Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
12
CAT DEVANT UN BRULE GRAVE
PLAN :
INTRODUCTION
EVALUATION DE GRAVITE :
I- Etendue de la surface brûlée
II- La profondeur des brûlures :
A- Premier degré
B- Deuxième degré
C- Troisième degré
PRISE EN CHARGE :
I- Premiers secours
II- Bilan lésionnel
III- Indications d’hospitalisation
IV- Réanimation hydroélectrolytique
V- Réanimation respiratoire
VI- Analgésie
VII- Catécholamines
VIII- Diurétiques
IX- Nutrition
X- Prévention de l’infection
XI- Traitement local
CONCLUSION
1
CAT DEVANT UN BRULE GRAVE
INTRODUCTION :
- La brûlure est une destruction du revêtement cutané et des structures sous jacentes ; secondaire le plus
svt à un agent thermique ; rarement avec agent électrique ou chimique te exceptionnellement radioactif
ou rayons UV.
- Traumatisme fréquent.
- Gravité des séquelles+++.
- Intérêt d’une PEC adaptée et précoce.
- Bon examen clinique pour apprécier sa gravité.
EVALUATION DE GRAVITE :
- Elle se base sur 5 paramètres :
B- Deuxième degré :
1- Superficiel :
- Membrane basale de l’épiderme intacte ;
- Phlyctènes à paroi épaisse très douloureuses ;
- Cicatrisation spontanée en 10jours.
2- Profond :
- Membrane basale partiellement détruite ;
- Douleur +++ ; rougeur (suintante) ;
- Cicatrisation en 3-4 semaines.
C- Troisième degré :
- Destruction complète de la membrane basale ;
- Anesthésie ; peau d’aspect blanchâtre ; cartonné ;
- Cicatrisation spontanée impossible→ chirurgie.
V- Terrain :
- Age : sujet âgé ; nourrisson.
- Tares sous jacentes.
I- Premiers secours :
- Refroidissement par eau à 15°C pendant 15 min environ.
- Enlever les vêtements imbibés de liquides brûlants ou d’agents chimiques acides ou caustiques.
- Couvrir la victime par des champs stériles ou à défaut par des draps propres ; puis le mettre dans une
couverture d’isolation thermique.
3
• NFS ; plaquettes ; Rhésus ;
• Ionogramme sanguin : créatinine ; glycémie ; protidémie ;
• Ionogramme urinaire ;
• Gaz de sang ; myoglobinurie ; CPK ; dosage de l’HbCO en cas de suspicion
d’intoxication au CO ;
• Rx thoracique ; ECG.
V- Réanimation respiratoire :
- Oxygénothérapie systématique ;
- Intubation ou trachéotomie st indiquées :
• Devant un danger obstructif : lésions profondes de la face et du cou ; oedèmes très
importants ;
• Devant une inhalation de fumée d’incendie ;
• En cas de brûlures très sévères (> 50% de SC) justifiant la sédation et l’anesthésie répétées.
VI- Analgésie :
- ACUPAN* 1 amp en IV.
- En cas de douleur importante : dérivés morphiniques.
VII- Catécholamines :
- Dobutamine : 5µg//kg/min ;
- Noradrénaline : 0,5µg//kg/min.
VIII- Diurétiques :
- Après 48h d’évolution ; injection de diurétiques thiazidiques pour maintenir une diurèse > 1ml/kg/h.
IX- Nutrition :
- Entérale+++ ; parentérale → démarrée le plutôt possible.
4
X- Prévention de l’infection :
- Pas d’antibiothérapie systématique ;
- En cas de lésions de périnée ou lésions souillées : Péni G associée au métronidazole ;
- Pansement avec topique antibactérien ;
- La prévention du tétanos doit être systématique : SAT+++ ;
CONCLUSION :
- Le pronostic immédiat dépend de la surface brûlée et de la qualité de PEC initiale.
- L’évolution secondaire peut se faire vers : la dénutrition ; les complications infectieuses et la
dépression immunitaire.
- Un brûlé est toujours conscient sauf problèmes neurologiques ou toxiques ou sédation.
- Un brûlé est toujours algique : la brûlure superficielle est hyperalgique ; celle profonde est indolore
mais sensible à la périphérie sauf en cas d’atteinte médullaire.
- Un brûlé est toujours choqué : si le diagnostic d’une hémorragie extériorisée ne pose pas de
problèmes ; celui des lésions internes est plus difficile.
- En fait la non réponse au remplissage ; la chute de l’hématocrite voire simplement l’existence d’une
hématocrite normale : doivent faire demander une échographie abdominale voire TDM.