SECTEUR ELECTROTECHNIQUE
OFPPT
RESUMES DE THEORIE ET
TRAVAUX PRATIQUS
Module n° 28:
COMMANDES AUTOMATIQUES DE
MOTEURS A C.C. ET A C.A.
Spécialité :
ÉLECTRICITÉ D’ENTRETIEN
INDUSTRIEL
Niveau :
Qualification
ANNÉE : 2003
Document élaboré par :
Révision linguistique :
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Validation :
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SOMMAIRE
XII- DIAGNOSTIC
3
PRESENTATION DU MODULE
intervention .
Théorie : 38% 23 h
Travaux pratiques : 56% 34 h
Evaluation : 6% 3h
4
I- FONCTION DU CONTROLEUR D’UNE MACHINE A C.C ET
C.A
DISTRIBUTION ELECTROMECANIQUE
MACHINE OU ELECTRONIQUE
INSTALLATION ACTIONNEURS - Variateur de vitesse pour
moteurs à courant continu.
- Variateur de vitesse pour
moteurs à courant
ACQUISITION alternatif.
DES DONNEES - Démarreur pour moteurs.
COMMANDE DE - Gradateur pour
PUISSANCE l’électrothermie résistive.
TRAITEMENT - Variateur spécifique pour
DES DONNEES la traction.
La position du variateur, par rapport au moteur, est l’une des principales différences entre les moto
variateurs mécaniques et les moto variateurs électroniques.
- Moto variateur mécanique :
5
• PRINCIPALES FONCTIONS POUVANT ETRE REALISEES PAR LES VARIATEURS :
• MODES DE FONCTIONNEMENT :
6
(Transmission au réseau tout ou partie de l’énergie emmagasinée dans les
pièces en mouvement de la machine).
Figure 1
• CARACTERISTIQUES DE FONCTIONNEMENT :
- CHARGE Une charge est dite « entraînante » lorsqu’elle provoque une vitesse
ENTRAINANTE supérieure à la vitesse de consigne.
Exemples :
- Action du vent sur les mouvements horizontaux des engins de manutention
installés à l’air libre.
- Gravité sur les mouvements de levage des charges.
- Balourd d’une pièce en rotation sur la moitié de chaque tour.
- QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT :
7
Figure 2
1- CONVERTISSEURS STATIQUES
Le dispositif technologique qui permet de satisfaire la fonction conversion est appelé convertisseur
statique d’énergie.
8
Les convertisseurs statiques assurent, avec un minimum de pertes et un rendement voisin de l’unité,
la liaison entre deux réseaux d’énergie présentant des caractéristiques différentes.
Compte tenu de :
- des caractéristiques de l’émetteur d’énergie,
• source à courant continu,
• source à courant alternatif,
- et de la conversion énergétique réalisée, on distingue quatre familles de convertisseurs :
- les convertisseurs alternatif continu,
• redresseurs simples,
• redresseurs commandés,
- les convertisseurs continu alternatif,
• onduleurs assistés,
• onduleurs autonomes,
- les convertisseurs alternatif alternatif,
• gradateurs,
• cycloconvertisseurs,
- les convertisseurs continu continu,
• hacheurs.
• ORGANISATION GENERALE
Excepté le redresseur simple, les convertisseurs présentés à la figure 1 comportent deux parties
fondamentales :
- le dispositif de commutation de puissance assuré par l’association de composants semi
conducteurs bistables, c’est-à-dire présentant deux états distincts, l’état passant et l’état
bloqué.
- le dispositif de déclenchement qui génère les signaux à appliquer sur la ou les électrodes de
commande des composants.
D’une manière générale le sens de transfert énergétique est celui correspondant à la conversion
réalisée par le convertisseur.
Exemple :
Pour le redresseur simple l’énergie circule naturellement du réseau (émetteur) vers la charge
(utilisateur). Il ne peut en être autrement :
- le convertisseur est dit unidirectionnel ou non réversible.
Mais il arrive, en particulier lorsque les convertisseurs sont utilisés pour l’alimentation des
machines électriques tournantes, que le sens de transfert doive s’inverser.
9
Exemple :
Le moteur d’un engin de levage entraîné par sa charge fonctionne dans l’un des quadrants 2 ou 4.
L’énergie produite (par le moteur devenu génératrice) peut récupérée sous réserve que le
convertisseur permette son transfert dans le sens utilisation réseau.
Si tel est le cas le convertisseur est dit réversible.
2-LE HACHEUR
• PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
10
Comme indiqué à la figure 2, il s’intercale entre :
- un générateur de courant continu : batterie, alimentation stabilisée, redresseur, …
- un récepteur de courant continu : moteur, accumulateur en charge, …
COMMANDE
• HACHEUR SERIE
Le hacheur série (fig. 4) se compose d’un commutateur statique K et d’une diode branchée aux
bornes de la charge ou diode de roue libre.
Le générateur est une source de tension de f.e.m. E.
La charge analogue à un moteur à courant continu, est modélisée par :
- une résistance R pour la résistance d’induit,
11
- une f.c.e.m. E’,
- une inductance L.
• HACHEUR PARALLELE
Le hacheur parallèle se compose (fig. 5) d’un commutateur statique K aux bornes de la source
d’alimentation et d’une diode en série avec la charge.
Le générateur est une source de tension de f.e.m. E en série avec une inductance L.
La charge est du même type que celle du hacheur série.
• HACHEUR A THYRISTOR
3-VARIATEUR DE VITESSE
12
• SCHEMA DE PUISSANCE D’UN VARIATEUR DE VITESSE : (TYPE
STATOVAR STV-64)
• CARACTERISTIQUES GENERALES :
- QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT
Variateur réversible.
Deux sens de marche (statique).
Freinage par récupération d’énergie sur le réseau.
Fonctionnement à « vitesse nulle » avec charge maximale frein levé.
• CARACTERISTIQUES GENERALES :
- QUADRANTS DE
FONCTIONNEMENT
Variateur unidirectionnel fonctionnant dans le quadrant 1 ou dans le quadrant 3 avec une séquence
appropriée (inversion du courant d’induit par contacteurs à n = 0).
13
- TYPE DE Tension de retour obtenue par :
REGULATION - dynamo tachymétrique (mesure isolée),
- U-RI (mesure non isolée).
- GAMME DE 1 à 20 en U-RI.
VITESSE 1 à 200 avec dynamo tachymétrique.
4-ONDULEUR
• ONDULEUR ASSISTE
Le schéma de la figure 7 représente un pont tout thyristors alimentant une charge active et
inductive.
Du fait de l’inductance, le courant dans la charge ne s’interrompt pas, à la fin de chaque alternance
les thyristors continuent à conduire.
La tension aux bornes de la charge devient alors négative (fig. 8).
14
Fig. 9 : U CH = f (α )
π
Pour des angles de retard à l’amorçage α compris entre 0 et , la tension moyenne aux bornes de
2
la charge est positive.
La charge fonctionne comme un récepteur.
L’énergie passe du réseau à la charge.
π
Pour des angles α compris entre et π , la tension moyenne aux bornes de la charge devient
2
négative (fig. 10).
Le courant qui la parcourt conserve par contre toujours le même sens imposé par les thyristors.
La charge fonctionne comme un générateur.
L’énergie passe de la charge au réseau.
Pour permettre ce fonctionnement, la charge doit comporter une f.e.m. orientée dans le même sens
que le courant (fig. 11).
π
Pour < α < π , le montage convertit le courant continu fourni par la charge en courant alternatif
2
qu’il renvoie au réseau. Il fonctionne en onduleur. Ce montage ne peut fonctionner
indépendamment du réseau qui lui impose sa fréquence de fonctionnement. Il est appelé onduleur
assisté.
15
Le fonctionnement du moteur en génératrice permet son freinage avec récupération d’énergie.
Exemples : régulateurs de température, contrôle des niveaux dans une station de pompage.
16
• Automatismes séquentiels
Pour réaliser l’installation, la mise en service, les réglages et la maintenance des systèmes
automatiques, l’électricien doit être capable de définir leur structure et d’en comprendre le
fonctionnement.
- l’algèbre binaire dont les équations logiques, permettent de connaître l’état des circuits ;
- le diagramme d’activité qui représente l’ensemble de ses activités.
17
IV- LES INSTRUMENTS UTILISES DANS LES SYSTEMES ASSERVIS
18
Parmi les instruments utilisés pour la vérification des enroulements de l’induit et de
l’inducteur on a :
♦ Le pince ampermetrique :
Figure 1
Figure 2
Son rôle c’est pour mesurer l’intensité absorbée par le moteur c’est à dire par son bobinage.
♦ Le voltmètre :
C’est un appareil de mesure qui permet de mesurer la tension aux bornes des enroulements du
moteur. Son branchement doit être en parallèle avec le circuit à mesurer et suivant la nature du
courant on positionne l’interrupteur soit sur « = » (courant continu) ou « ~ » (courant alternatif).
Si l’on connaît l’ordre de grandeur de la tension à mesurer, on choisit le calibre le plus
approprié afin d’obtenir une déviation maximale (meilleure précision).
Figure 3
♦ L’ohmmètre et mégohmmètre :
Dans la pratique industrielle, il est indispensable pour assurer la maintenance et
le dépannage des appareils et équipements électriques et électroniques de
contrôler la continuité d’un circuit, de connaître la valeur d’une résistance, de
19
vérifier le niveau d’isolement d’une installation.
Pour effectuer ses mesures, on utilise les appareils suivants :
• Le multimètre à déviation ou numérique, en employant
la fonction «ohmmètre» (figure 4).
• L’ohmmètre à magnéto (figure 5).
• Le mégohmmètre électronique (figure 6).
20
Figure 6 - Mégohmmètre électronique
♦ Le grognard :
C’est un appareil qui sert à déceler les enroulements en court-circuit, et les coupures dans les
enroulements.
Le grognard comporte un champ magnétique oscillant, coupant perpendiculairement les enroulements
de l’induit et créant ainsi un débit de tension et d’intensité dans les enroulements en court-circuit.
Figure 7 – Grognard
21
V- LES MESURES DE PROTECTION
L’inventaire sur les systèmes industriels doit prendre les mesures préventives nécessaires à fin de
réduire les risques d’électrisation, d’accidents et d’incendies et de se protéger contre l’imprévisible.
Parmi les mesures de protection, on trouve :
Lorsqu’on remarque une anomalie dans l’installation ou le matériel, l’intervenant doit mettre hors
tension l’installation et doit disposer d’un voltmètre lui permettant de s’assurer de l’absence de
tension et des moyens de mise en court circuit et à la terre des conducteurs et pièces nues après mise
hors tension :
♦ La mise hors tension d’une installation ou d’un matériel doit être signalée par une pancarte
accrochée sur le dispositif de coupure, suivie d’un cadenasse en position d’ouverture du
sectionneur (condamnation) et un enlèvement des fusibles.
♦ Chaque intervenant doit posséder son propre cadenas avec clé personnelle.
- Protections individuelles
• Les gants dont l’utilisation est obligatoire pour les interventions BT et les manœuvres des
appareils de commande HT.
Les caractéristiques des gants de travail font l’objet de la norme NF C 18-415 qui précise
l’épaisseur et la nature des tissus destinés à leur confection, ainsi que la tension d’épreuve des
essais de réception. Selon la tension, il existe quatre types de gants : 2 500 V repérés orange, 5
000 V repérés vert, 20 000 V repérés rouge vif et 30 000 V repérés jaune citron.
• Le casque isolant, obligatoire pour tous les travaux sous tension, sur les chantiers de
construction et dans tous les bâtiments comportant des systèmes à haute pression (centrales
thermiques par exemple).
• Les chaussures de travail comportant une semelle isolante ou les bottes isolantes spéciales pour
les manœuvres HT.
• Les lunettes obligatoires pour toutes les manœuvres d’appareils de sectionnement en BT et HT,
les travaux sous tension et chaque fois qu’il y a risque d’arc électrique ou de projection de
matières.
• Les ceintures de sécurité pour les travaux en hauteur.
• Les vêtements isolants spéciaux pour les travaux sous tension.
- Protections collectives
• Les tabourets ou tapis indispensables pour les manœuvres d’appareils de sectionnement HT.
• Les écrans et grillages de protection en matériaux isolants pour créer un environnement protégé.
• Les outils isolés conforme à la norme NF C 18-400.
• Les fanions, rubans de couleur et les pancartes destinés à baliser la zone de travail et la zone
protégée.
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• Les connecteurs de sécurité conforme aux normes CEI 1010-1, CEI 1010-2, CEI 664.
Figure 1 : Fiche de sécurité avec protection contre les courants accidentels (doc. Multi contact France S.A.).
Le contacteur
Cet appareil permet de commander à distance un récepteur de puissance car il est capable d’établir et
d’interrompre des courants importants. C’est un interrupteur à commande automatique.
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Electriquement, il est constitué :
- d’un électro-aimant (bobine + noyau magnétique) qui attire une palette mobile lorsqu’il est alimenté.
- de plusieurs contacts à fermeture qui, possédant un pouvoir de coupure important, servent
d’interrupteur dans les circuits de puissance.
- de plusieurs contacts auxiliaires à ouverture et à fermeture qui possèdent un faible pouvoir de
coupure ; ils servent à réaliser les fonctions telles que auto-alimentation, verrouillage électrique,
asservissement…
Remarques :
La bobine et les contacts auxiliaires se branchent toujours dans le circuit de commande ; les contacts
de puissance se raccordent toujours dans le circuit de puissance.
Certains modèles de contacteurs peuvent recevoir en plus des blocs annexes de contacts auxiliaires
ou temporisés.
La force attractive au collage de l’armature mobile doit être très supérieure à celle nécessaire pour
son maintien. Pour éviter les problèmes d’échauffement du bobinage et pour une économie d’énergie, en
agissant sur le courant absorbé.
En courant continu, cette réduction n’existe pas ; en effet, l’opposition au courant continu ne dépend
que de la résistance des conducteurs.
Pour réduire cette force attractive, lorsque la fermeture du contacteur s’est réalisée, il suffit de rajouter en
série avec la bobine une résistance appelée résistance d’économie.
Commande manuelle
Elle permet de mettre en ou hors service un récepteur de puissance alimenté par plusieurs potentiels
en utilisant un interrupteur à un pôle.
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Fonctionnement
Lorsque l’interrupteur est ouvert, la bobine du contacteur K 1M n’est pas excitée. Si l’on ferme
l’interrupteur, celle-ci s’existe.
Remarque :
Légende :
Fonctionnement
Une action sur le bouton poussoir marche (S 1) existe la bobine K 1M ; ses contacts changent d’état.
Le bouton poussoir S 1 se trouve court-circuité et son relâchement n’a plus aucune influence sur le
fonctionnement. Pour désexciter la bobine, il faut appuyer sur le bouton poussoir arrêt (S 2).
Remarque :
Les contacts de puissance ne sont pas représentés car ils sont situés dans le schéma de puissance.
25
b) Source d’alimentation continue (premier montage)
Fonctionnement
Une action sur le bouton poussoir S 1 provoque l’excitation de la bobine du contacteur K1M. Son
contact d’auto-alimentation se ferme et met en service la résistance d’économie de façon à limiter le courant
absorbé du circuit de commande.
Une action sur le bouton poussoir S 2 entraîne la désexcitation de la bobine ce qui provoque l’arrêt.
Remarques :
- C’est un fonctionnement en arrêt prioritaire car si l’on appuie sur les deux boutons poussoirs en
même temps, la bobine K 1M n’est pas alimentée.
- Les contacts de puissance de K 1M ne sont pas représentés puisqu’ils sont situés dans le circuit de
puissance de l’installation.
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Fonctionnement
Une action sur le bouton poussoir S 1 provoque l’excitation de la bobine K 1M qui, d’une part
s’auto-alimente et d’autre part met en service sa résistance d’économie (changement d’état du contact à
ouverture). Une action sur le bouton poussoir S 2 permet de désexciter la bobine K 1M.
Remarque :
La résistance d’économie est mise en service lorsque les contacts ont effectivement changés d’état
(bobine excitée).
C’est un fonctionnement en marche prioritaire car si l’on appuie en même temps sur les boutons
poussoirs, la bobine du contacteur s’excite.
a) Premier exemple
Un contacteur est alimenté si la pression est supérieure à 4 bar et s’il n’y a pas débit d’eau.
Fonctionnement :
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Lorsque les contacts des détecteurs B 1 et B 2 sont fermés, la bobine K 1M est alimentée. Dès qu’un
contact de détecteur s’ouvre, la bobine se désexcite.
Remarque :
Pour que le contacteur fonctionne, il faut conditions (pression supérieure à 4 bar et absence de débit
d’eau) ; les deux détecteurs doivent donc être branchés en série.
b) Deuxième exemple
Légende :
F 1 : fusible de protection
S 1 : bouton poussoir marche contacteur K 1M
S 2 : bouton poussoir marche contacteur K 2M
S 3 : bouton poussoir arrêt
K 1M : contacteur N° 1
K 2M : contacteur N° 2
Fonctionnement
Remarque :
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Pour faciliter la description du fonctionnement, les repères des contacts comportent des indices ce
qui n’est pas normalisé.
Démarrage semi-automatique
Démarrage direct, semi-automatique par discontacteur, d’un moteur couplé en triangle à deux sens de
rotation.
Schéma développé du circuit de puissance
29
La mise en route et l’arrêt de la rotation du moteur se réalisent par des capteurs. L’utilisateur donne
simplement l’ordre de départ du cycle.
Exemple
Quand le réservoir est vide, le moteur de sa pompe se met en route et s’arrête lorsqu’il est plein.
Démarrage direct, automatique, par discontacteur, d’un moteur couplé en étoile à un seul sens de
rotation.
Fonctionnement
30
Après la fermeture de l’interrupteur Q 2, si le niveau de liquide est plus bas que le niveau mini, le
contact du détecteur B 2 est fermé ; la bobine K 1M s’excite et le moteur est alimenté.
Lorsque le niveau de liquide remonte au-dessus du niveau mini, le contact du détecteur B 2 s’ouvre
mais la bobine K 1M est auto-alimentée ; elle se désexcite lorsque le niveau d’eau atteint le niveau.
31
MAGNETISME
1. AIMANT
Figure 1 - Repérage de pôles d’un aimant droit avec une aiguille aimantée
2. CHAMP MAGNETIQUE
Le champ magnétique est l’espace sur lequel un aimant fait sentir son influence.
Ce champ magnétique peut être mis en évidence en saupoudrant de limaille de fer une plaque de
verre placée au-dessus de l’aimant. Les grains de limaille s’orientent alors selon des lignes allant
d’un pôle à l’autre (figure 2).
Une aiguille aimantée, placée dans le champ, prend une direction tangente à ces lignes. Ces
lignes de limailles matérialisent les lignes de champ de l’aimant. Leur ensemble constitue un
spectre magnétique.
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En tout point du champ magnétique, l’influence de l’aimant peut être définie par un vecteur dont
les caractéristiques sont :
a) Une direction tangente à la ligne de champ passant par ce point,
b) Un sens allant du pôle Nord vers le pôle Sud.
c) Une valeur ou intensité exprimée en TESLA (T).
Ce vecteur champ magnétique est noté B. Un exemple de ses représentations autour d’un aimant
droit est donné à la figure 3.
La valeur du champ magnétique d’un aimant est fonction de l’aimantation de celui-ci et diminue
avec la distance.
Lorsque le vecteur champ magnétique B a les mêmes caractéristiques en tout point du champ,
celui-ci est uniforme. C’est le cas de l’entrefer d’un aimant en U (figure 4).
4. FLUX MAGNETIQUE
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Lorsqu’une surface d’aire S (par exemple une spire de bobine) est placée dans un champ
magnétique uniforme, d’intensité B, perpendiculairement aux lignes de champ (figure 5) le flux
magnétique traversant la surface est égale à :
Φ en webers
Φ= BS B en teslas
S en m²
Le flux magnétique représenté par la lettre grecque Φ (phi majuscule) s’exprime en WEBER
(Wb).
Lorsque la surface n’est pas perpendiculaire au vecteur B, elle doit être remplacée, dans le calcul
du flux, par sa projection d’aire S’ dans un plan perpendiculaire aux lignes de champ (figure.5). Le
flux magnétique à travers S est alors égal à :
Φ = B S' soit Φ = B S cos α
Avec α l’angle entre la surface et sa projection ou encore, l’angle entre le vecteur B et la normale
N à la surface.
Lorsque la surface est parallèle aux lignes de champ (α = 90°) , le flux qui traverse est nul. En
effet, aucune ligne de champ ne traverse alors la surface, comme indiqué à la figure 6.
34
Une bobine étant placée dans un champ magnétique, le flux total qui la traverse est égale à la
somme des flux à travers chacune des spires.
Si la bobine comporte N spires de même aire S et que le champ est uniforme d’intensité B, le flux
magnétique à travers la bobine (figure 7) est alors égale à :
Φ = B S N cos α
e) Excitation magnétique
Un courant continu circulant dans un conducteur crée un champ magnétique autour de celui-ci.
Ce champ magnétique est fonction de la forme du conducteur (figure 8).
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Dans l’air ou le vide, le champ magnétique créé par un courant en un point est proportionnel à
l’excitation magnétique en ce point :
B = µ0 H
Le coefficient µ0 constant magnétique, est appelé perméabilité absolue.
Sa valeur est :
µ0 = 4 π 10−7 = 1,25 × 10 −6
Une bobine circulaire comprenant N spires est parcourue par un courant d’intensité i.
L’aiguille aimantée prend une direction tangente aux lignes de champ dont l’ensemble forme le
spectre du champ magnétique créé par la bobine (figure 9).
De façon générale, on admettra que le vecteur champ magnétique est orthogonal au conducteur
et situé dans un plan perpendiculaire à ce conducteur.
Figure 9
Le sens du vecteur sur la ligne de champ est donné par le sens Sud-Nord de l’aiguille aimantée.
On constate qu’en inversant le sens du courant, l’aiguille fait un demi-tour.
36
a) b) c)
Figure 10
On constate que :
- Si l’on fait varier l’intensité du courant, l’intensité B du champ est proportionnelle à i,
- Si l’on fait varier le nombre N de spires, l’intensité B du champ est proportionnelle à N.
Par contre, à l’intensité constante, le module B du vecteur B décroît si l’on s’éloigne de la bobine.
Conclusion importante :
L’intensité du champ magnétique est proportionnelle à l’intensité du courant qui le créé et au
nombre de spires conductrices.
Caractéristiques du vecteur B
Lorsqu’un conducteur rectiligne de grande longueur est parcouru par un courant, la ligne de
champ passant par un point M est un cercle centré sur le fil, situé dans un plan perpendiculaire au
conducteur et passant par M (figure 11).
Figure 11
Le sens du vecteur B est celui qui fait progresser le tire-bouchon de Maxwell dans le sens du
courant ou celui indiqué par le bras gauche d’un observateur couché sur le fil dans le sens du
courant et regardant le point considéré.
Si l’on désigne par I l’intensité du courant et par r la distance du point M au conducteur, on
démontre que
37
B = B = 2. 10− 7. I = µ0. I
r 2π. r
Remarque
Cette formule, valable seulement pour un fil de longueur infinie, reste valable si la longueur L de fil
est très grande devant r et si le point M reste loin des extrémités.
Dans le cas du solénoïde dont la longueur L est très grande devant le diamètre d des spires, on
peut admettre que le champ magnétique est sensiblement uniforme (spectres de lignes parallèles
( figure 12)) dans une région assez éloignée des extrémités.
Figure 12
Le vecteur B est porté par l’axe du solénoïde et son sens est donné par la règle de la main droite
(figure 12).
Si l’on désigne par N le nombre de spires de la bobine et par I l’intensité du courant qui la
traverse, on démontre que
−7 N⋅I
B = B = 4 π 10 ⋅
L
6- Déphasage
Le déphasage est l’angle que font entre eux deux vecteurs de Fresnel représentant deux grandeurs de même
fréquence.
Le déphasage est égal à la différence des phases à l’instant origine t=0.
P = P2 - P1
Les grandeurs sont en phase lorsque le déphasage est nul (figure 13).
38
Lorsque le déphasage est 180°, les tensions sont en opposition de phase (figure 14).
Dans la plupart des dipôles, la tension u est déphasée par rapport au courant i. Ce déphasage,
illustré par la construction de Fresnel de la figure 15, est noté ϕ :
Figure 15 - Déphasage
Comme l’impédance, le déphasage est une caractéristique du dipôle considéré. Il ne dépend que
de la fréquence de la tension appliquée au dipôle.
39
Exemple
7- DIPOLES ELEMENTAIRES
l) Résistance pure
R= U
I
Une résistance pure a pour impédance :
Z=R
r r
Les vecteurs de Fresnel U et I sont colinéaires.
40
Figure 17 - Résistance pure
7-PUISSANCES EN REGIME SINUSOIDAL
1- PUISSANCE INSTANTANEE
Lorsque le dipôle linéaire de la figure 18 est soumis à une tension u sinusoïdale, le courant i qui le
traverse est lui aussi sinusoïdal.
La puissance instantanée qu’il absorbe est égale au produit :
p =ui
41
Figure 19 - Puissance instantanée
2- PUISSANCE ACTIVE
La puissance active est la valeur moyenne de la puissance instantanée. Notée P, elle s’exprime
en WATTS (W). Elle dépend des valeurs efficaces de u et de i du déphasage ϕ entre les deux
grandeurs.
La puissance active reçue un dipôle se calcule par la relation :
P en watts
P = U I cos ϕ U en volts
I en ampères
Exemple
42
3- PUISSANCE APPARENTE
4)Facteur de puissance
Le facteur de puissance est le rapport entre la puissance active et apparente. Il est égal au
cosinus de l’angle de déphasage ϕ.
4- PUISSANCE REACTIVE
Par analogie avec la puissance active P = U I cos ϕ , la puissance réactive Q est donnée par la
relation :
Q en volt-ampères réactifs
Q = U I sin ϕ U en volts
I en ampères
43
- Pour un récepteur inductif (ϕ > 0 ) la puissance réactive est positive,
- Pour un récepteur capacitif (ϕ < 0 ) la puissance réactive est négative.
D’après leurs expressions, les puissances P, Q et S peuvent correspondante aux longueurs des
trois côtés d’un triangle rectangle appelé triangle des puissances (figure 20).
Lorsque le récepteur est capacitif, le triangle des puissances est semblable à celui de la figure 21.
44
S 2 = P2 + Q2
Q
cosϕ = P tan ϕ =
S P
I- LE THYRISTOR
1. CONSTITUTION
Composant très largement utilisé en électronique de puissance le thyristor triode bloqué en inverse est
généralement désigné par le seul terme de thyristor. Sa représentation symbolique fait l’objet de la figure 1.
2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
45
Sur le schéma équivalent de la figure 2, les deux transistors T1 et T2 sont montés en réaction.
Lorsqu’une tension positive est appliquée à l’anode les deux transistors sont bloqués ; si on injecte un
courant sur la base de T2, accessible par l’électrode de commande G (gâchette), le courant collecteur
augmente :
- la base de T1 est traversée par ce courant,
- et l’effet de réaction entraîne l’ensemble des deux transistors à la saturation,
le thyristor devient passant.
Le montage de la figure 3 illustre ce fonctionnement.
A la mise sous tension, le poussoir K étant relâché, la charge n’est pas alimentée, le thyristor ne conduit pas.
Une pression sur le poussoir K injecte un courant dans la gâchette qui entraîne la conduction du thyristor.
Lorsque le thyristor conduit la conduction de T2 maintient le courant de collecteur de T1. Le thyristor reste
passant même après la disparition du courant de gâchette.
3. CARACTERISTIQUES D’ANODE
Cette caractéristique traduit la relation entre le courant principal IAK et la tension anode-cathode VAK, avec,
s’il y a lieu, le courant de gâchette IGT (fig. 4). Elle met en évidence les trois états possibles du thyristor :
- l’état bloqué en direct,
- l’état bloqué en inverse,
- l’état passant.
4. AMORCAGE DU THYRISTOR
La commutation du thyristor de l’état bloqué en direct vers l’état passant est assurée par la fonction
amorçage.
Ce type d’amorçage consiste à injecter une impulsion de courant dans la gâchette du thyristor (fig. 5).
L’impulsion de courant doit présenter un flanc de montée raide et une durée suffisante pour que le courant
principal puisse atteindre la valeur du courant d’accrochage.
46
Figure5 : Amorçage par courant de gâchette.
L’amorçage par courant de gâchette est en fait le seul utilisé pour commander la conduction du thyristor.
D’après la caractéristique d’anode de la figure 4, le thyristor conduit lorsque la tension VAK entre anode et
cathode dépasse la valeur de VBO. Il se comporte alors comme une simple diode.
Ce mode d’amorçage ne présente aucun intérêt. Le thyristor choisi pour une application donnée doit
présenter une valeur de VBO supérieure à la tension d’alimentation.
Lorsque la vitesse de croissance dv/dt de la tension entre anode et cathode est grande, elle peut provoquer
l’amorçage intempestif du thyristor.
5. DESAMORÇAGE DU THYRISTOR
La commutation du thyristor de l’état passant vers un de ses deux états bloqués s’effectue grâce à la fonction
extinction ou désamorçage.
Désamorcer un thyristor consiste à réduire son courant principal jusqu’à une valeur inférieure au courant
hypostatique IH.
La réduction du courant principal peut être obtenue de manière naturelle :
En courant alternatif, le thyristor se bloque spontanément à l’alternance négative.
La réduction de courant peut être forcée en débitant dans le thyristor un courant de sens opposé au courant
principal et d’intensité suffisante.
Un redresseur commandé est réalisé en substituant des thyristors aux diodes d’un montage redresseur.
L’action sur la durée de conduction des thyristors permet la variation de la tension moyenne redressée.
Les montages redresseurs à diodes ont été étudiés au tome 1 chapitre 10.
47
REDRESSEUR MONO-ALTERNANCE
Dans le montage de la figure 7, le générateur de commande injecte une impulsion de courant dans la
gâchette à chaque alternance de la tension à redresser.
Le thyristor Th s’amorce durant l’alternance positive, à l’instant t1, date de l’impulsion.
Il se désamorce à la fin de l’alternance positive et reste bloqué durant l’alternance négative : l’impulsion de
commande est sans effet durant cette alternance (fig. 8).
Ce cycle se reproduit à chaque période.
La figure 8 représente les impulsions de courant de gâchette et la tension aux bornes de la charge.
Lorsque l’instant d’amorçage t1 est placé en début d’alternance (t1 = 0), toute l’alternance positive est
appliquée à la charge (fig. 9). La tension moyenne aux bornes de la charge est alors la même que celle
obtenue par un redressement mono-alternance à diodes soit :
Uˆ
U0 =
π
T
En modifiant l’instant d’amorçage ( 0 < t1 < ), la tension moyenne diminue (fig. 9).
2
0 <U <U 0
Exemple :
Le montage de la figure 7 est alimenté par le réseau 220 V, 50 Hz. L’impulsion d’amorçage est décalée de t1
= 2,5 ms par rapport au début de la sinusoïde.
L’angle de retard à l’amorçage est :
48
α = ω t 1 = 2 π × 50 × 2,5 × 10 − 3
π
soit α = 0,25 π = rad
4
La valeur moyenne de la tension redressée est égale à :
Uˆ 220 2 π
UR = (1 + cos α ) = (1 + cos )
2π 2π 4
soit U R = 84,5 V
49
IX- RACCORDEMENT DES COMMANDES AUTOMATIQUES
Le gradivar VR 2 est un démarreur électronique progressif pour moteurs asynchrones triphasés à cage
(gradateur)
Pont de puissance 6 thyristors.
(Action sur la tension d’alimentation).
• CARACTERISTIQUES GENERALES
- QUADRANT DE FONCTIONNEMENT
50
- GAMME DE PUISSANCE - Alimentation 3 x 230 V, 50/60 Hz : jusqu’à 5,5 kW.
- Alimentation 3 x 400 V, 50/60 Hz : jusqu’à 7,5 kW.
- Alimentation 3 x 415 V, 50/60 Hz : jusqu’à 8 kW.
- Démarrage 3 x 440 V, 50/60 Hz : jusqu’à 8,5 kW.
Courant In
7 7 12 12 16 16
(AC-3) (A)
Puissance
maximale
1,5 - 4 - 5,5 -
(kW) sous
230 V*
Puissance
maximale
3 - 5,5 - 7,5 -
(kW) sous
400 V*
Puissance
maximale
3,3 - 6 - 8 -
(kW) sous
415 V*
Puissance
maximale
- 3,5 - 6,5 - 8,5
(kW) sous
440 V*
ALTISTART
référence SA 2121 SA 2123 SA 2171 SA 2173 SA 2211 SA 2213
VR2
*Tensions données par le contacteur.
51
Le contact (44-43) autorise le court-circuitage du démarreur en fin de rampe
(1) Sondes à thermistance PTC
implanter l’Altistar en respectant un espace libre minimale de
- 50 mm au-dessus et au-dessous de l’appareil
- 50 mm à gauche et à droite de l’appareil
Implanter l’Altistar en position verticale.
A2 : Relais de sonde lorsque le moteur est équipé de thermistances du type PTC.
L’inversion du sens de rotation peut s’obtenir par contacteurs inverseurs.
12 démarrages/h.
td ≤ 30 s.
Id I In ≤ 3.
• MAINTENANCE
Mesurage :
Nota : l’énergie haute fréquence émise par l’Altistart peut perturber les appareils radio situés à proximité.
Ces perturbations peuvent être atténuées en séparant les câbles alimentant l’Altistart et le moteur du
reste de l’installation et en ajoutant des filtres.
Mesure à l’oscilloscope de la tension délivrée par l’Altistart (zone de contrôle des thyristors).
Le circuit de base, composé de 2 thyristors montés tête-bêche, placé sur chaque phase permet, en fonction du
moment ou de l’angle d’amorçage α de ces thyristors, d’alimenter une charge en tension variable et
fréquence fixe.
Si α diminue → U augmente.
52
X-TECHNIQUES DE DEMARRAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES
Moteurs à simple cage
• Démarrage direct
53
C’est le procédé le plus simple. Le moteur est branché directement sous tension par simple manœuvre d’un
interrupteur ou d’un contacteur (fig. 1).
Figure 1
La protection électrique doit tenir compte de la pointe d’intensité au démarrage et on utilise les relais
magnétothermiques ou des fusibles à fusion retardée.
• Démarrage étoile-triangle
Il s’effectue en deux temps avec un coupleur manuel ou un équipement à contacteurs (fig. 2).
Au premier temps, les bobinages du stator sont couplés en étoile. L’appel de courant est alors trois fois plus
faible que pour le démarrage direct mais le couple est également trois fois plus petit. Lorsque le moteur a
atteint une certaine vitesse, on couple en triangle. Ce procédé est utilisé pour la commande des machines qui
démarrent à vide (machines à bois par exemple). Il n’est applicable qu’aux moteurs dont la tension aux
54
bornes de chaque enroulement correspond à celle du secteur. Par exemple un moteur 220/380 V peut
démarrer en étoile-triangle sur un réseau triphasé 220 V.
Des résistances sont insérées au moment du démarrage sur chaque phase. Lorsque le moteur est lancé, on
court-circuite les résistances en un, deux ou trois temps au moyen d’un contacteur approprié (fig. 3).
Le démarrage par résistances statoriques est utilisé lorsque le couple au démarrage, plus faible que le couple
normal, est bien connu ; il est possible d’adapter les résistances à sa valeur.
C’est un dispositif coûteux utilisé uniquement pour le démarrage des gros moteurs en HT. Un
autotransformateur à prises médianes permet d’adapter la tension au couple nécessaire au démarrage (fig. 4).
Figure 4
55
Moteurs à rotor bobiné
Le démarrage s’effectue toujours en augmentant la résistance du circuit rotorique par insertion d’éléments
résistants qu’on élimine de plusieurs façons pendant la mise en route.
• Rhéostat de démarrage : les résistances de démarrage sont montées en étoile et leur élimination
s’effectue en six ou sept plots par une manette à trois frotteurs. Un plot mort est prévu pour éviter
le démarrage non contrôlé du moteur. Il ne faut jamais oublier de ramener le rhéostat à sa
position de démarrage lors de l’arrêt du moteur.
• Démarreur automatique : les rhéostats de démarrage sont de moins en moins utilisés. On préfère
avoir recours à des démarreurs automatiques qui éliminent les résistances par un système de
contacteurs temporaires (fig. 5).
Ceux-ci s’enclenchent successivement et éliminent l’ensemble des résistances en deux, trois ou
quatre temps. Ce procédé permet la commande par boîte à boutons-poussoirs.
Figure 5
• Démarreur centrifuge
Pour les moteurs dont la puissance ne dépasse pas 38 kW on peut, pour réduire l’appareillage et éviter
l’inconvénient des bagues et des balais, utiliser un système de démarrage solidaire de l’arbre de la machine
qui, sous l’action de la vitesse de rotation, élimine, par des contacts centrifuges des résistances en deux ou
trois temps. La figure 6 donne le schéma de montage approprié.
56
Figure 6 : Démarrage à coupleur centrifuge.
Les caractéristiques électriques des moteurs asynchrones triphasés sont portées sur une plaque signalétique
fixée sur la carcasse (fig. 7).
Les fabricants de machines électriques donnent dans leurs catalogues toutes les indications nécessaires au
choix des moteurs en fonction des paramètres d’utilisation et des machines entraînées.
57
XI- LES PROCEDURES DE VERIFICATION
Cette méthode basée sur l’étude de l’évolution d’un ou de plusieurs paramètres, nécessite la mise en œuvre :
de moyens de mesure et d’analyse,
de supports d’enregistrement des résultats,
de bases de référence pour leur étude.
Les outils de la maintenance préventive conditionnelle sont les méthodes de mesure qui peuvent être mises
en œuvre sur les matériels avec les mesureurs et les documents méthodes qui les accompagnent (fig. 1).
EXEMPLE D’APPLICATION
La surveillance des vibrations d’une machine permet de prévenir la panne et réduit les coûts de la
maintenance corrective. Le principe général d’une telle surveillance est donné fig. 2.
Cet outil de maintenance préventive conditionnelle trouve son champ d’application sur de nombreuses
machines comportant des rotors, des turbines, des roues à aubes, …
Figure 2 : Principe de la surveillance vibratoire d’une machine (suivant Brüel et Kjaer France).
Pour un paramètre donné, vitesse ou accélération, la fiche de visite permet l’enregistrement des valeurs
mesurées et le suivi de leur évolution par rapport aux deux seuils, alarme et panne (fig. 4).
Affectez au croquis les repères de la nature des mesures qui figurent dans le tableau.
58
NATURE DES MESURES TYPE DE MESUREUR
REP.
Mesure des vibrations Accéléromètre
1
Mesure de la fréquence de Tachymètre avec cellule
2 rotation photoélectrique
Mesure de l’intensité Pince ampèremétrique
3 absorbée
59
2- VERIFICATION ELECTRIQUE
Vérifications électriques
Pour découvrir la rupture, il faut «sonner» chaque phase du moteur séparément. Pour cela on
débranche le moteur, on enlève les barrettes de la plaque à bornes, on repère les entrées et sorties de chaque
phase, soit à l’aide d’un ohmmètre, soit à l’aide d’une source auxiliaire et un voltmètre. Si le voltmètre dévie
la phase est bonne, s’il reste au zéro la phase est rompue (on peut aussi au lieu d’un voltmètre employer une
lampe).
plaque à bornes
E1 E2 E3
S3 S1 S2
source auxiliaire
continue ou alternative
Figure 5
Il faut vérifier l’isolement entre phases. On débranche le moteur et on enlève les barrettes de la plaque
à bornes.
En fermant le circuit d’un voltmètre par les entrées des phases l’aiguilles doit rester au zéro. Si le
voltmètre dévie, les deux phases touchées sont en court-circuit.
60
plaque à bornes
V
source auxiliaire
E1 E2 E3
S3 S1 S2
Figure 6
On débranche le moteur et on enlève les barrettes, on ferme le circuit du voltmètre par une phase et
un boulon de la carcasse. Si le voltmètre dévie, la phase essayée est à la masse.
Figure 7
Figure 8
61
2- Vérifications mécaniques
Avant de faire des vérifications d’ordre électrique, il faut vérifier les parties
mécaniques, car souvent la cause de la panne est une défaillance d’un organe
mécanique (paliers en mauvais état, rotor calé, entrefer inégal, frottement du rotor
dans le stator, rotor déséquilibré, écrous desserrées, bagues de prise de courant usé ou
mal propres, etc...)
♦ En essayant de faire tourner l’arbre de la machine à la main, si la rotation est difficile alors les
roulements sont très serrés.
♦ On fait bouger verticalement à la main l’arbre de la machine. S’il bouge, alors soit que le roulement ou
l’arbre est usé.
Figure 9
Si on considère que les roulements sont en bon état et qu’on constate les anomalies telle que : rotor
calé, frottement du rotor dans le stator, bruit ou sifflement pendant la marche de la machine, ce sont les
paliers qui sont défectueux.
Vérification du ventilateur :
Lors de la mise en marche de la machine, cette anomalie entraîne un bruit du coté capot de
ventilation ce qui rend l’anomalie facile à déceler.
Une liaison mécanique défectueuse peut amener au freinage de la machine. Prenons comme
exemple : les tiges de montage ne sont pas bien serrées ou quelles ont déséquilibré donc un blocage du rotor.
Pour éviter des liaisons défectueuses, on doit faire un montage correct de la machine tout en serrant
convenablement les écrous et les boulons d’assemblage des pièces mécaniques constituent la machine.
Vérifier par vision s’il n’y a pas d’étincelles au niveau du collecteur, car parfois les lames du
collecteur s’usent plus rapidement que l’isolant de mica qui les sépare.
Vérifications de la vitesse
La prise de vitesse peut se faire :
62
- Directement, par accès au bout de l’arbre;
- Indirectement, sans possibilités de lier le dispositif de mesure à l’arbre de la machine.
a) Pour la méthode directe on utilise généralement des tachymètre à main du type : mécanique,
magnétique ou numérique.
63
Figure 13
64
- Le dispositif stroboscopique.
Figure 14
Le relais thermique (relais thermique de surcharge F1) comprend un bilame qui s’échauffe sous l’effet du
courant consommé par le moteur. Son échauffement est donc proportionnel à celui du moteur.
Le rôle du relais thermique est de protéger le moteur de toute surcharge en coupant l’alimentation au niveau
du contacteur pour éviter que l’enroulement du moteur soit soumis à un échauffement inadmissible.
Le contacteur n’est par contre pas déclenché si l’intensité de démarrage est d’une duré normale ou lors de
surintensités passagères. Les relais thermiques sont toujours équipés d’un contact d’ouverture et souvent
aussi d’un contact de fermeture. L’actionnement de ces contacts est effectué par l’intermédiaire d’un
mécanisme dès que les éléments de déclenchement sont activés. Le rôle du contact d’ouverture est de couper
le circuit de commande de la bobine du contacteur, donc de déclencher celui-ci. Le contact de fermeture est
utilisé pour la commande d’éléments de signalisation. Après le refroidissement, l’état de fonctionnement du
relais thermique peut être rétabli en appuyant sur le bouton de réarmement (protection contre les
réenclenchements intempestifs). Le réarmement du relais peut également s’effectuer les réenclenchements
intempestifs et involontaires.
65
répartition thermique sur deux corps ainsi que la possibilité d’ajuster les caractéristiques de déclenchement
permettent d’utiliser les moteurs à plein rendement avec une protection optimale, quel que soit le mode de
fonctionnement. Autres possibilités de protection offertes par cet appareil :
- Déclenchement rapide en cas de défaillance d’une phase
- Protection contre les mises à la terre accidentelles
- Protection contre le blocage
- Contrôle du sens de rotation
- Protection contre les sous charges.
La sortie « Echauffements » permet d’afficher l’échauffement momentané simulé du moteur. Cette
particularité peut donc être utilisée soit comme signal d’avertissement, soit pour ajuster la charge du moteur
ou encore pour engendrer un verrouillage du réenclenchement.
La protection offerte par le relais à thermistance est basée sur la mesure de la température directement au
sein de l’objet à contrôler par l’intermédiaire d’une sonde mise en place par le fabricant du moteur. Cette
sonde est normalement composée de thermistances usuelles (résistances PTC) normalisées par EN et
couplées en série.
Le relais de protection est commandé par une sonde de température (thermistance) placée au sein de l’objet
dont la température doit être contrôlée. Lorsque la température maximale admissible est atteinte, le contact
du relais de protection F1 coupe le circuit de commande de la bobine du contacteur.
Le relais de protection à thermistor offre une protection efficace pour un rendement optimal du moteur dans
tous les modes de fonctionnement.
- Surcharge
- Service intermittent
- Enclenchements fréquents
- Défaillance de phase
- Sous-tension et surtension.
Ces relais de protection sont aussi beaucoup utilisés pour contrôler la température des enroulements de
transformateur, des paliers, de l’huile, de l’air et de l’eau de refroidissement, de machines et d’installations
de chauffage.
Coupe-circuit fusible
Les fusibles HPC sont des organes de protection coupant le circuit principal par la fusion de un ou de
plusieurs conducteurs. Leur rôle est donc d’interrompre le circuit en cas de surintensité ou de court-circuit
lorsque la valeur préétablie est dépassée après un temps défini.
Les fusibles de protection totale selon CEI 269-2, VDE 0636 et ASE 1066 ne possèdent qu’un seul degré de
retardement (classe gl ; ou gl selon VDE).
Leurs dimensions sont fixées par DIN 43 620. en suisse, on trouve encore des fusibles dont les dimensions
sont définies par SNV 24 482. En Amérique du nord et en France, les fusibles usuels présentent d’autres
dimensions et d’autres courbes de fusion CEI 269-2 (classe gll) dans les deux exécutions autorisées.
Grâce à leur courbe de fusion retardée à la surcharge et rapide au court-circuit aillée à une bonne sélectivité
et une puissance de coupure élevée, l’utilisation des fusibles HPC des classes gl et gll est universelle au
niveau de la protection des conducteurs et des appareils.
Il existe également des fusibles de protection partielle normalisés (classe aM). Ses fusibles ne garantissant
une protection qu’en cas de court-circuit, ils ne doivent être utilisés qu’avec des systèmes de protection
thermiques (p. ex. contacteur avec relais thermique).
66
Embase- et Réglette de coupe-circuit HPC
Les porte fusibles HPC sont des supports isolés destinés à recevoir les fusibles HPC. Ils peuvent être uni- ou
multipolaires. Ne mettre en place ou ne remplacer le fusible qu’en l’absence de courant. Sur l’exécution
avec contacts protégés, les plaquettes isolées permettent une manipulation sans danger.
Coupe-circuit sectionneur
Les fusibles sectionneurs HPC sont des interrupteurs sur lesquels le fusible, solidaire d’une porte fusible
pivotant, forme la partie mobile du contact d’ouverture. Sur les fusibles sectionneurs HPC d’adjonction de
chambres d’extinction sur les contacts s’ouvrant en premier permet d’augmenter sensiblement le pouvoir de
coupure. On obtient alors des fusibles interrupteurs sectionneurs HPC. Les deux types permettent le
positionnement horizontal (les uns à côté des autres) ou vertical (les uns au-dessus des autres) des fusibles.
La distance entre les barres collectrices pour la disposition verticale s’élève à 185 mm ou 100 mm suivant la
dimension normalisée par DIN.
Les fusibles sectionneurs HPC et les fusibles interrupteurs-sectionneurs sont utilisés principalement au sein
des tableaux de distribution, dans la construction de machines et pour les panneaux de coupe-circuit.
Schéma de commande
67
Figure21
Légende :
68
4-Les vérifications électriques du dispositifs de commande
Vérifications électriques des dispositifs de commande
Figure 22
Figure23
69
XIII-DIAGNOSTIC
Le diagnostic est une phase importante de la maintenance corrective. De sa pertinence et de sa rapidité
dépend l’efficacité de l’intervention entreprise.
la détection qui décèle au moyen d’une surveillance accrue, continue ou non, l’apparition d’une
défaillance ou l’existence d’un élément défaillant,
la localisation qui conduit à rechercher précisément l’ (les) élément (s) par le (s) la défaillance se
manifeste.
Le diagnostic permet de confirmer, de compléter ou de modifier les hypothèses faites sur l’origine et la
cause des défaillances et de préciser les opérations de maintenance corrective nécessaires.
Les outils du diagnostic sont nombreux et diversifiés mais tous guident la réflexion de l’agent de
maintenance suivant un cheminement logique et structuré.
La conduite d’un diagnostic nécessite un grand nombre d’informations saisies :
auprès des utilisateurs du système,
dans les documents des constructeurs,
dans les documents du service technique,
dans les documents des méthodes maintenance.
La première démarche du diagnostic est d’envisager un certain nombre d’hypothèses qui sont autant de
causes possibles.
L’efficacité du diagnostic doit conduite à hiérarchiser les hypothèses par rapport à deux grands critères :
leur probabilité de se révéler vraies,
la facilité de leur vérification.
Exemple
La figure 1 indique les ordres de grandeur des possibilités des causes de défaillances dans un système
automatisé commandé par un A.P.I.
Cet exemple met en évidence que :
90 % des causes sont en rapport avec la partie opérative et que les 2/3 de ces dernières sont liées aux
capteurs,
l’unité de traitement présente une très faible probabilité de causes.
70
Figure 1 : Ordres de grandeur des probabilités des causes de défaillances dans un système automatisé dont la
partie commande est un automate programmable industriel.
En les prenant dans l’ordre de leur classement chaque hypothèse doit être vérifiée suivant la méthode
générale de la figure 2. L’enchaînement de ces vérifications jusqu’à la constatation d’un essai bon est
représentatif de la méthode de diagnostic.
Enoncé du mode de
défaillance
Oui
Test de
vérification de Formulation
la première du test
hypothèse
Action corrective
Non Mauvais
Essai
Bon
71
Figure 3
LES PROBLEMES DE MAUVAIS FONCTIONNEMENT D’UN CIRCUIT DE COMMANDE
AUTOMATIQUE
Les sources de problèmes des machines électriques tournantes (moteurs et générateurs) sont
résumées dans le tableau suivant :
Défauts Causes possibles Constatations
* Coupure d’un conducteur Arrêt total de fonctionnement de
(bobine) ; la machine et de son dispositif
Coupure de circuit
* Détérioration des contacts ; de commande.
* Fusion d’un fusible.
* Connexions mal serrées ; * Coupure intermittente ;
* Soudure sèche ; * Production de parasites ;
Mauvais contact * Oxydation de contacts ; * Baisse de tension ou de
* Echauffement d’une bobine de courant ;
connexion. * Risque d’arc.
* Défaut d’isolement du à * Mise sous tension des masses
l’humidité, à une détérioration normalement isolées.
Mise à la masse du montage ou à une * Déclenchement des systèmes
détérioration dans le temps des de protection.
isolants.
* Echauffement anormal d’une * Disfonctionnement de
résistance ; l’appareil entraînant soit l’arrêt,
* Court-circuit ou manque de la soit un fonctionnement
Un composant défectueux continuité au niveau de la bobine imparfait.
d’un relais ou d’un contacteur ;
* Claquage d’un condensateur à
semi condensateur.
72
Recherche des pannes – défauts courants
Lorsqu’on répare une alimentation, il faut localiser la section en panne. Un voltmètre est nécessaire
pour vérifier le transformateur, le redresseur et le filtre.
On doit commencer par quelques contrôles de caractère assez évident, mais souvent oubliés.
On mesure la tension continue de sortie ; si celle-ci est nulle, on vérifie l’arrivée réseau alternatif, les
fils alimentant le transformateur, les fusibles côté alternatif peuvent être coupés, la prise secteur peut
présenter un défaut ; la réparation de telles défaillances est relativement simple. Si un fusible est suspect, on
le contrôlera à l’ohmmètre et on ne se contentera pas d’une simple inspection visuelle.
Si les fusibles ont sauté, cela est dû à une défaillance en aval doit être réparée avant de remettre un
nouveau fusible. On débranchera
Circuits d’alimentation
Le secteur avant de commencer les mesures de résistances des diverses sections de l’alimentation.
On testera le primaire et le secondaire du transformateur, le redresseur et ainsi de suite. Les résistances des
enroulements dépendent bien sûr des dimensions du transformateur. La résistance du primaire est
typiquement de l’ordre de 50 Ω . Le secondaire doit présenter une résistance de quelques ohms seulement.
La détection de quelques spires en court-circuit peut être plutôt difficile. On essaiera de se procurer les
caractéristiques détaillées du matériel que l’on répare. Un autre test consiste à mettre le transformateur hors
charge et à vérifier son échauffement.
On doit vérifier la polarité de l’ohmmètre lorsqu’on l’utilise pour tester des composants polarisés
(diodes, capacités électrochimiques, transistors). Il est très courant de déduire des conclusions erronées de
mesures trop hâtives .Si le multimètre est utilisé pour mesurer la résistance du circuit de tension non
stabilisée, la sonde positive doit être reliée au + de l’alimentation et la sonde négative (- de la pile de
l’ohmmètre) à la masse. Si le multimètre est connecté autrement, on rencontre une faible résistance aux
bornes de redresseur et une fuite à travers la capacité.
Pour en revenir à l’alimentation en panne, supposons que les fusibles sont intacts et que le secteur
alimente le primaire. L’étape suivante consiste à mesurer la tension alternative au secondaire, la tension
continue non stabilisée, puis la tension continue délivrée par le régulateur et ainsi de suite jusqu’à localiser
la panne.
Le tableau énumère quelques défaillances courantes avec leurs symptômes. Il s’agit seulement
d’exemples et les exercices qui suivent ont pour but de se familiariser avec la recherche des composants
défectueux dans les alimentations.
73
TABLEAU PANNES COURANTES DANS LES ALIMENTATIONS.
Défaillances Symptômes
Primaire ou secondaire du transformateur Pas de tension continue. Résistance très
coupé. élevée du primaire ou du secondaire.
Spires en court-circuit sur le primaire ou le Deux possibilités :
secondaire du transformateur. a) fusible secteur coupé,
ou b) faible tension continue de sortie et
surchauffe du transformateur à cause du débit
important.
Court-circuit entre le bobinage du Fusibles coupés. Faible résistance entre
transformateur et l’écran ou la carcasse. enroulement et masse.
Diode coupée dans le pont redresseur. Le circuit se comporte comme un redresseur
demi onde. Sortie continue faible avec
mauvaise régulation, ondulation résiduelle
renforcée à 50 Hz au lieu de 100 Hz.
Diode court-circuitée dans le pont redresseur. Fusible secteur coupé, car le transformateur
est en court-circuit une alternance sur deux.
Un contrôle de résistance de chaque branche
du pont est nécessaire dans le sens direct et
inverse.
Capacité réservoir coupée. Faible tension continue de sortie avec arches
importantes d’ondulation résiduelle.
Capacité réservoir en court-circuit. Fusibles coupés. La résistance du circuit
continu non stabilisé est très faible quel que
soit le sens de mesure.
Amplificateur d’erreur coupé. Forte tension continue de sortie non régulée.
Pas de signal de commande ballast.
Transistor ballast avec circuit base émetteur Pas de tension continue de sortie. La tension
ouvert. continue non stabilisée sera légèrement plus
forte que la normale car il n’y a pas de débit.
Diode Zéner de référence en court-circuit. Faible tension de sortie. Possibilité d’une
surchauffe du ballast.
VARIATEUR DE VITESSE POUR MOTEUR A COURANT CONTINU
74
SCHEMA
Résultats des tests de contrôle des quatre composants d’un pont de puissance
75
XIV-REPARATION ET REMPLACEMENT DES COMPOSANTS DEFECTUEUX
1-Sélection des composants
Un élément défaillant peut être sélectionner soit par son numéro de référence dans les catalogues de
pièces de rechange du même constructeur ou par ses caractéristiques et parfois en mesurant à l’aide des
instruments ces encombrements, on cherche à le trouver dans d’autres catalogues appartenant à divers
constructeurs.
Prenons l’exemple de la sélection d’un enroulement. Quelle que soit la marque de son fabricant, un
enroulement possède des dimensions normalisées comme :
• Son diamètre extérieur (D) ;
• Son diamètre intérieur (d) ;
• Sa largeur (B) ;
• Les rayons sur les bagues ®.
Ces dimensions sont normalisées, en plus, il faut savoir est ce qu’il est à billes ou à rouleaux et à
combien de rangées. On cherche chez les constructeurs tel que : FAG, SNR, SKF, Timken …
Figure 1 Figure 2
76
2-Eléments de sécurité :
Les machines électriques arrivent en réparation peuvent être de différentes puissances, versions et
conceptions.
L’ordre de démontage de chaque machine est déterminé par sa construction et par le souci de
réutiliser au maximum les pièces en bon état et le volume de démontage, par le volume et nature des travaux
de réparation à réaliser.
Exemple :
Démontage et remontage d’un moteur asynchrone triphasé .
• Mise en garde :
Enlevez d’abord tout ce qui peut se trouver sur l’arbre d’entraînement, paliers, accouplement, etc.
1,9 et 17 boutons, 2 et 23 clavettes, 3 arbres du rotor, 4 et 22 roulements à rouleaux et à billes, 5 et 6
couvercle extérieur et intérieur du roulement, 7 bague d’arrêt, 8 et 21 paliers flasques, 10 culasse, 11
enroulement statorique, 12 et 14 noyaux (carcasses) statorique et rotorique, 13 vis de fixation du noyau
statorique sur la culasse, 15 couronne du rotor, 16 ailette du ventilateur, 18 et 20 ventilateurs, 19 enveloppe
77
du ventilateur enroulement de phase rotorique, 25 bagues d’alimentation du rotor, 26 sorties de
l’enroulement statorique.
En cas de démontage d’une machine à rotor bobiné, on enlève d’abord l’enveloppe des bagues
d’alimentation, ensuite les balais et les roulements de l’arbre à l’aide d’un arrache roulement.
• Remontage :
1- Marteau
2- Cale en bois ou aluminium
3- Jeu de clés plates de 6 à 24
4- Jeu de clés de pipe de 6 à 23
5- Jeu de tournevis à lame
6- Clés tubulaires
7- Extracteur de roulement
8- Pince plate
9- Pince
10- Pince à cosses
etc…
Une fois la machine est démontée et les éléments sont contrôlés au cours de démontage, certains
éléments peuvent être remplacer par leur équivalent tel que : roulement, ventilateur, condensateur de
démarrage ou antiparasite, balais. Etc… D’autres doivent être réparées par exemple : collecteur, bobines du
stator, bobines polaires, bagues collectrices, garniture de frein.
78
L’exemple 1 : des balais et portes balais :
Les porte-balais doivent être placés de telle façon que : la surface intérieure du cadre doit être
perpendiculaire à la surface du collecteur et à une distance de 1,5 – 2 mm et passe par le centre de la surface
du contact des balais .
1- Balais
2- Porte-balais
3- Fixation
4- Collecteur
Les balais doivent toucher le collecteur sur sa surface, quand ils sont neufs.
Il faut les adapter à la courbure du collecteur au moyen du papier en verre de grain fin.
L’adaptation ne se fera pas comme sur la figure 3, mais comme sur la figure 4 afin d’obtenir des
arrêts vivants sur les balais.
L’exemple 2 :
Le réglage de l’entrefer dans un moteur frein avec l’écrou de réglage et on utilisant un jeu de cale pour
mesurer l’entrefer.
79
XV- CONSIGNATION DES INTERVENTIONS
RISQUES ENCOURUS
Les interventions sur les installations et sur les équipements électriques sont généralement effectuées hors
tension. Dans certains cas bien précisés, les interventions peuvent être effectuées sous tension.
Dans les deux cas, les risques encourus par les intervenants sont avant tout des risques d’électrocution car,
même hors tension, il faut se prémunir contre les dangers d’un retour intempestif du courant.
Généralement, dans les cas d’interventions importantes, les protections mécaniques, carters, coffrets,
grillages, etc., sont ouverts ou démontés, ce qui constitue un risque sérieux pour les personnels extérieurs à
l’intervention. Il faut donc prévoir des zones de sécurité délimitées par une signalisation réglementaire.
Dans tous les cas, la règle générale est de considérer qu’un installation électrique non consignée est sous
tension, que le personnel d’intervention doit être habilité et muni des protections normalisées ou agréées.
REGLEMENTATION, PUBLICATIONS
Pour les ouvrages de production et les réseaux, le principe du travail sous tension est admis ; dans certains
cas, il est toléré, à titre exceptionnel, pour les installations et les équipements.
Le personnel appelé à effectuer des interventions dans les ouvrages de production, les réseaux, les
installations et les équipements doit avoir reçu un titre d’habilitation et un carnet de prescriptions de
sécurité.
CARNETS DE PRESCRIPTIONS
Adaptés à la nature des opérations à effectuer sur les installations et les équipements, ils consignent toutes
les prescriptions à observer pour éviter les accidents et assurer la protection des personnels et des matériels.
La norme NF C 18-510 précise les prescriptions à observer pour les travaux sur les réseaux hors tension ou
sous tension.
HABILITATIONS
C’est la reconnaissance, par un employeur, de la capacité d’un employé à accomplir des tâches fixées, en
toute sécurité. Elle n’est pas directement liée à la classification professionnelle.
L’habilitation à effectuer le travail est matérialisée par un document établi par l’employeur et contresigné
par l’habilité.
PROCEDURE DE CONSIGNATION
Pour effectuer des travaux ou des interventions hors tension sur des installations, il faut préalablement
procéder aux opérations suivantes :
- séparation de l’ouvrage de toutes les sources de tension ;
- condamnation en position d’ouverture de tous les organes de séparation ;
- vérification de l’absence de tension ;
80
-
mise à la terre et en court-circuit des conducteurs entrant dans la zone de travaux (cette
opération n’est pas nécessaire en BT) ;
- identification et délimitation du lieu de travail pour être certain que les travaux seront bien
exécutés hors tension. Mise en place, si nécessaire, d’écrans de protection pour éviter les
contacts avec les parties voisines restant sous tension.
Le tableau de la figure 1, donne un exemple de procédure de consignation pour travaux hors tension.
Séparation de l’ouvrage des sources de tension
Elle doit être effectuée au moyen d’organes prévus à cet effet sur tous les conducteurs actifs, y compris le
neutre (sauf en BT en cas de schéma TNC où le neutre ne doit pas être coupé).
La séparation doit être effectuée de façon certaine. Sur les ouvrages HT et BTB, la certitude de la séparation
peut être obtenue de différentes manières :
- par vue directe des contacts séparés ;
- par enlèvement de pièces de contact ;
- par interposition d’un écran entre les contacts pour certains matériels spéciaux ;
- localement, par asservissement (électrique ou mécanique) de très bonne qualité entre la
position des contacts et celle du dispositif extérieur reflétant cette position ;
- par télécommande, à condition que le capteur local de l’information de la position des
contacts soit de très bonne qualité.
Pour toutes les tensions, la dépose de ponts, l’enlèvement de fusibles, le retrait d’une fiche de prise de
courant constituent une séparation certaine.
Attestation de Attestation de
Aux points de séparation première étape de Au lieu de travail consignation pour
Opérations consignation travaux
pour
Séparation Condamnati Vérification
exécution de MALT +
de toute on appareils absence
travaux hors CCT en aval Etablisse- MALT + Etablisse- Récepti
source de coupure tension aval réception Identification VAT
tension appareils de ment CCT ment on
possible de position appareils de
coupure
tension d’ouverture coupure
A- Cas de consignation pour travaux
Cas généraux :
Canalisation Par CC Par CC Par CC Par CC - - Par CC Par Par CC Par Par CT
isolée CC CC
B- Cas de consignation en deux étapes
Cas généraux :
Canalisations Par CC Par CC (1) (1) Par CC Par CT (1) (1) (1) - -
isolée
81
CC : chargé de consignation ; CT : Chargé de travaux ; MALT : mise à la terre ; CCT : court-circuit ; VAT :
vérification absence de tension.
(1) La répartition de ces tâches entre CC et CT doit être précisée sur l’attestation de première étape de
consignation par le chargé de consignation.
Figure 2
Identification de l’ouvrage
L’identification doit donner la certitude que les travaux seront effectués sur l’ouvrage séparé dont les
organes de séparation sont condamnés en position d’ouverture.
Cette identification sur place peut s’effectuer par :
- la connaissance de la situation géographique du chantier ;
- la consultation des schémas ou de la cartographie ;
- la connaissance des ouvrages et de leurs caractéristiques ;
- la lecture des pancartes, étiquettes, numéros des supports ;
- la reconnaissance visuelle effectuée le long de la ligne ou de la canalisation, depuis le lieu où
a été réalisée la séparation certaine ou la mise à la terre et en court-circuit, jusqu’à la zone de
travail elle-même.
Dans tous les cas, la vérification d’absence de tension, aussi près que possible du lieu de travail, doit être
effectuée sur chacun des conducteurs actifs, y compris le neutre, à l’aide d’un dispositif spécialement conçu
à cet effet et répondant aux normes en vigueur. Le bon fonctionnement de ce matériel doit être vérifié après
cette opération.
Elle doit être effectuée immédiatement après la vérification d’absence de tension, intéresser tous les
conducteurs, y compris le neutre et être réalisée de part et d’autre de la zone de travail.
• La vérification d’absence de tension, immédiatement suivie de la mise à la terre et en court-
circuit, est le plus sûr moyen d’assurer la prévention.
82
• La mise en court-circuit est un moyen pratique de se prémunir contre les réalimentations par des
sources autonomes fréquemment utilisées dans les établissements agricoles, tertiaires, industriels
ou commerciaux.
La sécurité de l’agent de maintenance lors d’une intervention de maintenance corrective dépend à la fois :
de la qualité de la conception sécuritaire du matériel sur lequel il intervient,
du respect des procédures réglementaires qu’il doit appliquer,
et du niveau de ses compétences professionnelles confirmées par l’habilitation que lui reconnaît son
employeur.
DISPOSITIFS DE SECURITE
DISPOSITIFS REGLEMENTAIRES
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vérifier le bon état et le bon fonctionnement des appareils et accessoires qu’il utilise pendant
l’intervention,
utiliser des outils à mains isolés et, éventuellement, des gants isolants, des lunettes de protection, des
chaussures à semelle isolante.
Lors d’une intervention qui se déroule hors tension, il est indispensable de protéger l’agent de maintenance
contre tout retour intempestif de la tension, à la suite d’une action imprévisible et dangereuse du personnel.
Pour éviter ce risque il est prévu une procédure de consignation.
Le principe de cette consignation est de rendre, deux personnes, responsables l’une vis-à-vis de l’autre de la
mise et du maintien hors tension de la zone d’intervention.
La figure 3a donne un exemple de procédure de consignation.
La consignation des interventions de dépannage ou réparation se fait par l’intermédiaire des fiches ou
formulaires qui indiquent l’état de la nature de sa réceptions et les détails du travail qui doivent s’effectuer,
etc.
Le système de contrôle des dépannages ou réparation à besoin des fiches suivantes :
Avant de commencer un dépannage ou une réparation, on remplira toutes ces fiches, avec les
indications nécessaires sur le travail qui doit s’effectuer.
Ces fiches sont une documentation très utile pour des dépannages ou des réparations à l’avenir.
• Fiche de réception :
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On la joindra au moteur où la machine à dépanner ou à réparer et celle-ci ne la quittera pas jusqu’au
dépannage complet et la vérification complète.
Fiche n° ………………………………………………….
Client ……………………………………………..
Direction …………………………………………………………
Date d’entretien ………………………………………………………………..
Appareils et pièces reçues ………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
Dimension : 15 x 20 cm
FICHE DE TRAVAIL
TRAVAUX A EFFECTUER
…………………………………………………..
…………………………………………………..
…………………………………………………...
……………………………………………………
…………………………………..
Observation relatives aux autres travaux ………………………………………………
………………………………………
…………………………………..
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Date de fin de travaux
Matériaux employés …………….DH
Main d’œuvre …………………...DH
Transport ………………………...DH
Imprévues ……………………….DH
Coût total …………………DH
• Liste de matériaux :
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XVI-EXERCICES ET TRAVAUX PRATIQUES
a- Démarrage.
b- Freinage.
c- Inversion de sens de rotation.
d- Variation de vitesse.
e- Régulation de vitesse.
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(1) Sortie relais « Verrouillage général »
(Contact ouvert = verrouillage)
(2) Sortie relais « Limitation de I »
(Contact ouvert = Variateur en limitation)
1 Sens de marche
Alimentation : 220/240 V – 50/60 Hz
380/415 V – 50/60 Hz
LAD : Inductance obligatoire
avec moteur à rotor plat.
Mesurage :
Les tensions sont mesurées à l’aide d’un voltmètre magnéto-électrique et les courbes sont relevées à
l’oscilloscope à double isolement.
Fonctionnement
En marche normale la mise en fonctionnement d’une machine automatique impose l’ensemble des
conditions suivantes :
• contrôle du bon positionnement de la pièce par P,
• fermeture de l’écran de protection par E,
• action sur le capteur S.
En marche réglage cette machine fonctionne :
• avec ou sans écran de protection,
• la pièce bien positionnée,
• une clé engagée dans un contact à verrouillage K,
• et toujours en actionnant le capteur S.
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1- Etablir la table de vérité de l’installation.
2- Elaborer le logigramme de l’installation.
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XVII- EXAMEN DE FIN DE MODULE
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