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CAT DEVANT LES BRÛLURES OCULAIRES
PLAN :
INTRODUCTION
CIRCONSTANCES DE SURVENUE :
I- Les accidents industriels
II- Les accidents domestiques
III- Les agressions
BRÛLURES CHIMIQUES :
I- Diagnostic :
A- Signes fonctionnels
B- Examen clinique
II- Traitement :
A- PEC initiale
B- Traitement médical
C- Traitement chirurgical
BRÛLURES THERMIQUES:
I- Haute température :
A- Clinique
B- Traitement
CONCLUSION
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CAT DEVANT LES BRÛLURES OCULAIRES
INTRODUCTION :
- Atteinte cornéenne et conjonctivale essentiellement.
- Causes :
• Agent chimique : acide ou base ;
• Agent thermique ;
• Agent physique : rayonnements UV ou IR.
- Le pronostic des brûlures chimiques est fonction de l’étendue de la surface oculaire lésée ; du degré de
pénétration intraoculaire et de la rapidité de la PEC.
CIRCONSTANCES DE SURVENUE :
- Il existe 3 principales circonstances de survenue :
III- Les agressions : souvent des produits alcalins ; donc potentiellement graves.
BRÛLURES CHIMIQUES :
- Très graves ; cause fréquente de cécité (accident de travail).
- Brûlure par acide ou base.
I- Diagnostic :
A- Signes fonctionnels :
- Symptomatologie svt bruyante ;
- Blépharospasme ; photophobie ; larmoiement ; rougeur oculaire ; douleur oculaire ; BAV.
B- Examen clinique :
- L’examen clinique initial est essentiel car il permet d’établir le pronostic et d’adapter le
traitement à la sévérité des lésions ; il évalue :
• La conjonctive : étendue et sévérité de la brûlure conjonctivale ; l’existence d’une ischémie
voire une nécrose de la conjonctive bulbaire et/ou limbique.
• La cornée : étendue de l’atteinte cornéenne à l’aide de colorants ; sa profondeur et
l’existence d’une opacification stromale.
• Le tonus oculaire.
• La chambre ant. : la réaction inflammatoire.
• Le cristallin : sa clarté.
- Ainsi ; on peut trouver au niveau de :
• La cornée : une nécrose intéressant l’épithélium et le stroma cornéen.
• La chambre ant. (CA) : * une inflammation diffuse du segment ant;
* une ulcération du stroma et absence de réepithélisation conduit à la
constitution d’une lésion opaque ;
* parfois symblépharon.
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- Classification pronostique des brûlures chimiques :
Grade I : très bon pronostic :
• Déséquilibration cornéenne isolée ;
• Stroma intact ;
• Pas d’ischémie limbique.
II- Traitement :
A- PEC initiale :
- Le lavage abondant de la surface oculaire et des voies lacrymales doit précéder l’examen clinique
même dans les lieux de l’accident ; et poursuivi à l’hôpital pendant une durée de 15-30min. Il se fait
au sérum physiologique après instillation d’un collyre anesthésique (Novesine*).
B- Traitement médical :
- Les larmes artificielles ;
- Les mucomimétiques ;
- Les lentilles de contact ;
- Les stéroïdes ;
- Citrate ; ascorbate ;
- Cyclines ;
- Inhibiteurs de collagénase.
C- Traitement chirurgical :
- Débridement du tissu nécrotique ;
- Prévention de la formation de symblépharon ;
- Transplantation conjonctivale ;
- Kératoplastie ;
- Transplantation de cellules limbiques ;
- Kératoplastie transfixiante.
BRÛLURES THERMIQUES:
I- Haute température :
A- Clinique :
- Les lésions cornéennes st svt superficielles.
B- Traitement :
- Le traitement des lésions épithéliales associe :
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• Une antibiothérapie locale ;
• Cicatrisants cornéens ;
• Cycloplégiques ;
• Pansement oculaire.
N.B : la PEC des défects épithéliaux ; des opacités cornéennes néovascularisées et des
amincissements
cornéens ; rejoint celle des brûlures chimiques.
B- Traitement associe :
- Antalgiques per os ; cicatrisant cornéen ; cycloplégique ; antibiothérapie topique.
- L’occlusion palpébrale pendant 24h soulage les symptômes.
CONCLUSION :
- Gravité des brûlures caustiques surtout par les bases.
- La gravité s’apprécie par :
• L’étendue de la désépithélisation cornéenne après application de fluorescéine.
• L’étendue de l’ischémie limbique.
- Traitement urgent : lavage soigneuse après anesthésie locale ; puis instillation de collyre corticoïde.
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CAT devant une brûlure chimique :