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OPTION A2 :
KACI Ahcène
Maître de conférences
2
L'économie de l'entreprise est "une branche de l'économie générale qui
étudie les fondements et les mécanismes des actes économiques de l'entreprise"
(Francis L. Gamsore).
L'objet de cette discipline scientifique : Entreprise.
D’autres aspects seront aussi développés : l’entrepreneur, les finalités de
l’entreprise, la production et les coûts, l’organisation, les marchés, le contrôle et
la légitimité, les relations internationales,…
Depuis début des années 70 : Profondes mutations (ont transformé les
données de la concurrence + exigences en matière de compétitivité) :
- mondialisation des marchés ;
- découvertes scientifiques et innovations technologiques (en particulier
explosion des technologies de l’information et de la
communication « TIC ») ;
- évolution des attentes des acteurs économiques (consommateurs,
fournisseurs, etc.).
3
1.1- Définition et analyse de l’entreprise :
Dans les lexiques d'Economie, elle est définie comme étant " une entité
économique autonome combinant divers facteurs de production, produisant pour
la vente, des biens et services, et distribuant des revenus en contrepartie de
l'utilisation des facteurs.
4
1.2.2- Classification selon le type d’activité :
Une filière intègre toutes les entreprises qui participent aux étapes du
processus de production d’une famille de produits. Elle regroupe donc diverses
branches dont la complémentarité des produits permet de fabriquer un produit
final, industriel ou de consommation.
5
1.2.3- Classification selon la structure juridique :
- Entreprises sociétaires.
o L’entreprise en nom collectif (SNC) : La société en nom
collectif présente des avantages certains pour un petit nombre de
personnes qui se connaissent bien, et qui veulent créer ensemble
une entreprise. Elle convient très bien dans un cadre familial.
6
1.3- Fonctions et structures
1.3.1- Les fonctions :
Une fonction (gestion du personnel, par exemple) peut être répartie entre
plusieurs organes (services recrutement, gestion des carrières, rémunération).
7
1.3.2- La structure :
1.3.2.1- Définition et rôle :
D’après H. Mintzberg :
- Ajustement mutuel, ou coordination du travail par simple
communication informelle ;
- Supervision directe est le mécanisme de coordination par lequel une
personne se trouve investie de la responsabilité du travail d’une autre ;
- Standardisation des procédés permet la réalisation de la coordination
en spécifiant ou en programmant le contenu du travail ;
- Standardisation des résultats, où la coordination se réalise en
spécifiant les résultats à atteindre (sans instructions sur la méthode à
suivre) ;
- Standardisation des qualifications ; lorsqu’il n’est pas possible de
standardiser les procédés ou les résultats, la coordination peut se faire
en standardisant les qualifications et le savoir, c’est-à-dire en spécifiant
la formation de celui qui exécute le travail.
1
MINTZBERG (H.), "Structure et dynamique des organisations".
Editions d’organisation. 1982.
8
1.3.2.1.2- Division du travail
9
1.3.2.2- Les grands types de structure :
Avantages Limites
• Plus grande clarté • Difficultés de coordination
• Responsabilités bien définies • Lenteur des communications
• Discipline et contrôle facilités • Arbitrage des conflits difficiles
• Initiative peu stimulée
• Fragilité de la chaîne
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1.3.2.2.2- Structure fonctionnelle :
Avantages Limites
• Compétence accrue • Dilution des responsabilités
• Initiative plus importante • Difficultés pour résoudre les
problèmes relevant de plusieurs
domaines
11
1.3.2.2.3- Structure hiérarchico – fonctionnelle (staff and line) :
Avantages Limites
• Meilleure connaissance des • Risque de conflits entre fonctionnels
problèmes complexes et opérationnels
12
1.3.2.2.4- Structure divisionnelle (décentralisée) :
Avantages Limites
• Motivation (délégation des pouvoirs) • Risque de conflits de priorités
• Flexibilité • Possibilité de balkanisation de
l’entreprise lorsque certaines divisions
deviennent puissantes
13
1.3.2.2.5- Structure matricielle ou en projet
Avantages Limites
• Adaptation rapide au changement • Déroge au principe d’unité de
• Segmentation des marchés, donc commandement
réduction des besoins en information • Pose le problème de l’équilibre du
pouvoir entre les responsables
• Coûteux en personnel
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1.3.3- Le choix d’une structure
2
MARMUSE (C.), Politique générale, Économica, 1992.
15
2- Théories des organisations
Les décisions arrêtées dans les grandes entreprises tentent de concilier les
intérêts et les objectifs divergents des différents membres de l'organisation.
3
Microsoft Corporation., 2003
16
2.1- L’école classique (1900) :
Conséquence
Développement de 2 mouvements :
17
2.1.1- Taylor et l’organisation scientifique du travail :
Fonctions Activités
Technique Produire, transformer
18
Typologie des organisations fondée sur l’origine de l’autorité.
Conclusion:
Postulats Principes
= faits reconnus pour évidents = règles d’action évidentes
L’homme
— est un être logique et — Supervision (contrôle) nécessaire
raisonnable — Coordination imposée par le haut
— est naturellement paresseux et — Délégation d’autorité de haut en
fraudeur bas
— est un être économique, motivé
uniquement par le salaire — Système équitable de rémunération
— recherche la sécurité et une — Définition rigoureuse, objective et
définition impersonnelle des tâches
de son travail — Division du travail, spécialisation
— assimile bien les tâches simples
et faciles Il est possible de dégager des principes
L’entreprise est un système universels et permanents
— ferme, statique — il existe un meilleur chemin de
— rationnel production qui doit s’imposer à tous
— mécaniste* — Le profit est la mesure de la
La productivité est la mesure de performance
l’efficacité — On peut faire abstraction des
facteurs humains
4
SCHFID U-C.), Les Grands Auteurs en organisation, Dunod, 1994.
19
Crise de 1929 : origine d’un mouvement de contestation de la pensée
classique et de son rationalisme.
20
2.2.2- Kurt Lewin et la dynamique de groupe
a- Eviter le mécontentement :
b- Provoquer la satisfaction :
- l'élargissement des tâches, rassemblement sur un même
poste de travail d'un ensemble de tâches élémentaires précédemment
réparties entre plusieurs opérateurs ;
- l'enrichissement des tâches, donner un contenu plus qualifié
et plus responsable à un poste de travail.
Reproche :
- Inefficacité opérationnelle ;
- Ignorer le poids de l'environnement ;
- Psychologie sans complexité, centrée sur l'homme social
uniquement.
- la théorie statistique ;
- la théorie de la décision statistique ;
- la recherche opérationnelle ;
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Propose « d’étudier les facteurs psychosociologiques et décisionnels dont
les interdépendances facilitent l’ajustement mutuel et la conformité des activités
de l’entreprise à ses objectifs »5.
- La théorie X :
L’homme moyen éprouve une répulsion naturelle pour le travail, qu’il
cherche par conséquent à éviter. Pour réaliser les objectifs de l’entreprise : le
diriger, le contrôler, le contraindre.
- La théorie Y
Pour l’homme, l’effort au travail est aussi naturel que le jeu ou le repos. Il
est capable de motivations personnelles, créatif et prêt à rechercher les
responsabilités.
5
LUSSATO (B.), Introduction critique aux théories des organisations, Dunod, 1977.
6
BUSSENAULT Ch., PRETET M. - "Economie et gestion de l’entreprise". 2ème édition.
Edition Vuibert, Paris, 1998.
23
2.4.2- La théorie de la décision
24
2.5- L’école sociotechnique (1950) :
25
2.6- L’école néoclassique (1955) :
o Concurrence,
o Innovation.
26
2.6.3- Postulats et principes
- les objectifs
• définition claire
• hiérarchisation
(objectifs principaux,
et secondaires)
* Direction par les objectifs et direction participative par les objectifs
Entreprise = système
Puisque :
- composée d’éléments (hommes, capitaux, équipements, informations,
etc.) ;
- structure et son fonctionnement dépendent :
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Jay Forrester représente le système-entreprise, par analogie avec
l’hydraulique, comme « un ensemble de flux continus (mouvements de matières,
de personnel, etc.) réglés par des vannes (décisions), et qui entrent ou sortent de
réservoirs (stocks) dont le niveau est mesurable à intervalles de temps plus ou
moins rapprochés ».
La modélisation nécessite :
Les équations sont initialisées avec des grandeurs réelles puis recalculées
à intervalles réguliers. Les valeurs que prennent les variables du système à
chaque instant sont alors observées.
Chaque modèle est partiel, orienté, daté. Or, l’entreprise évolue, certaines
de ses composantes sont difficiles à intégrer (les flux psychologiques en
particulier) : elle échappe donc en grande partie au modèle.
29
3- Les grandes fonctions
3.1- La fonction commerciale
a. Connaître le marché :
Méthodes utilisées :
Etudes quantitatives : Sondages et panels.
Les sondages : donnent une vision ponctuelle, statique, des phénomènes ;
Les panels : donnent une vision dynamique qui permet de dégager une
tendance.
Etudes qualitatives : de motivation ou de comportement, font appel à des
méthodes fondées sur la psychologie, la psychanalyse et la sociologie.
b. Segmentation et positionnement
La stratégie commerciale associe étroitement produits et marchés.
Pour mieux adapter son offre aux attentes des consommateurs, l’entreprise
est amenée à :
- segmenter son marché (définir dans son marché global des sous-
ensembles homogènes qu’elle prendra pour cible) ;
- positionner ses produits (déterminer la situation qu’ils doivent occuper
sur un marché compte tenu de la concurrence et des attentes de la
cible).
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Par approvisionnement, on entend l’ensemble des opérations qui mettent à
la disposition des organes de l’entreprise les biens et services nécessaires
(matières premières...) que leur procurent des fournisseurs, dans l’optique du
meilleur rapport sécurité/coût/qualité.
Nous désignons par logistique : les manutentions, les transports, les
conditionnements et l’entretien- maintenance.
a) L’innovation :
Le terme d’innovation désigne à la fois :
- l’ensemble du processus qui se déroule depuis la naissance d’une idée
neuve jusqu’à sa matérialisation (lancement du produit) ;
- le produit résultant de ce processus.
b) La stratégie de brevet :
L’innovation doit être protégée de la contrefaçon par le dépôt d’un brevet
auprès de l’Institut national de la propriété industrielle.
Les protections légales sont souvent contournables, ce qui amène à se
poser la question suivante.
c) Faut – il innover ?
De l’idée au produit commercialisable, le processus de l’innovation est
1ong et coûteux.
Si l’innovateur bénéficie d’une situation temporaire de monopole, de
l’accumulation d’un effet d’expérience et d’une bonne image, les suiveurs
bénéficient parfois à moindre coût de possibilités d’incorporation rapide des
innovations.
Les entreprises innovatrices sont amenées à hiérarchiser et gérer leurs
différents projets.
d) La créativité :
Comme l’écrit J.-C. Tarondeau : « Innover, c’est créer du nouveau ou
faire preuve de créativité. La créativité peut être définie comme la capacité à
générer des idées nouvelles et pertinentes ou à combiner des idées anciennes
pour développer de nouvelles perspectives ; elle caractérise chaque individu, le
groupe et l’organisation toute entière. Elle est influencée par les structures de
l’organisation, les modes de circulation de l’information et, plus généralement,
par la culture de l’organisation qui facilite ou inhibe la mise œuvre de la
créativité ».
33
3.4- La fonction ressources humaines
34
a. Le rôle essentiel de la fonction administrative
b. Deux sous-systèmes
Le SI se subdivise en deux.
- Un sous-système d’information opérationnel orienté vers la gestion
courante de procédures répétitives automatisables. Pour remplir
pleinement son rôle, il doit satisfaire à certains impératifs : fiabilité,
actualité, utilité, rapidité, sécurité, etc., de l’information.
- Un sous-système d’information stratégique orienté vers la prise de
décision. Dans l’entreprise, la mise en place d’une fonction de veille,
dont l’objectif est de capter toute information - externe ou interne,
technique, financière ou commerciale - susceptible de la conduire à
modifier ses choix stratégiques, traduit la prise de conscience du rôle
essentiel que joue l’information dans l’amélioration des performances.
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a. Réseau formel et réseau informel
Dans l’entreprise, l’organisation hiérarchique restreint les
communications et les oblige emprunter une voie officielle, la voie hiérarchique.
L’organigramme traduit le réseau formel de communication mais bien
souvent, il se crée en parallèle un réseau informel des relations socio-affectives
(sociogramme).
c. Améliorer la communication
On peut favoriser la communication :
- en agissant sur l’organisation (mise en place de groupes d’expression,
formation des individus à la communication, etc.) ;
- en mettant en place des moyens appropriés, oraux, écrits ou
technologiques (entretiens individuels, bilan social, journal vidéo,
etc.).
a. De la théorie... à la pratique
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Les théories du processus de décision apparaissent comme un ensemble
critique appuyé par de nombreuses études empiriques, mais dont le caractère
non normatif peut décevoir le praticien.
b. L’aide à la décision
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a) Qu’est-ce que diriger?
Diriger c’est remplir un certain nombre de tâches :
- s’informer sur les opportunités et les contraintes de l’environnement ;
- diagnostiquer les forces et faiblesses internes ;
- définir des objectifs et les politiques permettant de les atteindre ;
- organiser les moyens ;
- définir les responsabilités ;
- conduire les hommes ;
- évaluer les résultats obtenus par rapport aux objectifs pris ;
- adopter les mesures correctives nécessaires.
b) L’évolution des modes de direction
Evolution certaine des modes de direction, passant d’une centralisation
(théoriciens classiques) à une décentralisation permettant plus de flexibilité.
Les styles de management ont évolué vers une plus grande recherche de
mobilisation et de participation des acteurs de l’entreprise.
c) Les caractéristiques des nouvelles méthodes
Une nouvelle méthode de gestion venue d’ailleurs ne serait adoptée par
les dirigeants que si elle présentait simultanément les caractéristiques suivantes :
- être facile à comprendre ;
- renvoyer à une certaine philosophie de l’entreprise ;
- être importée du paradis managérial du moment.
Une enquête réalisée aux Etats-Unis montre qu’on ne relève aucune
corrélation entre l’application des concepts et les bénéfices. Cependant, cette
étude révèle également que la plupart de ces concepts améliorent la position
stratégique de l’entreprise, à une condition toutefois : ils doivent être bien
choisis.
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Il existe dans toute entreprise, dans toute organisation quelle qu’elle soit,
une politique générale, c’est-à-dire un ensemble de principes, de règles, de
décisions orientant l’action.
Elle naît des décisions des dirigeants et s’impose aux autres membres de
l’entreprise ; ou bien elle naît des idées qui sont véhiculées par les partenaires
dominants, et influence l’ensemble de l’organisation.
L’entreprise, dans un avenir incertain, doit établir un ordre à travers la
mise en place d’une structure et d’un mode de direction.
Elle cherche également à ne pas subir les événements et à dominer
l’avenir, autant qu’il est possible, grâce à la planification et au contrôle.
b) Importance de la planification
5.3- La stratégie :
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La stratégie est la combinaison de la pensée et de l’action, à un certain
niveau de décision (Fièvet, 1993).
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La stratégie doit permettre à l’entreprise d’agir et de réagir aux actions des
concurrents pour faire mieux et bien se positionner sur le marché.
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