Vous êtes sur la page 1sur 13

LA FISCALITE D’ENTREPRISE

Concept Définition
L’impôt L’impôt est un phénomène social lié à l’existence du pouvoir publique. Il est
l’expression de la souveraineté de l’Etat, on dirait même que l’impôt est né
simultanément avec l’Etat.
L’impôt constitue un prélèvement pécuniaire obligatoire effectué par voie
d’autorité par la puissance publique (État, collectivités territoriales, établissement
public) sur les ressources imposables des personnes physiques ou morales en
vertu des lois et règlements ;
l’impôt est perçu sans contrepartie directe ;
L’impôt est Cette obligation tient à la légitimité de la puissance publique et au principe du
obligatoire consentement à l’impôt.
Classification  L’impôt sur le revenu : C’est l’impôt qui touche l’ensemble des sommes
économique des perçues par une personne pendant une période préalablement définie.
Impôts  L’impôt sur la dépense : cet impôt frappe l’utilisation du revenu il s’agit au
Maroc par exemple de la taxe sur la valeur ajoutée qualifiée d’impôt général sur la
dépense et de taxe intérieure sur la consommation.
 L’Impôt sur le capital : cet impôt est assis sur le capital il porte sur des
éléments du patrimoine (immeubles, terrains, valeur mobilières) donnait
naissance à des revenus.
Classification  L’impôt est direct, quand il est prélevé sur des gains d’une personne
Administrative physique ou morale et que ces gains sont acquis (imposables) pour le fisc
de L’impôt indépendamment de leur emploi futur (IR, IS) ;
 L’impôt est indirect ; (impôt en cascade) quand il frappe les produits de
consommation indépendamment de la capacité contributive : c’est une
composante intégrante de la facture d’achat ou de vente (ex TVA) ;
Le fait C’est l’événement qui crée la dette fiscale, Ainsi donne naissance à la créance
générateur d'impôt ; mais il ne le rend pas immédiatement exigible,
La taxe La taxe constitue des prélèvements obligatoires servant de moyen de financement
d’une charge occasionnée par la fourniture d’un service public sans qu’il soit fait
de lien direct entre ledit service rendu et le prix à payer.
la taxe est perçue à l’occasion d’un service rendu ;
La redevance Les redevances pour services rendus : ne sont pas des prélèvements obligatoires et
n’ont pas un caractère fiscal. Prix payé par l’usager d’un service public existence
d’une contrepartie directe ;
La redevance se caractérise par l'existence d'une équivalence absolue entre
son montant et la valeur du service rendu. (la redevance audiovisuelle, brevet,
droit d'auteur, droit des marques, mine, terre agricole, etc.)
Les grands  le principe de légalité
principes du  le principe d’égalité devant l’impôt
droit fiscal  le principe d’annualité de l’impôt
 Le principe de non- rétroactivité de la loi fiscale

1
Objectifs de la  L’Objectif de financement des dépenses publiques de l’Etat
Fiscalité  L’Objectif de redistribution
 L’Objectif économique
L’assiette de L’aissette de l’impôt est la base, la matière sur laquelle repose l’impôt (bénéfices,
l’impôt chiffre d’affaires, revenus, valeur des biens reçus en héritage …..).
La liquidation de Cette étape vient juste après la détermination de la matière imposable. Elle
l’impôt consiste à calculer la somme sue par le contribuable sur la base de l’assiette qu’il
détient.
Les normes d’un  La neutralité fiscale
bon système  L’équité et l’efficacité fiscale
fiscal  La simplicité du système fiscal
 La cohérence et l’harmonisation du système fiscal
IS L’impôt sur les sociétés a été institué par la loi n° 24-86 qui a été publiée par le
dahir n°1-86-239 du 31 décembre 1986.
Taux de l’impôt La baisse progresse du taux de l’impôt qu’est passé de 45% à 35 % et il est
actuellement à 10 % ou 30 % selon le chiffre d’affaires HT.
Champ Selon l’article 1, du Code Général des Impôts, l’impôt sur les sociétés s’applique
d’application de sur l’ensemble des : (Produits ; Bénéfices ; Revenus).
l’IS
Société Dans le Code Le terme « société » désigne toutes les sociétés et autres personnes
morales
Personnes En vertu des dispositions de l’article 2 du C.G.I. les sociétés quels que soient leur
imposables forme juridique et leur objet sont assujetties à l’impôt sur les sociétés sous réserve
:
 des cas d’option prévus par l’article 2 du C.G.I ;
 des exclusions prévues par l’article 3 du C.G.I ;
Sociétés assujetties  Les sociétés de capitaux : S.A ; S.A.R.L, S.C. par actions ;
de plein droit  Les sociétés en nom collectif, en commandite simple et de fait comprenant
un ou plusieurs associés personnes morales ;
 Les établissements publics qui exercent une activité à caractère
commercial ou industriel ainsi que ceux qui fournissent des prestations
moyennant prix, commissions ou redevances ;
Sociétés assujetties  Les sociétés en nom collectif constituées au Maroc ne comportant que des
sur option. personnes physiques ;
 Les sociétés en commandite simple constituées au Maroc ne comportant
que des personnes physiques ;
 Les sociétés en participation.
Groupement Le groupement d’intérêt économique est constitué de deux ou plusieurs personnes
d’intérêt morales pour une durée déterminée ou indéterminée, en vue de mettre en œuvre
économique tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses
membres et améliorer ou accroître le résultat de cette activité.
Territorialité de Selon les dispositions de l’article 5 du C.G.I. et sous réserve de l’application des
l’impôt conventions fiscales internationales de non double imposition, toute société, quel
que soit le lieu de son siège, est assujetti à l’impôt sur les sociétés en
considération de l’ensemble de ses bénéfices ou revenus :
Sociétés ayant leur Les sociétés de droit marocain sont passibles de l’impôt sur les sociétés à
siège au Maroc concurrence de la totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
Sociétés n’ayant Ces sociétés sont imposables sur les bénéfices ou revenus qui ont leur source au
pas leur siège

2
social au Maroc Maroc et ce au titre de :
 La possession de biens au Maroc (loyers, fermage, profits immobiliers
etc..),
 L’exercice d’une activité au Maroc : Il y a exercice au Maroc lorsque :
 La réalisation d’opérations lucratives occasionnelles au Maroc ;
 La perception de produits bruts visés à l’article 15 du C.G.I.
Exonérations de 1. Exonérations totales et permanentes :
l’IS 2. Exonération totale et temporaire
3. Exonération totale pendant 5 ans et application du taux réduit de 17,5% au-delà
de cette période
4. Exonération totale pour les 5 premiers exercices et imposition au taux réduit de
8,75 % pour les 20 exercices suivants
5. Imposition permanente au taux réduit de 17,5 %
6. Imposition au taux réduit de 17,5 % pendant 5 ans
7. Imposition temporaire, entre le 1er janvier 2008 et le 31décembre 2010 au taux
réduit de 17,5 %
8. Exonération totale et temporaire en faveur des promoteurs immobiliers
9. Réduction temporaire prévue pour les sociétés qui s’introduisent en
Bourse19/07/2014
les exonérations  Les associations et les organismes à but non lucratif ;
totales  La Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer ;
permanentes  La Fondation Cheikh Zaid Ibn Soltan ;
(article 6 du  La Banque islamique de développement (BID),
C.G.I).
 La Banque africaine de développement (BAD),
 L’Agence Bayt Mal Al QodsAcharif,
 La Société « Sala Al Jadida »
Exonérations  Les sociétés exportatrices de produits et de service (CA en Devises).
suivies de  Les entreprises, autres que celles exerçant dans le secteur minier qui
l’imposition vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-formes
permanente au d’exportation des produits finis destinés à l’export.
taux réduit
 Les entreprises hôtelières
(17,5%).
Imposition  Les entreprises minières exportatrices bénéficient d’une imposition au
permanente au taux réduit de 17,50% de l’impôt sur les sociétés à compter de l’exercice
taux réduit au cours duquel la première opération d’exportation a été réalisée.
 Les entreprises ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la
province de Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de
cette dernière bénéficient, au titre de l’année 2012, de l’imposition au taux
réduit de 22,5% au titre de cette activité.
Exonérations et  Exonérations suivies de l’imposition temporaire au taux réduit :
imposition au taux  Exonérations temporaires
réduit  Imposition temporaire au taux réduit
Associations sans  Deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs connaissances ou
but lucratif leurs activités dans un but autre que de partager les bénéfices.
 Associations reconnues d’utilité publique ;
 Partis politiques et associations à caractère politique ;
Résultat fiscal Aux termes de l’article 8 du C.G.I., le résultat fiscal de chaque exercice
comptable est déterminé :
RF= Produits courants et non courants- Charges courantes et non courantes
déductibles

3
RFB=RC+ Réintégrations –Déductions
RFN=RFB-Déficits des exercices antérieures (N-4)
Conditions de Pour être déductibles au sens de la loi, les charges doivent :
déductibilité des  La causalité : la charge ou la dépense doit se rapporter directement à la
charges (article 10 gestion et etre dans l’intérêt de l’entreprise.
du C.G.I)  Le rattachement :Etre rattachées à la gestion de la société ou être exposées
dans l’intérêt de l’établissement ;
 La comptabilisation : la charge doit être constatée en comptabilité, cela
signifié qu’elle ne doit pas être déduite de manière extracomptable sans
comptabilisation.
 La réalité :Correspondre à des charges effectives ;Etre justifiées par des
pièces
 L’incidence : la charges Se traduire par une diminution de l’actif net de la
société.
Par contre, ne constituent pas des charges déductibles :
 les dépenses qui entraînent une augmentation de la valeur pour laquelle un
élément de l’actif immobilisé figure au bilan ;
 les dépenses qui ont pour effet de prolonger la durée probable d’utilisation
d’un élément de l’actif immobilisé.
Produits  Produits d’exploitation
imposables  Produits financiers
 Produits non courants
Produits  Le chiffre d’affaires comprenant les recettes et les créances acquises se
d’exploitation rapportant aux produits livrés, aux services rendus et travaux immobiliers
réalisés ;
 La variation des stocks de produits et de travaux en cours ;
 Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;
 Les subventions d’exploitation ;
 Les autres produits d’exploitation ;
 Les reprises d’exploitation et transferts de charges ;
Les produits  Produits de titres de participation et autres titres immobilisés avec un
financiers abattement de 100% ;
 Gains de changes. En ce qui concerne les écarts de conversion - passif
(augmentation des créances et diminution des dettes libellées en monnaie
étrangère), ces derniers sont évalués à la clôture de chaque exercice selon
le dernier cours de change. Les écarts constatés suite à cette évaluation
sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation.
 Intérêts courus et autres produits financiers ;
 Reprises financières et transferts de charges ;
Les produits non  Les produits de cession d’immobilisations à l’exclusion des opérations de
courants pension et des opérations de prêts de titres ;
 Les subventions d’équilibre ;
 Les reprises sur subvention d’investissement ;
 Les autres produits non courants y compris les dégrèvements d’impôts
déductibles ;
 Les reprises non courantes et les transferts de charges.
Evaluation des  Les stocks sont évalués au prix de revient ou au cours du jour si ce dernier
stocks lui est inférieur ;
 Les travaux en cours sont évalués au prix de revient.

4
Charges  Charges d’exploitation
déductibles  Charges financières
Charges  les achats de marchandises et de fournitures ;
d’exploitation  les charges de personnel et de main-d’œuvre ;
 les charges financières et autres charges diverses se rapportant à
 l’exploitation ;
 les impôts et taxes, à l’exception de l’IS ;
 les dotations aux amortissements (*) ;
 les dotations aux provisions ;
 les charges non courantes ;
Les charges  Les charges d’intérêts
financières  Les intérêts servis aux associés
 Les intérêts de bons de caisse 
 Les pertes de change
 Les autres charges financières ;
 Les dotations financières
Les charges Les intérêts rémunérant les comptes courants des associés sont déductibles sous
d’intérêts réserve que doivent respecter une condition et deux limitations à savoir :
La Condition :
le capital social soit entièrement libéré ;
Les Limitations :
le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut excéder le
montant du capital social ;
le taux d’intérêts déductibles ne peut être supérieur au taux fixé annuellement
par arrêté du Ministère des Finances ;
Charges non D’après l’article 11 du C.G.I., ne sont pas déductibles du résultat fiscal les charges
déductibles suivantes :
 Les amendes, pénalités etmajorations(Toutefois, ces dispositions ne
s’appliquent pas aux indemnités de retard régies par la loi n° 32-10
complétant la loi n° 15- 95 formant code de commerce promulguée par le
dahir n° 1-11-147 du 16 ramadan 1432 (17 août 2011).LDF 2014)
 Le montant des achats, des travaux et des prestations de services non
justifiés
 Dépense égale ou supérieure à 10000 DH dont le règlement n’est justifié.
Par chèque barré non endossable
 Amortissement des véhicules

Traitement fiscal la déduction des dons est :


des Dons  non plafonnée : dons octroyés aux Habous, Ass. d’utilité Pub,Comité
Olympique National, Fédérations sportives, Ligue Nat.deLutte contre les
Mal.Cardio-Vasculaires et Fond. Hassan II pour laLutte contre le
Cancer….
 Plafonnée : à 2%° du CA HT du donateur pour les dons octroyés
auŒuvres sociales d’Eses Pub ou Privées et aux Œuvres
socialesd’institutions autorisées par la loi, à les recevoir.
Traitement fiscal  L’amortissement processus de correction et d’évaluation des actifs :
des amortissements L’amortissement est la constatation comptable de la perte de valeur des
et provisions immobilisations due au temps et à l’usage ;
 Conditions de déductibilité de l’amortissement :

5
Le bien à amortir doit appartenir à la société et figurer à l’actif ;
L’amortissement y afférent doit avoir été constaté en comptabilité ;
Calcul de Les dotations aux amortissements sont calculées sur :
l’amortissement  La valeur d’origine des biens ;
(Article 10- F- 1 du  La valeur d’apport dans le cas de constitution ou de fusion de sociétés ;
C.G.I.)  le coût de revient des travaux faits par la société pour elle-même.
Fiscalement l’amortissement est calculé soit :
 de manière linéaire ;
 de manière dégressive.
Amortissement Le calcul s’effectue en appliquant à la valeur d’origine des immobilisations un
linéaire taux constant déterminé en fonction de la durée normale d’utilisation des
éléments à amortir.
Quelques taux couramment admis :
 Constructions : 4 à 5 %
 Constructions légères : 10 %
 Matériel – outillage : 10 %
 Matériel roulant : 20 à 25 %.
Véhicules de transport de personnes figurant à l’actif :
 Le taux ne peut être inférieur à 20 % par an ;
 La dotation totale fiscalement déductible, répartie sur 5 ans à parts égales
ne peut excéder le montant de 300.000 dh par véhicule ;
Cette disposition ne s’applique pas aux :
 Véhicules utilisés pour le transport public ;
 Véhicules de transport collectif du personnel de l’entreprise ou de
transport scolaire ;
Amortissement Il est applicable aux biens d’équipement acquis à l’état neuf ou d’occasion à
dégressif compter du 1er Janvier 1994.
Il ne s’applique pas aux :
 Immeubles quelle que soit leur destination ;
 Véhicules de transport de personnes visés ci avant.
La base de calcul de l’amortissement dégressif est constituée :
 Pour la première année par le coût d’acquisition du bien ;
 Pour les années suivantes par sa valeur résiduelle
Les taux d’amortissement retenus correspondent aux taux d’amortissement
linéaire affectés des coefficients suivants :
 1,5 pour les biens dont la durée d’amortissement est de 3 ou 4 ans ;
 2 pour les biens dont la durée d’amortissement est de 5 ou 6 ans ;
 3 pour les biens dont la durée d’amortissement est supérieure à 6 ans.
Provisions (Article La provision est la constatation comptable soit :
10-I-F 2° du  de la dépréciation des éléments de l’actif non amortissables ;
C.G.I.)  des charges ou des pertes non encore réalisées et que des évènements en
cours rendent probables.
Conditions de  Sur le plan comptable, le principe de prudence permet à la société de
déductibilité fiscale constituer des provisions pour risque éventuel ou statistique.
des provisions  Sur le plan fiscal, la déductibilité des provisions est liée à des événements
réels survenus au cours de l’exercice et rendant la perte ou la charge
probable et d’un montant susceptible d’une évaluation rapprochée.
Conditions de fond :
 La provision doit être destinée à compenser une dépréciation, une perte ou

6
une charge déductible (Provision pour dépréciation de fonds de
commerce, valeurs mobilières, créances, provision pour procès ou litiges
en cours) ;
 La déductibilité de la provision pour créances douteuses est conditionnée
par l’introduction d’un recours judiciaire dans un délai de douze (12) mois
suivant celui de sa constitution.
Conditions de forme :
 Les provisions doivent être effectivement constatées en comptabilité ;
 Les provisions doivent être portées sur l’état B-5 (Tableau des provisions)
joint à la déclaration du résultat fiscal.
Provisions Les provisions qui ne remplissent pas les conditions de fond et de forme doivent
irrégulières : être considérées comme irrégulières et rapportées au résultat de l’exercice au
cours duquel elles ont été comptabilisées (pas de prescription).
Réintégrations  Amortissement non déductible ;
fiscales  Provision non déductible,
 Impôt sur les sociétés et P.S.N. / I.S. ;
 Intérêts excédentaires alloués aux associés ;
 50 % des charges dont le montant supérieur à 10 000 Dhs, est réglé en
espèces ;
 Amende de 6 % pour les ventes dont le montant supérieur à 20.000 Dhs,
est encaissé en espèces ;
 Amende de 1,00 % de la transaction prévue à l’article 145, alinéa V ;
 Majorations, amendes et pénalités ;
 Dons ou partie de dons non déductibles ;
 Perte sur cession des titres pour les sociétés ayant opté pour la taxation
forfaitaire ;
 Divers.
Déductions fiscales Les principales déductions sont les suivantes :
 Abattement de 100 % des produits des titres de participation ;
Retenue à la source L’article 4 du C.G.I. a institué une retenue à la source sur :
 Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés visés à
l’article 13 du C.G.I. ;
 Les produits de placements à revenu fixe visés à l’article 14 du C.G.I. ;
 Les produits bruts perçus par les sociétés étrangères visés à l’article 15 du
C.G.I.
Notion fiscale de L’article 17 du C.G.I. stipule : l’impôt sur les sociétés est calculé d’après le
l’exercice bénéfice réalisé au cours de chaque exercice comptable, qui ne peut être supérieur
à 12 mois.
Lieu d’imposition Selon l’article 18 du C.G.I., les sociétés sont imposables pour l’ensemble de leurs
produits, bénéfices et revenus au lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc. Il s’ensuit que :
 Les sociétés marocaines ainsi que les sociétés étrangères exerçant au
Maroc sont imposées au lieu de leur siège social ou à défaut au lieu de
leur principal établissement ;
 Les sociétés non établies au Maroc mais y disposant de propriétés
immobilières,
 Les sociétés en participation ayant opté pour l’I.S
 Les sociétés de personnes (S.N.C. et S.C.S.) ayant opté pour l’IS

7
Taux de l’impôt C’est l’article 19 du C.G.I. qui fixe les taux d’impositions. Il existe un taux
normal et des taux particuliers.
Taux normal : Il est fixé à 35 %, taux ramené à 30% pour les bilans ouverts à
compter du 01-01-2008.
Taux particuliers :
39,60 %, taux ramené à 37% pour les bilans ouverts à compter du 01-01-2008 ; il
est fixé à l’égard :
 des établissements de crédit et organismes assimilés ;
 de Bank Al Maghreb ;
 de la Caisse de Dépôt et de Gestion ;
 des sociétés d’assurances et de réassurances.
10 % :
 du montant brut hors taxe des produits bruts visés à l’article 15 du C.G.I. ;
 sur option : pour les banques offshore durant les quinze (15) premières
années consécutives suivant la date de l’obtention de l’agrément ;
8 % :
Du montant hors taxe des travaux, de construction ou de montages réalisés par les
sociétés étrangères ayant opté pour l’imposition forfaitaire.
20 % :
en ce qui concerne les produits de placements à revenu fixe énumérés à l’article
14 du C.G.I.
8,75% :
Pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches
d’exportation, durant les dix exercices consécutifs suivant le cinquième exercice
d’exonération totale,
15% :
Pour les sociétés réalisant un chiffre d’affaires inférieur ou égal à troismillions (3
000 000) de dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée LDF 2011.
Ce taux a été ramené à 10% pour les sociétés réalisant un bénéfice fiscal
inférieur ou égal à trois cent mille (300.000) dirhams ; LDF 2013
17,50% :
 Des entreprises exportatrices de produits et services
 Des entreprises hôtelières
 Des entreprises minières
 Des promoteurs immobiliers
 Les exploitants agricoles imposables. LDF 2014

Cotisation D’après l’article 144-I-A du C.G.I., le montant de l’impôt dû par les sociétés –
minimale autres que celles visées à l’article 16 du C.G.I. – ne peut être inférieur pour
chaque exercice, quel que soit le résultat fiscal de la société à une cotisation
minimale.
Base de calcul de la  Le chiffre d’affaires constitué par les recettes et les créances acquises
cotisation ainsi queles autres produits d’exploitation visé à l’article 9 du C.G.I (I-
minimale A-1° et 5°). ;
HT  Les produits financiers visés à l’article 9 du C.G.I. (I-B-1°, 2° et 3°) à
l’exception des produits de participation sous réserve de la condition
prévue à l’article 6- I-C-1° du C.G.I. ;
 Les subventions et dons figurant parmi les autres produits
d’exploitationou les produits non courants visés au I-A-4° et au I-C-2°
et 4°de l’article 9 du C.G.I. reçus de l’Etat, des collectivités °locales ou

8
des tiers.
Taux et minimum  Taux normal : Il est de 0,50 %.
de la cotisation  Taux réduit : Il est de 0,25 %.pour les opérations effectuées par les
entreprises commerciales au titre des ventes portant sur :
 les produits pétroliers ;
 le gaz ;
 le beurre ;
 le sucre ;
 l’huile et la farine ;
 l’eau et l’électricité.
Minimum de 3.000,00 dh.LDF 2014
cotisation
Cotisation  Les sociétés déficitaires qui paient la cotisation minimale ne perdent pas le
minimale et déficit droit d’exercer le report déficitaire ;
reportable  La cotisation minimale acquittée au cours d’un exercice déficitaire ainsi
que la partie de la cotisation minimale qui excède le montant de l’impôt
acquitté au titre d’un exercice donné sont imputées sur le montant de
l’impôt qui excède celui de la cotisation minimale exigible au titre de
l’exercice suivant.
A défaut de cet excédent ou en cas d’excédent insuffisant pour que
l’imputation puisse être opérée en totalité ou en partie, le reliquat de la
cotisation minimale peut être déduit du montant de l’impôt sur les sociétés
dû au titre des exercices suivants jusqu’au troisième exercice qui suit
l’exercice déficitaire ou celui au titre duquel le montant de la cotisation
minimale excède celui de l’impôt.
Au-delà de cette période, l’excédent de la cotisation minimale non imputé
n’est pas restituable à la société et reste définitivement acquis au trésor.
Pièces justificatives Chaque écriture est appuyée par une pièce justificative datée et susceptible d’être
présentée à toute demande ;
Pièces justificatives de recettes :
 Obligation de facturation
 Contenu de la facture
Pièces justificatives de dépenses :
En vertu des dispositions de l’article 146 du C.G.I., tout achat de biens ou
services effectué par une société auprès d’un fournisseur patentable doit être
justifié par une facture régulière ou tout autre document ou pièce probante en
tenant lieu, établi par l’intéressée.

IR I’IR s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des personnes
morales n’ayant pas opté pour l’IS.
Le revenu auquel s’applique l’impôt est un revenu global réalise par les personnes
physiques au cours d’une année donnée.
Les revenus  les revenus salariaux et assimilés
Imposables :  les revenus professionnels
 les revenus et profits fonciers
 les revenus et profits de capitaux mobiliers
 les revenus provenant des exploitations agricoles.
Territorialité de  Personnes physiques ayant au Maroc leur domicile fiscal, à raison de leur
l’Impôt revenu global de source marocaine et étrangère ;

9
(Article 23)  Personnes physiques n’ayant pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison
de leur revenu global de source marocaine ;
 les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent
des bénéfices ou perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est
attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double
imposition en matière d’impôts sur le revenu.
Exonérations  les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents
Article 24 consulaires de nationalité étrangère, pour leurs revenus de
sourceétrangère,
 les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en
contrepartie de l’usage ou du droit à usage de droits d’auteur surles
œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques.
Revenus Sont considérés comme revenus professionnels :
professionnels 1 - les bénéfices réalisés par les personnes physiques et les sociétés de
Article 24 personnes provenant de l’exercice :
a d’une profession commerciale, industrielle ou artisanale
b - d’une profession de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou de
marchand de biens
c d’une profession libérale ou de toute profession autre que celles énumérées au
(a) et (b).
2 - les revenus ayant un caractère répétitif
3 - les produits bruts perçus par des personnes physiques ou morales non
résidentes (intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe, redevances,
rémunérations pour assistance technique, rémunérations pour la fourniture
d’informations techniques, scientifiques et pour travaux d’études,
commissions et honoraires, etc.).
Détermination du Les revenus professionnels sont déterminés d’après le régime du résultat net
revenu net réel (RNR). Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à titre individuel
professionnel ou dans le cadre d’une société de fait, peuvent opter pour le régime du résultat
(Article 32) net simplifié (RNS) ou celui du bénéfice forfaitaire, sous réserve de remplir les
conditions fixées par la loi (seuils de chiffre d’affaires). Il est à noter à cet égard
que certaines professions sont exclues du régime du forfait.
 L’IR ne doit pas être inférieur à une cotisation minimale (CM) pour les
titulaires de revenus professionnels soumis au RNR ou RNS.
 La cotisation minimale n’est pas due pendant les 3 premiers exercices
comptables qui suivent le début de l’activité professionnelle.
Les Régimes Activités RNR RNS FORFAIT L’AUTO-
d’Imposition à l’IR ENTRE
Prof Com, Ind ,Art ou CA> 2M 1M<CA<2M CA<1M CA<0,5M
Armateur de pêche.
Prestation de Srv, Prof CA>0,5M 0,25<CA<0,5M CA<0,25 CA<0,2 M
Libérale
Régime du R.N.R  L’exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est
déterminé d’après le RNR doit être clôturé au 31 décembre de chaque
année.
 Le RNR de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent
des produits, sur les charges engagées ou supportées.
 Le déficit d’un exercice peut être reporté jusqu’au 4ème exercice suivant,
à l’exception de la fraction du déficit correspondant à des amortissements
d’éléments de l’actif qui peut être reportée indéfiniment.

10
Régime du R.N.S Le RNS est applicable sur option.
Le résultat net simplifié est déterminé de la même façon que le RNR, à
l’exclusion des provisions qui ne peuvent être constituées. Par ailleurs, le
résultat déficitaire d’un exercice ne peut être reporté sur les exercices qui
suivent.

Conditions 1°- 2.000.000 de dirhams professions commerciales, s’il s’agit des activités
d’application du suivantes
régime R.N.S (Art - activités industrielles ou artisanales ;
39) - armateur pour la pêche ;
2°- 500.000 dirhams, s’il s’agit des prestataires de service, des professions ou
sources de revenus visées à l’article 30 (Prof Libérale …..).
Régime du bénéfice Le régime forfaitaire est applicable sur option.
forfaitaire  Il est déterminé par application au CA réalisé pendant chaque année civile,
d’un coefficient fixé pour chaque profession.
 Le bénéfice annuel des contribuables ayant opté pour le bénéfice
forfaitaire, ne peut être inférieur à un bénéfice minimum (B.M)
déterminé par application à la valeur locative (VL) annuelle, normale et
actuelle de chaque établissement du contribuable d’un coefficient fixé
entre 0.5 et 10, compte tenu de l’importance de l’activité exercée.
Passage du régime Aucune condition n’est exigée pour passer, sur option, du régime forfaitaire au
forfaitaire à celui régime net simplifié.
du RNS L’Entreprise doit déposer sa demande d’option avant le premier avril de l’année
dont les résultats seront déterminés d’après ce dernier régime.
Régime de l’auto- Les personnes physiques exerçant une activité professionnelle, à titre individuel
entrepreneur en tant qu’auto-entrepreneurs conformément à la législation et la réglementation
Article 4 de la loi de
finances n° 110-13 pour en vigueur.
l’année budgétaire 2014. Le régime de l’auto-entrepreneur est applicable sur option ;

Dates d’option (Art Les contribuables qui entendent opter pour le régime du résultat net simplifié ou
39) celui du bénéfice forfaitaire doivent en formuler la demandepar écrit et
l’adresser par lettre recommandée avec accusé de réceptionou la remettre contre
récépissé à l’inspecteur des impôts du lieu de leur domicile fiscal ou de leur
principal établissement :
Les taux de la  0,25 % pour la vente des produits suivants : huile, sucre, beurre, farine,
cotisation gaz et produits pétroliers.
minimale  6 % pour certaines professions libérales (avocats, notaires, architectes,
ingénieurs, vétérinaires, topographes, etc.).
 0,5 % pour les autres activités.
Base de calcul de la La loi de finance a institué une cotisation minimale pour les contribuables
cotisation assujettis à l’IR(Revenus Professionnels soumis au régime du RNR ou du RNS).
minimale La CM constitue un minimum d’impôt payable par les contribuables, chaque
HT année avant le 1 er févier et même en l’absence de bénéfice.
Minimum de la En matière d’IS :
cotisation La L.F. n° 110-13 précitée a modifié les dispositions de l’article 144 (I-D)
minimale en duC.G.I. en relevant le montant du cotisant minimal à payer par les
matière d’I.S. et sociétéssoumises à l’I.S., même en l’absence de chiffre d’affaires de 1 500
d’I.R
dirhamsà 3 000dirhams.
Cette disposition s’applique aux versements des montants de la

11
cotisationminimale due au titre des exercices ouverts à compter du 1 erjanvier
2014.
En matière d’I.R :
L’article 4 de la L.F. n° 110-13 précitée a complété les dispositions de l’article
144 du C.G.I. en instituant un minimum de la C.M. à payer en matière d’I.R.
même en l’absence de chiffre d’affaires de mille cinq cent (1.500) dirhams pour
les contribuables soumis à l’I.R.

Revenus salariaux Sont considérés comme revenus salariaux pour l’application de l’impôt sur le
et assimilés revenu :
 les traitements
 les salaires
 les indemnités et émoluments
 les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres
rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés
 les pensions et les rentes viagères
 Sont également assimilés à des revenus salariaux, les avantages en argent
ou en nature accordés en sus des revenus précités
Exonérations Il s’agit notamment :
Article 57  des allocations familiales et d’assistance à la famille ;
 des indemnités destinées à couvrir des frais de fonction lorsqu’elles sont
justifiées ;
 des pensions alimentaires ;
 de la part patronale des cotisations de retraite et de sécurité sociale ;
 des indemnités journalières de maladie, d’accident et de maternité et des
allocations décès ;
 des indemnités de licenciement, de départ volontaire et de toutes autres
indemnités pour dommages et intérêts accordées par les tribunaux ou
résultant d’une procédure de conciliation. Ces indemnités sont exonérées dans
la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur ;
 des pensions d’invalidité servies aux militaires et leurs ayants cause
 des retraites complémentaires telles que prévues par la loi
 des prestations servies au titre des contrats d’assurance sur la vie et des
contrats de capitalisation dont la durée est au moins égale à 8 ans
 des bourses d’études
 de l’indemnité de stage mensuel plafonné à 6 000 DH, pour une période
allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2016 versée au stagiaire, lauréat de
l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, recruté par les
entreprises du secteur privé.
Déductions  20 % : pour l’ensemble des catégories professionnelles, à l’exclusion de
Article 59 certaines professions (journalistes, ouvriers mineurs, personnel naviguant de
la marine marchande et de la pêche maritime etc.) pour lesquelles la loi
prévoit des taux spécifiques. Cette déduction ne doit, toutefois, pas excéder
30 000 DH 
 les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de retraites 
 les cotisations aux organismes de prévoyance sociale, ainsi que les cotisations
salariales de sécurité sociale 
 la part salariale de primes d’assurance groupe 
Revenus et profits Sont considérés comme revenus fonciers, lorsqu’ils n’entrent pas dans la
fonciers catégorie des revenus professionnels :

12
1- les revenus provenant de la location :
a) d’immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de toute nature 
b) des propriétés agricoles, y compris les constructions et le matériel fixe
et mobile y attachés
2- sous réserve des exclusions prévues par la loi, la valeur locative des
immeubles et constructions que les propriétaires mettent gratuitement à la
disposition de tiers.
3- les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens immeubles par
les propriétaires desdits biens
Détermination du revenu foncier net imposable :
Le revenu net imposable des immeubles visés au 1(a) ci-dessus, est obtenu
enappliquant un abattement de 40 % sur le montant du revenu foncier brut.
Alors que la base imposable pour les propriétés agricoles il n y a pas
d’abattement.
La taxe sur la Article 87.- Définition
valeur ajoutée La taxe sur la valeur ajoutée qui est une taxe sur le chiffre d’affaires, s’applique :
1°- aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ourelevant de
l’exercice d’une profession libérale, accomplies au Maroc ;
2°- aux opérations d’importation ;
3°- aux opérations visées à l’article 89 ci-dessous, effectuées par les personnes
autres que l’Etat non-entrepreneur, agislsant, à titrehabituel ou occasionnel quels
que soient leur statut juridique, laforme ou la nature de leur intervention.

13

Vous aimerez peut-être aussi