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CHAP.

  3 LES MINISTÈRES AUJOURD’HUI

Points à rappeler

1. La distinction entre laïcs et le Clergé ; les laïcs étaient vus comme ceux qui n’avaient
pas de vocation, ne jouent aucun rôle dans l’Eglise, considères simplement
incompétents. L’Eglise était vue comme une société, dont les membres les plus
importent étaient le clergé et les religieux, a qui ont assimile la vie spirituelle et la
sainteté.
2. Tous les pouvoirs dans l’Eglise étaient concentrés dans la hiérarchie ; de même tous
les services de l’Eglise étaient concentrés dans le sacerdoce et la vie religieuse ; le seul
ministère est celui des évêques et des prêtres, vus comme les chefs de l’Eglise.
3. Le concile de Trente (1545).- on a précises les grands points de la théologie du
sacerdoce, ou le point de départ était la célébration de l’Eucharistie « pouvoir dire la
messe », caractéristique principal du prêtre, qui est vu comme celui qui administre les
sacrements et qui dirige toute la vie de l’Eglise.
4. Le concile Vatican II (1965).- a concentré sa réflexion à propos de l’Eglise au tour de
l’idée de Peuple de Dieu, cela permet de dépecer la distinction entre prêtres et laïcs,
surtout dans les services de la communauté.
I. Les ministères des Evêques et des Prêtres selon Vatican II

Le Concile Vatican II rappelle que tous les hommes participent dans le corps mystique du
Christ et à l’onction de l’Esprit Saint, tous deviennent un sacerdoce saint et royal, ainsi la
mission de l’Eglise n’est rien d’autre que la mission du Christ, pourtant l’Eglise agit au nom
de Lui qui est présent dans la vie de l’Eglise et que sans lui elle ne peut rien faire.

Comme le Christ a été envoyé par le Père, Il envoya ses Apôtres pour qu’il ait continuité dans
sa mission, c’est ainsi que les évêques entant que successeurs des Apôtres continuent la
mission du Christ comme instruments de son action de salut universel. Ils jouent le rôle du
Christ Lui-même, Pasteur et Pontife, et agissent comme ses représentants (LG.21). Le Christ
est présent dans l’Eglise comme son chef dans la personne des évêques, assistés par des
prêtres.

a.) Les Evêques.- Son rôle selon Vatican II est d’exercer la triple fonction du Christ,
d’enseigner, sanctifier et gouverner.

Fonction d’enseigner.- l’évêque est dans la communauté le docteur authentique, revêtu


de l’autorité de Christ, il annonce la vérité de la foi par sa prédication et ces actes.

Fonction de sanctifier.- C’est par l’évêque que la communauté chrétienne entre


visiblement en communion avec le Christ, son sacrifice est uni au sacrifice unique et
définitif du Christ ; l’évêque est le signe du Christ, et c’est par ce signe que le Christ est
présent au milieu de son peuple.

Fonction de gouverner.- l’évêque est le signe de la présence du Pasteur Suprême, par


l’évêque, le Christ conduit son peuple sur la route de la sainteté.
b.) Les prêtres.- les prêtres participent a la fonction de l’évêque, a son degré, il est donc
le représentant du Christ, lui aussi est au service de l’Eglise dans les rôle du Christ
d’enseigner, sanctifier et gouverner, dans le prêtre, le Christ est aussi présent et agit
comme par un instrument, les prêtres forment le collège des collaborateurs de l’évêque
dans sa triple fonction, dans ce sens, les prêtres sont consacrés pour servir l’Eglise au
nom du Christ.

Quelques considérations.- le sacerdoce des évêques et des prêtres est tout a fait différent du
sacerdoce des chrétiens, le sacerdoce ministériel appartient aux évêques et aux prêtres : pour
les évêques, le sacerdoce est un ministère apostolique, tandis que celui du prêtre est un
ministère presbytéral ; quant au sacerdoce commun, il est reconnu a toute la communauté
chrétienne.

Le sacerdoce ministériel des évêques et des prêtres diffère de celui de la communauté


chrétienne, du fait qu’ils son des instruments par lequel, le Christ et son Eglise sont unis, pour
cela leur ministère ne peut pas être réduit à une simple fonction ou à un service, ils sont
établis dans ce ministère par une véritable consécration qui rend tout son être et les engage à
vivre dans une étroite intimité avec le Christ et une entière disponibilité pour la mission qui
leur est confié. Comme Jésus, ils sont appelles à donner leur vie pour le peuple qui leur est
confié, en tant donné que c’est par le Christ sont consacrés et envoyés.

Le Vatican II apporte trois point a la théologie du sacerdoce, d’abord, le ministère sacerdotal


se transmet par le sacrement de l’ordre, il y a une consécration particulier de certains qui vient
du Christ, agissent par son Esprit ; en suite, les prêtres exercent les multiples fonctions dans le
rôle du Christ qui le rend présent dans l’Eglise et en fin le ministère du prêtre implique tout
spécialement la présidence de l’Eucharistie comme le sacrement le plus haut.

II. Le renouveau du diaconat

Le Concile Vatican II a restauré le diaconat permanant qui avait été perdu dans les siècles
passés : le diacre est adjoint au prêtre dans toutes les fonctions du culte, d’administration des
communautés et de l’Eglise, par l’ordination, lui aussi participe au sacrement de l’ordre mais
a un degré inferieur. Ainsi, l’évêque, son presbyterium, et les diacres, constituent la hiérarchie
de l’Eglise et les trois degrés du sacrement de l’ordre.

Les diacres permanents aident les prêtres dans leurs taches au service de l’Eglise, par
l’imposition des mains, le diacre reçoit la grâce diaconale, non encore en vu du sacerdoce
mais en vu du service à rendre : service de la liturgie, de la Parole, de la charité en
communion avec l’évêque et son presbyterium, cette grâce, habilite le diacre a
l’administration du baptême, à conserver et distribuer l’Eucharistie, à porter les viatiques aux
malades, assister aux mariages et les bénir, a lire la Parole de Dieu, instruire et exhorter,
présider le culte en absence du prêtre (LG. N° 29). Le diacre permanant peut avoir d’autres
services selon les besoins des diocèses et la disposition de l’ordinaire du lieu comme :
l’enseignement, les services sociaux et caritatif du diocèse, etc.

III. Des ministères nombreux et variés dans l’Eglise


En vue de rendre les communautés plus dynamiques, vivantes et entreprenantes, des
nouveaux services doivent être confiés aux laïcs, de sorte que le monopole du clergé
disparaisse. Le premier ministère qui on a confié aux lacis est celui du catéchiste.

1. Les catéchistes.- ils on joué un très grand rôle dans la fondation de les églises locales,
ils dirigent des communautés en absence du prêtre, ils président les assemblées
dominicales, ils prêchent, président les enterrements, assistent les mourants, encadrent
les catéchumènes, préparent aux mariages, etc. ce ministère était de simple
suppléance, l’activité pastorale, resté réservée aux prêtres.

Le Concile Vatican II a insisté sur l’importance et la valeur du ministère des catéchistes, ils
sont des collaborateurs efficaces du ministère sacerdotal, ils apportent une aide absolument
nécessaire, pour cela ce ministère doit être exercé avec autorité. C’est ainsi que là ou il
apparait opportun, la mission du catéchiste soit publiquement confié au cours dune cérémonie
liturgique, pour qu’il reçoit ainsi un mandat.

De cela, nous pouvons noter deux éléments : pour la premier fois les laïcs sont appelles
collaborateurs de l’ordre sacerdotal, ils ne sont plus des simples exécutants, mais ils ont une
vrai responsabilité pastoral. Si certains catéchistes deviennent de diacres, on aura introduit un
nouveau système d’appel à l’ordination.

La congrégation pour l’évangélisation des peuples, réuni en assemblée plénière à Rome en


avril 1970 a formule les directives suivantes :

- le catéchiste est un laïc chargé d’une responsabilité d’évangélisation et qui doit aider à
l’édification de la communauté chrétienne.

- il est un fidèle qui a répondu à la grâce du Saint Esprit et qui a été reconnu par l’Eglise
comme animateur.

- le catéchiste n’est pas donc un simple suppléant du prêtre, il est du droit propre, un témoin
du Christ dans la communauté à laquelle il appartient.

Le symposium des évêques d’Afrique et Madagascar on adopter les concluions suivantes :

- compte tenu de la réalité africaine, le symposium manifeste la plus haute estime pour les
catéchistes et leur travail.

- la fonction pastorale des catéchistes soit reconnue et sanctionne par un mandat au cours dune
célébration liturgique, après une préparation adéquate.

- si le milieu est favorable et si le candidat a une vocation authentique, le diaconat pourrait


être conféré aux catéchistes, après une formation approprié.

- la première fonction du catéchiste est d’évangéliser, cela implique l’engagement dans le


développement de la communauté.

- l’impotence du catéchiste urbain comme responsable des communautés en ville, ces


catéchistes reçoivent une formation spéciale.
_ Les catéchistes doivent recevoir une formation systématique de deux années au moins et
coordonner les centres de formation au niveau national et régional.

- les catéchistes peuvent coopérer à l’enseignement de la religion dans les écoles.

- le catéchiste doit être pris en charge par la communauté locale.

2. certains ministères d’après la reforme du Pape Paul VI : le moltum propium


« ministeria Quaedam »

Dans ce moltum propium le Pape Paul VI introduit un renouveau dans l’Eglise latine par
rapport à la discipline des clergés vers le sacerdoce ; les ordres mineurs, l’ordre du l’osteriat,
de l’exorcisme, du lectorat, d’acolytat et le sous-diaconat, cessent d’exister, le lectorat et
l’acolytat n’existent plus comme des ordres mineurs mais comme des ministères institués qui
seront conférés par l’ordinaire selon le rite reconnu par l’Eglise, donc leur fonction es la
lecture de la Parole de Dieu dans les assemblées liturgiques et l’aide au prêtre dans les
célébrations liturgiques.

3. La huitième semaine théologique à Kinshasa (23 au 28 juillet 1973) conclue en


dissent qu’il faut dépasser la monopolisation des services par des évêques et des
prêtres dans une nouvelle structuration des ministères ; pour qu’une communauté
chrétienne existe pleinement, doit disposer des ministères qui l’aident à son
développement et sa diversification, pour répondre aux nombreux besoins et a la
réalisation de sa mission dans le monde. Parmi ces ministères il faut reconnaitre une
importance particulière à celui de la précédence de la communauté pour qu’elle soit
vivante. Son ministère est de présider la vie de la communauté.
4. Le colloque de Yaoundé (mars 1974) : les services et ministères dans l’Eglise

Le colloque rappelle : il faut découvrir les communautés humaines locales ; les communautés
chrétiennes sont artificielles et trop uniquement culturelles ; la vie paroissiale ne rejoint guère
la vie réelle des personnes dans leurs relations quotidiennes. Il faut réaliser une africanisation
plus profonde de la vie des communautés chrétiennes ; l’Eglise d’Afrique ne doit être une
simple reproduction de l’Eglise d’Occident ; dépasser une Eglise de la hiérarchie a une Eglise
reposant sur la responsabilité de tous ou chacun a un rôle à jouer dans la fidélité à l’Esprit du
Christ

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