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ROYAUME DU MAROC

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail


DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE
FORMATION

SECTEUR ELECTROTECHNIQUE

OFPPT
RESUMES DE THEORIE ET
TRAVAUX PRATIQUS

Module n° 28:
COMMANDES AUTOMATIQUES DE
MOTEURS A C.C. ET A C.A.

Spécialité :

ÉLECTRICITÉ D’ENTRETIEN
INDUSTRIEL

Niveau :
Qualification

ANNÉE : 2003
Document élaboré par :

Nom et prénom EFP DR

SKALLI MERIEM CDC/ISIC DRGC

Révision linguistique :

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Validation :
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SOMMAIRE

I-FONCTION DU CONTRODUTEUR D’UNE MACHINE A C.C. ET C.A.

II-LES CICUITS DE CONTROLE D’ENTAINEMENT A VITESSE VARIABLE

III-LES PRINCIPAUX TYPES DE SYSTEMES ASSERVIS

IV-LES INSTRUMENTS UTILISES DANS LES SYSTEMES ASSERVIS

V- LES MESURES DE PROTECTION

VI- COMMANDES AUTOMATIQUES DE PROCEDES INDUSTRIELS

VII- NOTIONS D’ANALYSE DES CIRCUITS C.C. ET C.A.

VIII- NOTION D’ELECTRONIQUE

IX- RACCORDEMENT DES COMMANDES AUTOMATIQUES

X- TECHNIQUES DE DEMARRAGE D’UN MOTEUR ASYNCHRONE

XI- LES PROCEDURES DE VERIFICATION

XII- DIAGNOSTIC

XIII-REPARATION ET REMPLACEMENT DES COMPOSANTS DEFECTUEUX

XIV-CONSIGNATION DES INTERVENTIONS

XV- EXERCICES ET TRAVAUX PRATIQUES

XVI-EXAMEN DE FIN DE MODULE

3
PRESENTATION DU MODULE

Ce module de compétence particulière permet au stagiaire d’acquérir les

connaissances relatives au plan d’installation et de câblage d’une commande

automatique , à l’identification après vérification, d’une panne et d’effectuer une

intervention .

Il vise donc à rendre le stagiaire apte à raccorder et à dépanner des commandes

automatiques des moteurs à c.c. et c.a.

La durée de ce module est de 60 heures :

Théorie : 38% 23 h
Travaux pratiques : 56% 34 h
Evaluation : 6% 3h

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I- FONCTION DU CONTROLEUR D’UNE MACHINE A C.C ET
C.A

• DENTIFICATION DU CONVERTISSEUR DANS L’EQUIPEMENT :

DISTRIBUTION ELECTROMECANIQUE

MACHINE OU ELECTRONIQUE
INSTALLATION ACTIONNEURS - Variateur de vitesse pour
moteurs à courant continu.
- Variateur de vitesse pour
moteurs à courant
ACQUISITION alternatif.
DES DONNEES - Démarreur pour moteurs.
COMMANDE DE - Gradateur pour
PUISSANCE l’électrothermie résistive.
TRAITEMENT - Variateur spécifique pour
DES DONNEES la traction.

DIALOGUE HOMME MACHINE PNEUMATIQUE

La position du variateur, par rapport au moteur, est l’une des principales différences entre les moto
variateurs mécaniques et les moto variateurs électroniques.
- Moto variateur mécanique :

MOTEUR VARIATEUR REDUCTEUR MACHINE

- Moto variateur électronique :

VARIATEUR MOTEUR REDUCTEUR MACHINE

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• PRINCIPALES FONCTIONS POUVANT ETRE REALISEES PAR LES VARIATEURS :

- DEMARRAGE Mise en vitesse d’une machine, depuis l’arrêt jusqu’à la vitesse de


fonctionnement évitant les aléas électriques et mécaniques (Pointes de
courant, chutes de tension, à-coups mécaniques…)

- VARIATION DE Deux notions à discerner : la variation et la régulation.


VITESSE - Un variateur n’est pas obligatoirement un régulateur. C’est un système qui
possède une commande électronique avec amplification de puissance mais
qui n’a pas de boucle de retour.
La grandeur de sortie évolue en fonction des perturbations. C’est un système
non asservi, il fonctionne en « boucle ouverte ».
- Un régulateur est un système asservi. Il possède une commande
électronique avec amplification de puissance et une boucle de retour, il
fonctionne en « boucle fermée ».
La grandeur de sortie (tension, courant, puissance, vitesse, position, …) est
asservie à la grandeur d’entrée appelée consigne ou référence.
Si la consigne est variable, le système est à la fois variateur et régulateur.

- FREINAGE Décélération de la vitesse de fonctionnement jusqu’à vitesse nulle, par


D’ARRET application d’un couple de freinage contrôlé, ou non, après action sur un arrêt
d’urgence » par exemple.

• APPLICATION DES CCONVERTISSEURS STATIQUES

- FREINAGE DE Décélération de la vitesse de fonctionnement jusqu’à une vitesse


RALENTISSEMENT intermédiaire par application d’un couple de freinage contrôlé.

- INVERSION DU Possibilité d’ordonner l’autre sens de marche, l’inversion se faisant à


SENS DE MARCHE vitesse nulle, après décélération forcée ou non.

• MODES DE FONCTIONNEMENT :

- UNIDIRECTIONNEL Système de conversion électronique de l’énergie électrique ne permettant le


passage de cette énergie que dans le sens : réseau → récepteur.
Il ne permet pas ni de freinage statique, ni d’inversion statique du sens de
marche.

- REVERSIBLE Système de conversion électronique de l’énergie électrique autorisant


(bidirectionnel) dans les deux sens : réseau ↔ récepteur.
Il permet le freinage par récupération d’énergie.

6
(Transmission au réseau tout ou partie de l’énergie emmagasinée dans les
pièces en mouvement de la machine).

- PONT MIXTE MONOPHASE : TRIPHASE :


PONT COMPLET

Figure 1

Les semi-conducteurs de puissance sont montés en pont de Graëtz.


- Le pont mixte est composé à la fois de semi-conducteurs non contrôlés
(diodes) et de semi-conducteurs contrôlés (thyristors, transistors). Un tel pont
ne peut transmettre l’énergie que dans un seul sens.
- Le pont est apte à transmettre l’énergie dans les deux sens.

• CARACTERISTIQUES DE FONCTIONNEMENT :

- COUPLE Le fonctionnement est dit à « couple constant » lorsque le moteur peut


CONSTANT fournir le couple nominal quelle que soit la vitesse.
(Systèmes de traction, de levage,…)

- PUISSANCE Le fonctionnement est dit à « puissance constante » lorsque le moteur


CONSTANTE peut fournir un couple inversement proportionnel à la vitesse angulaire.

- CHARGE Une charge est dite « entraînante » lorsqu’elle provoque une vitesse
ENTRAINANTE supérieure à la vitesse de consigne.

Exemples :
- Action du vent sur les mouvements horizontaux des engins de manutention
installés à l’air libre.
- Gravité sur les mouvements de levage des charges.
- Balourd d’une pièce en rotation sur la moitié de chaque tour.

- QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT :

7
Figure 2

Les divers fonctionnements sont caractérisés :


- par une marche en MOTEUR : quadrants 1 et 3.
(Le moteur fournit une puissance mécanique).
- par une marche en FREINAGE : quadrants 2 et 4.
(Le moteur absorbe une puissance mécanique).

II- LES CURCUITS DE CONTROLE D’ENTRAINEMENT A VITESSE


VARIABLE

1- CONVERTISSEURS STATIQUES

Le dispositif technologique qui permet de satisfaire la fonction conversion est appelé convertisseur
statique d’énergie.

8
Les convertisseurs statiques assurent, avec un minimum de pertes et un rendement voisin de l’unité,
la liaison entre deux réseaux d’énergie présentant des caractéristiques différentes.

• DIFFERENTS TYPES DE CONVERTISSEURS

Compte tenu de :
- des caractéristiques de l’émetteur d’énergie,
• source à courant continu,
• source à courant alternatif,
- et de la conversion énergétique réalisée, on distingue quatre familles de convertisseurs :
- les convertisseurs alternatif continu,
• redresseurs simples,
• redresseurs commandés,
- les convertisseurs continu alternatif,
• onduleurs assistés,
• onduleurs autonomes,
- les convertisseurs alternatif alternatif,
• gradateurs,
• cycloconvertisseurs,
- les convertisseurs continu continu,
• hacheurs.

• ORGANISATION GENERALE

Excepté le redresseur simple, les convertisseurs présentés à la figure 1 comportent deux parties
fondamentales :
- le dispositif de commutation de puissance assuré par l’association de composants semi
conducteurs bistables, c’est-à-dire présentant deux états distincts, l’état passant et l’état
bloqué.
- le dispositif de déclenchement qui génère les signaux à appliquer sur la ou les électrodes de
commande des composants.

• SENS DE TRANSFERT DE L’ENERGIE. REVERSIBILITE DES


CONVERTISSEURS

D’une manière générale le sens de transfert énergétique est celui correspondant à la conversion
réalisée par le convertisseur.

Exemple :

Pour le redresseur simple l’énergie circule naturellement du réseau (émetteur) vers la charge
(utilisateur). Il ne peut en être autrement :
- le convertisseur est dit unidirectionnel ou non réversible.

Mais il arrive, en particulier lorsque les convertisseurs sont utilisés pour l’alimentation des
machines électriques tournantes, que le sens de transfert doive s’inverser.

9
Exemple :

Le moteur d’un engin de levage entraîné par sa charge fonctionne dans l’un des quadrants 2 ou 4.
L’énergie produite (par le moteur devenu génératrice) peut récupérée sous réserve que le
convertisseur permette son transfert dans le sens utilisation réseau.
Si tel est le cas le convertisseur est dit réversible.

Ainsi les convertisseurs peuvent travailler :


- dans le quadrant 1 ou les quadrants 1 et 3, s’ils sont unidirectionnels,
- dans les quadrants 1, 2, 3 et 4 s’ils sont réversibles.

Figure 1 : Panorama des convertisseurs statiques.

2-LE HACHEUR

• PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Le hacheur est un convertisseur qui assure directement la conversion de continu en continu.


Le hacheur est un commutateur électronique à fonctionnement périodique.

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Comme indiqué à la figure 2, il s’intercale entre :
- un générateur de courant continu : batterie, alimentation stabilisée, redresseur, …
- un récepteur de courant continu : moteur, accumulateur en charge, …

SOURCE HACHEUR CHARGE


D’ALIMENTATION

COMMANDE

Fig. 2 : Utilisation du hacheur.

A la sortie de ce convertisseur, la charge est soumise périodiquement :


- à une tension constante pendant une durée t0
- à une tension nulle pendant le reste de la période, soit T-t0 (fig. 3).

Fig. 3 : Tension aux bornes de la charge.

La tension moyenne U appliquée à la charge dépend :


- de la f.e.m. E du générateur d’alimentation,
- du rapport cyclique α :
t
α = 0
T
U
Le rapport est appelé facteur de transformation du convertisseur.
E

• HACHEUR SERIE

Le hacheur série (fig. 4) se compose d’un commutateur statique K et d’une diode branchée aux
bornes de la charge ou diode de roue libre.
Le générateur est une source de tension de f.e.m. E.
La charge analogue à un moteur à courant continu, est modélisée par :
- une résistance R pour la résistance d’induit,

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- une f.c.e.m. E’,
- une inductance L.

Fig. 4 : Schéma de base du hacheur série.

• HACHEUR PARALLELE

Figure 5 : Schéma de base du hacheur parallèle.

Le hacheur parallèle se compose (fig. 5) d’un commutateur statique K aux bornes de la source
d’alimentation et d’une diode en série avec la charge.
Le générateur est une source de tension de f.e.m. E en série avec une inductance L.
La charge est du même type que celle du hacheur série.

• HACHEUR A THYRISTOR

Le commutateur K est un thyristor (fig. 6).


Du fait, des propriétés de ce composant, il est nécessaire de prévoir un dispositif d’extinction du
thyristor.
La commande d’un hacheur à thyristor est ainsi relativement complexe.
Le hacheur à thyristor permet de commander des courants très importants, de plusieurs centaines
d’ampères.

Figure 6 : Hacheur à thyristor.

3-VARIATEUR DE VITESSE

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• SCHEMA DE PUISSANCE D’UN VARIATEUR DE VITESSE : (TYPE
STATOVAR STV-64)

Le variateur est alimenté en triphasé.


Il permet la variation de vitesse de moteurs asynchrones à bagues de forte puissance.
Pont de puissance 10 thyristors.
(Action sur la tension délivrée par le réseau par action sur l’angle de phase).

• CARACTERISTIQUES GENERALES :

- QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT

Variateur réversible.
Deux sens de marche (statique).
Freinage par récupération d’énergie sur le réseau.
Fonctionnement à « vitesse nulle » avec charge maximale frein levé.

- REGULATION Tension de retour obtenue par dynamo tachymétrique.

- GAMME DE 1 à 20 par dynamo tachymétrique.


VITESSE

APPLICATIONS Mouvements verticaux ou assimilés et mouvements horizontaux


soumis à un couple tantôt résistant, tantôt entraînant et comportant des
moteurs de forte puissance (portiques, grues de levage, machines de
manutention, …).

• SCHEMA DE PUISSANCE D’UN VARIATEUR DE VITESSE : (TYPE


RECTIVAR RTV-04)

• CARACTERISTIQUES GENERALES :

- QUADRANTS DE
FONCTIONNEMENT

Variateur unidirectionnel fonctionnant dans le quadrant 1 ou dans le quadrant 3 avec une séquence
appropriée (inversion du courant d’induit par contacteurs à n = 0).

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- TYPE DE Tension de retour obtenue par :
REGULATION - dynamo tachymétrique (mesure isolée),
- U-RI (mesure non isolée).

- GAMME DE 1 à 20 en U-RI.
VITESSE 1 à 200 avec dynamo tachymétrique.

- GAMME DE Jusqu’à 5,4 kW pour UA induit conseillée de 160 V.


PUISSANCE Jusqu’à 9,5 kW pour UA induit conseillée de 280 V.

- TYPE Monophasée URESEAU = 220/240 V 50/60 Hz.


D’ALIMENTATION Monophasée URESEAU = 380/415 V 50/60 Hz.

- EXCITATION Iex = 2A si U = 230 V 50 Hz → Uex = 100 ou 190 V.


si U = 400 V 50 Hz → Uex = 180 ou 330 V.

- OPTIONS Modification externe du temps de rampe.


Carte d’isolement galvanique dans le cas ou le retour est obtenu par
U-RI.

- APPLICATIONS Fonctionnement à couple constant.


Bonne précision de vitesse.
Freinage rhéostatiques.
Toutes applications courantes.

4-ONDULEUR

• ONDULEUR ASSISTE

Figure 7 : Redressement sur charge R-L-E.

Le schéma de la figure 7 représente un pont tout thyristors alimentant une charge active et
inductive.
Du fait de l’inductance, le courant dans la charge ne s’interrompt pas, à la fin de chaque alternance
les thyristors continuent à conduire.
La tension aux bornes de la charge devient alors négative (fig. 8).

Figure 8 : Fonctionnement en redresseur sur la charge inductive.

La valeur moyenne de la tension redressée est donnée par la relation :


2Uˆ
U CH = cos α (fig. 9)
π

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Fig. 9 : U CH = f (α )

π
Pour des angles de retard à l’amorçage α compris entre 0 et , la tension moyenne aux bornes de
2
la charge est positive.
La charge fonctionne comme un récepteur.
L’énergie passe du réseau à la charge.
π
Pour des angles α compris entre et π , la tension moyenne aux bornes de la charge devient
2
négative (fig. 10).
Le courant qui la parcourt conserve par contre toujours le même sens imposé par les thyristors.
La charge fonctionne comme un générateur.
L’énergie passe de la charge au réseau.

Figure10 : Fonctionnement en onduleur.

Pour permettre ce fonctionnement, la charge doit comporter une f.e.m. orientée dans le même sens
que le courant (fig. 11).
π
Pour < α < π , le montage convertit le courant continu fourni par la charge en courant alternatif
2
qu’il renvoie au réseau. Il fonctionne en onduleur. Ce montage ne peut fonctionner
indépendamment du réseau qui lui impose sa fréquence de fonctionnement. Il est appelé onduleur
assisté.

Fig. 11 : Montage onduleur assisté.

Un pont tout thyristor est un montage réversible.


Il permet le fonctionnement d’une machine à courant continu :
π
- en moteur, pour 0 < α < , en lui fournissant de l’énergie en tant que redresseur
2
commandé,
π
- < α < π , en lui demandant de l’énergie en tant qu’onduleur assisté.
en génératrice, pour
2
Pour passer du fonctionnement moteur au fonctionnement en génératrice, il faut inverser le sens de
la f.e.m. E.

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Le fonctionnement du moteur en génératrice permet son freinage avec récupération d’énergie.

III -LES PRINCIPAUX TYPES DE SYSTEMES ASSERVIS

• Les automatismes asservis (asservissements) qui contrôlent en continu l’état de

sortie du système par rapport à la consigne d’entrée.

Ils permettent d’obtenir automatiquement le contrôle ou la régulation de certaines fonctions.

Exemples : régulateurs de température, contrôle des niveaux dans une station de pompage.

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• Automatismes séquentiels

Pour réaliser l’installation, la mise en service, les réglages et la maintenance des systèmes

automatiques, l’électricien doit être capable de définir leur structure et d’en comprendre le

fonctionnement.

Pour cela, plusieurs moyens graphiques de représentation fonctionnelle sont à sa disposition.

Les plus utilisés sont :

- l’algèbre binaire dont les équations logiques, permettent de connaître l’état des circuits ;
- le diagramme d’activité qui représente l’ensemble de ses activités.

• Structure générale d’un automatisme de régulation

- deux parties fondamentales :


• le dispositif de commutation de puissance assuré par l’association de composants
semi conducteurs BISTABLES, c’est-à-dire présentant deux états distincts, l’état
passant et l’état bloqué. Une électrode de commande assure la sélection des états.
• le dispositif de génération des signaux à appliquer à l’électrode de commande ou
circuit de DECLENCHEMENT.
- éventuellement un dispositif de REGULATION qui asservit le circuit de déclenchement à
un détecteur ou un capteur de grandeurs.
• Electriques,
• Physiques,
• Mécaniques.

SCHEMA SYNOPTIQUE D’UN ENSEMBLE CONVERTISSEUR A REGULATION DE CHARGE

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IV- LES INSTRUMENTS UTILISES DANS LES SYSTEMES ASSERVIS

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Parmi les instruments utilisés pour la vérification des enroulements de l’induit et de
l’inducteur on a :

♦ Le pince ampermetrique :

C’est un transformateur d’intensité à circuit magnétique ouvrable :


La partie primaire de ce transformateur est constituée du fil conducteur traversé par le courant
alternatif à mesurer, le secondaire est branché sur un appareil de mesure d’intensité. Voir figure 1 et
figure 2.

Figure 1
Figure 2

Son rôle c’est pour mesurer l’intensité absorbée par le moteur c’est à dire par son bobinage.
♦ Le voltmètre :
C’est un appareil de mesure qui permet de mesurer la tension aux bornes des enroulements du
moteur. Son branchement doit être en parallèle avec le circuit à mesurer et suivant la nature du
courant on positionne l’interrupteur soit sur « = » (courant continu) ou « ~ » (courant alternatif).
Si l’on connaît l’ordre de grandeur de la tension à mesurer, on choisit le calibre le plus
approprié afin d’obtenir une déviation maximale (meilleure précision).

Figure 3

♦ L’ohmmètre et mégohmmètre :
Dans la pratique industrielle, il est indispensable pour assurer la maintenance et
le dépannage des appareils et équipements électriques et électroniques de
contrôler la continuité d’un circuit, de connaître la valeur d’une résistance, de

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vérifier le niveau d’isolement d’une installation.
Pour effectuer ses mesures, on utilise les appareils suivants :
• Le multimètre à déviation ou numérique, en employant
la fonction «ohmmètre» (figure 4).
• L’ohmmètre à magnéto (figure 5).
• Le mégohmmètre électronique (figure 6).

Figure 4 - Multimètre numérique

Figure 5 - Ohmmètre à magnéto

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Figure 6 - Mégohmmètre électronique

♦ Le grognard :

C’est un appareil qui sert à déceler les enroulements en court-circuit, et les coupures dans les
enroulements.
Le grognard comporte un champ magnétique oscillant, coupant perpendiculairement les enroulements
de l’induit et créant ainsi un débit de tension et d’intensité dans les enroulements en court-circuit.

Figure 7 – Grognard

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V- LES MESURES DE PROTECTION

L’inventaire sur les systèmes industriels doit prendre les mesures préventives nécessaires à fin de
réduire les risques d’électrisation, d’accidents et d’incendies et de se protéger contre l’imprévisible.
Parmi les mesures de protection, on trouve :

Lorsqu’on remarque une anomalie dans l’installation ou le matériel, l’intervenant doit mettre hors
tension l’installation et doit disposer d’un voltmètre lui permettant de s’assurer de l’absence de
tension et des moyens de mise en court circuit et à la terre des conducteurs et pièces nues après mise
hors tension :

♦ La mise hors tension d’une installation ou d’un matériel doit être signalée par une pancarte
accrochée sur le dispositif de coupure, suivie d’un cadenasse en position d’ouverture du
sectionneur (condamnation) et un enlèvement des fusibles.
♦ Chaque intervenant doit posséder son propre cadenas avec clé personnelle.

Pour les travaux sous tension :


Les travaux sous tension ne peuvent être qu’exceptionnels et ne doivent être entrepris que par du
personnel habilité et instruit des mesures à prendre.

LES MESURES DE PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE

- Protections individuelles

• Les gants dont l’utilisation est obligatoire pour les interventions BT et les manœuvres des
appareils de commande HT.
Les caractéristiques des gants de travail font l’objet de la norme NF C 18-415 qui précise
l’épaisseur et la nature des tissus destinés à leur confection, ainsi que la tension d’épreuve des
essais de réception. Selon la tension, il existe quatre types de gants : 2 500 V repérés orange, 5
000 V repérés vert, 20 000 V repérés rouge vif et 30 000 V repérés jaune citron.
• Le casque isolant, obligatoire pour tous les travaux sous tension, sur les chantiers de
construction et dans tous les bâtiments comportant des systèmes à haute pression (centrales
thermiques par exemple).
• Les chaussures de travail comportant une semelle isolante ou les bottes isolantes spéciales pour
les manœuvres HT.
• Les lunettes obligatoires pour toutes les manœuvres d’appareils de sectionnement en BT et HT,
les travaux sous tension et chaque fois qu’il y a risque d’arc électrique ou de projection de
matières.
• Les ceintures de sécurité pour les travaux en hauteur.
• Les vêtements isolants spéciaux pour les travaux sous tension.

- Protections collectives

• Les tabourets ou tapis indispensables pour les manœuvres d’appareils de sectionnement HT.
• Les écrans et grillages de protection en matériaux isolants pour créer un environnement protégé.
• Les outils isolés conforme à la norme NF C 18-400.
• Les fanions, rubans de couleur et les pancartes destinés à baliser la zone de travail et la zone
protégée.

22
• Les connecteurs de sécurité conforme aux normes CEI 1010-1, CEI 1010-2, CEI 664.

Figure 1 : Fiche de sécurité avec protection contre les courants accidentels (doc. Multi contact France S.A.).

VI- LES COMMANDES DES AUTOMATIQUES DE PROCEDES


INDUSTRIELS

Le contacteur

Cet appareil permet de commander à distance un récepteur de puissance car il est capable d’établir et
d’interrompre des courants importants. C’est un interrupteur à commande automatique.

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Electriquement, il est constitué :

- d’un électro-aimant (bobine + noyau magnétique) qui attire une palette mobile lorsqu’il est alimenté.
- de plusieurs contacts à fermeture qui, possédant un pouvoir de coupure important, servent
d’interrupteur dans les circuits de puissance.
- de plusieurs contacts auxiliaires à ouverture et à fermeture qui possèdent un faible pouvoir de
coupure ; ils servent à réaliser les fonctions telles que auto-alimentation, verrouillage électrique,
asservissement…

Remarques :

La bobine et les contacts auxiliaires se branchent toujours dans le circuit de commande ; les contacts
de puissance se raccordent toujours dans le circuit de puissance.

Certains modèles de contacteurs peuvent recevoir en plus des blocs annexes de contacts auxiliaires
ou temporisés.

Particularité d’un contacteur

La force attractive au collage de l’armature mobile doit être très supérieure à celle nécessaire pour
son maintien. Pour éviter les problèmes d’échauffement du bobinage et pour une économie d’énergie, en
agissant sur le courant absorbé.

En courant alternatif, la réduction de la force attractive au collage est automatique ; en effet la


fermeture du circuit magnétique augmente l’opposition au passage du courant alternatif (impédance Z).

En courant continu, cette réduction n’existe pas ; en effet, l’opposition au courant continu ne dépend
que de la résistance des conducteurs.
Pour réduire cette force attractive, lorsque la fermeture du contacteur s’est réalisée, il suffit de rajouter en
série avec la bobine une résistance appelée résistance d’économie.

Commande d’un contacteur

Commande manuelle

Elle permet de mettre en ou hors service un récepteur de puissance alimenté par plusieurs potentiels
en utilisant un interrupteur à un pôle.

Schéma développé rangé du circuit de commande


Source d’alimentation alternative

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Fonctionnement

Lorsque l’interrupteur est ouvert, la bobine du contacteur K 1M n’est pas excitée. Si l’on ferme
l’interrupteur, celle-ci s’existe.

Remarque :

Ce montage est très peu utilisé.

Commande semi-automatique par boutons poussoirs marche – arrêt

a) Source d’alimentation alternative

Schéma développé du circuit de commande

Légende :

F 1 : fusible de protection du circuit de commande


S 1 : bouton poussoir marche
S 2 : bouton poussoir arrêt
K 1M : contacteur

Fonctionnement

Une action sur le bouton poussoir marche (S 1) existe la bobine K 1M ; ses contacts changent d’état.
Le bouton poussoir S 1 se trouve court-circuité et son relâchement n’a plus aucune influence sur le
fonctionnement. Pour désexciter la bobine, il faut appuyer sur le bouton poussoir arrêt (S 2).
Remarque :

Les contacts de puissance ne sont pas représentés car ils sont situés dans le schéma de puissance.

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b) Source d’alimentation continue (premier montage)

Schéma développé rangé du circuit de commande

Fonctionnement
Une action sur le bouton poussoir S 1 provoque l’excitation de la bobine du contacteur K1M. Son
contact d’auto-alimentation se ferme et met en service la résistance d’économie de façon à limiter le courant
absorbé du circuit de commande.

Une action sur le bouton poussoir S 2 entraîne la désexcitation de la bobine ce qui provoque l’arrêt.
Remarques :
- C’est un fonctionnement en arrêt prioritaire car si l’on appuie sur les deux boutons poussoirs en
même temps, la bobine K 1M n’est pas alimentée.
- Les contacts de puissance de K 1M ne sont pas représentés puisqu’ils sont situés dans le circuit de
puissance de l’installation.

c) Source d’alimentation continue (deuxième montage)


Schéma développé rangé du circuit de commande

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Fonctionnement

Une action sur le bouton poussoir S 1 provoque l’excitation de la bobine K 1M qui, d’une part
s’auto-alimente et d’autre part met en service sa résistance d’économie (changement d’état du contact à
ouverture). Une action sur le bouton poussoir S 2 permet de désexciter la bobine K 1M.

Remarque :

La résistance d’économie est mise en service lorsque les contacts ont effectivement changés d’état
(bobine excitée).

C’est un fonctionnement en marche prioritaire car si l’on appuie en même temps sur les boutons
poussoirs, la bobine du contacteur s’excite.

Commande automatique par détecteur

a) Premier exemple

Un contacteur est alimenté si la pression est supérieure à 4 bar et s’il n’y a pas débit d’eau.

Schéma développé rangé du circuit de commande

Fonctionnement :

27
Lorsque les contacts des détecteurs B 1 et B 2 sont fermés, la bobine K 1M est alimentée. Dès qu’un
contact de détecteur s’ouvre, la bobine se désexcite.

Remarque :

Pour que le contacteur fonctionne, il faut conditions (pression supérieure à 4 bar et absence de débit
d’eau) ; les deux détecteurs doivent donc être branchés en série.

b) Deuxième exemple

Un contacteur K 1M s’alimente lorsqu’un relais thermique F 1 ou un relais magnétique F 2


fonctionne.

Commande de deux contacteurs

Schéma développé du montage

Légende :

F 1 : fusible de protection
S 1 : bouton poussoir marche contacteur K 1M
S 2 : bouton poussoir marche contacteur K 2M
S 3 : bouton poussoir arrêt
K 1M : contacteur N° 1
K 2M : contacteur N° 2

Fonctionnement

Une action sur le bouton poussoir S 1 excite la bobine K 1M qui :


- par son contact K 1M1 s’auto-alimente
- par son contact K 1M2 coupe le circuit d’alimentation de K 2M (si on appuie sur le bouton poussoir
S 2, la bobine K 2M ne peut pas s’exciter).
Ce contact est le contact de verrouillage de K 2M par le contacteur K 1M.
Il en est de même pour le contacteur K 2M, le contact K 2M2 est le contact de verrouillage de K 1M
par K 2M.
Les deux contacts K 1M2 et K 2M2 composent le verrouillage électrique entre les contacteurs K 1M
et K 2M.

Remarque :

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Pour faciliter la description du fonctionnement, les repères des contacts comportent des indices ce
qui n’est pas normalisé.

Démarrage semi-automatique

Commande d’un moteur possédant deux sens de rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Démarrage direct, semi-automatique par discontacteur, d’un moteur couplé en triangle à deux sens de
rotation.
Schéma développé du circuit de puissance

Schéma développé du circuit de commande

Commande de procédé industriel

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La mise en route et l’arrêt de la rotation du moteur se réalisent par des capteurs. L’utilisateur donne
simplement l’ordre de départ du cycle.

Exemple

Commande automatique du remplissage d’un réservoir.

Quand le réservoir est vide, le moteur de sa pompe se met en route et s’arrête lorsqu’il est plein.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Démarrage direct, automatique, par discontacteur, d’un moteur couplé en étoile à un seul sens de
rotation.

Schéma développé rangé des circuits de commande et de puissance

Nota : Schéma représenté lorsque le niveau de liquide est à niveau moyen.

Fonctionnement

30
Après la fermeture de l’interrupteur Q 2, si le niveau de liquide est plus bas que le niveau mini, le
contact du détecteur B 2 est fermé ; la bobine K 1M s’excite et le moteur est alimenté.

Lorsque le niveau de liquide remonte au-dessus du niveau mini, le contact du détecteur B 2 s’ouvre
mais la bobine K 1M est auto-alimentée ; elle se désexcite lorsque le niveau d’eau atteint le niveau.

VII- NOTIONS D’ANALYSE DES CIRCUITS C.C. ET C.A.

31
MAGNETISME

1. AIMANT

Un aimant est capable d’attirer des morceaux de fer ou de limaille.


Tout aimant comporte deux extrémités, le pôle Nord et le pôle Sud, indissociables. Deux
pôles de même nom se repoussent, deux pôles de noms différents s’attirent.
Le repérage des pôles d’un aimant peut s’effectuer avec une aiguille aimantée, semblable à celle
d’une boussole, comme indiqué à la figure 1.

Figure 1 - Repérage de pôles d’un aimant droit avec une aiguille aimantée

2. CHAMP MAGNETIQUE

Le champ magnétique est l’espace sur lequel un aimant fait sentir son influence.
Ce champ magnétique peut être mis en évidence en saupoudrant de limaille de fer une plaque de
verre placée au-dessus de l’aimant. Les grains de limaille s’orientent alors selon des lignes allant
d’un pôle à l’autre (figure 2).
Une aiguille aimantée, placée dans le champ, prend une direction tangente à ces lignes. Ces
lignes de limailles matérialisent les lignes de champ de l’aimant. Leur ensemble constitue un
spectre magnétique.

Figure 2 - Spectre d’aimant droit

3. VECTEUR CHAMP MAGNETIQUE

32
En tout point du champ magnétique, l’influence de l’aimant peut être définie par un vecteur dont
les caractéristiques sont :
a) Une direction tangente à la ligne de champ passant par ce point,
b) Un sens allant du pôle Nord vers le pôle Sud.
c) Une valeur ou intensité exprimée en TESLA (T).
Ce vecteur champ magnétique est noté B. Un exemple de ses représentations autour d’un aimant
droit est donné à la figure 3.

Figure 3 - Vecteur champ magnétique

La valeur du champ magnétique d’un aimant est fonction de l’aimantation de celui-ci et diminue
avec la distance.
Lorsque le vecteur champ magnétique B a les mêmes caractéristiques en tout point du champ,
celui-ci est uniforme. C’est le cas de l’entrefer d’un aimant en U (figure 4).

Figure 4 - Champ magnétique uniforme

4. FLUX MAGNETIQUE

33
Lorsqu’une surface d’aire S (par exemple une spire de bobine) est placée dans un champ
magnétique uniforme, d’intensité B, perpendiculairement aux lignes de champ (figure 5) le flux
magnétique traversant la surface est égale à :
Φ en webers
Φ= BS B en teslas
S en m²

Le flux magnétique représenté par la lettre grecque Φ (phi majuscule) s’exprime en WEBER
(Wb).

Figure 5 - Flux à travers une surface

Lorsque la surface n’est pas perpendiculaire au vecteur B, elle doit être remplacée, dans le calcul
du flux, par sa projection d’aire S’ dans un plan perpendiculaire aux lignes de champ (figure.5). Le
flux magnétique à travers S est alors égal à :
Φ = B S' soit Φ = B S cos α
Avec α l’angle entre la surface et sa projection ou encore, l’angle entre le vecteur B et la normale
N à la surface.

Lorsque la surface est parallèle aux lignes de champ (α = 90°) , le flux qui traverse est nul. En
effet, aucune ligne de champ ne traverse alors la surface, comme indiqué à la figure 6.

Figure 6 - Flux nul à travers S


d) Flux a travers une bobine

34
Une bobine étant placée dans un champ magnétique, le flux total qui la traverse est égale à la
somme des flux à travers chacune des spires.
Si la bobine comporte N spires de même aire S et que le champ est uniforme d’intensité B, le flux
magnétique à travers la bobine (figure 7) est alors égale à :
Φ = B S N cos α

Avec α , l’angle entre la bobine et le vecteur B.

Figure 7 - Flux à travers une bobine

5. Champ magnétique produit par un courant

e) Excitation magnétique
Un courant continu circulant dans un conducteur crée un champ magnétique autour de celui-ci.
Ce champ magnétique est fonction de la forme du conducteur (figure 8).

Figure 8 - Champs magnétiques produits par un courant


L’excitation magnétique caractérise le circuit qui crée le champ magnétique.
Elle s’exprime en AMPERES-TOURS PAR METRE (A/m) et se note par la lettre H.

35
Dans l’air ou le vide, le champ magnétique créé par un courant en un point est proportionnel à
l’excitation magnétique en ce point :
B = µ0 H
Le coefficient µ0 constant magnétique, est appelé perméabilité absolue.
Sa valeur est :
µ0 = 4 π 10−7 = 1,25 × 10 −6

f) Direction et sens du vecteur B

Une bobine circulaire comprenant N spires est parcourue par un courant d’intensité i.
L’aiguille aimantée prend une direction tangente aux lignes de champ dont l’ensemble forme le
spectre du champ magnétique créé par la bobine (figure 9).
De façon générale, on admettra que le vecteur champ magnétique est orthogonal au conducteur
et situé dans un plan perpendiculaire à ce conducteur.

Figure 9

Le sens du vecteur sur la ligne de champ est donné par le sens Sud-Nord de l’aiguille aimantée.
On constate qu’en inversant le sens du courant, l’aiguille fait un demi-tour.

De façon générale, le sens du vecteur B est donné :


- Soit par la règle du tire-bouchon de Maxwell,
- Soit par la règle du bonhomme d’Ampère,
- Soit par la règle de la main droite.

g) Règle du tire-bouchon de Maxwell


Un tire-bouchon qui tourne dans le sens du vecteur B progresse dans le sens du courant (figure
10 a).
h) Règle du bonhomme d’Ampère
Un observateur couché sur le conducteur dans le sens du courant voit le vecteur B en un point
dirigé dans le même sens que son bras gauche (figure 10 b).
i) Règle de la main droite
La main droite empoigne le circuit dans le sens du courant. Si la paume est dirigée vers le point
considéré, le sens du vecteur B est donné par le pouce (figure 10 c).

36
a) b) c)
Figure 10

j) Intensité du champ magnétique

On constate que :
- Si l’on fait varier l’intensité du courant, l’intensité B du champ est proportionnelle à i,
- Si l’on fait varier le nombre N de spires, l’intensité B du champ est proportionnelle à N.
Par contre, à l’intensité constante, le module B du vecteur B décroît si l’on s’éloigne de la bobine.

Conclusion importante :
L’intensité du champ magnétique est proportionnelle à l’intensité du courant qui le créé et au
nombre de spires conductrices.

a) Champ crée par un courant rectiligne

Caractéristiques du vecteur B

Lorsqu’un conducteur rectiligne de grande longueur est parcouru par un courant, la ligne de
champ passant par un point M est un cercle centré sur le fil, situé dans un plan perpendiculaire au
conducteur et passant par M (figure 11).

Figure 11
Le sens du vecteur B est celui qui fait progresser le tire-bouchon de Maxwell dans le sens du
courant ou celui indiqué par le bras gauche d’un observateur couché sur le fil dans le sens du
courant et regardant le point considéré.
Si l’on désigne par I l’intensité du courant et par r la distance du point M au conducteur, on
démontre que

37
B = B = 2. 10− 7. I = µ0. I
r 2π. r

On constate que l’intensité du champ magnétique est proportionnelle à l’intensité du courant et


inversement proportionnelle à la distance du conducteur au point considéré.

Remarque
Cette formule, valable seulement pour un fil de longueur infinie, reste valable si la longueur L de fil
est très grande devant r et si le point M reste loin des extrémités.

b) Cas de la bobine longue ou solénoïde

Dans le cas du solénoïde dont la longueur L est très grande devant le diamètre d des spires, on
peut admettre que le champ magnétique est sensiblement uniforme (spectres de lignes parallèles
( figure 12)) dans une région assez éloignée des extrémités.

Figure 12

Le vecteur B est porté par l’axe du solénoïde et son sens est donné par la règle de la main droite
(figure 12).
Si l’on désigne par N le nombre de spires de la bobine et par I l’intensité du courant qui la
traverse, on démontre que

−7 N⋅I
B = B = 4 π 10 ⋅
L

6- Déphasage

Le déphasage est l’angle que font entre eux deux vecteurs de Fresnel représentant deux grandeurs de même
fréquence.
Le déphasage est égal à la différence des phases à l’instant origine t=0.
P = P2 - P1
Les grandeurs sont en phase lorsque le déphasage est nul (figure 13).

38
Lorsque le déphasage est 180°, les tensions sont en opposition de phase (figure 14).

Figure 13 - Tensions en phase (P = 0° )

Figure 14 - Tensions en opposition de phase (ϕ = 180°)

k) Déphasage entre courant et tension

Dans la plupart des dipôles, la tension u est déphasée par rapport au courant i. Ce déphasage,
illustré par la construction de Fresnel de la figure 15, est noté ϕ :

Figure 15 - Déphasage

Comme l’impédance, le déphasage est une caractéristique du dipôle considéré. Il ne dépend que
de la fréquence de la tension appliquée au dipôle.

39
Exemple

Un dipôle a une impédance de 100 Ω et produit un déphasage de (-60°).


La tension à ses bornes a une valeur efficace de 220 V.
Le courant qui le parcourut a pour valeur efficace :
I = U soit I = 2,2 A
Z
La figure 16 donne la construction de Fresnel correspondante.

Figure 16 - Tension et courant dans un dipôle

7- DIPOLES ELEMENTAIRES

Les dipôles passifs rencontrés en électrotechnique sont essentiellement constitués de


résistances, de bobines et de condensateurs. Pour étudier leur comportement, ces composants
sont considérés comme des associations de dipôles élémentaires appelés : Résistance pure,
Inductance pure, Capacité pure.

l) Résistance pure

Pour une résistance pure :


- La tension u à ses bornes est en phase avec le courant i qui la traverse .
- Le rapport des valeurs efficaces est égal à :

R= U
I
Une résistance pure a pour impédance :
Z=R
r r
Les vecteurs de Fresnel U et I sont colinéaires.

40
Figure 17 - Résistance pure
7-PUISSANCES EN REGIME SINUSOIDAL

1- PUISSANCE INSTANTANEE

Figure 18 - Dipôle sous tension sinusoïdale

Lorsque le dipôle linéaire de la figure 18 est soumis à une tension u sinusoïdale, le courant i qui le
traverse est lui aussi sinusoïdal.
La puissance instantanée qu’il absorbe est égale au produit :

p =ui

La puissance instantanée p s’exprime en WATTS (W). Comme l’indique la représentation de la


figure 19, cette puissance varie à chaque instant.

41
Figure 19 - Puissance instantanée

2- PUISSANCE ACTIVE

La puissance active est la valeur moyenne de la puissance instantanée. Notée P, elle s’exprime
en WATTS (W). Elle dépend des valeurs efficaces de u et de i du déphasage ϕ entre les deux
grandeurs.
La puissance active reçue un dipôle se calcule par la relation :
P en watts
P = U I cos ϕ U en volts
I en ampères

La puissance active absorbée par un récepteur est toujours positive.

Exemple

Un dipôle inductif d’impédance 50 Ω produit une déphasage ϕ = 70°.


Lorsqu’il est alimenté par une tension de 220 V, il est parcouru par un courant de valeur efficace :
I = U soit I = 4,4 A
Z
La puissance active qu’il absorbe est égale à :

P = U I cos ϕ = 220 × 4,4 × cos 70° soit P = 331 W

42
3- PUISSANCE APPARENTE

La puissance apparente S reçue par un dipôle est égale au produit :


S en volts-ampères
S= UI U en volts
I en ampères
L’unité de puissance apparente est le VOLT-AMPERE (VA).
La puissance apparente est une caractéristique de construction des machines électriques. Celles-
ci sont prévues pour un fonctionnement sous une tension nominale U n déterminé par l’isolation
de la machine, et avec un courant nominal I n déterminé par les possibilités de refroidissement. La
puissance apparente nominale est alors :
Sn = U n I n
Ainsi un transformateur de 300 VA alimenté sous 220 V peut admettre un courant nominal de :
I n = S = 300 soit I n = 1,3 A
U 220

4)Facteur de puissance

Le facteur de puissance est le rapport entre la puissance active et apparente. Il est égal au
cosinus de l’angle de déphasage ϕ.

cos ϕ = P = facteur de puissance


S
Le facteur de puissance est caractéristique d’un dipôle. Il est égal à 1 pour une résistance pure.

4- PUISSANCE REACTIVE

Par analogie avec la puissance active P = U I cos ϕ , la puissance réactive Q est donnée par la
relation :

Q en volt-ampères réactifs
Q = U I sin ϕ U en volts
I en ampères

L’unité de puissance réactive est le VOLT-AMPERE REACTIF (var).


La puissance réactive est utilisée comme moyen de calcul des puissances absorbées par un
groupement de dipôles par la méthode dite de Boucherot.
Le signe de la puissance réactive est fonction de l’angle de déphasage produit par le récepteur
considéré :

43
- Pour un récepteur inductif (ϕ > 0 ) la puissance réactive est positive,
- Pour un récepteur capacitif (ϕ < 0 ) la puissance réactive est négative.

Une installation courante est à tendance inductive.


La puissance réactive, positive, est consommée sur le réseau qui alimente cette installation.
Par contre, les condensateurs fournissent de la puissance réactive au réseau puisque celle-ci est
négative.
Leur utilisation permettra une compensation de la puissance réactive absorbée par une
installation.

5)Triangle des puissances

D’après leurs expressions, les puissances P, Q et S peuvent correspondante aux longueurs des
trois côtés d’un triangle rectangle appelé triangle des puissances (figure 20).

Figure 20 - Triangle des puissances

Lorsque le récepteur est capacitif, le triangle des puissances est semblable à celui de la figure 21.

Figure 21 - Puissances dans un récepteur capacitif

Les relations entre les trois puissances peuvent s’écrire :

44
S 2 = P2 + Q2

Q
cosϕ = P tan ϕ =
S P

VIII- NOTIONS D’ELECTRONIQUE

I- LE THYRISTOR

1. CONSTITUTION

Composant très largement utilisé en électronique de puissance le thyristor triode bloqué en inverse est
généralement désigné par le seul terme de thyristor. Sa représentation symbolique fait l’objet de la figure 1.

Figure 1 : Représentations symboliques du thyristor.


a : Symbole général, b : thyristor P, c : thyristor N.

Le thyristor se compose de quatre couches de silicium alternativement du type P et du type N :


- la couche P d’anode,
- la couche N de blocage,
- la couche P de commande (pour un thyristors de type P),
- la couche N de cathode,
réalisant trois jonctions PN (fig. 2) :
- la jonction d’anode JA,
- la jonction de commande JC,
- la jonction de cathode JK.
On peut ainsi assimiler le thyristor à une association de deux transistors bipolaires complémentaires :
- un transistor T1 de type PNP : jonctions JA et JC,
- un transistor T2 de type NPN : jonctions JC et JK.

Figure 2 : Structure du thyristor.

2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

45
Sur le schéma équivalent de la figure 2, les deux transistors T1 et T2 sont montés en réaction.
Lorsqu’une tension positive est appliquée à l’anode les deux transistors sont bloqués ; si on injecte un
courant sur la base de T2, accessible par l’électrode de commande G (gâchette), le courant collecteur
augmente :
- la base de T1 est traversée par ce courant,
- et l’effet de réaction entraîne l’ensemble des deux transistors à la saturation,
le thyristor devient passant.
Le montage de la figure 3 illustre ce fonctionnement.
A la mise sous tension, le poussoir K étant relâché, la charge n’est pas alimentée, le thyristor ne conduit pas.
Une pression sur le poussoir K injecte un courant dans la gâchette qui entraîne la conduction du thyristor.
Lorsque le thyristor conduit la conduction de T2 maintient le courant de collecteur de T1. Le thyristor reste
passant même après la disparition du courant de gâchette.

Figure 3 : Fonctionnement du thyristor.

3. CARACTERISTIQUES D’ANODE

Cette caractéristique traduit la relation entre le courant principal IAK et la tension anode-cathode VAK, avec,
s’il y a lieu, le courant de gâchette IGT (fig. 4). Elle met en évidence les trois états possibles du thyristor :
- l’état bloqué en direct,
- l’état bloqué en inverse,
- l’état passant.

Figure 4 : Caractéristique d’anode.

Lorsque le thyristor est polarisé en direct :


- le courant de gâchette étant nul (iG = 0), le thyristor devient passant à partir d’une certaine
valeur de VAK notée VBO de l’ordre de plusieurs centaines de volts,
- la gâchette étant alimentée, la tension à partir de laquelle le thyristor devient passant, appelée
tension de retournement, est inférieure à VBO,
- pour se maintenir dans l’état passant, le thyristor doit être parcouru par un courant supérieur à
une valeur critique désignée par courant hypostatique ou courant de maintien IH.
Lorsque le thyristor est polarisé en inverse ; sa caractéristique est semblable à celle d’une diode.

4. AMORCAGE DU THYRISTOR

La commutation du thyristor de l’état bloqué en direct vers l’état passant est assurée par la fonction
amorçage.

• AMORCAGE PAR COURANT DE GACHETTE

Ce type d’amorçage consiste à injecter une impulsion de courant dans la gâchette du thyristor (fig. 5).
L’impulsion de courant doit présenter un flanc de montée raide et une durée suffisante pour que le courant
principal puisse atteindre la valeur du courant d’accrochage.

46
Figure5 : Amorçage par courant de gâchette.

L’amorçage par courant de gâchette est en fait le seul utilisé pour commander la conduction du thyristor.

• AMORÇAGE PAR TENSION

D’après la caractéristique d’anode de la figure 4, le thyristor conduit lorsque la tension VAK entre anode et
cathode dépasse la valeur de VBO. Il se comporte alors comme une simple diode.

Ce mode d’amorçage ne présente aucun intérêt. Le thyristor choisi pour une application donnée doit
présenter une valeur de VBO supérieure à la tension d’alimentation.

• AMORCAGE PAR VARIATION RAPIDE DE TENSION

Lorsque la vitesse de croissance dv/dt de la tension entre anode et cathode est grande, elle peut provoquer
l’amorçage intempestif du thyristor.

5. DESAMORÇAGE DU THYRISTOR

La commutation du thyristor de l’état passant vers un de ses deux états bloqués s’effectue grâce à la fonction
extinction ou désamorçage.
Désamorcer un thyristor consiste à réduire son courant principal jusqu’à une valeur inférieure au courant
hypostatique IH.
La réduction du courant principal peut être obtenue de manière naturelle :
En courant alternatif, le thyristor se bloque spontanément à l’alternance négative.
La réduction de courant peut être forcée en débitant dans le thyristor un courant de sens opposé au courant
principal et d’intensité suffisante.

II-LE REDRESSEUR COMMANDE

Le redresseur commandé assure directement la conversion de l’alternatif au continu.


Il s’intercale entre le réseau alternatif et un récepteur de courant continu : moteur, accumulateur en charge,
… (fig. 6).

Figure 6 : Utilisation du redresseur commandé.

Un redresseur commandé est réalisé en substituant des thyristors aux diodes d’un montage redresseur.
L’action sur la durée de conduction des thyristors permet la variation de la tension moyenne redressée.
Les montages redresseurs à diodes ont été étudiés au tome 1 chapitre 10.

47
REDRESSEUR MONO-ALTERNANCE

Figure7 Redressement commandé mono-alternance.

Dans le montage de la figure 7, le générateur de commande injecte une impulsion de courant dans la
gâchette à chaque alternance de la tension à redresser.
Le thyristor Th s’amorce durant l’alternance positive, à l’instant t1, date de l’impulsion.
Il se désamorce à la fin de l’alternance positive et reste bloqué durant l’alternance négative : l’impulsion de
commande est sans effet durant cette alternance (fig. 8).
Ce cycle se reproduit à chaque période.
La figure 8 représente les impulsions de courant de gâchette et la tension aux bornes de la charge.

Fig. 8 : La conduction du thyristor est commandée par le courant de gâchette.

Lorsque l’instant d’amorçage t1 est placé en début d’alternance (t1 = 0), toute l’alternance positive est
appliquée à la charge (fig. 9). La tension moyenne aux bornes de la charge est alors la même que celle
obtenue par un redressement mono-alternance à diodes soit :

U0 =
π
T
En modifiant l’instant d’amorçage ( 0 < t1 < ), la tension moyenne diminue (fig. 9).
2
0 <U <U 0

Figure9 La valeur moyenne de la tension redressée dépend de l’instant d’amorçage.

Le fonctionnement du redresseur commandé est défini par :


- l’angle de retard à l’amorçage α correspondant, à l’instant t1, à la relation :
α = ω t1 = 2 π f t1
- l’angle d’ouverture φ correspondant à la durée (T/2 – t1) de conduction du thyristor :
φ =π −α
La tension moyenne aux bornes de la charge est fonction de l’angle de retard :

U R = (1 + cos φ )

Exemple :

Le montage de la figure 7 est alimenté par le réseau 220 V, 50 Hz. L’impulsion d’amorçage est décalée de t1
= 2,5 ms par rapport au début de la sinusoïde.
L’angle de retard à l’amorçage est :

48
α = ω t 1 = 2 π × 50 × 2,5 × 10 − 3
π
soit α = 0,25 π = rad
4
La valeur moyenne de la tension redressée est égale à :
Uˆ 220 2 π
UR = (1 + cos α ) = (1 + cos )
2π 2π 4
soit U R = 84,5 V

49
IX- RACCORDEMENT DES COMMANDES AUTOMATIQUES

• SCHEMA DE PUISSANCE D’UN DEMARREUR PROGRESSIF : (TYPE ALTISTART VR2)

Le gradivar VR 2 est un démarreur électronique progressif pour moteurs asynchrones triphasés à cage
(gradateur)
Pont de puissance 6 thyristors.
(Action sur la tension d’alimentation).

• CARACTERISTIQUES GENERALES

- QUADRANT DE FONCTIONNEMENT

Démarreur unidirectionnel un seul sens de rotation (gradateur à angle de phase).

(L’inversion du sens de rotation peut être obtenue par contacteurs inverseurs).

- COUPLE/VITESSE - Moteur à simple cage : - Moteur à double cage :

Il est nécessaire que le couple Le moteur doté d’une cage


résistant au démarrage soit faible. intérieure est mieux adapté
varier un couple résistant au démarrage
plus élevé.

50
- GAMME DE PUISSANCE - Alimentation 3 x 230 V, 50/60 Hz : jusqu’à 5,5 kW.
- Alimentation 3 x 400 V, 50/60 Hz : jusqu’à 7,5 kW.
- Alimentation 3 x 415 V, 50/60 Hz : jusqu’à 8 kW.
- Démarrage 3 x 440 V, 50/60 Hz : jusqu’à 8,5 kW.

- UTILISATIONS - Démarrage progressif des moteurs asynchrones


triphasés.
- Tous démarrages nécessitant une réduction des appels de courant afin
d’optimiser la distribution de la puissance.
- Démarrage de pompes, ventilateurs, etc.

• EXEMPLE DE DEMARREURS PROGRESSIFS DANS LA GAMME ALTISTART VR2

Courant In
7 7 12 12 16 16
(AC-3) (A)
Puissance
maximale
1,5 - 4 - 5,5 -
(kW) sous
230 V*
Puissance
maximale
3 - 5,5 - 7,5 -
(kW) sous
400 V*
Puissance
maximale
3,3 - 6 - 8 -
(kW) sous
415 V*
Puissance
maximale
- 3,5 - 6,5 - 8,5
(kW) sous
440 V*
ALTISTART
référence SA 2121 SA 2123 SA 2171 SA 2173 SA 2211 SA 2213
VR2
*Tensions données par le contacteur.

• RACCORDEMENT D’UN DEMARREUR PROGRESSIF DE LA GAMME VR2

51
Le contact (44-43) autorise le court-circuitage du démarreur en fin de rampe
(1) Sondes à thermistance PTC
implanter l’Altistar en respectant un espace libre minimale de
- 50 mm au-dessus et au-dessous de l’appareil
- 50 mm à gauche et à droite de l’appareil
Implanter l’Altistar en position verticale.
A2 : Relais de sonde lorsque le moteur est équipé de thermistances du type PTC.
L’inversion du sens de rotation peut s’obtenir par contacteurs inverseurs.
12 démarrages/h.
td ≤ 30 s.
Id I In ≤ 3.

• MAINTENANCE
Mesurage :

Nota : l’énergie haute fréquence émise par l’Altistart peut perturber les appareils radio situés à proximité.
Ces perturbations peuvent être atténuées en séparant les câbles alimentant l’Altistart et le moteur du
reste de l’installation et en ajoutant des filtres.
Mesure à l’oscilloscope de la tension délivrée par l’Altistart (zone de contrôle des thyristors).

Le circuit de base, composé de 2 thyristors montés tête-bêche, placé sur chaque phase permet, en fonction du
moment ou de l’angle d’amorçage α de ces thyristors, d’alimenter une charge en tension variable et
fréquence fixe.
Si α diminue → U augmente.

52
X-TECHNIQUES DE DEMARRAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES
Moteurs à simple cage

• Démarrage direct

53
C’est le procédé le plus simple. Le moteur est branché directement sous tension par simple manœuvre d’un
interrupteur ou d’un contacteur (fig. 1).

Figure 1

La protection électrique doit tenir compte de la pointe d’intensité au démarrage et on utilise les relais
magnétothermiques ou des fusibles à fusion retardée.

• Démarrage étoile-triangle

Il s’effectue en deux temps avec un coupleur manuel ou un équipement à contacteurs (fig. 2).

Figure 2 : Démarrage étoile triangle (doc. Télémécanique).

Au premier temps, les bobinages du stator sont couplés en étoile. L’appel de courant est alors trois fois plus
faible que pour le démarrage direct mais le couple est également trois fois plus petit. Lorsque le moteur a
atteint une certaine vitesse, on couple en triangle. Ce procédé est utilisé pour la commande des machines qui
démarrent à vide (machines à bois par exemple). Il n’est applicable qu’aux moteurs dont la tension aux

54
bornes de chaque enroulement correspond à celle du secteur. Par exemple un moteur 220/380 V peut
démarrer en étoile-triangle sur un réseau triphasé 220 V.

• Démarrage par résistances statoriques

Des résistances sont insérées au moment du démarrage sur chaque phase. Lorsque le moteur est lancé, on
court-circuite les résistances en un, deux ou trois temps au moyen d’un contacteur approprié (fig. 3).
Le démarrage par résistances statoriques est utilisé lorsque le couple au démarrage, plus faible que le couple
normal, est bien connu ; il est possible d’adapter les résistances à sa valeur.

Figure 3 : Démarrage par résistances statoriques (doc. Télémécanique).

• Démarrage par autotransformateur

C’est un dispositif coûteux utilisé uniquement pour le démarrage des gros moteurs en HT. Un
autotransformateur à prises médianes permet d’adapter la tension au couple nécessaire au démarrage (fig. 4).

Figure 4

55
Moteurs à rotor bobiné

Le démarrage s’effectue toujours en augmentant la résistance du circuit rotorique par insertion d’éléments
résistants qu’on élimine de plusieurs façons pendant la mise en route.

• Rhéostat de démarrage : les résistances de démarrage sont montées en étoile et leur élimination
s’effectue en six ou sept plots par une manette à trois frotteurs. Un plot mort est prévu pour éviter
le démarrage non contrôlé du moteur. Il ne faut jamais oublier de ramener le rhéostat à sa
position de démarrage lors de l’arrêt du moteur.

• Démarreur automatique : les rhéostats de démarrage sont de moins en moins utilisés. On préfère
avoir recours à des démarreurs automatiques qui éliminent les résistances par un système de
contacteurs temporaires (fig. 5).
Ceux-ci s’enclenchent successivement et éliminent l’ensemble des résistances en deux, trois ou
quatre temps. Ce procédé permet la commande par boîte à boutons-poussoirs.

Figure 5

• Démarreur centrifuge

Pour les moteurs dont la puissance ne dépasse pas 38 kW on peut, pour réduire l’appareillage et éviter
l’inconvénient des bagues et des balais, utiliser un système de démarrage solidaire de l’arbre de la machine
qui, sous l’action de la vitesse de rotation, élimine, par des contacts centrifuges des résistances en deux ou
trois temps. La figure 6 donne le schéma de montage approprié.

56
Figure 6 : Démarrage à coupleur centrifuge.

Choix des moteurs asynchrones triphasés

Le choix se fait en fonction :


- de la puissance (en W ou en kW) ;
- de la fréquence de rotation (en tr/min) ;
- de la tension d’alimentation (en V) ;
- de la position de l’arbre : horizontale ou verticale ;
- de la hauteur d’arbre par rapport aux pattes de fixation ;
- du bout d’arbre : diamètre, un ou deux bouts d’arbre, avec rainure de clavette, crénelé,… ;
- de l’indice de protection : protégé, fermé, étanche,… ;
- de la classe d’isolation qui détermine la température d’utilisation : 75 °C pour la classe E, 80
°C pour la classe B, 100 °C pour la classe F et 125 °C pour la classe H (norme NF C 51-111).

Les caractéristiques électriques des moteurs asynchrones triphasés sont portées sur une plaque signalétique
fixée sur la carcasse (fig. 7).

Figure7 Plaque signalétique d’un moteur asynchrone triphasé.

Le choix de ces moteurs se fait aussi en fonction :


- des caractéristiques de la machine à entraîner : puissance, inertie au démarrage (PD²), temps
de démarrage ;
- de l’intensité du courant absorbé au démarrage, qui est limité à une valeur non préjudiciable à
la conversation de l’installation qui alimente et n’apporte pas de troubles inacceptables au
fonctionnement des autres appareils reliés à la même source (norme NF C 15-100) ;
- du mode de démarrage qui convient le mieux (à cage, à double cage, étoile-triangle, rotor
bobiné,…).

Les fabricants de machines électriques donnent dans leurs catalogues toutes les indications nécessaires au
choix des moteurs en fonction des paramètres d’utilisation et des machines entraînées.

57
XI- LES PROCEDURES DE VERIFICATION

1-MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE

Cette méthode basée sur l’étude de l’évolution d’un ou de plusieurs paramètres, nécessite la mise en œuvre :
de moyens de mesure et d’analyse,
de supports d’enregistrement des résultats,
de bases de référence pour leur étude.
Les outils de la maintenance préventive conditionnelle sont les méthodes de mesure qui peuvent être mises
en œuvre sur les matériels avec les mesureurs et les documents méthodes qui les accompagnent (fig. 1).

Figure 1 : Organisation de la maintenance préventive conditionnelle et points à étudier pour sa mise en


œuvre.

EXEMPLE D’APPLICATION

La surveillance des vibrations d’une machine permet de prévenir la panne et réduit les coûts de la
maintenance corrective. Le principe général d’une telle surveillance est donné fig. 2.
Cet outil de maintenance préventive conditionnelle trouve son champ d’application sur de nombreuses
machines comportant des rotors, des turbines, des roues à aubes, …

Figure 2 : Principe de la surveillance vibratoire d’une machine (suivant Brüel et Kjaer France).

En comparant le spectre des vibrations à un spectre référence le spécialiste peut déceler :


la dégradation de l’état de fonctionnement de la machine,
et par une analyse plus fine le constituant défectueux (fig. 3).

Figure 3 : Comparaison entre les deux spectres de vibrations.

Pour un paramètre donné, vitesse ou accélération, la fiche de visite permet l’enregistrement des valeurs
mesurées et le suivi de leur évolution par rapport aux deux seuils, alarme et panne (fig. 4).

Figure 4 : Enregistrement des valeurs mesurées.

Affectez au croquis les repères de la nature des mesures qui figurent dans le tableau.

58
NATURE DES MESURES TYPE DE MESUREUR
REP.
Mesure des vibrations Accéléromètre
1
Mesure de la fréquence de Tachymètre avec cellule
2 rotation photoélectrique
Mesure de l’intensité Pince ampèremétrique
3 absorbée

Mesure de la tension Voltmètre avec pointes de


4 d’alimentation touches isolées

Mesure de la température Détecteur infrarouge de


5 des paliers et de la carcasse points chauds
Placez dans chaque blanc du texte un des éléments ci-dessous
élevé roulement phase
insuffisante freinage circuit d’alimentation
isolement d’alimentation faibles
équilibrage dynamique ventilateur refroidissement
coupure l’enroulement statorique chocs

NATURE DES MESURES CAUSES DES DEFAILLANCES POUVANT ETRE ASSOCIEES

Niveau des vibrations Défaut d’un qui entraîne des mécaniques


supérieur à la normale dans le palier avec génération de vibrations.
Défaut d’ du stator dû, par exemple, à une
détérioration de l’hélice du
Coupure d’une dans l’enroulement statorique.

Fréquence de rotation Couple résistant de la machine entraînée trop


plus faible que la valeur Mauvaises conditions du moteur : tension et
nominale intensité trop
mécanique dû à une défaillance interne du
moteur.

Intensité absorbée non Valeur supérieure à la valeur nominale :


conforme à la valeur à vide : défaut d’ dans l’enroulement statorique,
nominale en charge : couple résistant trop .
Valeur inférieure à la valeur nominale :
à vide : tension aux bornes du moteur,
en charge : défaut dans .

Tension d’alimentation Valeur inférieure à la valeur nominale :


non conforme à la valeur de l’alimentation,
nominale chute de tension trop importante dans le

Température des paliers


et de carcasse trop élevée Défectuosité dans un
Mauvais montage d’un roulement.
Insuffisance du système de

59
2- VERIFICATION ELECTRIQUE

Les vérifications électriques

1-Vérifications du moteur d’entraînement de l’équipement

Exemple : moteurs asynchrones triphasés à cage.

Vérifications électriques

Rupture du circuit stator

Pour découvrir la rupture, il faut «sonner» chaque phase du moteur séparément. Pour cela on
débranche le moteur, on enlève les barrettes de la plaque à bornes, on repère les entrées et sorties de chaque
phase, soit à l’aide d’un ohmmètre, soit à l’aide d’une source auxiliaire et un voltmètre. Si le voltmètre dévie
la phase est bonne, s’il reste au zéro la phase est rompue (on peut aussi au lieu d’un voltmètre employer une
lampe).
plaque à bornes

E1 E2 E3

S3 S1 S2

source auxiliaire
continue ou alternative
Figure 5

Court-circuit entre phase stator

Il faut vérifier l’isolement entre phases. On débranche le moteur et on enlève les barrettes de la plaque
à bornes.
En fermant le circuit d’un voltmètre par les entrées des phases l’aiguilles doit rester au zéro. Si le
voltmètre dévie, les deux phases touchées sont en court-circuit.

60
plaque à bornes
V
source auxiliaire
E1 E2 E3

S3 S1 S2

Figure 6

Après E1 E2, on passe à E1 E3 et ensuite E2 E3.


Bobinage du stator à la masse

On débranche le moteur et on enlève les barrettes, on ferme le circuit du voltmètre par une phase et
un boulon de la carcasse. Si le voltmètre dévie, la phase essayée est à la masse.

Figure 7

Pour déterminer le point de contact phase –masse, on suit la méthode suivante :


Avec une source à fort courant (batteries de voiture 12V par exemple), on alimente entre les
enroulements et le fer, le circuit se ferme par le défaut. Le point avarie chauffe et fume et peut aussi être
facilement celé.
On peut aussi prendre comme source le réseau alternatif avec un transformateur de tension comprise
entre 0 et 25 V.

Figure 8

61
2- Vérifications mécaniques

Avant de faire des vérifications d’ordre électrique, il faut vérifier les parties
mécaniques, car souvent la cause de la panne est une défaillance d’un organe
mécanique (paliers en mauvais état, rotor calé, entrefer inégal, frottement du rotor
dans le stator, rotor déséquilibré, écrous desserrées, bagues de prise de courant usé ou
mal propres, etc...)

Vérifications des roulements et des coussinets

♦ En essayant de faire tourner l’arbre de la machine à la main, si la rotation est difficile alors les
roulements sont très serrés.
♦ On fait bouger verticalement à la main l’arbre de la machine. S’il bouge, alors soit que le roulement ou
l’arbre est usé.

Figure 9

Vérifications des paliers

Si on considère que les roulements sont en bon état et qu’on constate les anomalies telle que : rotor
calé, frottement du rotor dans le stator, bruit ou sifflement pendant la marche de la machine, ce sont les
paliers qui sont défectueux.

Vérification du ventilateur :

Lors de la mise en marche de la machine, cette anomalie entraîne un bruit du coté capot de
ventilation ce qui rend l’anomalie facile à déceler.

Vérifications des liaisons mécaniques

Une liaison mécanique défectueuse peut amener au freinage de la machine. Prenons comme
exemple : les tiges de montage ne sont pas bien serrées ou quelles ont déséquilibré donc un blocage du rotor.
Pour éviter des liaisons défectueuses, on doit faire un montage correct de la machine tout en serrant
convenablement les écrous et les boulons d’assemblage des pièces mécaniques constituent la machine.

Vérifications des collecteurs

Vérifier par vision s’il n’y a pas d’étincelles au niveau du collecteur, car parfois les lames du
collecteur s’usent plus rapidement que l’isolant de mica qui les sépare.
Vérifications de la vitesse
La prise de vitesse peut se faire :

62
- Directement, par accès au bout de l’arbre;
- Indirectement, sans possibilités de lier le dispositif de mesure à l’arbre de la machine.
a) Pour la méthode directe on utilise généralement des tachymètre à main du type : mécanique,
magnétique ou numérique.

Figure 10 – Tachymètre mécanique Figure 11 – Tachymètre magnétique

Figure 12– Tachymètre numérique

b) Pour la méthode indirecte de la mesure de vitesse on utilise :


- Le dispositif à barrière photo-électrique;

63
Figure 13

64
- Le dispositif stroboscopique.

Figure 14

3-VERIFICATION DU FONCTIONNEMENENT D’UNE COMMANDE ELECTRIQUE D’UN


MOTEUR

LES MODES DE PROTECTION


Appareils de protection
Relais thermique

Le relais thermique (relais thermique de surcharge F1) comprend un bilame qui s’échauffe sous l’effet du
courant consommé par le moteur. Son échauffement est donc proportionnel à celui du moteur.
Le rôle du relais thermique est de protéger le moteur de toute surcharge en coupant l’alimentation au niveau
du contacteur pour éviter que l’enroulement du moteur soit soumis à un échauffement inadmissible.
Le contacteur n’est par contre pas déclenché si l’intensité de démarrage est d’une duré normale ou lors de
surintensités passagères. Les relais thermiques sont toujours équipés d’un contact d’ouverture et souvent
aussi d’un contact de fermeture. L’actionnement de ces contacts est effectué par l’intermédiaire d’un
mécanisme dès que les éléments de déclenchement sont activés. Le rôle du contact d’ouverture est de couper
le circuit de commande de la bobine du contacteur, donc de déclencher celui-ci. Le contact de fermeture est
utilisé pour la commande d’éléments de signalisation. Après le refroidissement, l’état de fonctionnement du
relais thermique peut être rétabli en appuyant sur le bouton de réarmement (protection contre les
réenclenchements intempestifs). Le réarmement du relais peut également s’effectuer les réenclenchements
intempestifs et involontaires.

Relais de protection électronique

Le relais, en mesurant la consommation de courant du moteur, permet un calcul et un affichage instantanés


de l’échauffement de l’enroulement.
Le rôle du relais de protection électronique est de protéger le moteur des surcharges en engendrant le
déclenchement du contacteur avant que l’enroulement soit soumis à un échauffement inadmissible. La

65
répartition thermique sur deux corps ainsi que la possibilité d’ajuster les caractéristiques de déclenchement
permettent d’utiliser les moteurs à plein rendement avec une protection optimale, quel que soit le mode de
fonctionnement. Autres possibilités de protection offertes par cet appareil :
- Déclenchement rapide en cas de défaillance d’une phase
- Protection contre les mises à la terre accidentelles
- Protection contre le blocage
- Contrôle du sens de rotation
- Protection contre les sous charges.
La sortie « Echauffements » permet d’afficher l’échauffement momentané simulé du moteur. Cette
particularité peut donc être utilisée soit comme signal d’avertissement, soit pour ajuster la charge du moteur
ou encore pour engendrer un verrouillage du réenclenchement.

Relais de protection à thermistance

La protection offerte par le relais à thermistance est basée sur la mesure de la température directement au
sein de l’objet à contrôler par l’intermédiaire d’une sonde mise en place par le fabricant du moteur. Cette
sonde est normalement composée de thermistances usuelles (résistances PTC) normalisées par EN et
couplées en série.

Le relais de protection est commandé par une sonde de température (thermistance) placée au sein de l’objet
dont la température doit être contrôlée. Lorsque la température maximale admissible est atteinte, le contact
du relais de protection F1 coupe le circuit de commande de la bobine du contacteur.
Le relais de protection à thermistor offre une protection efficace pour un rendement optimal du moteur dans
tous les modes de fonctionnement.
- Surcharge
- Service intermittent
- Enclenchements fréquents
- Défaillance de phase
- Sous-tension et surtension.

Ces relais de protection sont aussi beaucoup utilisés pour contrôler la température des enroulements de
transformateur, des paliers, de l’huile, de l’air et de l’eau de refroidissement, de machines et d’installations
de chauffage.

Coupe-circuit fusible

Les fusibles HPC sont des organes de protection coupant le circuit principal par la fusion de un ou de
plusieurs conducteurs. Leur rôle est donc d’interrompre le circuit en cas de surintensité ou de court-circuit
lorsque la valeur préétablie est dépassée après un temps défini.
Les fusibles de protection totale selon CEI 269-2, VDE 0636 et ASE 1066 ne possèdent qu’un seul degré de
retardement (classe gl ; ou gl selon VDE).
Leurs dimensions sont fixées par DIN 43 620. en suisse, on trouve encore des fusibles dont les dimensions
sont définies par SNV 24 482. En Amérique du nord et en France, les fusibles usuels présentent d’autres
dimensions et d’autres courbes de fusion CEI 269-2 (classe gll) dans les deux exécutions autorisées.
Grâce à leur courbe de fusion retardée à la surcharge et rapide au court-circuit aillée à une bonne sélectivité
et une puissance de coupure élevée, l’utilisation des fusibles HPC des classes gl et gll est universelle au
niveau de la protection des conducteurs et des appareils.
Il existe également des fusibles de protection partielle normalisés (classe aM). Ses fusibles ne garantissant
une protection qu’en cas de court-circuit, ils ne doivent être utilisés qu’avec des systèmes de protection
thermiques (p. ex. contacteur avec relais thermique).

66
Embase- et Réglette de coupe-circuit HPC

Les porte fusibles HPC sont des supports isolés destinés à recevoir les fusibles HPC. Ils peuvent être uni- ou
multipolaires. Ne mettre en place ou ne remplacer le fusible qu’en l’absence de courant. Sur l’exécution
avec contacts protégés, les plaquettes isolées permettent une manipulation sans danger.
Coupe-circuit sectionneur

Les fusibles sectionneurs HPC sont des interrupteurs sur lesquels le fusible, solidaire d’une porte fusible
pivotant, forme la partie mobile du contact d’ouverture. Sur les fusibles sectionneurs HPC d’adjonction de
chambres d’extinction sur les contacts s’ouvrant en premier permet d’augmenter sensiblement le pouvoir de
coupure. On obtient alors des fusibles interrupteurs sectionneurs HPC. Les deux types permettent le
positionnement horizontal (les uns à côté des autres) ou vertical (les uns au-dessus des autres) des fusibles.
La distance entre les barres collectrices pour la disposition verticale s’élève à 185 mm ou 100 mm suivant la
dimension normalisée par DIN.
Les fusibles sectionneurs HPC et les fusibles interrupteurs-sectionneurs sont utilisés principalement au sein
des tableaux de distribution, dans la construction de machines et pour les panneaux de coupe-circuit.
Schéma de commande

67
Figure21
Légende :

Q1 : fusible sectionneur K4Q : rupteur cinquième temps


F1 : relais thermique R10, R20, R30, R 40,
S1 : bouton poussoir marche R50 : résistances d’économie
S2 : bouton poussoir arrêt R1 : résistance deuxième temps
K5M : discontacteur principal R2 : résistance troisième temps
K1Q : contacteur deuxième temps R3 : résistance quatrième temps
K2Q : contacteur troisième temps R4 : résistance cinquième temps
K3Q : rupteur quatrième temps M : moteur continu à excitation en dérivation

68
4-Les vérifications électriques du dispositifs de commande
Vérifications électriques des dispositifs de commande

Figure 22

Exemple : Cas d’un équipement électromécanique


a) Hypothèses de pannes
(1) Absence de tension d’alimentation ;
(2) Coupure d’une bobine ;
(3) Mauvais contact dans les capteurs ou contacts auxiliaires ;
(4) Coupure d’une liaison électrique.
b) Vérifications à effectuer
Installation sous tension
(1) Mesure de la tension à l’arrivée et après les fusibles (V).
Installation hors tension
(2) Mesure de la résistance des bobines à l’ohmmètre (Ω1) ;
(3) et (4) Vérification de la continuité des circuits en utilisant les pointes-tests que sont les bornes du
bornier de raccordement av. l’extérieur.
- Vérifications du circuit de puissance

Exemple : l’état des fusibles - on utilise la lampe témoin.

Figure23

69
XIII-DIAGNOSTIC
Le diagnostic est une phase importante de la maintenance corrective. De sa pertinence et de sa rapidité
dépend l’efficacité de l’intervention entreprise.

la détection qui décèle au moyen d’une surveillance accrue, continue ou non, l’apparition d’une
défaillance ou l’existence d’un élément défaillant,
la localisation qui conduit à rechercher précisément l’ (les) élément (s) par le (s) la défaillance se
manifeste.
Le diagnostic permet de confirmer, de compléter ou de modifier les hypothèses faites sur l’origine et la
cause des défaillances et de préciser les opérations de maintenance corrective nécessaires.
Les outils du diagnostic sont nombreux et diversifiés mais tous guident la réflexion de l’agent de
maintenance suivant un cheminement logique et structuré.
La conduite d’un diagnostic nécessite un grand nombre d’informations saisies :
auprès des utilisateurs du système,
dans les documents des constructeurs,
dans les documents du service technique,
dans les documents des méthodes maintenance.

METHODE GENERALE DE DIAGNOSTIC

INVENTAIRE DES HYPOTHESES

A partir de la défaillance d’un matériel dont :


le mode de défaillance a été défini,
et l’élément par lequel la défaillance se manifeste a été localisé,
le diagnostic doit identifier les causes probables de la défaillance.

La première démarche du diagnostic est d’envisager un certain nombre d’hypothèses qui sont autant de
causes possibles.
L’efficacité du diagnostic doit conduite à hiérarchiser les hypothèses par rapport à deux grands critères :
leur probabilité de se révéler vraies,
la facilité de leur vérification.

Exemple

La figure 1 indique les ordres de grandeur des possibilités des causes de défaillances dans un système
automatisé commandé par un A.P.I.
Cet exemple met en évidence que :
90 % des causes sont en rapport avec la partie opérative et que les 2/3 de ces dernières sont liées aux
capteurs,
l’unité de traitement présente une très faible probabilité de causes.

70
Figure 1 : Ordres de grandeur des probabilités des causes de défaillances dans un système automatisé dont la
partie commande est un automate programmable industriel.

VERIFICATION DES HYPOTHESES RETENUES

En les prenant dans l’ordre de leur classement chaque hypothèse doit être vérifiée suivant la méthode
générale de la figure 2. L’enchaînement de ces vérifications jusqu’à la constatation d’un essai bon est
représentatif de la méthode de diagnostic.

Enoncé du mode de
défaillance

Oui
Test de
vérification de Formulation
la première du test
hypothèse

Action corrective

Non Mauvais

Essai

Bon

Vers test de vérification de la Fin


deuxième hypothèse

Figure 2 : Méthode de vérification d’une hypothèse.

Exemple : Soit un moteur à excitation shunt en panne.


La nature de la panne : le moteur ne démarre pas ;
L’inventaire des hypothèses et leurs hiérarchies sont indiqués sur la figure suivant :

71
Figure 3
LES PROBLEMES DE MAUVAIS FONCTIONNEMENT D’UN CIRCUIT DE COMMANDE
AUTOMATIQUE
Les sources de problèmes des machines électriques tournantes (moteurs et générateurs) sont
résumées dans le tableau suivant :
Défauts Causes possibles Constatations
* Coupure d’un conducteur Arrêt total de fonctionnement de
(bobine) ; la machine et de son dispositif
Coupure de circuit
* Détérioration des contacts ; de commande.
* Fusion d’un fusible.
* Connexions mal serrées ; * Coupure intermittente ;
* Soudure sèche ; * Production de parasites ;
Mauvais contact * Oxydation de contacts ; * Baisse de tension ou de
* Echauffement d’une bobine de courant ;
connexion. * Risque d’arc.
* Défaut d’isolement du à * Mise sous tension des masses
l’humidité, à une détérioration normalement isolées.
Mise à la masse du montage ou à une * Déclenchement des systèmes
détérioration dans le temps des de protection.
isolants.
* Echauffement anormal d’une * Disfonctionnement de
résistance ; l’appareil entraînant soit l’arrêt,
* Court-circuit ou manque de la soit un fonctionnement
Un composant défectueux continuité au niveau de la bobine imparfait.
d’un relais ou d’un contacteur ;
* Claquage d’un condensateur à
semi condensateur.

72
Recherche des pannes – défauts courants

Lorsqu’on répare une alimentation, il faut localiser la section en panne. Un voltmètre est nécessaire
pour vérifier le transformateur, le redresseur et le filtre.

On doit commencer par quelques contrôles de caractère assez évident, mais souvent oubliés.

On mesure la tension continue de sortie ; si celle-ci est nulle, on vérifie l’arrivée réseau alternatif, les
fils alimentant le transformateur, les fusibles côté alternatif peuvent être coupés, la prise secteur peut
présenter un défaut ; la réparation de telles défaillances est relativement simple. Si un fusible est suspect, on
le contrôlera à l’ohmmètre et on ne se contentera pas d’une simple inspection visuelle.

Si les fusibles ont sauté, cela est dû à une défaillance en aval doit être réparée avant de remettre un
nouveau fusible. On débranchera

Circuits d’alimentation

Le secteur avant de commencer les mesures de résistances des diverses sections de l’alimentation.
On testera le primaire et le secondaire du transformateur, le redresseur et ainsi de suite. Les résistances des
enroulements dépendent bien sûr des dimensions du transformateur. La résistance du primaire est
typiquement de l’ordre de 50 Ω . Le secondaire doit présenter une résistance de quelques ohms seulement.
La détection de quelques spires en court-circuit peut être plutôt difficile. On essaiera de se procurer les
caractéristiques détaillées du matériel que l’on répare. Un autre test consiste à mettre le transformateur hors
charge et à vérifier son échauffement.

On doit vérifier la polarité de l’ohmmètre lorsqu’on l’utilise pour tester des composants polarisés
(diodes, capacités électrochimiques, transistors). Il est très courant de déduire des conclusions erronées de
mesures trop hâtives .Si le multimètre est utilisé pour mesurer la résistance du circuit de tension non
stabilisée, la sonde positive doit être reliée au + de l’alimentation et la sonde négative (- de la pile de
l’ohmmètre) à la masse. Si le multimètre est connecté autrement, on rencontre une faible résistance aux
bornes de redresseur et une fuite à travers la capacité.
Pour en revenir à l’alimentation en panne, supposons que les fusibles sont intacts et que le secteur
alimente le primaire. L’étape suivante consiste à mesurer la tension alternative au secondaire, la tension
continue non stabilisée, puis la tension continue délivrée par le régulateur et ainsi de suite jusqu’à localiser
la panne.

Le tableau énumère quelques défaillances courantes avec leurs symptômes. Il s’agit seulement
d’exemples et les exercices qui suivent ont pour but de se familiariser avec la recherche des composants
défectueux dans les alimentations.

73
TABLEAU PANNES COURANTES DANS LES ALIMENTATIONS.

Défaillances Symptômes
Primaire ou secondaire du transformateur Pas de tension continue. Résistance très
coupé. élevée du primaire ou du secondaire.
Spires en court-circuit sur le primaire ou le Deux possibilités :
secondaire du transformateur. a) fusible secteur coupé,
ou b) faible tension continue de sortie et
surchauffe du transformateur à cause du débit
important.
Court-circuit entre le bobinage du Fusibles coupés. Faible résistance entre
transformateur et l’écran ou la carcasse. enroulement et masse.
Diode coupée dans le pont redresseur. Le circuit se comporte comme un redresseur
demi onde. Sortie continue faible avec
mauvaise régulation, ondulation résiduelle
renforcée à 50 Hz au lieu de 100 Hz.
Diode court-circuitée dans le pont redresseur. Fusible secteur coupé, car le transformateur
est en court-circuit une alternance sur deux.
Un contrôle de résistance de chaque branche
du pont est nécessaire dans le sens direct et
inverse.
Capacité réservoir coupée. Faible tension continue de sortie avec arches
importantes d’ondulation résiduelle.
Capacité réservoir en court-circuit. Fusibles coupés. La résistance du circuit
continu non stabilisé est très faible quel que
soit le sens de mesure.
Amplificateur d’erreur coupé. Forte tension continue de sortie non régulée.
Pas de signal de commande ballast.
Transistor ballast avec circuit base émetteur Pas de tension continue de sortie. La tension
ouvert. continue non stabilisée sera légèrement plus
forte que la normale car il n’y a pas de débit.
Diode Zéner de référence en court-circuit. Faible tension de sortie. Possibilité d’une
surchauffe du ballast.
VARIATEUR DE VITESSE POUR MOTEUR A COURANT CONTINU

Le variateur de vitesse RECTIVAR comprend :


une source de tension variable pour l’induit du moteur, élaborée à partir d’un pont redresseur contrôlé
et alimenté par le réseau,
une source de tension fixe (éventuellement contrôlée) pour l’inducteur, élaborée à partir d’un pont
redresseur à diodes (ou thyristors) alimenté par le réseau,
des éléments de contrôle associés qui donnent les ordres de commutation aux thyristors du pont
redresseur contrôlé.

74
SCHEMA

Résultats des tests de contrôle des composants d’un pont de puissance


Le variateur doit être hors tension par déconnexion complète de son alimentation et de son utilisation.
Les résultats ci-dessous confirment le bon état du composant.

Résultats des tests de contrôle des quatre composants d’un pont de puissance

Précisez ci-dessous vos conclusions


diode D1 :
diode D2 :
thyristor TH1 :
thyristor TH2 :

75
XIV-REPARATION ET REMPLACEMENT DES COMPOSANTS DEFECTUEUX
1-Sélection des composants

Après la détermination de la cause réelle de la panne et la détection de l’élément défaillant, on


procède à la sélection de l’élément de remplacement.
En se basant sur les caractéristiques du composants que ce soit un élément mécanique ou électrique
et en utilisant les manuels techniques (catalogues) soit du même fabricant ou d’autres fabricants, on cherche
à trouver le même élément de remplacement ou son équivalent au point de vue caractéristique et en
encombrement.
Les manuels techniques qui peuvent être utilisés pour ce but sont :

BROWN – BOVERI : Appareillage BT – HT – Distribution – Force – Motrice ;


CEGELEC Moteurs: Moteur à c.c. et moteur à c.a. ;
GEC ALSTHOM : Alternateurs, moteurs, turbine ;
LEROY – SOMER : Machines tournantes électriques, variateurs électronique de la vitesse ;
NORMACEM : Moteurs à c.a., moteurs frein, moteurs antidéflagrant ;
VARVEX : Variateurs de vitesse, moteur Axem, moteurs à courant continu, pas à pas, sous-
ensembles électroniques ;
TELEMECANIQUE : Contacteurs, relais, appareils de protection, éléments de commande et de
signalisation.
Etc

Un élément défaillant peut être sélectionner soit par son numéro de référence dans les catalogues de
pièces de rechange du même constructeur ou par ses caractéristiques et parfois en mesurant à l’aide des
instruments ces encombrements, on cherche à le trouver dans d’autres catalogues appartenant à divers
constructeurs.
Prenons l’exemple de la sélection d’un enroulement. Quelle que soit la marque de son fabricant, un
enroulement possède des dimensions normalisées comme :
• Son diamètre extérieur (D) ;
• Son diamètre intérieur (d) ;
• Sa largeur (B) ;
• Les rayons sur les bagues ®.
Ces dimensions sont normalisées, en plus, il faut savoir est ce qu’il est à billes ou à rouleaux et à
combien de rangées. On cherche chez les constructeurs tel que : FAG, SNR, SKF, Timken …

Figure 1 Figure 2

76
2-Eléments de sécurité :

Avant de remplacer un élément défectueux dans un moteur ou une génératrice à c.a. :


- Mettez le (la ) hors tension avant d’y toucher ou de toucher la machine sur laquelle est fixé
(cadenessage) ;
- L’air de travail doit être absolument propre et sèche ;
- Décharger les condensateurs s’il y en a, avant de commencer le démontage, car ils
accumulent suffisamment d’électricité ;
- Enlever tout ce qui peut se trouver sur l’arbre d’entraînement : colliers, poulies, pales, etc.
- Utiliser les moyens de protection individuels tel que : lunettes de sécurité, gants, chaussures
de sécurité, etc …
- Enlever bagues, chaînes pour éviter le risque de contact avec des pièces en mouvement ;
- Utiliser des instruments de mesures isolés.

3-Méthodes de démontage et remontage :

Les machines électriques arrivent en réparation peuvent être de différentes puissances, versions et
conceptions.
L’ordre de démontage de chaque machine est déterminé par sa construction et par le souci de
réutiliser au maximum les pièces en bon état et le volume de démontage, par le volume et nature des travaux
de réparation à réaliser.

Exemple :
Démontage et remontage d’un moteur asynchrone triphasé .

– Moteurs asynchrones triphasés de la série AO2 à rotor en court-circuit


(a) et bobiné (b)

• Mise en garde :
Enlevez d’abord tout ce qui peut se trouver sur l’arbre d’entraînement, paliers, accouplement, etc.
1,9 et 17 boutons, 2 et 23 clavettes, 3 arbres du rotor, 4 et 22 roulements à rouleaux et à billes, 5 et 6
couvercle extérieur et intérieur du roulement, 7 bague d’arrêt, 8 et 21 paliers flasques, 10 culasse, 11
enroulement statorique, 12 et 14 noyaux (carcasses) statorique et rotorique, 13 vis de fixation du noyau
statorique sur la culasse, 15 couronne du rotor, 16 ailette du ventilateur, 18 et 20 ventilateurs, 19 enveloppe

77
du ventilateur enroulement de phase rotorique, 25 bagues d’alimentation du rotor, 26 sorties de
l’enroulement statorique.

- Repérer les flasques par rapport à la carcasse du moteur ;


- Enlever le capot (19) du ventilateur extérieur (20) ;
- Enlever le ventilateur (20) ;
- Dévisser les boutons de fixation des paliers flasques (8) et (21) sur la culasse (10) ;
- Dévisser les boulons de fixation des couvercles (5) et (6) du roulement (4) du flasque arrière
(8) ;
- Déposer le flasque palier arrière (8) en le détachant de la culasse (10) par de légers coups de
marteau portés à travers une cale de bois ou d’aluminium ;
- Préparer le rotor à l’extraction de l’alésage du stator en frappant sur le bout de l’arbre (3)
avec un marteau à travers une cale ;
- Faire sortir le rotor une fois qu’il est déplacé vers le palier flasque avant (21) ;
- Déposer le palier flasque avant du roulement emmanché sur l’arbre du rotor, après avoir
dévissé les boulons de fixation des couvercles du roulement.

En cas de démontage d’une machine à rotor bobiné, on enlève d’abord l’enveloppe des bagues
d’alimentation, ensuite les balais et les roulements de l’arbre à l’aide d’un arrache roulement.

• Remontage :

- Remonter les organes démontés en commençant par la dernière opération de démontage ;


- Serrer toutes les parties démontées ;
- Faire tourner le rotor à la main pour s’assurer de sa rotation libre.

• Outils et instruments à utiliser :

1- Marteau
2- Cale en bois ou aluminium
3- Jeu de clés plates de 6 à 24
4- Jeu de clés de pipe de 6 à 23
5- Jeu de tournevis à lame
6- Clés tubulaires
7- Extracteur de roulement
8- Pince plate
9- Pince
10- Pince à cosses
etc…

• Réparation ou remplacement de composants :

Une fois la machine est démontée et les éléments sont contrôlés au cours de démontage, certains
éléments peuvent être remplacer par leur équivalent tel que : roulement, ventilateur, condensateur de
démarrage ou antiparasite, balais. Etc… D’autres doivent être réparées par exemple : collecteur, bobines du
stator, bobines polaires, bagues collectrices, garniture de frein.

• Réglage de nouveau paramètres :

Après remplacements ou réparation, certains paramètres doivent être de nouveau.

78
L’exemple 1 : des balais et portes balais :
Les porte-balais doivent être placés de telle façon que : la surface intérieure du cadre doit être
perpendiculaire à la surface du collecteur et à une distance de 1,5 – 2 mm et passe par le centre de la surface
du contact des balais .

1- Balais
2- Porte-balais
3- Fixation
4- Collecteur

Les balais doivent toucher le collecteur sur sa surface, quand ils sont neufs.
Il faut les adapter à la courbure du collecteur au moyen du papier en verre de grain fin.
L’adaptation ne se fera pas comme sur la figure 3, mais comme sur la figure 4 afin d’obtenir des
arrêts vivants sur les balais.

L’exemple 2 :
Le réglage de l’entrefer dans un moteur frein avec l’écrou de réglage et on utilisant un jeu de cale pour
mesurer l’entrefer.

79
XV- CONSIGNATION DES INTERVENTIONS
RISQUES ENCOURUS

Les interventions sur les installations et sur les équipements électriques sont généralement effectuées hors
tension. Dans certains cas bien précisés, les interventions peuvent être effectuées sous tension.

Dans les deux cas, les risques encourus par les intervenants sont avant tout des risques d’électrocution car,
même hors tension, il faut se prémunir contre les dangers d’un retour intempestif du courant.

Généralement, dans les cas d’interventions importantes, les protections mécaniques, carters, coffrets,
grillages, etc., sont ouverts ou démontés, ce qui constitue un risque sérieux pour les personnels extérieurs à
l’intervention. Il faut donc prévoir des zones de sécurité délimitées par une signalisation réglementaire.

Dans tous les cas, la règle générale est de considérer qu’un installation électrique non consignée est sous
tension, que le personnel d’intervention doit être habilité et muni des protections normalisées ou agréées.

REGLEMENTATION, PUBLICATIONS

En règle générale, les interventions doivent s’effectuer hors tension.

Pour les ouvrages de production et les réseaux, le principe du travail sous tension est admis ; dans certains
cas, il est toléré, à titre exceptionnel, pour les installations et les équipements.

Le personnel appelé à effectuer des interventions dans les ouvrages de production, les réseaux, les
installations et les équipements doit avoir reçu un titre d’habilitation et un carnet de prescriptions de
sécurité.

CARNETS DE PRESCRIPTIONS

Adaptés à la nature des opérations à effectuer sur les installations et les équipements, ils consignent toutes
les prescriptions à observer pour éviter les accidents et assurer la protection des personnels et des matériels.

La norme NF C 18-510 précise les prescriptions à observer pour les travaux sur les réseaux hors tension ou
sous tension.
HABILITATIONS

C’est la reconnaissance, par un employeur, de la capacité d’un employé à accomplir des tâches fixées, en
toute sécurité. Elle n’est pas directement liée à la classification professionnelle.

L’habilitation à effectuer le travail est matérialisée par un document établi par l’employeur et contresigné
par l’habilité.
PROCEDURE DE CONSIGNATION

Pour effectuer des travaux ou des interventions hors tension sur des installations, il faut préalablement
procéder aux opérations suivantes :
- séparation de l’ouvrage de toutes les sources de tension ;
- condamnation en position d’ouverture de tous les organes de séparation ;
- vérification de l’absence de tension ;

80
-
mise à la terre et en court-circuit des conducteurs entrant dans la zone de travaux (cette
opération n’est pas nécessaire en BT) ;
- identification et délimitation du lieu de travail pour être certain que les travaux seront bien
exécutés hors tension. Mise en place, si nécessaire, d’écrans de protection pour éviter les
contacts avec les parties voisines restant sous tension.
Le tableau de la figure 1, donne un exemple de procédure de consignation pour travaux hors tension.
Séparation de l’ouvrage des sources de tension
Elle doit être effectuée au moyen d’organes prévus à cet effet sur tous les conducteurs actifs, y compris le
neutre (sauf en BT en cas de schéma TNC où le neutre ne doit pas être coupé).

La séparation doit être effectuée de façon certaine. Sur les ouvrages HT et BTB, la certitude de la séparation
peut être obtenue de différentes manières :
- par vue directe des contacts séparés ;
- par enlèvement de pièces de contact ;
- par interposition d’un écran entre les contacts pour certains matériels spéciaux ;
- localement, par asservissement (électrique ou mécanique) de très bonne qualité entre la
position des contacts et celle du dispositif extérieur reflétant cette position ;
- par télécommande, à condition que le capteur local de l’information de la position des
contacts soit de très bonne qualité.
Pour toutes les tensions, la dépose de ponts, l’enlèvement de fusibles, le retrait d’une fiche de prise de
courant constituent une séparation certaine.

Attestation de Attestation de
Aux points de séparation première étape de Au lieu de travail consignation pour
Opérations consignation travaux
pour
Séparation Condamnati Vérification
exécution de MALT +
de toute on appareils absence
travaux hors CCT en aval Etablisse- MALT + Etablisse- Récepti
source de coupure tension aval réception Identification VAT
tension appareils de ment CCT ment on
possible de position appareils de
coupure
tension d’ouverture coupure
A- Cas de consignation pour travaux
Cas généraux :

Ouvrage BT Par CC Par CC - - - - Par CC Par Par CC Par Par CT


CC CC
Ouvrage HT Par CC Par CC Par CC Par CC - - Par CC Par Par CC Par Par CT
CC CC
Cas particuliers :

Canalisation Par CC Par CC Par CC Par CC - - Par CC Par Par CC Par Par CT
isolée CC CC
B- Cas de consignation en deux étapes
Cas généraux :

Ouvrage BT Par CC Par CC - - Par CC Par CT Par CT Par Par CT - -


CT
Ouvrage HT Par CC Par CC Par CC Par CC Par CC Par CT Par CT Par Par CT - -
CT
Cas particuliers :

Canalisations Par CC Par CC (1) (1) Par CC Par CT (1) (1) (1) - -
isolée

Figure 1 : Procédure de consignation

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CC : chargé de consignation ; CT : Chargé de travaux ; MALT : mise à la terre ; CCT : court-circuit ; VAT :
vérification absence de tension.
(1) La répartition de ces tâches entre CC et CT doit être précisée sur l’attestation de première étape de
consignation par le chargé de consignation.

Condamnation en position d’ouverture

Elle a pour but d’interdire la manœuvre de l’organe de séparation ; elle comprend :


- Une immobilisation de l’organe par blocage mécanique ou équivalent, qui comporte la
neutralisation de toutes les commandes, sur place ou à distance de type électronique,
électrique, mécanique, hydraulique, pneumatique ;
- Une signalisation de condamnation ; les commande locales ou à distance d’un organe de
séparation ainsi condamné doivent être munies d’une indication, pancarte ou tout autre
dispositif d’affichage (fig. 2), signalant explicitement que cet organe est condamné et ne doit
pas être manœuvré.

Figure 2

Identification de l’ouvrage

L’identification doit donner la certitude que les travaux seront effectués sur l’ouvrage séparé dont les
organes de séparation sont condamnés en position d’ouverture.
Cette identification sur place peut s’effectuer par :
- la connaissance de la situation géographique du chantier ;
- la consultation des schémas ou de la cartographie ;
- la connaissance des ouvrages et de leurs caractéristiques ;
- la lecture des pancartes, étiquettes, numéros des supports ;
- la reconnaissance visuelle effectuée le long de la ligne ou de la canalisation, depuis le lieu où
a été réalisée la séparation certaine ou la mise à la terre et en court-circuit, jusqu’à la zone de
travail elle-même.

Vérification d’absence de tension

Dans tous les cas, la vérification d’absence de tension, aussi près que possible du lieu de travail, doit être
effectuée sur chacun des conducteurs actifs, y compris le neutre, à l’aide d’un dispositif spécialement conçu
à cet effet et répondant aux normes en vigueur. Le bon fonctionnement de ce matériel doit être vérifié après
cette opération.

Mise à la terre et en court-circuit

Elle doit être effectuée immédiatement après la vérification d’absence de tension, intéresser tous les
conducteurs, y compris le neutre et être réalisée de part et d’autre de la zone de travail.
• La vérification d’absence de tension, immédiatement suivie de la mise à la terre et en court-
circuit, est le plus sûr moyen d’assurer la prévention.

82
• La mise en court-circuit est un moyen pratique de se prémunir contre les réalimentations par des
sources autonomes fréquemment utilisées dans les établissements agricoles, tertiaires, industriels
ou commerciaux.

Intervention sur un équipement automatisé multitechnologique

Beaucoup d’équipements industriels comportent des éléments de puissance pneumatiques et hydrauliques


qu’il faut isoler lors de certains travaux ou d’interventions de maintenance.
Il faut, en particulier, procéder à la mise à l’arrêt avec condamnation des alimentations en air comprimé, gaz,
vapeur, huile, etc. Les organes de coupure prévus à cet effet doivent être condamnés par des moyens
appropriés.
Les alimentations électriques font, quant à elles, l’objet des consignes réglementaires.
Avant toute intervention, les consignations nécessaires doivent être précisées par le responsable des travaux.

SECURITE DANS L’INTERVENTION

La sécurité de l’agent de maintenance lors d’une intervention de maintenance corrective dépend à la fois :
de la qualité de la conception sécuritaire du matériel sur lequel il intervient,
du respect des procédures réglementaires qu’il doit appliquer,
et du niveau de ses compétences professionnelles confirmées par l’habilitation que lui reconnaît son
employeur.

DISPOSITIFS DE SECURITE

Dès la conception d’un matériel les conditions de sécurité relatives :


aux personnels de conduite,
et aux personnels de maintenance doivent être prises en compte.

Exemples de dispositifs de sécurité :


Barrage optique.
Interrupteur de sécurité sur les portes de coffret.
Sectionneur de sécurité.
Interverrouillage à clé.
Déclencheur d’alarme.
Commande bi manuelle…
Si, pour exécuter son intervention l’agent de maintenance doit rendre inopérants de ces dispositifs, il doit
redoubler de prudence et de vigilance du fait du niveau de risque plus élevé qu’il prend.

DISPOSITIFS REGLEMENTAIRES

Ces dispositifs réglementaires doivent être respectées (suivant Norme NF C15-100).


Les interventions de dépannage ou les travaux de modification d’ordre électrique sur une installation du
domaine de la Basse Tension (BT) doivent être effectués hors tension sauf :
s’il y a atteinte à la vie ou à la santé des personnes, dans le cas par exemple d’installations de
ventilation ou d’aération de bâtiments,
si le processus de production impose une continuité d’alimentation en énergie, c’est le cas des
processus en continu des industries chimiques, agro-alimentaires, sidérurgiques, et également du réseau de
distribution d’énergie,
si la nature même de l’intervention, le diagnostic par exemple, nécessite la présence de la tension.
L’agent de maintenance habilité à intervenir sur les équipements du domaine BT doit :

83
vérifier le bon état et le bon fonctionnement des appareils et accessoires qu’il utilise pendant
l’intervention,
utiliser des outils à mains isolés et, éventuellement, des gants isolants, des lunettes de protection, des
chaussures à semelle isolante.

INTERVENTIONS EN PRESENCE D’ENERGIE (Suivant les prescriptions de l’Institut National de


Recherche et de Sécurité).

Pendant une intervention nécessitant la présence de tension ou d’autres sources d’énergie :


la sécurité des tiers par un balisage de zone doit être faite,
l’utilisation des commandes de la machine ne doit pas être possible sauf sur la demande de
l’intervenant,
les risques mécaniques d’une action rendue nécessaire pour un contrôle doivent être parfaitement
calculés.

INTERVENTIONS HORS TENSION : CONSIGNATION

Lors d’une intervention qui se déroule hors tension, il est indispensable de protéger l’agent de maintenance
contre tout retour intempestif de la tension, à la suite d’une action imprévisible et dangereuse du personnel.
Pour éviter ce risque il est prévu une procédure de consignation.
Le principe de cette consignation est de rendre, deux personnes, responsables l’une vis-à-vis de l’autre de la
mise et du maintien hors tension de la zone d’intervention.
La figure 3a donne un exemple de procédure de consignation.

Figure 3a : Exemple de procédure de consignation.

Figure 3b : Exemple de sectionneur avec son dispositif de condamnation.

La consignation des interventions de dépannage ou réparation se fait par l’intermédiaire des fiches ou
formulaires qui indiquent l’état de la nature de sa réceptions et les détails du travail qui doivent s’effectuer,
etc.
Le système de contrôle des dépannages ou réparation à besoin des fiches suivantes :

A. Etiquette (fiche) de réception (figure 1).


B. Fiche de travail (figure 2).
C. Liste des matériaux (tout ce que doit fournir le magasin pour réaliser le travail).
D. Fiche des temps de travail.

Avant de commencer un dépannage ou une réparation, on remplira toutes ces fiches, avec les
indications nécessaires sur le travail qui doit s’effectuer.
Ces fiches sont une documentation très utile pour des dépannages ou des réparations à l’avenir.

• Fiche de réception :

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On la joindra au moteur où la machine à dépanner ou à réparer et celle-ci ne la quittera pas jusqu’au
dépannage complet et la vérification complète.

Fiche n° ………………………………………………….
Client ……………………………………………..
Direction …………………………………………………………
Date d’entretien ………………………………………………………………..
Appareils et pièces reçues ………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Marque ……………………………….. CV ……………………………..


Voltrage ………………………….R.P.M. ……………………….Série n° ……………….
Type n° ………………………………….n° ………………………………….
Réparation à effectuer ……………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………..
Vérification de sortie ………………………..Date …………………………

Figure 1 : Fiche de réception


• Fiche technique de travail :

Dimension : 15 x 20 cm

FICHE DE TRAVAIL

Fiche n° ………………………………… Client ………………………………


Direction ………………………………
Date de réception …………………………………………………………..
Date prévue d’entretien ………………………………………………………….
Transporte par ………………………………………………………….
Appareil Reçu ………………………………………………………….
Marque …………………………… CV …………………… Volts …………
R.P.M ……………………………. Série n° …………………… Type n° ………….
Forme n° …………………….

TRAVAUX A EFFECTUER

…………………………………………………..
…………………………………………………..
…………………………………………………...
……………………………………………………
…………………………………..
Observation relatives aux autres travaux ………………………………………………
………………………………………
…………………………………..

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Date de fin de travaux
Matériaux employés …………….DH
Main d’œuvre …………………...DH
Transport ………………………...DH
Imprévues ……………………….DH
Coût total …………………DH

Figure 2 : Fiche de travail

• Liste de matériaux :

FICHE N° ……………DATE …………… NOM DE CLIENT …………………………


APPAREIL REPARE ……………………………………………………….
QUANTITE PRIX PRIX
MATERIAUX
Sorties Retours Employés UNITAIRE TOTAL

Figure 3 : Liste de matériaux


• Fiche des temps de travail :

Fiche n° …………………………… Date …………………………………..


Opérateur ……………………………………………………………
Opération ……………………………………………………………
Temps normal ……………………. Heures …………………………. minutes
Temps extra ……………………… Heures ………………………….. minutes
Total heures ………………………………………………………………..
Prix par heure DH Prix total

Figure 4 : Fiche des temps de travail

Elle comportera différents fichiers pour les différentes opérations de dépannage.

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XVI-EXERCICES ET TRAVAUX PRATIQUES

OBJECTIF 1 : Exercice pratique


Quelle est la fonction des contrôleurs des machines à courant continu et à courant alternatif suivants :

a- Démarrage.
b- Freinage.
c- Inversion de sens de rotation.
d- Variation de vitesse.
e- Régulation de vitesse.

OBJECTIF 2 : Exercice pratique


Indiquer pour chaque fonctionnement le circuit de contrôle à utiliser.

OBJECTIF 3 : Exercice pratique


Quelle est la différence entre les trois types de systèmes asservis.

Indiquer la différence entre les trois automatismes : de régulation, d’avertissement et séquentiels.

OBJECTIF 4 : Exercice pratique


Quels sont les instruments électriques utilisés.

OBJECTIF 7 : Exercice pratique


Quelles sont les mesures de protection individuelle et collective applicable à l’exécution des travaux
d’électricité ?

OBJECTIF 9 : Exercice pratique

- Expliquer la commande automatique d’un contacteur.


OBJECTIF C : Exercice pratique
On considère la commande automatique d’une inversion de sens de rotation d’un moteur asynchrone.
Raccorder le circuit de commande et le circuit de puissance.

• RACCORDEMENT D’UN VARIATEUR DE LA GAMME RTV-04

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(1) Sortie relais « Verrouillage général »
(Contact ouvert = verrouillage)
(2) Sortie relais « Limitation de I »
(Contact ouvert = Variateur en limitation)

1 Sens de marche
Alimentation : 220/240 V – 50/60 Hz
380/415 V – 50/60 Hz
LAD : Inductance obligatoire
avec moteur à rotor plat.

• MAINTENANCE DES VARIATEURS (EXEMPLE RTV-04 D24 Q)

Mesurage :

- Excitation : Courbes obtenues à l’oscillographe


URESEAU = 230 V, 50 Hz

Les tensions sont mesurées à l’aide d’un voltmètre magnéto-électrique et les courbes sont relevées à
l’oscilloscope à double isolement.

- Induit : Courbes obtenues à l’oscillographe :

OBJECTIF 13 : Exercice pratique


SECURITE SUR UNE MACHINE AUTOMATIQUE

Fonctionnement

En marche normale la mise en fonctionnement d’une machine automatique impose l’ensemble des
conditions suivantes :
• contrôle du bon positionnement de la pièce par P,
• fermeture de l’écran de protection par E,
• action sur le capteur S.
En marche réglage cette machine fonctionne :
• avec ou sans écran de protection,
• la pièce bien positionnée,
• une clé engagée dans un contact à verrouillage K,
• et toujours en actionnant le capteur S.

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1- Etablir la table de vérité de l’installation.
2- Elaborer le logigramme de l’installation.

OBJECTIF 15 : Exercice pratique


Quelles sont les techniques de démarrage d’un moteur asynchrone triphasé ?

OBJECTIF 17 : Exercice pratique


Interpréter les résultats des vérifications effectuées en TP « D ».

OBJECTIF 21 : Exercice pratique


Le formateur met à la disposition su stagiaire plusieurs outils de l’électricien. Et il lui demande de montrer
comment les utiliser.

OBJECTIF E : Exercice pratique


On considère la commande automatique d’un démarrage Etoile-triangle d’un moteur asynchrone triphasé.
Le moteur ne démarre pas.
Poser un diagnostic.

OBJECTIF F : Exercice pratique


On considère le schéma électrique de cette installation déjà câblée qui est en panne. Réparer ou remplacer
les composants défectueux.

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XVII- EXAMEN DE FIN DE MODULE

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