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République Tunisienne

Université de Sfax
Ministère de l’Enseignement Supérieur
Ecole Supérieure de Commerce
de la Recherche Scientifique

Mémoire de Stage
Présenté pour l’obtention du diplôme de
Mastère Professionnel en

Comptabilité

Reconfiguration du régime fiscal des


entreprises totalement exportatrices

Présenté et soutenu publiquement par : Dirigé par :


Ben ali Marwen Chabchoub Ahmed
Charfeddine Moncef

Année universitaire
2019 – 2020
Dédicaces

Louange à DIEU, le tout puissant qui veille sur nous, nous donne la santé et nous guide.

Mes dédicaces vont :

A ma très chère mère Monia, aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce
que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de faire depuis ma naissance, durant mon
enfance et même à l’âge adulte. Tu as fait plus qu’une mère ne puisse faire pour que ses enfants
suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études.

A mon cher père Najmeddine qui peut être fière et trouver ici le résultat de longues années de
sacrifices et de privations pour m'aider à avancer dans la vie.

Qu’ils trouvent ici l’expression de ma sincère gratitude.

A mon frère Mehdi à qui je dois ma reconnaissance, je te remercie vivement pour ton support et
ton soutien.

Que Dieu le tout puissant vous préserve et vous procure la sagesse et le bonheur.

Mes dédicaces vont aussi à mes amis et à toutes personnes qui m’entourent par leur affection et
leurs appuis.
Remerciements

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Mr Abderraouf Yaich, qui m'a donné l'opportunité
d'effectuer un stage au sein de son honorable cabinet.

Mes remerciements s’adressent à Mr Chabchoub Ahmed, pour son encadrement, ainsi que pour
ses conseils instructifs durant toute la période de préparation de ce travail.

Mes remerciements s’adressent également à Mr Moncef Charfeddine, maitre de stage qui n'a pas
cessé de me prodiguer ses conseils et qui n'a épargné aucun effort pour contribuer à la réussite de
mon travail.

J’exprime également mes remerciements à Mme Assawer Yaich, pour les missions qui m'ont été
confiées et son soutien infini, ainsi qu’à tout le personnel du cabinet Abderraouf YAICH pour
l'expérience enrichissante et pleine d'intérêt qu'ils m'ont fait vivre.

Mes profonds remerciements s'adressent à mes professeurs et membres de jury pour l’attention
qu’ils portent à ce travail.

Je souhaite également témoigner ma gratitude envers les enseignants de L'ESCS pour la qualité et
l’intensité de l’effort qu’ils nous fortifié pour l’assurance et la solidité de notre formation.
Liste des abréviations

CA : Chiffre d’affaires.

CII : Code d’incitation aux investissements.

CSS : Contribution de solidarité sociale.

DC : Droit de consommation.

DGELF : Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales.

ETE : Entreprise totalement exportatrice.

HT : Hors taxes.

IRPP : Impôt sur le revenu des personnes physiques.

IS : Impôt les sociétés.

LF 2019 : loi de finances 2019

MI : Minimum d’impôt.

PM : Personne morale.

TCL : Taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou professionnel.

TVA : Taxe sur la valeur ajoutée.

ZDR : Zone d’encouragement au développement régional.


Liste des tableaux
Tableau 1 : chiffres clés de la société ABC : .......................................................................................... 44
Tableau 2 : charges et produits de la société ABC : ................................................................................ 46
Tableau 3 : Détermination de l'IS dû de la société "ABC" ...................................................................... 47
Tableau 4 : Liquidation de l'impôt en 2017 ............................................................................................ 48
Tableau 5 : Comparaison entre le nouveau régime et l'ancien régime en matière de l'IS .......................... 50
Liste des figures
Figure 1 : Organigramme du cabinet ...................................................................................................... 38
Figure 2 : Etat récapitulatif de la déclaration mensuelle.......................................................................... 40
Figure 3 : Etat de rapprochement fiscal .................................................................................................. 41
Figure 4 : Etat de rapprochement CNSS ................................................................................................. 41
Sommaire
Introduction générale ................................................................................................................1
Partie 1 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices conformément à la
législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2018et l’apport de la loi de finances 2019 ......3
Introduction ......................................................................................................................................... 3
Chapitre 1 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices conformément à la législation
fiscale en vigueur au 31 décembre 2018 : ............................................................................................. 3
Section 1 : Définition des opérations d'exportation : ......................................................................... 3
Section 2 : Définition des entreprises totalement exportatrices.......................................................... 6
Section 3 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices : ................................................ 10
Chapitre 2 : Apport de la loi de finances 2019 .................................................................................... 22
Section 1 : Nouvelle définition des opérations d'exportation ........................................................... 23
Section 2 : Nouvelle définition des entreprises totalement exportatrices : ....................................... 25
Section 3 : Reconfiguration du régime fiscal des entreprises totalement exportatrices ..................... 29
Conclusion ........................................................................................................................................ 35
Partie 2 : Présentation du cabinet et bilan du stage et étude de cas de la société "ABC" .... 36
Introduction ....................................................................................................................................... 36
Chapitre 1 : Présentation du cabinet et bilan du stage : ....................................................................... 36
Section 1 : Présentation du cabinet Yaich : ..................................................................................... 36
Section 2 : Missions effectuées au cours le stage : .......................................................................... 39
Section 3 : Les acquis du stage : ..................................................................................................... 42
Chapitre 2 : Cas des sociétés "ABC" et "MBA": ................................................................................ 43
Section 1 : Société ABC................................................................................................................. 44
Section 2 : Cas de la société MBA : ............................................................................................... 51
Conclusion ........................................................................................................................................ 55
Conclusion générale ................................................................................................................ 56
Introduction générale
L’exportation est le fait de vendree de produits et de marchandises produits localement, la
prestation de services à l'étranger et la réalisation de services en Tunisie dont l’utilisation sera à
l'étranger. L'impact des exportations sur l'activité économique d'une nation reste indéniable, grâce
à leur effet multiplicateur, ils créent des revenus et exercent un effet positif considérable sur
l'emploi.

Depuis plusieurs années, l'évolution économique de la Tunisie était et reste fortement influencée
par les facteurs extérieurs matérialisés notamment par les variations des prix des produits primaires
et l'expansion des débouchés sur les marchés étrangers. Cette situation a d'ailleurs été à l'origine
de la récession qui a frappé de plein fouet notre pays.

Afin de sortir de cette situation, l'Etat tunisien s'est rendu compte du rôle que pourrait jouer
l'exportation dans la réalisation de l'équilibre socio-économique du pays et les conséquences
bénéfiques qu'elle pourrait générer à tous les niveaux.

La Tunisie a choisi, depuis l'indépendance, également de recourir à la fiscalité comme moyen


d'encouragement à l'exportation. Ainsi, plusieurs faveurs fiscales sont accordées dans le but de
promouvoir l'exportation1, celles-ci sont dites des incitations fiscales à l'exportation et notamment
la promulgation du code d’incitation aux investissements en 1993 et en 2017 lors de la
promulgation de la loi n° 2017-8 du 14 février 2017, portant refonte du dispositif des avantages
fiscaux.

Toutefois, en décembre 2017, les ministres des Finances de l’UE ont classé la Tunisie dans la liste
noire des paradis fiscaux pour plusieurs raisons, dont les avantages fiscaux accordés aux
entreprises exportatrices.

Pour éviter d’être classées sur la liste noire définitive, les juridictions devaient concilier les
exigences de l’Union Européenne avec la nécessité de préserver son attra ctivité et sa compétitivité
vis à vis des investisseurs étrangers.

La reconfiguration du régime fiscal de l’exportation par la loi de finances 2019 s’inscrit dans le

1
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich, page
8.

1
cadre de l’alignement du régime fiscal tunisien aux normes internationales de bonne gouvernance
dans le domaine fiscal, elle traduit aussi la détermination de la Tunisie à honorer ses engagements
avec ses partenaires économiques et institutions internationales spécialisées dans le domaine
d’échange d’informations fiscales, ces engagements semblent satisfaire le comité du groupe Code
de conduite étant donné que la Tunisie a été, dans un premier temps, rapidement retirée de la liste
noire des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales le 23 janvier 2018 pour être placée
dans la liste grise (des Etats placés sous contrôle), puis définitivement retirée de ladite liste le 12
mars 20192.Enfin en 2020, avec la crise sanitaire Covid 19, le décret-loi 2020-06 permet les entreprises
totalement exportatrices au cours de l’année 2020 la d’augmenter le pourcentage de vente sur le
marché local de leur chiffre d’affaires à l’export.

La problématique à laquelle nous sommes intéressés est la suivante : Quel est l’apport des
nouvelles dispositions du régime fiscal des entreprises totalement exportatrices ?

L'objectif de ce travail est de clarifier les modifications apportées au régime fiscal des entreprises
totalement exportatrices en mettant en valeur les avantages fiscaux qui leur sont accordés avant et
après l’apport de la loi de finances pour l’année 2019.

Le présent mémoire est structuré en deux parties : La première partie sera consacrée à la
clarification des reconfigurations du régime fiscal des entreprises totalement exportatrices en
Tunisie.

La deuxième partie sera dédiée à l'évaluation du stage, à la présentation des travaux effectués, la
mise en évidence de l’impact des changements apportés au secteur de l’exportation en adoptant
différentes hypothèses et enfin l'étude d'un cas pratique d'une société industrielle XYZ totalement
exportatrice.

2
Hajji A. (2019) , revue fiscale EY n°2,avril 2019

2
Partie 1 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices
conformément à la législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2018et
l’apport de la loi de finances 2019 :
Introduction
Dans cette partie, on va présenter dans un 1er chapitre, le régime fiscal des entreprises totalement
exportatrices conformément à la législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2018 un 2eme
chapitre, l’apport de la loi de finances 2019 pour le régime fiscal des ETE.
Chapitre 1 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices conformément à la
législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2018 :
Section 1 : Définition des opérations d'exportation :
Les entreprises totalement exportatrices(ETE) utilisent deux types d'exportation : directes et
indirectes.
I. Exportations directes :
1. Législation antérieure :

Sont considérées comme opérations d'exportation directe, la vente des marchandises à l'étranger ainsi
que la prestation des services à l'étranger et les services réalisés en Tunisie mais destinés à être
utilisés à l’étranger.3

2. Apport de la Loi relative aux avantages fiscaux 4:

Est considérée comme exportation directe :

 la vente de produits et de marchandises produits localement, à l’étranger ;

 la prestation de services à l'étranger ; et

 les services rendus en Tunisie et "utilisés" à l'étranger.

La subjectivité du terme "utilisés" ou encore "consommés" est à l'origine de certaines difficultés


pratiques dans la qualification de certaines opérations d'exportations ou non.

3
Article 21 du CII
4
Article 68 du CIRPPIS

3
II. Exportations indirectes :

Quant aux exportations indirectes, il faut distinguer entre les marchandises et produits d'une part,
et les services d'autre part.

1. Législation antérieure :

La ventes des marchandises et des prestations de services aux :

- entreprises totalement exportatrices,

- entreprises établies dans les parcs d’activités économiques,

- établissements de crédit non-résidents exerçant dans le cadre du code de prestation des services aux
non-résidents

- sociétés de commerce international totalement exportatrices.

2. Apport de la Loi relative aux avantages fiscaux 5:


2.1. Marchandises et produits :

Est considérée exportation indirecte de marchandises et produits :

 La vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de


l’agriculture et de la pêche, des industries manufacturières et de l’artisanat :
o aux entreprises totalement exportatrices ;

o aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques ;

Lesdits marchandises et produits doivent constituer une composante du produit final destiné à
l’exportation ;

o aux sociétés de commerce international totalement exportatrices.

2.2. Services :
Est considérée exportation indirecte de services, les prestations de services aux :
o entreprises totalement exportatrices ;

o aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques ; et

o aux sociétés de commerce international totalement exportatrices :

5
Article 68 du CIRPPIS

4
- dans le cadre des opérations de sous-traitance.

- exerçant dans le même secteur.

- dans le cadre de services liés directement à la production.

Sauf les services de gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services administratifs,


financiers et juridiques. (Qui sont exclus par nature).

La liste des services liés directement à la production et répondant à la définition des opérations
d’exportation est 6 :
 Les services logistiques : opérations relatives au groupement, au stockage et à la livraison de
marchandises ainsi que toutes les activités se rapportant au transport, au chargement, au
déchargement, à l’emballage, au montage, au contrôle de la qualité et au suivi de la clientèle,
 la conception et le développement des logiciels liés à la production ;
 la conception technique des produits ;
 le contrôle technique de la qualité des produits ;
 les analyses et essais de laboratoires et techniques des produits en vue de leur certification selon
les normes internationales ;
 l’étiquetage des produits.
III. Les opérations hors champs de la définition de l’exportation :

Ne sont pas considérées comme opérations d’exportation, et par voie de conséquence, ne


bénéficient pas des avantages qui y sont accordés :

 les services financiers ;

 les opérations de location d'immeubles ; et

 les ventes de : carburants, d'eau, d'énergie et de produits des mines et des carrières.

Par ailleurs, sont exclus aussi :

 du régime d’exportation indirecte de marchandises et de produits :

 les ventes des entreprises qui exercent dans des secteurs autres que celles de l’agriculture
et de la pêche, des industries manufacturières et d’artisanat.

6
Liste fixée par le décret gouvernemental n°2017-418 du 10 avril 2017

5
 les ventes pour une entreprise autre que totalement exportatrice.

 du régime d’exportation indirecte de services :

 les services autres que les opérations de sous-traitance rendus par les entreprises qui
exercent dans le même secteur au profit des entreprises totalement exportatrices, ainsi que les
services autres que liés à la production. (services d'expertise comptable, de maintenance
industrielle...).

 Ces exclusions étaient, avant le 1er avril 2017, prévues par le code de l’IRPP et de l’IS,

Section 2 : Définition des entreprises totalement exportatrices


I. Législation antérieure :

Sont considérées totalement exportatrices :

•Les sociétés dont la production est destinée totalement à l’étranger

•Les sociétés réalisant des prestations de services à l’étranger

•Les sociétés réalisant des prestations de services en Tunisie en vue de leur utilisation à l’étranger.

• Les sociétés travaillant exclusivement avec :

-Des sociétés totalement exportatrices

-Des sociétés établies dans les zones franches économiques

-Les établissements de crédit non-résidents exerçant des prestations de services financiers aux
non-résidents.

II. Apport de la Loi relative aux avantages fiscaux :

Les entreprises totalement exportatrices peuvent être définies comme suit 7:

 les entreprises qui vendent la totalité de leurs marchandises ou de leurs produits ou rendent la
totalité de leurs services à l'étranger ou celles qui rendent la totalité de leurs services en Tunisie et
qui sont utilisés à l’étranger.

 Les entreprise dont la totalité de leurs produits et leurs services est destinée aux : entreprises
totalement exportatrices, aux entreprises situées dans les parcs d’activité économiques. À

7
Article 69 du code de l'IRPP et de l'IS.

6
condition que ces produits constituent une composante du produit final dont sa destination est à
l’exportation ; ou

o aux sociétés de commerce international totalement exportatrices.

 les entreprises dont la totalité de leurs services est destinée aux :8

o entreprises totalement exportatrices ;

o aux entreprises situées dans les parcs d’activités économiques ; et

o aux sociétés de commerce international totalement exportatrices.

Lesdits services doivent faire partie des opérations de sous-traitance et exercés dans le même
secteur ou dans le cadre des services liés directement à la production 9.

Exemple : Une Entreprise d’expertise comptable, ou de maintenance industrielle travaillant


exclusivement avec des entreprises industrielles totalement exportatrices n’est plus qualifiée en
tant que totalement exportatrice du fait que les services rendus ne sont plus qualifiés exportation
indirecte.

On entend aussi par des entreprises totalement exportatrices non résidentes, des entreprises dont
le capital est détenu par des non-résidents tunisiens ou étrangers au moyen d’une importation de
devises convertibles au moins égale à 66% du capital. Elles n’auront plus l’obligation de
rapatriement en Tunisie des recettes provenant de ses opérations d’exportation.

En outre, les entreprises totalement exportatrices sont soumises au régime de la « zone franche »
prévue par le code des douanes10, c’est pour cela, qu'elles sont soumises au contrôle des services
administratifs compétents pour s’assurer de la conformité de leur activité à la législation en
vigueur. Ces entreprises sont également soumises au contrôle douanier, conformément aux
conditions et procédures prévues par la législation et la réglementation en vigueur.

Ces dispositions ne s’appliquent pas aux ventes réalisées dans le cadre d’appels d’offres
internationaux relatifs à des marchés publics et aux ventes des déchets aux entreprises autorisées

8
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich, page
145.
9
Décret gouvernemental n° 2017-418 du 10 avril 2017, fixant les listes des équipements et les conditions de
bénéfice des incitations prévues la loi n° 2017-8 du 14 février 2017, relative à la refonte du dispositif des avantages
fiscaux.
10
Article 14 de la loi n° 2017-8 du 14 février 2017, relative à la refonte du dispositif des avantages fiscaux.

7
par le ministère de l’environnement pour l’exercice des activités de valorisation, de recyclage et
de traitement des déchets.11

III. Conditions pour avoir la qualité de totalement exportateur :

Pour avoir la qualité « totalement exportateur », selon le nouveau dispositif d'incitation à


l'investissement, il faut respecter les conditions suivantes 12:

1. Dépôt de la déclaration d’investissement auprès des services concernés par le


secteur d'activité conformément aux règlementations en vigueur :

Le dépôt de la déclaration de l'opération de l'investissement direct est effectué selon une "liasse
unique".

Sont considérées opérations d’investissement 13 :

- La création : toute création d'un projet nouveau et autonome en vue de produire des biens ou
de fournir des services ; et

- L'extension ou le renouvellement : opération réalisée par une entreprise existante dans le


cadre du même projet permettant d'augmenter sa capacité productive, technologique ou sa
compétitivité.

De ce principe, la construction ou l’acquisition de dépôts de stockage ou d’un siège social de


l’entreprise ne répondent pas à la définition des opérations d’extension ou de renouvellement dès
lors qu’ils ne procurent pas une augmentation de ladite capacité ou de ladite compétitivité de
l’entreprise.14

De même, la création d’une nouvelle entreprise ou d’un projet nouveau pour la production de biens
nouveaux ou la prestation de nouveaux services autres que ceux produits ou rendus initialement
par l’entreprise n’est pas considérée une opération d’extension ou de renouvellement.

Il est à signaler que :

- Lorsque l’exécution de l’investissement n’a pas été entamée dans un délai d’un an à partir de

11
Yaich R, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich, page
148.
12
Article 72 du code de l'IRPP et de l’IS.
13
Article 3 de la loi de l’investissement.
14
Note commune n° 24/2017.

8
la date de l’obtention de l’attestation de dépôt de la déclaration d’investissement, cette dite
déclaration est considérée comme nulle. 15

Cela implique que toutes les déclarations d’investissement délivrées avant le 1er Avril 2016 et qui
n’ont pas fait l’objet d’un début de réalisation ne sont plus valables le 1 er Avril 2017. Toute
entreprise qui réalise des investissements avant le dépôt de déclaration d’investissement ne peut
pas bénéficier des avantages fiscaux sur les revenus et bénéfices provenant de l’exportation.

2. Réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un


minimum de fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en
vigueur :

Le minimum de fonds propres est fixé à 30% du coût de l’investissement.16

3. Production, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt, d’une attestation


justifiant l’entrée en activité effective délivrée par les services compétents :

L’entrée en activité effective correspond à la réalisation de la première opération de vente ou la


prestation du premier service dans le cadre de ladite opération d'investissement.

4. Régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale :

L’entreprise doit présenter une attestation de paiement ou d'une attestation de règlement de litige
délivrée par la caisse de sécurité sociale concernée depuis un mois au plus tard à la date de dépôt
de la déclaration annuelle de l'impôt.

IV. La vente sur le marché local :

Une entreprise peut être considérée comme totalement exportatrice même si elle écoule sur le
marché local 30% de sa production du chiffre d’affaires à l’exportation réalisé durant l’année civile
précédente (année n-1).

Pour les nouvelles entreprises, le taux de 30% est calculé sur la base de leur chiffre d’affaires à
l’export réalisé depuis l’entrée en production effective (année n) 17. Les ventes sur le marché local
sont soumises aux taxes dues sur le chiffre d'affaire.

15
Article 21 de la loi d’investissement n° 2016-71 du 30 septembre 2016.
16
Sachant que l'article 72 du code de l'IRPP et de l'IS prévoit que pour les activités agricole de la catégorie "A", le
minimum de fond propres est réduit à 10%.
17
Article 69 du code de l'IRPP et l'IS.

9
De même, les produits importés servant à la production de produits vendus sur le marché local
sont soumis aux droits et taxes exigibles à l’importation, y compris la TVA, et ce, à la date de leur
mise à la consommation.

Section 3 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices :


I. En matière d’impôts directs :
1. Impôt sur le revenu ou impôt sur les bénéfices d'exploitation :
1.1. Revenus et bénéfices provenant de l'exportation :
1.1.1. Sociétés soumises à l'IS :
Les bénéfices provenant de l'exportation sont soumis à l'impôt sur les sociétés au taux de 10% avec
un minimum d’impôt de 0,1% du chiffre d’affaires provenant de l’exportation, sans qu’il ne puisse
être inférieur à 300 dinars même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.

1.1.2. Personnes physiques :


Sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu, les deux tiers des revenus provenant de
l’exportation avec un minimum d’impôt de 0,1%, sans qu’il ne puisse être inférieur à 200 dinars.

Il est à noter que les éléments exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l'article 11 du code de
l'IRPP et de l'IS sont, pour les entreprises totalement exportatrices, ceux provenant de la cession
des éléments de l'actif réalisée à l'étranger ou au profit des ETE en ce qui concerne la plus-value
provenant de la cession des éléments de l'actif, et ceux liés à l'opération d'exportation pour les
autres bénéfices exceptionnels.

1.1.3. Régime des personnes fiscalement transparent :


Les bénéfices provenant des sociétés fiscalement transparentes ne sont pas soumises à l’impôt
sur les sociétés. En fait, leurs bénéfices sont imposés entre les mains de leurs associés. Elles sont
tenues de déposer une déclaration annuelle du résultat fiscal réalisé pendant l’année précédente
et de sa répartition entre les associés et de payer une avance sur ce résultat en appliquant un taux
de 10%. Cette avance sera répartie entre les associés selon la quote-part de chacun d’eux dans le
résultat fiscal et imputée sur l’impôt dû par eux. Les retenues à la source subies par ces sociétés
sont transmises à leurs associés selon la quote-part de chacun d’eux dans le capital.

10
1.2. Revenus et bénéfices exceptionnels :

Selon l’article 11 du code de l’IRPP et del’IS,les revenus et les bénéfices exceptionnels liés à
l’activité principale des entreprises sont déductibles dans les mêmes limites et conditions prévues
par la législation en vigueur pour les revenus et les bénéfices provenant d’exploitation. Il s’agit :

- Des primes d’investissement accordées dans le cadre de législation relative à l’incitation à


l’investissement, des primes de mise à niveau accordées dans le cadre d’un programme de mise à
niveau approuvé et des primes accordées dans le cadre de l’encouragement à l’exportation et les
primes accordées aux entreprises dans le cadre des interventions du fonds national de l’emploi.
- De la plus-value provenant des opérations de cession des éléments de l’actif immobilisé affectés
à l’activité principale des entreprises à l’exception des immeubles bâtis, des immeubles non bâtis,
et des fonds de commerce.
Selon l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS pour que les entreprises exportatrices puissent
bénéficier de ces dispositions, il faut que la cession des éléments de l’actif soit réalisée à l’étranger
ou au profit des entreprises totalement exportatrices au sens de la législation fiscale en vigueur en
ce qui concerne la plus-value provenant de la cession des éléments de l’actif, et que les autres
bénéfices exceptionnels susvisés soient liés à l’opération d’exportation.
- Des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions réalisées par les entreprises dans le
cadre de l’exercice de l’activité principale.
- Du bénéfice de l’abandon de créances.

1.3. Revenus et bénéfices provenant des ventes et prestations locales :

Les revenus et bénéfices provenant des ventes et des prestations de services sur le marché local
sont soumis à l’IRPP et à l'IS selon les dispositions du droit commun avec un minimum d’impôt
de 0,2% du chiffre d’affaires local TTC sans qu’il ne puisse être inférieur à 500 dinars pour les
sociétés et 300 dinars pour les personnes physiques.

Il est à signaler que les revenus ou les bénéfices réalisés des appels d'offre internationaux et des
ventes des déchets aux entreprises autorisées par le ministère de l’environnement pour l’exercice
des activités de valorisation, de recyclage et de traitement des déchets, ne sont pas soumis à l’IS
ou à l’IR .

Notons que les entreprises en activité avant le 1 er janvier 2015 (ayant obtenu une déclaration

11
d'investissement avant le 1 er janvier 2014), et dont la période de déduction totale de 10 ans de leurs
bénéfices ou revenus provenant de l'exportation au sens de la nouvelle définition n'a pas expiré,
continuent à bénéficier de la déduction totale jusqu'à la fin de la période qui leur est impartie, sans
aucun minimum d'impôt au titre du chiffre d'affaires bénéficiant de ladite déduction au titre des
opérations qu’elles réalisent répondent à la nouvelle définition de l’exportation.

1.4. Contribution sociale de solidarité (CSS) :18

Les bénéfices annuels soumis à l'IS et les revenus annuels soumis à l'IRPP à compter du 1er janvier
2018, sont soumis à la contribution sociale de solidarité.

1.4.1. Sociétés soumises à l’IS :


Est due au taux de 1% sur le bénéfice net imposable soumis à l’IS au taux de :

- 10% avec un minimum de CSS de 100 dinars. (Au titre du bénéfice provenant des opérations
d'exportations).

- Avec un minimum de CSS de 200 dinars qui s’ajoute au minimum de CSS de 100 dinars. (Au
titre des produits exceptionnels et des bénéfices provenant des ventes sur le marché local soumis
à l'IS au taux de 25%).

Cette contribution est déterminée par la différence entre l’IS calculé sur la base du taux majoré de
1 point de pourcentage et l’IS calculé sur la base du taux sans majoration.

Pendant la période de déduction totale, les sociétés sont soumises à un minimum de CSS de 200
dinars par année. Dans le cas où il existe des bénéfices exceptionnels après déduction totale des
bénéfices d'exploitation, la CSS est calculée au taux de 1% sur les bénéfices nets imposables sans
que son montant ne puisse être inférieur à 200 dinars pour les produits exceptionnels en plus des
200 dinars au titre des bénéfices exonérés ou ayant fait l'objet de la déduction totale.

1.4.2. Personnes physiques :


Sont passibles de la CSS, les revenus des personnes physiques soumis à l'impôt selon le barème
de l'IRPP au taux de 1%.

Ce taux est déterminé par la différence entre l'IRPP calculé sur la base du barème de l'IRPP majoré

18
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich, page
156.

12
de 1 point de pourcentage et l'IRPP calculé sur la base du barème d'IRPP sans majoration.
Pendant la période de déduction totale des revenus, les revenus des personnes physiques sont
dispensés de la CSS.
1.4.3. Retenue à la source :
Les montants payés par les entreprises industrielles totalement exportatrices ayant achevé leur
période de déduction totale sont soumis à la retenue à la source19:

- Au taux de 0,5% au lieu de 1,5% en contrepartie des acquisitions de marchandises, matériel,


équipements et de services, il s’agit des ventes au profit des entreprises totalement exportatrices
dont les produits bénéficient des avantages à l’exportation, ce qui exclut les ventes de produits
importés ou de services non liés à l’opération de l’exportation qui restent soumises à la retenue à
la source de1,5%.

Il est à signaler que les montants payés aux entreprises qui bénéficient encore de la déduction totale
des bénéfices ou des revenus provenant de l’exportation, restent non concernés par la retenue à la
source. Dans ce cas, l’exonération de la retenue à la source est subordonnée à la présentation par
le bénéficiaire des montants d’une attestation d’exonération de la retenue à la source délivrée par
les services des impôts compétents.

De même, les appels d'offres internationaux et les ventes des déchets aux entreprises autorisées
par le ministère de l’environnement pour l’exercice des activités de valorisation, de recyclage et
de traitement des déchets ne sont pas soumises à l’IS et à l’IR, et par conséquent, ils sont exonérés
de toute retenue à la source à ce titre.

2. Impôt sur les revenus et les bénéfices réinvestis :


2.1. Bonification fiscale de 30% des amortissements :

Les investissements déclarés réalisés intervient postérieurement au 1 er avril 2017, donnent droità
une déduction supplémentaire au taux de 30% au titre des amortissements des machines, du
matériel et des équipements destinés à l’exploitation, à l’exception des voitures de tourisme autres
que celles constituant l’objet principal de l’exploitation, acquis ou fabriqués dans le cadre
d’opérations d’extension, de l’assiette de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû au
titre de la première année à partir de la date d’acquisition, de fabrication ou du commencement de

19
Note commune 24/2017.

13
l’utilisation, selon le cas.20

2.2. Dégrèvement physique :

Les opérations de réinvestissement des bénéfices au sein même de la société ouvrant droit au
bénéfice des avantages fiscaux au titre du dégrèvement physique du CII et ayant obtenu une
attestation de dépôt de déclaration d'investissement avant le 1er avril 2017 demeurent régies par le
dispositions relatives au dégrèvement physique du CII (Déductions de la totalité des bénéfices
réinvesties avec minimum d'impôt de 20%), et ce, à condition de l'entrée en activité effective des
opérations d'investissement avant le 1 er janvier 2020 (au plus tard le 31 décembre 2019).

2.3. Dégrèvement financier :

Sont totalement déductibles de l’assiette de l’impôt sur les sociétés ou de l'impôt sur le revenu, les
revenus ou les bénéfices réinvestis dans la souscription au capital initial ou à son augmentation
des entreprises industrielles totalement exportatrices avec application du minimum d’impôt de
15% pour les sociétés soumises à l'IS et 45% pour les personnes physiques soumises à l'IR.

Le bénéfice de la déduction, est subordonné au respect des conditions suivantes21 :

- le dépôt de la déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur


d'activité conformément à la règlementation en vigueur ;

- la réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum de


fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;

- la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale ;

- la tenue d'une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises pour les
personnes qui exercent une activité industrielle, commerciale ou une profession non commerciale;
- l'émission de nouvelles actions ou parts sociales ;
- la non réduction du capital souscrit pendant une période de cinq ans à partir du 1er janvier de
l'année qui suit celle de la libération du capital souscrit sauf le cas de réduction pour résorption de
pertes ;

- la production par les bénéficiaires de la déduction, à l'appui de la déclaration de l'impôt sur le

20
Article 12 bis - VIII du code de l'IRPP et de l'IS.
21
Articles 72 et 75 du code de l'IRPP et de l'IS.

14
revenu des personnes physiques ou à l'impôt sur les sociétés, d'une attestation de libération du
capital souscrit ou tout autre document équivalent ;

- la non cession des actions ou des parts sociales qui ont donné lieu au bénéfice de la déduction,
avant la fin des deux années suivant celle de la libération du capital souscrit ;

- la non stipulation dans les conventions signées entre les sociétés et les souscripteurs de
garanties hors projets ou de rémunérations qui ne sont pas liées aux résultats du projet objet de
l’opération de souscription ; et
- l’affectation des bénéfices ou des revenus réinvestis dans un compte spécial au passif du bilan
non distribuable sauf en cas de cession des actions, des parts sociales ayant donné lieu au bénéfice
de la déduction, et ce, pour les sociétés et les personnes qui exercent une activité industrielle,
commerciale ou une profession non commerciale telles que définies par le code de l'impôt sur le
revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.
Notons que les opérations de souscription au capital des entreprises ayant obtenu une attestation
de dépôt de déclaration d'investissement avant le 1er avril 2017 ouvrant droit au bénéfice du
dégrèvement financier 22, au profit des souscripteurs conformément aux dispositions du CII
continuent à bénéficier de cet avantage aux conditions du CII lorsque :
-la libération du capital souscrit intervient au plus tard le 31 décembre 2017 ; et
- l'entrée de l'investissement concerné en activité effective est au plus tard le « au plus tard le
31 décembre 2019 »23.

II. En matière d’impôts indirects :


1. En matière de TVA, droit de consommation, et des autres taxes sur le chiffre
d’affaires :
1.1. Régime suspensif de TVA :
1.1.1. Les acquisitions sur le marché local :
L'article 11 du code de la TVA indique que :

« Les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée qui réalisent un chiffre d’affaires provenant de

22
Avec l'application du minimum d'impôt des articles 12 et 12 bis de la loi n° 89-114 du 30 décembre 1989.
.

15
l’exportation ou des ventes en suspension de la taxe supérieur à 50% de leur chiffre d’affaires
global, peuvent bénéficier du régime suspensif de la taxe sur la valeur ajoutée pour leurs
acquisitions locales de produits et services donnant droit à la déduction conformément au présent
code. Les entreprises totalement exportatrices, telles que définies par l’article 69 du code de
l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés, bénéficient du régime
suspensif de la taxe sur la valeur ajoutée pour les opérations d’importation et d’acquisition locale
de matières, produits et équipements et les prestations de services nécessaires à leur activité et
donnant droit à déduction. »

S’agissant d’une entreprise industrielle totalement exportatrice, elle bénéficie du régime suspensif
de TVA sur ses acquisitions de produits et services donnant droit à déduction et ce, sur la base
d’une attestation générale délivrée à cet effet.

Selon la note commune 24/2017, les entreprises industrielles totalement exportatrices sont tenues
d'établir, pour chaque opération d’acquisition locale, un bon de commande en double exemplaire
sur lequel doivent être portées les indications suivantes :

"Achats en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée ;

Dispositions de l'article 11 du code de la taxe sur la valeur ajoutée ;

Attestation d'achat en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée n° ......... du..............".

Les bons de commande doivent recevoir la destination suivante :

- l'original au fournisseur,

- une copie est conservée par l'intéressé.

Pour les affaires réalisées à l'exportation ou en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée, l'une
des mentions suivantes doit être portée sur la facture : "vente à l'exportation" ou "vente en
suspension de la taxe sur la valeur ajoutée suivant attestation d'achat en suspension de la taxe sur la
valeur ajoutée n°.......... du..........".

En cas de bénéfice du régime suspensif de TVA, l'entreprise est tenue de communiquer aux
services de contrôle fiscal dans les 28 jours qui suivent chaque trimestre civil une liste détaillée
des factures d’achat sous ledit régime, selon un modèle établi par l’administration, sur support
magnétique et par les moyens électroniques fiables pour servir à l’apurement des bons de
commande.

16
1.1.2. Les bons importés en vue de leur réexportation :
Le régime de l'admission temporaire permet aux entreprises d'obtenir une exonération totale de la
taxe sur la valeur ajouté sur les matériels d'équipement, les matières consommables importées
temporairement d'un pays tiers à l'étranger.

Les entreprises totalement exportatrices peuvent être autorisées à réexporter les matériels
d’équipement, outillages, pièces de rechange, matières consommables, matériel roulant, en vue de
les remplacer ou suite arrêt définitif de l’activité de l’entreprise et ce, à condition qu'elles justifient
leur satisfaction aux prescriptions des soumissions générales souscrites par leurs soins auprès de
l’administration des douanes.24

1.1.3. Sanctions relatives au défaut d’apurement des bons de commande :


Le défaut d’apurement ou de présentation desdits bons de commande est sanctionné par une
amende fiscale administrative d’un montant de :

- 2.000 dinars au titre de chaque bon de commande non apuré ou non présenté et ce, pour les
cinq premiers bons de commande.

- 5.000 dinars au titre de chaque bon de commande non apuré ou non présenté, après les cinq
premiers, c’est-à-dire à partir du sixième bon de commande.

Il est à signaler que les entreprises industrielles totalement exportatrices telles que définies par la
législation en vigueur avant le 1er avril 2017 et qui ne répondent pas à la définition des entreprises
totalement exportatrices au sens de l’article 69 du code de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques et de l’impôt sur les sociétés doivent restituer au service fiscal compétent les attestations
de suspension des droits et taxes et les bons de commande et régulariser la situation fiscale des
acquisitions effectuées en vertu de ces attestations à partir du 1er avril 2017. 25

À défaut26, ces entreprises sont sanctionnées par une amende fiscale administrative d'un montant
de :

- Restitution spontanée mais hors délai : amende 1.000 dinars (amende appliquée sans mise en
demeure de la personne concernée).

24
http://www.douane.gov.tn
25
Note commune 24/2017
26
Mohamed Illyés ghrab, La fiscalité des entreprises totalement exportatrices, page : 15

17
- Défaut de restitution après mise en demeure : une amende de 1.000 dinars et une amende de
1.000 dinars par jour de retard au-delà de 10 jours avec un plafond de 30.000 dinars.

- Utilisation indument de l’attestation ou du bon de commande :amende entre 10.000 et 100.000


dinars.

1.2. Droit de consommation

Les entreprises industrielles totalement exportatrices bénéficient de l’exonération totale du droit


de consommation au titre de leur activité. On peut dire alors que le principe stipulant que
" le pollueur est payeur " n'est pas appliqué vue que l'activité des entreprises industrielles
totalement exportatrices entraine la pollution de l'environnement tunisien sans paiement de la
taxe du droit de consommation sur les produits qui causent la pollution et qui sont nécessaires à
l'activité.

En ce qui concerne les ventes sur le marché local, elles restent soumises au paiement du droit de
consommation.

1.3. FODEC :

Si la vente locale ou le service est qualifiable d'exportation, elle est soumise au régime
d'exonération à l'export à l'instar de toute opération d'exportation.

Si non, le FODEC est dû en droit sauf si la doctrine administrative en décidera autrement.

1.4. En matière de TCL :

La TCL est due au taux de 0,2% du chiffre d’affaires TTC des ventes local et au taux de 0,1% du
chiffre d’affaires provenant de l’exportation. 27

1.5. En matière de vignette / taxe unique sur les véhicules de transport de


marchandises :28

Les entreprises industrielles totalement exportatrices sont soumises au régime général


d’imposition au titre de la vignette automobile et de la taxe unique sur les véhicules de transport

27
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich,
page 165.
28
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich,
page 166.

18
de marchandises tout en bénéficiant du régime suspensif de TVA due au tarif de 1 dinar par tonne
et par mois.

1.6. En matière des autres impôt et taxes :

Les entreprises industrielles totalement exportatrices bénéficient de l’exonération de 29 :

- la contribution au fonds de promotion des logements pour les salariés (FOPROLOS) 30 ;

- la taxe de formation professionnelle (TFP) 31;

- la taxe compensatrice sur le ciment due sur les quantités exportées;

- la taxe au profit du fonds de soutien et de développement du ciment due sur les quantités
exportées;

- la taxe unique sur les assurances au titre des contrats d’assurance conclus avec les sociétés
d’assurance nécessaires pour l’activité d’exportation totale;

- la taxe sur les services et les produits des industries du cuir, des chaussures, du textile, de
l’emballage, des matériaux de construction, de la céramique et du verre et de la taxe sur les
conserves alimentaires due au profit du fonds de développement de la compétitivité dans les
secteurs industriels ; et

- la taxe pour la protection de l’environnement due au profit du fonds de dépollution au titre des
produits exportés.

1.7. En matière de droit d’enregistrement et de timbre :

Les contrats et écrits des entreprises industrielles totalement exportatrices au sens de la législation
fiscale en vigueur sont exonérés du droit d’enregistrement et de timbre à condition qu’ils se
rapportent à l’activité en Tunisie et qu’ils soient obligatoirement soumis à la formalité de
l’enregistrement 32.

Aussi, les factures relatives aux opérations d’exportation et les documents dématérialisés

29
Articles 7, 8, 9, 10, 11, 12,13 de la loi n° 2017-8 du 14 février 2017, portant refonte du dispositif des avantages
fiscaux
30
Article premier de la loi n° 77-54 du 3 août 1977, portant institution d'un Fonds de promotion du logement pour les
salariés..
31
Article 29 bis de la loi n° 88-145 du 31 décembre 1988, relative à la loi de finances pour l'année 1989.
32
Note commune 24/2017,

19
constituant la liasse unique à l’importation et à l’exportation, conformément aux dispositions de
l’article 118 du code des droits d’enregistrement et de timbre, demeurent exonérées du droit de
timbre33.

2. Régime des cadres étrangers :34

Les entreprises totalement exportatrices sont autorisées à recruter des cadres de nationalité
étrangère dans la limite de 30% de l’ensemble de ses cadres jusqu’à la fin de la 3ème année de la
date de création juridique de l’entreprise ou de la date d’entrée en activité au choix de l’entreprise.

Ce taux est réduit à 10% à partir de la 4ème année de cette date.

Dans tous les cas, toute entreprise peut recruter quatre cadres de nationalité étrangère.

Au-delà des taux ou limite prévus, l’entreprise est soumise à une autorisation délivrée par le
ministère chargé de l’emploi35.

Ces cadres étrangers recrutés bénéficient des avantages suivants36 :

- le paiement d'un impôt forfaitaire sur le revenu au taux de 20% du salaire brut ; et

- l'exonération des droits et des taxes dus à l'importation ou à l'acquisition locale des effets
personnels et d'une voiture de tourisme pour chaque personne.

Cet avantage fiscal est accordé dans la limite de 10 voitures de tourisme pour chaque entreprise.

La cession de la voiture de tourisme ou des effets objet de l'exonération est soumise à la


réglementation du commerce extérieur et au paiement des droits et taxes dus à la date de cession
sur la base de la valeur de la voiture de tourisme ou des effets à cette date.

Il est à mentionner que les cadres étrangers employés par les entreprises industrielles totalement
exportatrices sont soumis au régime de sécurité sociale tunisienne sauf disposition contraire d'une
convention sociale bilatérale.

33
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich, page
169.
34
Raouf Yaich, (2018) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich,
pages 167,168
35
L'article 6 de la loi de l'investissement.
36
Note Commune 24/2017.

20
3. Cumul des avantages :

Les entreprises industrielles totalement exportatrices peuvent cumuler les avantages de l’export
avec d'autres avantages.

3.1. Développement régional :

Les entreprises totalement exportatrices établies dans une ZDR peuvent cumuler les avantages de
l’incitation à l’exportation et à l’avantage de la déduction totale des investissements bénéficiaires
du développement régional pour les ventes locales, avec application du taux d’IS de 10% au titre
des revenus provenant de l’exportation après l’expiration de la période de déduction totale. 37

3.2. Développement agricole :

Les entreprises industrielles totalement exportatrices cumulent les avantages fiscaux spécifiques à
l'exportation totale avec les avantages des entreprises bénéficiaires des avantages du
développement agricole.

3.3. Les entreprises nouvellement crées à compter du 1er janvier 2017 :

Les entreprises industrielles totalement exportatrices nouvellement créées à compter du 1 er janvier


2017 bénéficient de la déduction au titre de leurs revenus et bénéfices d'exploitation ainsi que des
bénéfices exceptionnels38, sans application du minimum d'impôt39 au titre des 4 premières années
d'activité aux taux suivants :

- 100% pour la première année ;

- 75% pour la 2ème année ;

- 50% pour la 3ème année ; et

- 25% pour la 4ème année.

La déduction à 100% au titre de la première année est concrétisée par l'obtention d'une attestation
de dispense de retenue à la source.

37
Cette disposition est appuyée par la doctrine administrative dans sa prise de position (325) du 13 mars 2010
38
Article 11 du code de l'IRPP et de l'IS.
39
Articles 12&12 bis de la loi n°89-114 du 30 décembre 1989.

21
3.4. Les entreprises créées en 2018 et 2019 (exonération de 4 ans) :40

Les entreprises ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration d'investissement au cours des
années 2018 et 2019 et qui entrent en activité effective dans les deux années à partir de la date
d'obtention de l'attestation de dépôt de la déclaration d'investissement, bénéficient d'une
exonération totale de l'impôt pendant les 4 premières années à partir de la date d'entrée en activité
effective.

Chapitre 2 : Apport de la loi de finances 2019

L’article 38 de la loi de finances 2019 prévoit d’abroger progressivement le régime fiscal


préférentiel aux entreprises exportatrices défini par les articles 67, 68 et 69 du code de l’impôt sur
le revenu et de l’impôt sur les sociétés.

La suppression de ce régime fiscal est immédiate, pour les nouvelles entreprises créées à partir
du 1er janvier 2019, sur les revenus et bénéfices réalisés par les entreprises concernées à partir de
cette date. Quant aux entreprises opérant jusqu’au 31 décembre 2018, cette suppression portera
sur les revenus et bénéfices réalisés à partir du 1er janvier 2021, et ce conformément aux
dispositions de l’article 41 de la LF 2019.

Les articles abrogés traitaient de :

• L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés de l’exportation (Ex article 67 du code de
l’IRPP et de l’IS).

• La définition restrictive de l’opération d’exportation (Ex article 68 du code de l’IRPP et de l’IS)

• La définition de l’entreprise totalement exportatrice qui exclut les sociétés de commerce


international qui approvisionnent les sociétés totalement exportatrices (Ex article 69 du code de
l’IRPP et de l’IS).

40
RaoufYaich, (2017) « Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation », Edition Raouf Yaich, page
151.

22
Section 1 : Nouvelle définition des opérations d'exportation
I. Exportations directes

D’après l’article 38 de la loi de finances 2019, est considérée exportation directe la vente de
produits et de marchandises produits localement, la prestation de services à l'étranger et la
réalisation de services en Tunisie dont l’utilisation sera à l'étranger.

Selon l’article 11 du code de la TVA, les services financiers, les opérations de location
d'immeubles, et les ventes de carburants, d'eau, d'énergie et de produits des mines et des carrières
ne sont pas exclues.
 La définition des exportations directes de biens et services n’a pas été modifiée.
 Les exclusions auparavant prévues par le dernier paragraphe de l’article 68 du CIRPPS
n’ont pas été reconduites dans l’article 11 du CTVA. il en résulte que les services
financiers, les opérations de location d'immeubles, et les ventes de carburants, d'eau,
d'énergie et de produits des mines et des carrières pourraient être assimilées à des
opérations d’exportation au sens de l’article 11 du CTVA, mais ne peut pas octroyer le
régime de totalement exportateur.

II. Exportation indirecte de services


1. Exportation indirecte de marchandises et produits :

D’après l’article 38 de la loi de finances 2019, est considérée exportation indirecte de marchandises
et produits :

- La vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de l’agriculture
et de la pêche, de l’industrie et de l’artisanat aux entreprises totalement exportatrices, aux
entreprises établies dans les parcs d’activités économiques prévues par la loi n° 92-81 du 3 août
1992 telle que modifiée et complétée par les textes subséquents et aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices prévues par la loi n°94-42 du 7 mars1994 telle que modifiée
et complétée par les textes subséquents.

- La vente de marchandises, de produits et d’équipements des sociétés de commerce international,


prévues par la loi n° 94-42 du 7 mars 1994 telle que modifiée et complétée par les textes
subséquents, aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs
d’activités économiques prévues par la loi n° 92-81 du 3 août 1992 telle que modifiée et complétée

23
par les textes subséquents et aux sociétés de commerce international totalement exportatrices
prévues par ladite loi n°94- 42.
Dans ce sens :

1) La condition relative à ce que les marchandises et produits constituent une composante


du produit finale destiné à l’exportation est exigée dans le régime transitoire alors qu’elle
est supprimée dans le nouveau régime.
2) La vente de marchandises, de produits et d’équipements des sociétés de commerce
international aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les
parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce international totalement
exportatrices est qualifiée d’exportation.

2. Exportation indirecte de services

Selon l’article 38 de la loi de finances 2019 est considérée exportation indirecte de services :

Les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans
les parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce international totalement
exportatrices susvisées, dans le cadre des opérations de sous-traitance ou dans le cadre de services
liés directement à la production, fixés par un décret gouvernemental, à l'exception des services de
gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services financiers, administratifs et juridiques.

La liste des services liés directement à la production et répondant à la définition des opérations
d’exportation est fixé par un décret gouvernemental (2019-937)4142

41
Les dispositions du décret gouvernemental susvisé n° 2017-418 demeurent applicables aux entreprises en activité
au 31 décembre 2018 et ce, jusqu’au 31 décembre2020. Les dispositions dudit décret gouvernemental seront
abrogées à compter du 1er janvier 2021 et ce, en application des dispositions de l’article 3 du décret gouvernemental
n°2019-937 du 16 octobre 2019.Les dispositions dudit décret gouvernemental n° 2019-937susvisé s’appliquent :
- aux entreprises totalement exportatrices créées à compter du 1er janvier 2019 et,
- aux entreprises totalement exportatrices en activité au 31 décembre 2018 et ce, à compter du 1er janvier 2021.

42
Liste des services liés directement à la production concernés par la définition des opérations d'exportation au sens
de l'article 11 du code de la taxe sur la valeur ajoutée (Décret 2019-937 du 16 octobre 2019)
- Les services logistiques à savoir : (avec un minimum de 3 services)
• le groupement des marchandises
• le stockage des marchandises
• le transport et la livraison
• le chargement et le déchargement
• l'emballage
• le montage
• le contrôle de la qualité

24
Ainsi selon l’article 11 du code de TVA les services financiers, les opérations de location
d'immeubles, et les ventes de carburants, d'eau, d'énergie et de produits des mines et des carrières
ne sont pas exclues

 Il ressort de la nouvelle définition de l’exportation indirecte de services adoptée dans l’article


11 code de TVA que :
- il n’est plus nécessaire que les opérations de sous-traitance de services soient réalisées au
profit d’entreprises exerçant dans le même secteur.
- les services financiers, les opérations de location d'immeubles, et les ventes de carburants,
d'eau, d'énergie et de produits des mines et des carrières deviennent non exclus.
En application de l’article 90 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de ladite loi
de finances s’appliquent à compter du 1er janvier 2019. Par ailleurs, en application de
l’article 41 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de l’article 11 du CTVA
relatives à l’export et aux sociétés totalement exportatrices en vigueur jusqu’au 31
décembre 2018, s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les entreprises
exerçant au 31 décembre 2018.

Section 2 : Nouvelle définition des entreprises totalement exportatrices :


I. Définition

L’article 38 de la loi de finances pour 2019 a modifié le deuxième sous paragraphe du paragraphe
l de l’article 11 du code de TVA pour y insérer la définition des entreprises totalement
exportatrices.

Ainsi, les entreprises qui vendent la totalité de leurs marchandises ou de leurs produits ou rendent
la totalité de leurs services conformément aux dispositions de l’article 11 CTVA c’est-à-dire celles
qui réalisent des opérations répondant à la nouvelle définition de l’exportation :
- La vente de produits et de marchandises produits localement, la prestation de services à l'étranger
et la réalisation de services en Tunisie dont l’utilisation sera à l'étranger.

• le suivi de la clientèle
- La conception et le développement des logiciels liés à la production,
- La conception technique des produits,
- Le contrôle technique de la qualité des produits,
- Les analyses et essais de laboratoires et techniques des produits en vue de leur certification selon les normes
internationales,
- L'étiquetage des produits.

25
- La vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de l’agriculture
et de la pêche, de l’industrie et de l’artisanat aux entreprises totalement exportatrices, aux
entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices.
- La vente de marchandises, de produits et d’équipements des sociétés de commerce international,
aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités
économiques et aux sociétés de commerce international totalement exportatrices.
- Les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans
les parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce international totalement
exportatrices susvisées, dans le cadre des opérations de sous-traitance ou dans le cadre de services
liés directement à la production, fixés par un décret gouvernemental, à l'exception des services de
gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services financiers, administratifs et juridiques.

En plus d’après l’article 38 de la loi de finances 2019, sont exclues de ces dispositions, les
entreprises qui réalisent des services financiers, des opérations de location d'immeubles, des ventes
de carburants, d’eau, d’énergie et des produits des mines et des carrières.

II. Conditions d’octroi de la qualité de totalement exportateur


D’après l’article 38 de la loi de finance pour 2019 l’octroi de la qualité de totalement exportateur
est subordonné au respect des conditions suivantes :
- Le dépôt d’une déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d'activité.
- La réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum de fonds
propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
- La présentation d’une attestation d’adhésion aux caisses sociales lors de la phase de création ou
la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale dans les autres cas.

Avec ces nouvelles conditions, on peut observer que :

-La condition de l’entrée en activité effective a été supprimée. Ceci permettra de faire bénéficier
les entreprises totalement exportatrices du régime suspensif et du régime non-résident en matière
de change dès leur création.

-La condition de la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale a été

26
clarifiée. En effet, il convient désormais de présenter une attestation d’adhésion aux caisses
sociales lors de la phase de création. Pour les autres cas la régularisation de la situation à l’égard
des caisses de sécurité sociale a été maintenue.

En application de l’article 90 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de ladite loi
de finances s’appliquent à compter du 1er janvier 2019. Par ailleurs, en application de
l’article 41 de la loi de finances pour 2019 les dispositions de l’article 11 du CTVA relatives
à l’export et aux sociétés totalement exportatrices en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018,
s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les entreprises exerçant au 31 décembre
2018.

III. La vente sur le marché local :

Selon les dispositions de l’article 38 de la loi de finances, les entreprises totalement exportatrices
telles que définies par l’article 11 du code de la taxe sur la valeur ajoutée, sont soumises au régime
de la zone franche prévu par le code de douane. Ces entreprises peuvent écouler une partie de leurs
productions ou rendre une partie de leurs services sur le marché local à un taux ne dépassant pas
30% de leur chiffre d’affaires à l’export réalisé au cours de l’année civile précédente. Pour les
nouvelles entreprises, le taux de 30% est calculé sur la base de leur chiffre d’affaires à l’export
réalisé depuis l’entrée en production effective, et ce, sous réserve des dispositions de la loi n° 94-
42 du 7 mars 1994, telle que modifiée et complétée par les textes subséquents.

N’est pas pris en considération pour le calcul du taux de 30% susvisé, le chiffre d’affaires
provenant de la prestation de services ou de la réalisation de ventes dans le cadre d’appels d’offres
internationaux relatifs à des marchés publics ou de ventes des déchets aux entreprises autorisées
par le ministère chargé de l’environnement à exercer les activités de valorisation, de recyclage et
de traitement.

Ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, les revenus ou les bénéfices
provenant des ventes des déchets susvisées.

Le taux de 30% est fixé sur la base du prix de sortie de la marchandise de l’usine pour les
marchandises, sur la base du prix de vente pour les services et de la valeur du produit pour
l’agriculture et la pêche.

Les procédures de la réalisation des ventes et de la prestation des services sur le marché local par

27
les entreprises totalement exportatrices sont fixées par un décret gouvernemental.

Toutefois, et en application des dispositions de l'article 10 du décret-loi n° 2020-6 du 17 avril


2020, prescrivant des mesures fiscales et financières pour atténuer les répercussions de la
propagation du Coronavirus « Covid-19 », (Octroi aux entreprises totalement
exportatrices au cours de l’année 2020 la possibilité d’augmenter le pourcentage de
vente sur le marché local de leur chiffre d’affaires à l’export) , et nonobstant les
dispositions contraires prévues par l'article 14 de la loi n° 2017-8 du 14 février 2017 ci-dessus :
«les entreprises industrielles totalement exportatrices exerçant dans les secteurs des industries
alimentaires et de l’industrie des produits médicaux et paramédicaux, sont autorisées à
augmenter au cours de l’année 2020, le taux d’écoulement sur le marché local de leurs produits à
100% de leur chiffre d’affaires à l’export réalisé au cours de l’année 2019.Les autres
entreprises totalement exportatrices sont autorisées également à augmenter, au cours de
l’année 2020, le taux d’écoulement de leurs produits ou services sur le marché local, selon le cas,
à 50% de leur chiffre d’affaires à l’export réalisé durant l’année 2019.Pour les nouvelles
entreprises, le taux de 50% ou de 100% est déterminé sur la base de leur chiffre d’affaires à
l’export réalisé à partir de l’entrée en activité effective. Les ventes des entreprises
susmentionnées sont soumises, lors de leur mise à la consommation, au paiement des droits
et taxes dus selon la nature et l’état des marchandises, constatés lors de leur mise sous le régime
totalement exportateur et sur la base des quantités de ces marchandises entrant dans la
fabrication des produits compensateurs lors de leur mise à la consommation. Toutefois, les
services des douanes peuvent autoriser à soumettre les produits compensateurs, lors de leur mise
à la consommation, au paiement des droits et taxes dus sur la base des éléments d’imposition qui
leur sont appropriés à la date d'enregistrement de la déclaration de mise à la consommation, et ce,
dans les deux cas suivants :

- Lorsque le produit transformé est soumis, lors de sa mise à la consommation, à des droits et
taxes à des taux inférieurs à ceux applicables aux matières importées entrant dans sa
production,

- Lorsque le destinataire du produit fabriqué bénéficie d'une exonération totale ou partielle des
droits et taxes dus.

28
Les ventes sur le marché local des entreprises prévues au présent article, sont soumises aux
impôts, droits et taxes applicables au chiffre d’affaires réalisé sur le marché local conformément
à la législation fiscale en vigueur».

Section 3 : Reconfiguration du régime fiscal des entreprises totalement exportatrices


I. En matière d’impôts directs :
1. Revenus et bénéfices provenant de l'exportation
1.1. Personnes physiques

L’article 37 de la loi de finances pour 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation
et prévu par CIRPPIS (déduction des deux tiers des revenues d’exportation) et ce à compter de 1er
janvier 2019.

Par ailleurs, en application de l’article 41 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de
l’article 11 du CTVA relatives à l’export et aux sociétés totalement exportatrices en vigueur
jusqu’au 31 décembre 2018, s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les entreprises
exerçant au 31 décembre 2018.
En plus l’article 14de la loi de finances pour 2019 a institué un nouvel abattement de 50% sur les
revenus des personnes physiques en faveur de certaines activités. En plus l’abattement s’applique
aux revenues et bénéfices locaux, ainsi qu’à ceux qui proviennent de l’exportation qui seront
réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et des années ultérieures.
A cet effet, il convient de noter aussi qu’en vertu de l’article 15 de la loi de finances pour 2019
bénéficient de la déduction de 50% de leurs revenus provenant de leur activité, les entreprises
individuelles qui réalisent les revenus suivants :
 Industries électroniques, électriques et mécaniques
 Industries automobiles, aéronautiques, maritimes et ferroviaires et leurs composants
 Industries de câbles
 Industries pharmaceutiques, d’équipements et matériels médicaux
 Le secteur de l’industrie du textile, de l’habillement, du cuir et de la chaussure
 Industries alimentaires
 Les centres d’appels
 Les services d’innovation dans les domaines technologie de l’informatique, du
développement des logiciels et le traitement des données

29
 Les sociétés de commerce international exerçant leurs activités conformément à la
législation les réagissent
 L’emballage et le conditionnement des produits
 Les prestations des services logistiques d’une façon regroupée (telle qu’elles sont fixées
par le décret gouvernemental)
 Industrie des produits en plastique

Selon l’article 18 de la loi de finances 2019.Ces dispositions s’appliquent aux bénéfices réalisés
à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et des années ultérieures.

1.2. Sociétés soumises à l’IS


L’article 37 de la loi de finances pour 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation
et prévu par CIRPPIS (imposition à l’IS au taux de 10%) et ce à compter de 1 er janvier 2019.
Par ailleurs, en application de l’article 41 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de
l’article 11 du CTVA relatives à l’export et aux sociétés totalement exportatrices en vigueur
jusqu’au 31 décembre 2018, s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les entreprises
exerçant au 31 décembre 2018.
En plus, l’article 14 de la loi de finances pour 2019 a institué un nouveau taux de l’IS de 13,5% en
faveur de certaines activités ainsi ce taux s’applique aux revenues et bénéfices locaux, ainsi qu’à
ceux qui proviennent de l’exportation qui seront réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au
cours de l’année 2022 et des années ultérieures.
L’article 14 de la loi de finances pour 2019 a institué un nouveau taux de l’IS de 13,5% applicables
aux bénéfices provenant des mêmes secteurs des entreprises individuelles

Selon l’article 18 de la loi de finances pour 2019. Ces dispositions s’appliquent aux bénéfices
réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et des années ultérieures.

2. Revenus et bénéfices exceptionnels :


Selon l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS, la nouvelle composition des revenus et bénéfices
exceptionnels assimilés aux revenues et bénéfices d’exportation s’établit comme suit :
- Des primes d’investissement accordées dans le cadre de législation relative à l’incitation à
l’investissement, des primes de mis à niveau accordées dans le cadre d’un programme de mise à

30
niveau approuvé, des primes accordées dans le cadre de l’encouragement à l’exportation et les
primes accordées aux entreprises dans le cadre des interventions du fonds national de l’emploi.
- De la plus-value provenant des opérations de cession des éléments de l’actif immobilisé affectés
à l’activité principale des entreprises à l’exception des immeubles bâtis, des immeubles non bâtis,
et des fonds de commerce.
- Des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions réalisées par les entreprises dans le
cadre de l’exercice de l’activité principale.
- Du bénéfice de l’abandon de créances.

Les conditions pour que les entreprises totalement exportatrices puissant bénéficier des
dispositions relatives aux revenues et bénéfices exceptionnels, à savoir que la cession des éléments
de l’actif soit réalisée à l’étranger ou au profit des entreprises totalement exportatrices en ce qui
concerne la plus-value de cession des éléments de l’actif et que les autres revenus ou bénéfices
exceptionnels soient liés à l’opération d’exportation, sont abrogées en cohérence avec l’abrogation
du régime spécifique d’avantages pour l’exportation.

En application de l’article 90 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de ladite loi de
finances s’appliquent à compter du 1er janvier 2019. Par ailleurs, en application de l’article
41 de la loi de finances pour 2019, les entreprises concernées par ces dispositions en activité
au 31 décembre 2018 et dont les revenus ou les bénéfices provenant de l’exploitation ont
bénéficié des avantages fiscaux au titre de l’export et les entreprises ayant bénéficié du même
régime fiscal de l’export en activité à la même date continuent de bénéficier desdits avantages
jusqu’au 31 décembre 2020, et ce conformément à la législation en vigueur au 31 décembre
2018.

3. Changement du minimum d’impôt :

D’une façon corolaire à la suppression des avantages fiscaux accordés à l’exportation et à


l’introduction d’un nouveau taux d’IS de 13,5% et d’un abattement de50% sur les revenus en
faveur de certaines activités, l’article 16 de la loi de finances pour 2019 a révisé le minimum
d’impôt de l’IR et de l’IS comme suit :

31
-0,1% du chiffre d’affaires brut pour les sociétés soumises à l’IS au taux de10% ou
13,5% et pour les entreprises individuelles bénéficiaires de l’abattement de la moitié ou des
deux-tiers sur leurs revenus
-0,2% du chiffre d’affaires brut pour les autres contribuables

Restent inchangées les dispositions relatives aux :

- Cas où le minimum d’impôt ne s’applique pas ;


- Minimum du minimum d’impôt (200 DT, 300 DT et 500 DT) ;
- Minimum d’impôt de 0,1% du chiffre d’affaires réalisé de la commercialisation de produits
ou de services soumis au régime de l’homologation administrative des prix et dont la marge
bénéficiaire brute ne dépasse pas 6% conformément à la législation et aux réglementations en
vigueur.
Selon l’article 18 de la loi de finances pour 2019, ces dispositions s’appliquent aux bénéfices
réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et des années
ultérieures.

4. Retenue à la source au taux de 2,5%

L’article 37 de la loi de finances pour l’année 2019 a supprimé la retenue à la source au taux
préférentiel d e2,5% bénéficiant aux honoraires, commissions, courtage, loyers et rémunération
des activités non commerciales provenant de l’export.

En application de l’article 41 de la loi de finances pour 2019, les entreprises concernées par
ces dispositions, en activité au 31 décembre 2018 et dont les revenus ou les bénéfices provenant
de l’exploitation ont bénéficié des avantages fiscaux au titre de l’export et les entreprises ayant
bénéficié du même régime fiscal de l’export en activité à la même date, continuent de bénéficier
desdits avantages jusqu’au 31 décembre 2020, et ce, conformément à la législation en vigueur au
31 décembre 2018.

5. Retenue à la source au taux de 0,5%


D’après l’article 16 de la loi de finances pour 2019, le taux de retenue à la source de 1,5% est
réduit à0,5% pour les montants dont les revenus en provenant bénéficient de la déduction des deux
tiers ou de la moitié ou dont les bénéfices en provenant sont soumis à l’IS au taux de10% ou
de13,5%.

32
Selon l’article 18 de la loi de finances pour 2019, ces dispositions s’appliquent aux bénéfices
réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et des années ultérieures,
ainsi qu’aux retenues à la source et avances dues à partir du 1er janvier 2021 et des années
ultérieures.

II. En matière d’impôts indirects :


1. Taxe sur la valeur ajoutée :
Selon les nouvelles dispositions de l’article 11 du CTVA, les entreprises totalement exportatrices
telles que nouvellement définies d’après le même article bénéficient du régime suspensif de la
TVA pour les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières, produits et
équipements, de prestations de services et d’immeubles nécessaires à leur activité et ce, s’ils ne
sont pas exclus du droit à déduction en vertu des dispositions de l’article 10 du CTVA.
Selon les nouvelles dispositions de l’article 11 du CTVA : le champ d’application du régime
suspensif des entreprises totalement exportatrices est élargi aux opérations d’acquisition
d’immeubles nécessaires à leurs activités.
En application de l’article 90 de la loi de finances pour 2019, les dispositions de ladite loi de
finances s’appliquent à compter du1er janvier 2019. Par ailleurs, en application de l’article 41 de
la loi de finances pour 2019, les dispositions de l’article 11 du CTVA relatives à l’export et
aux sociétés totalement exportatrices en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018, s’appliquent
jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les entreprises exerçant au 31 décembre 2018.

III. Suppression du dégrèvement financier :

L’article 37 de la loi de finances pour 2019 a mis fin à la possibilité de réinvestissement fiscal par
la souscription au capital initial ou à l’augmentation du capital des ETE.

IV. Régularisation de la situation des sociétés de commerce international :

L’article 41 de la loi de finances pour 2019 a prévu de régulariser la situation des sociétés de
commerce international totalement exportatrices qui approvisionnent les entreprises totalement
exportatrices. Il prévoit que, nonobstant les dispositions de la législation fiscale en vigueur,
sont considérées opérations d’exportation ouvrant droit au bénéfice des avantages fiscaux
octroyés aux opérations d’exportation en vigueur au 31 décembre 2018, les ventes des sociétés

33
de commerce international des biens, produits et équipements aux sociétés totalement
exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de
commerce international totalement exportatrices, et ce, au cours des années de 2018 à
2020.L’application de ces dispositions ne peut entraîner la restitution des montants payés avant
l’entrée en vigueur de la loi de finances pour2019.

1. Régime transitoire en matière d’IS des sociétés de commerce international


totalement exportatrices43 :
1.1. Sociétés de commerce international totalement exportatrices autres que spécialisées
dans la vente aux autres entreprises totalement exportatrices
1.1.1. Sociétés en activité au 31/12/2018
Ces sociétés continuent à bénéficier du régime d’exportation pendant les années 2019 et 2020 selon
le cas :

- Soit la déduction totale des bénéfices d’exportation pour compléter la période de 10 ans de
déduction totale des bénéfices d’exploitation et assimilés jusqu'au 31/12/2020.

- Soit l’IS au taux de 10% au titre des opérations d’exportation directes et des exportations
indirectes sur la base de la nouvelle définition de l’exportation indirecte des ventes de
produits et équipements qui assimile « les ventes des biens , produits et équipements aux
entreprises totalement exportatrices ,aux entreprises établies dans les parcs d’activités
économiques et aux sociétés de commerce international totalement exportatrices » aux
opérations d’exportation.

1.1.2. Sociétés entrées en activité à compter du 1er janvier 2019


Malgré l’ambiguïté du taux , le régime de l’IS serait l’imposition au taux de 25% pendant les
années de transition 2019 et 2020 au titre des opérations d’exportation directe et des exportations
indirectes sur la base de la nouvelle définition de l’exportation indirecte des ventes de produits et
équipements qui assimile « les ventes des biens , produits et équipements aux entreprises
totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux
sociétés de commerce international totalement exportatrices » aux opérations d’exportation.

43
Abderraouf Yaich, séminaire Fiscalité 2019. Page 44/215, 45/215

34
1.2. Sociétés de commerce international totalement exportatrices qui effectuent
exclusivement des opérations d’importation et d’exportation de marchandises et
produits avec les entreprises totalement exportatrices
1.2.1 Imposition au titre de l’année 2017
Régime de droit commun de l’IS au taux de 25% ou de 20%.

1.2.2. Sociétés en activité au 31/12/2018


Ces sociétés sont imposées sur la base de la nouvelle définition des opérations d’exportation
indirecte qui assimile « les ventes des biens, produits et équipements aux entreprises totalement
exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de
commerce international totalement exportatrices » aux opérations d’exportation selon le régime
d’avantage en vigueur au 31/12/2018 à savoir :

- Soit la déduction totale des bénéfices pour compléter la période de 10 ans de déduction
totale des bénéfices d’exploitation et assimilés jusqu'au 31/12/2020.

- Soit l’IS au taux de 10%au titre des opérations d’exportation directe et indirecte au titre
des années 2018,2019 et 2020.

1.2.3. Sociétés entrées en activité à compter de 1er janvier 2019


L’IS est dû au taux de 25% sur les bénéfices provenant d’opérations d’exportation au titre des
années 2019 et 2020.

Conclusion
Dès la promulgation de la loi n° 2018-56 du 27 décembre 2018, portant loi de finances pour
l’année 2019, le régime fiscal des entreprises industrielles totalement exportatrices a connu
plusieurs changements en matière d’impôt direct et en matière de TVA, ainsi ladite loi a
régularisé la situation des sociétés de commerce international totalement exportatrices, elle a
élargi la définition de l’exportation pour couvrir les exportations indirectes des sociétés de
commerce international.
Ainsi cette loi prévoit les régimes transitoires et la date d’entrée en vigueur des dispositions de la
loi de finances pour l’année 2019.

35
Partie 2 : Présentation du cabinet et bilan du stage et étude de cas de la société
"ABC"
Introduction

Dans le premier chapitre, je vais présenter le lieu de stage et les travaux comptables et fiscaux
effectués au cours de cette expérience professionnelle et dans le deuxième chapitre, je vais traiter
deux cas pratique.

Chapitre 1 : Présentation du cabinet et bilan du stage :


Introduction :

Le stage constitue un élément indispensable à la formation de l’étudiant qui lui offre l'occasion de
mettre en pratique ses connaissances théoriques dans un environnement professionnel.

Bien que la durée du stage ait été assez courte pour me permettre d’acquérir une formation pratique
approfondie, il m’a aidé à connaitre d’une façon exhaustive les procédures et les méthodes de
travail dans différents domaines.

Ce premier chapitre décrit le cabinet dans lequel j’ai effectué le stage, les travaux accomplis d'une
part, et d'autre part les acquis du stage.

Section 1 : Présentation du cabinet Yaich :


I. Fiche descriptive du cabinet :
- Dénomination sociale : Cabinet Abderraouf yaich.
- Adresse : Avenue habib thameur imm attijari bank 5ème étage sfax 3000.
- Matricule fiscal : XXXXXXM/A/P/000.
- Gérant : Mr Abderraouf Yaich.
- Adresse e-mail : formationexperts@gmail.com.
II. Activité :

Le cabinet a été créé au début de l’année 1980 par Mr Abderraouf Yaich expert-comptable diplômé
de l’Etat français et inscrit à l’ordre des experts comptables de Tunisie depuis la création dudit
ordre en 1983.

Ce cabinet fait partie d’une structure qui regroupe le cabinet avec ses deux branches d’activités
(expertise comptable et formation professionnelle), une maison d’édition (ERY) et une entreprise

36
de services informatiques et d’internet (SSII).

La maison d’édition est une SARL dont la spécialité est l’édition de livres et d’une revue
trimestrielle. Alors que l’entreprise de services informatiques et d’internet est une société de
services à distance qui fournit une base de données fiscale par voie d’abonnement et des formations
en ligne.

Le cabinet exerce les métiers suivants :


1. Métier d’expertise comptable :
Ce métier regroupe les activités suivantes :
- Assistance à l'élaboration des comptes annuels.
- L’établissement des déclarations fiscales.
- L’assistance à l’élaboration des comptes consolidés.
-La rédaction d’actes juridiques (procès-verbal d’assemblée générale ordinaire
annuelle, modification des statuts, actes de cession de parts ou d’actions, etc...) ;
2. Métier de formation professionnelle :
- Ce métier comporte l'organisation des séminaires traitant de thèmes d’actualités fiscales et
juridiques : lois de finances…
3. Métier d’édition :
- Publication de livres professionnels.
- Publication d’une revue trimestrielle.
4. Services à distance :
- Commercialisation d’une base de données fiscale.
- Développement des sites Web en comptabilité, fiscalité, droit et gestion.
- Mises à disposition des formations en ligne…
III. La structure actuelle du cabinet

La structure actuelle du cabinet est pluridisciplinaire et regroupe un effectif de douze


collaborateurs de haut niveau composés notamment d’un expert-comptable, d'un réviseur salarié
et d'un expert-comptable indépendant qui œuvrent dans les domaines de l’expertise comptable, du
conseil fiscal, juridique et du contrôle interne (soit au total 3 experts et un réviseur sur un effectif
de 12 personnes).

37
IV. La clientèle :

Etant donnée la spécialité du cabinet en matière de fiscalité, de formation et l’expérience acquise


par Mr Abderraouf Yaich, le cabinet est sollicité par des entreprises dans des domaines diversifiés
dont notamment :

- Les entreprises touristiques ;

- Les entreprises exerçant des activités industrielles ;

- Les sociétés totalement ou partiellement exportatrices ;

- Les entreprises de services ;

- Les sociétés de commerce international ;

- Les établissements financiers ; et

- Les professionnels.

V. Organigramme :

L’organigramme du cabinet de conseil fiscal et juridique se présente comme suit :

Exploitant du cabinet

Responsable Activité d’expertise


Assistance et tenue de comptable
comptabilité (Tenue et assistance)

Responsables Activité de formation


Formation et Edition

Activité d’édition de
livres et revue
trimestrielle

Services à distance :
Base de données
fiscales en ligne

Figure 1 : Organigramme du cabinet

38
Section 2 : Missions effectuées au cours le stage :

Durant les 3 mois de stage, j’ai eu l’occasion de découvrir un domaine très important et de
comprendre de manière globale les difficultés que les professionnels comptables peuvent
rencontrer dans l’exercice comptable et l’élaboration des déclarations fiscales.

J’ai assisté également à deux séminaires de formation animés par Mr Abderraouf Yaich qui se
rapporte aux avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation en 2017 et à la loi de
finances pour l’année 2018.

Au cours de mon stage, plusieurs tâches m’ont été confiées à savoir :

1-La tenue de comptabilité ;

2-Le lettrage des comptes ;

3-L'établissement de rapprochements bancaires ;

4-L'établissement des déclarations mensuelles ;

5-Les rapprochements fiscaux et sociaux ;

6-L'élaboration des états financiers ; et

7-La recherche fiscale.

I. La tenue de comptabilité :

D’après l'expérience que j’ai vécu tout au long de la période du stage au sein de ce cabinet , j’ai
eu l'opportunité d'utiliser le logiciel de comptabilité qui s’appelle « AI compta »qui permet
d'enregistrer des pièces comptables telles que (chèque, effet, escompte, facture, avoir, virement,
salaire, retenue à la source, paie, vente…) dans les différents journaux (journal achat ou journal
vente, avoir/vente, compte de l'exploitant, banque dépenses, banque recettes, opération diverses,
retenue à la source, salaires...) en se référant au plan comptable et au nouveau systèmes comptables
des entreprises.

Ce logiciel permet de faciliter le suivi des échéances (clients, fournisseurs, banques…).

II. Le lettrage des comptes :

Le lettrage est une opération comptable qui consiste à rapprocher des montants dans un compte de
tiers (comptes de la classe 4), il permet de faire un lien entre une facture et son règlement, d’être

39
en mesure de n’afficher que des mouvements non-lettrés et de justifier le solde d’un compte de
tiers en comptabilité. Cela signifie que seuls les montants n’ayant pas fait l’objet d’un paiement
pourront être édité (clients ou fournisseurs). A l’issue d’un lettrage, l’entreprise est donc en mesure
de connaître :

 les factures fournisseurs qui lui restent à payer ; et

 les factures clients en attente d’encaissement.

Elle pourra ainsi relancer ses clients en cas de retard de paiement par exemple.

Enfin, le lettrage permet de préparer correctement la clôture d’un exercice comptable et facilite
l’établissement du bilan comptable.

III. L'établissement de rapprochements bancaires :

Cette étape m'a permis d'amener les comptes bancaires au plus proche de la réalité des relevés de
compte, c'est-à-dire, vérifier la concordance des deux comptes (compte banque et extrait de
compte).

IV. L'établissement des déclarations mensuelles :

Lors de mon stage, j'ai été chargé d’établir des déclarations mensuelles, concernant les impôts
suivants :

Taxes locales
Retenue Autres Taxes sur
Droit de
à la T.F.P FOPROLOS DC TVA taxes sur les Droit
timbre Taxe
source CA assurances TCL de
hôtelière
licence

Figure 2 : Etat récapitulatif de la déclaration mensuelle

Pour faciliter l’établissement de la déclaration mensuelle j’ai préparé un état récapitulatif du mois
qui montre :

40
- Les montants exonérés des ventes et montants exonérés des achats ;

- TFP, FOPROLOS, IRPP, R/S d’après les bulletins de paie ;

- TVA collecté, TVA récupérable d'après l'état récapitulatif des achats et des ventes ; et

- Crédit de TVA du mois précédent.

-Echéance fiscale : Au plus tard le 15 du mois suivant pour les personnes physiques et le 28 du
mois suivant pour les personnes morales.

V. Les rapprochements fiscaux et sociaux :

- Rapprochements fiscaux :

Il s’agit de justifier les écarts éventuels entre les montants comptabilisés et les montants déclarés
de chaque mois de l’année pour les impôts suivants : TFP, FOPROLOS, RS, TVA, TCL…

Mois MT comptabilisé MT déclaré Ecart

Figure 3 : Etat de rapprochement fiscal

- Rapprochements sociaux :

Il s’agit de faire la même démarche pour le rapprochement fiscal mais pour la CNSS.

Salaires comptabilisés Salaires déclarés Ecarts

Mois CNSS
salaire
Employé Base Retenue Base Retenue Base Retenue
Brut
9,18%

Figure 4 : Etat de rapprochement CNSS

VI. L'élaboration des états financiers :

Le logiciel Ai-compta m'a permis de produire toutes les tâches des différents logiciels Microsoft :
(Word, Excel…) afin d'élaborer les états financiers:

41
- La Balance : Il s'agit d'un tableau qui reprend tous les comptes de la société. Il fait apparaître
les soldes créditeurs et débiteurs sur une période déterminée de l'exercice. A partir de laquelle on
peut élaborer les états financiers.

- Le Bilan : Représente la situation financière d’une entreprise, d’une personne, développant


ce qu’elle possède et ce qu’elle doit à une date définie.

- L'état de résultat : Permet de connaitre la différence entre l’ensemble des revenus et


l’ensemble des charges engagés d’une entreprise pour une période donnée. Il s’établit à la fin de
l’exercice et donne des renseignements financiers détaillés qui ne figurent pas sur le Bilan.

- Le tableau des flux de trésorerie : Rend compte des activités d’exploitation,


d’investissement et de financement de l’entreprise et détermine l’incidence de ces activités sur les
fonds dont elle dispose.

- Les notes aux états financiers: Comportent un ensemble d’informations explicatives et


complémentaires présentées sous forme de notes permettant une meilleure intelligibilité des états
financiers. (SIG, Tableau de passage…).

VII. La recherche fiscale :

A cet effet, j'ai participé à :

- La mise à jour du livre "Fiscal 2019" à partir de la loi de finance 2020 pour produire le livre
"Fiscal 2020".

- Lecture de plusieurs ouvrages de Mr Abderraouf Yaich intitulés "Les avantages fiscaux 2018",
"Fiscal 2018", Fiscal 2019, Fiscal 2020 etc…

- Commenter des prises de position de l'administration fiscale pour les intégrer dans la base de
données Dbprofiscal.

Section 3 : Les acquis du stage :

Mes trois mois de ce stage au niveau du le cabinet ont été une source de connaissance théorique et
pratique…

En premier lieu, j’ai eu l’opportunité de découvrir, de comprendre et d’analyser le fonctionnement


d’un cabinet d’expertise comptable.

42
En effet, j’ai découvert le programme d'expertise de différents processus opérationnels et
financières, j’ai accompagné et suivi les travaux des experts comptables, j’ai pu observer leurs
comportements et leurs méthodes de travail ce qui m’a permis de mieux appréhender de cette
profession et de savoir en quoi elle consistait concrètement.

En deuxième lieu, je me suis formé davantage en comportements professionnels.

Au sein du cabinet et au sein des entreprises clientes, j’ai pu développer plusieurs compétences
personnelles indispensables. J’ai pu améliorer mon sens d’organisation, et j'ai appris à optimiser
mes compétences en observant les bonnes pratiques et en les appliquant.

J’ai également fait de mon mieux pour réaliser les objectifs fixés en posant les bonnes questions
au cours des tâches effectuées et je n’ai jamais hésité à prendre en considération les remarques des
personnes expérimentées en la matière.

Conclusion :

Grâce à l’opportunité d’être accepté dans le Cabinet Abderraouf Yaich, j’ai vécu pendant 3 mois
une expérience professionnelle très enrichissante au cours de laquelle j’ai effectué plusieurs tâches.

Cette expérience professionnelle m’a permis de consolider mes connaissances théoriques et de


m’initier par la même occasion à une partie du métier d’expert-comptable, un métier qui m’a
toujours passionné.

Chapitre 2 : Cas des sociétés "ABC" et "MBA":

Dans cette dernière partie du rapport, on va étudier dans une 1 ere section, on va prendre le cas de
la société ‘’ABC’’ totalement exportatrice implantée en Tunisie en mettant en valeur les avantages
fiscaux dont elle bénéficie au cours des exercices 2016 et 2017.

Puis dans une 2ème section, on va traiter le cas de la société MBA, société de commerce
international totalement exportatrice créée en 2020.

43
Section 1 : Société ABC
I. Présentation de la société "ABC" :

"ABC" est une société totalement exportatrice, constituée le 1er avril 2007 au capital de 250.000DT
ayant les caractéristiques suivantes :

- Forme juridique : société à responsabilité limitée (SARL).

- Siège social : Sfax.

- Activité : Industrie des produits en plastique

- Produits : plastique.

- Durée : 99 ans.

- Régime : Totalement exportateur.

II. Régime fiscal de la société ABC :

Cette société réalise uniquement des ventes à l'étranger. Elle n'a aucune transaction sur le marché
local.

Tableau 1 : chiffres clés de la société ABC :

2016 2017

Chiffre d’affaires global H.T 4 203 458,686 4 533 916,039

Chiffre d’affaires local H.T - -

Résultat net de l'exercice 398 651,660 430 491,128

Résultat comptable de l'exercice 398 651,660 459 740,928

Résultat fiscal de l'exercice 398 651,660 461 696,469

Impôt sur les bénéfices 0,000 29 627,000

44
Impôt à liquider 29 898,874 16 498,162

La société "ABC" est constituée le 1eravril 2007, elle est régie, par conséquent, par le régime fiscal
suivant :

1. En matière d'impôts directs (IS) :


1.1. Opérations d'exportation

La société a été créée le 01/04/2007, son régime d'imposition à l'IS se présente comme suit :

- Elle bénéficie de la déduction totale de ses bénéfices provenant de l'exportation jusqu'au 31 mars
2017. (Période d'exonération totale de 10 ans).

- Elle devient soumise à l'impôt sur les sociétés au taux de 10% pour ses bénéfices provenant de
l'exportation.

D'où,

- En 2016, ABC bénéficie de la déduction de ses bénéfices, sans aucun minimum d'impôt.

Ainsi, pour les opérations d’exportation indirectes, la condition relative à ce que les produits
plastiques constituent une composante du produit finale destiné à l’exportation n’est pas exigée
- En 2017, ABC se trouve dans un régime transitoire dans la mesure où, elle continue à
bénéficier de la déduction totale des bénéfices provenant de l'exportation du 1er janvier jusqu'à
31 mars, et ensuite, elle devient soumise à l'IS au taux de 10% pendant les neufs mois restants
(avec un minimum d'impôt de 0,1% du CA).
Toutefois, à partir du 1er avril 2017, si les produits plastiques ne constituent pas une composante
du produit finale destiné à l’exportation, les bénéfices provenant des opérations d’exportation
indirectes des produits de plastique sont soumis à l’IS selon le droit commun (25%)

1.2. Ventes sur le marché local

- "ABC" a la possibilité d'écouler sur le marché local 30% de sa production du chiffre d'affaires à
l'exportation réalisé durant l'année civile précédente 2016.

Soit 4.203.458,686 * 30% = 1.261.037,606 dinars.

En cas où la société ABC dépasse le taux de 30%, elle perd la qualité "totalement exportateur" ce
qui implique la restitution des avantages fiscaux dont elle a bénéficié avec les pénalités de retard.

45
Notons que ce type de dépassement n'est pas assez fréquent, en pratique, dans la mesure où les
ventes sur le marché local réalisées par les entreprises totalement exportatrices sont soumises à
l'autorisation douanière.

1.3. Impôt sur les bénéfices réinvestis (dégrèvement financier)

La souscription au capital initial des entreprises industrielles totalement exportatrices ou à son


augmentation donne lieu à la déduction de la totalité (100%) des bénéfices investis des bénéfices
nets soumis à l’IS et ce, nonobstant les dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n° 89-114 du
30 décembre 1989 portant promulgation du code de l’IRPP et de l’IS 44.

De même, les entreprises totalement exploratrices bénéficient du dégrèvement financier en cas de


réinvestissement de leurs bénéfices dans des sociétés ouvrant droit à déduction

Le 1er Mai 2017, ABC a réinvesti dans la souscription au capital initial d'une entreprise situé dans
une zone de développement régional après l'obtention de l'attestation de dépôt de la déclaration
d'investissement, d'où elle bénéficie de la déduction totale de ces bénéfices réinvestis. Le bénéfice
de cet avantage est subordonné au respect des conditions prévues au titre des dégrèvements
financiers telles que prévu par l’article 72 et 75 du code l’IRPP et de l’IS. 45

Tableau 2 : charges et produits de la société ABC :

Elément 2017

Total des produits comptabilisés dont produits non 4 569 029,542


réalisés (Gain de change) 3 941,567

Total des charges comptabilisés dont charges non 4 109 288,614


subis (Perte de change) 7566.853

Bénéfice comptable 459 740,928

Il est à préciser que le minimum d’impôt prévu par les articles 44 et 49 du code de l’IRPP et de l’IS demeure
44

applicable.

46
Tableau 3 : Détermination de l'IS dû de la société "ABC"

Bénéfice comptable : (1) 459.740,928.

+ Réintégrations :(Perte de change 2017 non réalisée) (2) +7.566,853.

- Déductions : (Perte de change en 2016 réalisée en 2017) -1.669,745

(Gain de change non réalisé en 2017) (3) -3.941,567

Résultat fiscal (4) = (1) +(2)-(3) = 461.696,469

Résultat fiscal avant déductions au titre des avantages fiscaux (4) 461.696,469

- déduction des bénéfices d'exportation : Le chiffre d'affaires réalisé -119.197,718


dans les trois premiers mois de l'année 2017 est 1.170.536,235 d'où le
bénéfice provenant de l'exportation dans cette période est :
(461.696,469 x 1.170.536,235/4.533.916,039) (5)

- déduction de dégrèvement financier ZDR (6) - 50.000,000

Limite de déduction : (461.696,469 - 119197,718)*100%

Résultat fiscal après déductions au titre des avantages fiscaux = 292.498,751.


(7)=(4)-(5)-(6)

Impôt sur les sociétés292.498, 000 x 10% = 29.249,800.

minimum d'impôt : Article 49 : (4.533.916,039 - 1.170.536,235)*0,1% = 3.363,380 > 300

47
Minimum d'impôt dû : Sup (3.363,380 ; 300) 3.363,380.

IS dû : Sup (29.249,800 ; 3.363,380) 29.249,800.

Tableau 4 : Liquidation de l'impôt en 2017


Is dû (1) 29 249,800

- Retenues à la source opérées par les clients (2) 12 751,638

- les acomptes provisionnels (3) 0

= Impôt à liquider (4)=(1)-(2)-(3) 16 498,162

2. En matière d'impôts indirects et autres impôts et taxes :


2.1. En matière de TVA :

Puisque la société écoule la totalité de sa production à l'étranger, elle bénéficie du régime suspensif
de la TVA et du droit de consommation pour ses acquisitions locales de produits et services
donnant droit à la déduction.

La société "ABC", bénéficiaire du régime suspensif de la TVA sur la base d'une attestation
générale, délivrée à cet effet, est tenue de fournir sur supports magnétiques aux services de contrôle
fiscal une liste détaillée, selon un modèle établi par l'administration, des factures d'achat en
suspension de la TVA sur la base desquelles s'effectue l'apurement des bons de commande.

"ABC" est tenue de communiquer aux services de contrôle fiscal dans les 28 jours qui suivent
chaque trimestre civil une liste détaillée des factures d’achat sous ledit régime, selon un modèle
établi par l’administration, sur support magnétique et par les moyens électroniques fiables (dont la
mesure où son chiffre d'affaire dépasse 1.000.000 dinars) pour servir à l’apurement des bons de
commande.

2.2. En matière de TCL :

* ABC est soumise à la taxe sur les établissements à caractère industriel ou commercial (TCL) au
taux de 0,1% du chiffre d’affaires provenant de l’exportation. Soit avec un minimum

48
correspondant à la TIB

4.533.916,039 * 0.1% = 4.533,910 dinars

2.3. En matière de la contribution conjoncturelle :

Aux termes de la loi n° 2016-78 du 17 décembre 2016, portant loi de finances pour l’année 2017
: "La contribution conjoncturelle est fixée à 7,5% des revenus exonérés pour les entreprises
totalement exonérées de l’impôt sur le revenu au cours de l’année 2016 ou du montant des revenus
bénéficiant de la déduction pour les entreprises bénéficiant de la déduction totale de leurs revenus
provenant de l’exploitation au cours de la même année nonobstant le minimum d’impôt prévu par
l’article 12 bis de la loi n° 89-114 du 30 décembre 1989, avec un minimum de 500 dinars."

D'où la société ABC est tenu de payer à l'Etat : 398.651,660 * 7.5% =29.898,874 dinars le 25
mars 2017.

2.4. En matière de TFP et FOPROLOS :

ABC bénéficie de l'exonération de TFP et de FOPROLOS selon les dispositions de l'article 12 du


CII Jusqu'à 31/03/2017. Et à compter du 01/04/2017, elle bénéficie de l'exonération de TFP selon
les dispositions de l’article 29 bis de la loi n° 88-145 du 31 décembre 1988 et l'exonération de
FOPROLOS selon les dispositions de l'article premier de la loi n° 77-54 du3 août 1977.

3. Comparaison du régime fiscal de la société “XYZ“ au cas où le bénéfice est réalisé


en 2021 en matière de l’IS :

Dans cette partie on va prendre le cas d’une société totalement exportatrice ’’XYZ’’ qui est
soumise à l’IS au taux de 10% à partir du 1/1/2017 et qui a réalisé un bénéfice fiscal au titre de
l’exercice 2017 égal à 461.696 ,469 DT. La société a réalisé au titre du même exercice un chiffre
d’affaires égal à 4.533.916,039 DT.

La société a souscrit, au cours de l’exercice 2017, au capital initial d’une société implanté dans
une zone de développement régional pour le montant de 50 000 DT.

Supposant que le bénéfice de ladite société soit réalisé en 2021, toute en gardant les mêmes
données, on va mettre en évidence l’impact du changement du régime fiscal.

- Conformément aux dispositions de l’article 14 de la loi n° 2018-56 du 27 décembre 2018, portant


loi de finances pour l’année 2019 qui a abrogé les dispositions de l’article 67 du CIRPPIS et tel

49
que modifiant l’article 49 du code de l’IRPP et de l’IS, le taux d’imposition applicable aux revenus
réalisés au cours de l’année 2021 et déclarés en 2022 est de 13,5%.

- Conformément aux dispositions de l’article 14 de la loi n° 2018-56 du 27 décembre 2018, portant


loi de finances pour l’année 2019 qui a abrogé les dispositions de l’article 68 du CIRPPIS,1)
La condition relative à ce que les marchandises et produits constituent une composante du
produit finale destiné à l’exportation n’est plus exigée.

- Conformément aux dispositions de l’article 16de la loi n° 2018-56 du 27 décembre 2018, portant
loi de finances pour l’année 2019 , tel que modifiant l’article 49 II du code de l’IRPP et de l’IS, le
minimum d’impôt de l’IR et de l’IS se présente comme suit : 0,1% du chiffre d’affaires brut
pour les sociétés soumises à l’IS au taux de10% ou 13,5% et pour les entreprises
individuelles bénéficiaires de l’abattement de la moitié ou des deux-tiers sur leurs revenus.

- conformément aux dispositions de l’article 37 de la loi n° 2018-56 du 27 décembre 2018, portant


loi de finances pour l’année 2019, tel que modifiant l’article 74 du CIRPPIS, il a mis fin à la
possibilité de réinvestissement fiscal par la souscription au capital initial ou à l’augmentation du
capital des entreprises totalement exportatrices.
Tableau 5 : Comparaison entre le nouveau régime et l'ancien régime en matière de l'IS
Régime en maintenant les mêmes données en 2021 Régime ancien

Bénéfice fiscal (2021) = 461.696 ,469 Bénéfice fiscal (2017) = 461.696 ,469

- Dégrèvement financier(SMI) = 50 000 - Dégrèvement financier(SMI) = 50 000

= 411.696,469 = 411.696,469

IS= 10%

IS = 13,5% IS =411.696,469* 10% = 41.169,647

IS = 13,5%* 411.696,469= 55579.023 CA(2017)=4.533.916,039

CA(2021)= 4.533.916,039 MI(art49)= CA(2017) * 0,1%= 4.533.916,039*0,1% =


4533,916
MI(art49) = CA(2021) * 0,1% = 4.533.916,039 *0,1%=
4533,916

IS dû = Sup (IS, MI) = Sup(41.169,647 ;4.533,916)

IS dû = sup (IS, MI) = Sup (55579.023 ; 4533,916) IS dû= 41.169,647

50
IS dû = 55579.023

A partir du cas de simulation on constate que la société sera subir une perte égale à 14409.376
(55579,023 - 41169,647)

L’effet de cet écart est due à :

- l’augmentation de taux de l’IS de 3,5% qui passe de 10% à 13,5%.

Section 2 : Cas de la société MBA :


I. Présentation de la société :

La société MBA est spécialisée dans la production des bouteilles d’huiles d’olive.

En fait, MBA est une société de commerce international totalement exportatrice régie par la loi
spécifique 94-42 du 7 mars 1994.

II. Conditions d’exercice de l’activité du commerce international XYZ :


1. Capital minimum :

- Un capital minimum exigé pour la constitution d’une société de commerce est fixé à

150 000 dinars intégralement libéré lors de la constitution, est réduit à 20 000 dinars pour les
jeunes promoteurs. Cet avantage n’est accordé qu’une seule fois pour chaque jeune promoteur

2. Octroi de la qualité « totalement exportatrice » :

Les sociétés de commerce international peuvent être créées en qualité de sociétés totalement
exportatrices lorsqu’elles s’engagent à réaliser au moins 80% de leurs ventes à partir d’opérations
d’exportation.

III. Etapes de constitution de la société MBA :


1. Réservation de la raison sociale :

Avant l'enregistrement des statuts de votre entreprise ou la création de votre patente, ou


l'immatriculation au registre, Mr Salah doit réservez la raison sociale de la société MBA dans le
registre national des entreprises. (Annexe A)

51
2. demande d’agrément CEPEX :

Déclaration de constitution : délivrance de l’attestation de dépôt de déclaration

L’exercice de l’activité de commerce international est assujetti au dépôt d’un dossier auprès de
CEPEX comprenant :

 Un formulaire de déclaration (Annexe B) de constitution et d’exploitation


 Une copie de la CIN de chaque participant résident.
 Une copie de passeport de participant étranger
 Une copie de passeport et de la carte de séjour pour les tunisiens non-résidents
 Une copie des statuts et du registre de commerce en cas de participation d’une personne
morale associé (traduit en arabe et en français)
 Un projet de statut
 Un timbre fiscal de 5 dinars
 Un certificat délivré par le RNE attestant la disponibilité de la raison sociale.

3. Projet des statuts :

Monsieur Salah le fondateur de la société s’engage à élaborer le projet des statuts (Annexe C).

L’élaboration de ce projet a été faite par le cabinet « Pro-Expertise », qui comporte essentiellement
les mentions suivantes :

- La valeur de répartition du capital : le capital social de la société XYZ s’élève à 700.000 dinars
divisé en 7000 action répartie comme suit :

 Mr Salah : 4200 actions


 Société KLM : 2800 actions

-Forme juridique : SARL

- Date de création : 2020

- Adresse de siège social : Sfax

- Durée de vie de la société : 99 ans prorogeable par décision de l’AGE

4. Ouverture d’un compte bancaire indisponible et préparation des statuts définitifs :

Monsieur Salah a procédé à l’ouverture d’un compte divers indisponible dans les livres d’une

52
agence Bancaire pour y loger les fonds de création du capital de la société « XYZ ». L’ouverture
de ce compte a été effectuée sur la base d’une présentation d’une copie du projet des statuts de la
société, d’une demande d’ouverture d’un compte divers indisponible et d’une copie de la carte
d’identité nationale du gérant. Ce dernier a rempli un formulaire interne à la banque.

A la fin de cette étape, la banque nous a délivré une attestation d’ouverture d’un compte divers
indisponible comportant le numéro du compte ouvert. Ce dernier a servi pour la préparation des
statuts définitifs.

5. La déclaration d’investissement auprès de l’APII :

La société MBA a pour objet social la fabrication des bouteilles d’huiles d’olives.

Dans cette étape nous avons remplis l’imprimé « liasse unique » existant dans le site de l’agence
de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII)

Ce document comprend dans un premier lieu les coordonnées du promoteur et dans un second lieu
ceux de l’entreprise.

On a identifié la nature de l'investissement, l'activité principale, le régime d'investissement, la


localisation du projet, le coût et le schéma de financement et d'investissement, la forme juridique
de l'entreprise, la participation étrangère, le calendrier de réalisation du projet et le nombre
d'emplois à créer.

Par cette déclaration d’investissement, l’entreprise bénéficie des avantages fiscaux au titre des
entreprises totalement exportatrices à savoir de :

 L’exonération de la TFP et du FOPROLOS sans limite dans le temps,


 La suspension de la TVA de la dispense de la retenue à la source

6. La déclaration d’existence et l’octroi de l’identification fiscale :

Cette étape s’effectue auprès des services de bureau de contrôle compétent, Nous avons procéder
à présenter les éléments suivants :

 Imprimé délivré par l’administration fiscale à signer par le gérant.


 Copie des statuts enregistrés (10 copies)
 Copie de la carte d’identité nationale du gérant
 Déclaration unique de revenus de gérant.

53
 Contrat de location (6copies) (annexe E)
 Copie de la réservation de la raison sociale
 Copie de l’agrément de CEPEX.
 Copie de l’attestation de dépôt de déclaration d’investissement(annexe D) destinée à la
recette des finances.

A la fin de cette étape, le service du bureau de contrôle des impôts a délivré à notre client du
projet la déclaration d’existence et la carte d’identification fiscale de la société.

7. Dépôt au greffe du tribunal :

Cette étape s’effectue auprès du guichet du Tribunal compétent, le fondateur doit fournir les
documents suivants :

 Deux imprimés fournis par le tribunal à remplir et à signer par le gérant.


 Deux copies de l’attestation de dépôt de déclaration du projet puisque le projet est
couvert par le code d’incitation aux investissements.
 Deux copies des statuts enregistrés.
 Deux copies de la déclaration d’existence et de la carte d’identification fiscale
 Deux exemplaires de la pièce précisant l’adresse du siège social : certificat de propriété,
contrat de location…
 Deux copies de la carte d’identité nationale du gérant.
 Quittance de paiement des droits d’immatriculation au registre de commerce auprès de
l’office national de la poste.
 Deux copies de l’attestation bancaire.
 Procuration au cas où le déposant est autre que le gérant.
 Agrément CEPEX
 Copie de réservation

Suite au dépôt de ces documents, le greffé délivre au fondateur du projet « une attestation de
dépôt » comportant le numéro du dépôt au tribunal.

8. Publication au Journal Officiel de la République Tunisienne :

La société « MBA » procède ensuite à la formalité de la publication, et ce en préparant le texte de

54
publicité en langue arabe et française à insérer au Journal Officiel de la République Tunisienne et
une Copie de la carte d'identité de l’annonceur mentionnant les références de l’attestation de dépôt
de déclaration du projet d’investissement, ainsi que le numéro de matricule fiscal.

9. L’immatriculation au registre de commerce :

L'immatriculation confère à la société la personnalité morale. Elle est matérialisée par la


délivrance d’une copie de la pièce d’encaissement des frais de publication au Journal Officiel de
la République Tunisienne, d’un bulletin officiel du RNE (annexe G) et d’une quittance de
paiement des droits d’immatriculation, au registre de commerce auprès de l’office national de la
poste pour chaque extrait du registre du commerce demandé.

Mr Salah est tenu de payer un mandat de 50 dinars et de déposer d’une déclaration de


bénéficiaire effectif

IV. Régime fiscal de la société XYZ en matière de l’IS :

Les sociétés de commerce international totalement exportatrices créées à partir du 1er janvier 2019
ainsi que celles qui ne sont entrées en activité au 31 décembre 2018 sont soumises à l’impôt sur
les sociétés au taux de 25% ou 20% selon le cas, et ce même pour les opérations d’exportations
directes de produits fabriqués localement. Ce régime s’applique pour les années 2018, 2019 et
2020.

Toutefois les bénéfices, local ou export, réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de
l’année 2022 et des années ultérieures réalisés par les sociétés de commerce international
totalement exportatrices exerçant conformément à la législation les régissant (respect des
conditions d’activité) sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 13,5%. Toutefois, les
bénéfices exceptionnels non liés à l’activité principale demeurent soumis à l’impôt sur les sociétés
au taux de 25%

Sur cette base, la société XYZ du cas d’espèce est soumise à l’IS au taux de 25% jusqu’au 31
décembre 2020 et au taux de 13.5% à partir du 1er janvier 2021, et ce, conformément aux
dispositions de l’article 49 du code de l’IRPPIS.

Conclusion

Dès la promulgation de la loi n° 2018-56 du 27 décembre 2018, portant loi de finances pour l’année
2019, le régime fiscal des entreprises industrielles totalement exportatrices a connu plusieurs

55
changements en matière, d’impôt direct, en matière de TVA, et suppression de l’avantage fiscal
sous forme de dégrèvement financier.

Pour conclure, lors de ce stage, j’ai eu l’occasion de réaliser plusieurs tâches qui ont constitué
une mission de stage globale.

Ce stage m’a permis de :

* Réviser, tester et améliorer mes connaissances.

* De voir de près le déroulement des travaux des comptables et des conseillers fiscaux et de
vivre la réalité professionnelle.

Je garde du stage un excellent souvenir, il constitue désormais une expérience professionnelle


valorisante et encourageante pour mon avenir.

Je pense que cette expérience m’a offert une bonne préparation à mon insertion professionnelle
car elle fut pour moi une expérience enrichissante et complète qui conforte mon désir d’exercer
mon futur métier.

Enfin, je tiens à exprimer ma satisfaction d’avoir pu travaillé dans de bonnes conditions matérielles
et dans un environnement agréable.

Conclusion générale
La loi de finances pour l’année 2019 a comporté plusieurs changements apportés au régime fiscal

56
des entreprises totalement exportatrices.

Cette loi a supprimé les avantages fiscaux prévus par le code de l’IRPP et de l’IS liés à
l’exportation et a introduit des nouvelles dispositions s’y rattachant aux secteurs des entreprises
totalement exportatrices.

En effet la loi de finances pour l’année 2019 a adopté une nouvelle définition de l’export, un
nouveau régime pour les entreprises totalement exportatrices, des mesures transitoires pour les
entreprises exportatrices en activité au 31/12/2018 jusqu’au 31/12/2020.

En plus la loi de finances pour l’année 2019 a prévu des changements en matière d’impôt direct
notamment l’IRPP et l’IS et le dégrèvement financier, soit par suppression, soit par introduction
des nouvelles dispositions.

A partir de cette étude on peut constater l’instabilité, la complexité du régime de l’exportation.

De plus la révision du régime appliqué à l’exportation aura un impact négatif sur le secteur
exportation secteur clé pour l’économie en Tunisie

D’où l’importance de prendre ces considérations et chercher des solutions pour léser ce secteur.

Le stage que j’ai effectué au sein du cabinet « Abderraouf Yaich », m’a donné l'opportunité de
connaitre de près le métier expertise comptable et d'enrichir mes connaissances et mon savoir-
faire.
Ce stage m’a permis de :

* Réviser, tester et améliorer mes connaissances.


* De voir de près le déroulement des travaux comptables, juridiques et fiscaux et de vivre la réalité
professionnelle.
* Etre encadré et supervisé de près.
* Distinguer entre l’aspect théorique et l’aspect pratique pour les travaux effectués au sein du
cabinet d'expertise comptable.

Finalement, je me sens plus prêt à faire face à la vie active et développer mes capacités
professionnelles et personnelles.

57
Bibliographie

Livres :
- Yaich Abderraouf, Les avantages fiscaux dans le cadre de la nouvelle législation, Edition 2018.

- Yaich Abderraouf, Fiscal 2019, Edition 2019.

Support magnétique :

- Mohamed Illyés ghrab, La fiscalité des entreprises totalement exportatrices.

Cours :

- Cours des avantages, fiscaux Bouzid Mohamed, Chabchoub Ahmed.

Loi :

- Loi n°93-120 du 27 décembre 1993, portant promulgation du Code d'Incitations aux.


Investissements

- Loi n 2017 8 du 14 février 2017 portant refonte du dispositif des avantages fiscaux.

Séminaire :
-Abderraouf Yaich, séminaire Fiscalité 2019

Webographie

- Site : www.profiscal.com (Prise de position).

- http://doc-fiscale.finances.gov.tn, visité le 20/06/2020.

-https://www.memoireonline.com,visité le 18/06/2020.

- http://www.tunisieindustrie.nat.tn, visité le 16/06/2020.


Annexes

Annexe I - Bilan.

Annexe II - Etat de résultat.

Annexe III - Note aux états financiers (note relative à l'état de résultat, note relatif aux autres
passifs courants).

Annexe IV - Résultat fiscal.

Annexe V - Liasse unique (Dépôt de Déclaration d’Investissement).

Annexe VI - Déclaration de l'investisseur.

Annexe VII - Attestation d'achat en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée.

Annexe VIII - Modèle établi par l’administration concernant la liste détaillée des factures d'achat
en suspension de la TVA

Annexe A – Réservation RNE

Annexe B- Formulaire déclaration CEPEX

Annexe C - projet des statuts

Annexe D – Attestation de dépôt de déclaration

Annexe E – contrat de location

Annexe G – Bulletin officiel du RNE

Annexe Z- Tableau synthétique du régime de l’exportation


Annexe I
Annexe II
Annexe III
Annexe IV
Annexe V
Annexe VI
Annexe VII
Annexe VIII
Annexe A
Annexe B
Annexe C
Annexe D
Annexe E
Annexe G
Annexe Z : Tableau synthétique du régime de l’exportation

Législation des entreprises en activité en 31/12/2018 Apport de la loi de finances 2019

Définition : définition des opérations d’exportation par Définition : définition des opérations d’exportation et
l’article 68 du code de l’IRPP et de l’IS et des entreprises des entreprises totalement exportatrices par l’article
totalement exportatrices par l’article 69 du code de 38 de la loi de finances pour l’année 2019 qui a inséré
l’IRPP et de l’IS. une nouvelle définition dans l’article 11 du code de la
TVA.

L’exportation directe (de biens et de services) : la vente de  La définition de l’exportation directe (de biens et
produits et de marchandises produites localement, la de services) est inchangée.
prestation de services à l’étranger et les services rendus en (article 38 de LF 2019)
Tunisie et utilisés à l’étranger.
(article 68 CIRPPIS)
Secteurs exclus :
Les services financiers, les opérations de location  ces secteurs ne sont pas exclus, ils pourraient être
d’immeubles, ventes de carburants, d’eau, d’énergie et des assimilés à des opérations d’exportation,
produits des mines et des carrières. (article 38 de LF 2019 modifiant l’article
(article 68 CIRPPIS) 11CTVA)

Exportation indirecte : Exportation indirecte :


(article 68 du CIRPPIS) (article 38 de LF 2019 modifiant l’article 11CTVA)
 de biens  de biens

Les vendeurs sont les entreprises qui opèrent dans les secteurs  Les vendeurs sont les mêmes mais il s’ajoute un
de : nouveau secteur qui est le commerce
- l’agriculture et la pêche international.
- l’industrie manufacturière
-l’artisanat

Les acheteurs sont :  Les acheteurs sont les mêmes


-ETE
-Les entreprises dans les parcs d’activité économique
-Société de commerce international totalement exportatrice

Le produit vendu :  Le produit vendu : le même que l’ancien mais


Vente de marchandises et produits localement produits à sans conditions avec l’ajout de vente
condition que ces marchandises et produits constituent une d’équipement par SCI
composante du produit final destiné à l’exportation. c’est-à-dire la vente de marchandises, de produits
et d’équipements des sociétés de commerce
international aux entreprises totalement
exportatrices, aux entreprises établies dans les
parcs d’activités économiques et aux sociétés de
commerce international totalement exportatrices
est qualifiée d’exportation.
 Prestation de services :
Les prestataires de services sont :
- sous-traitants
- Tous les prestataires de services  Prestation de de services :
 Les prestataires de services sont les mêmes.

Les acheteurs sont :


-ETE
-Les entreprises dans les parcs d’activité économique
-Société de commerce international totalement exportatrice  Les acheteurs sont les mêmes.

Le service rendu :
- Opérations de sous-traitance au profit des entreprises
exerçant dans le même secteur.
Le service rendu :
 Opérations de sous-traitance au profit
- services liés directement à la production fixée par le décret d’entreprises totalement exportatrices, entreprises
gouvernemental n°2017-418 du 10 avril 2017 : établies dans les parcs d’activité économiques ou
 Les services logistiques : une société de commerce international totalement
 La conception et le développement des logiciels liés à la exportatrices.
production
 La conception technique des produits  services liés directement à la production qui
 Le contrôle technique de la qualité des produits seront fixés par décret gouvernemental
 Les analyses et essais de laboratoires et techniques des
produits en vue de leur certification selon les normes
internationales
 L’étiquetage des produits

Secteurs exclus :
-Les services de gardiennage, de jardinage, de nettoyage et
les services financiers, administratifs et juridiques.
Secteurs exclus :
-Les services financiers, les opérations de location  Les services de gardiennage, de jardinage, de
d’immeubles, ventes de carburants, d’eau, d’énergie et des nettoyage et les services financiers, administratifs
produits des mines et des carrières. et juridiques restent exclus.
En application de l’article 90 de la loi de
finances pour 2019, les dispositions de ladite
loi de finances s’appliquent à compter du 1er
janvier 2019. Par ailleurs, en application
de l’article 41 de la loi de finances pour
2019, les dispositions de l’article 11 du
CTVA relatives à l’export et aux sociétés
totalement exportatrices en vigueur
jusqu’au 31 décembre 2018, s’appliquent
jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les
entreprises exerçant au 31 décembre 2018.

Entreprises totalement exportatrices : Entreprises totalement exportatrices :


(article 69 CIRPPIS) (article 38 de la LF modifiant l’article 11CTVA)

Sont considérées des entreprises totalement exportatrices :  Sont considérées des entreprises totalement
o Les entreprises qui vendent la totalité de leurs exportatrices : les entreprises qui vendent la
marchandises ou de leurs produits ou rendent la totalité de leurs marchandises ou de leurs
totalité de leurs services à l'étranger ou celles qui produits ou rendent la totalité de leurs services
rendent la totalité de leurs services en Tunisie et qui conformément aux dispositions de l’article 11
sont utilisés à l’étranger. CTVA c’est-à-dire celle qui réalisent des
opérations répondant à la nouvelle définition de
o Les entreprises qui écoulent la totalité de leurs l’exportation (les nouvelles définitions des
produits ou rendent la totalité de leurs services aux : opérations d’exportations directe et indirecte).
entreprises totalement exportatrices ou aux entreprises
établies dans les parcs d’activité économiques et ce, à
condition que ces marchandises et produits
constituent une composante du produit final destiné à
l’exportation ou aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices.

o les entreprises dont la totalité de leurs services est


destinée aux entreprises totalement exportatrices, aux
entreprises établies dans les parcs d’activités
économiques et aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices et ce à condition
que lesdits services s’inscrivent dans le cadre des
opérations de sous-traitance et exerçant dans le même
secteur ou dans le cadre des services liés directement
à la production et limitativement énumérés par le
décret gouvernemental n° 2017-418 du 10 avril 2017.
 sont exclues de ces dispositions, les entreprises
qui réalisent des services financiers, des
opérations de location d'immeubles, des ventes
de carburants, d’eau, d’énergie et des produits
des mines et des carrières.
(article 38 de LF 2019)
Les conditions d’octroi du régime totalement Les conditions d’octroi du régime totalement
exportateur :(article 69 CIRPPIS) exportateur : (article 38 LF 2019)

 Le Dépôt d’une déclaration d’investissement auprès


des services concernés par le secteur d'activité.  cette condition est inchangée

 La réalisation d’un schéma de financement de


l'investissement comportant un minimum de fonds  cette condition est inchangée
propres conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.

 La production à l’appui de la déclaration annuel de


l’impôt, d’une attestation justifiant l’entrée en activité
effective délivrée par les services compétents.  cette condition est supprimée

 La régularisation de la situation à l’égard des caisses


de sécurités sociale.
 +La production d’une attestation d’adhésion à la
CNSS lors de la phase de création

En application de l’article 90 de la loi de finances


pour 2019, les dispositions de ladite loi de
finances s’appliquent à compter du 1ere janvier
2019. Par ailleurs, en application de l’article 41
de la loi de finances pour 2019, les dispositions
de l’article 11 du CTVA relatives à l’export et
aux sociétés totalement exportatrices en
vigueur jusqu’au 31 décembre 2018,
s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2020 et ce
pour les entreprises exerçant au 31 décembre
2018.

En matière de l’IRPP En matière de l’IRPP


(article 67 du code de l’IRPP et de l’IS)
 Selon l’article 37 de LF 2019, la déduction des
Pour l’IRPP : deux tiers des revenus d’exportation est
- Déduction de l’assiette de l’impôt sur le revenu des deux supprimée. Et , en application de l’article 41 de
tiers des revenus provenant de l’exportation. LF 2019, les dispositions de l’article 11 du
CTVA relatives à l’export et aux ETE en
vigueur jusqu’au 31 décembre 2018,
s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2020 et ce
pour les entreprises exerçant au 31 décembre
2018. En plus l’article 14 de LF 2019 a institué
un nouvel abattement de 50% sur les revenus des
personnes physiques en faveur de certaines
activités, l’abattement s’applique aux revenues
et bénéfices locaux, ainsi qu’à ceux qui
proviennent de l’exportation qui seront réalisés à
partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de
l’année 2022 et des années ultérieures.
Ainsi selon l’article 15 de LF 2019 les entreprises
individuelles qui bénéficient de la déduction de 50%
de leurs revenus provenant de leur activité sont
celles qui réalisent les revenus suivants :

 Industries électroniques, électriques et


mécaniques

 Industries automobiles, aéronautiques, maritimes


et ferroviaires et leurs composants

 Industries de câbles

 Industries pharmaceutiques, d’équipements et


matériels médicaux

 Le secteur de l’industrie du textile, de


l’habillement, du cuir et de la chaussure

 Industries alimentaires

 Les centres d’appels

 Les services d’innovation dans les domaines


technologie de l’informatique, du développement
des logiciels et le traitement des données

 Les sociétés de commerce international exerçant


leurs activités conformément à la législation les
réagissent

 L’emballage et le conditionnement des produits

 Les prestations des services logistiques d’une


façon regroupée (telle qu’elles sont fixées par le
décret gouvernemental)

 Industrie des produits en plastique


Selon l’article 18 de la loi de finance pour
2019. Ces dispositions s’appliquent aux
bénéfices réalisés à partir du 1ere janvier
2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et
des années ultérieures.

En matière de l’IS : Pour l’IS :


(article 67 du code de l’IRPP et de l’IS)  l’article 37 de LF 2019, a supprimé les avantages
fiscaux liés à l’exportation et prévue par
Pour l’IS : CIRPPIS (imposition à l’IS au taux de 10%) à
-Les bénéfices provenant de l’exportation telle que définie partir de 1er janvier 2019. Et en application de
par l’article 68 CIRPPIS sont soumis à l’IS au taux de 10%.
l’article 41 de LF 2019, les dispositions de
l’article 11 du CTVA relatives à l’export et aux
sociétés totalement exportatrices en vigueur
jusqu’au 31 décembre 2018, s’appliquent
jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les
entreprises exerçant au 31 décembre 2018.
Ainsi l’article 14 de LF 2019 a institué un
nouveau taux de l’IS de 13,5% en faveur de
certaines activités, en plus ce taux s’applique
aux revenues et bénéfices locaux, ainsi qu’à
ceux qui proviennent de l’exportation qui seront
réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer au
cours de l’année 2022 et des années ultérieures
L’article 14 de LF 2019 a institué le nouveau
taux de l’IS de 13,5% applicables aux bénéfices
provenant :
 Des industries électroniques, électriques et
mécaniques ;
 Des industries automobiles, aéronautiques,
maritimes et ferroviaires et leurs composants ;
 Des industries de câbles ;
 Des industries pharmaceutiques, d’équipements
et matériels médicaux ;
 Le secteur de l’industrie du textile, de
l’habillement, du cuir et de la chaussure ;
 Des industries alimentaires ;
 Les centres d’appels ;
 Les services d’innovation dans les domaines
technologie de l’informatique, du développement
des logiciels et le traitement des données.
 Les sociétés de commerce international exerçant
leurs activités conformément à la législation les
réagissent ;
 L’emballage et le conditionnement des produits ;
 Les prestations des services logistiques d’une
façon regroupée (telle qu’elles sont fixées par le
décret gouvernemental) ;
 Industrie des produits en plastique.

Selon l’article 18 de la loi de finance pour


2019. Ces dispositions s’appliquent aux
bénéfices réalisés à partir du 1ere janvier 2021
à déclarer au cours de l’année 2022 et des
années ultérieures.

Revenus et bénéfices exceptionnels pour les opérations de Revenus et bénéfices exceptionnels pour les opérations
l'exportation de l'exportation
(article 11 CIRPPIS) (article 11 CIRPPIS)
les revenus et les bénéfices exceptionnels liés à l’activité  la nouvelle composition des revenus et bénéfices
principale des entreprises sont déductibles dans les mêmes exceptionnels assimilés aux revenues et bénéfices
limites et conditions prévues par la législation en vigueur d’exportation est la même sauf que Les
pour les revenus et les bénéfices provenant d’exploitation. Il conditionspour que les entreprises totalement
s’agit : exportatrices puissant bénéficier des dispositions
-Des primes d’investissement accordées dans le cadre de relatives aux revenues et bénéfices exceptionnels, à
législation relative à l’incitation à l’investissement, des savoir que la cession des éléments de l’actif soit
primes de mise à niveau accordées dans le cadre d’un réalisée à l’étranger ou au profit des ETE en ce qui
programme de mise à niveau approuvé et des primes concerne la plus-value de cession des éléments de
accordées dans le cadre de l’encouragement à l’exportation et l’actif et que les autres revenus ou bénéfices
les primes accordées aux entreprises dans le cadre des exceptionnels soient liés à l’opération d’exportation,
interventions du fond national de l’emploi. sont abrogées en cohérence avec l’abrogation du
- De la plus-value provenant des opérations de cession des régime spécifique d’avantages pour l’exportation.
éléments de l’actif immobilisé affectés à l’activité principale
des entreprises à l’exception des immeubles bâtis, des
immeubles non bâtis, et des fonds de commerce.
Selon l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS pour que les
entreprises exportatrices puissent bénéficier de ces
dispositions, il faut que la cession des éléments de l’actif soit
réalisée à l’étranger ou au profit des entreprises totalement
exportatrices au sens de la législation fiscale en vigueur en ce
qui concerne la plus-value provenant de la cession des
éléments de l’actif, et que les autres bénéfices exceptionnels
susvisés soient liés à l’opération d’exportation.
-Des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions
réalisées par les entreprises dans le cadre de l’exercice de
l’activité principale.
-Du bénéfice de l’abandon de créances.
En application de l’article 90 de la loi de
finances pour 2019, les dispositions de ladite loi
de finances s’appliquent à compter du 1er janvier
2019. Par ailleurs, en application de l’article 41
de la loi de finances pour 2019, les entreprises
concernées par ces dispositions en activité au
31 décembre 2018 et dont les revenus ou les
bénéfices provenant de l’exploitation ont
bénéficié des avantages fiscaux au titre de
l’export et les entreprises ayant bénéficié du
même régime fiscal de l’export en activité à la
même date continuent de bénéficier des dits
avantages jusqu’au 31 décembre 2020, et ce
conformément à la législation en vigueur au 31
décembre 2018

Cas particulières : Cas particulières


(article 130-5 du code des hydrocarbures)  Selon l’article 17 de la loi de finances 2019, le taux de
Les sociétés de services dans le secteur des hydrocarbures l’IS devient 13,5%. Et selon l’article 18 de LF 2019,
sont soumises à : ces dispositions s’appliquent aux bénéfices réalisés à
- l’IS au taux de 10%.
partir du 1er janvier 2021 à déclarer au cours de l’année
2022 et des années ultérieures.

(article 143 du code de Prestations de services financières aux  Selon l’article 39 de LF 2019, le taux de l’IS devient
non-résidentes) 35%. en application de l’article 90 de la loi de finances
Les prestations de services financières non-résidentes sont pour 2019, les dispositions de ladite loi de finances
soumises à : s’appliquent à compter du 1er janvier 2019.
- l’IS au taux de 10%.
Et en application de l’article 41 de LF 2019, les
entreprises concernées par les dispositions de l’article
39 de la loi de finances pour 2019, en activité au 31
décembre 2018 et dont les revenus ou les bénéfices
provenant de l’exploitation ont bénéficié des
avantages fiscaux au titre de l’export et les
entreprises ayant bénéficié du même régime fiscal de
l’export en activité à la même date, continuent de
bénéficier desdits avantages jusqu’au 31 décembre
2020, et ce, conformément à la législation en vigueur
au 31 décembre 2018.
Régimes des entités fiscalement transparentes : Régimes des entités fiscalement transparentes :
(article 51 bis du CIRPPIS) :  Selon l’article 16 de LF 2019, le taux de
L'avance est due au taux de 25%. Ce taux est réduit à10% l’avance de 10% est réduit pour :
pour : -Les bénéfices soumis à l’IS à un taux inférieur à
-les bénéfices soumis à l’IS au taux de 10% au niveau des 25% au niveau des associés et des membres des
associés et des membres des personnes morales. personnes morales.
-Les bénéfices revenant aux associés et aux
-les bénéfices revenant aux associés et aux membres
personnes physiques bénéficiant de la déduction des deux membres personnes physiques bénéficiant de la
tiers des revenus. déduction des deux tiers des revenus ou de la
moitié des revenus.

Selon l’article 18 de la loi de finances


pour 2019, Ces dispositions
s’appliquent aux bénéfices réalisés à
partir du 1ere janvier 2021 à déclarer au
cours de l’année 2022 et des années
ultérieures, ainsi qu’aux retenues à la
source et avances dues à partir du 1ere
janvier 2021 et des années ultérieures.

Le minimum d’impôt (article 44 II et 49 II CIRPPIS) Le minimum d’impôt : (MI)


Pour les personnes physiques :  l’article 16 de LF 2019 a révisé le MI de l’IR et
de l’IS comme suit :
- 0,2% du CA local ou des recettes brutes avec un minimum
égal à 300 dinars, exigible même en cas de non réalisation d’un -0,1% du CA brut pour les sociétés soumises
chiffre d’affaires. à l’IS au taux de10% ou 13,5% et pour les
entreprises individuelles bénéficiaires de
- 0,1% du CA ou des recettes dont les revenus en provenant
l’abattement de la moitié ou des deux-tiers sur
bénéficient d’une déduction de deux tiers conformément aux
dispositions de l’article 44 II du CIRPPIS, et du CA réalisé par leurs revenus.
les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services
au profit des non-résidents prévue par la loi n°2001-94 du 7
août , et provenant de leurs opérations avec les non-résidents -0,2% du chiffre d’affaires brut pour les autres
ou réalisé de la commercialisation de produit ou de services contribuables.
soumis au régime de l’homologation administrative des prix et
dont la marge bénéficiaire brute ne dépasse pas 6%
conformément à la législation et aux réglementations
en vigueur, avec un minimum égal à 200 dinars exigible même
en cas de non réalisation de CA.

Pour les personnes morales :

- 0,2% du CA local brut avec un minimum égal à 500 dinars


exigible même en cas de non réalisation de CA pour les
sociétés non soumises à l’impôt sur les sociétés au taux de
10%.
- 0,1% du CA dont les bénéfices en provenant sont soumis à IS
au taux de 10% ou le CA réalisé de la commercialisation de
produit ou de services soumis au régime de l’homologation
administrative des prix et dont la marge bénéficiaire brute ne
dépasse pas 6% conformément à l’article 49 II du CIRPPIS
avec un minimum égal à 300 dinar exigible même en cas de
non réalisation de CA.

 Restent inchangées les dispositions relatives aux :


- Cas où le minimum d’impôt ne s’applique pas ;
- Minimum du minimum d’impôt (200 DT, 300 DT et
500 DT) ;
- Minimum d’impôt de 0,1% du chiffre d’affaires
réalisé de la commercialisation de produits ou de
services soumis au régime de l’homologation
administrative des prix et dont la marge bénéficiaire
brute ne dépasse pas 6% conformément à la
législation et aux réglementations en vigueur.

Selon l’article 18 de la loi de finances


pour 2019, ces dispositions s’appliquent
aux bénéfices réalisés à partir du 1ere
janvier 2021 à déclarer au cours de
l’année 2022 et des années ultérieures.

La retenue à la source (article 52 du CIRPPIS) La retenue à la source :


 Retenue à la source au taux de 2,5%  Retenue à la source au taux de 2,5%
L’IR et l’IS font l'objet d'une RAS au taux de 15% au titre des  L’article 37 de LF 2019 a supprimé la retenue à la
honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations source au taux préférentiel de 2,5% bénéficiant aux
des activités non commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation honoraires, commissions, courtage, loyers et
payés par l’Etat, les collectivités locales, les personnes morales rémunération des activités non commerciales
ainsi que les personnes physiques soumises à l’IR selon le provenant de l’export.
régime réel et les personnes visées au paragraphe II de l’article
22 du CIRPPIS.
Ce taux est réduit à 2,5% au titre :
- Des honoraires, commissions, courtages, loyers et
rémunération des activités non commerciales qu’elle qu’en
soit l’appellation provenant des opérations d’exportation au
sens de la législation fiscale en vigueur et payés par les
personnes susvisées.
- Des honoraires en contrepartie d’études payés aux bureaux
d’études soumis à l’IS ou exerçant dans le cadre de
groupements ou sociétés visés à l’article 4 du CIRPPIS et aux
personnes physiques soumises à l’IR selon le régime réel
justifiant qu’au moins 50% de leur chiffre d’affaires HTVA au
titre de l’exercice précédant celui au cours duquel les
honoraires ont été payés proviennent de l’exportation. Le
bénéfice de RAS au taux de 2,5% au titre des honoraires est
subordonné à la présentation auprès des débiteurs des
honoraires d’une attestation délivrée à cet effet par les services
des impôts compétents.

En application de l’article 41 de la loi de


finances pour 2019, les entreprises concernées
par ces dispositions ,en activité au 31 décembre
2018 et dont les revenus ou les bénéfices
provenant de l’exploitation ont bénéficié des
avantages fiscaux au titre de l’export et les
entreprises ayant bénéficié du même régime fiscal
de l’export en activité à la même date, continuent
de bénéficier desdits avantages jusqu’au 31
décembre 2020, et ce, conformément à la
législation en vigueur au 31 décembre 2018.

 Retenue à la source au taux de 0,5%

 Retenue à la source au taux de 0,5%

-Le taux de retenue à la source de 1,5% s’applique aux


montants égaux ou supérieurs à 1000 DT, y compris la TVA
payés au titre des acquisitions de marchandises, matériel,
équipements et de services. Ce taux est réduit à 0,5% pour les
montants dont les revenus en provenant bénéficient de la D’après l’article 16 de LF 2019, le taux de retenue à la
déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en provenant source de 1,5% est réduit à 0,5% pour les montants dont
sont soumis à l’IS au taux de10%. les revenus en provenant bénéficient de la déduction des
deux tiers ou de la moitié ou dont les bénéfices en
provenant sont soumis à l’IS au taux de 10% ou de 13,5%.

Selon l’article 18 de la loi de finances pour


2019, Ces dispositions s’appliquent aux
bénéfices réalisés à partir du 1ere janvier
2021 à déclarer au cours de l’année 2022 et
des années ultérieures, ainsi qu’au retenues
à la source et avances dues à partir du 1ere
janvier 2021 et des années ultérieures.

Le dégrèvement financière : Le dégrèvement financière :


(article 74 du CIRPPIS)
sont totalement déductibles et dans la limite du revenu ou du  Suppression du dégrèvement financier dans les
bénéfice soumis à l'impôt, les revenus ou les bénéfices entreprises totalement exportatrice par l’article 37
réinvestis dans la souscription au capital des ETE telles que de LF 2019
définies par l’article 69 du CIRPPIS ou à son augmentation.
En application de l’article 90 de la loi de
finances pour 2019, Ces dispositions
s’appliquent à compter du 1er janvier 2019

en matière de TVA : en matière de TVA :


champ d’application du régime suspensif Le régime suspensif est accordé aux ETE qui effectuent
les entreprises totalement exportatrices bénéficient du régime des opérations d’exportation selon la nouvelle définition
suspensif de TVA pour les opérations d’importation et apportée par la LF 2019.
d’acquisition locale de matières, produits et équipements de
prestations de services nécessaires à leur activité et donnant
droit à déduction
En application de l’article 90 de la loi de
finances pour 2019, les dispositions de ladite
loi de finances s’appliquent à compter du1ere
janvier 2019. Par ailleurs, en application de
l’article 41 de la loi de finances pour 2019,
les dispositions de l’article 11 du CTVA
relatives à l’export et aux sociétés
totalement exportatrices en vigueur
jusqu’au 31 décembre 2018, s’appliquent
jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les
entreprises exerçant au 31 décembre 2018.
en matière de TFP et FOPROLOS : en matière de TFP et FOPROLOS :
les ETE bénéficient d’une exonération totale et permanente  Le même que l’ancien
au titre de la TFP et FOPROLOS

en matière de TCL : en matière de TCL :


La TCL est due au taux de 0,2% du chiffre d’affaires TTC  Même que l’ancien régime
des ventes locales et au taux de 0,1% du chiffre d’affaires
provenant de l’exportation
En matière de droit d’enregistrement et de timbre : En matière de droit d’enregistrement et de timbre :
Les contrats et écrits des entreprises industrielles totalement  Même que l’ancien régime
exportatrices sont exonérés du droit d’enregistrement et de
timbre à condition qu’ils se rapportent à l’activité en Tunisie
et qu’ils soient obligatoirement soumis à la formalité de
l’enregistrement. Aussi sont exonérés du droit de timbre du
sur les actes et écrits: les factures relatives aux opérations
d’exportation et les documents dématérialisés constituant la
liasse unique à l’importation et à l’exportation.

Régime des cadres étrangers : Régime des cadres étrangers :


Les cadres étrangers recrutés par les entreprises totalement  Même que l’ancien régime
exportatrices peuvent bénéficier des avantages suivants :
- le paiement d'un impôt forfaitaire sur le revenu au taux de
20% du salaire brut.
- l'exonération des droits et des taxes dus à l'importation ou à
l'acquisition locale des effets personnels et d'une voiture de
tourisme pour chaque personne.
Table des matières
Dédicaces .....................................................................................................................................
Remerciements.............................................................................................................................
Liste des abréviations ...................................................................................................................
Liste des tableaux .........................................................................................................................
Liste des figures ...........................................................................................................................
Introduction générale ..................................................................................................................1
Partie 1 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices conformément à la législation
fiscale en vigueur au 31 décembre 2018et l’apport de la loi de finances 2019 : ............................3
Introduction .............................................................................................................................3
Chapitre 1 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices conformément à la
législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2018 :................................................................3
Section 1 : Définition des opérations d'exportation : .............................................................3
I. Exportations directes : ...................................................................................................3
1. Législation antérieure : .............................................................................................3
2. Apport de la Loi relative aux avantages fiscaux : .......................................................3
II. Exportations indirectes : ...............................................................................................4
1. Législation antérieure : ..............................................................................................4
2. Apport de la Loi relative aux avantages fiscaux : .......................................................4
2.1. Marchandises et produits : ..................................................................................4
2.2. Services : ............................................................................................................4
III. Les opérations hors champs de la définition de l’exportation :.....................................5
Section 2 : Définition des entreprises totalement exportatrices .............................................6
I. Législation antérieure : ..................................................................................................6
II. Apport de la Loi relative aux avantages fiscaux : ..........................................................6
III. Conditions pour avoir la qualité de totalement exportateur : ........................................8
1. Dépôt de la déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d'activité conformément aux règlementations en vigueur :.............................................8
2. Réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum
de fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur :........9
3. Production, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt, d’une attestation justifiant
l’entrée en activité effective délivrée par les services compétents : ................................9
4. Régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale : .....................9
IV. La vente sur le marché local : .....................................................................................9
Section 3 : Régime fiscal des entreprises totalement exportatrices : .................................... 10
I. En matière d’impôts directs : ....................................................................................... 10
1. Impôt sur le revenu ou impôt sur les bénéfices d'exploitation : ................................ 10
1.1. Revenus et bénéfices provenant de l'exportation : ............................................. 10
1.1.1. Sociétés soumises à l'IS : ............................................................................ 10
1.1.2. Personnes physiques : ................................................................................. 10
1.1.3. Régime des personnes fiscalement transparent :.......................................... 10
1.2. Revenus et bénéfices exceptionnels :................................................................. 11
1.3. Revenus et bénéfices provenant des ventes et prestations locales : .................... 11
1.4. Contribution sociale de solidarité (CSS) :.......................................................... 12
1.4.1. Sociétés soumises à l’IS : ........................................................................... 12
1.4.2. Personnes physiques : ................................................................................. 12
1.4.3. Retenue à la source :................................................................................... 13
2. Impôt sur les revenus et les bénéfices réinvestis : .................................................... 13
2.1. Bonification fiscale de 30% des amortissements : ............................................ 13
2.2. Dégrèvement physique :.................................................................................... 14
2.3. Dégrèvement financier : .................................................................................... 14
II. En matière d’impôts indirects : ................................................................................... 15
1. En matière de TVA, droit de consommation, et des autres taxes sur le chiffre
d’affaires : ................................................................................................................... 15
1.1. Régime suspensif de TVA : .............................................................................. 15
1.1.1. Les acquisitions sur le marché local : .......................................................... 15
1.1.2. Les bons importés en vue de leur réexportation : ........................................ 17
1.1.3. Sanctions relatives au défaut d’apurement des bons de commande : ........... 17
1.2. Droit de consommation ..................................................................................... 18
1.3. FODEC : .......................................................................................................... 18
1.4. En matière de TCL :.......................................................................................... 18
1.5. En matière de vignette / taxe unique sur les véhicules de transport de
marchandises : ......................................................................................................... 18
1.6. En matière des autres impôt et taxes :................................................................ 19
1.7. En matière de droit d’enregistrement et de timbre : ........................................... 19
2. Régime des cadres étrangers :.................................................................................. 20
3. Cumul des avantages : ............................................................................................. 21
3.1. Développement régional : ................................................................................. 21
3.2. Développement agricole : ................................................................................. 21
3.3. Les entreprises nouvellement crées à compter du 1er janvier 2017 : ................... 21
3.4. Les entreprises créées en 2018 et 2019 (exonération de 4 ans) : ........................ 22
Chapitre 2 : Apport de la loi de finances 2019........................................................................ 22
Section 1 : Nouvelle définition des opérations d'exportation ............................................... 23
I. Exportations directes ................................................................................................... 23
II. Exportation indirecte de services ................................................................................ 23
1. Exportation indirecte de marchandises et produits : ................................................. 23
2. Exportation indirecte de services ............................................................................. 24
Section 2 : Nouvelle définition des entreprises totalement exportatrices : ........................... 25
I. Définition .................................................................................................................... 25
II. Conditions d’octroi de la qualité de totalement exportateur ........................................ 26
III. La vente sur le marché local : .................................................................................... 27
Section 3 : Reconfiguration du régime fiscal des entreprises totalement exportatrices ........ 29
I. En matière d’impôts directs : ....................................................................................... 29
1. Revenus et bénéfices provenant de l'exportation ...................................................... 29
1.1. Personnes physiques ......................................................................................... 29
1.2. Sociétés soumises à l’IS .................................................................................... 30
2. Revenus et bénéfices exceptionnels : ....................................................................... 30
3. Changement du minimum d’impôt : ........................................................................ 31
4. Retenue à la source au taux de 2,5% ........................................................................ 32
5. Retenue à la source au taux de 0,5% ........................................................................ 32
II. En matière d’impôts indirects : ................................................................................... 33
1. Taxe sur la valeur ajoutée : ...................................................................................... 33
III. Suppression du dégrèvement financier : .................................................................... 33
IV. Régularisation de la situation des sociétés de commerce international : ..................... 33
1. Régime transitoire en matière d’IS des sociétés de commerce international totalement
exportatrices : ............................................................................................................. 34
1.1. Sociétés de commerce international totalement exportatrices autres que
spécialisées dans la vente aux autres entreprises totalement exportatrices ................ 34
1.1.1. Sociétés en activité au 31/12/2018 .............................................................. 34
1.1.2. Sociétés entrées en activité à compter du 1er janvier 2019 ........................... 34
1.2. Sociétés de commerce international totalement exportatrices qui effectuent
exclusivement des opérations d’importation et d’exportation de marchandises et
produits avec les entreprises totalement exportatrices .............................................. 35
1.2.1 Imposition au titre de l’année 2017 .............................................................. 35
1.2.2. Sociétés en activité au 31/12/2018 .............................................................. 35
1.2.3. Sociétés entrées en activité à compter de 1er janvier 2019 .......................... 35
Conclusion ............................................................................................................................ 35
Partie 2 : Présentation du cabinet et bilan du stage et étude de cas de la société "ABC" ............. 36
Introduction : ......................................................................................................................... 36
Chapitre 1 : Présentation du cabinet et bilan du stage : ........................................................... 36
Section 1 : Présentation du cabinet Yaich : ......................................................................... 36
I. Fiche descriptive du cabinet : ...................................................................................... 36
II. Activité : .................................................................................................................... 36
1. Métier d’expertise comptable : ................................................................................ 37
2. Métier de formation professionnelle : ...................................................................... 37
3. Métier d’édition : .................................................................................................... 37
4. Services à distance : ................................................................................................ 37
III. La structure actuelle du cabinet ................................................................................. 37
IV. La clientèle : ............................................................................................................. 38
V. Organigramme : ......................................................................................................... 38
Section 2 : Missions effectuées au cours le stage : .............................................................. 39
I. La tenue de comptabilité : ........................................................................................... 39
II. Le lettrage des comptes : ............................................................................................ 39
III. L'établissement de rapprochements bancaires : ......................................................... 40
IV. L'établissement des déclarations mensuelles : ........................................................... 40
V. Les rapprochements fiscaux et sociaux :..................................................................... 41
VI. L'élaboration des états financiers : ............................................................................ 41
VII. La recherche fiscale : ............................................................................................... 42
Section 3 : Les acquis du stage : ......................................................................................... 42
Chapitre 2 : Cas des sociétés "ABC" et "MBA": .................................................................... 43
Section 1 : Société ABC ..................................................................................................... 44
I. Présentation de la société "ABC" : ............................................................................... 44
II. Régime fiscal de la société ABC : .............................................................................. 44
1. En matière d'impôts directs (IS) :............................................................................. 45
1.1. Opérations d'exportation .................................................................................. 45
1.2. Ventes sur le marché local ............................................................................... 45
1.3. Impôt sur les bénéfices réinvestis (dégrèvement financier) ................................ 46
2. En matière d'impôts indirects et autres impôts et taxes :........................................... 48
2.1. En matière de TVA : ......................................................................................... 48
2.2. En matière de TCL :.......................................................................................... 48
2.3. En matière de la contribution conjoncturelle : ................................................... 49
2.4. En matière de TFP et FOPROLOS : .................................................................. 49
3. Comparaison du régime fiscal de la société “XYZ“ au cas où le bénéfice est réalisé
en 2021 en matière de l’IS : ......................................................................................... 49
Section 2 : Cas de la société MBA : ................................................................................... 51
I. Présentation de la société :........................................................................................... 51
II. Conditions d’exercice de l’activité du commerce international XYZ : ........................ 51
1. Capital minimum : .................................................................................................. 51
2. Octroi de la qualité « totalement exportatrice » : ...................................................... 51
III. Etapes de constitution de la société MBA : ............................................................... 51
1. Réservation de la raison social :............................................................................... 51
2. demande d’agrément CEPEX : ................................................................................ 52
3. Projet des statuts : ................................................................................................... 52
4. Ouverture d’un compte bancaire indisponible et préparation des statuts définitifs : .. 52
5. La déclaration d’investissement auprès de l’APII : .................................................. 53
6. La déclaration d’existence et l’octroi de l’identification fiscale :.............................. 53
7. Dépôt au greffe du tribunal : .................................................................................... 54
8. Publication au Journal Officiel de la République Tunisienne : ................................. 54
9. L’immatriculation au registre de commerce : ........................................................... 55
IV. Régime fiscal de la société XYZ en matière de l’IS : ................................................ 55
Conclusion : .......................................................................................................................... 55
Conclusion générale .................................................................................................................. 56
Bibliographie ...............................................................................................................................
Webographie ................................................................................................................................
Annexes : .....................................................................................................................................

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