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Cours RDM

M08 principe du calcul mécanique


RAPPEL PYSIQUE :
1- Les forces
1-1 Définition
Pour décrire les effets d’une force, nous devons préciser toutes ses propriétés :

• son point d’application ;

• sa droite d’action, c’est-à-dire sa direction ;

• son sens ;

• son intensité dont l’unité est le NEWTON N

On peut réunir toutes ces propriétés en une seule grandeur mathématique, le vecteur. Une force est
donc représentée par un vecteur force

1-2 Les Types de forces


Les forces sont classées en deux familles:

 Les forces à distance (champ de pesanteur, champ magnétique)


 Les forces de contact (dans les liaisons mécaniques)
D'une façon générale, on appelle force toute cause physique susceptible :
 De maintenir un corps au repos,
 De créer, de maintenir ou de modifier un mouvement,
 De déformer un corps.
1-3 Les coordonnées d’une force dans un repère orthonormé plan (0,X,Y)
Soit une force F dans un repère orthogonal plan (0,X,Y) comme montré sur la figure :

La force F s’ecrit alors F = Fx i + Fy J


Avec Fx = F cosα et Fy = Fsinα
Exemples :
Si F est parallèle à (0X ) et de meme sens que i alors Fx = F et Fy = 0
Si F est parallèle à (0Y) et de meme sens que j alors Fx = 0 et Fx = F
1- Le Moment d’une force
1-1 définition
A B
0 A

On prends l’exemple d’une clé à vis.

On costate expérimentalement que si on pose la main au point B et on pousse dans le sens


vertical en bas on obtient un effort supérieur que le point A.

On dit donc que le moment de la force qu’on a appliqué en B est supérieur à son moment au
point B.

On définit donc le moment d’une force F par M(0,F) = +/- F x d

 Le signe du moment : on a une convension de signe si la force fait tourner le


bras de levier(on imagine une clé à vis par exemple) autour du point 0 dans le
sens horairealors le moment est négatif. Et si la force le fait tourner contre le
sens horaire alors le moment est négatif.
 F est la l’intensité de la force en N
 d est la distance qui sépare le point 0 de la direction de la force F : on obtient d
par projection de 0 sur la droite d’action de F
 L’unité du moment est le N.m (Newton métre).

exemples :

Application :
A B
0
α

On suppose que la force appliquée a chaque fois est F = 50N et on donne les distances 0A = 5Cm
OB= 12Cm . et α = 30⁰

Calculer le moment de moment de F en O dans les 3 Cas donnés sur la figure.

Correction

Calculons M(F,0) lorsque F est appliquée en A ( le cas en rouge)

M(F,0) = - F x OA = -50 x 0,05 = - 2.5 N.m


M(F,0) lorsque F est appliquée en B ( le cas en vert)

M(F,0) = - F x OB = - 50 x 0,12 = - 6 N.m

Calculons M(F,0) lorsque F est appliquée en B ( le cas en Bleu)

0 α
α
d

On a M(0,F) = - F x d

d= OB x cos α = 0.12 x cos 30 = 0.103m

donc M(0,F) = - 50 x 0.103 = - 5.15 N.m

1-2 le théorème de varignon


Etant donné un ensemble de forces coplanaires. F1 F2 F3…FN le moment de la résultante de cet
ensemble par rapport à un point quelconque de son plan est égal à la somme algébrique des
moments des forces de l’ensemble par rapport à ce point

Si F = F1 + F2 +…..+ FN

Alors M(0, F) = M(0, F1) + M(0, F2) +… + M(0,FN)

Chapitre 1 : Généralités :
2- But de la RDM
La résistance des matériaux a trois objectifs principaux :

 la connaissance des caractéristiques mécaniques des matériaux.


(comportement sous l’effet d’une action mécanique)

 l'étude de la résistance des pièces mécaniques.


(résistance ou rupture)

 L’étude de la déformation des pièces mécaniques.

Ces études permettent de choisir le matériau et les dimensions d'une pièce mécanique en fonction
des conditions de déformation et de résistance requises.

3- Le solide étudié en RDM


▬ Le matériau
 Continuité : la matière est supposée continue car son aspect moléculaire est
trop "fin" pour l'étude qui nous intéresse.

 Homogénéité : on supposera que tous les éléments de la matière, aussi


petits soient-ils, sont identiques.
(hypothèse non applicable pour le béton ou le bois)

 Isotropie : on supposera qu'en tout point et dans toutes les directions, la


matière a les mêmes propriétés mécaniques.
(hypothèse non applicable pour le bois ou les matériaux composites)

▬ La disposition de la matière
La RDM étudie des pièces dont les formes sont relativement simples. Ces
pièces sont désignées sous le terme de « poutres ».

 Poutre : on appelle poutre (voir fig.) un solide engendré par une surface
plane (S) dont le centre de surface G décrit une courbe plane (C) appelée
ligne moyenne.

Les caractéristiques de la poutre sont :

 Ligne moyenne droite ou à grand rayon de courbure.


 Section droite (S) constante ou variant progressivement.
 Grande longueur par rapport aux dimensions transversales.
 Existence d'un plan de symétrie.

(S) G

(C) Ligne moyenne

Les déformations étant petites devant les dimensions de la poutre, les actions s'exerçant sur
celle-ci seront calculées à partir du principe fondamental de la statique.
Les supports des forces seront eux considérés comme constants.
4- Les appuis :
La poutre est représentée par une ligne pleine est reliée au monde extérieur par différents appuis.

3-1 Appui simple :


Génère une réaction verticale , il est symbolisé par un triangle sur deux rouleaux :

3-2 Appui articulé (Rotulé) :


Génère une réaction verticale et horizontale, il est symbolisé par un triangle :

3-3 Appui encastrement :


Cet appui ne permet aucun mouvement, il ya donc l’apparition d’une réaction d’appui et d’un
moment d’encastrement bloquant la rotation :

5- Poutre en équilibre :
Une poutre est dite en équilibre si la somme des forces extérieures qui s’y appliquent est nulle ; et la
somme des moments de ces forces extérieures par rapport à n’importe quel point du repère est
nulle.

Application ::; n*p$re de longueur L= 4m en équilibre sur deux appuis un simple et l’autre rotulé,
soumise à une force F= 2000N dans son centre comme montré sur la figure :
Y

F
B X
A

Calculer les réactions aux appuis


Solution :

Les forces appliquées sur la poutre sont :

- Les réaction Ray et Rax au point A


- La force F au centre de la poutre
- La réaction Rby au point B

F
Ray Rby
Rax

La poutre est en équilibre donc selon le principe fondamental de la statique PFS on a

La première équation donne Ray + Rax + F + Rby = 0

On projette cette équation sur l’axe des X 0 + Rax + 0 + 0 = 0 donc Rax = 0

On projette l’équation maintenant sur Y Ray + 0 – F + Rby = 0 don,c Ray+Rby = F

On a aussi l’équation des moments dans tous les points du repère ; on va


choisir le point A

Donc M(A, Ray) + M(A, Rax) + M(A ,F) + M(A, Rby) = 0

0 + 0 - Fx L/2 + Rby x L =0

Donc Rby = F/2

Et puisque Ray + Rby = F donc Ray = F / 2

Chapitre 2 : Les sollicitations


1- Les différentes sollicitations :
2- La Traction :
2-1 définition :

-£F Lm £F
A B

• Une poutre est sollicitée en traction si on applique deux forces égales et opposées à ses
extrémités.
• Dans le domaine élastique on suppose que la section de la poutre ne change pas.
• La poutre s ’allonge sous l’effet de la sollicitation d’une longueur
ΔL=L- Lo
2-2 La contrainte normale :
• La contrainte normale est le rapport de la force appliquée N par rapport à la section
• Son symbole est σ (sigma) et son unité est le Mpa (méga pascal) 1Mpa= 1N /mm²

• F : la force normale de traction en Newton


• S: la section de la poutre en mm²

Application :

-F F

Soit une poutre de section cylindrique soumise à une foce de traction normale F= 2000 daN

Le diamètre de la poutre est D= 10mm

Calculer la contrainte normale appliquée à cette poutre

Solution

Ona avec le section S pour une poutre cylindrique est un disque donc S= π x R²
R= D / 2 donc S= π x D²/ 4

Donc σ = 20000 / 78,5 = 254 ,77Mpa

2-3 La condition de résistance :


• Soient : Re la résistance élastique du matériau (en Mpa) ;

• s un coefficient de sécurité (s>1);

• Rpe la résistance pratique à l’extension, avec

• Alors, la condition de résistance s’écrit :

Application :

ON prends le meme exemple de l’application précedente ; la poutre est en acier dont la résistance
élastique est Re = 300 mpa. On prends un coefficient de sécurité s = 4

Calculons Rpe on a donc Rpe = 300 / 4 = 75Mpa

Pour cet exemple on a calculé σ = 254.77Mpa on a donc σ ≥ Rpe donc la poutre ne va pas
résister.

2-3 La déformation :
LO

L
-F F

Soit une poutre de longueur initiale L0 sur laquelle on applique un effort normal (une force
de traction) F.
L0 : longueur initiale de la poutre (en mm)
L : longueur de la poutre après déformation (en mm)
ΔL = L- L0 : Allongement de la poutre (en mm)
ε : Allongement relatif de la poutre (sans unité)
Application :
Soit une poutre de longueur initiale L0 = 6mm sur laquelle on applique un effort normal
F = 2500daN. La nouvelle longueur de la poutre est 6.003mm. Calculer la déformation de la
poutre.
On a

avec ΔL = L- L0 donc ΔL = 6.003 – 6 = 0.003mm


Donc ε = 0.003/6 = 0.0005
2-4 La loi de Hooke :
En déformation élastique, la contrainte  varie linéairement en fonction de ε

=Exε
 : Contrainte normale en N/mm2

E : module d’élasticité longitudinale (module d’Young) en Mpa; La rigidité

ε : La déformation (pas d’unité)


Application :

Pour la même application précédente ; on prends la poutre en acier avec E = 200000Mpa.

Calculer la contrainte appliquée à cette poutre :

Selon la loi de HOOKE ona =Exε


ε= 0.0005 donc  = 200000 X 0.0005 = 100Mpa

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