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Respiration
et caractéristiques
du milieu
Après avoir montré que la respiration permettait aux animaux de peupler le milieu aérien ou aquatique, on
peut s'interroger maintenant sur l'incidence de ce phénomène dans la répartition des êtres vivants. On com-
mence par établir que des facteurs comme la température ou l'agitation agissent sur la teneur en dioxygène
d’une eau, et donc sur la répartition des êtres vivants, avant de montrer le rôle fondamental des végétaux. Les
deux dernières activités sont consacrées à l'action de l'Homme, comme facteur de pollution, mais aussi pour
montrer les moyens développés pour lutter contre celle-ci.
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Les activités du chapitre
Activité 1 Respiration et répartition des êtres vivants
Le point de départ de l'activité est un constat simple à réaliser : d'une espèce à l'autre de poissons,
la répartition dans la rivière n'est pas la même (doc. 1 et 2). Une fois le constat posé, on peut se deman-
der pourquoi. L'hypothèse selon laquelle ces espèces ont des conditions de vie différentes est assez faci-
lement émise par les élèves, et la première partie de l'activité permet de le confirmer.
Dans la seconde partie de l'activité, l'influence de la température (doc. 4 et 5) et de l'agitation (doc. 6)
sur l'oxygénation du milieu sont découvertes par les élèves. Le lien est alors établi avec les conditions
différentes des milieux de vie de la truite et du gardon. On peut en conclure que la teneur en dioxygène
est un des facteurs de répartition des espèces dans la rivière.
➜ La truite a des besoins en dioxygène plus élevés que le gardon. Pour cela, elle vit dans des eaux
plus froides et plus agitées, c'est-à-dire plus riches en dioxygène.
D'où vient le dioxygène dissous dans l’eau ? Question légitime, puisque ce gaz est si important pour
la répartition des êtres vivants dans la rivière. On peut alors faire appel aux connaissances des élèves :
ceux qui possèdent un aquarium savent qu'il est nécessaire d'y adjoindre un bulleur… ou des végétaux !
La première partie de l'activité permet d'établir une relation entre la présence de végétaux et la teneur
en dioxygène de l’eau à partir d'observations et de mesures (doc. 1 à 3), et ainsi de poser une hypo-
thèse : les végétaux produisent du dioxygène à la lumière.
Dans la seconde partie de l’activité, on réalise des expériences pour tester – et ici, confirmer – cette
hypothèse (doc. 4 à 6). C'est l'occasion d'une initiation à la démarche expérimentale : l'observation per-
met dans un premier temps d'émettre une hypothèse sur l’influence d’un paramètre (ici, la lumière), que
l’on teste dans un second temps en faisant varier uniquement ce paramètre (toutes choses restant égales
par ailleurs).
Il est à signaler que les élèves n’ayant pas encore étudié la caractérisation du dioxygène en physique,
nous leur fournissons le protocole.
12 Chapitre 2
( Réponses aux questions pour résoudre le problème
1. Le gaz remontant à la surface est produit par les végétaux.
2. La teneur en dioxygène de l’eau est maximale en début d’après-midi, au milieu de la journée.
3. À la lumière, le niveau de l’eau a baissé dans le tube et monté dans le bécher, donc il y a eu production
d’un gaz qui a chassé l’eau.
4. Le gaz produit ravive une allumette incandescente, donc c’est du dioxygène.
5. La production de dioxygène par les plantes a lieu à la lumière.
L'exemple de la pollution d’une rivière après la traversée d'une grande ville est souvent connu des
élèves. Nous avons choisi d'utiliser une photo unique couvrant la double page pour que les élèves consta-
tent que les milieux en aval et en amont ne semblent pas différents. Mais ce n'est pas le cas des espèces
présentes. On s'intéresse alors à la teneur en dioxygène en amont et en aval, ainsi qu'aux besoins des
espèces qui s'y trouvent. La présence de la ville et les rejets dans la rivière dus aux activités humaines
fournissent un premier niveau d'explication qui sera complété dans l'activité suivante.
➜ Les activités humaines, en raison des rejets dans la rivière, entraînent une diminution de la teneur
en dioxygène de l’eau, ce qui modifie la répartition des êtres vivants.
Cette activité prolonge la précédente en montrant que les rejets d'eaux polluées diminuent la teneur
en dioxygène de l'eau de la rivière (doc. 1 et 2). Un dosage du dioxygène montre aussi que l'eau ayant
ruisselé diminue la teneur en dioxygène (doc. 3).
Dans la seconde partie de l'activité, on s'intéresse à quelques moyens simples de lutter contre les
pollutions (doc. 4 à 6). Le contrôle des rejets domestiques, ou la gestion de l'eau avant son retour à la
rivière, en sont deux exemples.
➜ L’homme ne doit pas rejeter de déchets industriels dans la rivière et veiller à ce que les canalisations
des eaux usées soient séparées de celles des eaux de pluies. Il peut aussi limiter la pollution en trai-
tant les eaux avant de les rejeter dans la rivière.
2 a) La teneur en dioxygène dans la rivière augmente le matin, atteint son maximum au milieu de la jour-
née quand l’éclairement est le plus important, puis diminue et atteint son minimum la nuit dans l’obs-
curité.
b) Les poissons se répartissent dans la rivière selon leurs besoins en dioxygène, la teneur en dioxygène
de l’eau variant d’un endroit à un autre.
c) L’agitation de l’eau favorise l’oxygénation du milieu.
14 Chapitre 2
Découvre avec l’informatique
4 a) Teneur en dioxygène de l’eau à 15 °C : 9,5 mg/L.
Teneur en dioxygène de l’eau à 25 °C : 8 mg/L.
b) La teneur en dioxygène de l’eau diminue avec la température.
c) Teneur en dioxygène de l’eau à 15 °C avec l’élodée : 12,3 mg/L.
d) Dans une eau à 15 °C, la teneur en dioxygène est de 9,5 mg/L sans l’élodée et de 12,3 mg/L avec l’élo-
dée : la présence de végétaux (à la lumière) augmente donc la teneur en dioxygène de l’eau.
e) Dans une eau à 25 °C et avec l’élodée, la teneur en dioxygène de l’eau est de 9,1 mg/L. Cette valeur
est supérieure à celle obtenue dans une eau à 25 °C sans l’élodée (8 mg/L), car la présence de l’élodée
augmente l’oxygénation. En revanche, cette valeur est inférieure à celle obtenue dans une eau à 15 °C
avec l’élodée (12,3 mg/L), car l’augmentation de la température diminue l’oxygénation.
6 a) La teneur en dioxygène de l’eau est de 9,5 mg/L en début d’expérience et de 6 mg/L en fin d’expé-
rience. La truite consomme donc 3,5 mg/L en 10 minutes.
b) La teneur en dioxygène de l’eau est de 9,5 mg/L en début d’expérience et de 8 mg/L en fin d’expé-
rience. Le gardon consomme donc 1,5 mg/L en 10 minutes, soit moins que la truite.
c) Pendant une même période (ici, 10 minutes), la truite consomme davantage de dioxygène que le gar-
don, donc elle a des besoins en dioxygène plus élevés.
d) La truite, aux besoins en dioxygène plus élevés, vit dans le milieu où la teneur en dioxygène est la plus
élevée, c’est-à-dire dans des eaux froides et agitées, alors que le gardon vit dans des eaux chaudes et
calmes.
7 a) Le dioxygène nécessaire à la respiration des poissons est le dioxygène dissous dans l’eau de la rivière.
b) D’après la première ligne du tableau, la teneur en dioxygène de l’eau diminue après l’orage (elle tombe
de 11 mg/L à 2 mg/L) : les poissons meurent sans doute car ils n’ont plus assez de dioxygène pour res-
pirer.
c) D’après la dernière ligne du tableau, le nombre d’organismes microscopiques dans la rivière augmente
après l’orage. Ces organismes peuvent se multiplier car l’orage charrie dans la rivière d’abondants débris
végétaux.
d) Les organismes microscopiques respirent et, de ce fait, consomment du dioxygène, ce qui entraîne une
diminution de la teneur en dioxygène de l’eau de la rivière.
8 a) De la source jusqu’à l’embouchure d’un fleuve, la température de l’eau augmente et l’agitation dimi-
nue.
b) La combinaison de ces deux facteurs (température croissante et agitation décroissante) entraîne une
diminution de l’oxygénation de l’eau de la source jusqu’à l’embouchure.
c) Les poissons sont répartis dans la rivière selon leurs besoins en dioxygène. De la source à l’embou-
chure, on trouvera donc successivement : la truite (besoins les plus élevés, secteur en gorges), le bar-
beau (besoins intermédiaires, secteur en tresses) et la perche (besoins les moins élevés, secteur en
méandres).