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SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ..................................................................................... 3
1. Accessibilité ......................................................................................... 8
2. Compensation ..................................................................................... 8
1. Compensation VS accessibilité.......................................................... 12
2. Une impasse philosophique : Doctrine morale/approche éthique ...... 13
N.MONET /Mai 2022 Page 1
3. Notion d’inclusion partielle s’oppose à l’idée même d’inclusion ......... 13
B. A L’ecole............................................................................................ 19
1. Définition ........................................................................................... 19
2. La variabilité des apprenants est la norme ........................................ 19
3. Comment enseigner ? ....................................................................... 20
4. 4.Des objectifs ................................................................................... 21
D. Référence à consulter........................................................................ 22
1. La disqualification .............................................................................. 25
2. La méconnaissance ........................................................................... 26
3. L’impact sur la scolarité ..................................................................... 27
C’est dans cette optique que la Loi proclame l’obligation, la gratuité et la laïcité des
enseignements en 1881 et 1882 (lois Jules Ferry) et des enseignants (Loi Goblet, 1886).
Après une longue phase d’évolution, d’une école très clivée socialement vers une école
pour tous, et une progressive massification par le prolongement de la scolarité obligatoire
jusqu’à14 ans (loi J.ZAY en 1936), puis jusqu’à 16 ans (Réforme Berthoin en1959),
l’unification définitive de l’école obligatoire se déroule au milieu des années 70.
Mais un constat s’impose peu après la Loi sur le collège unique (1975 : Loi Haby) : l’égalité
de traitement, c'est-à-dire l’accès à tous aux mêmes savoirs dans les mêmes
établissements avec les mêmes méthodes et enseignants, ne suffit pas à garantir la réussite
de chacun. Massification n’est pas démocratisation.
Il existe, dans les parcours des élèves et en fonction de leurs contextes personnels,
familiaux ou sociaux, des différences qui peuvent empêcher sa réussite à l’Ecole. Celle-ci
doit donc prendre en compte cette hétérogénéité des élèves afin de ne laisser personne sur
le « bord du chemin ».
Un nouvel enjeu se dessine : faire de l’école pour tous une école pour chacun, quelles que
soient ses particularités et en s’adaptant à ses besoins.
En 1989, la loi d’orientation Jospin consacre cet idéal en affirmant que l’élève est au centre
du système éducatif et que c’est à l’Ecole de mettre en place les conditions de sa réussite.
La collaboration au sein de la communauté éducative est indispensable dans ce cadre.
A.CODE DE L’EDUCATION
L'éducation est la première priorité nationale. Le service public de l'éducation est conçu et
organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l'égalité des chances et à lutter
contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. Il reconnaît
que tous les enfants partagent la capacité d'apprendre et de progresser. Il veille à l'inclusion
scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. Il veille également à la mixité sociale des
publics scolarisés au sein des établissements d'enseignement. Pour garantir la réussite de tous,
l'école se construit avec la participation des parents, quelle que soit leur origine sociale. Elle
s'enrichit et se conforte par le dialogue et la coopération entre tous les acteurs de la communauté
éducative
Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l'école de faire
partager aux élèves les valeurs de la République. Le service public de l'éducation fait acquérir à tous
les élèves le respect de l'égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité.
Par son organisation et ses méthodes, comme par la formation des maîtres qui y enseignent, il
favorise la coopération entre les élèves.
Le droit à l'éducation est garanti à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité,
d'élever son niveau de formation initiale et continue, de s'insérer dans la vie sociale et
professionnelle, d'exercer sa citoyenneté. »
Un aspect pédagogique (en lien avec les compétences du socle commun) et le référentiel
de compétences enseignant .
Porter une attention soutenue à chaque élève, à ses capacités et à ses progrès, à
l’évaluation…
De nombreux partenaires se relaient autour des enfants pour étayer leur éducation. Les
familles, bien sûr et tout d'abord, les associations d'éducation populaire, les structures et
associations culturelles, le mouvement sportif, les collectivités territoriales, qui s'investissent
et ont aussi un rôle non négligeable dans cet étayage éducatif.
La réussite éducative suppose des actions communes telles que les projets éducatifs
locaux, les programmes personnalisés en fonction des enfants, des actions pédagogiques
et éducatives menées dans les écoles et établissements scolaires, notamment dans les
quartiers défavorisés…dont le périmètre n’est plus uniquement celui de la classe, mais celui
de l’établissement dans un territoire donné, avec toutes ses forces, ressources et
prérogatives.
Article 4 Il faut s'attacher activement à éliminer les disparités éducatives qui peuvent exister au
détriment de certains groupes. Les pauvres, les enfants des rues et les enfants qui travaillent, les
populations des zones rurales ou reculées, les nomades et les travailleurs migrants, les populations
autochtones, les minorités ethniques, raciales et linguistiques, les réfugiés, les personnes déplacées
par la guerre, les populations sous régime d'occupation, ne doivent subir aucune discrimination dans
l'accès aux formations.
Article 5 Les besoins éducatifs des handicapés exigent une attention spéciale. Il est nécessaire de
prendre des mesures pour assurer, dans le cadre même du système éducatif, l'égalité d'accès à
l'éducation de toutes les catégories de personnes handicapées. »
(N.B : Explicitation rapide des structures et dispositifs à l’oral sachant qu’elles seront
reprises dans le détail dans les différentes formations communes ou spécifiques)
Les enfants allophones / UPE2A (Unité pédagogique des élèves allophones arrivants)
Les enfants atteints de handicaps divers, en inclusion individuelle accompagnés par une
AESH (accompagnants élèves situation de handicap) ou collective en ULIS (Unité locale
d’inclusion scolaire). Chemin rapide : MDPH/CDAPH ➔ PPC dont PPS, Equipe de suivi,
référent scolaire.
« Loi relative à l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées ».
1. Accessibilité
Les collectivités territoriales, propriétaires des infrastructures, doivent réaliser cette mise
aux normes avant février 2015.
2. Compensation
Le "plan personnalisé de compensation" peut inclure, par exemple, en fonction des besoins
évalués des individus, l'accompagnement en milieu scolaire par un auxiliaire de vie scolaire
ou la prise en charge d'un enfant par les professionnels des établissements médico-sociaux,
en plus de l'école. C'est aussi une carte d'invalidité et le droit au transport… des
aménagements pédagogiques ou pour les examens, etc.
Les personnes atteintes de handicap ont une individualité au-delà de leur déficience.
Chaque individu est différent et ne peut être réifié (chosifié), c’est-à-dire réduit à un trait
saillant de sa personne, en l’occurrence ici, son handicap.
Toute la difficulté réside dans le fait de considérer les individus malgré leurs particularismes
et non pour leurs particularismes.
A l’école, ces catégories qui se sont imposées pour désigner les enfants atteints de
handicap ont été directement transférées depuis le monde médico-social, mais cet
étiquetage n’est pas forcément opérant.
En effet certains élèves ayant le statut de personne handicapée pourront vivre une scolarité
similaire à celle des autres élèves, c’est-à-dire sans être placés dans des situations
handicapantes pour leur apprentissage, pourvu que les enseignants s’adaptent légèrement
à leur contraintes (handicapé moteur, enfant aveugle, etc…)
✓ Certains handicaps présentent des variations très importantes du point de vue des
capacités cognitives : l’exemple de l’autisme est flagrant de ce point de vue. Certains
ont des compétences de haut niveau (type Asperger) alors que d’autres peuvent
présenter des troubles empêchant tout apprentissage scolaire.
✓ Parfois les éléments pertinents à prendre en compte pour aider l’élève en situation
de handicap n’ont rien à voir avec les caractéristiques de son trouble.
✓ Parfois, des élèves présentent des besoins similaires alors qu’ils sont connus sous
des étiquettes très différentes. Parfois même, des méthodes destinées aux enfants
atteints de handicap se révèlent particulièrement adaptées à des enfants ordinaires.
« Ainsi, les informations dont nous avons besoin pour scolariser les élèves handicapés ne
sont pas contenues dans leurs étiquette. »
Dans une conférence en ligne (« Ecole inclusive, des métiers en tension », Conférences
CANOPE Lyon), Serge Thomazet insiste sur le fait qu’il est donc indispensable d’admettre
l’idée que la réponse ne peut pré-exister : il n’y a pas d’outil a priori. Les réponses à apporter
dépendent du contexte de l’élève mais aussi de l’enseignement.
Faire croire aux enseignants qu’ils peuvent disposer en amont de la prise en charge des
élèves de ces outils les place la plupart du temps en situation de travail empêché, d’où un
malaise et des résistances.
→ Exemple du conflit Equité-Egalité pour l’évaluation des élèves : doit-on noter un élève
comme les autres (égalité) ou adapter la notation à ses difficultés (équité) au risque de
Dans l’école française, l’évaluation des besoins se focalise sur les déficiences: besoins à
priori en fonction du trouble (médical) → notion besoins trouble.
Mais les besoins n’existent pas préalablement, mais en contexte, dans la situation où ils se
manifestent. Il faut chercher les explications dans le registre de l’activité et de l’expérience
→ notion de ‘besoins obstacles situés » (ou « besoins-école ». Cela permet ainsi de
remettre les besoins éducatifs particuliers sur le terrain de l’école en situation
d’apprentissage ce qui correspond au champ professionnel des enseignants
il existe des tensions qui traversent la société, et l’école face aux situations de handicap :
➢ Entre :
− l’accompagnement, la compensation des difficultés
− la conduite vers l’autonomie de l’individu
N.B : une des problématiques rencontrées lors de l’accompagnement par les AVS soulignée
par le rapport Blanc
➢ Entre :
− Socialiser sans enseigner : désinvestir le scolaire que l’on juge inaccessible pour
l’élève, renoncer à certains enseignements au profit de la relation avec le collectif
− Enseigner dans socialiser : acharnement pédagogique sans valoriser les
apprentissages sociaux
➢ Entre :
− l’assimilation normalisatrice : au nom du principe d’égalité, on nie la différence de
l’individu au risque de le laisser à ses difficultés.
− le différentialisme ségrégateur : sous prétexte de prise en charge adaptée, on réduit
l’individu à sa différence (réification), on le catégorise, on radicalise son
N.MONET /Mai 2022 Page 11
particularisme au point de ne plus le voir qu’à travers ce prisme, au risque de
l’exagérer voire de le pérenniser
N.B. : nœud problématique parfois de la relation avec les familles, tiraillées entre le désir de
normalité pour leur enfant et la demande d’aménagements spécifiques.
➢ Entre :
− Avoir conscience des difficultés réelles de l’individu et s’y adapter
− Avoir de l’ambition pédagogique sans se limiter en fonctions de ses préjugés sur le
type de handicap.
Il faut garder à l’esprit que les individus, notamment les plus fragiles, se
construisent à travers le regard des autres. L’image que nous renvoyons à
quelqu’un influence son image de lui-même, positivement ou négativement et
donc son développement (effet pygmalion).
1.Compensation VS accessibilité
L’un contredit l’autre : la notion de « temps d’inclusion » est incompatible avec l’inclusion en
elle-même. C’est l’opposition entre dualisme éducatif (deux systèmes parallèles) ⇔ unicité
éducative (un seul système).
Les difficultés sont attribuées à l’élève sans remettre en cause le contexte scolaire: « ces
enfants là ont besoin de…. ». Une notion est intériorisée : l’inclusion est possible seulement
pour les élèves considérés comme « intégrables ».
− Selon Murphy (1988) : notion d’« espace liminal » : l’élève reste sur le seuil
− Claire Saint Martin ( 1990) : notion de contrat scolaire à durée déterminée
− Ebersold et dupont (2019) : notion d’importunité scolaire : présents mais non
réellement souhaités
Définition selon la Loi Anglaise : un enfant a des besoins éducatifs particuliers « s’il a des
difficultés d’apprentissage qui nécessitent que des ressources éducatives spécialisées
soient prévues pour lui ». Une définition qui suppose de penser la différence à l’école en
termes de réponses aux difficultés scolaires et non sur la base de l’origine des difficultés.
concernent les élèves qui ne peuvent travailler les enseignements prévus pour les élèves
ordinaires. Idéalement prévus par le PPS, en France, via les enseignants spécialisés ou
l’enseignant référent.
dans lesquels les apprentissages prennent place. La réussite de ce travail sur le climat
d’apprentissage est toujours liée au travail partenarial.
D’après THOMAZET, aujourd’hui, les élèves handicapés qui n’ont pas de difficulté majeure
d’apprentissage sont à peu près tous scolarisés en milieu ordinaire. Les autres, ceux dont
le handicap ne permet pas l’accès aux savoirs de la manière ordinairement enseignée ou
même ceux qui, non handicapés, présentent de grandes difficultés scolaires sont confrontés
à l’écart entre leur niveau et celui de la classe, ce qui les conduit à l’exclusion (et met les
enseignants en difficultés) et rend parfois les situations intenables.
N.MONET /Mai 2022 Page 14
Donc, alors que l’école que nous connaissons a été pensée à la fin du 19 ème pour donner
une instruction de base à tous les enfants et un haut niveau d’instruction à une élite, l’école
d’aujourd’hui (de demain) doit se fixer de donner à tous le plus haut niveau d’instruction
possible : ce n’est atteignable qu’avec une TRANSFORMATION RADICALE
Il s’agit pour lui d’une « inversion de la pyramide » : ne pas penser des aménagements
(« une foule de dispositifs ») pour aider l’élève à s’adapter au système, mais bien re-
construire, re-penser le système autour des besoins de tous les élèves. L’Ecole peut rester
exigeante (il ne s’agit pas d’un nivellement par le bas) tout en pensant une école « au service
des élèves », en développant, notamment le sentiment de compétence.
Il se revendique de la Pédagogie Universelle, qui part du principe que les adaptations aux
besoins des plus fragiles ne nuisent pas aux autres : rendre les adaptations « normales »
(et non exceptionnelles).
Il sait qu’il est très difficile de cerner les possibles : parfois l’écart est grand entre l’âge réel
de l’élève, la classe de scolarisation et son niveau de développement, ce qui déstabilise les
enseignants.
Toutefois, il se permet quelques conseils pour une inclusion réussie, pour l’élève et pour
l’enseignant :
Il est important de ne pas dessiner à l’avance le destin d’un enfant, de l’enfermer dans une
communauté de sort avec les autres enfants atteints du même handicap, alors qu’il faut tenir
compte de :
Ne pas se fixer de limites à priori en se focalisant sur ce qui est décevant, sur les difficultés :
essayer plutôt de se fixer sur les émergences, passer d’une vision en creux à la valorisation
des reliefs. Avoir de l’ambition pour l’enfant pour qu’il puisse progresser
Selon Thomazet : « Les caractéristiques du trouble centrées sur les déficits, manques et
incapacités, ne sont pas aussi aidantes pour l’action pédagogique que les intérêts,
compétences ou talents particuliers qui constituent autant de points d’appui pour les
apprentissages
Travailler en réseau, partager les expériences, s’entre-aider, faire connaître les réussites.
Eviter les querelles de prépondérances ou à l’opposé rejeter la prise en charge sous
prétexte d’incompétence. Inclure absolument les familles
Ces postures éducatives et pédagogiques ne pourront que rassurer les adultes chargés de
l’accueil des enfants en situation de handicap, mais doivent également être élargies à tous
les enfants dont les parcours sont empêchés par quelque handicap que ce soit, notamment
de santé, culturel, social, économique….
Venant de la recherche pédagogique au Canada, elle part du principe que les adaptations
aux besoins des plus fragiles ne nuisent pas aux autres
➢ Utilisation égalitaire :
➢ Flexibilité d’utilisation :
➢ Information perceptible :
Une réduction au minimum des dangers et des conséquences adverses des accidents
ou des actions involontaires
« Donner à l’apprenant une voix et un choix, c’est ainsi que tous les apprenants
pourront s’approprier leur apprentissage, progresser vers leur réussite et cesser
d’avoir honte de la façon dont ils apprennent. »
(Traduction McClaskey et McKay, 2017)
1. Définition
Il ne s’agit pas d’un modèle unique qui s’applique à tous, mais plutôt d’une
approche flexible qui peut être faite sur mesure ou ajustée pour les besoins
de l’individu. » (traduit par Bergeron, Rousseau et Leclerc, 2011, p. 91-92)
3.Comment enseigner ?
Comme professeur, je ne peux rien contre le handicap, mais je peux agir sur
l’environnement pédagogique.
➢ Etre bien au clair avec ses objectifs : qu’est-ce que je veux que mes élèves
apprennent?
➢ Connaître ses élèves
➢ Anticiper, planifier le curriculum
➢ Diversifier les outills
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➢ En étant bien attentif aux principes :
4. 4.Des objectifs
D. REFERENCE A CONSULTER
https://www.capres.ca/dossiers/la-conception-universelle-de-lapprentissage-cua/
B. LES REPRESENTATIONS
Les 6/18 ans vivant dans la précarité se perçoivent plus en difficulté à l’école ou dans
leur famille, plus éloignés du système de soins, plus marginalisés dans leur quartier,plus
en insécurité dans leur environnement proche mais aussi moins associés à la vie
collective que les autres enfants .C’est la triple ou quadruple peine ; la‘’spirale du malheur’’
selon les termes de Catherine Dolto, augmentée du risque de reproduction des inégalités
au cours de la vie de ces futurs adultes en développement ».(Delahaye)
Considérer que les enfants des pauvres ou des familles modestes sont victimes d’un
«handicap social» est un obstacle à la démocratisation de la réussite scolaire.
Parce que cela signifie qu’il faudrait traiterà part beaucoup d’élèves. En effet, le cumul
des catégories d’élèves issus de milieu modeste ou de milieu pauvre, permet de dire que
«bien plus de la moitié des enfants ne sont pas des enfants connivents avec l'école.
1. La disqualification
On définit l’élève par ce qui lui manque (ressources intellectuelles, culturelles, ce qu’il ne
sait pas faire…), et on l’explique par la situation familiale, définie elle aussi par ce qui lui
manque (ressources financières, diplômes, culture….). Ces parents sont de plus considérés
comme démissionnaires, alors que la recherche ne fait que démontrer le contraire.
Les 2ème et 3ème situent la difficulté dans la relation, et permettent d’avoir une lecture en
positif des situations de difficultés ou d’échec. Il s’agit non pas de se concentrer sur les
manques (ce qui empêche l’action), mais de tenter d’expliquer ce qu’il se passe, de
considérer l’élève comme un sujet social, en relation avec l’école, la marge de progression
de l’un et la marge de manœuvre de l’autre.
2.La méconnaissance
La grande pauvreté est souvent invisible « notamment lorsque les personnes concernées
n’ont pas de domicile, ne recourent pas aux prestations sociales auxquelles elles auraient
droit, ou encore sont en situation irrégulière sur le territoirefrançais. ».
La pauvreté est un tabou car les personnes touchées en ont souvent honte, d’où la difficulté
à repérer les situations.
De plus, il est difficile pour les enseignants d’aborder le sujet avec les familles : « Ecole
inclusive n’est pas école intrusive ».
….
« La grande pauvreté est une broyeuse qui avale les parents, les élèves, et parfois même les
membres de la communauté éducative.
Les parents, parce qu’elle les isole et les désarme, parce qu’elle leur ôte toute dignité, les empêchant
d’envisager positivement leur avenir et celui de leurs enfants, tout accaparés qu’ils sont par la survie
au quotidien.
Les élèves, parce qu’elle ne leur donne pas les moyens de venir jusqu’à l’école ou d’y rester.
L’école, parce qu’elle n’a pas les moyens de faire venir les élèves jusqu’à elle, ni de les faire rester.
Les professeurs, parce que la misère leur est souvent insupportable et parce qu’elle les confronte à
leurs limites personnelles et professionnelles en permanence. ».
➢ Malgré ce qu’elle préconise, l’école n’est pas gratuite, mettant ainsi les familles
les plus modestes dans des difficultés fréquentes pour satisfaire à nos demandes :
• La restauration/l’hébergement
• Les fournitures scolaires (cahiers particuliers, livres TD, livres à lire…)
• Le matériel des apprentissages techniques et professionnels (objets
confectionnés au collège, vêtements, chaussures, matériel professionnel en
lycée)
• Les sorties scolaires/pédagogiques
➢
➢ Les relations difficiles parfois avec les familles
• vivent souvent la situation scolaire de leurs enfants dans la culpabilité
• se sentent soupçonnés de négligence.
• Se sentent jugés et trouvent l’école intrusive
➢ Le déroulement de la scolarité :