'actine.
D. Le transport vésiculaire s'appuie sur les microtubules.
E. Le transport vésiculaire s'appuie sur des protéines motrices.

23. Système endomembranaire (II)

A. Le réticulum endoplasmique fait partie du système endomembranaire.


B. La mitochondrie fait partie du système endomembranaire.
c. L'appareil de Golgi fait partie du système endomembranaire.
D. Les endosomes font partie du système endomembranaire.
E. Les lysosomes font partie du système endomembranaire.

24. Réticulum endoplasmique (I)

Le réticulum endoplasmique est un organite à double membrane.


.I'I..8. Après observation au microscope électronique, il est possible de distinguer du
réticulum endoplasmique lisse et du réticulum endoplasmique rugueux.
C. Le réticulum endoplasmique rugueux porte ce nom du fait de la présence de
ribosomes sur le feuillet interne de sa membrane.
D. Le réticulum rugueux est en continuité avec l'enveloppe nucléaire.
E. Le réticulum sarcoplasmique est le réticulum lisse des cellules musculaires qui
participe à la régulation de l'homéostasie calcique.
Trafic des protéines et système endomembranaire 175

25. Réticulum endoplasmique (II)

A. Le réticulum endoplasmique a la capacité de stocker du calcium.


B. Le réticulum endoplasmique est le seul organite cellulaire où se déroule la
glycosylation.
Le réticulum endoplasmique participe à la synthèse des phospholipides
[Î-.
membranaires.
D. Le réticulum endoplasmique participe à la conformation des protéines.
E. Le réticulum endoplasmique est le siège de la dégradation des protéines mal-
conformées.

26. Appareil de Golgi

A. L'appareil de Golgi est un système endomembranaire où les protéines sont


dégradées.
B. En microscopie électronique, l'appareil de Golgi apparaît comme une structure
sous-membranaire, de forme vésiculaire.
B. Le trans-Golgi se trouve du côté du réticulum endoplasmique.
D. Le médian Golgi se trouve entre le cis- et le trans- Golgi.
E. Le bord des citernes golgiennes peut bourgeonner et former des vésicules
golgiennes.

27. Lysosomes

A. L'acidité importante de la lumière des lysosomes (pH = 10) est générée grâce à
une H+-ATPase membranaire.
B. Le mannose-6 phosphate est un motif d'adressage au lysosome.
:::. Les lysosomes sont riches en hydrolases acides.
D. Les lysosomes participent à la dégradation des organites intracellulaires.
E. La fusion d'un autophagosome et d'un lysosome s'appelle un
autophagolysosome.

28. Endosomes

Les endosomes ont un pH basique.


.I'I..8. L"endosome précoce a un pH plus élevé que l'endosome tardif.
C. Les endosomes tardifs permettent de renvoyer des protéines endocytées à la
membrane plasmique.
D. Les endosomes tardifs envoient des vésicules vers le lysosome pour
dégradation.
E. Les endosomes précoces participent au recyclage des récepteurs des
lipoprotéines à basse densité.
176 L'essentiel de la biologie cellulaire

29. Voies de transport

A. Toutes les protéines du Golgi sont secrétées à l'extérieur de la cellule.


B. L'exocytose permet la libération de neuromédiateurs dans la fente synaptique.
G. La sécrétion est un processus hautement contrôlé.
D. Certaines protéines sont sécrétées de façon permanente.
E. La libération d'insuline empreinte la voie sécrétoire contrôlée.

30. Transport vésiculaire (I)

Tl.. Le transport des protéines d'un compartiment cellulaire à un autre se fait par la
formation de micelles cellulaires.
B. Le compartiment d'où provient la vésicule est appelé compartiment donneur.
E8. La fusion de la vésicule a lieu au niveau de la membrane du compartiment
accepteur.
D. Les vésicules passent d'un compartiment à un autre en empruntant les
éléments du cytosquelette.
E. Dans certains cas, le réticulum endoplasmique peut être considéré comme le
compartiment donneur et la mitochondrie comme le compartiment accepteur.

31. Transport vésiculaire (II)

A. Une composition lipidique particulière est retrouvée au niveau du compartiment


donneur et favorise ainsi la formation de vésicules.
B. Les protéines COP I recouvrent initialement les vésicules transitant entre les
différentes citernes golgiennes.
B. La clathrine recouvre les vésicules formées au niveau de la membrane
plasmique.
EI. La fixation des adaptines sur la vésicule est un préalable à la fixation des
autres molécules du manteau comme la clathrine.
E. Les vésicules recouvertes sont observables en microscopie électronique à
balayage d'électrons.

32. Transport vésiculaire (III)

A. La dynamine intervient dans la formation des vésicules.


B. L'hydrolyse d'ATP par la dynamine est nécessaire à la formation des vésicules.
C. La vésicule conserve son manteau protéique jusqu'à la fusion avec le
compartiment accepteur.
D. La dissociation des protéines du manteau fait intervenir des kinases et des
protéases.
E. Des petites GTPases sont nécessaires au recrutement de protéines du
manteau.
Trafic des protéines et système endomembranaire 177

33. Transport vésiculaire (IV)

A. Les protéines Rab participent à l'adressage des vésicules.


B. Les protéines Rab sont des GTPases toujours membranaires.
G. La protéine Rab-GDP se fixe sur la vésicule.
D. Dans le cytoplasme, Rab-GDP est associé à la protéine GDS.
E. L'activation de Rab s'effectue grâce à une protéine GEF cytoplasmique.

34. Transport vésiculaire (V)

Tl.. Au niveau du compartiment accepteur, la protéine « GTPase activating


protein ›› GAP stimule l'hydrolyse du GTP par la protéine Rab.
B. Les v-SNARE sont des proteines membranaires du compartiment accepteur
participant à la fixation de la vesicule.
B. II y a une interaction entre les v-SNARE et les t-SNARE.
D. En présence de GTP, le facteur NSF intervient dans la dissociation des
SNARE.
E. Après fusion de la vésicule avec la membrane du compartiment accepteur, les
protéines Rab-GTP regagnent le cytoplasme.

35. Endocytose (I)

A. Les processus d'endocytose permettent d'importer des molécules provenant du


compartiment extraœllulaire dans la cellule.
B. La phagocytose correspond à une endocytose non spécifique.
É. La phagocytose participe à l'élimination des cellules apoptotiques.
D. La pinocytose participe à la dégradation des hématies.
E. La pinocytose est une endocytose non sélective en phase fluide.

36. Endocytose (II)

JE.. Au cours de l'endocytose, des vésicules recouvertes de COP I sont formées.


B. Les cavéoles correspondent à une structure membranaire où il réside une
activité exocytaire élevée.
EZ. Les cavéoles sont riches en cholestérol et en sphingomyéline, lipides
permettant la formation de radeaux lipidiques.
EI. Les vésicules d'endocytose provenant des cavéoles sont aussi recouvertes de
clathrine.
E. La dynéine est nécessaire à la formation des vésicules d'endocytose.
178 L'essentiel de la biologie cellulaire

37. Endocytose (III)

A. Les récepteurs des LDL sont dégradés au niveau du lysosome.


B. II existe des canaux membranaires spécifiques du fer pour permettre son
import dans la cellule.
L'endocytose intervient dans la désensibilisation des cellules à certains
[Î-.
facteurs.
D. La transcytose permet le passage d'une protéine du pôle apical au pôle
basolatéral d'une cellule.
E. Les lgA subissent le processus de transcytose au niveau du tube digestif du
nouveau-né.

38. Clathrine

A. La clathrine est une molécule constituée de trois chaînes légères et de trois


chaînes lourdes.
B. Des triskélions de clathrine sont observables en microscopie électronique.
B. La clathrine est impliquée dans le transport entre le réticulum endoplasmique et
l'appareil de Golgi.
D. La fixation des molécules de clathrine nécessite la présence de molécules
adaptatrices sur la vésicule.
E. Les puits recouverts de clathrine observés au microscope électronique
correspondent à la face interne de la membrane plasmique recouverte de
structures polygonales.

39. Méthodes (I)

A. Le système endomembranaire est observable en microscopie à lumière


blanche.
B. La microscopie électronique révèle la système endomembranaire des œllules
procaryote.
C. La microscopie électronique révèle la système endomembranaire des œllules
eucaryotes.
D. La microscopie électronique révèle la système endomembranaire des levures.
E. II est possible de détecter le système endomembranaire par immunodétection.

40. Méthodes (II)

A. L'autoradiographie est une technique qui utilise des radioisotopes.


B. L'autoradiographie permet de suivre le trajet des protéines d'un tissu.
:::. Le pulse-chase permet de suivre le trajet des protéines de la voie sécrétoire.
D. La fusion de protéines à la GFP est utile pour les visualiser au microscope à
fluorescence.
E. Le time-lapse permet de retracer le trajet de protéines fusionnées.
Trafic des protéines et système endomembranaire 179

41. Méthodes (Ill)

A. Un fractionnement cellulaire suivi d'un western-blot permet d'apprécier la


présence de protéines dans les différents compartiments cellulaires.
B. Des techniques de « cell-free system ›› permettent de déterminer si une
protéine emprunte la voie sécrétoire.
C. Des mutants génétiques représentent des outils intéressant dans l'étude du
trafic intracellulaire.
D. L'utilisation d'inhibiteurs pharmacologiques des voies de trafic intracellulaire est
la meilleure solution pour étudier le trajet d'une protéine.
E. L'utilisation de siRNA permet de cibler précisément une protéine, et donc de
voir si elle est impliquée dans le trafic cellulaire.
QCM - Trafic des protéines et système
endomembranaire - Réponses

1. Protéines (I)

A. FAUX. La succession des acides aminés d'une protéine correspond à la


structure primaire.
8. FAUX. Le processus par lequel l'ARNm est converti en protéine est la
traduction.
:::. FAUX. Chaque protéine, suivant sa fonction, a une composition en acides
aminés variable.
D. FAUX. La synthèse des protéines a lieu dans le cytoplasme.
E. VRAI.

2. Protéines (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
E. VRAI.
D. FAUX. Les protéines sont dans tous les compartiments cellulaires.
E. VRAI.

3. Protéines (Ill)

A. FAUX. La demi-vie de certaines protéines est parfois de plusieurs jours.


B. FAUX. Les protéines de régulation du cycle cellulaire ont une demi-vie courte
afin de pouvoir jouer leur rôle de régulation.
c. VRAI.
D. VRAI. Gly, Ala, Val, Set, Thr, Cys, Met et Pro stabilisent les protéines.
E. VRAI.

4. Protéines (IV)

A. FAUX. La traduction d'un ARNm peut se faire par plusieurs ribosomes, formant
ainsi un polyribosome.
B. VRAI.
EZ. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.
Trafic des protéines et système endomembranaire 181

5. Chaperons (I)

A. FAUX. Les chaperons sont des protéines.


B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI. Par exemple, certains mélanomes surexpriment hsp70.

6. Chaperons (II)

Tl.. VRAI.
B. FAUX. Les hsp ont une taille comprise entre 10 et 90 kDa.
G. VRAI.
D. FAUX. Hsp70 a une taille de 70 kDa.
E. VRAI.

7. Chaperons (Ill)

JE.. FAUX. Les protéines chaperonnes empêchent l'agrégation des protéines.


B. VRAI.
:::. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

8. Adressage (I)

A. VRAI. II existe 13 protéines codées par le génome mitochondrial.


B. VRAI. La plupart des protéines mitochondriales sont traduites dans le
cytoplasme (~99%) puis importées à la mitochondrie.
C. FAUX. La séquence d'adressage est de 10 à 60 résidus.
D. FAUX. La séquence se trouve généralement à l'extrémité amine-terminale.
E. FAUX. Le repliement de la chaîne peptidique permet de faire apparaître de
nouveaux sites d'adressage.

9. Adressage (II)

A. FAUX. La séquence d'adressage au noyau est riche en lysines.


B. FAUX. Les protéines à destination nucléaire passent par les complexes du pore
nucléaire.
C. FAUX. II n'existe pas de séquence d'adressage pour les protéines du cytosol.
D. FAUX. Les protéines nucléaires y sont importées depuis le cytoplasme.
E. VRAI. Ils se situent le plus souvent en Ni de la protéine.
182 L'essentiel de la biologie cellulaire

10. Transport nucléaire

A. FAUX. La phagocytose est le processus par lequel une cellule immunitaire de


type macrophage élimine des éléments du non-soi.
B. VRAI.
B. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

11. Transport mitochondrial (I)

A. FAUX. II existe aussi une séquence d'adressage à la mitochondrie.


B. VRAI.
C-. VRAI.
D. FAUX. Le peptide signal est clivé par une peptidase matricielle.
E. VRAI. II en est de même lorsque la protéine est adressée à la membrane
interne ou à l'espace intermembranaire mitochondrial.

12. Transport mitochondrial (II)

Tl.. VRAI.
B. FAUX. Les protéines mitochondriales n'acquièrent pas leur structure tertiaire
avant le passage dans la mitochondrie.
or..
FAUX. Le peptide signal est reconnu par un complexe moléculaire appelé TOM
(« translocase of the outer membrane ››)
D. FAUX. Les protéines mitochondriales transitent via les translocases
mitochondriales.
E. VRAI. II existe notamment des hsp mitochondriales de 60 et 70 kDa.

13. Transport mitochondrial (Ill)

JE.. VRAI. II s'agit de TOM et TIM, pour les membranes externes et internes,
respectivement.
B. VRAI.
E8. VRAI.
D. FAUX. Les hsp mitochondriales participent à la conformation des protéines
mitochondriales.
E. VRAI. Ce sont les mite-ribosomes.
Trafic des protéines et système endomembranaire 183

14. Insertion ce-traductionnelle (I)

A. FAUX. L'import des protéines dans le réticulum se fait au cours de la traduction


de l'ARNm en protéine.
B. FAUX. Cette séquence de 15 à 30 acides aminés est localisée en position Nt
de la protéine en cours de formation.
C. VRAI. La séquence d'adressage contient au moins huit résidus hydrophobes.
D. FAUX. La sequence est bien reconnue par SRP, mais il s'agit d'une séquence
hydrophobe.
E. FAUX. SRP est cytoplasmique.

15. Insertion ce-traductionnelle (II)

A. VRAI.
B. FAUX. Le complexe SRP est reconnu par un recepteur enchâssé dans la
membrane du réticulum.
B. VRAI.
D. VRAI
E. VRAI.

16. Insertion ce-traductionnelle (III)

A. FAUX. Le ribosome ne pénètre pas dans le réticulum.


B. VRAI.
El. VRAI.
D. FAUX. La « signal peptidase ›› est une protéase qui clive le peptide signal.
E. VRAI.

17. Insertion ce-traductionnelle (IV)

A. VRAI.
B. VRAI.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. BIP est une protéine chaperonne de la famille des hsp70.
184 L'essentiel de la biologie cellulaire

18. Glycosylation (I)

A. VRAI.
B. VRAI. II s'agit d'une autre glycosylation que celle ayant lieu dans le réticulum.
G. VRAI.
D. FAUX. II s'agit d'ajouter des composés sucrés à des résidus d'acides aminés.
E. FAUX. Les glycosylations sont des réactions enzymatiques et ne dépendent
pas de la concentration en glucose, contrairement à la glycation.

19. Glycosylation (II)

A. FAUX. L'asparagine est N-glycosylée sur le groupement amine de sa chaîne


latérale.
B. VRAI.
El. VRAI.
D. FAUX. II s'agit d'un lipide de la membrane du réticulum. II est néanmoins requis
pour la glycosylation des protéines.
E. FAUX. II s'agit de Voligosaccharide (ou oligosaccharyl) transférase. Le
saccharose est un diose composé de glucose et de fructose.

20. Glycosylation (Ill)

A. FAUX. Ce sont les lectines qui reconnaissent des motifs sucrés. La leptine est
une hormone anorexigène sécrétée par le tissu adipeux.
B. VRAI.
É. VRAI.
D. VRAI. Elle participe à la conformation des protéines dans la lumière du
réticulum endoplasmique.
E. FAUX. Les protéines mal repliées quittent le réticulum par un translocon, sont
polyubiquitinylées puis dégradées par le protéasome.

21. Organite

A. VRAI.
B. VRAI. Leur rôle est de dégrader des biomolécules.
C. FAUX. Le cytosqueleüe n'est pas délimité par une membrane. II ne s'agit donc
pas d'un organite intracellulaire.
EI. VRAI.
E. VRAI.
Trafic des protéines et système endomembranaire 185

22. Système endomembranaire (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI. Le transport vésiculaire s'appuie sur des protéines motrices de type
dynéine ou kinésine.

23. Système endomembranaire (II)

A. VRAI.
B. FAUX.
C-. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

24. Réticulum endoplasmique (I)

A. FAUX. Le réticulum endoplasmique est un organite à une seule membrane.


B. VRAI.
C. FAUX. Les ribosomes se trouvent sur le feuillet externe de la membrane du
réticulum endoplasmique, côté cytoplasmique.
D. VRAI.
E. VRAI.

25. Réticulum endoplasmique (II)

VRAI.
A.8. FAUX. La glycosylation a aussi lieu dans l'appareil de Golgi.
D. VRAI.
D. VRAI. Sa lumière est riche en protéines isomérases et chaperons.
E. FAUX. Néanmoins, via l'activation de la voie ERAD, il adressera les protéines
mal conformées pour dégradation au protéasome.
186 L'essentiel de la biologie cellulaire

26. Appareil de Golgi

A. FAUX. Les protéines sont dégradées au niveau du protéasome et du lysosome.


B. FAUX. L'appareil de Golgi se trouve à proximité du réticulum et possède une
forme très allongée.
FAUX. Le trans Golgi se trouve à l'opposé du cis Golgi qui se trouve du côté du
[Î-.
réticulum endoplasmique.
D. VRAI.
E. VRAI.

27. Lysosomes

A. FAUX. L'acidité est générée par 1'H+ ATpase de la membrane lysosomale mais
conduit à un pH = 5. Un pH 10 est un pH alcalin.
B. VRAI.
D. VRAI.
D. VRAI. Les lysosomes participent au processus contrôlé de dégradation des
organites intracellulaires, appelé autophagie.
E. VRAI. II s'agit de la résultante de la fusion de la membrane externe de
l'autophagosome avec celle du lysosome.

28. Endosomes

A. FAUX. Grâce à une H+-ATPase, les endosomes ont un pH acide.


B. VRAI. La lumière des endosomes tardifs est plus acide que elle des
endosomes précoces.
B. FAUX. Les endosomes précoces permettent le recyclage des protéines vers la
membrane plasmique.
D. VRAI.
E. VRAI.

29. Voies de transport

A. FAUX. Le Golgi possède, par exemple, des enzymes nécessaires à la


glycosylation des protéines qui résident dans sa lumière.
8. VRAI.
C. FAUX. II existe une voie sécrétoire contrôlée et une autre voie, qui elle, est non
contrôlée.
D. VRAI. Ces protéines empruntent la voie sécrétoire constitutive.
E. VRAI. La glycémie régule la libération d'insuline par les cellules [3 des îlots de
Langerhans.
Trafic des protéines et système endomembranaire 187

30. Transport vésiculaire (I)

A. FAUX. Le transport s'effectue par la formation de vésicules, structures avec


deux feuillets lipidiques.
B. VRAI.
B. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. L'import des protéines à la mitochondrie ne passe pas par le système
endomembranaire.

31. Transport vésiculaire (II)

A. VRAI. La lysophosphatidylcholine, la phosphatidylcholine et la


phosphatidyléthanolamine y sont abondantes.
B. VRAI.
D. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

32. Transport vésiculaire (Ill)

A. VRAI.
B. FAUX. La dynamine hydrolyse le GTP.
or..
FAUX. Les protéines du manteau se dissocient après la formation de la
vésicule.
D. FAUX. La dissociation des protéines du manteau nécessite de l'ATP, des hsp
et des phosphatidylinositol phosphatases.
E. VRAI. Par exemple, la GTPase Arf1 est nécessaire à la fixation de COP I, Sarl
est nécessaire à la fixation de COP II.

33. Transport vésiculaire (IV)

JE.. VRAI. II existe plusieurs isoformes de Rab, permettant un adressage


spécifique.
B. FAUX. Les protéines Rab sont des GTPases pouvant être soit membranaires,
soit cytosoliques associées au GDI.
C. FAUX. La protéine Rab associée au GTP est la forme qui se axe sur la
vésicule.
D. FAUX. Dans le cytoplasme, Rab-GDP est associée à GDI.
E. FAUX. L'activation de Rab s'effectue grâce à une protéine GEF localisée sur la
vésicule favorisant la fixation du GTP sur Rab.
188 L'essentiel de la biologie cellulaire

34. Transport vésiculaire (V)

A. VRAI.
B. FAUX. Ce sont les protéines v-SNARE qui sont retrouvées sur les vésicules.
G. VRAI.
D. FAUX. Le facteur NSF permet la dissociation des SNARE mais en présence
d'ATP.
E. FAUX. Après fusion de la vésicule avec la membrane du compartiment
accepteur, les protéines Rab hydrolysent le GTP et regagnent le cytoplasme
sous la forme Rab-GDP où elles seront prises en charge par GDI.

35. Endocytose (I)

A. VRAI.
B. FAUX. L'endocytose non spécifique est la pinocytose.
r::.
VRAI. L'exposition des phosphatidylsérines sur le feuillet extracellulaire
constitue un signal de phagocytose.
D. FAUX. II s'agit de la phagocytose. La pinocytose participe à l'import du liquide
extracellulaire et des petites molécules.
E. VRAI.

36. Endocytose (II)

A. FAUX. Les vésicules d'endocytose sont généralement recouvertes de clathrine.


B. FAUX. Au niveau des cavéoles ont lieu des processus d'endocytose.
É. VRAI.
D. FAUX. Ces vésicules sont recouvertes de cavéolines.
E. FAUX. La dynamine est nécessaire à la formation des vésicules.

37. Endocytose (III)

JE.. FAUX. Les récepteurs des LDL sont recyclés à la membrane plasmique. Par
contre, les LDL sont dégradés.
B. FAUX. II existe à la surface membranaire la transferrine qui, après avoir fixé le
fer, sera endocytée.
C. VRAI. Dans ce cas, il y a endocytose des récepteurs correspondants.
EI. VRAI.
E. VRAI.
Trafic des protéines et système endomembranaire 189

38. Clathrine

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. La clathrine est impliquée dans les phénomènes d'endocytose.
D. VRAI.
E. VRAI.

39. Méthodes (I)

Tl.. FAUX. Aucune structure endomembranaire n'est observable avec cette


méthode.
B. FAUX. Les procaryotes n'ont pas de système endomembranaire.
C-. VRAI.
D. VRAI. Ce sont des œllules eucaryotes
E. VRAI. II faudra utiliser des anticorps spécifiques des compartiments à détecter.

40. Méthodes (II)

A. VRAI.
B. VRAI. II faut incuber les cellules ou tissus avec des acides aminés
radiomarqués pendant différents temps et superposer les clichés avec les
résultats d'histologie (of. Exercice 1).
c. VRAI. Cette technique fut développée par Palade.
D. VRAI.
E. VRAI. Cette technique consiste à prendre à intervalles de temps prédéfinis la
même cellule. Ainsi, les clichés mis bout à bout permettront d'obtenir un film
reconstituant le trajet de la protéine marquée.

41. Méthodes (III)

JE.. VRAI.
B. VRAI. Ce type d'information peut être obtenu en réalisant des expériences de
traduction in vitro avec des ribosomes seuls ou du REG. II est aussi possible
d'y ajouter une protéase pour savoir si la protéine se trouve dans la lumière du
RE (dans ce cas, elle sera protégée de la protéolyse).
C. VRAI. Exemple : utilisation de la levure et de mutants pour les protéines Sec
impliquées dans la fusion des vésicules.
D. FAUX. C'est une solution mais pas la meilleure car les inhibiteurs
pharmacologiques manquent souvent de spécificité.
E. VRAI. Les siRNA sont plus spécifiques que les inhibiteurs pharmacologiques.
Exercices - Trafic des protéines et système
endomembranaire

Exercice 1
L'°équipe de Palade en 1966 essaye de comprendre le chemin que suit une
protéine depuis sa synthèse jusqu'à sa libération en utilisant comme modèle de
sécrétion le pancréas exocrine.
Des coupes de pancréas sont placées dans une solution physiologique oxygénée
contenant de la leucine radiomarquée CH-Leu) pendant trois minutes à 37°C
Ensuite, les coupes sont rincées et le milieu est remplacé par une solution
physiologique contenant de la leucine froide (non marquée). Après taxation des
tissus, les auteurs les observent au microscope électronique avec
autoradiographie soit juste après le rinçage, soit 17, 37 ou 57 minutes aptes.

Question 1
Comment s'appeIIe ce type d'expérience ? Que marque la leucine radiomarquée ?

Question 2
Pourquoi utiliser la microscopie électronique ?
Voici les résultats obtenus (Figure 7.4) :
l l l l l l l l l l l l l nl-u-._

®
@

_
L
.\ *I
S!
®
r*\
-
1

11
A
A A FJ
Figure 7.4 : Localisation de la radioactivité dans les cellules. A symbolise la radioactivité. A : 3
min après le pulse, B : 17 min de Chase, C : 37 min de Chase, D : 57 min de Chase.
Trafic des protéines et système endomembranaire 191

Question 3
En vous basant sur ces résultats, indiquez quel est le chemin emprunté par les
protéines synthétisées.

Question 4
Quelle autre technique utiliser pour confirmer ces résultats ?

Après avoir utilisé cette technique, voici la radioactivité des différents

.
compartiments (rapportée à 100%) au cours du temps (Figure 7.5).

100- -+ REG
-I-Golgi
Radioactivité (%)

-* Vésicules

50-

0 .I.. I' I' I


0 20 4V0 60 80
Temps (min)
Fin du pulse
Figure 7.5 : Radioactivité des différents compartiments isolés au cours du temps. REG : réticulum
endoplasmique granuleux.

Question 5
Ces résultats confirment-ils ceux obtenus en microscopie électronique ?

Exercice 2
Vous avez identité une nouvelle protéine mitochondfiale se trouvant dans la
matrice. Vous voulez comprendre comment cette protéine X est impoitée.
Pour ce faire, vous décidez de mettre en contact des mitochondries isolées avec
la protéine X.

Question 1
Comment produire la protéine X ?

Question 2
Comment faire pour suivre cette protéine ?

Question 3
Comment isoler des mitochondries ?
192 L'essentiel de la biologie cellulaire

Après avoir préparé mitochondries et protéine X, vous voulez déterminer si


des hsp << cytosoliques ››
un potentiel de membrane mitochondrial
• de 1"ATP produit par la mitochondrie
sont nécessaires à 17impo1t des protéines dans la matrice mitochondriale.

Question 4
Quels sont les différents composés à rajouter dans votre mélange réactionnel pour
obtenir des mitochondries produisant de l'ATP ? Préciser la fonction de chacun des
éléments. Comment faire pour tester le rôle des hsp « cytosoliques ›› sur l'import de
la proteine X dans la mitochondrie ?

Voici résumées dans le tableau 7.1 les différentes conditions expérimentales.

Condition 1 Condition 2 Condition 3 Condition 4


Mitochondries
+ + + +
isolées
Protéine X _ + + +
Glutamate,
Malate, ADP
+ + + _
Hsp
« cytosoliques ››
+ _ + +
Tableau 7.1 : Conditions expérimentales établies pour identifier les éléments nécessaires à
emport de la protéine X dans la mitochondrie.

Après incubation, vous centrifugez à 10 000 g et mesurez la radioactivité dans le


culot mitochondrial obtenu. La radioactivité mesurée est représentée dans
Fhistogramme ci-dessous (Figure 7.6) :
Ê
o
C
30-
o
.c
O
T

Q Eun
? ' \

20-
Ê ,8
3 Q
u L
Cu
'u
3 u›
9 10-
\ C
.>_
on
3z
U

.l . I I
m -I-
l l
'*r-- -T-
.Q
o 0 r I r I'
m
na 0" c›'*' o'b cF
Figure 7.6 : Radioactivité dans le culot mitochondrial obtenu, en fonction des conditions précisées
dans le tableau 7. l.

Question 5
Analyser ces résultats. En déduire si l'import des protéines matricielles nécessite des
hsp «cytosoliques››, un potentiel de membrane, de l'ATP.
Trafic des protéines et système endomembranaire 193

Question 6
En n'ajoutant pas d'ADP dans le milieu, mais en présence de glutamate/malate et
d'hsp, la protéine X n'est pas importée dans la mitochondrie. Qu'en déduisez-vous ?

Question 7
Lorsque l'expérience est réalisée en présence de mitochondries isolées, de protéine
X, d'hsp cytosoliques et d'ATP, il n'y a pas d'import de la protéine X dans la matrice
mitochondriale. Qu'en déduisez-vous ?

Question 8
D'après vos connaissances et les conclusions de ces expériences, quels sont les
différents éléments requis à l'import d'une protéine dans la matrice mitochondriale ?

Exercice 3
Le << nuclear factor kappa B ›› (NFKB) est uIt facteur de transcription activé
notamment au cours de la réponse inflammatoire. Avant activation, ce facteur est
séquestré dans le cytoplasme par un inhibiteur appelé Il. Lors du
déclenchement de la réponse inflamrnatoire, I@ est envoyé au protéasome pour
dégradation, libérant ainsi pouvant alors jouer son rôle de facteur de
transcription. Le mécanisme de cette dégradation étant peu connu, un groupe de
chercheurs a réalisé les expéúences suivantes.

Mise au point du système rapporteur


Étant donné que NFKB est un facteur de transcription activé après dégradation de
I1<B, les auteurs ont préparé un plasmide contenant un gène rapporteur (par
exemple, le gène codant la « green fluorescent protein ›› GFP) étant sous le
contrôle du promoteur reconnu par NFKB. Des cellules lymphocytaires sont
transfectées à l'aide de ce plasmide (ou à l'aide d'un plasmide ne contenant pas
le gène de la GFP) puis sont sujettes ou non à un traitement par le TNF-ot (« tumor
necrosis factor-a ››). Voici les résultats observés sous un microscope à
fluorescence (Figure 7.7).
194 L'essentiel de la biologie cellulaire

Sans TNF-a Avec TNF-a

Vecteur vide

3
'U m . . . . . . . . . . .. . .. .
.. . ... . .
.
. . . . . . . . . .
2 34 . . . . . . . . .
LI.
........
<0
z . . . .... . .
....... ..
μ
4-›
C m .........
o 'U . . . . . . . . . . .
U μ ............
3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
œ . ....... .... ....... . .
m -H ....... .... ....... . .
:s o . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
o E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .A'.
m o . . .... . ...... ...
. .... ....... .. J
o.μ
Q.
LI.
. . .. .. .. .. .. .. .. .. . .
o
Figure 7.7 : Schéma des cellules observées sous microscope à fluorescence dans les quatre
conditions expérimentales. Le noyau apparaît en gris. Les points représentent de la fluorescence
verte (GFP).

Question 1
Analyser. Que conclure de cette expérience ?

Ensuite, les chercheurs veulent déterminer l"irnportance des résidus lysine dans
la dégradation d"I1<B. Pour ce faire, par mutagénèse dirigée, de nouvelles
constructions où les lysines sont mutées en arginine sont générées. Ces
constructions sont ce-transfectées avec le plasmide rapporteur détaillé plus haut.
Voici les intensités de fluorescence obtenues pour les cellules soumises au TNF-
a (Figure 7.8).

100- T
Intensité de fluorescence

T
_ \

o
o

-|-
I
(% du WT)
U7
o
I

I
I

0 - | I I | r
×× ›í¿` Q* >= Q* \I><
~l~ *Q c
Figure 7.8 : Intensité de fluorescence de la GFP en fonction des différentes transfections réalisées.
WT : « Wild-type » correspond à la transfection avec un plasmide contenant le gène sauvage
d°I1cB. Les autres conditions correspondent à la transfection à l'aide de plasmides contenant le
gène muté d'IKB (remplacement de lysine par arginine).
Trafic des protéines et système endomembranaire 195

Question 2
Analyser et interpréter les résultats.

Ann de déterminer si ces deux résidus sont ubiquitinylés, les auteurs réalisent
une expérience d'°ubiquitinylation in vitro.

Question 3
En vous basant sur vos connaissanœs concernant l'ubiquitinylation, quels sont les
réactifs à ajouter pour réaliser cette expérience in vitro ?

Après avoir incubé les protéines issues des différentes constructions mentionnées
précédemment, vous réalisez une électrophorèse suivie d'°une autoradiographie.
Voici les résultats obtenus (Figure 7.9).

_____ _
IKB
polyubiquitinylé

I IKB non modifié


LM

ElLV)l
K21R

K22R

K38R

au/8e)
K21/22R

Figure 7.9 : Résultats de Fautoradiographie après électrophorèse des protéines produites in vitro
et ayant subi Fubiquitinylation in vitro.

Question 4
Analyser les résultats et tirer une conclusion quant à l'importance des différentes
lysines sur l'ubiquitinylation.

Question 5
Résumer à l'aide d'un schéma l'ensemble des résultats obtenus.
Exercices - Trafic des protéines et système
endomembranaire - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1
Il s°agit d'une expérience de « pulse-chase ››. Cette expérience consiste à utiliser
une sonde marquée pour ensuite la suivre au cours du temps.
La leucine, un acide aminé, sera incorporée aux protéines en cours de synthèse.
Ainsi, la leucine radioactive marquera les protéines.

Réponse 2
La microscopie électronique permet d'observer les organites intracellulaires.
Cette experience permettra de suivre le traceur radioactif donc les protéines, dans
les différents compartiments cellulaires.

Réponse 3
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de préciser les différents
compartiments représentés sur la augure 7.10.
I ...la"'_.
embrane plasmique

Noyau

REG
Ribosome
litochondrie

Appareil de Golgi

Vésicule de sécrétion

La
Figure 7.10 : Schéma simplifié d'°une cellule eucaryote. continuité entre le Réticulum
Endoplasmique Granuleux et le noyau n'est pas représentée sur le schéma.

Dès trois minutes, la radioactivité est retrouvée dans le réticulum endoplasmique


granuleux. Ensuite, après 20 minutes (3 minutes de charge + 17 minutes de
chasse), la radioactivité se retrouve dans les citernes golgiennes. Après 40
minutes, la radioactivité se retrouve dans les vésicules de sécrétion. Erin, après
une heure, la radioactivité se retrouve dans la lumière de 1°acinus pancréatique.
Trafic des protéines et système endomembranaire 197

Ainsi, ces résultats permettent d'°identifier une voie sécrétoire. Les protéines sont
synthétisées dans le réticulum (insertion ce-traductionnelle), envoyées au Golgi
qui, à son tour, produira des vésicules de sécrétion. L'°exocytose permettra de
libérer les protéines dans la lumière de l'acinus.

Réponse 4
La technique à utiliser ici est le fractionnement cellulaire. Les différents organites
seront isolés par la méthode des centrifugations différentielles.

Réponse 5
A 3 min, la radioactivité est maximale dans le REG et nulle dans les autres
compartiments. A 20 min, la radioactivité du REG décroit alors que celle de
l°apparei1 de Golgi augmente fortement. Au bout de 40 min, la radioactivité des
protéines synthétisées est retrouvée dans les vésicules de sécrétion et continue de
diminuer dans les autres compartiments. Après 60 min, la radioactivité est
quasiment nulle dans le REG et le Golgi mais reste encore élevée dans les
vésicules de sécrétion. Toutefois, la radioactivité totale n°est plus de 100% : la
protéine marquée a été sécrétée. Ainsi, ces résultats confirment ceux de la
premiere expérience.
Il est aussi à noter que la totalité de la radioactivité est contenue dans le REG, le
Golgi et les vésicules de sécrétion (aussi appelées, dans le cas présent, granules
de zymogènes). En d'autres termes, il n' a pas de radioactivité dans le gel
cellulaire ou cytosol. Il y aura donc eu échanges des protéines uniquement grâce
au système endomembranaire.

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Il est possible de produire une protéine in vitro en ajoutant au milieu réactionnel
les éléments suivants : ARNm codant la protéine, iibosomes libres, ARrêt, acides
aminés et ATP.

Réponse 2
Le plus simple est d'°ajouter des acides aminés radioactifs (le plus souvent de la
méthionine marquée au 25s ou de la leucine tritiée). Ainsi, il sera possible de
quantifier la radioactivité de la protéine à l°aide d'un compteur à scintillations.

Réponse 3
Il est possible d°isoler les mitochondries par fractionnement cellulaire (ce
Chapitre 5- Mitochondries - Réponse 1 de l'exercice 1).
198 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 4
Ann d'avoir des mitochondries fonctionnelles, il faut rajouter dans le milieu, par
exemple, du glutamate et du malate (afin d'°apporter des coenzymes réduits, sous
forme de NADH,H+, au complexe I de la chaîne respiratoire), de l°ADP (qui
permettra à la mitochondrie de former de l°ATP via la FoF1 ATP synthase qui
utilisera le gradient de protons). Pour tester le rôle des hsp, il suffira d°ajouter des
hsp cytosoliques, protéines jouant le rôle de chaperon moléculaire, dans le
mélange réactionnel.

Réponse 5
La condition 1 correspond à Pexpérience témoin. Aucune protéine radioactive
nia été introduite. Cette expérience permet de déterminer le bruit de fond.
La condition 2 permet aux mitochondries d'°avoir un fort potentiel de membrane
mitochondrial et de produire de l°ATP. Dans ces conditions, il n'y a pas de
radioactivité dans le culot mitochondrial : la protéine X nia pas été importée.
La condition 3 est identique à la condition 2, à l'exception de la présence
supplémentaire hsp « cytosoliques ››. Dans cette condition, de la radioactivité est
retrouvée dans la fraction enrichie en mitochondries : la protéine X a été
importée.
La condition 4 diffère de la condition 3 par l°absence de glutamate/malate/ADP
dans le mélange réactionnel. Les mitochondries ne peuvent plus produire d'°ATP
et ont un potentiel de membrane bas. Dans ces conditions, il n' a pas de
radioactivité dans la fraction mitochondriale : la protéine X nia pas été importée.
Conclusion -o

Les hsp << cytosoliques ››, un potentiel de membrane mitochondrial et/ou de l°ATP
sont nécessaires à l°import de la protéine X dans la matrice mitochondriale.

Réponse 6
En plus des hsp << cytosoliques ›› et du potentiel de membrane mitochondrial,
l°ATP est nécessaire à 1"impo1t des protéines dans la matrice mitochondriale.

Réponse 7
L'°absence de glutamate/malate empêche la mitochondrie de générer son potentiel
de membrane mitochondrial.
Conclusion -,

Le potentiel de membrane participe aussi à l°import mitochondrial des protéines.

Réponse 8
L'°import d'°une protéine dans la matrice mitochondriale nécessite :
> des hsp cytosoliques pour prendre en charge la protéine après sa
synthèse par des ribosomes libres dans le cytoplasme
Trafic des protéines et système endomembranaire 199

> une séquence signal constituée d'acides aminés hydrophobes et


basiques, formant une hélice a amphiphile
> des translocateurs mitochondriaux : TOM : complexe translocateur de
la membrane externe, THVI = complexe translocateur de la membrane
interne
> 1111 potentiel de membrane mitochondrial afin que les charges négatives
de la matrice participent à l°import de la protéine possédant une hélice
a chargée positivement
> une peptidase mitochondriale afin de cliver le peptide signal
> des hsp mitochondriales et de l'ATP pour permettre la bonne
conformation de la protéine se trouvant alors dans la matrice

Réponses de l'exercice 3

Réponse 1
Concernant les cellules transfectées avec un vecteur vide, qu'elles soient ou non
traitées par le TNF-a, elles ne présentent pas de fluorescence. Concernant les
cellules transfectées avec le plasmide contenant le gène rapporteur, aucune
fluorescence n'est détectée si les cellules ne sont pas traitées par le TNF-a. Par
contre, après incubation avec cette cytoldne, les cellules transfectées apparaissent
fluorescentes sous microscope. Remarque : il n'y a pas de fluorescence dans le
noyau car la GFP ne contient pas de séquence NLS.
Conclusion .-

L°activation de la voie NFKB par le traitement au TNF-a est détectable grâce à


la transfection des cellules avec un plasmide contenant le gène rapporteur de la
GFP, lui-même sous le contrôle du promoteur reconnu par NFKB.

Réponse 2
Le contrôle correspond aux conditions où le gène codant IAB sauvage (WT :
<< Wild-type ››) a été introduit dans un plasmide. La transfection de ce plasmide
dans les cellules (c'est-à-dire son introduction dans la cellule) conduit à la
surexpression d°I1<B. La présence de TNF-a conduit à la dégradation de IAB et
NFKB peut activer l'expression de la GFP. L'°intensité de fluorescence de cette
condition est prise comme référence (100%).
Lorsque les lysines 2 l, 22, 38 et 47 sont mutées de façon indépendante, Fintensité
de fluorescence reste similaire au contrôle. Les protéines IAB mutées continuent
d'être dégradées puisque la GFP sous contrôle de NF1<B est exprimée.
Lorsque les lysines 21 et 22 sont mutées de façon simultanée, l'intensité de
fluorescence chute à 10%. Lorsque les lysines 38 et 47 sont mutées de façon
simultanée, l'intensité de fluorescence est identique au contrôle.
200 L'essentiel de la biologie cellulaire

Conclusion .n

Les deux lysines 21 et 22 sont nécessaires à la dégradation d°I1<B. En effet, leur


mutation simultanée empêche la dégradation d°I1<B puisque la GFP n°est plus
exprimée, remet de l'absence de translocation de NFKB dans le noyau.

Réponse 3
Les différents éléments à ra outer dans le tube à essai sont :
> l'enzyme E1 pour activer l"ubiquitine
> l'enzyme E2, enzyme de conjugaison
> l'enzyme E3, l°ubiquitine protéine ligase
> de 1›ATP
> de 1"ubiquitine
> la protéine étudiée, traduite in vitro en présence de 35$-Met afin de la
détecter par autoradiographie

Réponse 4
Après ubiquitinylation in vitro, une certaine quantité de la protéine sauvage est
polyubiquitinylée, augmentant ainsi la masse de la protéine. Le reste correspond
à la fraction d°I1¢B non modifiée. Le remplacement des lysines par l'arginine en
positions 38, 47 ou 38/47 ne modifie pas la quantité de protéines ubiquitinylées.
Ces résidus ne sont pas ubiquinylés.
Lorsque la lysine en position 21 ou celle en position 22 est mutée, alors la quantité
de protéines non modifiées reste la même mais la taille des protéines
ubiquitinylées est plus faible que dans les conditions « contrôle ››. Cela signifie
qu'une moins grande quantité d'°ubiquitine a été fixée sur la protéine.
Erin, lorsque les deux lysines en position 21 et 22 sont remplacées par de
l'arginine, il n'y a plus de protéines ubiquitinylées, ainsi la quantité de protéines
non modifiées augmente.

Conclusion .-

Les résidus lysines 21 et 22, contrairement aux résidus 38 et 47, sont reconnus
par les enzymes d"ubiquitinylation et sont polyubiquitinylés.
Trafic des protéines et système endomembranaire 201

Réponse 5
(O
I I

Membrane plasmique I ' -

I
I

o
I
I
TNF-a
vI

IKB
Y Récepteur au
TNF-a

go Polyubiquitinylation
sur les lysines 21 et 22

(
š IKB
Translocation nucléaire

Dégradation par
le protéasome O NFKB

Enveloppe nucléaire
Transcription de gènes cibles

Figure 7.11 : Schéma simplifié de Pactivation de NFKB par dégradation de son inhibiteur I1cB.
Chapitre 8- Récepteurs et signalisation
cellulaire

Les cellules doivent en permanence intégrer les informations de leur


environnement pour adapter au mieux leur fonctionnement. Pour ce faire, dans
un premier temps, des signaux doivent être reconnus spécifiquement. Ensuite,
cette information extracellulaire doit être convertie en un langage compréhensible
pour la cellule. Une fois le message assimilé, des acteurs intracellulaires verront
leur activité modifiée afin de produire le changement fonctionnel. Cette
transduction du signal nécessite des récepteurs spécifiques, des seconds
messagers et des effecteurs cellulaires.

I. Généralités
Il existe différents modes de communication cellulaire :
• le mode autocrine : une cellule A synthétise une molécule
d'information qui aura un effet sur cette même cellule A
le mode paracrine : une cellule A synthétise une molécule
d'°information qui agira sur les cellules se trouvant dans
l'environnement immédiat
le mode endocrine : une cellule A synthétise une molécule
d'information qui sera libérée et véhiculée dans le sang pour atteindre
un autre groupe de cellules distantes de la cellule A
le mode synaptique : la cellule A libère une information dans une
fente synaptique pour avertir la cellule B qui se trouve de l°autre côté
de la synapse

Dans chaque cas, la molécule informative doit être reconnue par des protéines
spécifiques : les récepteurs. Ces récepteurs sont soit membranaires, soit
nucléaires. Suite à la taxation de leurs ligands, les récepteurs subissent un
changement de conformation. Pour les récepteurs nucléaires, celui-ci induit, en
règle générale, la translocation du récepteur nucléaire depuis le cytosol vers le
noyau. Pour les récepteurs membranaires, la taxation du ligand conduit soit au
recrutement d'°effecteurs cellulaires primaires qui seront à l°origine de la
204 L'essentiel de la biologie cellulaire

production de seconds messagers cytodiffusibles, soit au recrutement d'°autres


proteines, généralement à activité enzymatique de type kinase, produisant une
cascade d'°activation/inactivation de nombreuses protéines de signalisation. Ces
systèmes permettent de traduire le message extracellulaire en un langage intégré
par la cellule dont le fonctionnement sera modifié. Cette conversion de
l°information porte le nom de transduction du signal. Un schéma simplifié de la
transduction du signal est représenté augure 8.1.
› membranaire
Récepteur Effecteur
primaire
Second
messager
Effecteur
secondaire
1

!
I
'u
v
Cascade de signalisation
› Récepteur Protéines -----------.-.-.---> Protéines Réponse
C
Cu
G.. G..

en adaptatriœs cibles cellulaire


*
membranaire
_]

_
I

I
v I
Translocation nucléaire
› Récepteur
nucléaire I I I r
Gènes
cibles
I

Figure 8.1 : Vue simplifiée des étapes de la transduction d'un signal.

II. Ligands
Les ligands sont des molécules se axant sur des récepteurs spécifiques. La nature
chimique des ligands est variable : gaz, acides aminés et dérivés, polypeptides,
protéines, stéroïdes. Certains acides aminés et dérivés (dopamine ou
noradrénaline par exemple) servent à la transmission nerveuse au niveau des
synapses ou peuvent jouer le rôle d'hormones (adrénaline par exemple) en étant
libérés dans le aux sanguin par des cellules endocrines. Les ligands de nature
protéique sont souvent hydrophiles, de taille variable et reconnus par des
récepteurs se trouvant à la surface membranaire. Citons par exemple l'insuline
ou certains facteurs de croissance. Erin, il existe des ligands hydrophobes, de
faible taille (stéroïdes comme les œstrogènes) qui peuvent se axer sur des
récepteurs spécifiques de localisation intracellulaire. Plus la constante de
dissociation (Ka) du couple ligand-récepteur est élevée, plus l°affinité est faible,
et inversement. Les ligands qui conduisent à l'activation du récepteur sont
appelés agonistes. Les ligands bloquant les effets des agonistes constituent les
antagonistes.

III. Récepteurs cellulaires


Il existe plusieurs types de récepteurs exprimés à la surface cellulaire et dans le
cytoplasme.
Récepteurs et signalisation cellulaire 205

1. Récepteurs canaux
Un premier type de récepteurs est le récepteur canal. Aptes fixation d°un ligand
spécifique, les récepteurs canaux s'ouvrent et autorisent le passage d'°ions
spécifiques. Ce type de canal se retrouve notamment au niveau des synapses. Il
s'agit, par exemple, des récepteurs nicotiniques à l°acétylcholine, des récepteurs
NMDA au glutamate ou encore des récepteurs GABAA axant l'acide y-amino-
isobutyrique (GABA). Ces récepteurs sont dits récepteurs ionotropiques , ils sont
dépourvus d'activité enzymatique.

2. Récepteurs couplés aux protéines G


Ces récepteurs sont des protéines à sept domaines transmembranaires organisés
en hélices a, Du côté intracellulaire, le récepteur interagit avec une grande
protéine G. Cette dernière est formée de trois sous-unités (a, B et y), La sous-
unité a porte l'activité GTPase permettant d'hydrolyser le GTP en GDP + Pi. Ces
unités a sont soit stimulatrices (as ou aq), soit inhibitrices (at). Le mécanisme de
transduction du signal des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) est le
suivant : après fixation du ligand sur son récepteur, un changement de
conformation du récepteur s'opère et conduit au recrutement des protéines G. Ces
dernières s'activent et stimulent un effecteur primaire qui génèrera un second
messager. Ce dernier activera un effecteur secondaire ou produira un effet
biologique.
Exemples : parmi les effecteurs potentiels de Gas augure l'adénylate cyclase qui
produira de l°AMP cyclique à partir dATP. L'°AMPc produit activera alors la
protéine kinase A, un effecteur secondaire. A noter : les sous-unités Gas sont
inhibées par des toxines bactériennes de type toxine cholérique et toxine
pertussique. A l'inverse, lorsque le récepteur est couplé à une protéine Gai, il y
aura inhibition de l"adénylate cyclase. Lorsque la protéine G est de type au, la
taxation du ligand sur le récepteur peut conduire à 1°activation de la phospholipase
C [3 qui hydrolyse le PiP2 en inositol 1,4,5-triphosphate (IPL) et diacyglycérol
(DAG). Certains récepteurs muscariniques à l'acétylcholine ou encore les
récepteurs [3-adrénergiques sont des récepteurs couplés aux protéines G
activatrices et sont aussi appelés récepteurs métabotropiques.
Pour éviter l°emballement de la réponse cellulaire, il existe des mécanismes de
désensibilisation des récepteurs qui consistent, dans un premier temps, à
phosphoryler le GPCR par une l'nase spécifique (« G protein-coupled receper
kinase ››). Cette phosphorylation permet le recrutement d"arrestines qui entrent
en compétition avec la grande protéine G, bloquant ainsi la suractivation d'une
voie de signalisation. En outre, la taxation des arrestines permet de favoriser la
formation de vésicules d'endocytose recouvertes de clathrine. Comme décrit dans
le chapitre précédent, ces vésicules iront dans les endosomes pour y être soit
recyclées, soit dégradées. Dans le cadre de la signalisation et suivant le récepteur
206 L'essentiel de la biologie cellulaire

endocyté, cela peut aussi induire Pactivation de voies de signalisation


intracellulaires.

3. Récepteurs à activité tyrosine kinase


Les récepteurs à activité tyrosine kinase (RTK) sont dotés d'une activité
enzymatique du côte cytoplasmique. La fixation d'un ligand sur ce type de
récepteurs provoque souvent la dimérisation de ce récepteur avec un second
récepteur ayant aussi axé le ligand. Cette proximité nouvelle entre les deux
récepteurs permet leur phosphorylation mutuelle (autophosphorylation) sur des
résidus tyrosine. Ces derniers sont alors reconnus par des protéines adaptatrices
ou effectrices qui pourront activer une cascade de signalisation intracellulaire,
notamment la voie Ras-MAP (« mitogen-activated protein ››) l'nase. Les
protéines Ras sont des petites protéines G monomériques localisées à la
membrane. Elles sont actives une fois associées au GTP, ou inactives avec le
GDP. De façon simplifiée, l'activation d'un RTK permet 1°activation de Ras
(taxation du GTP) qui, à son tour, activera une serine-thréonine kinase appelée
Raf. Celle-ci phosphorylera la protéine kinase MEK qui phosphorylera les
protéines ERK. Ces kinases pourront notamment réguler l'activité de facteurs de
transcription. Comme pour les RCPG, l'inactivation de ces récepteurs peut se
faire par endocytose. L'°exemple caractéristique de ce type de récepteur est le
récepteur à l"EGF (<< epidermal growthfactor ››).

4. Récepteurs nucléaires
Sans rentrer dans le détail de leur structure, ces récepteurs possèdent un domaine
de liaison à l°ADN et un domaine de liaison au ligand. Les récepteurs nucléaires
sont considérés comme des facteurs de transcription intracellulaires régules par
un ligand pouvant être de nature stéroïde. Il existe des récepteurs nucléaires libres
dans le cytoplasme ou dans le noyau. Les récepteurs cytoplasmiques transloquent
dans le noyau après taxation de leur ligand. Activés, les récepteurs nucléaires
agissent comme des facteurs de transcription en activant ou en réprimant certains
gènes, suite à la reconnaissance des éléments de réponse se trouvant au niveau du
promoteur des gènes cibles. Un exemple de récepteur nucléaire est le récepteur
aux ocstrogènes.

IV. Effecteurs
Les effecteurs sont particulièrement nombreux. Ils sont actives par un second
messager, le premier étant l°hormone ou le ligand. La production de second
messager permet d'°amplifier le message apporté par le ligand. AMPc, GMPc,
calcium, DAG, IP ou monoxyde d'°azote sont des exemples de seconds
Récepteurs et signalisation cellulaire 207

messagers. Certains auront un effet direct sur la cellule, d'autres activeront des
effecteurs secondaires.
Par exemple, la protéine l'nase A (PKA) est une l'nase activée par 1°AMPc, un
second messager. Cette kinase, jouant le rôle d'effecteur secondaire, pourra
phosphoryler directement ou indirectement, via l'activation d'autres l'nases, des
protéines cibles. Ces dernières peuvent être soit cytosoliques (phospholamban,
glycogène synthase, ...), soit nucléaires. En effet, la PKA peut transloquer dans
le noyau pour y activer des facteurs de transcription parmi lesquels CREB
(« cAMP response element-binding protein ››), qui a pour cible des gènes du
métabolisme glucidique. Autre exemple, la génération de DAG suite à
l°hydro1yse du PiP2 par la PLC (effecteur primaire) sera à l°origine de l'activation
de la protéine l'nase C (PKC, effecteur secondaire) qui pourra phosphoryler des
résidus sérine et thréonine sur de nombreuses protéines cibles. L'°action de la PLC
produira aussi de l°IP3 qui pourra se fixer à son récepteur localisé sur le réticulum
endoplasmique et provoquer une libération de calcium.
Étant donné le grand nombre d"isoformes pour un même récepteur, les différentes
sous-unités des protéines G qui ont elles aussi de nombreuses isoformes, chaque
cellule qui reconnaît un ligand aura une réponse qui lui est propre.

V. Protéines cibles et effets biologiques


Les protéines cibles finales sont celles qui participent au changement de l'activité
biologique de la cellule. De ce fait, elles sont particulièrement variées et
modifieront à la fois le cycle cellulaire, l'expression des gènes, la contraction des
cellules musculaires ou encore le métabolisme.
Citons tout d'abord le cas de l°IP3. Ce second messager, produit notamment au
niveau des cellules musculaires, est capable de se lier à des récepteurs canaux
(récepteurs à l"IP3 : IP3R), situés au niveau du réticulum sarcoplasmique. La
formation du complexe IP3-IP3R provoquera l'ouverture du canal et la libération
du calcium contenu dans le réticulum. La conséquence de cette libération est la
contraction de la cellule musculaire. L°IP3 peut avoir d'autres effets s'il est
synthétisé dans d'°autres types cellulaires. Par exemple, une augmentation d°IP3
dans les plaquettes sanguines provoque leur agglutination.
Un autre exemple est celui des facteurs de transcription. En effet, les cascades de
phosphorylation permettront d'°activer ou réprimer certains facteurs, modifiant
1°expression génique. Au cours d'°une réaction pro-inflammatoire, une cascade de
phosphorylation a lieu suite à la formation du couple ligand-récepteur (par
exemple, fixation du TNF-a sur son récepteur TNFR). Ceci provoque la
phosphorylation de l'inhibiteur du « nuclearfactor K B ››. Ce dernier se dissocie
alors de NF1<B. Le facteur NFKB transloque dans le noyau et induit l'expression
de gènes cibles (Figure 8.2).
208 L'essentiel de la biologie cellulaire

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Figure 8.2 : Exemple de la voie de signalisation du TNF-a. NFKB : << nuelearfactor K B ››, IAB
inhibiteur de NFKB.
Fiche de synthèse
Récepteurs et signalisation cellulaire

Types de communication cellulaire :


> Autocrine : action du médiateur sur la cellule qui le secrète
> Paracrine : action du médiateur sur les cellules adjacentes
> Endocrine : action à distance d'une hormone sur des cellules cibles
> Synaptique : libération d°un neurotransmetteur par un élément
présynaptique et reconnu par des récepteurs situés sur un élément
postsynaptique

Éléments de la signalisation cellulaire :


> Ligand : hydrophile ou hydrophobe, taille variable
>* Récepteur : activation après reconnaissance du ligand
> Effecteur primaire (phospholipase C, adénylate cyclase)
> Second messager (IP3, DAG, AMPc, GMPc)
> Effecteur secondaire (protéine l'nase A, protéine kinase C)
> Protéines impliquées dans la cascade de signalisation (kinases)
> Protéines cibles (cytosquelette, facteurs de croissance, enzymes)
> Réponse cellulaire modifiée (métabolisme, prolifération, ._.)
Types de récepteurs :
> Récepteurs canaux : récepteur nicotinique à l'acétylcholine
> Récepteurs couplés aux protéines G : récepteur muscarinique de
l'acétylcholine
> Récepteurs à activité tyrosine kinase : EGFR
> Récepteurs nucléaires : récepteurs aux glucocorticoïdes, aux œstrogènes
QCM - Récepteurs et signalisation cellulaire

1. Modes de communication (I)

Tl.. La communication autocrine correspond à une communication cellulaire entre


deux cellules voisines.
8. Dans certains types de cancer, une communication autocrine permet de
favoriser la prolifération des cellules cancéreuses.
C. La communication autocrine ne se retrouve que dans des situations
pathologiques.
D. La communication nerveuse repose sur une communication autocrine.
E. Les interleukines sont des messagers parfois impliqués dans la communication
autocrine.

2. Modes de communication (II)

A. Une communication entre deux cellules proches Tune de l'autre est qualifiée
d'endocrine.
B. Une communication paracrine est une communication de courte distance.
E. Les médiateurs libérés dans le cadre d'une communication paracrine sont
libérés dans le sang.
D. La matrice extracellulaire participe à la communication paracrine en
séquestrant certains médiateurs.
E. La communication paracrine participe à la différenciation des cellules
immunitaires.

3. Modes de communication (III)

.I'I.. Le pancréas peut être considéré comme une glande endocrine car il libère des
enzymes pancréatiques dans le tube digestif.
B. Une glande endocrine est une structure cellulaire libérant un médiateur dans le
sang afin d'avoir des effets à distant de son lieu de sécrétion.
C. La communication endocrine est d'action rapide, de Tordre de la milliseconde,
comme pour la communication nerveuse.
D. Le médiateur synthétisé par une glande endocrine et libéré dans le sang est
appelé hormone.
E. Pour qu'une hormone soit détectée, il faut que la concentration sanguine de
cette dernière soit particulièrement élevée.
Récepteurs et signalisation cellulaire 211

4. Modes de communication (IV)

A. La communication entre deux cellules nerveuses s'effectue au niveau d'une


synapse.
B. La communication nerveuse est particulièrement rapide, de Tordre de la
milliseconde.
C. Un potentiel d'action est un stimulus pouvant conduire à la libération de
neurotransmetteurs au niveau de l'élément présynaptique de la synapse
chimique.
D. La communication nerveuse est très localisée, contrairement à la
communication endocrine.
E. Une synapse électrique permet à deux cellules nerveuses de communiquer
sans libération préalable de neurotransmetteurs.

5. Ligands (I)

A. Les ligands sont toujours de nature hydrophile.


B. Les ligands se lient à leurs récepteurs par liaison covalente.
C. L'affinité d'un ligand pour son récepteur est liée à la constante de dissociation
du complexe ligand-réœpteur.
D. Un ligand donné n'est reconnu que par un seul récepteur.
E. Un agoniste est une molécule qui se fixe sur un récepteur et empêche
l'activation de ce dernier.

6. Ligands (II)

A. Un antagoniste est une molécule qui empêche l'activation d'un récepteur.


B. Le ligand d'un récepteur nucléaire est generalement de petite taille et de nature
hydrophobe.
C. Les ligands hydrophobes circulent librement dans le sang.
D. Les ligands se fixant sur des réœpteurs membranaires sont souvent
peptidiques et hydrophiles.
E. Un récepteur peut reconnaître plusieurs ligands différents.

7. Complexes ligand-récepteur

A. La liaison ligand-récepteur est spécifique et réversible.


B. Plus Faffinite du récepteur pour son ligand est importante, plus la constante de
dissociation ligand-récepteur est élevée.
C. La constante de dissociation du couple ligand (L) - récepteur (R) est définie
comme suit : Ko = [LR] * goù [ ] symbolisent les concentrations.
D. La capacité de liaison ligand-récepteur est limitée.
E. La constante de dissociation s'exprime en mol/L.
212 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Récepteurs (I)

A. Les récepteurs sont des protéines pouvant être localisées au niveau de la


membrane plasmique, dans le cytoplasme ou dans le noyau.
B. Les récepteurs membranaires sont des protéines glycosylées.
C. Les récepteurs membranaires possèdent une extrémité Ct extracellulaire, un
domaine transmembranaire et une extrémité Nt cytoplasmique.
D. Certains récepteurs se dimérisent afin de pouvoir s'auto-activer.
E. Le domaine transmembranaire d'un récepteur membranaire est riche en
résidus hydrophiles.

9. Récepteurs (II)

A. Un récepteur conduit toujours à la même réponse biologique, quel que soit le


type cellulaire considéré.
B. Tous les récepteurs membranaires sont dotés d'une activité enzymatique
intrinsèque.
B. Les récepteurs couplés aux protéines G sont aussi appelés récepteurs canaux.
D. Les récepteurs couplés aux protéines G possèdent sept domaines
transmembranaires.
E. Les protéines G associées aux récepteurs membranaires appartiennent à la
famille des petites protéines G.

10. Récepteurs (Ill)

A. Certains récepteurs peuvent aussi être considérés comme des effecteurs


cellulaires finaux.
B. II existe de nombreux récepteurs à activité kinase qui phosphorylent
préférentiellement des résidus tyrosine.
C. Les récepteurs canaux sont souvent retrouvés au niveau des cellules
nerveuses, au niveau de la synapse chimique.
D. Toutes les protéines G sont activatrices.
E. Les récepteurs nucléaires sont souvent considérés comme des facteurs de
transcription dont l'activité est contrôlée par un ligand.

11. Récepteurs (IV)

Les petites protéines G sont trimériques.


A.8. Les grandes protéines G possèdent une sous-unité a, B et y.
Ê-. Les sous-unités Gas sont aetivatrices.
D. Les sous-unités Gai sont activatrices.
E. Les sous-unités Gaz sont activatrices.
Récepteurs et signalisation cellulaire 213

12. Récepteurs (V)

A. Les récepteurs nucléaires ont un domaine fixant l'ADN.


B. Les récepteurs nucléaires ont un domaine de fixation du ligand.
G. Les récepteurs nucléaires activés peuvent provoquer la transactivation de leurs
gènes cibles.
D. Les récepteurs nucléaires activés peuvent provoquer la transrépression de
leurs gènes cibles.
E. Les récepteurs nucléaires se fixent sur le site d'initiation de la transcription pour
réguler l'expression des gènes cibles.

13. Récepteurs (VI)

A. Les RTK sont des réœpteurs à activité thréonine kinase.


B. Les RTK sont couplés à une grande protéine G.
D. La voie des MAPK peut être activée par les RTK.
D. Les RTK sont activés par l'œstradiol.
E. Les protéines ERK sont des kinases de la voie des MAPK.

14. Récepteurs (VII)

A. L'endoeytose des RTK est un mécanisme conduisant à leur inactivation.


B. L'endocytose des RCPG est un mécanisme conduisant à leur inactivation.
c. Une partie des récepteurs membranaires peut être recyclée à la membrane.
D. Les arrestines déphosphorylent les RCPG afin de les désactiver.
E. Des récepteurs endocytés peuvent activer une signalisation intracellulaire
spécifique.

15. Seconds messagers (I)

A. Les seconds messagers sont appelés ainsi car les premiers messagers
correspondent aux ligands qui se fixent sur des récepteurs.
B. Après activation d'un récepteur, des effecteurs primaires activent des systèmes
enzymatiques qui génèrent alors les seconds messagers.
1::. Les seconds messagers permettent d'amplifier la réponse cellulaire.
D. Les seconds messagers sont tous des facteurs diffusibles dans le cytoplasme
de la cellule.
E. L'AMP cyclique est un second messager qui est produit par la protéine kinase
A.
214 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Seconds messagers (II)

A. Le diacylglycerol est un second messager issu de l'hydrolyse du PiPe par la


phospholipase C.
B. L'inositol triphosphate est un second messager issu de la phosphorylation du
PiP2 par la PiPe kinase.
C. La toxine pertussique active la phospholipase C.
D. La toxine cholerique active la phospholipase C.
E. Le GMPc est un second messager produit par la guanylate cyclase.

17. Effecteurs

A. Tous les effecteurs conduisent à la génération de seconds messagers.


B. La protéine kinase A est un effecteur primaire car elle est activée par l'AMPc,
un second messager.
C. Les effecteurs secondaires sont souvent des protéines kinases.
D. La phospholipase C est un effecteur secondaire qui est activé par le
diacylglycérol.
E. La phospholipase C est un effecteur primaire qui convertit le PiPe en IP3 +
DAG.

18. Protéines cibles terminales

A. L'activation d'effecteurs secondaires de type kinase est toujours nécessaire


pour obtenir l'effet biologique en réponse à la production d'un second
messager.
B. Les facteurs de transcription peuvent être la cible finale de la cascade de
transduction du signal.
C. Quelques soient les conditions, les enzymes du métabolisme ne sont pas
modifiées par les signaux extraœllulaires.
D. Les protéines du cytosquelette sont parfois modifiées suite à la transduction
d'un signal extracellulaire.
E. Pour un couple ligand récepteur donné, les protéines terminales sont
identiques dans tous les types cellulaires.
Récepteurs et signalisation cellulaire 215

19. Réponses biologiques

A. Au cours du processus inflammatoire, la phosphorylation directe de NF1<B


permet sa translocation dans le noyau.
B. Les facteurs de croissance, suite à la transduction du signal, peuvent conduire
à la division de la cellule.
C. L'insuline favorise la glycogénogenèse hépatique car la transduction du signal
conduit au changement de l'activité de certains enzymes du métabolisme.
D. La fixation d'acétylcholine sur les réœpteurs nicotiniques de la membrane post-
synaptique permet l'entrée d'ions sodium dans la cellule.
E. Au niveau cardiaque, l'adrénaline, en se fixant sur les récepteurs B-
adrénergiques, active une protéine G stimulatrice. Ceci conduit à une
augmentation d'AMPc cytosolique, puis à l'activation de la PKA qui phosphoryle
alors des protéines impliquées dans la régulation de la contraction cardiaque.

20. Pathologies

A. Le récepteur à l'EGF est surexprimé dans certains cancers.


B. Les récepteurs à l'EGF représentent une cible pour les thérapies
anticancéreuses.
Toutes les pathologies liées aux récepteurs sont associées à une augmentation
III.
anormale de leur expression.
D. Le diabète de type I est associé à une résistance à l'insuline.
E. Une dégénérescence de neurones dopaminergiques est associée au
développement de la maladie de Parkinson.
QCM - Récepteurs et signalisation cellulaire -
Réponses

1. Modes de communication (I)

A. FAUX. La communication autocrine correspond à une cellule qui s'adresse à


elle-même.
8. VRAI.
C. FAUX. La communication autocrine joue également un rôle physiologique,
notamment dans les processus de différenciation cellulaire.
D. FAUX. La communication nerveuse repose sur une communication synaptique.
E. VRAI. Les interleukines participent à la maturation des œllules immunitaires en
agissant de façon autocrine.

2. Modes de communication (II)

A. FAUX. La communication entre deux cellules proches est qualifiée de paracrine


ou de juxtacrine.
B. VRAI.
:::. FAUX. Les médiateurs sont libérés dans l'espace extracellulaire environnant.
D. VRAI. Les composés matriciels hydrophiles de type glycosaminoglycanes et
protéoglycanes contribuent à la rétention localisée des médiateurs.
E. VRAI. Les interleukines sont aussi impliquées dans la communication
paracrine.

3. Modes de communication (III)

JE.. FAUX. Le pancréas est considéré comme une glande endocrine car il libère
dans le sang des hormones régulant la glycémie (insuline, glucagon). Le
pancréas exocrine libère les enzymes pancréatiques dans le duodénum.
B. VRAI.
C. FAUX. La communication endocrine est relativement lente, de Tordre de
plusieurs minutes.
EI. VRAI.
E. FAUX. La haute affinité des récepteurs cibles compense la dilution de
l'hormone dans le compartiment sanguin.
Récepteurs et signalisation cellulaire 217

4. Modes de communication (IV)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI. Le signal électrique est transmis grâce aux jonctions communicantes ou
jonctions « gap ››.

5. Ligands (I)

A. FAUX. II existe des ligands hydrophobes se fixant à des récepteurs


intracellulaires.
B. FAUX. La liaison entre un ligand et son récepteur se fait par Vintermédiaire de
liaisons de faible énergie.
C. VRAI. L'affinité est inversement proportionnelle à la constante de dissociation.
D. FAUX. Un ligand peut avoir plusieurs récepteurs. Par exemple, le TNF-a
possède au moins deux réœpteurs membranaires différents ainsi que des
récepteurs solubles.
E. FAUX. Un agoniste est une molécule qui se fixe sur un récepteur et mène à
l'activation de ce dernier.

6. Ligands (II)

A. VRAI. Un antagoniste empêche l'activation d'un réœpteur en se liant sur ce


dernier.
8. VRAI.
:::. FAUX. Les ligands hydrophobes sont associés à des protéines de transport.
EI. VRAI.
E. VRAI. Par exemple, les récepteurs adrénergiques reconnaissent à la fois
l'adrénaline et la noradrénaline, mais avec des affinités différentes.

7. Complexes ligand-récepteur

VRAI.
FAUX. Plus l'affinité est élevée, plus la constante de dissociation est faible.
J5..8.
C. FAUX. Ko - - [LHR1
[LR] '
EI. VRAI. Lorsque le ligand est en excès par rapport aux récepteurs, ces derniers
sont saturés en ligand. La liaison maximale est atteinte.
E. VRAI.
218 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Récepteurs (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. L'extrémité CI se trouve du côté intracellulaire alors que l'extrémité Nt se
trouve du côté extracellulaire.
D. VRAI. II s'agit par exemple du cas du récepteur à l'EGF.
E. FAUX. Le domaine transmembranaire est riche en résidus hydrophobes.

9. Récepteurs (II)

A. FAUX. Un récepteur identique peut aboutir à des effets biologiques différents.


Cela dépend du type cellulaire.
B. FAUX. II existe des récepteurs avec ou sans activité enzymatique.
cx.FAUX. Les récepteurs couplés aux protéines G et les récepteurs canaux sont
deux types de récepteurs différents.
D. VRAI.
E. FAUX. Ces protéines G sont de grandes protéines G. Elles sont formées des
sous-unités a, B et y.

10. Récepteurs (Ill)

A. VRAI. Les récepteurs canaux activés permettent le passage d'ions qui


participeront alors à la modification de l'activité biologique de la cellule.
B. VRAI. Ce sont les RTK : récepteurs à activité tyrosine kinase.
:::. VRAI.
D. FAUX. II existe des sous-unités a stimulatrices et des sous-unités a inhibitrices.
E. VRAI.

11. Récepteurs (IV)

A. FAUX. Ce sont des protéines monomériques.


B. VRAI.
C. VRAI. Elles activent notamment l'adénylate cyclase.
EI. FAUX. Elles inhibent notamment l'adénylate cyclase.
E. VRAI. Elles activent notamment la phospholipase c.
Récepteurs et signalisation cellulaire 219

12. Récepteurs (V)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Les récepteurs nucléaires reconnaissent des séquenœs, appelées
éléments de réponse, sur le promoteur des gènes cibles.

13. Récepteurs (VI)

A. FAUX. Ce sont des récepteurs à activité tyrosine kinase.


B. FAUX. Ils recrutent une protéine G monomérique (Ras) suite à leur activation.
C-.VRAI.
D. FAUX. Ils sont généralement activés par des hormones ou facteurs de
croissance (insuline, EGF, PDGF, ...).
E. VRAI.

14. Récepteurs (VII)

Tl.. VRAI.
B. VRAI.
:::. VRAI. II s'agit par exemple des récepteurs aux LDL.
D. FAUX. Les arrestines promeuvent l'endocytose des récepteurs.
E. VRAI. Ils peuvent par exemple conduire à l'activation de la voie des MAPK.

15. Seconds messagers (I)

VRAI.
A.8. VRAI. Néanmoins, dans la signalisation de certains récepteurs, il n'y a pas de
production d'un second messager.
B. VRAI. La formation d'un complexe ligand-récepteur sera à l'origine de la
synthèse de nombreuses molécules messagères secondaires.
D. FAUX. Par exemple, le diacylglycérol est un lipide membranaire issu du clivage
du PiPe par la PLC. Ce second messager lipidique est capable d'activer la
PKC.
E. FAUX. L'AMP cyclique est produit par l'adénylate cyclase, elle-même activée
par une protéine G. Par contre, l'AMPc est un second messager activateur de
la PKA.
220 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Seconds messagers (II)

A. VRAI.
B. FAUX. L'IP3 provient aussi de Faction de la phospholipase C sur le PiPe.
G. FAUX. Elle inhibe les protéines Gas.
D. FAUX. Elle inhibe les protéines Gas.
E. VRAI.

17. Effecteurs

A. FAUX. Seuls les effecteurs primaires forment des seconds messagers.


B. FAUX. La PKA est un effecteur secondaire activé par un second messager.
G. VRAI.
D. FAUX. La PLC est un effecteur primaire qui produit du DAG activant la PKC.
E. VRAI.

18. Protéines cibles terminales

Tl.. FAUX. Parfois, le second messager peut se fixer au niveau de récepteurs


canaux. C'est le cas pour l'IP3 et son récepteur IP3R.
B. VRAI.
G. FAUX. Les enzymes du métabolisme sont des cibles terminales.
D. VRAI.
E. FAUX. Les cibles terminales dépendent du type cellulaire.

19. Réponses biologiques

JE.. FAUX. NF1<B est libéré suite à la phosphorylation de son inhibiteur h<B.
B. VRAI.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

20. Pathologies

VRAI
À.8. VRAI. C'est par exemple le cas de l'Herceptine, un anticorps ciblant I' l'EGFR.
LA. FAUX. Une sur- ou sous-expression ou encore une mauvaise conformation des
récepteurs peuvent conduire au développement de pathologies.
D. FAUX. Le diabète de type I correspond à une diminution de la synthèse
d'insuline suite à la destruction des îlots de Langerhans.
E. VRAI. Un autre exemple de pathologie neurodégénérative est la maladie
d'Alzheimer où ce sont des neurones cholinergiques qui dégénèrent.
Exercices - Récepteurs et signalisation cellulaire

Exercice 1
Compléter le schéma ci-dessous (Figure 8.3).

/\
Acétylcholine
+
I
Membrane
plasmique + ›

l

v 1
Figure 8.3 : Voies de signalisation de Pacétylcholine (à compléter).

Exercice 2
Vous travaillez sur des cellules fibroblastiques m'urines appelées 3T3. Le but de
Fexpérience est d'étudier la phosphorylation du récepteur à l°EGF (EGFR, masse
moléculaire d'environ 170 kDa). Ces cellules 3T3 sont mises en culture en
présence de phosphore radioactif sous forme de 32P043'-.

Question 1
Pourquoi incuber les cellules avec du phosphore radioactif ?

Ensuite, de l"EGF est ajouté à la culture cellulaire. Après quelques minutes, les
cellules sont lysées pour en extraire les protéines. Voici le résultat de
Pautoradiographie obtenue après SDS-PAGE (Figure 8.4).
222 L'essentiel de la biologie cellulaire

_
EGF +

170 kDa

Figure 8.4 : Résultat de Pautoradíographie.

Question 2
Que déduire de cette expérience ?

Question 3
Quelle technique utiliseriez-vous afin de vous assurer que la protéine de 170 kDa
correspond à l'EGFR ?

Le lysat cellulaire est ensuite incubé en présence d'un anticorps anti-EGFR.


Après précipitation des anticorps et élution, les protéines récupérées sont
soumises à une SDS-PAGE dont voici les résultats (Figure 8.5) :
IP IgG IP EGFR
EGF + +

170 kDa -
Figure 8.5 : Résultats de Fautoradiographie suite à une immunoprécipitation (H)) avec des
irmnunoglobulines neutres (IgG) ou dirigées contre l°EGFR

Question 4
Analyser ces résultats. Qu'en déduire ?

Pour identifier le mécanisme, vous réalisez in vitro l'expérience suivante. Tout


d'abord, vous empêchez l°expression de l°EGFR endogène mutin par technique
de siRNA. Ensuite, vous avez à votre disposition trois plasmides différents. Le
premier, noté WT, code l°EGFR humain sauvage (masse moléculaire 170 kDa).
Le second, noté A, code l°EGFR humain muté au niveau de son domaine
intracellulaire à activité tyrosine l'nase (masse moléculaire 170 kDa). Le
troisième, noté B, code l°EGFR humain privé de son domaine extracellulaire de
liaison à l°EGF (masse moléculaire 100 kDa). Ensuite, quatre expériences
différentes sont réalisées.

Expérience 1
Cette expérience consiste à surexprimer l°EGFR humain sauvage dans les
cellules 3T3 qui n'expriment plus l"EGFR mutin. Le milieu de culture contient
du 32PO43 . Ces cellules sont ensuite traitées ou non par de l"EGF pendant
quelques minutes puis un lysat cellulaire de chacune des conditions est préparé.
Récepteurs et signalisation cellulaire 223

En parallèle, un lysat de cellules non traitées à l°EGF et surexprimant l"EGFR


humain muté dans son domaine l'nase (plasmide A) a été préparé.
Après l°obtention de ces lysats, ils sont utilisés comme suit :
- dépôt sur gel du lysat des cellules non traitées à l"EGF surexprimant
l°EGFR sauvage.
dépôt sur gel du lysat des cellules traitées à l"EGF surexprimant l°EGFR
sauvage.
mise en contact, pendant quelques minutes, du lysat des cellules non
traitées à l"EGF surexprimant FEGFR sauvage avec le lysat des cellules
non traitées à 1"EGF surexprimant l"EGFR muté dans son domaine
l'nase, en présence d'°ATP radioactif Puis dépôt sur gel.
mise en contact, pendant quelques minutes, du lysat des cellules traitées
à l"EGF surexprimant l"EGFR sauvage avec le lysat des cellules non
traitées à 1°EGF surexprimant l"EGFR muté dans son domaine l'nase, en
présence d'ATP radioactif. Puis dépôt sur gel.

Expérience 2
L'experience 2 est identique à l'expérience 1 à une exception : le lysat des
cellules traitées ou non à l"EGF et surexprimant le récepteur sauvage ne sera plus
ajouté sur le lysat de cellules surexprimant FEGFR muté dans son domaine
kinase. Cette fois-ci, ces lysats seront ajoutés sur le lysat obtenu de cellules
surexprimant l°EGFR muté dans son domaine de liaison à l'EGF (plasmide B).
Les résultats de Fautoradiogïaphie des expériences 1 et 2 sont montrés augure 8.6.
Expérience 1 Expérience 2
- + - + EGF - + - +

_
EGF
WT WT WT WT WT WT WT WT
1 1 I 1 1 1 1 1

_
gel gel A A gel gel B B

170 kDa È É

100 kDa È

*
Figure 8.6 : Résultats des expériences 1 et 2. Les cellules surexprimant l`EGFR sauvage (WT) ont
été traitées (+) ou non (-) par de l'EGF. Les lysats ont été déposés sur gel ou ajoutés ( sur le
deuxième lot de lysats de cellules non traitées à l°EGF et surexpriinant l°EGFR humain muté dans
son domaine tyrosine kinase (A) ou l'EGFR humain sans domaine de liaison à l"EGF (B).
224 L'essentiel de la biologie cellulaire

Expérience 3
Cette fois-ci, les cellules traitées ou non par l°EGF sont celles ayant reçu le
plasmide A , c°est-à-dire celle qui surexpriment l°EGFR muté dans son domaine
kinase. Ces lysats sont soit déposés directement sur le gel, soit ajoutés à un lysat
provenant de cellules non traitées qui surexpriment l"EGFR sauvage. Après
incubation quelques minutes, les échantillons sont déposés sur gel.

Expérience 4
Les cellules ayant reçu le plasmide B (codant l"EGFR muté dans son domaine de
liaison à l°EGF) sont traitées ou non par l°EGF. Ces lysats sont soit déposés sur
gel, soit ajoutés sur le lysat de cellules non traitées par l°EGF surexprimant
l"EGFR sauvage. Après incubation quelques minutes, les échantillons sont
déposés sur gel.

Les résultats de Fautoradiographie des expériences 3 et 4 sont présentés augure


8.7.
Expérience 3 Expérience 4
EGF + - + EGF + - +
A A A A B B B B
1 1 1 1 1 1 1 1
gel gel WT WT gel gel WT WT

170 kDa

100 kDa

Figure 8.7 : Résultats des expériences 3 et 4. Les cellules surexprimant l'EGFR muté dans son
domaine tyrosine kinase (A) ou l'EGFR humain sans domaine de liaison à l°EGF (B) ont été
*
traitées (+) ou non (-) par de l°EGF. Les lysats obtenus ont été déposés sur gel ou ajoutés ( sur
le deuxième lot de lysats obtenus de cellules non traitées à l"EGF et surexprimant l°EGFR humain
sauvage (WT) .

Question 5
Analyser les résultats

Question 6
Que conclure de cette expérience ?
Récepteurs et signalisation cellulaire 225

Exercice 3
Des cellules hépatiques sont mises en contact pendant quinze minutes avec de la
dexaméthasone radiomarquée, un glucocoiticoïde, puis sont rincées avec du
milieu sans dexaméthasone.

Question 1
Vous voulez déterminer si œ glucocortico'l'de pénètre dans la cellule. Comment
procédez-vous ?

Les résultats obtenus après avoir effectué le protocole de la question 1 montrent


que la radioactivité est d'°abord présente dans le cytosol puis dans le noyau.

Question 2
Quelles hypothèses formuler pour expliquer ce résultat ?

Pour conformer la prise en charge du stéroïde par des récepteurs se trouvant dans
le cytosol, vous utilisez des dérivés du mercure, connus pour inhiber les effets de
la dexaméthasone. Le dérivé mercure A traverse la membrane plasmique,
contrairement au dérivé B. Dans un premier groupe d'°expériences, les cellules
sont incubées quinze minutes avec la dexaméthasone radioactive et le composé
A ou B. Puis, la fraction cytosolique de ces cellules est préparée et la radioactivité
y est mesurée. Dans une seconde série, ce sont des cytosols obtenus de cellules
non traitées qui sont incubés en présence de dexaméthasone, avec ou sans les
composés mercures. Après rinçage, vous mesurez la radioactivité correspondant
à la liaison de la dexaméthasone sur les protéines cytosoliques (Tableau 8.1).

Expériences Expériences
sur cellules sur extraits
Contrôle 100 100
Composé A 10 15
Composé B 98 9
Tableau 8.1 : Mesure de la radioactivité (%), liée à la présence de dexarnéthasone, sur cellules et
fractions cytosoliques.

Question 3
Comment faire pour s'assurer que la liaison de la dexaméthasone est spécifique ?

Question 4
Analyser et interpréter ces résultats.

Vous remarquez que lorsque vous ajoutez de la dexaméthasone aux cellules


hépatiques, les transcrits codant la glucose-6-phosphate déshydrogénase
(G6PDH) augmentent.
226 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 5
En sachant que la dexaméthasone s'associe à son récepteur dans le cytosol,
comment expliquer l'effet sur la transcription du gène codant la glucoses-phosphate
déshydrogénase ?

Dans un deuxième temps, après avoir identité le gène codant le récepteur aux
glucocorticoïdes, vous préparez des plasmides codant soit la forme sauvage
(WT), soit des formes où un fragment de la séquence a été supprimé (Figure 8.8).
WT

Construction 1

Construction 2
Figure 8.8 : Constructions utilisées. En noir, les séquences du gène qui ont été supprimées.

Vous incubez ensuite ces cellules avec de la dexaméthasone radiomarquée


pendant 30 minutes pour déterminer la localisation de ce ligand. Dans une autre
série d'expériences, vous incubez les cellules avec de la dexaméthasone roide
pendant 4 heures pour étudier le niveau d'°expression de la glucose-6-phosphate
déshydrogenase. Le tableau 8.2 résume les différents résultats obtenus
(remarque : la surexpression du récepteur WT sans traitement à la dexaméthasone
ne modifie pas l°expression de la G6PDH).

Radioactivité du Radioactivité du Expression de la G6PDH


cytosol (%) noyau (%) (% du contrôle)
WT 17 83 327
Construction 1 14 86 97
Construction 2 93 7 96
Tableau 8.2 : Mesure de la radioactivité dans les compartiments cytosoliques et nucléaires et
expression de la glucose-6-phosphate déshydrogenase (G6PDH).

Question 6
D'après vous, quelle est la condition « contrôle ›› utilisée pour quantifier l'expression
de la G6PDH ?

Question 7
Analyser les résultats.

Question 8
A quoi peuvent correspondre les domaines mutés dans les constructions 1 et 2 ?
Exercices - Récepteurs et signalisation cellulaire -
Réponses

.
Réponses de l'exercice 1
Acétylcholine

Récepteur
nicotinique
+
/\ +
Récepteur
muscarinique

Membrane
plasmique ›

1
Prot +
zu

Ions
(na*)

IP3R PKC

v
Protéines
cibles

\I 1
Réponses cellulaires

Figure 8.9 : Voies de signalisation de Pacétylcholine.

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Le phosphate 32P043- sera utilisé par la cellule pour fabriquer de l'ATP. Ainsi,
l°ATP produit portera la radioactivité. Les protéines phosphorylées par des
kinases utilisant cet ATP seront, par conséquent, radioactives.

Réponse 2
En quelques minutes, 1"ajout d"EGF induit la phosphorylation de protéines ayant
une masse proche de 170 kDa.

Réponse 3
Une immunoprécipitation préalable permettrait de s'assurer que la protéine
détectée est l°EGFR. Uimmunoprécipitation consiste à incuber un lysat cellulaire
en présence d'un anticorps spécifique (ici dirigé contre l"EGFR). Après quelques
228 L'essentiel de la biologie cellulaire

heures d'°incubation, les anticorps (et les protéines associées à ces anticorps) sont
précipités en utilisant de petites billes captant les anticorps. Après centrifugation,
le surnageant est éliminé et les protéines accrochées aux anticorps sont alors
libérées et déposées sur gel en vue d'°une électrophorèse SDS-PAGE.

Réponse 4
En présence dïmmunoglobulines G (IgG) non dirigées contre une protéine
spécifique, aucune bande n'ést détectée, que ce soit avec ou sans traitement par
17EG1L:.
En présence d"Ig dirigées contre l°EGFR (anticorps anti-EGFR), la radioactivité
est détectée uniquement dans la condition où les cellules ont été traitées par
1°EGFR.
Conclusion .'

L°ajout d'°EGF induit la phosphorylation du récepteur EGFR.

Réponse 5
Expérience 1 .'
Sans stimulation à l°EGF, il n' a pas de détection de protéines phosphorylées.
Lorsque les cellules surexprimant 1"EGFR sauvage sont incubées avec de l'EGF,
une bande à 170 kDa est détectée : le récepteur a été phosphoryle. Ce résultat
conforme celui de la augure 8.5.
Lorsque le lysat des cellules non traitées par l"EGF et surexprimant l'EGFR
sauvage est ajouté sur un lysat contenant l"EGFR sans domaine tyrosine kinase,
aucune bande n'est détectée. Lorsque le lysat des cellules traitées par l"EGF et
surexprimant l°EGFR sauvage est ajouté sur un lysat contenant l°EGFR sans
domaine tyrosine kinase, une bande à 170 kDa dont l'intensité est double par
rapport à la précédente est détectée.
Conclusion .-
Le lysat contenant l'EGFR activé est capable de phosphoryler le récepteur muté
dans son domaine tyrosine kinase.
Expérience 2 .'
En absence d'°EGF, il n'y a pas de phosphorylation des récepteurs car aucune
bande n°est détectée. Comme pour l°expélience l, l'ajout d'°EGF sur les cellules
conduit à la phosphorylation du récepteur sauvage. Lorsque le lysat des cellules
traitées par l°EGF et exprimant l°EGFR sauvage est incubé avec l°EGFR sans
domaine de liaison à l°EGF, une bande à 100 kDa est détectée par
autoradiographie.
Conclusion .-
Le lysat contenant l"EGFR activé phosphoryle le récepteur à l"EGF dépourvu de
son domaine de liaison au ligand.
Récepteurs et signalisation cellulaire 229

Expérience 3 .'
Aucune bande n'est détectée que ce soit en absence ou en présence d'°EGF.
L'°ajout du lysat contenant l°EGFR activé mais muté dans son domaine kinase ne
conduit pas non plus à la phosphorylation de l°EGFR sauvage.
Conclusion .-

Le domaine à activité tyrosine est nécessaire à la phosphorylation de l°EGFR.


Expérience 4 :
Aucune bande n'est détectée que ce soit en absence ou en présence d'EGF.
L'°ajout du lysat contenant l°EGFR sans domaine de liaison à l°EGF obtenu des
cellules traitées par l"EGF ne conduit pas non plus à la phosphorylation de
l°EGFR sauvage.
Conclusion -,

La phosphorylation d"EGFR nécessite son activation déclenchée par la fixation


de l"EGF sur le domaine de reconnaissance extracellulaire du récepteur.

Réponse 6
En présence d'°EGF, les EGFR sauvages, qui possèdent le domaine de liaison à
l°EGF et le domaine à activité kinase, sont activés. Ils se dimérisent et
s°autophosphorylent. Ajoutés aux autres récepteurs mutés, les EGFR sauvages
activés sont capables de les phosphoryler (Figure 8.l0). Par contre, en absence
de domaine l'nase, la fixation de l'EGF ne permet pas la phosphorylation (Figure
8.l0). L'°absence de domaine de liaison à l°EGF empêche l°activation du
récepteur même si celui-ci possède une activité l'nase (Figure 8.10).
A) @
EGF EGF)(.EGF
Membrane
> >
plasmique
EGFR Dimérisation Récepteurs activés
sauvage
phosphorylés
B) @ Q : tyrosine phosphorylée
EGF
Pas
Membrane
> > d'autophosphorylation
plasmique
du récepteur
EGFR muté dans son domaine
à activité tyrosine kinase

C)
Pas d'interaction EGF/EGFR
Membrane >
plasmique Pas d'activation du récepteur
Pas d'activation du domaine kinase
EGFR sans le domaine de
liaison à l'EGF

Figure 8. 10 : Schéma montrant (A) les deux étapes de l'activation du récepteur à l"EGF
(dimérisation et autophosphorylation) et l'absence d'°activation des récepteurs mutés dans leurs
domaines à activité tyrosine kinase (B) ou de liaison au ligand (C).
230 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponses de l'exercice 3

Réponse 1
Étant donnée la nature chimique des corticoïdes, vous suspectez une
internalisation de ce composé. Dès lors, vous allez procéder à un fractionnement
cellulaire par la technique des centrifugations différentielles. Une fois les
factions cytosolique et nucléaire obtenues, vous allez mesurer la radioactivité de
chacune des fractions pour déterminer où se trouve la dexaméthasone.

Réponse 2
Hypothèse I : les glucocorticoïdes diffusent librement à travers la membrane
plasmique et du cytosol jusqu'au noyau : peu probable étant donnée la nature
hydrophobe du composé.
Hypothèse 2 : des récepteurs membranaires prennent en charge les stéroïdes puis
sont intemalisés et vont jusqu'au noyau.
Hypothèse 8' J des protéines cytoplasmiques prennent en charge le stéroïde depuis
le cytosol jusqu°au noyau.

Réponse 3
Il est possible d°ajouter de la dexaméthasone non marquée (roide) pour vérifier
que la radioactivité mesurée diminue, signe d'°une compétition entre les deux
formes de dexaméthasone pour la liaison à leur récepteur.

Réponse 4
Analyse des résultats sur les cytosols obtenus de cellules intactes traitées .'
Le cytosol obtenu de cellules incubées avec de la dexaméthasone pendant 15
minutes sert de référence. La radioactivité est maximale et vaut l 00%. Lorsque
ces cellules, en plus, ont été traitées par le composé mercure A (perméable), la
radioactivité dans le cytosol est fortement réduite. Lorsque les cellules sont en
contact avec le composé B (ne traverse pas la membrane plasmique), la
radioactivité mesurée est identique aux conditions « contrôle ››.
Conclusion .-
Il semble que la liaison entre la dexarnéthasone et son récepteur ait lieu dans le
compartiment cytosolique.
Analyse des résultats sur les cytosols traités in vitro :
Le cytosol incubé en présence de dexaméthasone radioactive est capable de lier
cette dernière puisque de la radioactivité est mesurée. Cette valeur sert de
référence et vaut 100%. Lorsque le cytosol est mis en contact avec les inhibiteurs
A ou B, la radioactivité est fortement réduite.
Conclusion .-

Les récepteurs du cytoplasme ne sont plus capables de lier leur ligand en présence
des composés dérivés du mercure.
Récepteurs et signalisation cellulaire 231

Conclusion générale :
La liaison des glucocorticoïdes avec leurs récepteurs s'effectue dans le
cytoplasme et non à la surface membranaire.

Réponse 5
Le récepteur à la dexaméthasone est activé par la taxation de ce glucocorticoïde.
Après activation, le récepteur transloque dans le noyau où il agit comme 1111
facteur de transcription activateur.

Réponse 6
La condition << contrôle ›› correspond à des cellules non transfectées et traitées
par la dexaméthasone.

Réponse 7
La surexpression du récepteur aux glucocorticoïdes sauvage (WT) permet de
véhiculer la dexaméthasone du cytoplasme vers le noyau. De plus, la
surexpression de ce récepteur dans les cellules traitées par la dexaméthasone
permet d'°augmenter l'expression de la G6PDH par rapport au contrôle.
Le récepteur codé par la construction 1 permet aussi le passage de la radioactivité
du cytosol vers le noyau. Il y a donc translocation nucléaire du récepteur. Par
contre, il n'y a plus d'effet sur l°expression de la G6PDH.
Le récepteur codé par la construction 2 ne permet plus le passage de la
radioactivité vers le noyau. Il n'y a plus translocation nucléaire du récepteur et le
récepteur ne peut donc plus activer la transcription de la G6PDH.

Réponse 8
Le domaine muté dans la construction 1 pourrait correspondre à un domaine
codant la région du facteur de transcription se axant à l°ADN au niveau de son
élément de réponse ou permettant d'°agir comme un transactivateur de la
transcription du gène de la G6PDH.
Le domaine muté dans la construction 2 pourrait coder le domaine de liaison au
ligand.
Chapitre 9- Matrice extracellulaire et
jonctions cellulaires

Les cellules ont la capacité de communiquer avec l°extérieur. Cette propriété est
essentielle pour le développement des différents tissus et organes qui composent
le corps humain , elle permet aux cellules de croître, proliférer, se différencier,
migrer ou entrer en apoptose. Ainsi, les cellules doivent être capables d'intégrer
à la fois les signaux provenant de leur environnement, de comprendre les
messages que d'autres cellules leur envoient et d'interagir ensemble au sein d'un
tissu.

I. Matrice extracellulaire

1. Types de matrice extracellulaire


La matrice extracellulaire (MEC) correspond à Fenvironnement dans lequel
baigne la cellule. C'est un réseau complexe composé de nombreux sucres et
protéines qui sont synthétisés et secrétés par les cellules. La taille de cette MEC
varie en fonction des tissus.

a. Membrane basale
La lamina (ou membrane basale ou lame basale) est une une couche de matrice
extracellulaire (épaisseur comprise entre 40 et 200 nm) sur laquelle reposent des
cellules épithéliales et non épithéliales comme des cellules musculaires. En plus
de son rôle de ciment cellulaire, la membrane basale contribue à l°établissement
de la polarité cellulaire, à la prolifération, à la survie ou encore à la migration des
cellules.

b. Matrice extracellulaire des tissus conjonctifs


Contrairement à la lamina, la matrice extracellulaire des tissus conjonctifs est
plus abondante. Elle détermine les caractéristiques des tissus. La composition de
ce type de MEC varie en fonction du tissu considéré. Par exemple, la matrice du
tissu osseux est particulièrement riche en calcium.
La production des composants de cette matrice est assurée par des fibroblastes ou
des cellules spécialisées au sein de certains tissus. Citons de nouveau le tissu
osseux riche en ostéoblastes, cellules qui synthétisent la MEC de ce tissu. Comme
234 L'essentiel de la biologie cellulaire

pour la lamina, la fonction de ce type de matrice est de permettre la migration et


la survie cellulaire, de servir de réservoir de nutriments, d'hormones et de facteurs
de croissance.

2. Composants des matrices extracellulaires

a. Glycosaminoglycanes
Les glycosaminoglycanes (GAG) sont des polymères de disaccharides formés
d'un sucre avec une fonction amine (N'-acétyl-glucosamine ou N-acétyl-
galactosamine), souvent sulfatée, et d°un deuxième sucre de type acide Monique
(acide glucuronique ou acide iduronique). Ainsi, ces polysaccharides, de par leurs
groupements, sont des molécules polaires pouvant former un gel extracellulaire,
attirant eau et cations. Les GAG sont classés en fonction du nombre de sulfates,
du type de ramification et de leur composition en sucres. Il existe ainsi cinq
classes principales de GAG : les hyaluronanes, les chondroïtines sulfates, les
dermatanes sulfates, les héparanes sulfates, les kératanes sulfates. Les GAG
apportent une résistance à la compression de la matrice.

b. Protéoglycanes
Les protéoglycanes sont Passociation covalente d'une protéine avec des
polysaccharides, et en particulier des GAG, sulfatés ou non sulfatés. Dans la
matrice, grâce à leurs charges négatives portées par les sulfates, ils forment un
gel aqueux qui permet de capter de nombreux cations et qui permet d'assurer une
protection face aux forces mécaniques. Le réseau formé par les protéoglycanes
modulerait l'activité de certaines protéines, notamment les facteurs de croissance,
en formant un lieu de stockage.

c. Laminines
Essentielle pour l'organisation en feuillets de la matrice, la laminine est une
glycoprotéine particulièrement présente dans la membrane basale. La laminine
est une longue protéine flexible qui s'organise en trimères a, B et y reliés par des
ponts disulfures. Il existe plusieurs isoformes des chaînes a, B et y, formant une
combinaison d'au moins quinze laminines différentes. Les laminines peuvent
interagir avec des récepteurs membranaires ou d'autres constituants de la MEC.
Outre leur rôle dans la structure matricielle, les laminines jouent un rôle dans la
migration, la prolifération et la différenciation cellulaires.

d. Fibronectine
La fibronectine est une autre protéine composée de deux chaînes polypeptidiques
reliées entre elles par liaisons disulfures. Chacune de ces chaînes contient des
domaines fonctionnels différents qui peuvent interagir avec d'°autres molécules
de la matrice extracellulaire (comme le collagène ou les protéoglycanes) ou de la
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 235

surface membranaire (comme les récepteurs cellulaires, eux-mêmes connectés au


cytosquelette). Ce dernier domaine de liaison à la cellule contient une séquence
en acides aminés formant une boucle : il s°agit de la séquence Arg-Gly-Asp ou
RGD. La fibronectine aurait un rôle dans les processus de migration cellulaire et
d'adhérence des cellules à la MEC.

e. Collagènes
Le collagène est une glycoprotéine sabreuse extrêmement abondante. Elle joue un
rôle de soutien. C°est une molécule synthétisée majoritairement par les
fibroblastes. La molécule de collagène est formée par l°enroulement de trois
chaînes polypeptidiques a (aussi appelés tropocollagène). Leur séquence est
riche en glycine et en proline. Des molécules de tropocollagène s'associent pour
former la fibrille de collagène qui ensuite s'associe avec d'autres fibrilles pour
former la Ebre de collagène. Les collagènes I, II et III ont une structure fibrillaire
alors que le collagène W, non fibrillaire, forme un réseau aplati retrouvé dans les
membranes basales. Le collagène de type W, hétérotrimère de chaînes et, B et y,
formera une superhélice en forme de corde. Le collagène de type IV joue un rôle
dans la résistance aux tensions exercées sur les tissus. A la fois au niveau des
laminines et des collagènes, il existe des domaines de taxation à un protéoglycane
nommé perlecan et à une protéine appelée nidogène ou entactine. Ceci va
permettre d'°associer de façon indirecte la laminine et le collagène.

f. Élastine
Au sein de la matrice extracellulaire se trouvent également des fibres élastiques.
La protéine entrant dans la composition de ces fibres est l°élastine. Cette protéine
est capable d'°être étirée et de retrouver sa taille initiale après relâchement de la
force. L'élastine est une protéine hydrophobe riche en proline et en glycine. C'est
une protéine qui n°est pas glycosylée. L'association de plusieurs molécules
formera les fibres d'°élastine. L'°élastine possede des hélices a riches en alanine
et en lysine et des domaines hydrophobes. Ces deniers confèrent les propriétés
élastiques alors que les domaines riches en alanine et lysine permettent la
réalisation de liaisons covalentes entre molécules d'°élastine.
Ce type de fibres est retrouvé notamment dans les artères ou la peau.

3. Plasticité de la matrice extracellulaire


La matrice extracellulaire est une structure en constante évolution. Par exemple,
au niveau du tissu osseux, les ostéoblastes produisent en permanence la matrice
osseuse alors que les ostéoclasies la digèrent, assurant ainsi la stabilité de ce tissu
osseux. Il existe aussi des enzymes spécialisés dans le remodelage de la
composition matricielle: les MMP (« matrix metalloproteases ››). Des sérine-
protéases participent également au remodelage de la MEC en dégradant
collagène, laminine, et fibronectine.
236 L'essentiel de la biologie cellulaire

II. Interactions cellule-cellule ou cellule-matrice

1. Types de jonctions

a. Jonctions d'ancrage
Il existe des protéines d'ancrage permettant d'°attacher la cellule à la MEC ou à
une autre cellule (fonctions adhérentes, desmosomes ou hémidesmosomes). Les
jonctions adhérentes, connectées indirectement aux microfilaments d'°actine
grâce aux caténines par exemple, font intervenir des clusters de cadhérines. Elles
permettent aux cellules d°acquélir leur forme et sont importantes pour la motilité
cellulaire. Les desmosomes, connectés indirectement aux filaments
intermédiaires grâce à la desmoplakine, sont réalisés par des cadhérines
particulières appelées desmogléines et desmocollines. Ils permettent la cohésion
du tissu (interaction cellule-cellule) et sont capables d'accepter des forces de
tension. Les hémidesmosomes associent la cellule à la MEC (Figure 9.l).

b. Jonctions serrées
Les jonctions serrées (Figure 9.l) permettent d"étanchéifier ou de rendre le
passage entre deux cellules sélectif à certaines molécules. En effet, le contact
entre les deux cellules se fait par intermittence et non de façon continue. Ces
jonctions s°appellent aussi jonctions d'occlusion ou « tightjunctions ››. Ce type
de jonction est retrouvé au niveau des cellules épithéliales. Elles permettent de
joindre les pôles apicaux des cellules épithéliales entre eux. Les protéines
impliquées sont les claudines et les occludines. Ce type de jonction est
imperméable aux macromolécules, forçant ainsi leur transport par voie
transcellulaire. Ce type de transport est retrouvé au niveau de l°épithélium
intestinal, notamment pour le glucose.

c. Jonctions communicantes
Les jonctions communicantes ou canaux jonctionnels (<< gap jonctions ››)
permettent le passage de molécules ioniques inorganiques et de petites molécules
hydrophiles (<1 kDa) entre les cytoplasmes de deux cellules (Figure 9.l). Le
canal réalisant ce type de jonction est formé par l'assemblage de deux connectons,
ensembles formés par 6 protéines transmembranaires appelées connexines. Le
diamètre de ce canal est de l'ordre de l à 2 nm. Ces jonctions communicantes
assurent un couplage électrique et métabolique au sein des cellules d°un organe.
Des variations de potentiel de membrane cellulaire ou des modifications de la
phosphorylation des connexines contribuent à moduler l'ouverture ou la
fermeture des jonctions communicantes. Elles jouent un rôle prépondérant dans
l°activité cardiaque.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 237

Ø
Glycoprotéine \Q\o<.**
\>1

Pôle apical Sélectines

/
Occludines
Jonction serrée >lI Claudines

Interaction
)

Molécules impliquées
-I
c Jonction adhérente -a Cadhérines/Actine
cellule-cellule .2
-H
U
c
o
--.
U
Cadhérines/
'o
ID
Desmosome Filaments
U
Q.
> intermédiaires
I-
Jonction >1› Connexines
communicante
Intégrines/
Hémidesmosome
Filaments intermédiaires
Cellules . épithéliales
Interaction
cellule-matrice
--. 'μ r
..¿Il...:L llllllllll

Matrice extracellulaire

Figure 9.1 : Jonctions cellulaires et protéines impliquées.

2. Molécules d'adhérence

a. Intégrines
Les intégrines sont des glycoprotéines transmembranaires dont le rôle est de
participer à l'interaction de la cellule avec sa matrice (Figure 9.l) et à la
transduction des signaux extracellulaires. Ce sont des hétérodimères constitués
d'une chaîne a et d'une chaîne B. Il existe 18 chaînes a et 8 chaînes [3 différentes ,
24 intégrines différentes ont été identifiées. Le motif RGD (retrouvé notamment
sur la fibronectine) ou d'°autres éléments comme le collagène ou la laminine
peuvent être reconnus par des intégñnes.
Lorsque les intégrines sont inactives, elles présentent une courbure du côté
extracellulaire. La taxation de la aline, elle-même en lien avec l'actine, sur
l°extrémité intracellulaire de la chaîne B provoque la dissociation des chaînes a
et B. Cette étape intracellulaire aura pour répercussion au niveau extracellulaire
un changement de conformation et permettra alors aux intégrines de axer leur
ligand. Une fois le ligand axé (un élément de la MEC 1 collagène, laminine ou
fibronectine par exemple), un nouveau changement conformationnel des
domaines cytoplasmiques s°opère. Ceci conduit au recrutement de certaines
protéines de signalisation intracellulaire comme des protéines kinases, parmi
lesquelles la protéine FAK («focal adhesion kinase ››). Les cascades de
238 L'essentiel de la biologie cellulaire

signalisation activées suite à 1°interaction MEC-intégñnes conduiront, par


exemple, à la survie, à la prolifération ou à la motilité cellulaire.
Cette interaction MEC-intégrines confère à la cellule une forte adhérence avec la
MEC. Il y a formation de points focaux (ou adhérences focales). En culture, les
cellules n'adhèrent pas de façon uniforme au support mais plutôt au niveau de
ces points focaux, structures dynamiques riches en intégrines et en protéines
adaptatrices (tajine, actinine par exemple) qui connectent le cytosquelette (et en
particulier l'actine), pouvant se faire et se défaire rapidement. Cela participe
notamment à la motilité cellulaire. Ces points d'adhérence forment, in vivo, les
hémidesmosomes, retrouvés dans les épithélia. Ils correspondent à l'association
d'°intégrines, de protéines adaptatrices (plectre) et de filaments intermédiaires
(kératine)
Dans certains cas, en présence de calcium, les intégrines peuvent aussi réaliser
des liaisons cellule-cellule.

b. Cadhérines
Les cadhérines sont des glycoprotéines membranaires qui, pour être actives,
requièrent du calcium dans le milieu extracellulaire. Le calcium rigidifie ces
molécules et autorise l'interaction cadhérine-cadhérine de deux cellules
adjacentes. Au contraire, le retrait du calcium provoque un changement
conformationnel de la partie Nt extracellulaire et favorise le détachement des
cellules. Les domaines intracellulaires des cadhérines interagissent avec le
cytosquelette (Figure 9.l). Ce lien est indirect et nécessite des protéines
d'°ancrage. Le lien entre cadhérines et filaments d'°actine au niveau des jonctions
adhérentes est assuré par les BY-caténines. Du côté extracellulaire, en général, sont
retrouvés cinq domaines composés de répétitions en tandem d'environ 110 acides
aminés : ce sont les domaines << cadhérine ›› ou « EC ›› pour extracellulaires.
La superfamille des cadhérines est composée de plusieurs sous-familles dont trois
principales : les ET-cadhérines retrouvées sur les cellules épithéliales, les N-
cadhérines retrouvées sur les cellules nerveuses et musculaires, les PU-cadhérines
retrouvées sur les cellules placentaires et épidermiques.
Les interactions entre cadhérines sont dites homophiliques : c°est-à-dire qu'un
sous-type de cadhérine interagira avec ce même sous-type ou un sous-type
proche. L'°interaction entre cadhérines est de faible affinité.
Les cadhérines forment des jonctions adhérentes ou des desmosomes. Les
cadhérines jouent un rôle important dans l°organisation des tissus.
Des mutations au niveau de certaines cadhérines conduisent à des pathologies
comme le syndrome de Usher qui se caractérise par une surdité congénitale
associée à une perte progressive de la vue.

c. Sélectines
Les selectines sont des glycoprotéines membranaires reconnaissant des motifs
oligosaccharidiques portés par des glycoprotéines et des glycolipides. Ainsi, les
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 239

sélectines fonctionnent comme des lectines. L'interaction entre la sélectine et le


motif sucré s°effectue en présence de calcium. L'interaction est qualifiée
d'°hétérophilique.
Il existe trois grands types de sélectines : les PU-sélectines retrouvées sur les
plaquettes et les cellules endothéliales, les L'-sélectines retrouvées sur les cellules
immunitaires, et les ET-sélectines retrouvées également sur les cellules
endothéliales.
Les sélectines permettent une adhérence ponctuelle entre cellules, notamment au
cours des processus inflammatoires. Au cours de l'activation des cellules
immunitaires et endothéliales, les sélectines sont exprimées à la surface
membranaire. Cela facilite le roulement (<< rolling ››) des cellules immunitaires le
long de Fendothéliurn vasculaire.

d. Molécules de la super famille des immunoglobulines


Certaines molécules de la super famille des immunoglobulines (lg), outre leur
rôle dans l°immunité, participent aussi à l'interaction cellule-cellule : ICAM
(« intercellular adhesion molecule ››), VCAM (<< vascular cell adhesion
molecule ››), NCAM (« neural cell adhesion molecule ››) et LlCAM (« LI cell
adhesion molecule ››). Ces protéines sont riches en domaines de type
immunoglobuline. VCAM, ICAM et LlCAM reconnaissent des intégrines.
NCAM, comme L ICAM, réalisent des liaisons homophiliques. Ces molécules de
la super famille des lg ne nécessitent pas de calcium pour interagir.
Fiche de synthèse
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires

Matrice extracellulaire :
> Membrane basale
> Matrice des tissus conjonctifs
Composition de la matrice extracellulaire :
> Glycosaminoglycanes : polymères de disaccharides
> Protéoglycanes : protéines associées à des polysaccharides
> Laminines : hétérotrimères a, B et y
> Fibronectine : 2 chaînes polypeptidiques associées par ponts disulfures
> Collagènes de type I à III : homopolymères de trois chaînes (1
> Collagène de type IV : hetéropolymère de chaînes et, B et y
> Élastine : protéine non glycosylée avec motifs hydrophobes
Plasticité de la MEC : action des métalloprotéases de type MMP

Jonctions cellulaires :
> Jonctions d'ancrage :
O jonction adhérente : connectée aux microfilaments d'actine
O desmosome : connecté aux filaments intermédiaires
o hémidesmosome : interaction cellule-matrice
> Jonctions serrées :
o au niveau du pôle apical des cellules épithéliales
> Jonctions communicantes :
O formées de deux connectons

Molécules d'adhérence 1
> Intégrines :
o interaction avec les molécules de la MEC, le plus souvent
O peuvent former des hémidesmosomes
o participent à la formation de points focaux d'°adhérence cellulaire
> Cadhélines :
o formation de jonctions adhérentes et de desmosomes
> Sélectines :
O interaction cellule-cellule par reconnaissance de protéines ou lipides
glycosylés
> Molécules de la super famille des immunoglobulines :
O interaction cellule-cellule
QCM - Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires

1. Matrice extracellulaire

A. La composition d'une matrice extracellulaire est caractéristique d'un tissu


donné.
B. La matrice extraœllulaire peut servir de réservoir de facteurs de croissance.
E. La matrice extracellulaire correspond à l'ensemble des cellules qui se trouvent
dans l'environnement d'une cellule donnée.
D. La matrice extracellulaire module l'activité cellulaire.
E. La matrice extraœllulaire est obtenue par passage des éléments du plasma
sanguin vers l'environnement extracellulaire.

2. Membrane basale

A. La matrice extracellulaire des épithélia est appelée membrane basale ou


lamina.
8. La lamina permet de séparer un tissu épithélial des tissus sous-jacents.
G. La matrice extracellulaire des épithélia est aussi épaisse que celle des tissus
conjonctifs.
D. L'épaisseur de la membrane basale est d'environ 100 nm.
E. La membrane basale ne contient aucune protéine. Cette caractéristique la
distingue de la matrice extracellulaire du tissu conjonctif.

3. Tissu conjonctif

A. Les fibroblastes participent à la production de la matrix extracellulaire des


tissus conjonctifs.
B. La matrice extracellulaire des tissus conjonctifs est toujours très riche en
calcium.
C. Contrairement à la membrane basale, la matrice extracellulaire du tissu
conjonctif ne permet pas d'envoyer des informations de l'environnement à la
cellule.
D. La matrice extracellulaire du tissu conjonctif est généralement dépourvue de
collagène.
E. Le derme est un tissu conjonctif dont la matrice extracellulaire est synthétisée
par les cellules de l'épiderme.
242 L'essentiel de la biologie cellulaire

4. Constituants de la MEC

A. La matrice extracellulaire est riche en protéines, glucides et lipides.


B. Les glucides abondamment retrouvés dans la matrice extracellulaire sont des
oses simples.
B. Les protéines de la matrice extracellulaire ne sont pas glycosylées.
D. Comme pour les protéines cellulaires, les protéines de la matrice extracellulaire
sont de structure fibreuse.
E. Collagène, lambine et fibronectine sont des proteines souvent retrouvées dans
la matrice extracellulaire.

5. Glycosaminoglycanes (I)

A. Les glycosaminoglycanes sont des constituants importants des matrices


extracellulaires.
B. Les glycosaminoglycanes correspondent à une répétition de disaccharides
particuliers.
B. Les glycosaminoglycanes forment des chaînes oligosaccharidiques ramifiees.
D. Les glycosaminoglycanes peuvent s'associer à des protéines par des liaisons
de faible énergie pour former les protéoglycanes.
E. Les glycosaminoglycanes, de par les charges apportées par des groupements
sulfatés, sont particulièrement hydrophiles.

6. Glycosaminoglycanes (II)

A. Les glycosaminoglycanes sont toujours sulfatés.


B. Les glycosaminoglycanes sont chargés négativement.
:::. L'héparine est un glycosaminoglycane.
D. Les différents glycosaminoglycanes ont une masse moléculaire relativement
proche.
E. Les sucres des glycosaminoglycanes portent une fonction amine.

7. Protéoglycanes (I)

A. Dans un protéoglycane, le squelette central est formé par un polysaccharide


linéaire le long duquel viennent se greffer plusieurs chaînes polypeptidiques.
B. Les protéoglycanes, étant donnée leur grande taille, sont des molécules
particulièrement hydrophobes.
C. Les protéoglycanes favorisent la formation d'un gel contenant eau et cations.
D. Les protéoglycanes assurent un rôle de soutien face aux forces mécaniques.
E. Les protéoglycanes ne se retrouvent qu'au niveau des matrices extracellulaires
des tissus conjonctifs.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 243

8. Protéoglycanes (II)

A. Les glycosaminoglycanes peuvent se fixer par liaison covalente à une protéine


centrale.
B. Les protéoglycanes peuvent occuper une place importante dans la matrice.
B. Des kératanes sulfates peuvent être retrouvés dans des protéoglycanes.
D. Les protéoglycanes sont chargés positivement.
E. Des facteurs de croissance lient les protéoglycanes de la matrice.

9. Lami nifes

A. Les laminines se retrouvent au niveau de l'enveloppe nucléaire.


B. Les laminines sont des glycoprotéines formées de trois chaînes cx reliées entre
elles par des ponts disulfures.
B. Les laminines interagissent avec la cellule par le biais des intégrines.
D. Les laminines interagissent aussi avec certains protéoglycanes.
E. Les laminines participent à la flexibilité des membranes basales.

10. Élastine

Tl.. Comme toutes les protéines de la matrice extracellulaire, l'élastine est une
protéine glyoosylée.
B. L'élastine est une protéine particulièrement hydrophile.
c. L'élastine est une protéine réticulée conférant la propriété élastique aux tissus.
D. Des domaines riches en sérine, thréonine et tyrosine confèrent les propriétés
élastiques à l'élastine.
E. Les artères sont dépourvues d'élastine.

11. Collagènes (I)

A. II n'existe qu'une seule isoforme de collagène.


B. Le collagène est une protéine fibreuse.
C. Le collagène est la protéine la plus abondante des mammifères.
D. Les collagènes sont tous des hétérotrimères formés de chaînes a, B et y.
E. Le collagène de type IV est retrouvé dans la matrice extracellulaire des tissus
conjonctifs.
244 L'essentiel de la biologie cellulaire

12. Collagènes (II)

A. Le collagène de type I est retrouvé dans la peau et les os.


B. Le collagène permet de résister aux forces de tension.
G. Des liaisons disulfures stabilisent la triple hélice de collagène.
D. Le collagène est une protéine hydrosoluble.
E. L'association de tropocollagène forme la fibrille de collagène.

13. Fibronectine (I)

Tl.. La fibronectine est un hétérotrimère.


B. La fibronectine participe à la formation du réseau matriciel en interagissant
avec le collagène et les protéoglycanes.
C-. La fibronectine possède des domaines de fixation aux immunoglobulines.
D. La fibronectine joue un rôle dans l'adhérence des cellules mais pas dans la
migration cellulaire.
E. La fibronectine peut relier une cellule et les composants de la matrice
extracellulaire.

14. Fibronectine (II)

A. La fibronectine est une glycoprotéine.


B. La fibronectine possède des domaines de liaison à la fibrine.
c. La fibronectine possède des domaines de liaison à l'héparine.
D. Une séquence RGD est impliquée dans l'interaction de la fibronectine avec le
collagène.
E. La fibronectine joue un rôle dans la prolifération, la différenciation et la
migration cellulaire.

15. Plasticité de la matrice extracellulaire

JE.. La composition des matrices extracellulaires change au cours du


développement embryonnaire.
B. La matrice extracellulaire est extrêmement rigide.
EZ. Dans l'espace extracellulaire, des enzymes sont capables de dégrader le
collagène.
EI. Les collagénases appartiennent à la famille des métallo-protéases.
E. L'activité des metallo-protéases de la matrice est dépendante du zinc.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 245

16. Jonctions cellulaires

A. Toutes les jonctions font intervenir une molécule d'adhésion et un composant


de la matrice extracellulaire.
B. Toutes les jonctions œllulaires sont dépendantes de la présence de calcium
dans le milieu extracellulaire.
C. Les jonctions cellulaires participent à la différenciation cellulaire et à la
formation des tissus.
D. Les jonctions cellulaires sont imperméables.
E. Les jonctions cellulaires peuvent former une sorte de teinture autour de la
cellule.

17. Jonctions d'ancrage (I)

A. La formation des jonctions d'ancrage est indépendante du calcium.


B. Les jonctions d'ancrage permettent d'établir un lien entre le cytosquelette et le
milieu extracellulaire.
B. Les jonctions d'ancrage sont exclusivement retrouvées au niveau des œllules
épithéliales.
D. Les jonctions d'ancrage participent à la formation du système nerveux au cours
de Vembryogénèse.
E. Les jonctions d'ancrage peuvent être maculaires ou zonulaires.

18. Jonctions d'ancrage (II)

A. La famille des jonctions d'ancrage comprend les jonctions adhérentes, les


desmosomes et les hémidesmosomes.
B. Les desmosomes permettent une interaction entre la cellule et la matrice
extracellulaire.
C. Les desmosomes sont reliés avec les filaments d'actine du cytosquelette.
D. Les immunoglobulines sont les molécules d'adhérence cellulaire
prépondérantes dans les desmosomes.
E. Les hémidesmosomes relient la cellule à sa matrice extracellulaire.

19. Jonctions d'ancrage (III)

A. Le pôle apical des cellules épithéliales est riche en hémidesmosomes.


B. Les hémidesmosomes sont des jonctions entre cellules épithéliales et
membrane basale.
C. Les intégrines sont impliquées dans la formation des hémidesmosomes.
D. Les éléments du cytosquelette en lien avec les hémidesmosomes sont des
microfilaments d'actine.
E. La plectine est une protéine faisant le lien entre intégrines et éléments du
cytosquelette.
246 L'essentiel de la biologie cellulaire

20. Jonctions d'ancrage (IV)

A. Les caténines sont retrouvées au niveau des desmosomes.


B. Les caténines sont retrouvées au niveau des jonctions adhérentes.
G. Les cadhérines sont réparties de façon uniforme sur les membranes des
cellules épithéliales.
D. La desmogléine appartient à la famille des cadhérines.
E. La desmocolline appartient à la famille des intégrines.

21. Jonctions serrées

A. Les jonctions serrées permettent de faire communiquer le cytoplasme de deux


cellules voisines.
B. Les jonctions serrées sont retrouvées au niveau des tissus épithéliaux.
El. Les jonctions serrées se trouvent au niveau du pôle basal des cellules.
D. Les jonctions serrées sont comme des canaux qui peuvent s'ouvrir pour laisser
passer des solutés du pôle apical vers le pôle basal.
E. Les jonctions serrées obligent certains nutriments à emprunter la voie
transcellulaire.

22. Jonctions communicantes (I)

A. Les jonctions communicantes forment des canaux laissant passer de petites


molécules hydrophobes.
B. Le canal formé par la jonction communicante est assuré par la fusion des
membranes plasmiques de deux cellules adjacentes.
B. Les jonctions communicantes sont formées par l'assemblage de deux hémi-
canaux, chacun se trouvant sur la membrane plasmique de deux cellules
adjacentes.
D. Les connexines participent à la formation des jonctions communicantes.
E. Les connexines sont formées d'hexamères de connectons.

23. Jonctions communicantes (II)

A. Les jonctions communicantes permettent d'échanger des éléments du


cytoplasme avec la matrice extracellulaire.
B. Les jonctions communicantes sont aussi appelées jonctions « gap ››.
C. Les jonctions communicantes laissent passer des ions de façon sélective.
D. Les jonctions communicantes sont essentielles à la diffusion de l'influx
électrique au niveau du tissu cardiaque.
E. Outre leur rôle dans la propagation d'un message électrique, les jonctions
communicantes, en permettant le passage d'ATP ou de coenzymes, participent
aussi au couplage métabolique entre cellules d'un même tissu.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 247

24. lntégrines (I)

A. Les intégrines participent à la formation des liaisons d'ancrage.


B. Les intégrines sont des protéines glycosylées.
G. Les intégrines reconnaissent préférentiellement d'autres intégrines se trouvant
sur la membrane de la cellule adjacente.
D. Les intégrines s'organisent en hétérodimères composés d'une chaîne a et
d'une chaîne B.
E. Les intégrines sont des protéines transmembranaires dont l'extrémité Ct se
trouve du côté extracellulaire.

25. lntégrines (II)

A. Les intégrines sont capables de reconnaître la séquence tripeptidique RGD sur


certains constituants de la matrice extracellulaire.
B. Les intégrines interagissent directement du côté cytoplasmique avec les
microfilaments.
B. Fibronectine, collagène ou lambine sont des substrats reconnus par les
intégrines.
D. Les intégrines participent à la formation d'hémidesmosomes, jonctions
d'ancrage entre deux cellules.
E. Les intégrines ne sont exprimées qu'au niveau des cellules de la peau.

26. lntégrines (Ill)

A. L'interaction entre les intégrines et la matrice extracellulaire est dite


homophilique.
8. L'EGTA, un chélateur calcique, favorise la formation des jonctions d'ancrage
formées par les intégrines.
C. Les intégrines peuvent, dans certains cas, réaliser des interactions cellule-
cellule.
D. Les intégrines peuvent s'associer avec les immunoglobulines.
E. Les intégrines, grâce à l'activation de certaines kinases après fixation de leur
ligand, participent à l'expression de gènes impliqués dans la suivie, la
différenciation ou la prolifération cellulaire.

27. lntégrines (IV)

A. Les intégrines reconnaissent un grand nombre de molécules.


B. II existe six intégrines différentes.
E. L'extrémité cytoplasmique des intégrines comporte, en général, 300 à 500
acides aminés.
D. La aline inhibe les intégrines.
E. Les intégrines participent à l'agrégation plaquettaire.
248 L'essentiel de la biologie cellulaire

28. Intégrines (V)

A. Des clusters d'intégrines participent à la mise en place des adhérences focales.


B. Les points focaux d'adhérence cellulaire sont des structures statiques.
G. Les intégrines des points focaux ne sont pas associées au cytosquelette.
D. Les points focaux sont impliqués dans la motilité cellulaire.
E. Les points focaux permettent à la cellule de détecter les forces mécaniques qui
s'exercent sur elle.

29. Cadhérines (I)

A. Les cadhérines participent à l'interaction entre la matrice extracellulaire et la


cellule.
B. Les cadhérines sont des molécules d'adhérenœ cellulaire qui réalisent des
liaisons homophiliques.
C. Les cadhérines sont des protéines glyquées.
D. Comme pour les intégrines, le calcium favorise les interactions entre
cadhérines.
E. La présence de calcium dans le milieu extracellulaire induit un changement
conformationnel de Fextrémité Ci extracellulaire des cadhérines.

30. Cadhérines (II)

A. Les cadhérines classiques sont les E, P et N cadhérines.


B. Les caténines sont des protéines adaptatrices qui permettent de relier
cadhérines et cytosquelette.
B. Les cadhérines forment soit des jonctions adhérentes, soit des desmosomes.
D. Les cadhérines se dimérisent en présence de calcium.
E. L'affinité de la liaison entre cadhérines est proche de celle retrouvée pour le
complexe anticorps-antigène.

31. Cadhérines (III)

A. Les cadhérines jouent un rôle primordial au cours de l'embryogénèse.


B. Les cadhérines, via la caténine, peuvent être associées aux filaments d'actine.
C. Les N'-cadhérines sont retrouvées sur toutes les cellules de l'organisme.
EI. Les cadhérines peuvent interagir avec les immunoglobulines.
E. Les caténines associées aux cadhérines permettent de transmettre les
informations extracellulaires au cytoplasme.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 249

32. Cadhérines (IV)

A. II existe plus de 100 cadhérines différentes.


B. En général, les cadhérines possèdent cinq domaines EC.
G. Les domaines EC sont constitués de 220 acides aminés.
D. Des répétitions en tandem d'acides aminés sont retrouvées dans les domaines
EC.
E. Des mutations au niveau des cadhérines peuvent provoquer le syndrome de
Ushen

33. Sélectines (I)

A. Les sélectines sont des protéines ne contenant pas de domaine cytoplasmique.


B. La liaison sélectine-substrat est dépendante du calcium.
El. Les sélectines possèdent un domaine extracellulaire de type EGF.
D. Les sélectines possèdent un domaine extracellulaire de type lectine.
E. Les séleetines reconnaissent à la fois des glycoprotéines et des glycolipides.

34. Sélectines (II)

Tl.. Les sélectines, via des protéines adaptatrices, sont en contact avec les
microtubules.
B. Les sélectines interviennent dans le processus de « rolling ›› leucocytaire le
long de l'endothélium vasculaire.
:::. II existe quatre grandes classes de sélectines.
D. Les sélectines des lymphocytes reconnaissent les sélectines de l'endothélium
vasculaire.
E. Les L-sélectines se retrouvent sur tous les types de leucocytes.

35. Molécules de la super famille des immunoglobulines - MSFIG (I)

JE.. Contrairement aux sélectines, aux cadhérines et aux intégrines, les MSFIG
nécessitent du calcium pour fixer leur substrat.
B. Les MSFIG sont des protéines transmembranaires ubiquitinylées.
E8. Les MSFIG permettent une interaction cellule-matrice extracellulaire.
D. Les MSFIG impliquées dans la reconnaissance cellulaire possèdent au moins
un domaine de type immunoglobuline.
E. Les MSFIG reconnaissent des glycolipides se trouvant sur la cellule cible.
250 L'essentiel de la biologie cellulaire

36. Molécules de la super famille des immunoglobulines - MSFIG (II)

A. Les MSFIG sont considérées comme des molécules d'adhérence cellulaire.


B. Les MSFIG sont impliquées dans la reconnaissance entre cellules
immunitaires.
B. Les MSFIG de type vasculaire peuvent s'associer avec des intégrines.
D. Les NCAM sont des molécules de type MSFIG retrouvées sur les cellules
nerveuses. Les NCAM réalisent des liaisons homophiliques.
E. Les cellules vasculaires, en exprimant VCAM, favorisent l'adhérence des
lymphocytes au cours du processus inflammatoire.

37. Pathologies (I)

A. Des défauts dans la composition de la matrice extracellulaire peuvent aboutir à


certaines pathologies.
B. Les pathologies liées à des perturbations de la matrice extracellulaires sont
toutes d'origine génétique.
B. Un déficit en vitamine C peut conduire à un défaut de synthèse du collagène.
D. Toutes les pathologies sont liées à un défaut de synthèse du collagène.
E. A ce jour, aucune pathologie associée à la lamine n'a été identifiée.

38. Pathologies (II)

A. La maladie d'Ehlers-Danlos est une maladie génétique conduisant à des


anomalies du collagène.
B. Certains signes de la maladie d'Ehlers-Danlos sont une hyperextensibilité des
articulations ou de la peau.
or.. La maladie des os de verre se caractérise par une très grande fragilité
osseuse.
D. La maladie des os de verre est due à une moindre synthèse ou une synthèse
imparfaite du collagène.
E. Les rides sont liées à une augmentation de l'élasticité de la matrice
extracellulaire.
QCM - Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires
-Réponses

1. Matrice extracellulaire

A. VRAI. La matrice du tissu osseux est différente de celle d'un épithélium


vasculaire ou d'un tissu musculaire.
8. VRAI.
C. FAUX. La matrice extracellulaire correspond au milieu extracellulaire d'une
cellule ou d'un tissu.
D. VRAI.
E. FAUX. La matrice extracellulaire est activement synthétisée par des cellules
spécialisées.

2. Membrane basale

A. VRAI.
B. VRAI. Cela permet par exemple de séparer un épithélium d'un tissu conjonctif
tout en assurant une communication mécanique entre ces deux tissus.
:::. FAUX. La matrice extracellulaire des épithélia est plus fine que celle des tissus
conjonctifs.
D. VRAI. L'épaisseur de la membrane basale est généralement comprise entre 40
et 120 nm.
E. FAUX. La lamina se compose de glycoprotéines et de sucres appelés
glycosaminoglycanes. Elle est produite par les cellules de l'épithélium et par les
cellules sous-jacentes.

3. Tissu conjonctif

A. VRAI.
B. FAUX. La composition de la matrice extracellulaire du tissu conjonctif dépend
de l'organe considéré.
C. FAUX. Les cellules du tissu conjonctif possèdent aussi des molécules
d'adhérence à certains substrats de la matrice.
D. FAUX. Le collagène est particulièrement abondant dans les matrices
extracellulaires.
E. FAUX. La matrice extracellulaire du derme est produite par des fibroblastes, les
cellules de l'épiderme produisent la lame basale.
252 L'essentiel de la biologie cellulaire

4. Constituants de la MEC

A. FAUX. La matrice extracellulaire contient des protéines et des glucides mais


peu de lipides.
B. FAUX. Ce sont des glucides complexes de type glycosaminoglycanes.
C. FAUX. Les protéines de la matrice extracellulaire sont, pour la plupart, des
glycoprotéines.
D. FAUX. Les protéines de la matrice extraœllulaire sont fibreuses, les protéines
cellulaires sont plutôt globulaires.
E. VRAI.

5. Glycosaminoglycanes (I)

A. VRAI.
B. VRAI. II s'agit de la répétition d'un hexosamine et d'un sucre de type acide
uronique.
B. FAUX. Les glycosaminoglyeanes forment des chaînes linéaires.
D. FAUX. L'association entre une proteine et les glycosaminoglycanes forme un
protéoglycane mais la liaison est covalente.
E. VRAI. Seuls les glyoosaminoglycanes contenant l'acide hyaluronique ne sont
pas sulfates. Néanmoins, ces glycosaminoglycanes conservent une charge
globale négative grâce aux groupements carboxyl.

6. Glycosaminoglycanes (II)

A. FAUX. L'acide hyaluronique est non sulfate.


B. VRAI.
:::. VRAI.
D. FAUX. Leur composition en sucres et en sulfates fait varier leur masse
moléculaire.
E. VRAI. Exemple : la N'-acétyl-glucosamine.

7. Protéoglycanes (I)

A. FAUX. Le squelette central est constitué d'une protéine sur laquelle s'ajouteront
des glycosaminoglycanes.
B. FAUX. Les protéoglycanes sont hydrophiles car ils sont chargés négativement.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Les protéoglycanes se retrouvent aussi bien au niveau des membranes
basales qu'au niveau de la matrice extracellulaire des tissus conjonctifs.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 253

8. Protéoglycanes (II)

A. VRAI. Ce sont les protéoglycanes.


B. VRAI. Leur taille peut atteindre plusieurs microns.
G. VRAI.
D. FAUX. Ils sont chargés négativement à cause de la présence des
glyeosaminoglycanes.
E. VRAI. Par exemple, le FGF lie les proteoglycanes.

9. Lami nifes

A. FAUX. Les lamines sont retrouvées au niveau du noyau, les laminines au


niveau de la matrice extracellulaire.
B. FAUX. Les laminines sont des hétérotrimères a, B et v reliés par des ponts
disulfures.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

10. Élastine

A. FAUX. L'élastine n'est pas glycosylée.


B. FAUX. L'élastine est une protéine hydrophobe.
c. VRAI.
D. FAUX. Les propriétés élastiques de l'élastine proviennent de domaines
hydrophobes.
E. FAUX. Les artères sont, au contraire, riches en élastine.

11. Collagènes (I)

JE.. FAUX. A ce jour, 42 gènes codant des chaînes a de collagène ont été
identifiés.
B. VRAI.
C. VRAI. Elle représente 25% de la masse protéique totale de l'organisme.
EI. FAUX. Les collagènes de type I, II et III sont des homotrimères de chaînes a
alors que le collagène de type IV est un hétérotrimère formé de chaînes a, B et
y.
E. FAUX. Le collagène de type IV est retrouvé dans les membranes basales.
254 L'essentiel de la biologie cellulaire

12. Collagènes (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. Des liaisons hydrogène interchaînes favorisent la stabilité de la triple
hélice de collagène.
D. FAUX. Le tropocollagène, unité fondamentale du collagène, est la forme
soluble du collagène.
E. VRAI. L'association des fibrilles de collagène forme ensuite la fibre de
collagène.

13. Fibronectine (I)

A. FAUX. La fibronectine est constituée de deux chaînes peptidiques reliées par


des ponts disulfures.
8. VRAI.
C. FAUX. La fibroneetine possède des domaines de fixation aux intégrines.
D. FAUX. La fibronectine joue un rôle dans l'adhérence et la migration des
cellules, notamment au cours de Vembryogénèse.
E. VRAI.

14. Fibronectine (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
É. VRAI.
D. FAUX. Cette séquence est impliquée dans l'interaction avec la cellule.
E. VRAI.

15. Plasticité de la matrice extracellulaire

JE.. VRAI. Cette plasticité est essentielle à la migration et à la différenciation des


cellules.
B. FAUX. Les protéines fibrillaires et élastiques qui la composent assurent une
certaine flexibilité.
C. VRAI. Ce sont les collagénases.
EI. VRAI. Les métallo-protéases de la matrice (ou MMP) peuvent être classées
suivant le substrat qu'elles dégradent.
E. VRAI.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 255

16. Jonctions cellulaires

A. FAUX. II peut y avoir des jonctions entre deux cellules.


B. FAUX. Les immunoglobulines n'ont pas besoin de calcium pour interagir avec
les intégrines.
B. VRAI.
D. FAUX. II existe des jonctions communicantes qui sont perméables aux petites
molécules hydrophiles.
E. VRAI. Les jonctions en anneau forment les zonula alors que les jonctions
ponctuelles sont dites de type macula.

17. Jonctions d'ancrage (I)

A. FAUX. Les jonctions d'ancrage réalisées par les cadhérines et les intégrines
nécessitent la présence de calcium.
8. VRAI.
C. FAUX. Cette catégorie de jonction est aussi retrouvée au niveau de cellules
musculaires.
D. VRAI.
E. VRAI.

18. Jonctions d'ancrage (II)

A. VRAI.
B. FAUX. Les desmosomes participent à l'interaction cellule-cellule.
É. FAUX. Les desmosomes sont reliés aux filaments intermédiaires.
D. FAUX. Les cadhérines participent à la formation des desmosomes.
E. VRAI.

19. Jonctions d'ancrage (III)

JE.. FAUX. Les hémidesmosomes se trouvent au pôle basolatéral.


B. VRAI.
C. VRAI.
D. FAUX. Ce sont des filaments intermédiaires de type kératine.
E. VRAI.
256 L'essentiel de la biologie cellulaire

20. Jonctions d'ancrage (IV)

A. FAUX. La desmoplakine est la protéine faisant la jonction entre les cadhérines


particulières des desmosomes et les filaments intermédiaires.
B. VRAI. Elles font le lien entre cadhérines et microfilaments d'actine.
B. FAUX. Les cadhérines s'organisent en cluster.
D. VRAI.
E. FAUX. Elle appartient à la famille des cadherines.

21. Jonctions serrées

A. FAUX. Ce sont les jonctions communicantes qui assurent le passage


d'éléments du cytoplasme d'une cellule à l'autre.
B. VRAI.
El. FAUX. Ce type de jonction se trouve du côté apical de la cellule.
D. FAUX. Les jonctions serrées sont aussi appelées jonctions étanches ou
jonctions d'occlusion. Elles sont soit totalement imperméables, soit laissent
passer, dans certains cas, eau et ions inorganiques.
E. VRAI. Par exemple, la voie transœllulaire est une voie importante au niveau
des épithélia intestinaux ou rénaux.

22. Jonctions communicantes (I)

A. FAUX. Les jonctions communicantes forment des canaux qui laissent passer
de petites molécules hydrophiles.
B. FAUX. Les membranes cellulaires de deux cellules adjacentes ne fusionnent
pas. II existe des protéines spécialisées qui réalisent cette jonction.
:::.
VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Ce sont les connexines (généralement six) qui forment le connexon.

23. Jonctions communicantes (II)

A. FAUX. Les jonctions communicantes permettent d'échanger des éléments


cytoplasmiques entre deux cellules.
8. VRAI.
C. FAUX. La diffusion des ions au travers des jonctions communicantes est plutôt
non sélective.
D. VRAI. Cela permet une contraction synchrone des cellules cardiaques.
E. VRAI.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 257

24. lntégrines (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. Les intégrines reconnaissent préférentiellement des éléments de la
matrice extracellulaire.
D. VRAI.
E. FAUX. L'extrémité Cl des intégrines se trouve du côté cytoplasmique.

25. Intégrines (II)

A. VRAI.
B. FAUX. L'interaction avec les microfilaments d'actine est indirecte et fait
intervenir la aline.
B. VRAI.
D. FAUX. Les intégrines forment des hémidesmosomes avec la matrice
extracellulaire.
E. FAUX. L'expression des intégrines est ubiquitaire.

26. Intégrines (III)

A. FAUX. II s'agit de liaisons hétérophiliques.


B. FAUX. La chélation du calcium empêche la formation des jonctions réalisées
par les intégrines.
:::.
VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

27. Intégrines (IV)

A. VRAI.
B. FAUX. Grâce aux différentes isoformes de chaînes a et B, plus d'une vingtaine
d'intégrines ont été identifiées.
C. FAUX. La plupart des intégrines ont un petit domaine cytoplasmique de
quelques dizaines d'acides aminés.
D. FAUX. La tajine, en se liant à la sous-unité B, active l'intégrine.
E. VRAI. Elles interagissent avec le fibrinogène.
258 L'essentiel de la biologie cellulaire

28. Intégrines (V)

A. VRAI.
B. FAUX. Ce sont des structures dynamiques.
G. FAUX. Les intégrines interagissent avec le cytosquelette via les protéines
adaptatrices de type aline ou actinine.
D. VRAI.
E. VRAI. Les points focaux sont parfois considérés comme des mécanosenseurs.

29. Cadhérines (I)

A. FAUX. Les cadhérines permettent d'associer deux cellules.


B. VRAI. Les cadhérines s'associent à d'autres cadhérines.
E8. FAUX. Ce sont des glycoprotéines. La glycation est une modification post-
traductionnelle non enzymatique liée à une glycémie élevée.
D. VRAI.
E. FAUX. Le calcium induit un changement conformationnel de l'extrémité
extracellulaire Nt.

30. Cadhérines (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
c. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. L'affinité de la liaison entre cadhérines est faible, contrairement à
l'affinité anticorps-antigène.

31. Cadhérines (III)

A. VRAI.
B. VRAI. Cette interaction a lieu lors de la formation de jonctions adhérentes.
C. FAUX. Les N'-cadhérines sont retrouvées sur les œllules nerveuses et
musculaires.
D. FAUX. Les cadhérines n'interagissent qu'avec les cadhérines.
E. VRAI.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 259

32. Cadhérines (IV)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. Ils sont constitués d'environ 110 acides aminés.
D. VRAI.
E. VRAI. Des mutations au niveau de la cadhérine 23 sont associées à ce
syndrome.

33. Sélectines (I)

A. FAUX. Les sélectines possèdent un domaine cytoplasmique court.


B. VRAI.
C-. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

34. Sélectines (II)

A. FAUX. Les sélectines sont en contact avec des microfilaments d'actine grâce à
des protéines adaptatrices.
B. VRAI. Ce processus est activé au cours d'un épisode inflammatoire.
:::. FAUX. II existe trois grandes classes de sélectines : les E, L et P sélectines.
D. FAUX. Les sélectines se fixent sur des protéines ou des lipides glycosylés.
L'interaction est dite hétérophilique.
E. VRAI.

35. Molécules de la super famille des immunoglobulines - MSFIG (I)

.l's. FAUX. La liaison MSFIG -substrat est indépendante du calcium, contrairement


aux trois autres classes de molécules.
B. FAUX. Les MSFIG sont des protéines transmembranaires glycosylées.
C. FAUX. Les MSFIG participent à l'interaction cellule-cellule.
D. VRAI.
E. FAUX. Les MSFIG reconnaissent d'autres MSFIG ou des intégrines. La liaison
est alors soit homophilique, soit hétérophilique.
260 L'essentiel de la biologie cellulaire

36. Molécules de la super famille des immunoglobulines - MSFIG (II)

A. VRAI. Les MSFIG appartiennent à la grande famille des CAM (« ceII-adhesion-


molecule ››).
B. VRAI.
B. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

37. Pathologies (I)

A. VRAI.
B. FAUX. Certaines pathologies sont acquises.
E8. VRAI. Une carence en vitamine c mène au Scorbut qui se caractérise par un
défaut de synthèse de fibres de collagène.
D. FAUX. D'autres protéines de la matrice peuvent conduire au développement de
certaines pathologies.
E. FAUX. Plusieurs maladies ont été identifiées dont la pathologie de Pierson.

38. Pathologies (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
c. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Les rides sont liées à une perte d'élasticité de la matrice extracellulaire.
Exercices - Matrice extracellulaire et jonctions
cellulaires

Exercice 1
Compléter le tableau suivant.

Molécule Type de
Molécule Type Lien avec le Type de
adaptatrice jonction
d'°adhérence d'interaction cytosqueleüe liaison
intracellulaire cellulaire

Cadhérines

Cellule
Matrice

Hétérophilique
Homophilique
et
Hétérophilique
Tableau 9.1 : Molécules d'°adhérence (à compléter).

Exercice 2
Au cours d'une infection, les leucocytes roulent le long de l'endothélium
vasculaire, y adhèrent et, grâce au processus de diapédèse, quittent le lit
vasculaire pour rejoindre le site infectieux.
Vous désirez étudier les mécanismes mis en jeu au niveau de l'endothélium
vasculaire, suite à une infection. Pour ce faire, vous travaillez sur des cellules
endothéliales en culture. Afin de mimer l°infection, vous ajoutez à votre culture
cellulaire 100 no/mL d°un composant de la paroi des bactéries à Gram négatif
appelé LPS pour lipopolysaccharide.
Après quatre heures d'°incubation en présence de LPS, vous utilisez la technique
de cytométrie en flux afin de déterminer si certaines molécules de reconnaissance
intercellulaire sont exprimées.

Question 1
D'après vos connaissances, après traitement par le LPS, quelles molécules seront
exprimées à la surface des cellules endothéliales ?
262 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 2
En vous aidant du graphique ci-dessous (Figure 9.2), représentez le profil de
cytométrie en flux qui pourrait être obtenu sur des cellules endothéliales, activées ou
non par le LPS.

I
.
I
I
I
I
I
I
I
I
' I
Ill I
- I - . . . . . . . l . . I - 1 - . I . . I 1 . - 1 . - 1 - L
|-
I
I
I
I
!
l
I
I'
.
I

Flnnrualnnnlfiül-l

Figure 9.2 : Profil de cytométrie en flux (à compléter).

Question 3
Comment testeriez-vous in vivo que la DE-sélectine, exprimée sur les œllules
endothéliales en réponse au LPS, participent au « rolling ›› leucocytaire sur
l'endothélium vasculaire ?

Vous comptabilisez le nombre de leucocytes roulant sur Fendothélimn en


observant la veinule mésentérique sous microscope. Les résultats sont les
suivants (Figure 9.3) :
I-:31 kg le.1ExJc5-'taire
u!.l..'sfll='F:-+.1Jnr.ll

En

*
I
T
U.
*o
I

.il"î. 4"-
.QÊ*-'
.-'of

Figure 9.3 : Nombre de leucocytes roulant sur Fendothélium vasculaire chez des souris sauvages
(WT) et Knock-out (KO), injectées ou non par du lipopolysaccharide.

Question 4
Analyser ces résultats. Comment les expliquer ?
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 263

Ann d"aller plus loin, des souris KO pour la PU-sélectine sont générées. Les
résultats sont identiques aux résultats obtenus chez les souris KO pour la E-
sélectine, traitées par le LPS.

Question 5
En se basant sur les deux résultats précédents, qu'attendre de souris KO à la fois
pour les E- et les PU-sélectines ?

Les résultats obtenus sur les souris doublement KO pour les E- et les PU-sélectines,
injectées par le LPS, montrent qu°i1 y a environ un leucocyte par minute qui roule
sur 1°endothélium vasculaire.

Question 6
Que déduire de ce résultat ? Comment le concilier avec les résultats des deux
expériences précédentes ?

Exercice 3
Vous travaillez sur une lignée cellulaire de cardiomyoblastes appelée H9c2
(Figure 9.4).

Figure 9.4 : Photo d"H9c2 prise au microscope optique à lumière blanche.

Ces cellules adhèrent au fond de la boite de culture. Après un certain nombre de


divisions cellulaires, ces cellules sont confluentes et nécessitent d`être décollées.
Pour cela, de la trypsine et de l°EDTA sont utilisés.

Question 1
A quoi sert la trypsine ? A quoi sert l'EDTA ? Quelles sont les conséquences sur les
molécules d'adhérence cellulaire ?

Ann de compléter les résultats obtenus sur ce type de cellules, vous envisagez
d'isoler des cellules cardiaques primaires de rat. Pour ce faire, le cœur est isolé
et perfusé avec une solution enzymatique.
264 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 2
En vous basant sur vos connaissais, quel(s) enzyme(s) est(sont) nécessaire(s) à
l'isolement de ces cellules ?

Après avoir isolé ces cellules, vous les mettez en culture directement après
isolement. Vous patientez quelques heures, rincez votre boîte de culture et
observez sous microscope. Plus aucune cellule !

Question 3
Comment expliquer qu'aucune cellule n'ait adhéré à la boite de culture ?
Exercices - Matrice extracellulaire et jonctions
cellulaires - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Molécule
Molécule Type Lien avec le Type de jonction Type de
adaptatrice
d'°adhérence d'interaction cytosquelette cellulaire liaison
intracellulaire
Filaments Jonction
BY-caténine
Cellule d'actine adhérente
Cadhérines Homophilique
Cellule y-caténine Filaments
Desmosome
Desmoplaldne intermédiaires
Filaments
Taline
Cellule d'°actine
Intégrines Hétérophilique
Matrice Filaments
Plectine Hémidesmosome
intermédiaires
Cellule Filaments
Sélectines Hétérophilique
Cellule d'actine
Homophilique
Immuno- Cellule
et
globulines Cellule
Hétérophilique
Tableau 9.2 : Molécules d'adhérence.

Réponses de Pexercice 2

Réponse 1
Les sélectines, et en pafliculier les ET-sélectines, seront plus exprimées au niveau
des cellules endothéliales. Les intégrines de la famille des ICAM seront aussi
exposées à la surface membranaire.
266 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 2
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B

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I

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et
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I
I
I

ii I I I I'

Figure 9.5 : Profils de cytométrie en aux des cellules endothéliales << contrôle ›› (A) ou activées
par le LPS (B).

Les cellules « contrôle ›› sont négatives pour le marquage DE-sélectine et ICAM.


Elles se trouvent dans le quart inférieur gauche du panel A de la augure 9.5. Les
cellules activées expriment la ET-sélectine et ICAM, elles se retrouvent dans le
quart supérieur droit du panel B de la augure 9.5.

Réponse 3
Il est possible de générer des souris kock-out pour la ET-selectine afin d'étudier
1"impact sur le « rolling ›› leucocytaire après in ection de LPS à l°animal. Ensuite,
grâce à des techniques de microscopie intravitale, il est possible de visualiser et
de comptabiliser le nombre de leucocytes roulant sur Pendothélium vasculaire.

Réponse 4
Les souris WT (sauvages) et les souris KO présentent peu ou pas de leucocytes
roulant sur l'endothélium vasculaire dans les conditions « contrôle ›› (en
l°absence de LPS). Par contre, suite à l°injection de LPS, le nombre de leucocytes
roulant sur l"endothéliuln vasculaire des souris WT et des souris KO est fortement
augmenté. Conclusion :
La DE-sélectine ne participe pas, du moins à elle seule, à la reconnaissance entre
Pendothélium vasculaire et les leucocytes.

Réponse 5
Résultat attendu 3
Les souris doublement KO pour les E- et PU-sélectines donneront des résultats
identiques à ceux obtenus chez les sous KO soit pour la ET-sélectine, soit pour la
PU-sélectine.
Matrice extracellulaire et jonctions cellulaires 267

Réponse 6
Les E- et les PU-selectines sont toutes deux exprimées à la surface des cellules
endothéliales. Des souris doublement KO pour ces deux sélectines ne présentent
pratiquement plus de « rolling » leucocytaire (1 leucocyte/min), après injection
de LPS.
Il est possible d'expliquer ce résultat par une redondance de fonction des E- et P-
sélectines. En d'autres termes, chez les souris KO pour les DE-sélectines, les P-
sélectines sont suffisantes pour autoriser le roulement des leucocytes : les P-
sélectines suppléent les ET-sélectines. La réciproque est aussi vraie.

Réponses de l'exercice 3

Réponse 1
La trypsine est une protéase qui clive après des résidus basiques de type lysine et
arginine. Ainsi, cet enzyme peut dégrader les molécules impliquées dans les
liaisons cellule-cellule (cadhérines) et cellule-matrice extracellulaire (intégrines).
L"EDTA est un chélateur de cations bivalents. Il capture notamment le calcium
extracellulaire. Ainsi, les interactions homophiliques des cadhérines et
hétérophiliques des intégrines ne pourront plus se réaliser.
Par conséquent, le traitement des cellules par un mélange trypsine-EDTA
favorise leur détachement de la boîte de Petri.

Réponse 2
La solution enzymatique doit contenir entre autre de la collagénose. En effet, la
matrice extracellulaire est particulièrement riche en collagène. La dégradation de
ce composé par l'enzyme facilitera la dissociation des cellules du tissu cardiaque.
Il est aussi possible d'°utiliser des protéases qui dégradent des composants de la
mauíce ainsi que les molécules d'°adhérence cellulaire. L'utilisation d'autres
enzymes de type hyaluronidases perme na de dégrader les acides hyaluroniques,
autres composés de la matrice extracellulaire.

Réponse 3
Au moins deux hypothèses peuvent être avancées :
> les protéases ont dégradé les molécules d'adhérence de type intégrines
qui se trouvaient à la surface des cardiomyocytes. Les cellules, en
quelques heures, n'ont pas eu le temps de synthétiser suffisamment de
nouvelles molécules pour leur permettre d'adhérer à la boite de culture
>* le fond de la boîte de culture ne contient pas de protéines et de
glycoprotéines impliquées dans l°interaction cellule-matrice
extracellulaire. L'ajout de collagène ou de laminine permettrait
d'°augmenter l'adhérence des cellules au support de culture cellulaire.
Chapitre 10- Cycle cellulaire

1014, c°est le nombre de cellules qui constituent l'être humain. Pourtant,


l°individu s°est conscrit à partir d'une seule cellule ocuf diploïde, résultat de la
fécondation d°un ovocyte par un spermatozoïde. Ce zygote s°est donc divisé à de
très nombreuses reprises, tout en synthétisant de nouvelles biomolécules. Cette
alternance entre réplication du matériel biologique et division cellulaire porte le
nom de cycle cellulaire. La progression dans le cycle cellulaire est hautement
contrôlée car toute modification du matériel génétique est susceptible de générer
des cellules cancéreuses. Toutes les cellules de l'organisme n°ont pas la même
capacité à se diviser. Les cellules très différenciées comme les cardiomyocytes
ne se divisent pas. Certaines cellules ne se divisent que suite à l'exposition à un
stimulus, comme les lymphocytes suite à une infection. Erin, certaines cellules
comme les cellules souches hématopoïétiques se divisent en permanence.

I. Étapes du cycle cellulaire


Le cycle cellulaire se compose de deux grandes phases (Figure 10.1). La première
s°organise autour de la production de nouveaux constituants cellulaires
(protéines, lipides, organites) et de la réplication de l'ADN. Il s'agit de
l°interphase. La seconde phase a pour but de séparer les chromosomes à deux
chromatides d'une cellule mère et de les répartir équitablement entre deux
cellules elles : il s'agit de la phase M.

G0 |

Î2
Figure 10.1 : Représentation schématique du cycle cellulaire. Flèches noires : interphase 7

symbole A : point de restriction G1/S , étoiles : points de contrôle du cycle cellulaire.


270 L'essentiel de la biologie cellulaire

1. Interphase
Une partie de l'interphase est consacrée à la synthese d'ADN (passage de la
quantité d'°ADN de 2n à 4n) , il s°agit de la phase S. Le centrosome est également
réplique au cours de cette phase S. De part et d'°autre de cette phase se trouvent
les phases de jonction (« gap ››) G1 et G2. La phase G1 précède la phase S alors
que la phase G2 lui est consécutive. La phase G2 précède la phase M.
Ces phases de jonction permettent la synthèse des constituants cellulaires
(notamment des protéines) nécessaires à la croissance de la cellule et à la
réplication de son ADN. Au cours de ces phases est aussi vérifiée la qualité de
l°environnement cellulaire afin de déterminer si les conditions sont propices à la
division cellulaire.
La durée moyenne de l°intelphase est de 23h, dont 10 à 12 heures consacrées à la
phase S, et 2 à 4 heures pour la phase G2. Lorsque la phase Gl est longue, la
cellule est dite quiescente. Elle ne se trouve plus en phase Gl mais en phase G0.
Toutefois, une cellule en phase G0, suite à l'induction par le signal approprié,
peut réintégrer la phase Gl et poursuivre son avancée dans le cycle cellulaire.

2. Phase M
La phase M, très courte, durant généralement une heure environ, comprend la
mitose et la cytodiérèse. La mitose renvoie à la séparation de l'information
génétique entre les deux futures cellules elles. Elle comprend la prophase
(condensation des chromosomes), la prométaphase (rupture de l°enveloppe
nucléaire), la métaphase (alignement des chromosomes sur la plaque équatoriale),
l°anaphase (séparation et migration des chromatides sœurs aux deux pôles de la
cellule) et la télophase (reformation d'une enveloppe nucléaire). La cytodiérèse
correspond à la division cytoplasmique permettant l'obtention des deux cellules
elles.

II. Contrôle du cycle cellulaire

1. Différents niveaux de contrôle

a. Point de restriction
Le point de restriction de la phase G1 (Figure 10.1), encore appelé point « start ››
ou point R, correspond à une étape décisive pour la cellule. Une fois ce point
franchi, la cellule entrera de façon effective dans le cycle afin de se diviser. La
décision de la cellule quant au passage de ce point de restriction se fera sur la
base d'°une intégration des signaux extracellulaires favorables tels que les facteurs
mitogènes comme les facteurs de croissance ou une quantité suffisante de
nutriments.
Cycle cellulaire 271

b. Points de contrôle
Outre le point de restriction, il existe d'°autres points de contrôle où la cellule
eucaryote vérine son contenu intracellulaire, et en particulier son matériel
génétique.
Le premier de ces points de vérification ou « checkpoint ›› se situe après le point
de restriction mais avant l°entrée en phase S. Lors de cette étape, la cellule vérifie
l°intégrité de son information génétique avant de se lancer dans sa réplication. Un
deuxième point de contrôle se trouve à l°interface G2/M. Là encore, la cellule
contrôlera la fidélité de la réplication, l'intégrité de l'ADN et la quantité du
matériel génétique (égale à 4n). Dans le cas où des dommages à l°ADN seraient
détectés et non réparés, la cellule entrerait en apoptose (of. Chapitre 12). Ce
mécanisme de contrôle est primordial : il empêche la prolifération de cellules
mutées, potentiellement cancéreuses. Erin, un autre point de contrôle se trouve
au niveau de la transition métaphase/anaphase de la mitose. La cellule vérifiera
Palignement correct des chromosomes sur la plaque équatoriale afin de s'assurer
d'une bonne séparation des chromatides sueurs.
Le passage d'une phase du cycle à une autre est sous le contrôle de protéines
kinases et phosphatases. Ces protéines permettent le passage de off à on des
différentes étapes du cycle cellulaire.

2. Complexes cyclines-CDK

a. Généralités
Le cycle cellulaire est sous le contrôle de kinases appelées CDK pour « cyclin-
dependent kinases ››. Ces protéines l'nases sont elles-mêmes sous le contrôle de
régulateurs intracellulaires positifs ou négatifs. Ce sont les cyclines ou les CKI
(« CDK inhibitor)/proteins ››), respectivement.
L'avancée dans le cycle cellulaire se fera via une activation (et une inhibition)
séquentielle de plusieurs combinaisons de complexes cyclines-CDK.

b. Complexes cyclines-CDK
Il existe des couples cyclines-CDK spécifiques du point de restriction et des
autres points de contrôle. Ainsi, ces cyclines ont été regroupées en quatre classes :
les cyclines Gl, G1/S, S et M. Les différentes isoformes des complexes cyclines-
CDK sont consignées dans le tableau 10.1.
Classe de Phase du cycle Nom de la Nom de la CDK
cyclines cycline
G1 G1 D CDK4, CDK6
G1/S Transition G1/S E CDK2
S Transition S/G2 A CDK2, CDK1
M Transition G2/M B CDK1
Tableau 10.1 : Complexes cyclines-CDK.
272 L'essentiel de la biologie cellulaire

Les cyclines de la phase G1 et de la transition G1/S sont essentielles au passage


en phase S.
En phase Gl, le facteur de transcription EZF est séquestré par la proteine du
rétinoblastome pRb. La fixation de la cycline D sur CDK4 permet l'activation de
la l'nase. Le complexe cycline D-CDK4 peut alors phosphoryler pRb. La
phosphorylation de pRb conduit à son inactivation. Le facteur de transcription
E2F est libéré et active la transcription de certains genes, panni lesquels la cycline
E. La formation du complexe cycline E-CDK2 est responsable d'°une
hyperphosphorylation de pRb. La cellule franchit le point de restriction et se
dirige vers la phase S.
Il existe des cyclines synthétisées au cours de la phase S. Elles favorisent
l'avancée dans le cycle, et ceci jusque la mitose où elles seront dégradées. C'est
par exemple le cas de la cycline A qui s'associe avec CDKI ou CDK2.
Enfin, les cyclines de la phase M, en particulier la cycline B, interagissent avec
CDKI et les complexes formés permettent lentrée en mitose. Ces l'nases vont
notamment phosphoryler l'histone Hl (condensation de la chromatine) et les
lamines (rupture de la membrane nucléaire).

c. Régulation de l'activité des complexes cyclines-CDK


L'°expression des cyclines est transitoire. Tout d'°abord, leur transcription et leur
traduction sont ponctuelles et se déroulent à certaines étapes du cycle. En outre,
des modifications post-traductionnelles sur les cyclines jouent un rôle
particulièrement important dans la régulation de l'activité des complexes
cyclines-CDK et leur localisation sub-cellulaire. Par exemple, la phosphorylation
de la cycline B conduirait à son accumulation dans le noyau en phase G2 pré-
mitotique.
Les cyclines sont des protéines cibles des ubiquitine ligases, enzymes qui axent
plusieurs ubiquitines (polyubiquitinylation) sur la protéine. Les cyclines ayant
subi cette modification sont envoyées au protéasome pour y être dégradées. Ainsi,
le complexe cycline-CDK est inactivé. La protéine SCF (« Skpl -Cullin-F box ››)
participe à Fubiquitinylation des protéines au cours de la phase Gl. Au cours de
la phase M, l"ubiquitinylation des cyclines sera catalysée par le complexe APC/C
(« anaphase-promoting complex / cyclosome ››).
D'°autres modifications post-traductionnelles localisées au niveau du site actif des
CDK modulent leur activité. En effet, la phosphorylation par la « CDK-activating
kinase ›› (CAK), au niveau d"uI1 résidu thréonine particulier (Thrl60 pour CDK2
par exemple), augmente l'activité enzymatique des CDK. A l'inverse, la
phosphorylation de certains résidus du site actif des CDK (Thr14 et Tyr15), par
la l'nase Weel, conduit à l°inactivation du complexe cycline-CDK. Cette
modification peut être annulée sous l°action de la phosphatase cdc25 _
Erin, la fixation des CKI bloque l°activité des complexes cyclines-CDK. C°est
le cas, par exemple, des protéines p2l et p27 qui inhibent le complexe cycline E-
CDK 2, ou de pu qui inhibe le complexe cycline D-CDK4.
Cycle cellulaire 273

3. Dérégulation du cycle cellulaire et cancers


Outre les nombreux travaux réalisés chez la levure, c'est aussi grâce à l'étude de
pathologies ou°une meilleure connaissance sur les mécanismes contrôlant le
cycle cellulaire a pu être obtenue. Par exemple, l'ataxie télangiectasie, ou
syndrome de Louis-Bar, se caractérise non seulement par une atteinte
cérébelleuse provoquant l°ataxie (atteinte de la coordination musculaire), la
télangiectasie (dilatation des vaisseaux) mais aussi par une augmentation du
risque de survenue de cancer. Alors que des cellules normales subissant un
dommage à l'ADN retardent leur avancée dans le cycle ou l'entrée en mitose
(contrôle de l'ADN pour franchir les checkpoints), celles d'un patient atteint de
ce syndrome poursuivent l°avancée dans le cycle car le gène codant ATM est
muté, rendant cette protéine inactive. ATM est une protéine kinase activée en cas
de dommage double brin à l'ADN. ATM, en phosphorylant Chk2, l'active. La
kinase Chk2 pourra ainsi phosphoryler p53. Stabilisée, $53 aura son activité
augmentée et pourra activer l°expression de CKI (pu) ou l'expression de gène
pro-apoptotique (Puma). Aussi, avec un gène ATM altéré, l'accumulation de
dommages à l'ADN va favoriser l'émergence de cellules cancéreuses.
D'autres mutations de protéines contrôlant le cycle cellulaire peuvent conduire à
la formation de tumeurs. Par exemple, des mutations au niveau des gènes codant
la protéine pRb ont été détectées dans le cas notamment du cancer de la rétine.
D'°autres gènes, codant des facteurs de croissance, des récepteurs aux facteurs de
croissance, des protéines impliquées dans les voies de signalisation ou encore des
facteurs de transcription, sont aussi modifiés dans grand nombre de cancers.

II. Mitose
La mitose correspond à la répartition du matériel génétique entre deux cellules
elles. Les différentes phases de la mitose sont la prophase, la prométaphase, la
métaphase, l°anaphase et la télophase. L'avancée dans les différentes phases de
la mitose est hautement contrôlée.

1. Phases de la mitose

a. Prophase
En début de prophase, la chromatine, suite à la phosphorylation des histories H1
par le complexe cycline B-CDK1, se compacte. Les condensines, activées par
phosphorylation grâce à ce même complexe cycline B/CDKI, aident aussi la
compaction de l°ADN. Les chromosomes se condensent. Les deux chromatides
sœurs restent associées sur toute leur longueur grâce à des cohésines. Le
kinétochore, complexe protéique entourant le centromère des chromosomes, se
274 L'essentiel de la biologie cellulaire

met en place. Les deux centrosomes (association de deux centrioles et de


protéines associées), obtenus à 1°issue de la phase S, se séparent. Au niveau de
ces deux centres organisateurs, des microtubules polaires se polymérisent même
si l'instabilité dynamique est amplifiée au cours de la prophase. En particulier,
autour des centrosomes, des microtubules radiaires s'assemblent et forment une
étoile : ce sont les microtubules asturiens. En outre, les microtubules du fuseau
mitotique commencent leur formation. Au cours de la prophase, les processus de
synthèse protéique, d'endocytose ou d'exocytose sont bloqués. Le nucléole est
désassemblé. L'°appareil de Golgi et le réticulum endoplasmique forment des
vésicules.

b. Prométaphase
La migration des centrosomes est terminée : il y a 1111 centrosome à chacun des
pôles de la cellule. La demi-vie des microtubules diminue encore. Des
microtubules émanant des centrosomes s'associent avec le kinétochore : ce sont
les microtubules kinétochoriens. La membrane nucléaire se rompt sous l'action
du complexe cycline B/CDKI. Les chromosomes condensés se dirigent vers la
plaque équatoriale.

c. Métaphase
Chaque ldnétochore est associé aux microtubules kinétochoriens (10 à 40 par
chromosome) émanant des deux pôles cellulaires. Les chromosomes se placent
au centre de la cellule de façon perpendiculaire au fuseau mitotique. Ils
constituent la plaque équatoriale. La métaphase est la phase la plus longue de la
mitose et dure approximativement trente minutes. Le passage de la métaphase à
l°anaphase constitue un point de contrôle du cycle cellulaire : l'agencement des
chromosomes sur la plaque équatoriale y est vérité.

d. Anaphase
Les cohésines quittent les centromères afin de peimettre la séparation des
chromatides. Les microtubules kinétochoriens se raccourcissent provoquant la
séparation des chromatides sœurs vers chaque pôle de la cellule. Les deux pôles
de la cellule s'éloignent, marquant le tout début de la cytodiérèse. Il est à noter
que le fait que les chromosomes évoluent le long du fuseau mitotique est appelé
anaphase A. L'°anaphase B renvoie à l°éloignement des pôles cellulaires.

e. Télophase
Les chromosomes s°accumulent au niveau de chacun des pôles opposés. Suite à
la déphosphorylation des histories Hl et des lamines, les chromosomes se
d'condensent et l'enveloppe nucléaire se reforme. Le fuseau mitotique disparaît.
Les organites du système endomembranaire commencent à se reformer. L'°anneau
contractile nécessaire à la cytodiérèse se met en place.
Cycle cellulaire 275

f. Cytodiérèse
Cette phase n'appartient pas stricto sensu à la mitose mais plus globalement à la
phase M du cycle cellulaire. Elle débute en un d'anaphase et se termine une fois
la télophase achevée. Le cytoplasme est partagé entre les deux cellules elles grâce
à la contraction de Panneau contractile formé d'actine et de myosine II.
L'°enveloppe nucléaire est formée, la cellule contient un noyau ils interphasique.
Le nucléole se reforme. Le réticulum endoplasmique et l°appareil de Golgi se
réorganisent.

2. Contrôle de la mitose

a. Point de contrôle G2IM


Le complexe cycline M-CDK (et en particulier le complexe cycline B-CDK1 qui
est aussi appels MPF pour « mitosis-promotingfactor ››, << maturation-promoting
factor ›› ou encore « M-phase promotingfaetor ››) joue UI1 rôle particulièrement
important dans le contrôle de la mitose puisqu'il autorise le passage du point de
contrôle G2/M. L'°activité l'nase de cette CDK induit le réarrangement des
constituants cellulaires, la condensation des chromosomes, la dégradation de
l°enveloppe nucleaire et l'augmentation de l'instabilité dynamique des
microtubules. C°est au cours de la phase G2 que le gène de la cycline M est activé.
Ainsi, à l°approche de l°entrée en mitose, l°accumulation de cyclines M mène à
une augmentation intracellulaire de la quantité de complexes cycline M-CDK.
Néanmoins, cette accumulation n°est pas suffisante pour une élévation de
l°activité de ce complexe. En effet, suite à l'action de CAK et de Weel, les CDK
sont phosphorylées sur les résidus activateurs et inhibiteurs. Sous cette forme, le
complexe demeure inactif Même si les mécanismes restent mal connus, c'est
l°activation de la phosphatase cdc25 qui, en retirant les groupements phosphate
du site inhibiteur, lèvera l'inhibition et activera ce complexe cycline M-CDKI .

b. Point de contrôle métaphaselanaphase


Le passage de la métaphase à Fanaphase est marqué par la séparation des
chromatides sœurs reliées entre elles grâce aux cohésines. Une dégradation de
ces protéines est requise pour l'avancée dans la mitose. C°est 1°activation du
complexe APC/C qui en est indirectement responsable. En effet, ce complexe
permet, suite à l'ajout d"ubiquitines, d'envoyer au protéasome les sécurines. Ces
dernières étaient, avant l'anaphase, liées à une autre protéine appelée séparase
qui n'est autre qu'une protéase. Ainsi, l°activation du complexe APC/C permet
d'activer indirectement la séparase, dont le rôle est notamment de dégrader les
cohésines, permettant ainsi la dissociation des deux chromatides elles.
Le complexe APC/C participe également à la dégradation des complexes cycline
M-CDKI. La conséquence est une déphosphorylation des substrats de ces
kinases : lamines, histories.
Fiche de synthèse
Cycle cellulaire

Cycle cellulaire : interphase + phase M

Interphase :
> Phase G1 : croissance cellulaire, métabolisme normal de la cellule,
vérification de l°environnement cellulaire avant passage en phase S
> Phase S : réplication de l°ADN et duplication du centrosome
> Phase G2 : croissance cellulaire, préparation à la mitose
Phase M : mitose + cytodiérèse

Mitose :
> Prophase : condensation de la chromatine, formation des ldnétochores,
des asters et des microtubules du fuseau mitotique, arrêt de la synthèse
protéique, désassemblage du nucléole
> Prométaphase : formation des microtubules kinétochoriens, rupture de
1°enveloppe nucléaire, augmentation de Pinstabilité dynamique des
microtubules
> Métaphase : alignement des chromosomes perpendiculairement au
fuseau mitotique, formation de la plaque équatoriale
> Anaphase : raccourcissement des microtubules kinétochoriens,
séparation et migration des chromatides sœurs à chaque pôle de la
cellule
> Télophase : décondensation des chromosomes, reformation du noyau
Contrôles du cycle :
> Sous le contrôle de complexes cyclines-CDK, eux-mêmes régules par
les CKI et par des modifications post-traductionnelles
> Point de restriction : en phase Gl, contrôle de Penvironnement
cellulaire
> Points de contrôle :
o en phase G1 après le point de restriction
O en phase G2 avant l'entrée en mitose
o entre la métaphase et l'anaphase
QCM - Cycle cellulaire

1. Généralités (I)

À. La réplication du matériel génétique se déroule tout au long du cycle cellulaire.


B. Une des étapes du cycle cellulaire correspond à la division cellulaire.
El. Toutes les cellules de l'organisme prolifèrent.
D. La génération de plusieurs millions de œllules par seconde est nécessaire à
maintenir Fintégrité d'un individu.
E. L'organisme se construit grâce à de nombreuses divisions cellulaires.

2. Généralités (II)

A. Le cycle cellulaire des procaryotes et eucaryotes est identique.


B. Les œllules somatiques subissent la mitose.
G. Les cellules germinales subissent la mitose.
D. Après division cellulaire, une cellule mère donne deux cellules filles
génétiquement identiques.
E. Le temps de génération des cellules eucaryotes est, en général, de 2h environ.

3. Étapes du cycle cellulaire (I)

A. Le cycle cellulaire se compose de deux grandes phases.


B. L'acrophase est Tune des étapes du cycle cellulaire.
C. Une des phases du cycle cellulaire est appelée phase M.
D. L'anaphase est Tune des étapes de l'interphase.
E. La réplication de l'ADN a lieu au cours de l'interphase.

4. Étapes du cycle cellulaire (II)

A. La phase M correspond à la mitose.


B. Une cellule en mitose peut être observée au microscope à lumière blanche.
C. Une cellule en interphase peut être observée au microscope à lumière blanche.
EI. Au début de l'interphase, l'ADN est très condensé.
E. Les chromosomes sont bien visibles au début de l'interphase.
278 L'essentiel de la biologie cellulaire

5. Interphase

A. L'interphase a pour but de produire de nouveaux constituants cellulaires.


B. L'interphase se compose de trois étapes.
G. L'interphase se termine par une phase appelée phase S.
D. La phase G1 correspond à la première phase de l'interphase.
E. La durée de l'interphase est inférieure à la durée de la phase M.

6. Phase G1

Tl.. La phase G1 est une phase de croissant cellulaire.


B. Certaines œllules quiescentes sont en phase G0.
G. La phase G1 est la première phase de jonction.
D. La phase G1 est la première phase post-mitotique.
E. La quantité d'ADN des cellules en G1 est de 2n.

7. Phase S

JE.. La phase S est une phase d'arrêt de transcription.


B. La phase S est une phase d'arrêt de traduction.
:::. La réplication de l'ADN se déroule au cours de la phase s.
D. L'enveloppe nucléaire est démantelée au cours de la phase S.
E. C'est au cours de la phase S que les centrioles se dupliquent.

8. Phase G2

A. La phase G2 est la phase post-mitotique.


B. La phase G2 est généralement la phase la plus courte de l'interphase.
B. Cette phase permet de vérifier l'intégrité de l'ADN répliqué.
D. Cette phase permet de vérifier si la réplication est terminée.
E. L'enveloppe nucléaire commence à être démantelée en phase G2.
Cycle cellulaire 279

9. Points de restriction et de contrôle

A. Le passage du point de restriction en G1 oblige la œllule à avancer dans les


différentes phases du cycle cellulaire.
B. Le point de contrôle métaphase/anaphase vérifie si l'environnement
extracellulaire est favorable au passage en anaphase.
C. Une carence en facteurs de croissance permet le passage du point de
restriction.
D. Le point de restriction de la phase G2/M contrôle notamment l'intégrité de
I'ADN.
E. En cas de dommages à l'ADN, la cellule termine son cycle et entre en
apoptose.

10. Complexes cyclines-CDK (I)

L'activité kinase des cyclines est essentielle à l'avancée dans le cycle cellulaire.
n.8.
Les CDK représentent la sous-unité catalytique du complexe cycline-CDK.
B. Les CDK sont inhibées par les CKI.
D. Pour que les CDK soient actives, elles doivent être dissociées de leurs
cyclines.
E. L'association cyclines-CDK est suffisante à leur activité.

11. Complexes cyclines-CDK (II)

Ji.La cycline D participe au passage du point de restriction en G1.


B. La cycline D en s'associant à CDK4 conduit à la phosphorylation de pRb.
B. La cycline E en s'associant à CDK2 conduit à la phosphorylation de pRb.
D. Le complexe cycline B-CDK1 phosphoryle l'histone H1, favorisant ainsi la
condensation des chromosomes.
E. II n'existe qu'une isoforme de cycline D.

12. Régulation de l'activité des complexes cyclines-CDK (I)

A. Les cyclines sont exprimées de façon transitoire au cours du cycle cellulaire.


B. Les eyclines représentent la sous-unité régulatrice du complexe cycline-CDK.
C. Les cyclines sont sujettes à des modifications post-traductionnelles comme
l'ubiquitinylation qui renforce son interaction avec CDK.
EI. La protéine SCF permet la polyubiquitinylation de certaines cyclines au cours
de la phase G1.
E. L'ubiquitinylation des cyclines réduit l'activité du complexe cycline-CDK.
280 L'essentiel de la biologie cellulaire

13. Régulation de l'activité des complexes cyclines-CDK (II)

A. L'activité des CDK peut être modulée par phosphorylation.


B. La phosphorylation du site actif des CDK est toujours activatrice.
G. II existe des phosphatases cellulaires permettant de lever l'inhibition des CDK
ayant subi une phosphorylation.
D. La kinase p16 inhibe les CDK.
E. Les caspases sont des activateurs des CDK.

14. Pathologies (I)

A. Dans certains cancers de la rétine, la protéine pRb est mutée.


B. Une mutation de pRb peut entraîner une perte du point de restriction en G1.
C-.Une diminution de l'expression de CKI peut conduire à certains cancers.
D. Dans certains cancers, notamment le caner du sein, certains récepteurs aux
facteurs de croissance sont surexprimés.
E. Tous les cancers surexpriment le réœpteur à l'EGF.

15. Pathologies (II)

Tl.. L'ataxie télangiectasie est associée à une atteinte cérébelleuse.


B. L'ataxie télangiectasie est causée par une mutation activatrice du gène codant
la protéine ATM.
c. La protéine ATM est une phosphatase.
D. La protéine ATM est activée en cas de cassures double brin de l'ADN.
E. La protéine ATM active directement p53.

16. pu
L'activité de p53 favorise la survenue de cancers.
.I'I..8. L'activation de p53 favorise l'avancée dans le cycle cellulaire.
c. p53 est un facteur de transcription.
D. L'activation de p53 favorise l'expression de CKI.
E. L'activation de p53 favorise l'apoptose des cellules.
Cycle cellulaire 281

17. Mitose

A. La mitose est la plus longue phase du cycle cellulaire.


B. Les cellules ultra-différenciées comme les cellules musculaires entrent en
mitose suite à une lésion.
B. La mitose est une caractéristique des cellules eucaryotes.
D. La durée moyenne de la mitose est de 10 heures.
E. Des cellules en mitose se caractérisent par des chromosomes visibles en
microscopie optique.

18. Phases de la mitose (I)

A. L'anaphase correspond à la première étape de la mitose.


B. La quantité d'ADN double pendant la prophase.
El. La condensation des chromosomes débute au cours de la prophase.
D. L'enveloppe nucléaire se forme au cours de la prophase.
E. Le doublement des centrosomes est terminé lorsque la cellule entre en mitose.

19. Phases de la mitose (II)

Tl.. Afin de permettre la mitose, la synthèse protéique augmente au cours de la


prophase.
B. Les organites intracellulaires se fragmentent au cours de la prophase.
or..
Comme la transcription des gènes est intense, le nucléole se maintient dans la
cellule mitotique.
D. L'alignement des chromosomes perpendiculairement au fuseau mitotique a lieu
au cours de la microphase.
E. La prométaphase précède la prophase.

20. Phases de la mitose (III)

JE.. Les organites intracellulaires sont exocytés au cours de la mitose puis


endocytés après la division cellulaire.
B. La prométaphase se caractérise par la formation des microtubules
kinétochoriens.
C. Le kinétochore se forme au cours de la prophase.
EI. La cohésine participe à la condensation des chromosomes.
E. L'enveloppe nucléaire se reforme au cours de la télophase.
282 L'essentiel de la biologie cellulaire

21. Phases de la mitose (IV)

A. Le kinetochore s'associe généralement avec vingt à trente filaments


kinétochoriens.
B. Au cours de la métaphase, les chromatides sœurs se séparent.
B. La métaphase est la phase la plus courte de la mitose.
D. Le raccourcissement des microtubules astraux permet la séparation des
chromatides dans chacun des pôles cellulaires.
E. Les chromosomes se d'condensent en télophase.

22. Asters - Centrosomes

A. Les asters sont des structures étoilées composées de microtubules rayonnant


autour des centrosomes.
B. La cellule en métaphase ne possède qu'un aster.
r::.
Au cours de la métaphase, des microtubules astraux, kinétochoriens et du
fuseau mitotiques émanent des centrosomes.
D. Les asters se forment au cours de la prophase.
E. Les centrosomes sont formés par deux centrioles.

23. Cytod iérèse

A. La cytodierèse termine la phase M du cycle cellulaire.


B. La cytodiérèse commence avant même la fin de la mitose.
El.Le noyau de la cellule venant de subir la cytodiérèse est de type interphasique.
D. La contraction d'un anneau formé d'actine et de dystrophine est nécessaire à la
scission cellulaire.
E. Les organites intracellulaires se réorganisent après cytod iérèse.

24. Contrôle de la mitose

JE.. II existe un point de contrôle juste avant l'entrée en mitose.


B. II existe un point de contrôle au cours de la mitose qui se trouve entre la
prophase et la métaphase.
1::. Le MPF est un facteur inhibant la mitose.
D. Le MPF n'est autre qu'une phosphatase.
E. Le MPF a été identifié grâce à des études réalisées sur l'œuf de Xénope.
Cycle cellulaire 283

25. MPF

A. Le MPF phosphoryle les chromosomes pour permettre leur condensation.


B. Le MPF, en ubiquitinylant les lamines, permet de rompre l'enveloppe nucléaire.
G. Le MPF phosphoryle peut être soit actif, soit inactif.
D. L'activation de la phosphatase cdc25 est requise pour l'activation du MPF.
E. CAK est une kinase activatriœ du MPF.

26. Point de contrôle métaphase/anaphase

Tl.. Les cohésines sont directement dégradées par l'APC/C.


B. L'activation du complexe APC/C a lieu après vérification du bon alignement des
chromosomes.
C-. L'activation du complexe APC/C conduit à la phosphorylation des sécurines.
D. La séparase est inhibée par les sécurines.
E. La séparase dégrade les cohésines et permet la séparation des chromatides
sœurs.
QCM - Cycle cellulaire - Réponses

1. Généralités (I)

A. FAUX. La réplication de l'ADN n'a lieu qu'au cours de la phase S.


B. VRAI.
E. FAUX. Certaines cellules très différenciées ont perdu leur capacité à proliférer
et se trouvent hors du cycle.
D. VRAI.
E. VRAI.

2. Généralités (II)

A. FAUX. Les procaryotes n'ont pas de phase G2 et ne subissent pas de mitose.


B. VRAI.
G. FAUX. Les cellules germinales subissent la méiose.
D. VRAI. II existe plusieurs niveaux de contrôle de l'intégrité de l'ADN au cours du
cycle cellulaire.
E. FAUX. Le temps de génération, c'est-à-dire le temps que met une cellule pour
se diviser, se situe généralement autour de 20h, même si cette durée varie en
fonction du type cellulaire.

3. Étapes du cycle cellulaire (I)

VRAI. Le cycle cellulaire se compose de l'interphase et de la phase M.


A.8. FAUX. L'acrophase correspond au pic d'une variable biologique.
C. VRAI.
D. FAUX. L'anaphase est une étape de la mitose.
E. VRAI. La réplication de l'ADN a lieu au cours de la phase S, une des étapes de
l'interphase.

4. Étapes du cycle cellulaire (II)

FAUX. La phase M correspond à la mitose et à la cytodiérèse.


A.8. VRAI.
Cl. VRAI.
D. FAUX. Les chromosomes sont déroulés pour permettre la transcription de
gènes.
E. FAUX. Les chromosomes deviennent apparents en mitose.
Cycle cellulaire 285

5. Interphase

A. VRAI.
B. VRAI.
G. FAUX. La dernière étape de l'interphase est dénommée phase G2.
D. VRAI.
E. FAUX. En considérant une durée moyenne de cycle cellulaire de 24h,
l'interphase dure 23h alors que la phase M ne dure qu'une heure environ.

6. Phase G1

A. VRAI. C'est une phase où de nombreuses protéines sont synthétisées.


B. VRAI.
C-. VRAI. G1 signifie « gap phase 1 ››.
D. VRAI.
E. VRAI. Chaque cellule en phase G1 possède une paire de n chromosomes (2n).

7. Phase S

A. FAUX. La transcription continue au cours de la phase S.


B. FAUX. La traduction ne s'arrête pas et certaines protéines particulières vont
être produites, notamment les cyclines de la phase S.
:::.
VRAI.
D. FAUX. Le noyau ne perd son enveloppe qu'au cours de la mitose.
E. VRAI.

8. Phase G2

FAUX. La phase G2 est la dernière phase pré-mitotique.


A.8. VRAI. La durée de la phase G2 est généralement de 4h lorsque l'interphase
dure 23h.
B. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Le démantèlement de l'enveloppe nucléaire a lieu au cours de la mitose.
286 L'essentiel de la biologie cellulaire

9. Points de restriction et de contrôle

A. VRAI.
B. FAUX. Une vérification du positionnement des chromosomes par rapport au
fuseau mitotique est réalisée lors du point de contrôle métaphase/anaphase.
FAUX. Le passage du point de restriction de la phase G1 s'effectue en
[Î-.
présence d'un environnement extracellulaire favorable (nutriments, facteurs de
croissance).
D. FAUX. En G2/M, il s'agit d'un point de contrôle et non d'un point de restriction.
E. FAUX. La cellule ne termine pas son cycle cellulaire et entre immédiatement en
apoptose en cas de dommages trop importants de son ADN.

10. Complexes cyclines-CDK (I)

FAUX. Les cyclines ne possèdent pas d'activité kinase.


A.8. VRAI.
C. VRAI. Les CKI sont les « CDK inhibitory proteins ››.
D. FAUX. L'activité des CDK requiert l'association avec les cyclines.
E. FAUX. L'association entre une cycline et une CDK est nécessaire mais non
suffisante. Le résidu Thr160 doit aussi être phosphoryle.

11. Complexes cyclines-CDK (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
É. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. II existe trois isoformes de cycline D : D1, D2 et D3.

12. Régulation de l'activité des complexes cyclines-CDK (I)

JE.. VRAI.
B. VRAI.
C. FAUX. Les cyclines peuvent être polyubiquitinylées mais ceci conduit à leur
dégradation par le protéasome.
D. VRAI.
E. VRAI.
Cycle cellulaire 287

13. Régulation de l'activité des complexes cyclines-CDK (II)

A. VRAI.
B. FAUX. II existe aussi des sites de phosphorylation inhibiteurs.
G. VRAI. La phosphatase cdc25 élimine les groupements phosphates inhibiteurs
apportés par la kinase Weel .
D. FAUX. p16 n'est pas une kinase mais un CKI.
E. FAUX. Les caspases sont les protéases de l'apoptose.

14. Pathologies (I)

A. VRAI.
B. VRAI.
C-. VRAI.
D. VRAI. C'est par exemple le cas des récepteurs à l'EGF.
E. FAUX.

15. Pathologies (II)

A. VRAI.
B. FAUX. L'ataxie télangiectasie est associée à une mutation inactivatrice du gène
codant la protéine ATM.
:::.
FAUX. La protéine ATM est une kinase.
D. VRAI.
E. FAUX. La protéine ATM active la kinase Chk2. C'est cette dernière qui
phosphorylera p53

16. pu
.l's. FAUX. La protéine p53 est le produit d'un gène suppresseur de tumeur. Ce
gène est muté dans de nombreux cancers.
B. FAUX.
C. VRAI.
D. VRAI. p21, un CKI, est un des gènes cibles de p53.
E. VRAI. Puma, un gène pro-apoptotique, est activé par p53.
288 L'essentiel de la biologie cellulaire

17. Mitose

A. FAUX. L'interphase est la plus longue phase du cycle cellulaire.


B. FAUX. Ce sont des cellules dites satellites qui ont gardé la propriété de se
diviser. Les cellules ultra-différenciées ont perdu la capacité de proliférer.
B. VRAI.
D. FAUX. La durée de la mitose est d'environ 1 heure.
E. VRAI.

18. Phases de la mitose (I)

A. FAUX. La première phase de la mitose est la prophase.


B. FAUX. Le matériel génétique est répliqué au cours de la phase S de
l'interphase.
B. VRAI.
D. FAUX. L'enveloppe nucléaire est présente dans la cellule pendant l'interphase.
E. VRAI. Le doublement des centrosomes a lieu au cours de la phase S, en
interphase.

19. Phases de la mitose (II)

A. FAUX. La synthèse protéique est bloquée au cours de la mitose.


B. VRAI.
c. FAUX. La transcription est arrêtée, le nucléole disparaît.
D. FAUX. L'alignement des chromosomes a lieu au cours de la métaphase.
E. FAUX. La prophase précède la prométaphase.

20. Phases de la mitose (III)

.l's. FAUX. Tout processus d'endo ou d'exocytose est suspendu au cours de la


mitose.
B. VRAI.
C. VRAI.
D. FAUX. La cohésine permet de maintenir les deux chromatides sœurs
associées.
E. VRAI.
Cycle cellulaire 289

21. Phases de la mitose (IV)

A. VRAI.
B. FAUX. La séparation des chromatides a lieu en anaphase.
G. FAUX. La métaphase dure environ la moitié du temps de la mitose. C'est une
étape longue car il faut vérifier l'alignement des chromosomes.
D. FAUX. C'est le raccourcissement des microtubules kinétochoriens qui permet
de « tracter ›› les chromosomes vers les pôles cellulaires.
E. VRAI.

22. Asters - Centrosomes

A. VRAI.
B. FAUX. La cellule metaphasique possède deux asters situés à chacun des pôles
cellulaires.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

23. Cytodiérèse

A. VRAI.
B. VRAI. La cytodiérèse commence au cours de l'anaphase.
c. VRAI.
D. FAUX. Une contraction d'un anneau contractile est nécessaire mais ce dernier
est composé d'actine et de myosine II.
E. VRAI.

24. Contrôle de la mitose

A. VRAI. II s'agit du point de contrôle de la transition G2/M.


B. FAUX. Le point de contrôle se situe entre la métaphase et l'anaphase.
C. FAUX. Le MPF est le facteur qui promeut la mitose.
D. FAUX. Le MPF, complexe cycline B-CDK, a une activité de type kinase.
E. VRAI. Les œufs de Xénope ont été très utilisés pour l'étude du cycle cellulaire.
290 L'essentiel de la biologie cellulaire

25. MPF

A. FAUX. La phosphorylation des histories H1 par le MPF favorise la


condensation.
B. FAUX. C'est la phosphorylation des lamines par le MPF qui conduit à la
disparition de l'enveloppe nucléaire.
C. VRAI. Son activité dépend de la présence de groupements phosphates sur les
sites activateurs ou inhibiteurs.
D. VRAI.
E. VRAI. Cette kinase phosphoryle le résidu activateur des CDK.

26. Point de contrôle métaphase/anaphase

A. FAUX. La dégradation des cohésines est indirecte.


B. VRAI.
r::.
FAUX. L'activation du complexe APC/C conduit à l'ubiquinylation des
sécurines, et donc à leur dégradation par le protéasome.
D. VRAI.
E. VRAI.
Exercices - Cycle cellulaire

Exercice 1
Vous voulez déterminer la durée du cycle cellulaire de cellules en culture ainsi
que la durée respective des phases Gl, S, G2 et M.
A J0, vous ensemencez une boîte de culture avec 1 million de cellules. 48 heures
après, vous décollez vos cellules et les comptez. Vous en comptabilisez 4
millions.

Question 1
Les œllules en culture sont-elles synchrones ou asynchrones ?

Question 2
D'après ces observations, quelle est la durée du cycle cellulaire ?

Ensuite, vous fixez et perméabilisez les cellules. Vous marquez l'ADN et


observez les cellules au microscope à fluorescence. Après comptage, vous
établissez que 4% des cellules sont en mitose.

Question 3
Quelle molécule utiliser pour marquer l'ADN dans ces conditions ?

Question 4
Comment reconnaître les cellules en mitose ?

Question 5
Quelle est la durée de la mitose ?

L'étape suivante consiste à ajouter de la brome-désoxyuridine (BrdU) au milieu


de culture. Toutes les cellules sont positives à la BrdU quinze heures après l°ajout
de la molécule.

Question 6
Qu'est-ce que la BrdU ? A quoi sert cette molécule dans l'étude du cycle cellulaire ?

Question 7
Quelle est la durée de la phase S ?
292 L'essentiel de la biologie cellulaire

Exercice 2
Les << cyclise-dependent kinases ›› CDK sont des protéines impliquées dans la
transition entre les différentes phases du cycle cellulaire. Ann d'°étudier leur rôle,
des cellules en culture sont synchronisées grâce au traitement par de la mimosine,
un inhibiteur de l'initiation de la réplication de l'ADN.

Question 1
Pourquoi la mimosine bloque-t-elle les cellules en phase G1 ?

Question 2
Comment faire pour synchroniser les cellules en phase M ?

Des lysats cellulaires obtenus des cellules cultivées en présence de mimosine sont
préparés puis une immunoprécipitation dirigée contre la cycline E est réalisée.
Les protéines immunoprécipitées sont déposées sur gel dénaturant. Après
électrophorèse et transfert sur membrane, des anticorps anti-CDK2 et anti-cycline
E sont utilisés. Après utilisation d'anticorps secondaires et révélation par
autoradiographie, les résultats obtenus sont présentés augure 10.2. La quantité de
protéines déposée dans les deux conditions est identique (non montré).

_ _
Contrôle Mimosine

CDK2

Cycline E _ _
Figure 10.2 : Résultats obtenus après autoradiographie.

Question 3
Quel est l'intérêt de réaliser une immunoprécipitation ? Quel nom porte la technique
utilisée après l'immunoprécipitation ?

Question 4
A quoi correspond la condition contrôle de la figure 10.2 ? Comment comparer l'effet
obtenu avec la mimosine ?

Question 5
Analyser la figure 10.2. Quelle conclusion tirer de cette expérience ?

Sur ces mêmes lysats cellulaires, les chercheurs mesurent l°activité cycline E-
CDK2 dont voici les résultats (Figure l0.3).
Cycle cellulaire 293

O1
o
I
(% par rapport au contrôle)
Activité kinase
.x

9
o
01
?
Qua
o›
§,èØ

ooo* -<°
Figure 10.3 : Activité l'nase des cellules traitées ou non par la mimosine.

Question 6
Analyser les résultats de la figure 10.3 ? Comparer ce résultat par rapport à celui de
la figure 10.2. Quelle hypothèse émettre pour concilier ces deux observations ?

L'°expérience suivante consiste à mettre en contact le lysat des cellules


« contrôle ›› en présence du lysat des cellules synchronisées en phase Gl (traitées
à la mimosine), ayant subi ou non une incubation à 95°C servant à dénaturer les
protéines. L'°activité kinase mesurée est présentée figure 10.4.
-150-
2
<9
E
a› o
(I)
(U o 100-
C 3
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0%/É»

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Ø
(o\®× a*
Oo6Q ×

~§0

(P
Figure 10.4 : Activité l'nase du lysat contrôle mis en contact avec le lysat des cellules bloquées
en phase G1 _

Question 7
Décrire les résultats. Comment les interpréter ?
294 L'essentiel de la biologie cellulaire

Par des techniques de chromatographie, plusieurs fractions protéiques sont


préparées en fonction de leurs tailles. Des fractions contenant des protéines de 5,
28, 100 et 200 kDa sont obtenues. L'°effet de ces differentes fractions protéiques
est testé sur 1°activité CDK (Figure l0.5).
_150-
2
<9
*a
GJ
(0 8 100-
m
.E ã
*~a› *:
:*: o
.> &
<<› Q 50-
(0
Q.
g

œ
Q
×Q

r

Oo
Figure 10.5 1 Activité l'nase du lysat contrôle mis en contact avec différentes fractions
protéiques .

Question 8
Analyser les résultats. Que conclure ?

Question 9
Comment appeler les protéines contenues dans la fraction de 28 kDa ?
Exercices - Cycle cellulaire - Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1
Il s'agit de cellules adhérentes asynchrones.

Réponse 2
En 48h, le nombre de cellules a quadruple. Cela signifie qu'après 24h de culture,
il y avait 2 millions de cellules, soit le double par rapport au jour
d'ensemencement. Le temps de doublement de la population (= temps de
génération) est donc de 24h.
Conclusion .-
La durée du cycle cellulaire (interphase + phase M) est de 24h.

Réponse 3
Il est possible d'utiliser des agents intercalants de l'ADN comme l°iodure de
propidium ou le bromure d"éthidium. Il est aussi possible d'utiliser des composés
ayant une forte affinité pour l°ADN, mais n°étant pas des intercalants, comme le
DAPI ou encore le Hoechst (ce dernier se axe sur le grand sillon de l'ADN).
Toutes ces molécules sont aussi des molécules fluorescentes : après excitation,
ces fluorophores émettent un photon de longueur d'°onde supérieure.

Réponse 4
Les noyaux des cellules en interphase sont bien délimités et homogènes. Les
cellules en mitose se caractérisent par un ADN condensé sous forme visible sous
forme de chromosomes. L'°enveloppe nucléaire a disparu. Les différentes phases
de la mitose (prophase, métaphase, anaphase et télophase) sont observables.

Réponse 5
Le nombre de cellules en mitose par rapport au nombre de cellules totales
correspond à l'index mitotique. Cet index est fonction de la durée de la mitose.
D'°après l°énoncé, la durée du cycle est de 24h (temps de doublement de la
population) et 4% des cellules sont en mitose. La durée de la mitose est égale à
la (durée du cycle) X (cellules en mitose/cellules totales) soit ici (24h) X (4/100).
Après calcul, la durée de la mitose est de 24 X 0.04 : 0,96h : 58 minutes.
296 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 6
La BrdU est un nucleoside analogue de la thyrnidine. Elle sera incorporée à la
place de la thymidine lors de la phase de synthèse d'°ADN. Son incorporation
dans l°ADN sera détectée par l°utilisation d°un anticorps anti-BrdU.
Dans le cadre de l'étude du cycle cellulaire, l'usage de la BrdU permettra de
déterminer la durée de la phase S (of. question suivante).

Réponse 7
Les dernières cellules à incorporer la BrdU sont celles qui viennent de quitter la
phase S au moment de l°ajout dans le milieu de culture de la BrdU. En d'autres
termes, les dernières cellules à incorporer la BrdU sont celles qui étaient en début
de phase G2 au moment de l'ajout de la BrdU.
Dans l°énoncé, il est indiqué que quinze heures sont nécessaires pour que toutes
les cellules soient positives à la BrdU. Cette durée correspond au temps
nécessaire pour que les cellules en début de phase G2 subissent la mitose et
parcourent la phase Gl jusqu'à atteindre la phase S. Ainsi 15h correspondent à la
durée de G2 + M + Gl. Or la durée du cycle (G2 + M + Gl + S) est de 24h. Ainsi
la durée de la phase S est de : durée du cycle - durée de (G2 + M + Gl) : 24 -
15 : 9h.

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Il existe un point de restriction et un point de contrôle en G1/S. Avant de
s°engager dans la phase S, la cellule vérine qu'elle possède l'équipement
nécessaire à la réplication de l'ADN. Ici, cet inhibiteur, en bloquant la machinerie
réplicative, empêche la cellule de s°engager dans la phase S.

Réponse 2
La colchicine est un inhibiteur de la polymérisation des microtubules. Or les
microtubules sont constamment en phase de polymérisation et dépolymérisation.
Ainsi, la colchicine conduit au démantèlement des microtubules en n'autorisant
que la dépolymérisation. L'°absence de microtubules des cellules traitées à la
colchicine provoque un blocage en mitose, et plus particulièrement en métaphase,
étape de la mitose où le fuseau mitotique est normalement formé. Après
incubation des cellules pendant une durée au moins équivalente à celle du cycle,
l°ensemble des cellules se retrouvera bloqué en mitose. L'élimination de la
colchicine sera responsable d'°une reprise du cycle cellulaire de façon simultanée
pour toutes les cellules.
Cycle cellulaire 297

Réponse 3
Lïmmunoprécipitation permet de précipiter une protéine donnée grâce à un
anticorps spécifique (ici la cycline E) ainsi que ses partenaires protéiques
associés.
La technique utilisée après Fimmunoprécipitation est un western-blot. Ici, ce
western-blot aura pour but de révéler si la quantité de CDK2 associée à la cycline
E est différente entre les deux conditions.

Réponse 4
La mimosine permet d'obtenir des cellules synchrones bloquées en phase Gl.
Ainsi, pour comprendre son effet sur l'expression des cyclines-CDK, il est
possible d'°utiliser des cellules non synchronisees (condition « contrôle ››) ou
bloquées dans une autre phase du cycle.

Réponse 5
A partir d'°une même quantité de cycline E immunoprécipitée (intensité des
bandes identique entre les deux conditions), la quantité de CDK2 obtenue est
aussi identique. Ceci signifie que dans les deux conditions, il y a la même quantité
de CDK2 associée à la cycline E.
Remarque .,
La cycline E détectée dans les conditions « contrôle ›› (cellules asynchrones)
provient des cellules qui se trouvaient en phase Gl au moment de la lyse
cellulaire.

Réponse 6
Lorsque les cellules sont toutes en phase Gl (condition avec la mimosine),
l°activité CDK est plus faible que dans la condition contrôle dont l'activité kinase
sert de référence (l'%). Or, la quantité de CDK2 associée avec la cycline E est
identique dans les deux conditions (Figure l0.2).
Hypothèse .'
Il existe en phase Gl un système inhibant l°activité kinase de la CDK2.

Réponse 7
L'°activité l'nase maximale (l'%) est attribuée au lysat des cellules non
synchronisées (contrôle). L'°ajout du lysat des cellules en Gl sur le lysat des
cellules « contrôle ›› réduit de 90% son activité kinase. Le lysat chauffé à 95°C
(dénaturation des protéines) des cellules en Gl ne réduit plus l'activité kinase du
lysat << contrôle ››.
Conclusion .-

Il existe un facteur protéique contenu dans le lysat des cellules en Gl capable


d'inhiber l°activité CDK.
298 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 8
L'°activite du lysat des cellules << contrôle ›› est prise comme référence (100%).
L'ajout des protéines de 5, 100 et 200 kDa ne modifie pas l°activité kinase des
CDK puisque les niveaux d'°activité sont comparables aux conditions
<< contrôle ››. Par contre la fraction contenant des proteines de 28 kDa permet
d'°inhiber l°activité l'nase du lysat obtenu des cellules « contrôle ››.
Conclusion .n
Les cellules en phase Gl expriment une protéine de 28 kDa inhibant l'activité
des CDK.

Réponse 9
Les protéines pu sont des CKI , c°est-à-dire des inhibiteurs de CDK.
Chapitre 11- Différenciation cellulaire

Au cours du développement embryonnaire, l°ovule fécondé subit de nombreuses


divisions cellulaires afin d'°accroître le nombre de cellules du futur être vivant et
de former des tissus spécialisés. Au cours de ces divisions, les cellules vont
acquérir un phénotype et une fonction particulière : elles se différencient. Le
passage de la cellule souche à la cellule différenciée est sous le contrôle de
différents signaux.

I. Cellules souches
Les cellules souches sont des cellules capables de se diviser de façon
asymétrique. Cela signifie que le devenir des deux cellules elles est différent : la
première cellule fille sera identique à la cellule mère (auto-renouvellement de la
cellule souche mère = multiplication à l'identique), la seconde entrera dans le
processus progressif de la différenciation cellulaire afin de donner des cellules
spécialisées.
Il existe plusieurs catégories de cellules souches (Tableau ll.l).
Cellules
Totipotentes Pluripotentes Multipotentes Unipotentes
souches
Capacité
d"auto- Élevée Élevée Élevée Faible-Nulle
renouvellement
Capacité de
Maximale Élevée Modérée Faible
différenciation
Un type
Tous les Trois feuillets Plusieurs types
cellulaire
Tissus générés tissus de et lignée cellulaires au
dans un tissu
l'organisme germinale sein d'un tissu
donné
Tableau 11.1 : Principales caractéristiques des cellules souches de l'embryon à l°adulte.

Les cellules souches totzpotentes sont des cellules souches primitives pouvant,
suite à une division asymétrique, générer les 200 types cellulaires différents que
comporte l'organisme humain tout en continuant de s'auto-renouveler. Ces
cellules correspondent aux cellules souches embryonnaires localisées dans la
masse interne du blastocyste (jusque J4). Ce sont les seules cellules qui ont gardé
la capacité de générer un individu dans son ensemble. Elles sont capables de
former des tissus de l'ectoderme (épiderme, système nerveux), du mésoderme
300 L'essentiel de la biologie cellulaire

(muscle, système circulatoire, ...) ou de l'endoderme (appareil respiratoire, tube


digestif ...).
Les cellules souches plurzpotentes sont aussi capables de générer des cellules
appartenant à la lignée germinale et aux trois feuillets embryonnaires.
Néanmoins, ces cellules n°ont plus la capacité de générer un individu complet.
Les cellules multlpotentes conservent une capacité d'auto-renouvellement
importante mais ne peuvent donner qu'un nombre restreint de types cellulaires.
Elles sont retrouvées dans les tissus foctaux ainsi que dans certains tissus adultes.
Elles jouent donc un rôle important dans l°homéostasie tissulaire. Par exemple,
les cellules souches hématopoïétiques, au niveau de la moelle rouge des os,
s°auto-renouvellent et génèrent les cellules sanguines (hématies, plaquettes,
lymphocytes, monocytes, granulocytes).
Il existe des cellules unipotentes encore appelées progéniteurs. Ces cellules se
divisent pour ne donner ou°un seul type de cellule différenciée. Elles ont perdu
leur capacité d'°auto-renouvellement.
Erin, en 2006, l°équipe du Pr Yamanaka a réussi à reprogrammer génétiquement
des cellules différenciées pour les dédifférencier et les amener à un stade de
cellules souches pluripotentes. Les cellules ainsi obtenues portent le nom d'°iPSC
pour « induced Plurzpotent Stem Cells ››. L'obtention des iPSo consiste à ré-
exprimer quatre gènes fortement exprimés dans les cellules souches
embryonnaires : Oct3/4, Sox2, c-Myc et Klf4. Leur potentiel, que ce soit d'un
point de vue recherche fondamentale ou applications thérapeutiques, est énorme
puisqu°il est possible d'en obtenir en grande quantité pour chaque individu,
évitant le risque de rejet suite à une greffe autologue. Toutefois, avant l°utilisation
en clinique, il reste de nombreux obstacles à franchir : amélioration des
techniques d'obtention des iPSo, obtention de cellules différenciées identiques à
celles retrouvées in vivo, absence de mutations ou de modifications génétiques et
épigénétiques, aucun caractère tumoral. Cette découverte majeure a été
récompensée par le prix Nobel de Médecine en 2012.

II. Différenciation cellulaire

1. Généralités
Les différents types de cellules souches montrent une perte progressive des
capacités d'auto-renouvellement et une diminution des capacités à générer des
cellules de types différents.
Au cours des divisions asymétriques, les cellules vont s°engager dans une voie
de différenciation cellulaire. Ainsi, les cellules, avant même d'exprimer un
phénotype particulier, s°engagent dans une voie donnée. A cette notion de
détermination est associée celle du lignage cellulaire (Figure 11.l). Le lignage
Différenciation cellulaire 301

cellulaire correspond à la << généalogie ›› depuis une cellule souche jusqu°aux


cellules différenciées ou°elle a générées. Par exemple la cellule souche
musculaire donnera des myoblastes qui formeront des myotubes puis des
myofibrilles au cours de processus de différenciation.
\.
,Q
,<<\¢
\€¢
\>× Cellule

o
Q0
\0\¢, différenciée
}.\)

\\\*

O O \/
1

o
Cellule
souche
*
Cellule
déterminée
+
État de différenciation
Figure 11.1 : Représentation schématique du lignage cellulaire.

2. Déterminants de la différenciation
La différenciation cellulaire fait intervenir les différents éléments de la
communication cellulaire : interactions cellule-cellule, cellule-matrice
extracellulaire, ligand-récepteur. Que ce soit au cours du développement
embryonnaire ou en cas de lésion nécessitant la régénération d'un tissu, des
médiateurs (facteurs de croissance par exemple) sont reconnus par des récepteurs
cellulaires. L'°activation des voies de transduction (of chapitre 8- Récepteurs et
signalisation cellulaire) provoque l'expression de certains gènes codant soit des
facteurs de transcription activateurs ou répresseurs, soit des protéines spécifiques
qui conféreront le phénotype différencié à une cellule.
Un moyen pour la cellule d'activer ou de réprimer l°expression des gènes se fait
par le biais de modifications épigénétiques (méthylation de l°ADN par exemple),
ou encore par modification de la phosphorylation des histories. L"ajout de certains
groupements conduit à la condensation ou la décondensation de la chromatine.
Une régulation post-transcriptionnelle participe également au contrôle de la
différenciation : contrôle de l'épissage des ARNm, régulation du transport des
ARN vers le cytosol, modification de la demi-vie des ARNm et donc de la
traduction des protéines via par exemple l'action des ri ARN.
Il existe d'°autres possibilités de différenciation cellulaire qui n'émanent pas
d'une cellule non différenciée de type cellule souche. Certaines cellules
différenciées peuvent perdre leur caractère spécifique : il s'agit de la
dédifférenciation. Certaines cellules différenciées provenant d'un feuillet
embryonnaire peuvent donner un autre type de cellule différenciée sous réserve
que ce nouveau type cellulaire soit du même feuillet embryonnaire : il s'agit de
la transdifférenciation.
302 L'essentiel de la biologie cellulaire

3. Exemple de différenciation : la cellule musculaire striée


squelettique
La cellule souche musculaire ou cellule satellite est capable de se diviser pour
former des myoblastes (qui conservent une certaine capacité de prolifération) qui
donneront des myocytes puis des myotubes qui, à leur tour, fusionneront pour
générer des fibres musculaires (Figure ll.2).
MyoD MyoG
Actine et Myosine
Myf5 ln.Iil

Cellules
. Myoblastes Myocytes Myotube Myofibre
satellites
Figure 11.2 : Différenciation musculaire et protéines impliquées

Plusieurs travaux ont été nécessaires pour comprendre la signalisation cellulaire


sous-jacente. Il a été observé que des fibroblastes traités par un analogue non
méthylable de la cytidine, la 5-aza-2'-desoxycytidine, conduit à la différenciation
de ces cellules en un faible nombre d"adipocytes, de chondrocytes et en une
majorité de myoblastes.
Ann de déterminer l°expression différentielle des gènes entre les fibroblastes et
les myoblastes, des ARNm des deux populations cellulaires sont extraits afin de
réaliser la technique d°hyblidation soustractive. Des ADonc codant les facteurs
MyoD (« Myoblast Determination Factor ››) et Myf5 (« Myogenic Factor 5 ››),
exprimés uniquement dans les myoblastes, ont ainsi été identités. Il s°agit de
facteurs de transcription. Ces derniers activent ensuite d'°autres facteurs de
transcription comme la myogénine ou MyoG. Celle-ci activera à son tour
l°expression des gènes codant les protéines permettant de former des myotubes.
Erin, le facteur MRF-4 («Myogenic Regulatory Factor 4 ››) pourrait être
nécessaire à la formation des fibres musculaires. Ces quatre facteurs, MyoD,
Myf5, MyoG et Mrf4, sont considérés comme les facteurs de la détermination
cryogénique. Ils permettront in une la différenciation en cellule musculaire
exprimant de façon très importante les protéines contractiles de type actine et
myosine et toutes les autres protéines associées aux sarcomères, à Fhoméostasie
calcique et au métabolisme.
Toute anomalie dans le programme de différenciation musculaire sera
responsable de pathologies comme la dystrophie musculaire ou d'autres maladies
neuromusculaires.
Fiche de synthèse
Différenciation cellulaire

Cellules souches 1
> Totipotentes : capacité à générer un individu dans son ensemble
> Pluripotentes 3 capacité à générer plus de 200 types cellulaires
> Multipotentes : capacité à générer un nombre restreint de types
cellulaires
> Unipotentes/Progénitrices 1 capacité à générer un type cellulaire unique
> induites pluripotentes : obtenues in vitro par surexpression de Oct3/4,
Sox2, c-Myc et Klf4

Division asymétrique auto-renouvellement + engagement dans la


différenciation

Au cours des divisions, les cellules perdent leur capacité à s°auto-renouveler et à


donner Ull nombre important de types cellulaires différents

Au cours des divisions asymétriques, les cellules se déterminent dans une voie de
différenciation ou°elles gardent en mémoire - notion de lignage cellulaire

Cellule différenciée : cellule au phénotype particulier, expression de protéines


spécifiques dans le but d'°accomplir une fonction donnée

Facteurs impliqués dans la différenciation cellulaire :


> Facteurs de croissance, hormones, cytoldnes
> Interactions cellule-cellule, cellule-matrice extracellulaire
> Récepteurs membranaires et intracellulaires : récepteurs couplés aux
protéines G, récepteurs à activité tyrosine kinase, récepteurs nucléaires
> Activation de facteurs de transcription activateurs ou répresseurs
> Modifications de la chromatine (méthylation)
> Régulation post-transcriptionnelle
> Modifications post-traductionnelles des histories (phosphorylation,
acétylation)

Voies alternatives de différenciation


> dédifférenciation
> transdifférenciation
QCM - Différenciation cellulaire

1. Différenciation (I)

Tl.. Une cellule différenciée est une cellule qui possède un phénotype particulier.
B. Les cellules différenciées de l'intestin n'ont pas le même génome que les
cellules musculaires.
III. Les œllules différenciées sont bloquées en phase G2 du cycle cellulaire.
EI. Les cellules différenciées sont capables de s'auto-renouveler.
E. Les hépatocytes sont des cellules différenciées.

2. Différenciation (II)

La différenciation cellulaire est contrôlée par des facteurs extracellulaires.


A.8. La différenciation cellulaire est contrôlée par des facteurs de la matrice
extracellulaire.
EI. Seuls les réœpteurs nucléaires sont impliqués dans les voies de la
différenciation cellulaire.
DI. Toutes les cellules différenciées d'un même organisme ont le même génome.
E. Les œllules non différenciées possèdent la même information génétique que
les cellules différenciées.

3. Différenciation (Ill)

A. Les progéniteurs sont des œllules différenciées.


B. La décondensation de la chromatine par méthylation permet de réguler
l'expression de gènes au cours de la différenciation cellulaire.
C. Le niveau d'acétylation des histories n'a aucun rôle dans la différenciation
cellulaire.
D. Les facteurs de croissance, en plus de leur effet mitogène, sont capables
d'induire la différenciation des cellules eucaryotes.
E. Les cadhérines participent à la différenciation cellulaire.
Différenciation cellulaire 305

4. Différenciation (IV)

A. La différenciation à partir d'une cellule non différenciée appelée cellule souche


est la seule voie de différenciation possible.
B. La transdifférenciation correspond au passage d'une œllule différenciée en une
cellule souche.
C. Une cellule d'origine mésodermique peut, après transdifférenciation, donner
une cellule différenciée provenant de l'endoderme.
D. Dans certains cas, les cellules différenciées peuvent perdre leur caractère
différencié.
E. Dans certaines conditions in vitro, les cellules chromaffines de la médullo-
surrénale peuvent donner des neurones sympatiques.

5. Différenciation cellulaire (V)

n. Un épissage alternatif des ARNm participe à la différenciation cellulaire.


8. Les ri ARN participent à la différenciation.
B. Le contrôle du transport nucléo-cytoplasmique des ARN participe à la
différenciation cellulaire.
D. Des modifications post-traductionnelles de protéines participent à la
différenciation cellulaire.
E. Une expression différentielle dans le temps de facteurs de transcription régule
la différenciation cellulaire.

6. Cellules souches (I)

A. Les cellules souches se retrouvent uniquement au stade embryonnaire.


B. Les œllules souches sont des cellules non différenciées.
C. Les cellules souches sont capables de se diviser de façon asymétrique.
D. La plupart des cellules souches s'auto-renouvellent.
E. Les œllules souches embryonnaires conservent les mêmes propriétés tout au
long du développement.

7. Cellules souches (II)

A. Les œllules souches unipotentes ont une capacité de différenciation identique


à celle des cellules souches multipotentes.
B. Les œllules totipotentes sont des œllules souches retrouvées en grande
quantité dans la moelle des os.
C. Les œllules pluripotentes ont les mêmes propriétés que les œllules
multipotentes.
D. Les cellules souches pluripotentes peuvent donner des cellules appartenant
aux trois feuillets embryonnaires.
E. Les cellules satellites sont les cellules unipotentes des muscles.
306 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Cellules souches (III)

A. Les œllules souches pluripotentes sont capables de générer des cellules de la


lignée germinale.
B. Les œllules souches multipotentes sont aussi bien retrouvées chez le fœtus
que chez l'adulte.
C. Les cellules souches hématopoll'étiques sont considérées comme des cellules
souches multipotentes.
D. Les cellules souches participent à l'homéostasie cellulaire.
E. Les œllules souches hématopoll'étiques se trouvent dans la moelle rouge des
os et permettent de générer des plaquettes, des hématies ou encore des
granulocytes.

9. Cellules souches (IV)

A. II est impossible d'obtenir des cellules souches à partir de cellules


différenciées.
B. Les iPSo ont des caractéristiques de cellules souches pluripotentes.
EZ. L'invalidation des gènes Oct3/4 contribue à l'obtention d'iPSC.
D. c-Myc est un gène conférant un caractère prolifératif aux cellules.
E. Les iPSo sont utilisées en clinique.

10. Cellules souches (V)

A. Les cellules souches embryonnaires utilisées en recherche proviennent d'une


fécondation in vitro.
B. Les cellules souches embryonnaires utilisées en recherche proviennent
d'embryons surnuméraires.
C. Les cellules souches embryonnaires utilisées en recherche sont prélevées sur
des embryons de 2 jours.
D. Les œllules souches embryonnaires utilisées en recherche sont totipotentes.
E. II est possible d'orienter la différenciation des cellules souches embryonnaires
utilisées en recherche in vitro.

11. Feuillets embryonnaires

A. Les divisions du zygote vont conduire à la formation de trois feuillets


embryonnaires appelés endoderme, ectoderme et mésoderme.
B. Les cellules souches de l'endoderme peuvent former le tissu nerveux.
C. Les œllules musculaires proviennent du mésoderme.
D. Les cellules de l'épiderme proviennent de l'ectoderme.
E. La vessie provient de l'endoderme.
Différenciation cellulaire 307

12. Détermination cellulaire

A. Lorsqu'une cellule est déterminée, elle possède des caractéristiques


morphologiques similaires à la cellule différenciée.
B. La détermination cellulaire apparaît très tôt au cours du développement.
B. La détermination cellulaire permet de conditionner l'évolution des cellules.
D. Deux cellules voisines possèdent toujours une détermination identique.
E. II existe des facteurs intracellulaires qui participent à la détermination cellulaire.

13. Lignage cellulaire

A. L'ensemble des cellules provenant d'une cellule originelle renvoie à la notion de


lignage cellulaire.
B. Au cours des divisions cellulaires, les cellules acquièrent une mémoire quant à
leur devenir.
EZ. Au cours des divisions cellulaires, certains gènes sont supprimés afin
d'acquérir un phénotype différencié.
D. Les œllules hématopoll'étiques proviennent, à l'origine, de cellules totipotentes.
E. Plus une cellule est éloignée de l'origine de son lignage, plus elle est
déterminée.

14. Différenciation cryogénique (I)

A. En cas de lésion, les cellules souches satellites s'activent pour donner des
cellules musculaires différenciées.
B. La forme finale de différenciation musculaire est le myotube.
B. MyoD est un facteur de transcription qui participe à l'expression différentielle
des gènes. II participe à l'obtention d'un phénotype musculaire.
EI. Les protéines Mrf-4 et myogénine participent aussi à la différenciation des
cellules musculaires.
E. Le remplacement de la cytidine par la 5-aza-cytidine empêche la différentiation
de fibroblastes en cellules musculaires.

15. Différenciation cryogénique (II)

A. Les œllules satellites quiescentes expriment la myosine.


B. MyoD est considéré comme un facteur de détermination musculaire.
C. Un myotube contient plusieurs noyaux.
D. Les myoblastes sont déterminés.
E. Les myoblastes sont capables de proliférer.
308 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Différenciation cryogénique (Ill)

A. Les œllules musculaires expriment l'albumine.


B. MyoG est un facteur de transcription.
G. MyoD est un facteur de transcription.
D. La différenciation musculaire n'est contrôlée que par des facteurs de
transcription.
E. L'organisation en sarcomères est caractéristique des œllules striées
musculaires.

17. Pathologies - Applications

A. La perte du caractère différencié d'une cellule peut contribuer au


développement de cancers.
B. Suite à une agression tissulaire répétée, un type cellulaire pourra se
transformer en un autre type cellulaire qui sera à l'origine d'un cancer.
B. Le clonage somatique est possible lorsque Ton injecte le noyau de la cellule
œuf à une cellule somatique énucléée.
D. En théorie, l'utilisation de cellules souches pourrait permettre la réparation de
tissus endommagés.
E. L'injection de cellules souches totipotentes permettrait de réparer des tissus
endommagés comme le myocarde if farci.
QCM - Différenciation cellulaire - Réponses

1. Différenciation

Tl.. VRAI.
B. FAUX. Toutes les cellules d'un organisme ont le même génome mais les gènes
exprimés sont spécifiques du type cellulaire.
III.FAUX. Les cellules différenciées sont en dehors du cycle cellulaire. Elles se
trouvent en phase GO.
D. FAUX. Le renouvellement des tissus se fait grâce à la différenciation de
certaines cellules souches.
E. VRAI. Ce sont les cellules du foie.

2. Différenciation (II)

A. VRAI.
B. VRAI.
c. FAUX. Les récepteurs membranaires et nucléaires participent au processus de
différenciation.
D. VRAI.
E. VRAI.

3. Différenciation (Ill)

A. FAUX. Ce sont des cellules souches.


B. FAUX. La méthylation est responsable d'une condensation de la chromatine.
Ces modifications participent néanmoins à l'expression de certains gènes lors
de la différenciation.
EZ. FAUX. Les modifications post-traductionnelles des histories participent à la
régulation de l'expression des gènes et donc à la différenciation.
D. VRAI.
E. VRAI. Les interactions cellule-cellule joue un rôle dans la différenciation
cellulaire.
310 L'essentiel de la biologie cellulaire

4. Différenciation (IV)

A. FAUX. II existe des voies alternatives de différenciation.


B. FAUX. II s'agit du passage d'une cellule depuis un état différencié vers un autre
état différencié.
FAUX. La transdifférenciation est possible pour des cellules d'origine
[Î-.
embryonnaire proche.
D. VRAI. II s'agit de la dédifferenciation.
E. VRAI. Ces deux types cellulaires partagent la même origine embryonnaire.

5. Différenciation cellulaire (V)

A. VRAI.
B. VRAI.
El. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

6. Cellules souches (I)

Tl.. FAUX. II existe des cellules souches chez les adultes.


B. VRAI.
:::. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. Après J4, les cellules souches embryonnaires ne sont plus capables de
générer un individu dans son entièreté.

7. Cellules souches (II)

.l's. FAUX. Les cellules unipotentes ne peuvent donner qu'un type de cellules
différenciées, contrairement aux cellules multipotentes.
B. FAUX. Les cellules totipotentes sont les cellules retrouvées dans la masse
interne du blastocyste jusqu'à J4.
C. FAUX. Les cellules multipoténtes né peuvent pas générer autant de types
cellulaires que les cellules pluripotentes.
D. VRAI.
E. VRAI.
Différenciation cellulaire 311

8. Cellules souches (III)

A. VRAI.
B. VRAI.
G. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

9. Cellules souches (IV)

Tl.. FAUX. Avant 2006, les chercheurs pensaient que cela était impossible
jusqu'aux travaux du Pr Yamanaka.
B. VRAI.
C-. FAUX. L'obtention d'iPSC nécessite la surexpression d'Oct3/4.
D. VRAI. c-Myc est d'ailleurs surexprimé dans certains cancers.
E. FAUX. II y a encore de nombreux obstacles méthodologiques à franchir.

10. Cellules souches (V)

A. VRAI.
B. VRAI. Ils proviennent d'embryons obtenus in vitro qui ont été congelés pour un
couple de parents qui auront finalement abandonné ce projet.
:::. FAUX. Les cellules embryonnaires sont prélevées sur un embryon de 5 à 7
jours.
D. FAUX. Elles sont pluripotentes.
E. VRAI. L'ajout de certains facteurs de croissance oriente leur différenciation.

11. Feuillets embryonnaires

.I'I.. VRAI.
8. FAUX. Le tissu nerveux provient de l'ectoderme.
c. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.
312 L'essentiel de la biologie cellulaire

12. Détermination cellulaire

A. FAUX. Une cellule déterminée ne possède pas les critères morphologiques


d'une cellule différenciée.
B. VRAI. La détermination apparaît dans les premiers jours de développement.
B. VRAI.
D. FAUX. Deux œllules voisines peuvent être déterminées de façon différente.
E. VRAI. La cellule est déterminée par son environnement extracellulaire et son
information cytoplasmique (facteurs de transcription, modifications de la
chromatine).

13. Lignage cellulaire

A. VRAI.
B. VRAI.
r::.
FAUX. L'expression de certains gènes est fonction des facteurs de transcription
ou des modifications épigénétiques.
D. VRAI.
E. VRAI. La détermination s'acquiert au cours des divisions cellulaires.

14. Différenciation cryogénique

A. VRAI.
B. FAUX. La forme finale de différenciation musculaire est la fibre musculaire qui
est le résultat d'une fusion de myotubes.
B. VRAI.
D. VRAI.
E. FAUX. L'ajout de l'analogue non méthylable de la cytidine favorise la
différenciation d'un fibroblaste en cellule musculaire.

15. Différenciation cryogénique (II)

JE.. FAUX. C'est une protéine exprimée dans les cellules différenciées.
B. VRAI.
E8. VRAI. II s'agit d'un syncytium plurinucléé.
D. VRAI. Ils se différencieront en cellules musculaires.
E. VRAI. N'étant pas suffisamment différenciés, ils conservent une capacité de
prolifération.
Différenciation cellulaire 313

16. Différenciation cryogénique (Ill)

A. FAUX. C'est une protéine exprimée dans les hépatocytes.


B. VRAI.
r::. VRAI.
D. FAUX. Des facteurs circulants comme l'lGF-1 promeuvent la fusion des
myocytes en myotubes.
E. VRAI. Cette organisation est retrouvée au niveau des cellules striées
squelettiques et cardiaques.

17. Pathologies - Applications

A. VRAI. II s'agit du cancer d'origine anaplasique.


B. VRAI. Ce type de cancer est alors appelé cancer métaplasique.
c. FAUX. Le clonage somatique est possible et a été réalisé en injectant un noyau
de cellule somatique à un ovocyte énucléé.
D. VRAI.
E. FAUX. Les cellules totipotentes ayant une capacite de prolifération illimitée, il y
aurait des risques à utiliser directement ce type de cellules.
Exercices - Différenciation cellulaire

Exercice 1
Vous avez remarqué que le traitement de fibroblastes par la 5-aza-cytidine
provoque la différenciation d'°environ 50% des cellules en myoblastes. Vous
cherchez alors à identifier les gènes impliqués dans la différenciation musculaire.

Question 1
Quelle stratégie adopter pour identifier les gènes impliqués dans la différenciation
musculaire ?

Question 2
D'après vos connaissances, quel sera l'ARNm principal exprimé de façon
différentielle entre les fibroblastes et les myoblastes ?

Question 3
Comment pourriez-vous confirmer le rôle de œ gène dans la différenciation
musculaire ?

Ann de valider votre résultat in vitro, vous générez des souris KO pour le gène
MyoD. A votre grande surprise, les souris sont parfaitement viables et ont un tissu
musculaire normal.

Question 4
Quelle hypothèse avancer pour expliquer ce résultat ?

Exercice 2
Les expériences suivantes ont été réalisées en utilisant deux groupes de souris.
Le premier groupe de souris a été fortement irradié afin de détruire leur moelle
osseuse. Le deuxième groupe est constipé de souris non irradiées. Ces animaux
sont utilisés afin d'en extraire des cellules provenant de la rate et de la moelle
osseuse. Ces cellules sont injectées aux souris irradiées. Dix jours après la greffe,
la rate des animaux receveurs est prélevée et axée. Voici les résultats obtenus
(Tableau l1.2) en terme de mortalité des animaux et de colonies observées au
niveau de la rate de l'animal, 10 jours après la greffe.
Différenciation cellulaire 315

Moralité (%) Nombre de colonies


Souris irradiées non greffées 100 0
Souris irradiées ayant reçu des
100 0
cellules de rate
Souris irradiées ayant reçu des
0 2 à 10
cellules de moelle osseuse
Tableau 11.2 : Résultats de moralité et de colonies spléniques obtenus chez les souris radiées.

Question 1
A quoi peuvent correspondre les colonies observées au niveau de la rate des
animaux ?

Question 2
Pourquoi les animaux irradiés ne meurent plus après l'injection de cellules de moelle
osseuse ?

Pour conformer ces résultats, les chercheurs introduisent cette fois-ci aux souris
irradiées de la moelle osseuse provenant de souris avec une anomalie génétique
(par exemple, un chromosome surnuméraire).

Question 3
Comment déterminer si les cellules proliférant dans la rate sont effectivement celles
des souris avec l'anomalie chromosomique ?

Exercice 3
Les cellules épithéliales pigmentées et les cellules nerveuses de la rétine
proviennent toutes deux de la plaque neurale antérieure. Des études antérieures
ont montré qu'en cas de lésion de la rétine, les cellules pigmentées pouvaient,
suite à une transdifférenciation, remplacer les cellules lésées. Ann de comprendre
quels sont les facteurs pouvant conduire à ce résultat, les expériences suivantes
ont été réalisées.
Des cellules pigmentées, obtenues d'°embryons de poulet, sont dissociées et mises
en culture sur des boites de Petra traitées par du Matrigel (mélange de protéines
mimant la matrice extracellulaire), dans un milieu contenant ou non le « basic
fibroblast growth factor ›› (bFGF). Apres 24h de culture, les cellules sont
observées sous microscope (Figure ll.3).

.. . . .... . . . . . ). .
. . .

Sans bFGF Avec bFGF


Figure 11.3 : Moiphologie des cellules pigmentées traitées ou non par le bFGF.
316 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 1
Quels sont les changements observés. Que conclure ?

Au bout de 14 jours, les cellules traitées avec du bFGF forment des amas
sphériques ressemblant à ceux observés au cours de la formation d'un
neuroépithélium.

Question 2
Quelle stratégie expérimentale adopter pour déterminer si les cellules après 14 jours
de culture expriment des marqueurs de cellules nerveuses ?

De façon surprenante, aucun marqueur de différenciation neuronale n'est


retrouvé. Pourtant, les études in vivo ont démontré que les cellules pigmentées
sont capables de générer des cellules nerveuses de la rétine par
transdifférenciation.
Pour expliquer ces résultats, l°hypothèse suivante est avancée : les cellules
épithéliales doivent être jointives (comme in vivo au cours du développement)
avant traitement par le bFGF.
Ainsi, dans une autre série d'expériences, des explants de tissu pigmenté sont mis
en culture en présence ou en absence de bFGF. En absence de bFGF, le tissu
pigmenté conserve la morphologie et la pigmentation initiale. Par contre, après 4
jours de traitement au bFGF, le tissu a perdu sa pigmentation et les cellules ont
un aspect allongé, en forme de colonne. Des expériences similaires sont réalisées
en présence du « transforming growth factor-,B ›› TGF-B ou du « nerve growth
factor ›› NGF. La morphologie des cellules n°évolue pas au cours du temps et
reste similaire aux conditions << contrôle ››. De plus, des techniques
d'immunohistochimie révèlent un marquage N-CAM positif pour les tissus
traités par le bFGF.

Question 3
Que conclure de cette expérience ?
Exercices - Différenciation cellulaire - Réponses

Exercice 1

Réponse 1
La technique d'hybridation soustractive peut être utilisée dans le cas present. Le
résumé de la technique augure dans le schéma 11.4 ci-dessous.

Fibroblastes Myoblastes

1
ARNm ARNm

ADNC

1
Hybrides ADonc-ARNm
ADonc non hybridé
= expression commune entre
= spécifique des myoblastes
fibroblastes et myoblastes

Figure 11.4 : Technique d'hybridation soustractive.

Réponse 2
L'°ARNm codé par le gène MyoD sera plus exprimé dans les myoblastes que dans
les fibroblastes.

Réponse 3
Il est possible d'invalider le gène codant MyoD (Knock-out), empêchant ainsi la
transcription de 1°ARNm. Une autre possibilité est d'utiliser des siARN ciblant
1°ARNrn de MyoD. Ceci provoquera la dégradation de 1°ARNm et donc la
traduction de la protéine ne sera pas possible.

Réponse 4
Seul, le facteur de transcription MyoD n°est pas suffisant à la différenciation
musculaire. Il doit exister d'°autres facteurs pouvant suppléer MyoD. De tels
facteurs existent : c°est le cas du facteur Myf5.
318 L'essentiel de la biologie cellulaire

Exercice 2

Réponse 1
Des colonies ne sont observées que lorsque des cellules provenant de la moelle
osseuse sont injectées aux animaux irradiés. or, la moelle osseuse contient les
cellules hématopoïétiques qui ont la capacité de proliférer puisque ce sont des
cellules souches. Ainsi, une colonie splénique correspond probablement à la
prolifération massive d'une cellule souche hematopoïétique à uIt endroit
déterminé de la rate.

Réponse 2
L°injection des cellules de la moelle osseuse (parmi lesquelles les cellules
multipotentes hématopoïétiques) permet de générer de nouvelles cellules
sanguines. Ceci permet de combler le déficit provoqué par l°irradiation des souris.
Les souris ne meurent plus d'aplasie médullaire.

Réponse 3
Pour déterminer si les cellules proliférant dans la rate sont effectivement celles
provenant des semis avec l°anomalie chromosomique, il est possible de réaliser
un caryotype des cellules contenues dans la colonie afin de le comparer au
caryotype de la souris hôte. Dans le cas présent, non seulement les cellules des
colonies spléniques mais aussi les cellules sanguines contiendront le chromosome
surnuméraire. Cette expérience prouve que la moelle osseuse contient des cellules
souches capables de se multiplier (formation de colonies) et de se différencier en
cellules hématopoïétiques.

Exercice 3

Réponse 1
Les cellules épithéliales pigmentées conservent leur forme cubique et leur
pigmentation en absence de bFGF. Par contre, les cellules ayant été en contact
avec le bFGF perdent leur morphologie cubique et leur pigmentation.
Conclusion :
Le bFGF module le phénotype différencié des cellules épithéliales pigmentées.

Réponse 2
Il est possible de détecter des marqueurs neuronaux de type N-CAM par des
techniques dïmmunocytochimie. Il serait aussi possible de réaliser un lysat de
ces cellules pour détecter les protéines N-CAM par western-blot. Erin, il est
possible d'°extraire les ARNm afin de réaliser une RT-PCR ciblant N-CAM.
Différenciation cellulaire 319

Réponse 3
Tout d'°abord, tous les facteurs de croissance n°ont pas le même effet sur ce type
cellulaire. En effet, le TGF-B et le NGF n'ont pas d'°effet alors que le bFGF
permet aux cellules de changer de phénotype. Le bFGF permet la
transdifférenciation des cellules pigmentées en cellules nerveuses de la rétine.
Néanmoins, ceci n'est possible que si les cellules sont organisées en un tissu
jointif avant traitement par le bFGF.
Cette expérience montre que l°interaction cellule-cellule et que des facteurs de
croissance spécifiques, dont l'effet depend du type cellulaire, participent à la
différenciation cellulaire (et dans le cas present, à la transdifférenciation).
Chapitre 12- Morts cellulaires et
apoptose

A ce jour, plus de dix types de mort cellulaire ont été identités panai lesquels
apoptose, nécrose, autophagie, nécroptose, entose et ferroptose. Alors que la
nécrose semble être un type de mort non régulée, la plupart des autres morts
cellulaires sont génétiquement programmées.

I. Caractéristiques de certaines morts cellulaires


Les types de mort cellulaire ont été classés suivant certaines caractéristiques
morphologiques et biochimiques (Tableau l2.l).
Les autres types de mort cellulaire partagent parfois certaines de ces
caractéristiques mais possèdent aussi certains critères qui leur sont propres. Par
exemple, la ferroptose se caractérise par une accumulation intracellulaire de fer,
provoquant une production d'espèces réactives de l°oxygène accrue et une baisse
des systèmes anti-oxydants , la résultante est une augmentation du stress oxydant
et une peroxydation lipidique. Des études sont en cours pour déterminer si
l°inhibition de la ferroptose prévient la mort des cellules nerveuses impliquées
dans la maladie de Parldnson. L"entose est une forme de cannibalisme cellulaire
puisqu°une cellule sera retrouvée à l°intérieur d'une autre cellule qui l°aura
phagocytée. La protéine LC3 serait impliquée dans cette phagocytose
particulière.
322 L'essentiel de la biologie cellulaire

Exposition des phosphatidylsérines sur le feuillet externe de la


membrane plasmique
Bourgeonnement de la membrane plasmique (<< blebbing ››)
Condensation du cytoplasme
Formation de corps apoptotiques (fragments de noyau et de
cytosol entourés d'une membrane plasmique) qui seront
Apoptose
éliminés par des cellules phagocytaires
Absence d'°inflammation
Activation de protéases spécifiques de l'apoptose : les caspases
Condensation (pycnose) et fragmentation (caiyorrhexis) de
l'ADN génomique en fragments oligonucléosomaux multiples
de ~200 Pb
Vacuolisation du cytoplasme
Gonflement de la cellule et des organelles
Rupture de la membrane plasmique
Nécrose
Libération du contenu intracellulaire dans l°espace interstitiel
Déclenchement d'°une réponse inflammatoire
Dégradation non spécifique de l'ADN génomique
Morphologie similaire aux cellules en nécrose
Activation de récepteurs de mort, puis activation de
Nécroptose serine/thréonine l'nases spécifiques RIPK 1/3, formation du
nécrosome et activation de la kinase MLKL provoquant la
rupture active de la membrane plasmique
Dégradation des constituants cellulaires dans le but de produire
de l'énergie
Formation dans le cytosol de vésicules à double membrane
encapsulant organelles et cytosol : Fautophagosome
Autophagie
Fusion de Fautophagosome avec les lysosomes
(autophagolysosome) pour dégradation et recyclage du contenu
Condensation de la chromatine (pycnose) sans fragmentation
Conversion de la protéine LC3-I en sa forme lipide LC3-II
Tableau 12.1 : Principales caractéristiques de 1"apoptose, de la nécrose, de la nécroptose et de
Pautophagie.

II. Gènes de l'apoptose


Le terme « apoptose ›› (apoptosis évoquant la chute des feuilles en grec) a été
introduit pour la première fois en 1972 par John Kerr, Andrew Wyllie et Alastair
Currie. L'apoptose a d'°abord été décrite chez le nématode Caenorhabditis
elegans. En effet, certaines cellules, 131 sur un total de 1090, meurent de façon
invariante d°un ver à un autre. Le suivi de ce faible nombre de cellules au cours
Morts cellulaires et apoptose 323

du développement de C. elegans en fait donc un modèle de choix pour identifier


les gènes impliqués dans le processus d'apoptose. Cest ainsi que la famille de
gènes ced (ced pour « cell death ››) a été découverte. Certains de ces gènes
favorisent l°apoptose : c'est le cas de ced-3 et ced-4, d'autres comme ced-9
l°inhibent. Par comparaison de séquences, des gènes homologues ont été
retrouvés chez les mammifères (Figure l2.l). En particulier, une homologie de
séquence est retrouvée entre le gene ced 9 et la famille de gènes codant les
protéines de la famille Bcl-2, famille composée de membres pro- ou anti-
apoptotiques. L'°homologue de ced-4 est le gène codant la protéine Apafl
(« apoptotic peptidase-activatíngfactor ››) qui est une protéine pro-apoptotique.
Enfin, l'homologue de ced-3 est représenté chez les mammifères par le gène
codant l"« Interleukin-Converting Enzyme ›› (ICE), premier membre identifié des
caspases.
C. elegans Mammifères

_I A
I Famille
Ced-9 P < Bcl-2
o
+

p
Ced-4 ( Apafl
T
o

Ced-3 > S
< Caspases
E

Figure 12.1 : Homologie entre les gènes apoptotiques de C elegans et des mammifères.

III. Voies biochimiques de l'apoptose

1. Inducteurs
De très nombreux stimuli peuvent déclencher l'apoptose : carence en glucose,
privation de facteurs de croissance, hypoxie, réoxygénation, stress oxydant,
cytokines pro-inflammatoires, agents génotoxiques. .. Des stimuli plus
traumatiques et brutaux comme l'anoxie conduisent plutôt à une nécrose
cellulaire qui sera à l°origine du déclenchement d'°une réaction inflammatoire.

2. Signalisation intracellulaire
Les stimuli apoptotiques activent les voies biochimiques de l'apoptose soit en
passant par des récepteurs membranaires appelés récepteurs de mort (« death
receper ››), soit en activant une voie passant par la mitochondrie. Ces deux voies
principales sont appelées respectivement voie extrinsèque et voie intrinsèque.
Dans chacune de ces voies, l'activation d'°une famille de protéases est un élément
324 L'essentiel de la biologie cellulaire

clé. A noter, le réticulum endoplasmique, en cas de stress, est aussi capable


d'activer cette famille de protéases et participe, dans certains cas, au processus
apoptotique.

a. Caspases
Ces protéases sont appelées caspases pour « cysteinyl aspartate-specífic
proteínases ››. Elles sont synthétisées sous forme de zymogènes inactifs encore
appelés procaspases. Après clivage du prodomaine, la caspase est clivée une
deuxième fois pour générer une petite sous-unité (entre 10 et 14 kDa) et une large
sous-unité (entre 17 et 21 kDa). Ces sous-unités vont s'associer (formation d'un
hétérodimère) et former le site actif de l'enzyme qui contient un résidu cystéine.
Ensuite, deux hétérodimères s°associent pour former la caspase active (Figure
122) qui clivera des motifs tétrapeptidiques après un résidu aspartate.
Petit: '=.«.'m.-:-1l.nit-è
11n›dur.u:nu: Tïétéiflbénwnàt

\ -p..

G1'fln.'l: '-v.11L<-1u:iI'è

Pfuiraapasu Tïétin-..*Lin1èn: üaspafl: aclivfi


Figure 12.2 : Activation des procaspases inactives en caspases actives.

Un classement basé sur les motifs tétrapeptidiques reconnus par ces caspases a
permis de les répartir en trois groupes 1
> le groupe I concerne les caspases impliquées dans Pinflammation
(exemple : ICE ou caspase-1)
> les groupes II et III comprennent les caspases de l°apoptose. En
particulier le groupe II inclut les caspases effectrices (exemple 1 caspase-
3) et le groupe III les caspases initiauices (exemples : caspases-8 et -9)
Les caspases effectrices sont activées par les caspases initiatrices. Ces dernières
sont activées soit au niveau des récepteurs de mort, soit au niveau mitochondrial
(voire réticulaire).

b. Récepteurs de mort
Certaines cytokines pro-inflammatoires comme le « tumor recrois factor-0t ››
(TNF-ot) ou le Fas Ligand se fixent au niveau de leurs récepteurs. Après
trimérisation de ces récepteurs a lieu le recrutement de protéines dites
adaptatrices. Ces protéines contiennent des séquences particulières qui
permettent le recrutement de certaines procaspases initiatrices (procaspases-8).
Ces zymogènes sont alors en étroite relation et leur faible activité protéolytique
endogène est suffisante à leur autoactivation.
Morts cellulaires et apoptose 325

c. Mitochondrie
Le stress oxydant, une surcharge calcique ou encore l'hypoxie peuvent conduire
à l°activation de la voie apoptotique intrinsèque. Celle-ci se caractérise par une
libération de cytochrome c depuis l'espace intermembranaire mitochondrial vers
le cytosol. La présence de cytochrome c dans le cytosol est à l'origine de la mise
en œuvre d°un processus complexe aboutissant à l°activation de certaines
caspases initiatrices (caspases-9). En effet, le cytochrome c en s°associant à
Apafl (homologue de ced-4) et en présence d'ATP va permettre le recrutement
de procaspases, l'ensemble formant un complexe appelé apoptosome. La faible
activité protéolytique des procaspases sera là encore suffisante à leur
autoactivation.
Cette signalisation mitochondriale est régulée par les membres pro- ou anti-
apoptotiques de la famille Bcl-2, protéines qui modulent la perméabilité de la
membrane mitochondriale externe pour le cytochrome c.

d. Phase effectrice
Les caspases initiatrices activées par les voies intrinsèques ou extrinsèques
clivent les caspases effectiices qui vont démanteler la cellule. Plusieurs centaines
de protéines contiennent des motifs tétrapeptidiques reconnus par les caspases.
C°est le cas notamment des lamines, de certaines protéines du cytosquelette ou
de kinases impliquées dans le cycle cellulaire. L'°inhibiteur de la D'rase activée
par les caspases (ICAD) est aussi dégradé par les caspases effectrices. Ceci
permet la libération de la D'rase activée par les caspases (CAD) qui transloque
du cytosol vers le noyau pour cliver l°ADN en fragments oligonucléosomaux, un
des stigmates de l'apoptose (Figure 12.3).
326 L'essentiel de la biologie cellulaire

5-'i¿rm1ia1Li<l-rI du Â'.1puplu:~

Cifiçrsfic -3-
Ca!1l:=flr:-8 ('=a:sp=asr:-'QI

|5|j'.J|[]:*"-
IBIÎI-'2|ÎIU'|:|b

Figure 12.3 : Principales voies de signalisation de l°ap0ptose. CAD : « easpase-activated


D'rase », ICAD Z « inhibitor of easpase-aetivated D'rase ››.

IV. Rôles physiologiques et conséquences


des dérégulations de l'apoptose
Au cours du développement embryonnaire, la mort des cellules est déterminante
pour la formation des tissus de Forganisme. Chez l'adulte, ce processus est
nécessaire à l'homéostasie tissulaire (élimination de plusieurs millions de cellules
par seconde). L'apoptose joue un rôle notamment dans la sélection des cellules
immunitaires ou encore l'élimination des cellules endommagées.
Dans le cas d°un défaut d'apoptose, certaines pathologies comme les cancers, les
maladies auto-immunes (non élimination des cellules reconnaissant le soi)
peuvent se développer. A l°inverse, un excès d'apoptose peut conduire à certaines
maladies neurodégénératives, au SIDA, à l°infertilité ou à la surdité. Le
développement de stratégies visant à moduler l'apoptose représente une réelle
stratégie thérapeutique. Depuis 2016, le Vénétoclax est une molécule inhibitrice
d'une protéine anti-apoptotique de la famille Bcl-2. Il a reçu l'autorisation de
mise sur le marché dans le cadre du traitement des patients atteints d'une
leucémie lymphoïde chronique.
Fiche de synthèse
Morts cellulaires et apoptose

Au cours de l'apoptose : pas dïnflammation (?5 nécrose)

Signes morphologiques et biochimiques :


> Conservation de l'imperméabilité de la membrane plasmique
> Bourgeonnement de la membrane plasmique
> Formation de corps apoptotiques
> Exposition des phosphatidylsérines sur le feuillet externe de la membrane
plasmique
> Condensation des organites
> Libération de cytochrome c depuis l'espace intermembranaire
mitochondrial vers le cytosol
> Activation de protéases appelées caspases
> Clivage des lamines, de protéines du cytosquelette et de l'inhibiteur de la
D'rase activée par les caspases
> Condensation nucléaire : pycnose
> Fragmentation nucléaire (caryorrhexis) en multiples de 180 à 200 pb
(fragments oligonucléosomaux)

Gènes impliqués :
> Chez le nématode Caenorhabditis elegans 1
O ced-3 et ced-4 : gènes codant des protéines pro-apoptotiques
o ced-9 : gène codant des protéines anti-apoptotiques
> Chez les mammifères :
O Caspases et Apafl : protéines pro-apoptotiques
o Protéines de la famille Bcl-2 1 pro- et anti- apoptotiques

Signalisation :
> Activation des récepteurs de mort : voie extrinsèque
> Activation de la voie mitochondriale : voie intrinsèque
Physiologie : formation des organes, sélection des cellules immunitaires

Défaut d'°apoptose : cancer, maladies auto-immunes

Excès d'°apoptose maladies neurodégénératives, SIDA, hépatite fulminante,


surdité
QCM - Morts cellulaires et apoptose

1. Observations (I)

Tl.. Seule la microscopie électronique permet de détecter une cellule en apoptose.


B. Après électrophorèse en gel d'agarose contenant du bromure d'éthidium, l'ADN
des cellules apoptotiques présente un aspect en barreaux d'échelle.
III.Au cours de l'apoptose, la libération du cytochrome c de la matrice
mitochondriale peut être détectée par immunomarquage.
D. Après marquage des cellules apoptotiques avec le Hoechst, une molécule
marquant le noyau, il est possible d'obsener une condensation
chromatinienne.
E. L"annexine-V permet de détecter les phosphatidylsérines.

2. Observations (II)

A. Un gonflement des organites s'obsene au niveau des cellules apoptotiques.


B. La quantité d'ADN des cellules peut être détectée par cytométrie en flux.
C. La quantité d'ADN d'une œllule apoptotique est plus faible que celle d'une
cellule normale.
D. La quantité d'ADN d'une œllule nécrotique est plus faible que celle d'une
cellule normale.
E. Une chute du potentiel de membrane mitochondriale peut généralement être
observée sur des cellules apoptotiques.

3. Morts cellulaires (I)

A. La majorité des morts cellulaires est programmée génétiquement.


B. La nécrose est une mort cellulaire programmée.
C. L'apoptose est une mort cellulaire programmée.
D. La nécroptose est une mort cellulaire programmée.
E. La ferroptose est une mort cellulaire programmée.
Morts cellulaires et apoptose 329

4. Morts cellulaire (II)

A. L"apoptosome est formé au cours de l'apoptose.


B. Le nécrosome est formé au cours de la nécrose.
G. Le nécrosome est formé au cours de la nécroptose.
D. L'autophagosome est formé au cours de l'autophagie.
E. L'autophagolysosome est formé au cours de l'autophagie.

5. Autophagie

Tl.. L'autophagie correspond à la digestion d'une cellule par une autre œllule.
B. Le processus autophagique permet de récupérer de l'énergie cellulaire.
G. Les caspases sont activées au cours de l'autophagie.
D. Une des caractéristiques de l'autophagie est la vacuolisation du cytoplasme.
E. L'activité des lysosomes est augmentée pendant l'autophagie.

6. Ferroptose

JE.. La ferroptose est déclenchée en cas de carence en fer.


B. La ferroptose est une mort cellulaire dépendante des caspases.
:::. La ferroptose est associée à un stress oxydant.
D. La ferroptose provoque une peroxydation lipidique.
E. La ferroptose provoque une diminution du potentiel de membrane
mitochondriale.

7. Nécrose

JE.. La nécrose se caractérise par un gonflement cellulaire.


B. La nécrose se caractérise par un gonflement des organites.
C. La nécrose se caractérise par l'activation de kinases spécifiques.
D. La nécrose se caractérise par une augmentation de la biogenèse
mitochondriale.
E. La nécrose se caractérise par un bourgeonnement de la membrane plasmique.
330 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Apoptose / Nécrose (I)

A. Au cours de l'apoptose, une augmentation du volume cellulaire est observée.


B. Comme la nécrose, l'apoptose est une mort cellulaire qui n'induit pas
d'inflammation.
Au cours de l'apoptose, le contenu intracellulaire est deversé dans l'espace
[Î-.
interstitiel.
D. La nécrose concerne généralement un groupe de cellules alors que l'apoptose
s'obsene pour des cellules individuelles.
E. Au sein d'un même tissu, on ne peut rencontrer qu'un seul type de mort
cellulaire.

9. Apoptose / Nécrose (II)

A. Suite à des phénomènes d'apoptose, de l'ADN mitochondrial est retrouvé dans


le milieu extracellulaire.
B. Suite à des phénomènes de nécrose, de l'ADN mitochondrial est retrouvé dans
le milieu extracellulaire.
EZ. La quantité d'ADN diminue dans les cellules en nécrose et en apoptose.
D. L'ADN est dégradé de façon aléatoire au cours de la nécrose.
E. La perméabilité membranaire augmente au cours de l'apoptose et de la
nécrose.

10. Apoptose - Morphologie cellulaire

A. Un rétrécissement du volume cellulaire caractérise une cellule en apoptose.


B. Une condensation du cytoplasme caractérise une cellule en apoptose.
:::. Une désorganisation du cytosquelette caractérise une cellule en apoptose.
D. Un désassemblage de l'enveloppe nucléaire caractérise une cellule en
apoptose.
E. Une condensation chromatinienne caractérise une cellule en apoptose.

11. Apoptose - Homéostasie/ Pathologies

Un excès d'apoptose peut conduire au développement de cancers.


.I'I..8. L'apoptose est un processus physiologique impliqué dans Fembryogenèse.
C. II n'existe pas de pathologies dont la cause est un excès d'apoptose.
EI. L'apoptose participe à Fhoméostasie tissulaire.
E. L'apoptose ne joue aucun rôle dans le développement de l'hépatite fulminante.
Morts cellulaires et apoptose 331

12. Apoptose - Stimuli

A. Tous les stimuli apoptotiques sont pathologiques.


B. Une carence en facteur de croissance peut provoquer l'apoptose.
G. La nécrose intervient suite à des stimuli néfastes intenses.
D. Des mutations de l'ADN d'une cellule peuvent conduire à son apoptose.
E. Un stress mitochondrial peut conduire à l'apoptose.

13. Apoptose - Protéolyse

Tl.. L'apoptose se caractérise par une activation de protéases intracellulaires.


B. Les protéases impliquées sont dénommées caspases car leur site catalytique
contient des résidus cystéine et ces enzymes clivent après des résidus
aspartate.
:::. La protéolyse intracellulaire conduit néœssairement à l'inactivation des
protéines.
D. Les endonucléases activées au cours de l'apoptose clivent l'ADN en multiples
de 400 pb.
E. Les protéases de l'apoptose ont pour homologue, chez le nématode
Caenorhabditis elegans, ced-3.

14. Apoptose - Membrane plasmique

A. Au cours de l'apoptose, les cellules forment des corps apoptotiques.


B. Les corps apoptotiques sont issus du bourgeonnement de la membrane
plasmique.
B. Les corps apoptotiques contiennent certains constituants cellulaires.
D. Les corps apoptotiques sont phagocytés par les lymphocytes.
E. Des phosphatidylsérines sont retrouvées sur le feuillet externe de la membrane
des corps apoptotiques.

15. Apoptose - Mitochondries (I)

A. L'intégrité des mitochondries est toujours conservée au cours de l'apoptose.


B. La mitochondrie participe à la signalisation apoptotique.
C. La présent de cytochrome c dans le cytosol est un marqueur d'apoptose.
EI.Généralement, le potentiel membranaire mitochondrial des œllules chute au
cours de l'apoptose.
E. L'ubiquinone, l'autre facteur mobile de la chaîne respiratoire mitochondriale, est
aussi libérée dans le cytosol et participe à l'activation des caspases.
332 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Apoptose - Mitochondries (II)


A. La fission mitochondriale favorise l'activation de l'apoptose.
B. La voie intrinsèque de l'apoptose correspond à la voie mitochondriale de
l'apoptose.
B. La voie mitochondriale de l'apoptose ne fait pas intervenir les caspases.
D. Les mitochondries sont exocytées au cours de l'apoptose.
E. Les proteines anti-apoptotiques de la famille Bcl-2 bloquent la voie
mitochondriale de l'apoptose.

17. Apoptose - Mitochondries (III)

A. Une surcharge calcique mitochondriale peut provoquer l'activation de la voie


intrinsèque de l'apoptose.
B. L'hypoxie est un inducteur de la voie mitochondriale de l'apoptose.
D. Un excès de fer active la voie mitochondriale de l'apoptose.
D. Certaines cellules cancéreuses sont résistantes à l'activation de la voie
mitochondriale de l'apoptose.
E. Certaines cellules cancéreuses surexpriment des membres anti-apoptotiques
de la famille Bcl-2.

18. Caenorhabditis elegans

A. Le nématode Caenorhabditis elegans a permis d'identifier les premiers gènes


impliqués dans l'apoptose.
B. Au cours du développement de Caenorhabditis elegans, 131 cellules parmi les
1090 œllules produites meurent par apoptose.
or..
Parmi les gènes identifiés chez Caenorhabditis elegans, ced-7 code les
protéases de l'apoptose.
D. L'homologue d'Apaf1 des mammifères est le produit du gène ced-4 chez
Caenorhabditis elegans.
E. Le produit du gène ced-9 est anti-apoptotique.

19. Famille Bcl-2

A. L'homologue de ced-9 chez les mammifères correspond à la famille Bcl-2.


B. Tous les membres de la famille BCI-2 des mammifères sont anti-apoptotiques.
C. Les membres pro-apoptotiques de la famille Bcl-2 se fixent aux pro-caspases,
permettant ainsi leur activation.
D. Les membres anti-apoptotiques de la famille Bcl-2 s'opposent à la fuite du
cytochrome c mitochondrial.
E. Les membres de la famille Bcl-2 sont localisés dans la matrix mitochondriale.
Morts cellulaires et apoptose 333

20. Caspases (I)

A. Les caspases sont synthétisées sous forme de zymogène.


B. Toutes les caspases participent à l'apoptose.
G. Les caspases actives clivent le plus souvent un motif tétrapeptidique se
terminant par un résidu cystéine.
D. Des caspases actives peuvent cliver d'autres procaspases, résultant ainsi en
une amplification de la signalisation apoptotique.
E. Les caspases apoptotiques sont toutes appelées caspases effectrices.

21. Caspases (II)

A. Les caspases participent à la nécrose.


B. Un stress réticulaire peut conduire à l'activation de caspases.
El. II est possible de bloquer les caspases à l'aide d'inhibiteurs pharmacologiques.
D. Les caspases actives sont organisées sous forme d'hétérotétramères.
E. Les caspases ont une activité protéolytique.

22. Caspases (III)

Tl.. II est possible de détecter l'activation des caspases par western-blot.


B. II est possible de détecter directement l'activité des caspases par western-blot.
:::. Les caspases clivent une dizaine de protéines intracellulaires.
D. Les caspases clivent l'ADN.
E. L'activation des caspases contribue à la fragmentation chromatinienne.

23. Apoptose - Noyau

A. Au cours de l'apoptose, une condensation chromatinienne, encore appelée


pycnose, peut être observée en microscopie électronique.
8. Le caryorrhexis désigne la fragmentation nucléaire, phénomène observé lors
de l'apoptose.
C. La fragmentation oligonucléosomale de l'ADN se retrouve également au cours
de la nécrose.
D. En cytométrie en flux, après perméabilisation des cellules, il n'est pas possible
de détecter les cellules apoptotiques par le marquage à l'iodure de propidium.
E. Des fragments nucléaires peuvent se retrouver dans les corps apoptotiques.

24. Divers

A. Les lysosomes contiennent les enzymes nécessaires à la mort par apoptose.


B. L'apoptose n'a pas lieu chez les végétaux.
G. Tous les stimuli apoptotiques proviennent de l'extérieur de la cellule.
D. La voie intrinsèque de l'apoptose fait intervenir les récepteurs de mort.
E. Dans la signalisation apoptotique, les protéines codées par les gènes ced-4 et
ced-9 participent à la signalisation apoptotique dépendant de la mitochondrie.
334 L'essentiel de la biologie cellulaire

QCM - Morts cellulaires et apoptose - Réponses

1. Observations (I)

A. FAUX. La cellule apoptotique se distingue par de nombreuses caractéristiques


biochimiques.
B. VRAI. C'est le reflet de la fragmentation internucléosomique.
E. FAUX. Le cytochrome c se trouve dans l'espace intermembranaire
mitochondrial et non dans la matrice. Néanmoins, il est possible de détecter la
libération de cytochrome c mitochondrial dans le cytosol par immunomarquage.
D. VRAI.
E. VRAI.

2. Observations (II)

FAUX. Les organites ont tendance à se condenser.


A.8. VRAI. L'intensité de fluorescence de l'iodure de propidium est proportionnelle à
la quantité d'ADN. II est possible d'utiliser cet intercalant en cytométrie en flux.
G. VRAI. II y a une fragmentation de I'ADN.
D. VRAI. II y a une dégradation non spécifique de I'ADN.
E. VRAI. II est possible d'obsener cette baisse de potentiel à l'aide de sondes
fluorescentes.

3. Morts cellulaires (I)

A. VRAI. Une signalisation intracellulaire spécifique est retrouvée pour la plupart


des morts cellulaires.
8. FAUX.
C. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.
Morts cellulaires et apoptose 335

4. Morts cellulaire (II)

A. VRAI. L'apoptosome est un complexe protéique associant des procaspases,


Apaf1, du cytochrome c et de I'ATP.
B. FAUX. La nécrose n'active pas de voie de signalisation spécifique.
C. VRAI. Le nécrosome est un complexe protéique associant des récepteurs de
mort et les kinases RIPK.
D. VRAI. L'autophagosome est une vacuole à double membrane formée au cours
du processus autophagique.
E. VRAI. L'autophagolysosome résulte de la fusion d'un autophagosome avec un
lysosome.

5. Autophagie

FAUX. L'entose correspond à la digestion d'une cellule par une autre cellule.
A.8. VRAI.
C. FAUX. Les easpases sont activées au cours de l'apoptose notamment.
D. VRAI. La vacuolisation correspond à la formation des autophagosomes.
E. VRAI.

6. Ferroptose

A. FAUX. La ferroptose est activée en cas d'accumulation de fer.


B. FAUX.
C. VRAI. Les défenses anti-oxydantes sont diminuées et la production d'espèces
réactives de l'oxygène est augmentée.
D. VRAI. La peroxydation lipidique correspond à l'oxydation des acides gras par
les espèces réactives de l'oxygène. Cela provoque notamment une
augmentation de la perméabilité membranaire.
E. VRAI.

7. Nécrose

A. VRAI. Une augmentation de la perméabilité membranaire va provoquer un


influx d'eau qui conduira au gonflement de la cellule jusqu'à à sa rupture.
8. VRAI.
C. FAUX.
EI. FAUX. Les organites d'une cellule nécrotique se dilatent.
E. FAUX. II y a rupture de la membrane plasmique.
336 L'essentiel de la biologie cellulaire

8. Apoptose / Nécrose (I)

A. FAUX. Au contraire, une condensation du cytoplasme est observée.


L'augmentation du volume cellulaire se rencontre lors de la nécrose.
B. FAUX. Effectivement, l'apoptose n'active pas l'inflammation (mort silencieuse)
mais la nécrose mène à l'activation du processus inflammatoire.
C. FAUX. Le contenu intracellulaire est déversé dans l'espace interstitiel au cours
de la nécrose.
D. VRAI.
E. FAUX. Par exemple, suite à une ischémie/reperfusion, des cellules en nécrose
sont observées au niveau de la zone d'ischémie et des cellules en apoptose
sont observées autour de cette zone (zone de pénombre).

9. Apoptose / Nécrose (II)

A. FAUX. Le contenu cellulaire se retrouve dans des corps apoptotiques qui


seront phagocytés.
B. VRAI. Cela contribue au déclenchement de la réaction inflammatoire.
EZ. VRAI. Les cellules sont hypoplo'l'des.
D. VRAI.
E. FAUX. La membrane plasmique reste imperméable au cours de l'apoptose
mais devient perméable au cours de la nécrose.

10. Apoptose - Morphologie cellulaire

A. VRAI.
B. VRAI.
:::. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI.

11. Apoptose - Homéostasie/ Pathologies

A. FAUX. C'est au contraire un défaut d'apoptose ne permettant plus d'éliminer


les cellules anormales qui contribue au développement de cancers.
8. VRAI.
C. FAUX. II s'agit par exemple de œrtaines pathologies neurodégénératives ou
encore du SIDA.
D. VRAI. Plus d'un million de cellules sont renouvelées chaque seconde chez
l'Homme.
E. FAUX. L'apoptose représente une cible thérapeutique potentielle pour le
traitement de ce type d'affection.
Morts cellulaires et apoptose 337

12. Apoptose - Stimuli

A. FAUX. L'apoptose peut être activée par des stimuli physiologiques. II est aussi
possible d'induire l'apoptose de façon expérimentale.
B. VRAI.
B. VRAI.
D. VRAI.
E. VRAI. II existe de très nombreux stimuli pouvant provoquer la libération du
cytochrome c et par conséquent l'apoptose.

13. Apoptose - Protéolyse

A. VRAI. Les procaspases sont clivées et génèrent des caspases actives.


B. VRAI.
cx.FAUX. Exemple : le clivage de l'inhibiteur de l'endonucléase ICAD, « inhibitor
of Caspase-Activated D'rase ››, mène à l'activation de CAD, « Caspase-
Activated D'rase ››.
D. FAUX. Le clivage se fait entre les nucléosomes. Les fragments obtenus ont
ainsi une taille multiple de 180 à 200 pb.
E. VRAI.

14. Apoptose - Membrane plasmique

A. VRAI.
B. VRAI.
:::. VRAI. Ces corps apoptotiques peuvent contenir des organites condensés
comme les mitochondries.
D. FAUX. Les corps apoptotiques sont effectivement phagocytés mais par des
macrophages ou les cellules environnantes.
E. VRAI. II s'agit d'un signal de phagocytose.

15. Apoptose - Mitochondries (I)

A. FAUX. Une augmentation de perméabilité de la membrane mitochondriale


externe peut être observée.
8. VRAI.
C. VRAI. Dans certains cas, au cours de l'apoptose, le cytochrome c est libéré
depuis l'espace intermembranaire mitochondrial vers le cytosol.
D. VRAI.
E. FAUX.
338 L'essentiel de la biologie cellulaire

16. Apoptose - Mitochondries (II)


A. VRAI. La fission mitochondriale peut s'accompagner d'une fuite de cytochrome
C.
B. VRAI.
B. FAUX.
D. FAUX.
E. VRAI. Ces protéines vont s'opposer à la perméabilisation de la membrane
mitochondriale externe.

17. Apoptose - Mitochondries (III)

A. VRAI.
B. VRAI.
El. FAUX. Un excès de fer provoque la ferroptose.
D. VRAI.
E. VRAI. C'est pourquoi l'inhibition de ces membres anti-apoptotiques est une
stratégie pour lutter contre certains cancers. C'est ainsi que le Venetoclax a été
mis sur le marché dans le cadre du traitement de leucémies.

18. Caenorhabditis elegans

A. VRAI.
B. VRAI.
El. FAUX. II s'agit de ced-3.
D. VRAI.
E. VRAI.

19. Famille Bcl-2

A. VRAI.
B. FAUX. II existe des membres pro- et anti-apoptotiques.
C. FAUX. Les membres pro-apoptotiques vont favoriser la perméabilisation de la
membrane externe mitochondriale, facilitant ainsi la fuite du cytochrome c dans
le cytosol.
D. VRAI.
E. FAUX. Ils se trouvent dans le cytosol ou enchâssés dans la membrane externe
mitochondriale.
Morts cellulaires et apoptose 339

20. Caspases (I)

A. VRAI. Ce sont les procaspases.


B. FAUX. Par exemple, la caspase-1, encore appelée « Interleukin-Converting
Enzyme ›› ICE, participe à la réponse inflammatoire.
FAUX. Les caspases clivent après un résidu aspartate qui se trouve à la fin du
[Î-.
motif tétrapeptidique.
D. VRAI.
E. FAUX. Les caspases impliquées dans l'apoptose sont classées en deux
groupes : les caspases initiatrices et les caspases effectrices.

21. Caspases (II)

A. FAUX.
B. VRAI.
r::.
VRAI. II existe plusieurs inhibiteurs. Par exemple, le z-VAD.fmk inhibe de façon
irréversible les caspases.
D. VRAI. Les caspases actives possèdent deux petites et deux grandes sous-
unités.
E. VRAI. Les caspases sont des protéases.

22. Caspases (III)

A. VRAI. En fonction des anticorps utilisés, il est possible de détecter la forme


procaspase ou les deux sous-unités de la caspase activée.
B. FAUX. La détection se fera de façon indirecte en recherchant le produit de
clivage d'un de leurs substrats.
:::. FAUX. Les caspases clivent plusieurs centaines de protéines.
D. FAUX. Les caspases sont des protéases et non des D'rases.
E. VRAI. Certaines caspases, en clivant des inhibiteurs de D'rAses, vont
participer indirectement à la fragmentation de la chromatine.

23. Apoptose - Noyau

VRAI.
.I'I..8. VRAI.
C. FAUX. L'ADN est dégradé de manière aléatoire au cours de la nécrose.
EI. FAUX. L'ADN étant dégradé au cours de l'apoptose, les œllules apoptotiques
seront donc hypoplo'l'des et seront détectées avec une quantité d'ADN
inférieure aux cellules en G1. On parle alors de cellules en subGl. Attention,
les cellules nécrotiques apparaissent aussi en subG1.
E. VRAI.
340 L'essentiel de la biologie cellulaire

24. Divers

A. FAUX. Les lysosomes sont impliqués dans la mort par autophagie.


B. FAUX. L'apoptose est retrouvée aussi bien chez les animaux que les végétaux.
G. FAUX. Des lésions importantes de l'ADN peuvent conduire à l'apoptose des
cellules endommagées.
D. FAUX. L'activation des récepteurs constitue la voie apoptotique extrinsèque.
C'est la voie mitochondriale qui est appelée la voie intrinsèque. II existe
toutefois des voies liant la signalisation extrinsèque et intrinsèque.
E. VRAI.
Morts cellulaires et apoptose 341

Exercices - Morts cellulaires et apoptose

Exercice 1
Des chercheurs étudient la résistance de cellules cancéreuses aux traitements
traditionnels. Pour ce faire, ils travaillent sur plusieurs lignées cellulaires
cancéreuses (lignées l à 3) qu'ils exposent à la molécule anticancéreuse (notée
X) en les comparant aux cellules non traitées (« contrôle ›› C). Les résultats d'°une
électrophorèse d'°ADN en gel d'agarose contenant du bromure d°éthidiun1 sont
schématisés augure 12.4.

_ __
PM Lignée 1 Lignée 2 Lignée 3
C c X C X

__
X

800 pb

600 pb

400 pb _
__ _ _
È

300 pb

200 pb

Figure 12.4 : Résultats de Électrophorèse en gel d°agarose de l°ADN des cellules cancéreuses.
PM 1 poids moléculaires, C : cellules << contrôle ››, X : cellules traitées par Imagent anticancéreux.

Question 1
Analyser les résultats. Quelle(s) lignée(s) est(sont) chimio-résistante(s) ?

Les auteurs réalisent ensuite un western-blot destiné à déterminer si la caspase-


3, une caspase effectrice, est activée dans ces lignées. Les résultats sont les
suivants (Figure l2.5) 1
PM Lignée 1 Lignée 2 Lignée 3
c X c X c X

30 kDa

20 kDa
_
_
III III III Ill III Ill

10 kDa _ -__ -I-

Figure 12.5 1 Résultats du western-blot obtenus avec un anticorps prímarre polyclonal dirigé
contre la caspase-3 .
342 L'essentiel de la biologie cellulaire

Question 2
Analyser ce western-blot. Que conclure ?

Forts de ces résultats, les chercheurs décident de tester l°hypothèse d'une


résistance mitochondriale. Pour ce faire, ils réalisent un marquage du cytochrome
c par immunocytochimie. Les résultats qu'ils obtiennent permettent d'°affirmer
que la resistance à l'apoptose induite par la molécule X de la lignée 1 se trouve
au niveau mitochondrial.

Question 3
Représenter de façon schématique les résultats de Fimmunomarquage du
cytochrome c d'une cellule « contrôle ››, d'une cellule de la lignée 1 traitée par la
molécule X et d'une cellule de la lignée 2 traitée par la molécule X.

Question 4
D'après vos connaissances, quelle famille de protéines pourrait être à l'origine de
cette résistance au niveau mitochondrial ?

Question 5
Comment pourriez-vous vérifier votre hypothèse ?

Exercice 2
Soit le résultat suivant

| I

Au
,I I

l'*-"'f.'"*"W-.
Il L,_, I Il
| | fl.'«,-›:.'
I' I' I I I'
II I '1r1-c

Figure 12.6 : Histogramme monoparamétrique (à compléter).

Question 1
Comment ces résultats ont-ils été obtenus ?

Question 2
Placer sur cet histogramme les cellules apoptotiques et les cellules en cycle.
Justifier.
Morts cellulaires et apoptose 343

Exercice 3
Des cellules en culture sont placées en conditions de normoxie, d'hypoxie ou
d'°anoxie. Après traitement, les cellules sont récupérées et incubées en présence
d'iodure de propidium et d"annexine-V (couplée à la fluorescéine), une molécule
qui reconnait les phosphatidylséñnes. Après marquage, les cellules sont passées
en cytoméüie en aux. Les résultats obtenus sont les suivants (Figure l2.7) :
A B C
JL Il IL
Fluorescence IP

..
.. ... ................... .... .................... .... ............ ... ................ ... ......... .
... ................... .... .................... ............... ................... .............. .. .... ................... ....................... ................................ .... ............

› › ›

Fluorescence Annexine-v

Figure 12.7 : Profils de cytomélïie en aux de cellules marquées à l'iodure de propidium et à


l'annexine-V après nolmoxie, hypoxie ou anoxie. IP : iodure de propidium.

Question
Indiquer le profil de cytométrie des cellules en normoxie, en hypoxie et en anoxie : A,
B ou C ? Justifier.
344 L'essentiel de la biologie cellulaire

Exercices - Morts cellulaires et apoptose -


Réponses

Réponses de l'exercice 1

Réponse 1
L'apoptose se caractérise par une fragmentation nucléaire oligonucléosomale,
formant des molécules d'ADN dont la taille est multiple de 200 pb. Ici, les lignées
2 et 3 manifestent une fragmentation de l°ADN en multiples de 200 pb. Elles sont
donc sensibles à la molécule anticancéreuse. Par contre, les cellules de la lignée
l traitées par la molécule anticancéreuse X ne présentent aucune fragmentation
de 1›ADn.
Conclusion .Q

Les cellules de la lignée l sont résistantes à l'apoptose induite par la molécule X.

Réponse 2
Les cellules de la lignée l << contrôle ›› et traitées par la molécule X présentent
une bande de taille d'°environ 30 kDa. Cette bande correspond à la procaspase-3,
forme inactive de la protéase.
Dans les lignées 2 et 3, par rapport aux conditions << contrôle ››, les caspases-3
subissent une activation protéolytique lorsque les cellules sont traitées par la
molécule X. En effet, des fragments de ~l0 et ~20 kDa sont observés. Ces bandes
correspondent aux petites et grandes sous-unités des caspases actives.
Conclusion .0

La résistance à l'apoptose des cellules de la lignée l se trouve en amont des voies


de signalisation activant la caspase-3.

Réponse 3

\ \
Noyau


- /
( Noyau )
'/
Noyau

Cellule « contrôle ›› Cellule « lignée 1 ›› + X Cellule « lignée 2 ›› + X


Marquage ponctiforme : Marquage ponctiforme : Marquage diffus :
localisation mitochondriale localisation mitochondriale localisation cytosolique

Figure 12.8 : A gauche et au centre se trouvent une cellule << contrôle ›› et une cellule de la lignée
1 traitée par X. Le cytochrome c demeure au niveau mitochondrial (marquage ponctifonne). A
droite : une cellule sensible à la molécule X : le cytochrome c se retrouve dans le cytosol
(marquage diffus).
Morts cellulaires et apoptose 345

Réponse 4
Les protéines de la famille Bcl-2 pourraient être impliquées. L'expression des
protéines pro-apoptotiques, favorisant la libération de cytochrome c, pourrait être
réduite alors que l'expression des protéines anti-apoptotiques, s'opposant à la
perméabilisation de la membrane externe, serait, quant à elle, fortement
augmentée. Le résultat conduirait donc à une absence de libération de cytochrome
c maigre l°ajout de la molécule anticancéreuse. L'activation des caspases n°aurait
pas lieu et l'ADN nucléaire ne serait pas dégradé en fragments
oligonucléosomaux puisque l'inhibiteur de la D'rase activée par les caspases
(ICAD) ne serait pas dégradé.

Réponse 5
L'expression protéique des membres de la famille Bcl-2 pourrait, par exemple,
être étudiée par western-blot ou par immunocytochimie. Ces résultats pourraient
être confirmés par RT-PCR si 1"étude s'intéressait au niveau d'expression des
ARNm codant ces protéines.

Réponses de l'exercice 2

Réponse 1
Après taxation et perméabilisation des cellules, 1111 intercalant de l°ADN (iodure
de propidium ou bromure d"éthidium) est ajouté à la suspension. L'intensité de
fluorescence, proportionnelle à la quantité d'ADN présent dans la cellule, est
mesurée par cytofluorométrie en aux. Les résultats sont présentés sous la forme
d'un histogramme monoparamétrique. L'axe des ordonnées correspond au
nombre de cellules, l°axe des abscisses correspond à l°intensité de fluorescence
de l'intercalant.
346 L'essentiel de la biologie cellulaire

Réponse 2
G1
< ›

S G2/M

m
1-›
m
U'
C
Nombre de cellules


I

( )(

y
A
I

I
I

uI
I 'HL.l1..1L_
I
*h.F+
T
I

12153
I
n

Intensité de fluorescence
Figure 12.9 : Profil de cycle cellulaire obtenu par cytofluorométrie en aux.

Les cellules en phase Gl ont une quantité d'°ADN équivalente à 2 n chromosomes


(Figure 12.9).
Les cellules en phase G2/M ont terminé la phase S de synthèse d'ADN. Elles ont
une quantité d'ADN de 4n. L'°intensité de fluorescence est deux fois plus élevée
que les cellules en phase Gl puisque l°iodure de propidium est une sonde
stocchiométrique.
Les cellules en phase S se situent entre les cellules en Gl et les cellules en G2/M.
Leur quantité d'ADN est comprise entre Zn et 4n.
Une population cellulaire se trouve avant les cellules en phase Gl. Ce sont des
cellules qui ont une quantité d'ADN inférieure à Zn. Cette population, dite en
subGl, est hypoploïde et peut correspondre aux cellules apoptotiques.

Réponses de l'exercice 3
Panel A .'
Les cellules se trouvent dans le quart inférieur gauche. Les cellules sont donc
iodure de propidium négatives et annexine-V négatives. Si les cellules sont IP-
négatives, cela signifie que leur membrane plasmique était imperméable. C'est
une caractéristique des cellules « contrôle ›› ou apoptotiques. Le marquage
annexine-V négatif prouve que les phosphatidylsérines ne sont pas exposés sur le
feuillet externe de la membrane plasmique. Ce ne sont donc pas des cellules
apoptotiques. Le profil présenté en A correspond aux cellules << contrôle ››, en
normoxie.
Morts cellulaires et apoptose 347

Panel B :
La majorité des cellules se trouvent dans le quart supérieur droit. Les cellules sont
donc IP-positives et annexine-V positives. Puisque les cellules sont positives pour
l°IP, la membrane plasmique est devenue perméable suite au traitement. La
perméabilité membranaire est une caractéristique des cellules nécrotiques. Les
cellules du panel B sont aussi annexine-V positives. Ce marquage n'est pas
spécifique des cellules apoptotiques dans le cas présent puisque la membrane
plasmique est perméable : l°annexine-V peut entrer dans la cellule. Ainsi,
l°annexine-V marque indifféremment les phosphatidylsérines localisées sur les
feuillets interne et externe de la membrane plasmique. Le profil présenté
correspond à des cellules nécrotiques, soumises à un stress extrême, ici l°anoxie.
Panel C .'
La majorité des cellules se situe dans le cadre inférieur droit. Le marquage est
négatif pour l°IP mais positif pour l"annexine-V. Le marquage négatif pour l°IP
signifie que la membrane plasmique est restée imperméable suite au traitement.
Par contre, cette membrane a perdu son asymétrie par translocation des
phosphatidylsérines depuis le feuillet interne vers le feuillet externe. C'est
pourquoi le marquage par l°annexine-V est positif : la molécule s'est fixée sur les
phosphatidylsérines exposées sur le feuillet externe de la membrane plasmique.
Les cellules du panel C sont des cellules apoptotiques. Ces cellules ont été
soumises à un stress modéré qui, ici, correspondait à l'hypoxie.
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Steve Lancel est enseignant-chercheur à la faculté de médecine Henri Warembourg de I'Univer-


sité de Lille. Il dispense des cours magistraux de biologie cellulaire s'adressant aux étudiants en
PASS et LAS.

www.editions-eIIipses.fr

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