Mémoire Vgbangou Soumanou Yasmina & Namboni Y. Gildas

REPUBLIQUE DU BENIN
&&&&&&&&&&
Ministère de l’Enseignement Supérieur

et de la Recherche Scientifique(MESRS)
&&&&&&&&&&
UNIVERSITE DE PARAKOU
&&&&&&&&&&
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION (FASEG)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION

DU DIPLOME DE LICENCEPROFESSIONNELLE
Option : Sciences de Gestion Spécialité : Finance et

Comptabilité
THEME :
Contribution à l’amélioration de la procédure de recouvrement des

impayés dans un Système Financier Décentralisé : cas de l’Agence
pour la Promotion et l’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises
Réalisé et Présenté par :

GBANGOU SOUMANOU Yasmina & NAMBONI Y. Gildas
Sous la direction de :
Maître de stage : Directeur de mémoire :

M. Alain K. ACCROMBESSI Dr WOROUCOUBOU A. Habibou
Chef d’Agence PAPME-WANSIROU Enseignant à l’IUT- UP
Avec la Collaboration de :
M. ADIGOUN H. Antoine A.
Enseignant de comptabilité IUT- UP
FEVRIER 2019
AVERTISSEMENT
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE

GESTION N’ENTEND DONNER NI APPROBATION, NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE
MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT ETRE
CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR AUTEUR.
Contribution à l’amélioration de la procédure de recouvrement des impayés dans un
Système Financier Décentralisé : cas de PAPME
Memorium
En mémoire de notre feu père:
GBANGOU MOHAMED
Soumanou trop tôt rappelé à Dieu.
Sans toi rien n’aurait été possible.
Du séjour que le Seigneur t’a réservé, continue
de bénir tes fils, pour qui, sur terre, tu as
consenti tant de sacrifices.
Tu demeureras toujours pour nous cet
homme exceptionnel dont la remarquable
intelligence et courage étaient admirablement
secondés par ton cœur paternel.
Merci Papa!
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas iii

DEDICACE
Je dédie ce travail :
A Ma mère MOUSSA Tabet épouse GBANGOU, pour son amour

indéfectible ses peines, son soutien tant moral que financier pour la
réussite de mes études.
GBANGOU SOUMANOU Yasmina
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas iv

DEDICACE
Je dédie ce travail à:
 Mon père Sinkou NAMBONI, pour ses peines, son soutien tant
moral que financier pour la réussite de mes études.
 Ma mère TCHANSI Baké, pour son amour indéfectible ses
peines, son soutien tant moral que financier pour la réussite de mes
études.
NAMBONI Yanga Gildas
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas v

REMERCIEMENTS
Ce travail qui est la consécration de nos trois années de formation au cycle
I de la Faculté des Sciences Economie et de Gestion n’aurait connu un
aboutissement sans le concours et la bienveillance de certaines personnes. Ainsi,
nous saisissons l’occasion pour remercier particulièrement :
 Monsieur Habibou WOROUCOUBOU ALI notre Directeur de mémoire,
qui a accepté diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Recevez

ici Monsieur nos profondes gratitudes pour le travail que vous aviez
abattu pour la perfection de ce travail ;
 messieurs et madame les membres du jury pour le temps qui nous ont
accordé pour apprécier notre travail ;

 Dr Mohamed PARAPE, ancien Doyen de la FASEG-UP ;
 Monsieur Alain K. ACCROMBESSI, Chef d’agence PAPME

WANSIROU Parakou Notre maître de stage pour sa disponibilité;
 tout le personnel de PAPME WANSIROU pour leur grande sympathie ;
 mon grand frère Monsieur Abdou-Kader S. GBANGOU qui malgré toutes
ces peines a pris la place d’un père pour ma réussite. Que Dieu nous
accorde longue vie pour que tu jouisses de ces fruits ;
 ma grande sœur Mariam S. GBANGOU pour son soutiens matériels,
financiers et moral ;
 mes frères Abbé Dieudonné TCHANSI, Sanni NAMBONI et Mèmèton
SINKOU pour tous les conseils ;
 Monsieur Gaston A. TONI pour son amour et sa présence permanente de
près ou de loin tout au long de ce travail.
 toutes les familles GBANGOU, MOUSSA, NAMBONI et TCHANSI
ainsi que les frères et sœurs pour leur soutiens matériels, financiers et
moraux;
 tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AB : Agent de Bureau
AG : Assemblée Générale
AGR : Activités Génératrices de Revenus
AR : Agent de Recouvrement
AV : Agent Vérificateur
BE : Bureau Exécutif
BCEAO : Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest
CAE : Crédit Avec Education
CB : Chef Bureau
CCIB : Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin
CGAP : Consultative Group to Assist the Poor
CNAB: Confédération Nationale des Artisans du Bénin
CODIR : Comité de Direction
COOPEC : Coopérative d’Epargne ou de Crédit
CP : Chargé de Prêt
FCFA : Franc de la Communauté Franco-Africaine
FECECAM : Faîtière des caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel
IMF : Institution de Microfinance
NSIA-vie : Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance-vie
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAPME : Promotion et l’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises
PEBCO : Promotion de l’Epargne / Crédit à Base Communautaire
PARMEC : Projet d’Appui à la Règlementation des Mutuelles d’Epargne et de
Crédit
PAS : Programme d’Ajustement Structurel
PME : Petites et moyennes Entreprises
SFD : Système Financier Décentralisé
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas vii

LISTE DES TABLEAUX
N° de
N° Intitulés des tableaux
page
1 Evolution des crédits octroyés……………………………………………….. 38
2 Evolution des remboursements………………………………………………39
3 Evolution des impayés et encours de crédit…………………………………40
4 Evolution du taux de remboursement………………………………………41
5 Evolution du taux de portefeuille à risque………………………………….42
6 Evolution du taux d’impayé………………………………………………….42
7 Avis des enquêtés par rapport au détournement de l’objectif du crédit… 44
8 Avis des enquêtés par rapport à l’augmentation des impayés…………….45
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas viii

SOMMAIRE
Page
INTRODUCTION……………………………………………………...………..1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE……………….………..4
SECTION 1 : Problématique et intérêt de l’étude, objectifs et hypothèses de

recherche…………………………………………………………………...…5
SECTION 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche………..….9
CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE………….……..23
SECTION 1 : Présentation du PAPME……………………………………..24

SECTION2 : Structure organisationnelle et fonctionnement du
PAPME……………………………………….…………………………….31
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS,

SYNTHESES, SUGGESTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN
ŒUVRE…………………………………………..…………………………37
SECTION1 : Présentation et analyse des données collectées dans
l’entreprise……………………………………………..……………………….38
SECTION2 : Analyse des données, validation des hypothèses, suggestions et

conditions de leurs mises en œuvre…………………………….…………..43
CONCLUSION…………………………………………………………………52
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………….54
ANNEXES………………………………………………………..…………….ix
TABLE DES MATIERES………………………………………….…………xiii
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas ix

INTRODUCTION
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 10

Le secteur financier béninois a connu de profondes transformations au

cours des années 1990 dans le cadre des différents Programmes d'Ajustement
Structurel (PAS) suite à la faillite du système bancaire, où les banques ont
enregistré des dysfonctionnements graves. Ainsi, la plus grande part de la
population est délaissée et le secteur informel a pris de l’ampleur dans la vie
économique. Il est donc nécessaire de mettre en place un système de
financement adapté à cette frange de la population délaissée par le système
bancaire classique.
Pour gérer ces effets néfastes du PAS, le Bénin dans ses réformes a initié
avec la Banque Mondiale, la création des systèmes financiers décentralisés
(SFD) pour accompagner les auteurs de la vie économique qui sont exclus du
système formel. De nos jours, le crédit porte sur des activités bien variées et
revêt diverses formes. Selon Martinet et Silem (2000), le crédit «est un acte de
confiance se traduisant par un prêt en espèce ou en nature consenti en
contrepartie d’une promesse de remboursement dans un délai généralement
convenu à l’avance ». De ce fait, on assiste au développement des crédits de
petite taille appelés microcrédits.
Le microcrédit constitue un outil efficace de lutte contre la pauvreté. Il est
fondé sur des motivations telles que celle d’affranchir les populations de
l’économie informelle, de contribuer à l’émancipation de certaines catégories de
la population, et de procurer des services financiers pour certains projets de
développement. Il apparaît donc comme un maillon important de l’économie
sociale et contribue au financement des activités génératrices de revenu. De ce
fait le terme « micro finance » est apparu à la suite des initiatives du Professeur
MUHAMMAD (1970) qui fonda la Grameen Bank du Bangladesh et octroya de
petits prêts aux populations à très faibles revenus, à des taux d’intérêts

insignifiants. Pour WOLFENSOHN (1997), « la micro finance représente un des

outils que nous utilisons pour essayer de réduire la pauvreté ». La contribution
non négligeable des micros entreprises à la lutte contre la misère, la création de
valeurs et de richesses oblige à pérenniser ces sources de financement que sont
les SFD et ceci passe par leur bonne santé financière.
PAPME fait partie de la catégorie d’ « institution de crédit » et faisant
profession d’offrir des services financiers adaptés aux micros entreprises et aux
personnes à faible revenu par la mise en place d’une kyrielle de crédits, elle est
le cadre choisi pour notre étude.
Au regard du rôle d’intermédiation financière des SFD au Bénin, et vu la

concurrence grandissante en leur sein, il s’avère nécessaire de s’assurer du
retour des fonds accordés aux promoteurs. L’analyse des problèmes liés aux
impayés permettra de prémunir la structure contre les risques éventuels de
cessation d’activité.
C’est cette logique qui a guidé le choix de notre thème intitulé :
«Contribution à l’amélioration de la procédure de recouvrement des
impayés dans un SFD : cas de PAPME».
Cette étude s’articule autour de trois chapitres:
• le premier chapitre, présente le cadre théorique de l’étude;

• ensuite, le deuxième chapitre aborde le cadre institutionnel de l’étude;
• et enfin le troisième chapitre, porte sur la présentation et l’analyse des
données, la synthèse de l’analyse, les suggestions et les conditions de
mise en œuvre.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE

Dans ce chapitre, nous allons présenter la problématique, les objectifs, les

hypothèses, la revue de littérature et la méthodologie de recherche.
SECTION 1 : Problématique et intérêt de l’étude, objectifs et

hypothèses de recherche
Cette section fait l’objet de la problématique, des objectifs et des
hypothèses de l’étude.
PARAGRAPHE 1 : Problématique et intérêt de l’étude

Dans ce paragraphe, nous allons présenter la problématique et l’intérêt
de l’étude.
A- Problématique
Dans une économie moderne, le crédit est indispensable pour favoriser la
mobilisation des ressources nécessaires aux investissements, vecteurs du
développement. Outre les banques, qui sont les institutions classiques de
crédit, et dont les conditions d’octroi sont contraignantes et exigent des
garanties matérielles, d’autres institutions de crédit ont fait leur apparition
dans notre pays pour combler l’espoir de tous ceux qui n’ont pas la possibilité
d’avoir accès aux services bancaires classiques. Il s’agit des institutions
légales de microfinance telles que PEBCo BETHESDA, PAPME, PADME
etc.
Elles apparaissent aujourd’hui comme un maillon important de
l’économie béninoise car elles accompagnent financièrement les PME. Après
quelques années de succès, elles se sont malheureusement retrouvées dans des
situations difficiles avec de très mauvais résultats. Des critiques se font de
plus en plus sur les procédures d’octroi et de suivi de crédits appliqués par ces

institutions. En effet, s’il est admis que le crédit est le moteur de tout
développement, il est nécessaire que le taux de recouvrement soit voisin de
1% (taux négligeables d’impayés ou de crédits en souffrances) pour éviter de
mettre en déséquilibre les indicateurs de performances (taux de recouvrement,
la structure et la surface financière, la rentabilité de l’institution) et en péril
l’institution (déclin précoce ou faillite).
Mais, le recouvrement de crédit devient de plus en plus sujet de
polémique dans les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) au Bénin, et
notamment dans les Agences PAPME. Cela se justifie d’ailleurs de 2012 à
2015, le montant total d’impayés est de 256.478.795 FCFA (Rapport
d’activité 2010 à 2014).
Cette situation entraine un nombre important de défaillance dans la
gestion et la pérennité de cette institution (PAPME).
Au regard de ces constats, la question que l’on se pose est de savoir
comment PAPME peut-elle réduire le nombre important des impayés ?
Répondre à cette interrogation nous amène aux questions spécifiques que
voici:
• quelles est l’effet de la mauvaise foi des clients sur le remboursement

des crédits?
• quelle sont les causes du non remboursement des crédits à PAPME?
Ce sont là autant de questions auxquelles nous ambitionnons de répondre

à travers cette étude dont le thème est : «Contribution à l’amélioration de la
procédure de recouvrement des impayés dans un SFD : cas de PAPME».

B- Intérêt de l’étude
L’intérêt de l’étude est d’analyser la procédure d’octroi et de suivi des
crédits afin d’amorcer une nouvelle gestion des impayés pouvant permettre de
réduire le taux des impayés dans ladite structure.
PARAGRAPHE 2 : Objectifs et hypothèses de l’étude

Les objectifs et les hypothèses retenues permettront à PAPME d’élaborer
des stratégies adéquates dans l’exercice de ses activités (octroi, suivi et
recouvrement des crédits).
A- Objectifs de l’étude
Ils permettront de donner une orientation à l’étude.
1- Objectif général
L’objectif général de notre étude est de contribuer à une gestion efficace

du système recouvrement des impayés au PAPME.
2- Objectifs spécifiques
Ils sont formulés en fonction des problèmes spécifiques identifiés.
 Objectif spécifique n°1 : Enquêter sur les causes du système

détournement de crédit par les clients;
 Objectif spécifique n°2 : Etudier le mécanisme du non
remboursement des crédits par les clients.

B- Hypothèses de l’étude
Cette partie concerne essentiellement la formulation des hypothèses. En
vue d’atteindre les objectifs de notre recherche, des hypothèses ont été
formulées.
 Hypothèse n°1 : le détournement du crédit est du à l’absence de

motivation des chargés de crédit sur le terrain.
 Hypothèse n°2 : le non remboursement des crédits par les clients est dû
aux détournements des crédits de leur objet initial

SECTION 2 : Revue de littérature et méthodologie de

recherche
Dans cette partie, il s’agira de présenter la revue de littérature et la
méthodologie de recherche.
PARAGRAPHE 1 : Revue de littérature

Pour faciliter la lecture et la compréhension de ce travail, nous
passerons en revue certains concepts.
A- Concepts généraux
Cette partie concerne la définition de quelques concepts.
1- Institutions de microfinance
La microfinance est un outil performant de mobilisation de l’épargne et

de financement de l’économie au service du développement à la base. Elle
constitue l’un des leviers essentiels de lutte contre la pauvreté, à
l’augmentation des revenus, la création d’emploi et la réduction de la
dépendance vis-à-vis des usuriers.
AGNIKPE (1998) dans son document intitulé « la microfinance, une industrie
au service du développement », a retenu trois (3) définitions des SFD.
 La définition des praticiens
La microfinance est une finance de proximité par opposition aux longues

procédures administratives des banques classiques. Cette finance de proximité
est essentiellement caractérisée par la petitesse des montants octroyés sous
forme de crédit, leur durée de remboursement et les garanties sous forme
d’épargne.

 La définition du législateur
Il s’est juste contenté de définir ce que c’est qu’une institution mutualiste
ou Coopérative d’Epargne ou de Crédit (COOPEC). C’est à travers la loi
n°97-02 de la 08/08/1998 portante réglementation des institutions mutualistes
ou coopératives notamment dans son article 2 alinéas 1 qu’il donne une
définition précise de ces institutions. Selon lui, est considéré comme «
institution ou coopérative d’épargne et de crédit, un groupement de personne,
doté de la personnalité morale, sans but lucratif, à capital variable, fondé sur
les principes d’union, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant
principalement pour objet de collecter l’épargne de ses membres et de leur
consentir de crédit ».
 La définition des bailleurs de fonds
Pour beaucoup de partenaires au développement, la microfinance est un

outil qui permet de préparer les populations à faibles revenus à accéder au
système financier intermédiaire pour marquer la limite entre système financier
informel et le système classique.
Ces définitions mettent l’accent sur les populations à faibles revenus,
la spécificité de la microfinance par rapport au système bancaire et le
caractère outil de la microfinance.
2- Crédit et microcrédit
Selon le dictionnaire Le Petit ROBERT (2013), le crédit est la confiance

qu’inspire quelqu’un ou quelque chose.
C’est la confiance en la solvabilité de quelqu’un. Le terme crédit

vient du mot latin CREDITUM, du verbe CREDERE qui signifie croire,
avoir confiance.

En outre, selon Martinet, le crédit est un acte de confiance se traduisant

par un prêt en nature ou en espèce consenti en contrepartie d’une promesse de
remboursement dans un délai convenu à l’avance. Selon lui, l’épargne est la
part du revenu non consommée.
Cependant, selon le dictionnaire Le Petit ROBERT (2013), l’épargne est
une gestion où les dépenses sont maintenues à un niveau inférieur aux recettes
en vue de constituer des réserves.
3- Taux d’intérêt et provision
Selon le lexique d’économie DALLOZ (1999);le taux d’intérêt est

l’instrument financier qui permet de rémunérer les dépôts des épargnants
(taux créditeur) et les crédits accordés par les institutions financières (taux
débiteur). La différence entre ces deux taux constitue la principale source de
revenu de ces institutions à côté des autres frais et agios. Une bonne
politique de gestion des taux est nécessaire pour attirer d’une part l’épargne,
et d’autre part générer des revenus additionnels pour la pérennité de
l’institution. La question des taux d’intérêt suscite assez souvent des
discussions au sein des théoriciens et praticiens de la microfinance. Ces
discussions portent la plupart du temps sur le niveau des taux d’intérêt à
pratiquer (taux élevé ou taux bas), le différentiel des taux (taux débiteur à
taux créditeur) plus ou moins grand et les taux subventionnés.
Richard Rosenberg de CGAP dans Etude Spéciale n°1 de janvier 1997 affirme
ceci : l’accès au crédit est bien plus important pour les entrepreneurs pauvres
que la question du coût du crédit.
Pour MUNGA (2004) formateur en microfinance, les provisions pour

créances douteuses réduisent la rentabilité de l’institution et les pertes sur

créances irrécouvrables décapitalisent le SFD. La balance âgée des impayés
est un outil important dans la gestion des crédits et des impayés ; il permet de
bien apprécier le risque et oriente les gestionnaires de crédit dans les
stratégies de recouvrement des impayés.
4- Ratios, recouvrement et impayés
Selon le dictionnaire Larousse (2013), les ratios sont des rapports établis
entre deux éléments cohérents des états financiers d’un même exercice (mais pas
forcément d’un même état financier) ou de deux exercices différents. C’est le
rapport entre deux grandeurs caractéristiques des états financiers d’une structure.
Selon le dictionnaire Larousse (2013) :

Le recouvrement est l’action de récupérer les sommes dues par un
emprunteur dans le respect du contrat de prêt à l’échéance. Il constitue
un objectif majeur des SFD. Cette étape intervient lorsque les débiteurs
ne remboursent par les sommes dues, afin de les contraindre à
rembourser lorsqu’ils ne le font pas volontairement.
Il existe trois formes de recouvrement selon GOUTELLE (1990):

le recouvrement à l’amiable
Il regroupe l’ensemble des démarches de recouvrement auprès des
clients.
C’est à ce stade que sont tentés des plans de règlement négociés avec le
client. Ces plans de règlement doivent tenir compte des causes des retards de
remboursement, des échéances et des perspectives de la situation financière de
chaque client.

Au niveau du réseau, le recouvrement à l’amiable des impayés qui ne

doit pas en principe excéder 90 jours se fait suivant les étapes et les stratégies
ci-après :
- la première lettre de relance ;
- la deuxième lettre de relance ;
- la mise en demeure.
le recouvrement par voie judiciaire

Un prêt est dit contentieux s‘il fait l’objet de recouvrement par voie
judiciaire. Les dossiers qu’il y a lieu de mettre en contentieux sont d’abord
ceux sur lesquels les débiteurs font preuve de mauvaise volonté à l’issue de la
phase amiable de 90 jours et, ensuite, ceux confiés au service recouvrement et
dont les débiteurs ont, par la suite, cessé de respecter leurs engagements
malgré les relances des agents de recouvrement. Dans ce cas, il appartient aux
agents de recouvrement et au Chef d’Agence la voie contentieuse avec l’appui
du comité de contentieux. Cette procédure peut s’avérer très longue (2 à 6
mois) et très coûteuse (honoraires des huissiers et avocats).
La procédure de recouvrement par voie judiciaire compte plusieurs

étapes en fonction de la personnalité juridique du débiteur et en fonction de
la nature des garanties qu’il a initialement fournies. Il est important de
noter que face aux débiteurs non commerçants, le recouvrement par voie
judiciaire suppose que soit respecté la procédure de réalisation du gage
civil avec toutes les contraintes y afférentes.
En outre, nous notons la non maîtrise de la position géographique de

certains débiteurs qui ne permet pas la réussite de cette procédure.

 Le recouvrement par facturation

Le recouvrement par facturation est l’action que réalise un créancier ou une
compagnie de recouvrement pour contraindre son débiteur à s’acquitter de la
dette qu’il avait contractée sur lui.
Selon l’OHADA, le recouvrement des créances doit se faire suivant des
procédures simplifiées ainsi « le recouvrement d’une créance certaine, liquide
et exigible peut être demandé suivant la procédure d’injonction de payer
».Trois caractères sont donc exigés de la créance pouvant faire l’objet de la
procédure d’injonction de payer. La certitude, la liquidité et l’exigibilité.
Selon ADJAKA dans son ouvrage intitulé « Pratique des procédures
simplifiées de recouvrement de créances dans l’espace OHADA » (2009) ces
procédures simplifiées ont généralement pour « trait caractéristique, de
commencer par une injonction du juge, lequel au vue des éléments de preuve
fournis par le créancier, enjoint au débiteur d’avoir à exécuter son obligation
dans un court délai ».
Le rééchelonnement ou le refinancement des créances masque la qualité
du portefeuille. Les problèmes de recouvrement des créances proviennent
aussi bien de la clientèle, de l’entreprise que de l’environnement.
La gestion des impayés suit le principe selon lequel quelle que soit la
situation des clients, tous les crédits octroyés doivent être absolument
recouvrés. Aucune raison n’est valable pour justifier le non remboursement.
Pour MUNGA (2004) formateur en microfinance, il n’y a pas de

mauvais clients mais de mauvais prêteurs. La responsabilité des impayés
incombe à l’institution qui accorde les crédits

5- Moyens de dissuasion
Il s’agit essentiellement de la publicité pression et de

l’intervention de la brigade de gendarmerie. Un délai raisonnable doit
être observé avant la mise en œuvre de ces moyens (2 ou 3 mois après
l’échéance).
Mais, nous soulignons le déploiement de moyens insuffisants au
service de recouvrement ce qui souligne la non réussite du recouvrement
par les moyens de dissuasion. .
6- Efficience
Selon CHARRON et SEPARI (2004), l’efficience est le fait de maximiser

la quantité produite en engageant le moins de moyens possibles.
7- Autosuffisance opérationnelle
Selon le dictionnaire Larousse (2013), l’autosuffisance

opérationnelle est la mesure la plus élémentaire de la pérennité. Elle
indique si les produits d’exploitations sont suffisants pour couvrir toutes
les charges d’exploitations.
C’est un indicateur de viabilité. Les institutions qui ne peuvent pas
couvrir leurs coûts nécessitent des injections périodiques de fonds
extérieurs, pour être en mesure de continuer à opérer.
8- Rentabilité et qualité de portefeuille
 Rentabilité
Selon MUNGA (2004) : la rentabilité d’une activité ou d’un
investissement peut se définir comme l’aptitude de cette activité ou de
cet investissement à générer plus de produits que de charges, c’est-à-

dire à dégager un bénéfice satisfaisant. Elle est souvent appréhendée par

des ratios qui expriment le bénéfice sous forme de rendement des actifs
(rendement économique), rendement des fonds propres (rentabilité
financière) ou de rendement de l’activité.
 Qualité du portefeuille
Selon SILEM et ALBERTINI (2002), le portefeuille est l’ensemble

des valeurs (monnaie, effet de commerce, action, obligation etc.) détenues
par un agent économique. La notion s’applique aussi à un ensemble de
produits : portefeuille de produit, portefeuille d’assurance (ensemble des
contrats d’assurance gérés par un agent d’assurance ou par une
Compagnie d’assurance). Le portefeuille de crédit d’un SFD est
l’ensemble des crédits octroyés par celui-ci dans le cadre de ses activités.
Comme indicateurs à ce niveau, nous avons : le portefeuille classé à
risque, le taux de provision pour créances en souffrance, le taux de perte
sur créances.
B- Travaux antérieurs
En ce qui concerne le recouvrement des crédits, pour

KPATOUKPA (2001), les problèmes de recouvrement des créances
proviennent aussi bien de la clientèle que de l’entreprise.
ATINKPAHOUN (1996) épouse la même idée, puisqu’il affirme
que les problèmes de recouvrement des institutions financières trouvent
leurs causes non seulement au sein de ces institutions mais aussi dans
l’environnement dans lequel elles évoluent. Ainsi, la politique de mise en
place des crédits doit mieux s’adapter aux réalités nationales.
En effet, en ce qui concerne SINGBO (2005), les SFD sont
vulnérables aux impayés, et quand bien même ils ne peuvent pas

éliminer tous les impayés qu’ils enregistrent. Ils peuvent et doivent tout de
même réduire de façon significative leur vulnérabilité grâce à un
processus efficace de réduction de ces impayés.
Dans leur étude portant sur la problématique de remboursement de
crédit, ACCLASSATO et QUENUM (2001) expliquent le principal
risque d’impayé encouru par les SFD au Bénin par la défaillance de
l’emprunteur qui résulte généralement du taux d’intérêt prohibitif
pratiqué.
Néanmoins, DADJO (2002) dans son étude « problématique des
impayés dans les IMF » propose la réduction des fréquents retards de
paiement par l’instauration des rigueurs dans la procédure d’octroi de
crédit et l’enregistrement des pertes sur créances. L’une des méthodes de
réduction des créances en souffrance est l’étude minutieuse des dossiers
de prêt avant l’octroi de crédit.
Selon MUNGA (2004), le système d’information que doit utiliser les
SFD dans la gestion des créances en souffrance est très important pour sa
réduction. Dix (10) commandements sont donc selon lui, importants à retenir
pour la gestion des impayés :
 une situation des impayés est un monstre caché, donc dangereux et qui
nécessite une attention particulière ;
 il y a beaucoup de parties prenantes dans l’opération de crédit, mais
seule l’institution a le pouvoir d’agir sur les impayés ;
 il n’y a pas de mauvais clients, mais, de mauvais prêts. (Ainsi donc, la
responsabilité des impayés incombe premièrement à l’institution ;

 parmi les indicateurs de performance, le taux de portefeuille à risque

est la meilleure mesure de la qualité du portefeuille de crédit (le PAR
nécessite un suivi capital) ;
 le taux de remboursement mesure la performance de remboursement,
mais, ne renseigne pas sur la qualité du portefeuille de crédit ;
 les impayés sont de toutes les façons contrôlables au sein d’une
institution ;
 le SFD est le premier responsable des impayés, même si la cause la
plus immédiate semble externe ;
 les coûts de créances irrécouvrables ainsi que les impayés sont bien
réels pour un SFD, ils affectent aussi bien l’institution que les bons
emprunteurs ;
 la balance âgée des impayés est un outil important dans la gestion des
impayés, il permet de bien apprécier le risque et oriente le gestionnaire
de crédit dans les stratégies de recouvrement des impayés ;
 les provisions pour créances douteuses réduisent la rentabilité et les
pertes sur créances irrécouvrables décapitalisent l’institution.
LEDGERWOOD (1999) à son tour, donne les six (6) éléments d’une bonne
gestion des créances en souffrance que sont :
la bonne appréciation du service de crédit : une raison incitative des
emprunteurs à rembourser sans faille le crédit est la perspective de
recevoir un nouveau prêt ;
une meilleure sélection des clients : l’institution doit autant que

possible éliminer les emprunteurs à faible capacité de remboursement ;

une politique de non acceptation des retards de remboursement de

crédit : il est très important qu’un SFD se forge une image d’institution
et non d’organisation de développement social ;
une meilleure disposition de systèmes d’informations précises et

régulières ;
un suivi effectif et rigoureux des retards de remboursement de crédit ;
les conséquences des retards de remboursement doivent être
suffisamment dissuasives aux yeux des emprunteurs.
GOUN (2004) préconise plutôt pour la réduction des créances en souffrances,

non seulement un suivi rigoureux, mais aussi et surtout une assistance à ces
derniers en matière de gestion et un renforcement des dispositions légales
existantes liées à la réalisation des garanties.
Rappelons aussi les actions menées par AGBASSA et HOUNDOTE

(2004) qui exposent que la réduction des créances en souffrances doit passer par
une étude minutieuse des dossiers de demande de crédit, un système de
l’information efficace ainsi que le recrutement et la formation du personnel. La
politique ainsi que les méthodes de crédit et de recouvrement déterminent
l’importance et la qualité des valeurs réalisables de l’entreprise. Une analyse
objective des dirigeants dans la détermination de leur politique de crédit qui doit
être la plus optimale possible (correspondant à une égalisation des gains et des
coûts marginaux) est nécessaire. (KINKPE et SEDJRO, 2007).
Rappelons que pour MUNGA (2004), les provisions pour créances

douteuses réduisent la rentabilité de l’institution et les pertes sur créances
irrécouvrables décapitalisent l’institution.

Selon OGOUTOLOU et HOUNTCHEME (2005), la situation des

impayés est liée non seulement à la mauvaise gestion, mais aussi à la
mauvaise volonté des clients. En effet, les retards ou les impayés pénalisent
l’institution, puisque ses montants restent immobilisés dans les mains des
clients et influence négativement la trésorerie. (ASSOGBA et CLEGBAZA,
2005)
SIMON et JOFFRE (1997) affirment : « La défaillance d’un client

lorsqu’une créance importante est en jeu, compromet la solvabilité de
l’entreprise fournisseur si cette dernière ne dispose pas d’une trésorerie ou
d’une capacité d’endettement lui permettant de faire face à cette perte ».
PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de recherche

Dans ce paragraphe, nous décrivons les démarches à entreprendre pour la
collecte et l’analyse des données.
A- Outils de collecte des données

Il s’agit d’indiquer la démarche suivie pour la collecte des données
nécessaires à la réalisation de l’étude.
1- Recherche documentaire
Cette recherche a consisté à l’exploitation des ouvrages, mémoires et
tout document pouvant faciliter la rédaction de ce mémoire. Elle s’est
effectuée d’une part sur la base des états financiers, des rapports annuels
d’activités des années antérieures de PAPME, d’autre part à travers des
articles et revues, des études réalisées antérieurement sur la micro finance,
des mémoires en science de gestion, et enfin des résumés tirés sur le web.

2- Enquête
Des enquêtes auprès des bénéficiaires ont été menées dans le cadre de
notre étude. Un questionnaire a été élaboré et adressé à cent (100)
promoteurs en impayés sur un total de cent cinquante (150) et à neuf (09)
Agents de PAPME (cf. annexe n°2).
3- Entretien direct
Cet outil a été très déterminant pour une bonne qualité des
informations spécifiques recherchées ou détenues par les personnes
ressources. Ces entretiens ont été réalisés avec les responsables à divers
niveau de la structure.
Il nous a permis d’avoir une interview bien approfondie et de recueillir
de nombreuses remarques et réflexions pertinentes. Nous avons conçu
un guide d’entretien pour favoriser ces entretiens (cf. annexe n°3).
4- Recherche sur Internet
Elle consiste à recueillir des informations à partir du moteur de

recherche Internet appelé Google à travers les sites internet.
Elle a plus contribué à la réussite de notre revue de littérature.
B- Outils d’analyse des données

Pour faciliter la lecture de l’analyse des données, nous avons utilisé
des tableaux grâce au logiciel Excel. Ces tableaux ont l’avantage de
présenter les données de façon synthétique et précise. Des ratios ont été
également calculés

C- Difficultés rencontrées
Dans le cadre de notre recherche, nous avons été confrontés aux
problèmes de la quasi inexistence des ouvrages ayant portés sur le thème
de l’analyse et la gestion des impayés dans les SFD. En effet, notre
recherche documentaire nous a permis de nous rendre compte que la
documentation sur les SFD en général et sur l’amélioration de l’analyse
de la gestion des impayés dans les SFD en particulier est pauvre. Ce qui
constitue une entrave à notre étude. Il faut signaler que l’éternel
problème de secret professionnel auquel les étudiants sont confrontés
dans le cadre de leur recherche ne nous a pas permis d’avoir toutes les
données que nous aurions souhaité obtenir à cause de la sensibilité de
certaines informations. Cependant nous nous sommes contentés des
informations que nous avons pu obtenir même si elles ont été
insuffisantes et espérons qu’elles ont contribuées à une meilleure qualité
du travail.

CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL DE

L’ETUDE

Ce chapitre est consacré dans un premier temps à la présentation du

PAPME à travers son historique, ses activités, ses objectifs et ressources, et
dans un second temps à la description de sa structure organisationnelle ainsi
que son environnement.
SECTION 1 : Présentation du PAPME

Dans cette section, nous allons présenter dans le premier paragraphe
l’historique et les activités du PAPME, et dans le second ses ressources et
objectifs.
Paragraphe 1 : Historique et activités

Il s’agit ici d’exposer l’historique et les activités de l’agence PAPME.
A- Historique de l’agence PAPME
Le secteur financier béninois a connu de profondes mutations au cours
des années 1990 dans le cadre des différents Programmes d’Ajustement
Structurel (PAS). Afin de palier à la disparition des banques de
développement publique et de financer le secteur informel rural et urbain,
plusieurs IMF ont vu le jour, souvent avec l’appui de la coopération
internationale. Ainsi, le PAPME a été créé sous forme de projet le 22
Octobre 1993 par le gouvernement béninois, sous financement de la banque
mondiale pour atténuer les effets sociaux du PAS. Ensuite, l’ouverture de
l’agence PAPME Wansirou (Parakou) est en 1998. A cet titre, elle mène
toute activité s’attachant aux Projets d’Appui des petites et moyennes
entreprises, des micros-entreprises, notamment la mise en place des
financements adaptés aux entreprises, l’apport d’une formation de base en
gestion et d’une assistance dans le cadre du suivi du crédit. Le projet s’est

transformé en association à caractère économique reconnu d’utilité publique

en Juillet 1999, régie par une convention cadre signée avec le Ministères des
Finances et de l’Economie (MEF).
Prévu à l’origine comme un mécanisme de déflation des entreprises
publiques, le PAPME s’est ouvert rapidement à tout le marché de la micro-
finance.
Les principales phases de son évolution institutionnelle sont :
 la phase pilote : du 22 Octobre 1993 au 31 Octobre 1998, date de création
et de démarrage des activités à Cotonou. Elle a été consacré à :
 tester les mécanismes appropriés de financement, d’appuis conseils et de
formation des entrepreneurs ;
 perfectionner le système d’organisation interne ;
 amorcer le processus d’extension géographique dans le but d’assurer la
couverture du territoire national ;
 engager un processus de réflexion visant à définir clairement la position
du PAPME sur le marché béninois de financement des PME et sa
transformation en une institution viable et pérenne.
 la phase de consolidation : du 22 Octobre 1993 au 31 Décembre 1998,
marquée par le perfectionnement du système de l’ouverture de l’agence de
Wansirou (Parakou) ;
 la phase d’institutionnalisation. Elle a pris le relais des activités du projet
à partir du 01 Novembre 1998. Au cours de cette phase, il a été noté
l’élargissement des prestations offertes par PAPME, la poursuite de la
politique de l’extension géographique et la mise en œuvre des actions
visant à assurer la rentabilité de ses activités.

B-Activités du PAPME
Toute entreprise désireuse d’accroitre des performances doit accepter en son

sein une certaine organisation. Dans ce sens, PAPME mène des activités à
caractère financière et non financière.
1- Les produits financiers
Les produits financiers offerts par l’agence sont des produits de prêt et
d’épargne. Comme produits de prêt, nous avons :
 le crédit d’investissement
C’est le crédit qui prend en compte les acquisitions en biens durables des
personnes physiques ou morales. Les crédits d’investissements offerts par
l’agence sont appelés « Prêts ordinaires » (PO). Ce sont des crédits accordés aux
entrepreneurs pour satisfaire leurs besoins d’investissement et l’exploitation.
 le crédit d’exploitation
A titre de ceux-ci, on peut citer :

 le prêt Ponctuel (PP) : qui est un prêt accordé aux entrepreneurs pour
satisfaire leurs besoins d’exploitation ;
 la ligne de crédit :est l’ensemble de facilités de caisse accordées aux
clients pour la satisfaction de leurs besoins d’exploitations. Elle est
exclusivement accordée aux clients ayant déjà bénéficiés de prêts qui soit
en cours de remboursement ou non ;
 le crédit évènement
Il est octroyé pour un évènement malheureux ou heureux. Il est particulier et

impose des conditions d’octroi qui lui sont propres.
 les Prêts Aux Particuliers (PAP)

Il s’agit des appuis financiers que l’agence pourrait accorder à tout agent
économique, bénéficiant des revenus fixes et réguliers. On en distingue deux
types :
 le prêt Directe aux Particuliers (PDP)
Il est accordé aux personnes ayant un revenu plus ou moins fixes et réguliers
sur une période convenant la durée du prêt. Ce sont des crédits d’équipement
ou de logement et des crédits pour faire face à un évènement heureux ou non
(mariage, naissance, décès etc.)
 le Plan d’Epargne Crédit (PEC)
Ce prêt est consenti à toutes personnes physiques ou morale, bénéficiant des

revenus fixes et réguliers et ayant un projet future et acceptant de passer une
phase préalable d’épargne. Il en existe deux sortes : les Plans d’épargne
Logement (PEL) et les Plans d’Epargne Equipement (PEE)
 l’Epargne
Elle permet à l’agence de collecter les ressources pour une plus grande
dynamisation du crédit et aux clients potentiels de constituer progressivement
des fonds dans le but de faire aisément face aux conditions financiers d’accès
aux crédits. Il existe trois types (03) d’épargne :
 le dépôt à vue : il s’agit d’une ouverture de compte à vue pour toutes
personnes physiques ou morales, destinées à recouvrir à tout moment son
dépôt de fonds ;
 le dépôt à terme : le client met en place une certaine somme d’argent pour
une certaine durée au profit du PAPME, moyennant énumération.
 Dépôt de titre : le compte titres est dédié aux valeurs mobilières (actions,
obligation, fond de placement…) du client et où sont effectuées les
opérations de transfert et conservation des titres, par exemple les

paiements de dividendes. Ces dépôts sont de plus en plus dématérialisés,

les titres cotés en bourse sont rarement émis transmis et stockés
physiquement, ils ne le sont que sous forme de jeu d’écritures.
2- Les produits non financiers
Afin d’atteindre les objectifs visés en offrant les produits financiers, PAPME
organise des séances d’informations, de sensibilisations et de formations à la
bonne gestion des micro-entreprises. Ces séances permettent aux clients potentiels
d’être informés de façon générale sur l’institution et ses produits. De même, les
clients sont sensibilisés sur l’importance de la tenue de la comptabilité
(notamment de la tenue des cahiers d’achats et de ventes), la séparation de la
caisse de l’entreprise de leurs propres poches, le respect des engagements envers
les fournisseurs et les partenaires. A ces séances, s’ajoute l’appui conseil des
chargés de prêts et aux bénéficiaires de crédit.
Ces séances apportent une réponse appréciable aux carences de gestion souvent
responsables de la faillite des micro-entreprises. Elle réduit les risques d’échec
dans le secteur des PME. En somme, les services financiers offerts gratuitement
aux micro-entreprises visent à combler le déficit de formation et d’information qui
font défaut aux promoteurs d’entreprises.

Paragraphe 2 : Ressources et objectifs du PAPME

Nous allons exposer ici les différentes ressources dont dispose PAPME ainsi
que ses objectifs.
A- Ressources du PAPME
Le financement des micro-entreprises par PAPME s’opère à partir des

ressources qu’elle mobilise en vue de les mettre à la disposition de sa
clientèle. Les fonds dont dispose l’agence PAPME pour le financement de
ses activités sont de deux (02) ordres et purement des ressources internes et
externes.
1- Ressources internes
Parlant des ressources internes, on distingue trois types qui sont

mobilisées à savoir :
- les intérêts sur prêt,
- les frais d’ouverture des dossiers et
- les pénalités de retards.
2- Ressources externes
Pour ce qui concerne les ressources externes, elles résultent des lignes de
crédits et des subventions dont bénéficie l’agence PAPME de la part de l’Etat
et des partenaires financiers tels que : la Banque Mondiale ; la Banque Ouest
Africaine de Développement (BOAD) ; la Banque Of Africa ; la Société
Générale des Banques du Bénin (SGBB) ; Eco Bank-Bénin etc.

B- Objectifs du PAPME
Les principaux objectifs du PAPME sont de : promouvoir la croissance, le

développement et la diversification du secteur des micro-entreprises au
Bénin. Plus précisément, il s’agit d’accroître l’efficacité et la rentabilité des
micro-entreprises déjà existantes de manière à assurer leur passages dans le
secteur formel et de consolider les emplois créés dans le secteur des micro-
entreprises, apporter des appuis en services de micro-finance aux particuliers
surtout ceux à faible revenu pour satisfaire une variété de besoins financiers.
Pour atteindre les objectifs ci-dessus, l’agence PAPME se charge :
 de fournir les services de micro-finances aux micro-entreprises et aux
particuliers ;
 de financer les activités génératrice de revenu menées par les ONG ;
 d’assurer l’information, la sensibilisation et la formation des
entrepreneurs du secteur informel afin de les rendre capables de mieux
gérer leurs affaires.

SECTION 2 : Structure organisationnelle et fonctionnement

du PAPME
La présente section est consacrée aux structures organisationnelle et
fonctionnelle du PAPME.
Paragraphe 1 : Structure organisationnelle
La structure organisationnelle du PAPME se présente comme suit :
(confère organigramme en annexe1)
A- Les structures stratégiques
Le PAPME est doté d’une structure hiérarchisée, qui définit les

responsabilités de chacun. Ce qui permet d’éviter les conflits d’attributions.
Ainsi, l’organigramme de l’agence se présente comme suit :
1- L’assemblée Générale
L’agence PAPME est actuellement dirigée par son Assemblée Générale

(AG), composée de onze (11) membres, qui sont tous des personnes morales
issues du secteur bancaire ou intervenant dans la promotion des petites et
moyennes entreprises. Elle se réunie une fois par an. C’est elle qui élit le
bureau exécutif dont préside l’AG, nomme et éventuellement révoque le
Directeur Général de l’institution sur proposition du bureau exécutif. Elle
examine et vote le budget présenté par le bureau exécutif. Le Bureau
Exécutif est élu par l’AG parmi ses membres sauf les représentants de l’Etat
qui sont inéligibles. Il est l’organe Administration de l’agence.

2- Le Bureau Exécutif
Le Bureau Exécutif (BE) est élu par l’AG parmi ses membres sauf les
représentants de l’Etat qui sont inéligibles. Il est l’organe Administration de
l’agence. Il se réunit ordinairement une (01) fois par trimestre. Il comprend :
a) L’équipe de Direction
Il est composé d’une Direction Générale, d’un Directeur Général Adjoint et

de six (06) Directeur techniques (Système Informatiques, Exploitation,
Administration et Développement, Audit et Inspection Générale, Ressources
Humaines et Affaire Juridiques, Comptabilité et Finances).Les Directeurs
Techniques ont tous une longue expérience au sein du PAPME et ont reçu
des formations spécifiques lorsque le besoin se faisait sentir, notamment en
stratégie (planification et projections financières) ou informatique (SQL
service).
 La Direction Générale
Elle est dirigée par le Directeur Général salarié de l’association, qui assure la
gestion courante des institutions, de ses ressources humaines, techniques et
financières. La mission de bien gérer l’institution et de coordonner toutes les
activités s’effectuant en son sein lui incombe.
 La Direction Informatique
Il assure la gestion du réseau, du matériel informatique de l’institution, de

l’enregistrement et du traitement des données.
 La Direction d’Exploitation
La mission principale de ce service est d’identifier et d’évaluer les risques, de

définir et d’appliquer des stratégies pour leurs gestions efficaces. Cela

suppose de sa part une connaissance approfondie de l’institution et une

maitrise des risques : leurs types, leurs caractéristiques et leurs
manifestations.
 La Direction d’Administration et Développement
Il a pour prérogative la gestion du matériel. Il négocie les contrats, suit les

engagements et accomplit les tâches qui lui sont confiées par la Direction. Ce
service est responsable de la conception et de la mise en œuvre de la stratégie
du marketing, du développement de nouveaux produits, des études des
impacts, de la gestion de la culture et de la valeur institutionnelle.
 La Direction d’Audit et d’Inspection générale
Elle est rattachée à la Direction Générale qui lui confère une totale
indépendance vis-à-vis des services qu’il audite. Ce service fonctionne sur la
base de visites inopinées fixées avec l’accord du Directeur Général et couvre
l’ensemble des opérations présentant des risques.
 La Direction des Ressources Humaines
Ce service s’occupe du recrutement du personnel, de la gestion des carrières

du personnel et de la motivation.
 La Direction des Affaires Juridiques
Ce service a pour rôle d’appuyer la Direction Générale dans la signature et la

rédaction des actes juridiques, de coordonner les activités juridiques avec les
auxiliaires de justice et les conseils du PAPME (avocat, huissier, notaire
etc…), de gérer les créances en souffrances, les garanties (la prise et la
réalisation) et les engagements.
 Le Comité de Direction

Parallèlement à l’exercice de responsabilité par la Direction Générale, la

prise de décision stratégique apparait assez collégiale avec la tenue
hebdomadaire d’un Comité de Direction qui donne lieu à une expression
assez franche et animée de diverses opinions des participants. Ce Comité de
Direction (CoDir) rassemble chaque lundi, le Directeur Général, son Adjoint
et les Directeurs Techniques. Sans existence statuaire, le CoDir est le lieu où
sont examinés et débattues l’ensemble des orientations stratégiques, le suivie
du tableau de bord et les futures engagements du PAPME. Il participe ainsi à
la socialisation de l’information au sein de l’association.
Paragraphe 2 : Structures fonctionnelles

Le bureau de l’agence PAPME Wansirou Parakou compte un guichet et une
fonction opérationnelle : réception des clients potentiels, séances d’animation
destinée à informer les clients sur les produits offerts, mise en place et le
suivi des clients. Il est composé de cinq (05) postes : le chef d’agence, les
chargés de prêts, l’agence de Bureau, l’agent de vérification, l’agent de
recouvrement.
A- Le Chef Agence
Le Chef d’Agence est l’autorité supérieure de l’agence PAPME Wansirou de

Parakou. Il a pour mission d’assurer :
 la gestion et le bon fonctionnement de l’agence ;
 la réception des clients ;
 le contrôle et le déboursement des crédits ;
 le suivi des clients et les relances de recouvrement (clients en impayés
défaillants) ;

 la réalisation des opérations administratives et le développement de son

portefeuille.
B-Les Chargés de Prêts
Les Chargés de Prêts sont les principaux acteurs dans la mise en place des
crédits. Ils ont pour rôle de :
 recevoir les clients ayant suivi l’animation et ceux qui veulent effectuer
un renouvellement ;
 assurer le montage et la présentation des dossiers de crédit au comité de
crédit ;
 assurer le suivi des clients et les relances de recouvrement (clients en
impayés et défaillants) ;
 assurer la mise en place des opérations administratives et le
développement de son portefeuille.
C- Agent de Bureau
Encore appelé agent administratif, il s’occupe du secrétaire du bureau.

L’agent du bureau a pour activité de :
 assurer l’accueil ;
 informer les clients potentiels sur l’activité et les conditions d’accès aux
différents types de crédit ;
 effectuer les travaux préparatoires avant déboursement ;
 assurer l’hygiène et la sécurité du bureau.
D- Agent de Vérification
Elle consiste à collecter des informations dans l’environnement immédiat du

client sue sa personne et son activité, identifier le domicile et les garanties,

faire le dessin d’un plan descriptif et d’enquêter sur la moralité du client

auprès de ses voisins. Ces informations recueillies lui permettent de s’assurer
si elles sont conformes à celles reçues au bureau.
E-Agent de recouvrement
Il est chargé d’assurer le recouvrement des créances en souffrance et en perte

 d’auditer les crédits en souffrances et en perte ;
 de recouvrer les crédits en souffrances et en perte ;
 mise en place des outils de gestion et de suivi des activités des entreprises.

CHAPITRE III : Présentation et analyse des

résultats, synthèse, suggestions et conditions de mise en
œuvre

Dans ce chapitre, nous allons présenter et analyser les données collectées

au cours de notre recherche.
SECTION I : Présentation et analyse des données collectées

dans l’entreprise
Il s’agit pour nous ici de présenter les données ayant rapport avec notre
thème que nous avons recueilli au sein de l’institution.
Paragraphe 1: Présentation et analyse des données liées à l’évolution

des crédits octroyés, des remboursements et des impayés
A- Evolution des crédits octroyés pour la période 2014-2016
L’évolution des crédits octroyés pour la période 2014-2016 est présentée dans
le tableau suivant:
Tableau n° 1: Evolution des crédits octroyés
Variation
Eléments 2014 2015 2016 relative
(%)
INDIVIDUEL 27 689 000 288 780 000 240 970 000 83
GROUPEMENT 878 567 000 791 640 000 540 990 000 68
ENTREPRISE 789 345 678 5 250 000 12 240 000 233
TOTAL 1 695 601 678 1.085.670.000 794 200 000 73

Source :Par les auteurs à partir des Etats financiers de PAPME
Il ressort du tableau n °1 que les crédits individuels et de groupements

octroyés ont connu une diminution importante entre 2015 et 2016 soit 27 % et
32 %; par contre les crédits octroyés aux entreprises ont connu une croissance

énorme soit 133% entre 2015 et 2016. Mais en comparant les montants de
crédits octroyés au cours des deux (02) années, on constate une diminution de
27%.
Le tableau n°2 présente l’évolution des remboursements effectués par les

clients pour la période du 2014 à 2016
B- Evolution des remboursements
L’évolution des remboursements effectués par les clients pour la période

du 2014 à 2016 se présente ainsi:
Tableau n° 2:Evolution des remboursements
Eléments 2014 2015 2016
Montant 400133343 417452270 428736960

Source : Par les auteurs à partir des Etats financiers de PAPME
Les données du tableau N°2 montrent que les remboursements diffèrent chaque
année cela s’explique par le détournement des crédits de leur objet initial par
certains clients. En ce qui concerne l’augmentation des remboursements, elle
résulte des effets positifs des séances de formation des clients sur le
renforcement et la bonne gestion des activités génératrices de revenus, aussi de
la mise en œuvre des mesures efficace de l’identification des clients
véritablement solvable.
Le tableau suivant montre l’évolution des impayés de PAPME Parakou de

2014 à 2016.

C- L’évolution des impayés de PAPME Parakou
Tableau n° 3: Evolution des impayés et encours de crédit
Eléments 2014 2015 2016
Montant 48.597.557 54.671.990 35.617.284
Encours de crédit 448.730.900 472.124.260 464.354.250
L’analyse des données du tableau n°3 fait ressortir une diminution des
impayés. Cela s’explique par le chiffre de 2016 qui montre une baisse du
volume des impayés liée surtout à la bonne foi des clients et au développement
de leurs activités génératrices de revenus.

Paragraphe2: Présentation et analyse des données relatives au taux

de remboursement, au taux d’impayés et au taux du portefeuille à risque
Pour mieux apprécier l’analyse de la gestion des impayés menée par une
institution de micro finance il est important de passer à la détermination de
certains ratios et de les comparer aux normes prévu par de la loi PARMEC
Cette analyse s’articulera autour des ratios suivants:
- le taux de remboursement; -
le taux du portefeuille à risque;
- le taux d’impayés.
A- Le taux de remboursement
Ce taux mesure le niveau des remboursements reçus par rapport aux
échéances attendues de la période.
Tableau n° 4:Evolution du taux de remboursement
Eléments 2014 2015 2016 Norme
Taux de
86,75% 89 ,17% 92,33% > 95%
remboursement
De la lecture des données du tableau n°4, on constate que le taux de

remboursement en moyenne est de 86% au cours des trois années.
B- Le taux du portefeuille à risque

Ce ratio représente une mesure de la qualité du portefeuille la plus
largement acceptée. Il montre la partie du portefeuille de crédit «contaminée»
par les impayés et présentant donc un risque de non remboursement. Plus la

durée du retard de paiement est grande, moins le prêt a de chances d’être

remboursé.
Le classement par ancienneté permet de distinguer les crédits très risqués

des crédits moins risqués. Ce taux est calculé et doit être inférieur à 3% selon la
loi PARMEC.
Tableau n° 5: Evolution du taux du portefeuille à risque (PAR)
Eléments 2014 2015 2016

Taux duporte feuille
à risque en % 4 ,52 2 ,33 1,95
Les résultats inscrits dans le tableau N°5 montrent que de 2014 à 2015,
le taux du Portefeuille à Risque a chuté de 4,52% à 2,33%.
C- Le taux d’impayés
Le taux d’impayés est un élément important qui permet de mesurer la
qualité du portefeuille de crédit. Son évolution de 2014 à 20116 est présentée
dans le tableau suivant:
Tableau n° 6:Evolution du taux d’impayés

Eléments 2014 2015 2016 Norme
Taux d’impayés 10,83% 11,58% 7,68% <5%

De la lecture des données du tableau n°6, on constate que le taux

d’impayés est en moyenne est de 10,03% au cours des trois années.

SECTION II: Analyse des données, validation des hypothèses,

suggestions et conditions de leurs mise en œuvre
Il s’agira pour nous ici de faire la synthèse de notre étude et de procéder à la
validation des hypothèses et aux suggestions et conditions de leurs mises en
œuvre.
Paragraphe 1: Synthèse de l’analyse et validation des hypothèses
Ce paragraphe présente d’une part la synthèse de l’analyse des données et

d’autre part la validation des hypothèses.
A- Synthèse de l’analyse
Notre étude nous a permis d’approcher les grandes préoccupations qui ont
constitué l’ossature de l’étude, et qui se présentent comme suit : est-il possible
pour PAPME de Parakou de réduire ses impayés?
Pour mener à bien cette étude, nous avons passé respectivement en revue:
le fonctionnement de PAPME à travers la présentation de quelques ratios
d’analyse des impayés, l’analyse des données, à l’épargne, aux crédits octroyés,
aux remboursements et aux impayés, les causes, les méthodes de prévention, les
moyens de recouvrement des impayés et l’impact du taux des impayés sur la
rentabilité de l’institution.
De l’analyse des données et des indicateurs, il est à retenir que:
- le montant de l’épargne augmente;

- les crédits octroyés sont remboursés en moyenne à 86%;
- le portefeuille de crédits ne cesse d’être contaminé chaque année soit en
moyenne 2,33 %;

- les dirigeants doivent veiller sur les pertes observées sur les crédits même
si ces taux sont à la norme recommandée par le PNUD soit 5%.
En somme, avec ces résultats, PAPME au vue de sa récente création a

encore beaucoup à faire pour se développer, mais le respect observé des
indicateurs de performances constitue un élément essentiel pouvant alerter les
autorités.
De l’analyse des données et des ratios, il est à retenir que:

- le taux des impayés ne cesse d’augmenter;
- le détournement du crédit de son objet initial est dû à la mévente chez
certains clients ;
- l’augmentation des impayés s’explique par l’insuffisance de suivi.
1- Analyse des données relatives au détournement de

l’objectif du crédit
Afin de déterminer les causes réelles se trouvant à la base du détournement
de l’objectif du crédit, la question « Quelles sont selon vous les raisons du
détournement de l’objectif du crédit ? » a été posée aux clients et à une partie du
personnel. Les données relatives au guide d’entretien et au questionnaire
figurent dans le tableau ci-dessous:
Tableau N°7: Avis des enquêtés par rapport au détournement de l’objectif du crédit
Fréquences
Eléments Effectifs
relatives en %
Mauvaise foi des clients 70 83,33
Cas de force majeur 14 16,67
Incapacité financière 00 00
Autres 00 00
Total 84 100
Source : Par les auteurs à partir des résultats de l’enquête.

D’après le sondage résumé dans le tableau n°7, il ressort que 83.33% des
clients ont retenu comme cause du détournement de l’objectif du crédit à
PAPME, la mauvaise foi des clients, 16,67% des clients pensent plutôt que c’est
le cas de force majeure qui est à la base de ce problème.
Par ailleurs, à l’issue de nos entretiens avec le personnel, il ressort que le
détournement de l’objectif du crédit est dû à la mauvaise foi des clients.
2- Analyse des données liées à l’augmentation des impayés

Pour plus de pertinence dans la validation de l’hypothèse liée au
problème de l’augmentation des impayés, nous avons utilisé les données
recueillies auprès du personnel de PAPME.
Les réponses données à la question « à quoi est due l’augmentation des
impayés» figurent dans le tableau ci-dessus:
Tableau n°8 : Avis des enquêtés par rapport à l’augmentation des impayés à PAPME
Fréquences relatives en
Eléments Effectifs %
Le retard dans le déblocage des fonds 10 11.90

Les contrats et actes de garantie ne sont
pas assez solides 00 00
L’insuffisance de suivi 74 88.10

Autres 00 00
Total 84 100
Source: Par les auteurs à partir des résultats de l’enquête.
En observant les données du tableau n°8, il ressort que 11.90% des enquêtés ont
retenu comme cause le retard dans le déblocage des fonds et 88.10% retiennent
comme cause l’insuffisance de suivi. Au terme de notre entretien avec le

personnel, les agents estiment que l’augmentation des impayés est due à
l’insuffisance de suivi.
B- Validation des hypothèses

Il s’agit pour nous d’apprécier le degré de validité des hypothèses à partir de
l’analyse des résultats obtenus.
1- Degré de validation de l’hypothèse liée au détournement

de l’objectif du crédit
A partir du seuil de décision fixé précédemment, il est prévu qu’il sera retenu
toute cause ayant un pourcentage supérieur à 33,33%.
L’analyse des données a permis de retenir que 83.33% des enquêtés estiment
que la mauvaise foi des clients est à la base du détournement de l’objectif du
crédit et 16.67% des enquêtés pensent que c’est le cas de force majeure qui
explique le détournement de l’objectif du crédit. On en déduit que l’hypothèse
selon laquelle l’assistance de la clientèle par les chargés de prêt peut concourir
au bon remboursement des crédits est infirmée.
2- Degré de validation de l’hypothèse liée à l’augmentation

des impayés
Pour cette hypothèse, toute cause ayant un pourcentage supérieure à 50%
sera retenue.
En effet, les résultats de nos enquêtes font paraître que 11.90% des
enquêtés ont retenu comme cause, le retard dans le déblocage des fonds et
88.10% trouvent que c’est l’insuffisance de suivi. De plus, l’analyse des
données du tableau N°8fait ressortir une augmentation considérable des
impayés. Ainsi, au regard des résultats figurant dans ce tableau, de 2012 à
2013,le taux d’impayés a évolué de 10,83% à 11,58%. Nous pouvons conclure

que l’hypothèse selon laquelle le détournement de l’objectif du crédit par

certains clients est la base du taux d’impayés élevé est confirmée.
Paragraphe 2 : Suggestions et conditions de mise en œuvre

Ce paragrapheest consacré aux suggestions et aux conditions de leur mise
en œuvre.
A- Suggestions
Dans le but de remplir les conditions nécessaires à l’analyse de la gestion des
impayés à PAPME, nous nous sommes fixés des objectifs par rapport aux
problèmes identifiés. Ainsi, sur la base des hypothèses ci-dessus validées, nous
pouvons maintenant proposer des solutions.
Rappelons que l’objectif général de notre étude est d’analyser la gestion des
impayés au niveau de PAPME.
1- Suggestions relative au détournement de l’objectif du

crédit
Trouver solution aux problèmes du détournement de l’objectif du crédit,

c’est identifier aussi les conditions d’éradication des causes se trouvant à la base
de celui-ci. Rappelons que la cause se trouvant à la base de ce problème est la
mauvaise foi des clients.
Ainsi, pour pallier à ce problème, PAPME doit mettre en place une stratégie
pour limiter au maximum le détournement par certains promoteurs des crédits à
d'autres fins.
A cet effet, il s'agira pour l'institution de procéder à une enquête de moralité

plus approfondie et beaucoup plus complète sur les clients. Aussi, doit-il

procéder à un suivi régulier des clients par les chargés de crédits après le
déblocage jusqu'au remboursement par des descentes inopinées de ces derniers
afin de s'assurer que le crédit octroyé est effectivement utilisé pour l'activité
pour laquelle il a été sollicité. Ils doivent approfondir l’étude technique des
dossiers et surtout ceux en renouvellement afin de mieux cerner le risque et de
proposer un montant de crédit approprié à la réalisation du projet.
Enfin, elle doit initier des séances de renforcement des capacités en matière
de gestion des activités génératrices de revenus.
2- Suggestions relatives à l’augmentation des impayés

Prévenir les impayés suppose qu’il faut opter pour la mise en place de
bons crédits. Le bon crédit est celui qui est remboursé à la date d’échéance ou
avant l’échéance.
La responsabilité quant à la réussite de cette tâche relève plus
précisément de la compétence du gérant, de l’agent de crédit et des agents de
recouvrement, qui devront avoir une certaine qualité et des aptitudes pouvant
assurer cette fonction.
De façon générale ces qualités devront tenir compte de la moralité de
l’agent, du niveau de formation de l’agent, des expériences acquises en matière
de gestion des crédits.
Pour ce fait, il faut une maîtrise et une application rigoureuse des textes et du
mécanisme de gestion des crédits ; une actualisation du mécanisme de gestion
des crédits compte tenu des réalités du terrain et pour l’adapter à
l’environnement économique et social ; mettre en place un système d’incitation
utilisant à la fois des incitations financières et non financières pour encourager
les remboursements à l’échéance. Pour l’emprunteur, ces incitations peuvent

comprendre l’accès à des crédits de montants plus élevés, au renouvellement de

crédit, aux remises sur intérêts et l’accès à la formation (ou facteurs
décourageants : pénalités de retard, suspension de l’accès au crédit, réalisation
de la garantie, actions en justice) ; concevoir un système d’incitation pour le
personnel de terrain, les agents de crédits qui incluent le remboursement à
l’échéance comme une variable importante. Un système d’incitation rend les
agents de crédit responsables de la qualité du portefeuille et leur permet de
mieux réagir aux problèmes de remboursement. Un tel système d’incitation peut
motiver les agents à rechercher et à éliminer les causes des impayés ; dynamiser
le système de contrôle interne en vue de diagnostiquer à temps les risques
opérationnels, de rentabilité et de gestion du portefeuille que court l’institution ;
mettre en place des systèmes qui fournissent aux agents de crédits des
informations leur permettant de mener un suivi efficace et rapproché des crédits
et de gérer leur portefeuille de crédit efficacement. Plus il est facile pour les
agents de crédits de savoir quelles sommes sont dues, quand et qui est en retard
et de combien, plus ils pourront consacrer de temps aux emprunteurs ; faire un
arbitrage efficace entre la productivité des agents de crédits et leur efficacité ;
mettre en place un système de suivi du portefeuille qui permet à la direction
d’analyser régulièrement la qualité du portefeuille et les tendances de son
évolution, et d’identifier les causes possibles d’impayés ; des procédures
efficaces de suivi des impayés sont nécessaires. Etablir une méthodologie
énumérant les mesures à prendre, étape par étape, lorsqu’un crédit passe en
impayé ; par exemple, relancer le groupe pour qu’il suive le remboursement,
rendre visite au client, tenir des réunions de personnel fréquentes pour discuter
des crédits à problèmes, etc. ; fixer un seuil d’impayés acceptable sur la base
d’une connaissance approfondie des coûts. Définir des politiques de provisions

et d’abandon de créances. S’assurer que les produits et les éléments d’actif sont
fidèlement reflétés dans les états financiers et enfin, doter aux agents de crédits
et aux gérants des moyens de travail adéquats et adaptés (motos, ordinateurs…).
B- Conditions de mise en œuvre
Les différentes solutions proposées à PAPME ne seront efficaces qu’après
la mise en place de certaines conditions favorables à leur mise en œuvre.
L’analyse et la gestion des impayés supposent la résolution des problèmes
spécifiques à travers les approches de solutions proposées précédemment.
Cependant, l’éradication des causes se trouvant à la base des différents
problèmes retenus doit être accompagnée par certaines dispositions pour garantir
une efficacité des solutions à mettre en œuvre.
1- Conditions de mise en œuvre liées au problème du
détournement de l’objectif du crédit
Pour résoudre le problème lié au détournement de l’objectif du crédit, nous

proposons aux autorités de PAPME de mettre en place ou d’améliorer les
procédures, normes et principes liées à l’émission, à la gestion et au suivi des
prêts. Pour un suivi régulier des clients, les autorités de l'Agence doivent
motiver le personnel à effectuer des visites inopinées puis les former à des
techniques de sensibilisation en vue d'assurer une gestion performante des
activités.
2- Conditions de mise en œuvre liées au problème de

l’augmentation des impayés
Pour réussir à diminuer le taux des impayés, nous avons proposé aux autorités
de PAPME de former ou d’engager les jeunes dynamiques qui seront chargés du

recouvrement. A cet effet, l’institution peut procéder au recrutement et à la

formation des chargés de recouvrement. Elle peut aussi mettre en place un
système de motivation (employés et emprunteurs) en appliquant une
rémunération incitative aux employés et aussi aux emprunteurs. Favoriser
(financièrement) les agents qui démontrent des aptitudes à récupérer les
mauvaises créances. Octroyer une rémunération spécifique au recouvrement des
cas difficiles par exemple en leur donnant 25% ou 30% de tout ce qu’ils
recouvrent. L’institution peut également offrir des primes de recouvrement aux
chargés de recouvrement.

CONCLUSION

A l’issue de nos réflexions, il paraît clairement que l’importance de l’analyse

de la gestion des impayés n’est plus à prouver car, la pérennité et la survie de
l’institution en dépend.
Notre recherche nous a permis de déceler que le problème de l’analyse de la
gestion des impayés devient de plus en plus préoccupant.
C’est dans ce contexte que, la présente étude qui a porté sur l’analyse de la
gestion des impayés nous a permis de mettre en évidence les difficultés
rencontrées par PAPME lors de l’analyse de la gestion des impayés. Ces
difficultés sont au nombre de deux à savoir:
- l’augmentation des impayés;
- le détournement du crédit par certains clients.
Après avoir analysé ces différents problèmes, nous avons proposé des
approches de solutions relatives à chaque problème identifié, puis, formulé des
conditions de leur mise en œuvre.
Dans ce cadre, nous avons pensé que la volonté des dirigeants de réduire les
impayés et d’un bon suivi pourrait conduire à l’analyse de la gestion des
impayés.
Nous sommes convaincues que la mise en application de nos approches de
solutions permettra sensiblement aux autorités de PAPME de parvenir à
l’analyse de la gestion des impayés afin de façonner l’avenir de ses activités et
d’en assurer la pérennité.

REFRRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. AKPOLOU A. et ATINDEHOU L. (2007), « Contribution à l’amélioration
de la procédure d’octroi et de suivi du crédit », mémoire de fin de formation
en Economie et Finance à l’ENEAM/UAC.
2. GAUDAMINE G. et MONTIER J. (1997), « La banque et Marché financier

», Edition, Economica, Paris.
3. HOUNMASSE O.I. et GNONLONFOUN J. (2013), « Contribution de la

gestion du portefeuille de crédit dans les IMF : cas de P.E.B.Co-
BETHESDA»,
IUT/PARAKOU.
4. LELART M. (2007), « Les mutations dans la micro finance : l’expérience du

Bénin » document de recherche du laboratoire d’économie d’Orléans
n°2007-15.
5. Manuel de procédures d’octroi de crédit de PAPME.
6. PHILIPE L. (1993), « Etude sur l’évaluation des banques agricoles des huit
pays membres de l’UEMOA ».
7. SILEM A. et MARTINET A. (1995), « Lexique de gestion et de

management » 8ème éditions, DALLOZ, Paris.
8. SOÏZON P. et YEHOUENOU F. (2003), « Analyse des différents

mécanismes d’octroi de crédit dans les institutions financières », mémoire de
fin de formation en Finance et Contrôle de Gestion à la FASEG/UAC.
9. WANPFLER B. (2003), « Contribution à l’amélioration des décisions »

Tool finance rural, Montpellier.

10. WANTERFIELD C. et NICK R. (1998), « Systèmes d’information de

gestion pour les institutions de micro finance-Guide pratique » 1ère édition,
Paris.
11. www.microfinance.fr24/10/2018 à 14h 30 mn
12. www.google.fr 26/10/2018 à 18h 25 mn
13. www.memoireonline.com 22/10/2018 à 20 h 50 mn

Annexe n° 1
Source : Manuel de procédure de PAME
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas ix

Annexe n°2
Questionnaire
Pour permettre une meilleure compréhension, le questionnaire a été conçu par
rapport aux problèmes spécifiques retenus. Ainsi ce questionnaire a pour but de
nous aider à analyser la procédure de recouvrement des impayés. Afin de nous
permettre à bien mener cette enquête, nous vous prions de bien vouloir répondre
en toute liberté et dans l’anonymat aux questions suivantes. D’avance, merci
pour votre disponibilité et entière collaboration.
1-Combien de fois avez-vous obtenu de crédit au PAPME?
1à2 3à5 5 et plus
2- Avez-vous remboursé une fois votre crédit avec un retard ?
Oui non
Combien de fois votre Chargé de prêt vous a visité avant l’obtention de prêt ?
0 fois 1 fois 2 fois et plus
4-Combien de fois votre Chargé de prêt vous a visité après l’obtention du prêt ?
0 fois tous les mois nombre de fois avant la fin du crédit
5- Avez-vous utilisé une fois le crédit pour un autre objet que celui mentionné
dans le dossier du crédit ?
Oui non
6- Disposez-vous de documents comptables dans votre activité ?
Oui non
a) Si oui quels sont les documents que vous utilisez ?
Cahier de recette cahier de dépense
Autres ……………………………………..
b) Si non, pourquoi ? …………………………………………….
7- Avez-vous reçu de l’assistance de la part de PAPME dans la gestion du crédit
après le déblocage ? Oui non
8- Est-ce que vous mettez en pratique les conseils en gestion de PAPME?
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas x

Oui non
9- Elaborez-vous des documents pour prévoir vos besoins et vos recettes ?
Oui non
10- Quels sont selon vous les facteurs de blocage dans le paiement du crédit ?
……………………………………………………………………..
11- Est-ce que vos besoins et biens personnels sont séparés de ceux de
l’entreprise ?
Oui non
12- Avez-vous d’autres engagements en cours ?
Oui non
13- Le crédit est-il réellement destiné à l’activité pour laquelle vous
l’avez obtenu ?
Oui non
Sinon, pourquoi ?
………………………………………………………………………..
14- Avez-vous les moyens de solder le crédit ?
Oui non
15- Avez-vous d’autres sources de revenu pouvant contribuer au remboursement ?
Oui non
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas xi

Annexe n°3
Guide d’entretien
Les entretiens ont été réalisés sur la base d’un guide qui a facilité les
questions. Ils sont articulés autour de quelques centres d’intérêt et traduisent la
triple préoccupation de vérifier les hypothèses, puis de cerner les difficultés et
les contraintes afin de formuler des recommandations. Ce guide a pour but de
nous aider à analyser la procédure de recouvrement des impayés.
Afin de nous permettre de bien mener cette enquête, nous vous prions de bien
vouloir répondre en toute liberté et dans l’anonymat aux questions suivantes.
D’avance, merci pour votre disponibilité.
- Quelle appréciation faite vous de la politique d’octroi, de suivi, et de

recouvrement des crédits ?
- Vos clients sont-ils réguliers dans leur paiement ?
- Si oui, quels sont les facteurs qui les empêchent dans le respect de leur
engagement ?
- Que pensez-vous faire pour y remédier ?
- Quelle est la procédure à suivre en cas d’impayé ?
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas xii

TABLE DES MATIERES

AVERTISSEMENT …………………………………………………………..…i
MEMORIUM……………………………………………………………………ii
DEDICACE…………………………………………………………….…...…..iii
REMERCIEMENTS ……………………………………………………..……...v
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS………………………………...….vi
LISTE DES TABLEAUX ………………………………………………..……vii
SOMMAIRE…………………………………………………………………..viii
INTRODUCTION ………………………………………………………….…...1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE…………………...……4
SECTION 1 : Problématique et intérêt de l’étude, objectifs et hypothèses de

recherche ……………………………………………………………...……5
PARAGRAPHE 1 : Problématique et intérêt de l’étude ………………..5
C- Problématique………………………………………………….…5
D- Intérêt de l’étude
………………………………………….……7
PARAGRAPHE 2 : Objectifs et hypothèses de l’étude………….….. 7
C- Objectifs de l’étude………………………………………..…… 7
3- Objectif général …………………………………………..…7
4- Objectifs spécifiques ……………………………………..…7
D- Hypothèses de l’étude ……………………………………….…...8
SECTION 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche….….….9
Paragraphe 1 : Revue de littérature ……………………….…………..9
C- Concepts généraux …………………………………….………….9
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas xiii

9- Institutions de micro-finance ………………………………9

10- Crédit et microcrédit………………..…………………..... 10
11- Taux d’intérêt et provision ………………..………………11
12- Ratios, recouvrement et impayés………….…………...…12
13- Moyens de dissuasion ……………………..…………...…15
14- Efficience…………………………………….………...….15
15- Autosuffisance opérationnelle………………….………….15
16- Rentabilité et qualité de portefeuille…………..………….. 15
D- Travaux antérieurs………………………………………………. 16
PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de recherche………………..…..... 20
D- Outils de collecte des données ………………………..…...…20
5- Recherche documentaire…………………………………...20
6- Enquête ……………………………………………..……..21
7- Entretien direct………………………………………………………..21
8- Recherche sur Internet……………………………………..21
E- Outils d’analyse des données ……………….………………..21
F- Difficultés rencontrées ……………………………………….22
CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE………...………23

SECTION 1 : Présentation du PAPME……………………………………..24
Paragraphe 1 : Historique et activités…………………………………..24
C-Historique de l’agence PAPME…………………...………….24
D- Activités du
PAPME……………………………………………..26
3- Les produits financiers……………………………………..26
4- Les produits non financiers…………………….…………..28
Paragraphe 2 : Ressources et objectifs du PAPME…………..………...29

C- Ressources du PAPME…………………………………..….…..29
3- Ressources internes………………………………………...29
4- Ressources externes………………………………………..29
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas xiv

D- Objectifs du PAPME……………………………………..……..30
SECTION 2 : Structure organisationnelle et fonctionnement du

PAPME………………………………………………….….………………31
Paragraphe 1 : Structure organisationnelle…………….………………31
D- Les structures stratégiques…………….….………………..31
3- L’assemblée Générale………………….…………………..31
4- Le Bureau Exécutif……………………..……………….....32
Paragraphe2 : Structures fonctionnelles…………………………….....34

F- Le Chef Agence……………………………………….…..……..34
G- Les Chargés de
Prêts…………………………………………….35
H- Agent de Bureau……………………………….………………..35
I- Agent de Vérification……………………………………….…..35
J- Agent de recouvrement………………………………………….36
CHAPITRE III : Présentation et analyse des résultats,

synthèse, suggestions et conditions de mise en œuvre……………...………37
SECTION I : Présentation et analyse des données collectées dans
l’entreprise…………………………………………………………..………….8
Paragraphe 1: Présentation et analyse des données liées à l’évolution des
crédits octroyés, des remboursements et des impayés…………………………38
D- Evolution des crédits octroyés pour la période 2014-2016…….. 38
E-Evolution des remboursements……………………………….…..39
F- L’évolution des impayés de PAPME Parakou………………..…40
Paragraphe2: Présentation et analyse des données relatives au taux

de remboursement, au taux d’impayés et au taux du portefeuille à
risque……………………………..…………………………………………41
A- Le taux de remboursement…………………………..…………….. 41
B- Le taux du portefeuille à risque……………………..…………….. 41
C- Le taux d’impayés……………………………………………….... 42
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas xv

SECTIONII: Analyse des données, validation des hypothèses, suggestions et

conditions de leurs mises en
œuvre……………………..…………..…………43
Paragraphe 1: Synthèse de l’analyse et validation des hypothèses ……43
C- Synthèse de
l’analyse………………………………..……..………………43
3- Analyse des données relatives au détournement de l’objectif
du crédit …………………………………….………………………..44
4- Analyse des données liées à l’augmentation des impayés ...45
D- Validation des hypothèses ………………….…………………..46
3- Degré de validation de l’hypothèse liée au détournement de
l’objectif du crédit ……………………………………….....46
4- Degré de validation de l’hypothèse liée à l’augmentation des
impayés ……………………………………………….…….....46
Paragraphe 2 : Suggestions et conditions de mise en œuvre….………..47
C- Suggestions ………………………….…………….………......47
3- Suggestions relative au détournement de l’objectif du
crédit………………………………………………………………....…47
4- Suggestions relatives à l’augmentation des impayés…...…48

D- Conditions de mise en œuvre ……………………………….....50
3- Conditions de mise en œuvre liées au problème du
détournement de l’objectif du crédit ………………….……………....50
4- Conditions de mise en œuvre liées au problème de

l’augmentation des impayés …………………………………………..50
CONCLUSION………………………………………………………………....52
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………….………………………..….54
ANNEXES……………………………………………………………..….……ix
TABLE DES MATIERES……………………………………………..…...…xiii
Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas xvi

Mémoire Vgbangou Soumanou Yasmina & Namboni Y. Gildas

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Mémoire Vgbangou Soumanou Yasmina & Namboni Y. Gildas

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

REPUBLIQUE DU BENIN

Ministère de l’Enseignement Supérieur

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION

Option : Sciences de Gestion Spécialité : Finance et

Contribution à l’amélioration de la procédure de recouvrement des

Réalisé et Présenté par :

Maître de stage : Directeur de mémoire :

LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE

En mémoire de notre feu père:

Soumanou trop tôt rappelé à Dieu.

Sans toi rien n’aurait été possible.

Du séjour que le Seigneur t’a réservé, continue

de bénir tes fils, pour qui, sur terre, tu as

consenti tant de sacrifices.

Tu demeureras toujours pour nous cet

homme exceptionnel dont la remarquable

intelligence et courage étaient admirablement

secondés par ton cœur paternel.

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas iii

A Ma mère MOUSSA Tabet épouse GBANGOU, pour son amour

GBANGOU SOUMANOU Yasmina

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas iv

NAMBONI Yanga Gildas

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas v

 Monsieur Habibou WOROUCOUBOU ALI notre Directeur de mémoire,

qui a accepté diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Recevez

accordé pour apprécier notre travail ;

 Monsieur Alain K. ACCROMBESSI, Chef d’agence PAPME

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas vii

LISTE DES TABLEAUX

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas viii

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE……………….………..4

SECTION 1 : Problématique et intérêt de l’étude, objectifs et hypothèses de

CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE………….……..23

SECTION 1 : Présentation du PAPME……………………………………..24

CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS,

SECTION2 : Analyse des données, validation des hypothèses, suggestions et

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas ix

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 10

Le secteur financier béninois a connu de profondes transformations au

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 11

insignifiants. Pour WOLFENSOHN (1997), « la micro finance représente un des

Au regard du rôle d’intermédiation financière des SFD au Bénin, et vu la

• le premier chapitre, présente le cadre théorique de l’étude;

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 12

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 13

Dans ce chapitre, nous allons présenter la problématique, les objectifs, les

SECTION 1 : Problématique et intérêt de l’étude, objectifs et

PARAGRAPHE 1 : Problématique et intérêt de l’étude

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 14

• quelles est l’effet de la mauvaise foi des clients sur le remboursement

Ce sont là autant de questions auxquelles nous ambitionnons de répondre

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 15

PARAGRAPHE 2 : Objectifs et hypothèses de l’étude

L’objectif général de notre étude est de contribuer à une gestion efficace

Ils sont formulés en fonction des problèmes spécifiques identifiés.

 Objectif spécifique n°1 : Enquêter sur les causes du système

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 16

 Hypothèse n°1 : le détournement du crédit est du à l’absence de

Réalisé et Présenté par GBANGOU SOUMANOU Yasmina &NAMBONI Y. Gildas 17