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Objectif :
- Découvrir les règles communes à usage international relatives au paiement
Savoir-faire :
- L’essentiel au paiement documentaire
- Usage de crédit documentaire
INTRODUCTION
Après avoir approprié les règles communes sur le tarif, maintenant passons au mode de paiement commun à l’international,
Le virement est une opération de transfert de fonds entre deux comptes, qui se réalise par un simple jeu d'écritures :
l'inscription d'un débit au compte du donneur d'ordre et celle d'un crédit d'un montant équivalent au compte du bénéficiaire.
Les virements internationaux sont aujourd'hui systématiquement réalisés par un système de télécommunications très
performant : le réseau SWIFT.
b. Le mécanisme du virement :
L'ordre de virement : l'acheteur passe un ordre de virement à sa banque par écrit (papier libre ou imprimés distribués par
la banque) , oralement (souvent associé à une confirmation ultérieure) ou par transfert électronique, précisant la somme
à transférer et le nom du bénéficiaire. Ceci correspond à un mandat donné par le client à son banquier de débiter son
compte et de créditer de la même somme le compte de son client. Ce mandat ne requiert aucun formalisme.
L'exécution du virement : c'est une opération strictement bancaire et comptable qui consiste, après vérification de la
régularité de l'ordre de virement par la banque de l'acheteur (notamment l'identité du donneur d'ordre), à débiter le compte
du client avant de créditer le compte du bénéficiaire, pour matérialiser le transfert. Les seuls éléments à fournir à la
banque sont les références bancaires du bénéficiaire (notamment un relevé d'identité bancaire ou postale).
Avantages du virement :
- C'est un moyen de paiement simple et rapide puisqu'il n'y a pas de support papier de la monnaie et que tous les
transferts se font par télétransmission.
Il élimine le risque de perte, vol, falsification.
Il préserve une certaine confidentialité du client par rapport à son banquier.
Le bénéficiaire sait exactement à quel moment il devient propriétaire des fonds.
- Il protège partiellement contre les actions de faussaires grâce aux vérifications
bancaires et système de sécurité du SWIFT..
Inconvénients du virement
C'est un mode de règlement qui reste à l'initiative de l'acheteur : le vendeur ne maîtrise pas la date de l'émission du
règlement. Le seul élément qu'il puisse savoir est si oui ou non l'acheteur a donné l'ordre de virement.
Il est révocable à tout moment, mais le système SWIFT permet de réduire la durée de traitement de l'opération à 24h et
limite ainsi le risque de contre ordre.
Le chèque lui est prioritaire en cas d'insuffisance de provision.
Cette technique de paiement donne au transporteur final de la marchandise un mandat d'intermédiaire financier. En
effet, c'est lui qui assure l'encaissement du prix et son rapatriement. En France, la Poste, la SNCF, certains
transitaires et transporteurs acceptent de fournir ce service aux exportateurs ou aux importateurs, moyennant une
rémunération.
Cependant, cette technique de règlement est d'utilisation très limitée. Elle n'est utilisable que lorsque :
- l'exportateur est sûr que l'acheteur acceptera la marchandise,
- les expéditions sont des colis de faible valeur unitaire.
C'est l'envoi de lettres de change, billet à ordre, reçus ou autres documents qui permettent d'obtenir des sommes d'argent.
Évidemment, les documents mentionnés ne sont pas accompagnés de documents commerciaux (factures, documents
de transport et tout document non financier).
a) Remise libre
Après l’expédition des marchandises, l’exportateur envoie directement les documents à l’importateur et ensuite, ce dernier procédera aux
formalités et au paiement.
La procédure est très simple mais ce qu’elle diffère par rapport au virement, le paiement doit correspondre aux documents d’expédition.
b) Remise documentaire
Selon la Chambre de Commerce Internationale une remise documentaire est: "La manipulation de la part des Banques
(à la demande de leurs clients), de documents financiers et/ou commerciaux, avec pour finalité d'obtenir l'acceptation
et/ou le paiement des documents financiers, et l'envoi des documents commerciaux selon les termes et conditions
indiqués."
En ce qui concerne la Remise Documentaire, l’envoi des documents par l’exportateur passe par un canal bancaire. Ensuite, l’importateur procédera
à la régularisation.
L’exportateur mandate sabanque pour recueillir, parl'intermédiaire de son correspondant, le règlement ou l'acceptation de
l'acheteur, au moment de la présentation des documents représentatifs de la marchandise.
Cette opération obéit, sauf convention expresse, aux "règles et usances uniformes relatives aux encaissements",
publiées par la Chambre de Commerce Internationale.
Dans cette procédure, les banques n'interviennent que comme mandataires de leurs clients respectifs. Elles ne
s’engagent qu'à exécuter les instructions de leurs clients.
La remise documentaire est donc différente du crédit documentaire, dans lequel c'est une banque (ou les deux, en
cas de confirmation) qui s'engage(nt) à payer le vendeur.
Dans un contexte international, le commerce entre vendeurs et acheteurs se trouve confronté à des obstacles
supplémentaires que représentent la distance et le langage. Face au risque de non paiement pour le vendeur et au non
respect des quantités, de la qualité ou du délai pour l'acheteur, le crédit documentaire, s'il est irrévocable et confirmé
présente à la fois un moyen de paiement et une garantie de paiement. En raison des précautions qu'il implique et du
nombre important d'acteurs qu'il met en jeu, son coût est élevé mais il n'en reste pas moins un des instruments les plus
utilisés par les entreprises aujourd'hui.
c) Crédit documentaire
C’est le paiement plus sécurisé et nous allons le développer dans la section suivante
Les crédits documentaires obéissent à une législation élaborée par la Chambre de Commerce Internationale (CCI) et
reconnue par la quasi-totalité des pays : les Règles et Usances Uniformes (RUU) (Révision 2007), en abrégé RUU 600,
entrent en vigueur le 1er juillet 2007.
Il s’agit de la sixième révision des RUU depuis leur première publication en 1933. Les RUU de la CCI relatives aux crédits documentaires
constituent la norme universelle à laquelle ils doivent se conformer.
Précautions :
L’ACHETEUR doit se montrer très précis dans la rédaction des conditions de la réalisation du crédit, d’où l’importance de l’aspect
“documentaire”.
Le VENDEUR
La non observation scrupuleuse des conditions requises par le crédit documentaire, dont il est bénéficiaire, peut rendre
caduque la garantie de paiement.
Dans le montage d'un crédit documentaire, les incoterms tiennent une place de choix.
b. Intervenants
Un des facteurs de la complexité du crédit documentaire est le nombre d'intervenants qu'il met en relation :
- Le donneur d'ordre est celui qui donne les instructions d'ouverture du crédit documentaire à une banque ; il s'agit
donc de l'acheteur.
- La banque en question qui reçoit ces instructions, est la banque émettrice qui procède à l'ouverture du crédit
documentaire. Il s'agit en fait de la banque de l'acheteur, qui peut être située dans un autre pays, mais qui dans la
plupart des cas se situent dans le pays de l'acheteur.
- La banque notificatrice est la banque correspondante de la banque émettrice qui avise le bénéficiaire de
l'opération de crédit documentaire, sans prendre d'engagement de paiement vis-à-vis de celui-ci. Elle se situe
généralement dans le pays du vendeur mais ce n'est pas une généralité. Elle peut-être la banque du vendeur, sur
demande de celui-ci.
- Le bénéficiaire est le vendeur ; comme son nom l'indique, en faveur de qui le crédit documentaire est ouvert
- La banque confirmante ou confirmatrice qui, le cas échéant, accepte de prendre un engagement de paiement
vis-à-vis du bénéficiaire, est généralement la banque notificatrice sur décision de l'acheteur.
Dans le cas contraire, elle peut être toute autre banque mais elle a toutes les chances d'être la banque du vendeur, sur
sa demande et après autorisation de la banque émettrice.
Enfin la banque désignée est la banque à laquelle le crédit documentaire est réalisé.
Dans beaucoup de cas, elle sera la banque notificatrice, mais elle peut être aussi la banque émettrice, la banque
confirmante ou toute autre banque.
c. fonctionnement
Récapitulation
• Irrévocable :
• Irrévocable et Confirmé :
Le crédit documentaire irrévocable et confirmé est malgré son coût, de loin le plus utilisé car il est le seul à offrir une
garantie réelle de paiement.
f. Formes de réalisation
• Par acceptation
Le schéma est semblable à celui d'un crédoc réalisable par paiement différé, mais avec création par le bénéficiaire d'un
effet de commerce tiré sur la partie requise au crédit documentaire (banque notificatrice/confirmatrice ou banque
émettrice).
L'exportateur se voit retourner un effet accepté, soit par la banque notificatrice/confirmatrice, soit par la banque émettrice.
L'acceptation vaut garantie de paiement à l'échéance.
• Par négociation
Le crédoc est négociable soit à vue, soit à terme auprès de toute banque dans le pays de l'exportateur (négociation
ouverte), soit auprès d'une seule banque toujours dans le pays de l'exportateur (négociation restreinte). La banque
négociatrice peut escompter les documents et/ou la traite en faisant l'avance à l'exportateur sous déduction d'agios. Dans
le cas de crédit notifié, cette avance est effectuée sauf bonne fin ; dans le cas de crédit confirmé, la négociation ferme et
définitive est dite sans recours.
Le bénéficiaire remet la marchandise au transporteur pour expédition directe à l’acheteur ou réalise sa prestation conformément aux stipulations du contrat. Il
envoie directement la facture à l’acheteur (accompagnée d’autres documents ci-besoin : document de transport, certificat d’origine…).
L’acheteur paie le bénéficiaire à la date de paiement contractuelle : la lettre de crédit standby n’est pas mise en jeu. Le dossier est clos à ce stade.
Si l’acheteur est défaillant et ne paie pas, le bénéficiaire met en jeu la lettre de crédit standby : il présente à la banque une copie des documents
requis (facture, document de transport…) ainsi qu’un certificat attestant le non-paiement. Après examen des documents, la banque émettrice
paie le bénéficiaire.
La lettre de crédit standby n’est pas un instrument de paiement, contrairement au crédit documentaire.
C’est une caution bancaire afin de garantir la bonne exécution d’un contrat. Elle n’est réalisée qu’en cas de défaillance du donneur d’ordre dans l’exécution
de ses obligations contractuelles.
Les lettres de crédit stand-by est adaptée pour des garanties de soumission, de bonne fin, de bonne exécution et de paiement
anticipé.
• Le crédit revolving
C'est un crédit documentaire dont le montant se reconstitue automatiquement après chaque utilisation par le bénéficiaire
et ce, jusqu'à son échéance. Cette technique permet notamment de faire respecter une cadence de livraisons tout en
assurant au bénéficiaire l'engagement irrévocable de la banque émettrice sur l'ensemble du contrat. Le crédit peut être
revolving en montant et/ou en durée.
• Le crédit transférable
Il permet au premier bénéficiaire de demander à la banque chargée de la réalisation du crédit de le transférer, en faveur
d'un ou de plusieurs bénéficiaires, sous-traitants ou fournisseurs réels de la marchandise qui bénéficient ainsi d'une
garantie de paiement.
h. Avantages et limites
Avantages
• Moyen de paiement :
- Rapide
- Efficace
- Reconnu et utilisé partout dans le monde
- Soumis à des règles internationales très précises (RUU)
• Engagement bancaire :
- A l'importation
- A l'exportation
- Reconnu et utilisé partout dans le monde
- Soumis à des règles internationales très précises (RUU)
• Gage de sécurité :
- Pour l'acheteur : celui de payer une marchandise seulement si les documents exigés par le crédit documentaire
sont présentés en conformité avec les termes du crédit et des RUU
- Pour le vendeur: celui d'être payé d'une marchandise qu'il a expédiée (sécurité maximale quand le crédoc est
confirmé)
Limites
• Procédure complexe, exigeant beaucoup de rigueur et de formalisme pour respecter les clauses et les délais.
• Coût plus élevé que les autres modes de paiement et d'encaissement.
- La contraposition d'intérêts
- La distance
- Besoins de Financement
- Le marché.
- Expérience exportatrice de l'entreprise
- Niveau de confiance entre exportateur et importateur
L'exportateur cherchera une forme qui lui offrira le maximum de sécurité et de rapidité de paiement. L'importateur
cherchera quant à lui, une forme de paiement qui lui permet d'examiner la marchandise avant de payer tout en voulant
que le coût bancaire de l'opération soit le moindre possible.
CONCLUSION
Nous venons de traiter les règles communes à usage international.
Malgré les différences et les diversités, la Chambre de Commerce International (CCI) veille à tous les opérateurs qu’il y ait
un langage commun en matière de commerce international.