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Lavoisier - PC
2020-2021
4 Ondes stationnaires 20
4.1 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2 Cas d’un tuyau symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.3 Cas d’un tuyau mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.4 Jouer une note . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1
Ondes acoustiques
Afin de décrire les modifications de la particule de fluide lors du passage de cette onde matérielle
nous avons besoin de connaître 5 paramètres régissant le comportement de la particule de fluide :
−
→
v , p et µ.
Nous avons a notre disposition deux équations :
— L’équation de conservation de la masse :
(M, t) + div(µ−
→
∂µ
v (M, t)) = 0 (1)
∂t
— L’équation d’Euler :
( )
∂−
→ ( −−→) −−→
(M, t) + −
→
v .grad −
→
v
µ(M, t) v (M, t) = −grad P (M, t) (2)
∂t
Ces deux équations sont équivalent à quatre équations scalaires, il faut une cinquième équa-
tion afin de déterminer complètement les 5 paramètres précédemment annoncés.
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Ondes acoustiques
−
→
v (M, t) = −
→
v1 (M, t) P (M, t) = P0 + p1 (M, t) µ(M, t) = µ0 + µ1 (M, t)
Les champs portant l’indice 1 sont des infiniment petits d’ordre 1 et ont en tout point du fluide
une valeur moyenne nulle.
+ div ((µ0 + µ1 )−
→
∂(µ0 + µ1 )
v1 ) = 0
∂t
Le terme µ1 −
→
v1 est d’ordre 2, nous pouvons le négliger, de plus µ0 est uniforme. On obtient donc :
(M, t) + µ0 div −
→
∂µ1
v1 (M, t) = 0 (4)
∂t
• Equation d’Euler
( )
∂−
→v1 (− −−→) → −−→
(µ0 + µ1 ) + →
v1 .grad −
v1 = −grad (P0 + p1 )
∂t
∂−→ ( −−→)
et −
→
v1 .grad −→
v1
Les termes µ1 v1 sont tous deux d’ordre 2, nous pouvons les négliger. P0 est
∂t
−−→ −−→
uniforme donc grad (P0 + p1 ) = grad p1 . On obtient alors :
∂−
→v1 −−→
µ0 = −grad p1 (5)
∂t
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Ondes acoustiques
On peut écrire la même chose pour le champ de pression par conséquent l’équation initiale peut
s’écrire :
∂µ1 ∂p1
= µ 0 χs (6)
∂t ∂t
Équations couplées
Les variations temporelles et spatiales de pression et de vitesse du fluide sont reliées par
des équations couplées, c’est l’origine de la propagation de l’onde sonore.
∂−
→v1 −−→
µ0 = − grad p1 (7)
∂t
= − div −
→
∂p1
χs v1 (8)
∂t
• Équation de propagation
- A l’aide des deux équations couplées, montrer que la surpression p1 vérifie une équation de
d’Alembert. (On pourra raisonner à 1D ou à 3D)
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Ondes acoustiques
- Montrer que dans le cas d’une propagation dans un gaz parfait la célérité peut s’écrire :
√
γRT0
c=
M
célérité (m.s−1 )
Gaz 340
Liquide 1500
Solide 5000
Attention : : La vitesse −
→
v1 est la vitesse de déplacement du fluide lors du passage de l’onde
à ne surtout pas confondre avec c la vitesse de l’onde dans le milieu, on a la plupart du temps
c ≫ v1 .
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Ondes acoustiques
Figure 1 : Loin des sources les surfaces d’ondes peuvent être approximées à des plans
Nous étudierons la plupart du temps les OPPH par conséquent nous allons nous attarder un
peu plus sur ces formes de solutions.
1. A partir des solutions harmoniques on peut recréer n’importe quel signal grâce à la décomposition en série
de Fourier, et cette somme de fonctions harmoniques est une solution de l’équation de d’Alembert si chacune est
individuellement solution d’après le théorème de superposition
Lavoisier - PC 6
Ondes acoustiques
−
→−→ −
→−→
p1 (M, t) = p10 ej(ωt− k . r +φ) = p10 ej(ωt− k . r )
−
→→ −
→→
−
→ j(ωt− k .− j(ωt− k .−
v1 (M, t) = −
v→
10 e
r +ϕ)
=−
v→
10 e
r)
où p10 et −
v→
10 sont les amplitudes complexes de la surpression et de la vitesse qui incluent une
éventuelle phase.
−−→
- Comment se simplifient les expressions de grad p1 et div − →
v1 avec la notation complexe ?
- Déduire des équations couplées (7) et (8) que l’onde de vitesse est longitudinale et que la
pression et la vitesse sont en phase.
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Ondes acoustiques
- Quelle est l’impédance pour une onde se propageant selon les r décroissants ?
Lavoisier - PC 8
Ondes acoustiques
Impédance acoustique
Lors du passage d’une onde acoustique dans un milieu le déplacement local des molécules
de fluides crée une surpression. Il existe entre l’amplitude de ces deux grandeurs une rela-
tion de proportionnalité qui ne dépend que des caractéristiques du milieu. Le coefficient
de proportionnalité est appelé impédance acoustique et :
√
p1 µ0
Zc = = (9)
v1 χs
Pour le cas d’une onde contrapropageante : Zc′ = −Zc .
Remarques :
— On a démontré l’expression de l’impédance à l’aide du formalisme des OPPH mais le
résultat ne dépendant pas de la fréquence, on obtient par le théorème de superposition
que ce résultat reste valable dans le cas plus général d’une onde plane progressive.
— La notion d’impédance est une notion générale, qui traduit la réponse d’un milieu à une
excitation, on peut entre autres définir l’impédance électrique dans un milieux conducteur
u
par Ze = (cf TD).
i
−
→
Remarque : En toute rigueur le vecteur Π inclus le terme d’ordre 1 P0 v1 mais comme ce terme
est nul en moyenne et qu’on s’intéresse généralement aux puissances et énergies moyennes on
continuera de le négliger dans le reste du cours.
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Ondes acoustiques
- Retrouver à l’aide des équations couplées (7) et (8) l’expression locale du bilan énergétique.
En déduire l’expression de la densité volumique d’énergie transportée par une onde sonore.
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Ondes acoustiques
−
→ −
→
Π = P1 −
→ ∂e
v1 et + div Π = 0
∂t
On appelle cette équation l’équation locale de conservation de l’énergie acous-
tique.
I
IdB = 10 log avec I0 = 10−12 W.m−2
I0
L’oreille n’étant pas un composant linéaire son seuil d’audibilité ainsi que son seuil de douleur
dépendent de la fréquence
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Ondes acoustiques
- A l’aide d’un bilan d’énergie sur un cylindre de section S démontrer que la vitesse de l’énergie
est c la célérité de l’onde sonore.
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Ondes acoustiques
A A j(ωt−kr)
p1 (r, t) = cos(ωt − kr) en complexe p1 (r, t) = e
r r
- A l’aide de la relation (7) montrer que le champ de vitesse s’écrit :
( )
−
→
v (r, t) =
A 1
−
i
ej(ωt−kr) −
→
ur
µ0 c r kr2
−
→
- En déduire l’expression de l’intensité sonore I =< Π > associée.
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Ondes acoustiques
- Montrer que la puissance rayonnée à travers une surface sphérique de rayon r est indépendante
du rayon de cette surface.
Ainsi pour v > 0, l’émetteur se rapproche du récepteur, la fréquence perçue est plus élevée tandis
que pour v < 0 c’est à dire l’émetteur s’éloigne du récepteur, la fréquence reçue est plus faible.
• Mur du son
Lorsqu’un avion vole à une vitesse inférieure à la vitesse du son dans l’air, les ondes de pression
émises à l’avant de l’avion ont une fréquence supérieure à celles émises à l’arrière de l’avion par
effet Doppler.
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Ondes acoustiques
Une fois que l’avion atteint la vitesse du son les ondes de surpression n’ont plus le temps de se
propager et se superposent au niveau du nez de l’avion. La surpression résultante est bien plus
grande que la surpression usuelle et peut endommager l’appareil, d’où l’appellation de mur du
son.
Si l’avion fournit suffisamment de poussée il peut vaincre la force de surpression qui s’est créée au
niveau de son nez pour passer en vitesse supersonique. Il se forme à alors à l’arrière de l’avion un
cone de Mach, sur les bords du cône les ondes des surpression créées par l’avion son superposées,
c’est lorsque cette partie du cône atteint le sol qu’on entend localement le "bang" supersonique.
La forte augmentation de pression apparaissant lorsque l’avion dépasse de mur du son peut
entraîner le changement d’état de la vapeur d’eau présente dans l’air et l’apparition d’un cone
de rosée.
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Ondes acoustiques
Remarques :
— Dans le cas ou l’émetteur ne se déplace pas dans la direction du récepteur, il faut remplacer
v par v cos θ où θ est l’angle entre la vitesse de l’émetteur et la direction du vecteur reliant
l’émetteur et le récepteur. (cf complément)
— L’effet Doppler existe pour tous les types d’onde, c’est notamment grâce à l’effet Doppler
électromagnétique que l’on peut déterminer l’éloignement des étoiles par rapport à notre
système solaire et donc l’expansion de l’univers.
Figure 8 : L’onde sonore est en partie réfléchie et en partie transmise au changement de milieu
Nous considérerons pour plus de simplicité des ondes unidimensionnelles se propageant selon
l’axe Ox.
S1 v1 (0, t) = S2 v2 (0, t)
• Continuité de la surpression
On suppose que la pression au repos P0 est la même partout.
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Ondes acoustiques
Considérons un élément de surface fictif dS de masse dm appartenant à l’interface entre les deux
fluide. Le PFD appliqué à cet élément de surface s’écrit :
∂v
dm = (P0 + p1 (0, t))dS − (P0 + p2 (0, t))dS
∂t
Dans le cas d’une interface de masse nulle on obtient P1 (0, t) = P2 (0, t). La surpression est
continue lors du changement de milieu.
Remarque : Dans le cas où il existe réellement une interface physique, comme une membrane ou
une plaque, on note σ sa masse surfacique et le PFD s’écrit :
∂v
σ = p1 (0, t) − p2 (0, t)
∂t
A
pi (x, t) = A cos(ωt − kx) et cos(ωt − kx)
vi =
Z1
- Déterminer les expressions des ondes transmises et réfléchies
- Écrire les deux relation vérifiées par les amplitudes des surpressions et vitesses en utilisant
les conditions de continuité à l’interface.
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Ondes acoustiques
pr (0, t) pt (0, t)
rp = et tp =
pi (0, t) pi (0, t)
vr (0, t) vt (0, t)
rv = et tv =
vi (0, t) vi (0, t)
- En déduire l’expression des coefficients de réflexion et de transmission en fonction des impé-
dances et des sections des deux milieux
On remarque que les coefficient tp et tv sont réels et positifs, les ondes incidentes et trans-
mises sont toujours en phase. En revanche les coefficients de réflexion peuvent être négatifs,
l’onde réfléchie peut être en phase ou en opposition de phase avec l’onde incidente.
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Ondes acoustiques
R+T =1
3.3 Applications
• Adaptation d’impédance
D’après les résultats précédents le coefficient de réflexion est minimal à surfaces fixe lorsque les
impédances des deux milieux sont égales, dans ce cas on parle d’adaptation d’impédance, la
plus grande partie de l’énergie de l’onde est transmise vers le milieux deux.
Afin d’augmenter la transmission d’une onde sonore vers une milieu il faut adapter l’impédance
c’est-à-dire faire en sorte que les impédances des deux milieux soient proches. C’est ce qu’on fait
naturellement en plaçant son oreille sur le verre d’une montre ou sur la poitrine pour entendre
les battements cardiaques. C’est pour adapter l’impédance que lors d’une échographie on ajoute
entre l’émetteur et le corps un gel.
Ces questions sont très importantes pour l’acoustique des salles de concert, on veut en fonction
d’où se réfléchit le son parfois que l’onde soit majoritairement réfléchie et parfois majoritairement
absorbée par le mur (c’est-à-dire transmise).
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Ondes acoustiques
Figure 9 : La réflexion et la transmission d’ondes sonores est un réel enjeu pour les salles de
spectacles
Pour que l’onde soit absorbée par un matériaux on tapisse le mur de matériaux mous tels que
la mousse ou le feutre de façon à adapter l’impédance et de permettre au maximum d’énergie
de l’onde sonore d’être absorbée par le mur.
• Différences de surface
Pour S1 et S2 très différents le coefficient de réflexion est proche de 1 donc une très grande
partie de l’onde est réfléchie. Afin de permettre à une onde d’être transmise vers un milieu de
section très différentes il faut que la surface de l’interface entre les deux milieux croit de façon
très lente. C’est le rôle du pavillon d’une trompette ou d’un haut parleur.
p
Remarque : En toute rigueur l’impédance se définit comme Z = ce qui simplifie l’écriture des
Sv
coefficients de réflexion et de transmission. Adapter lentement la surface de l’interface revient
donc encore une fois à adapter l’impédance.
4 Ondes stationnaires
Lorsque l’onde acoustique arrive sur un milieu d’impédance très différente de celle de son milieu
de propagation il apparaît une onde réfléchie, or on a montré dans le chapitre sur les ondes mé-
caniques que la superposition d’ondes progressives contraprogeantes crée une onde stationnaire.
Nous considérerons ici la propagation d’ondes sonores dans des tuyaux simulant les tuyaux
résonnant des instruments à vent et nous supposerons que toute l’onde incidente est réfléchie.
Lavoisier - PC 20
Ondes acoustiques
Attention : On ne peut pas a priori utiliser l’impédance pour déterminer v1 , en effet l’impé-
dance est différente pour l’onde incidente et l’onde réfléchie.
On prend le cas d’un tuyau de longueur L ouvert aux deux extrémités et on raisonne avec la
surpression. On obtiendrait les mêmes résultats avec un tuyau fermé aux deux extrémités en
raisonnant sur la vitesse.
p1 (0, t) = 0 et p1 (L, t) = 0
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Ondes acoustiques
- En déduire les expressions complètes de p1 (x, t) et v1 (x, t). Quelles sont les fréquences pouvant
se propager dans le tuyau ?
Un tuyau symétrique peut émettre tous les harmoniques associés à une fréquence fondamentale
v1 (0, t) = 0 et p1 (L, t) = 0
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Ondes acoustiques
- En déduire les expressions complètes de P1 (x, t) et v1 (x, t). Quelles sont les fréquences pouvant
se propager dans le tuyau ?
Un tuyau mixte n’émet que les harmoniques impairs associés à la fréquence fondamentale par
conséquent à longueur identique de deux tuyaux l’un symétrique et l’autre mixte le timbre sera
différent même si la note jouée (fondamental) est la même.
• Pour une onde sonore stationnaire dans un tuyau, un noeud de pression correspond
à un ventre de vitesse et inversement un ventre de pression correspond à un noeud de
vitesse
• Un tuyau symétrique et un tuyau mixte n’auront pas les mêmes harmoniques dans
leur spectre (aussi appelés modes propres) même s’ils jouent la même note, c’est à dire la
même fréquence fondamentale.
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Ondes acoustiques
La flûte quant à elle utilise des trous répartis sur la flûte. Sachant qu’un trou ouvert correspond
nécessairement à un point à l’intérieur de la flûte pour lequel la pression est égale à la pression
atmosphérique, la surpression y est nulle, c’est un noeud de pression.
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