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UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


Département de Biologie Animale

Année : 2010
Numéro :53
DIABETE ET INFECTIONS : PREVALENCE ET INCIDENCE DES
DIABETIQUES ET DES DIABETIQUES INFECTES AU CENTRE D’ANALYSE
BIOLOGIQUE ET MEDICALE DU CENTRE HOSPITALIER ABASS NDAO

Mémoire de Diplôme de Master II en Biologie Animale

Spécialité : PARASITALOGIE

Présenté et soutenu en Novembre 2010

Par

Lamine DIAGNE née le 21/11/1985 à kaba

Membres du jury

Président : Pr Bhen Sikina TOGUEBAYE (FST/UCAD)

Membres : Dr Amadou NDIAYE (Directeur du centre hospitalier Abass NDAO)

Pr Ngor FAYE (FST/UCAD

Dr France Lyse Clotilde BA (FST/UCAD

Dr Anna SARR

1
Remerciements

Louange et Glorification à ALLAH, L’OMNIPOTENT, L’OMNIPRESENT,


LOMNISCIENT EXALTE SEUL DETENTEUR DUSAVOIR ET DU POUVOIR
INFINI.LUI qui nous a orientés vers ce domaine et nous a soutenu durant toute notre
formation et nous accordant à chaque fois la réussite.

Par ce présent mémoire l’occasion nous est offerte d’adresser nos remerciements :

A mon père, le tout puissant t’a arraché de notre affection. Nous aurions bien voulu t’avoir à
nos cotés aujourd’hui car ce travail est le résultat de tant de sacrifices pour la réussite de tes
enfants. Que la terre te soit légère.
A ma mère, je n’oublierai jamais tout ce que tu as sacrifié pour notre réussite. Nous prions
DIEU de ne jamais te décevoir et de t’offrir une longue vie accompagnée d’une bonne santé.

Au Dr Ndiaye Amadou, auprès de qui nous avons toujours trouvé disponibilité,


compréhension et un accueil chaleureux dans son laboratoire. Votre suivi constant de nos
travaux et vos qualités humaines nous ont été d’un très grand réconfort.

A Mme.F.L.C.BA, mon professeur encadreur qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de
ce mémoire par sa disponibilité dans l’encadrement et ses conseils.

Au Dr Anna Sarr qui nous a fait l’honneur de participer dans notre jury

Au Pr.B.S.TOGUEBAYE, qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence de ce jury,


malgré ses nombreuses charges administratives et professorales.

Au Pr Ngor FAYE, qui nous a fait l’honneur de participer dans notre et pour tous ses
conseils tout au long de ma formation.

Au Pr. Mbackè Sembene, dont les conseils et les appuis nous ont toujours été si
généreusement donnés.
Au personnel du laboratoire d’analyse médicale d’Abass Ndao, dont l’accueil chaleureux
et la collaboration ont été d’une grande importance.
A mes Camarades étudiants de Kaba, de l’Amicale de Joal, de l’APU et à tous mes
promotionnaires de la FST pour l’atmosphère de soutient et d’entraide qu’ils ont su créer
nonobstant nos différences culturelles, cultuelles, d’âge et de perception.

A mon père Elhadji Diaw, à toute la population de Kaba, de Joal, de Yeumbeul, à ma tante
Ana Ndiaye, à ma maman Penda Touré, à mes Oncles, à mes amis(es), à mes neveux, ainsi
que nos frères et sœurs qui nous ont soutenus tout au long de notre cursus scolaire.

A Moussa Sow, Khadim ndaw, Ablaye seck, Elhadji M Diouf, Maixent Bassene, Fatim Sarr,
et à tous les professeurs et le personnel du LLSS de JOAL, à mes cousins, à mes nièces pour
tout leur soutien et prières tout au long de ma formation.

2
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………i

SOMMAIRE………………………………………………………………………………… ..ii

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………iii

LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………….....iV

LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………………………………..V

INTRODUCTION …………………………………………………………………………….1

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………2

I.1.DEFINITION ……………………………………………………………………………. 2

I.2.PYSIOPATHOLOGIE…………………………………………………………………..…2

I.2.1.Diabète de type 1…………………………………………………………………………2

I.2.2.Diabète de type 2…………………………………………………………………………2

I.3.Symptômes et Diagnostic du diabète ………………………………………………………3

I.3.1.Symptômes de la maladie………………………………………………………………...3

I.3.2.Diagnostic ………………………………………………………………………………..3

I.3.3.Suivi médical……………………………………………………………………………..5

I.4.Evolution et Complications ……………………………………………………………….6

I.4.1.Evolution………………………………………………………………………………….6

I.4.2.Complications…………………………………………………………………………….6

I.5.Autres Complications provoquées par le diabète…………………………………………..8

I.5.1.Des troubles de vision……………………………………………………………………8

I.5.2.Des Complications de l’athérosclérose…………………………………………………...8

I.5.3.Des Complications rénales et autres……………………………………………………..8

3
I.6.Epidémiologie de la maladie……………………………………………………………….8

I.6.1.Epidémiologie générale de la maladie……………………………………………………8

I.6.2.Epidémiologie de la maladie au Sénégal…………………………………………………9

I.7.Les facteurs de risque de la maladie …………………………………………………….. 10

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES…………………………………………11

I. Matériels utilisés…………………………………………………………………………...11

I.1. La Population étudiée……………………………………………………………………11

I.2Consommables et Matériels utilisés……………………………………………………….11

a)Pour le dosage de la glycémie………………………………………………………………11

b) Pour l’examen cytobactériologique des urines………………………………………….…11

II. Méthodes.…………………………………………………………………………………12

a)Pour le dosage de la glycémie………………………………………………………………12

b) Pour l’examen cytobactériologique des urines…………………………………………….13

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION……………………………………….15

I.RESULTATS …………………….…………………………………………………………15

I.1.Répartition du diabète selon le sexe………………………………………………...…….15

I.1.1.La variation mensuelle et le pourcentage des diabétiques selon le sexe………………15

I.2.La fréquence et la répartition mensuelle des diabétiques infectés selon le sexe ………17

I.2.1.La fréquence des diabétiques et des diabétiques infectés ………………………………17

I.2.2. La répartition mensuelle des diabétiques infectés par rapport au sexe ………………17

4
I.2.3.variation du diabète selon l’âge……………………………………………..………….18

I.3.Calcul de prévalence ………………………...…………………………………..………20

I.3.1. prévalence des patients diabétiques et des diabétiques infectes..…………………...….20

I.3.1.1. Prévalence des patients diabétiques ………………………………………………….20

I.3.1.2.Prévalence des diabétiques infectés……...……………………………………………20

I.3.1.3. Prévalence des patients non diabétiques………...………………………………....…20

I.4.Calcul d’incidence………...…………………………………………………..…………20

I.4.1.Incidence mensuelle des patients diabétiques……………………….……..…………21

I.4.2.Incidence mensuelle des diabétiques infectés………………...…………………………21

I.5.Répartition du type de germes chez les diabétiques infectés…………….........…………21

I.6.Répartition des patients et des diabétiques selon la provenance………………………22

I.6.1.Répartition des patients testés selon la provenance……………………………………..22

I.6.2.Répartition des diabétiques selon la provenance………………………………………..23

II) DISCUSSION…………………………………………………………………………….24

Recommandations……………………… …….……………………………………….….28
Conclusion…….……………………………..…….………………………… ...……. ……..29

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………………30

ANNEXE……………………………………………………………………………………..

RESUME……………………………………………………………………………………….

5
Liste des Tableaux

Tableau 1 : Diagnostic d’un diabetique de type 1……………………………………………..4

Tableau 2 : Variation mensuelle du diabète selon le sexe de janvier à juin au CHAN………15

Tableau 3 : Pourcentage des patients testés et des diabétiques par rapport au sexe…………16

Tableau 4 : Fréquence des diabétiques et des diabétiques infectés au CHAN………………17

Tableau 5 : Nombre de diabétiques par rapport au sexe de janvier à juin……………………18

Tableau 6 : Variation de la maladie selon le sexe au CHAN…………………………………19

Tableau 7 : Incidence des patients diabétiques……………………………………………….20

Tableau 8 : Incidence des diabétiques infectés de janvier à juin……………………………21

Tableau 9 : Répartition des germes chez les diabétiques infectés……………………………22

Tableau 10 : Répartition des patients testés selon la provenance……………………………22

Tableau 11 : Pourcentage des diabétiques selon la provenance………………………………22

6
Liste des figures

Fig. 1 : prise sanguine……………………………………………………………………….. ..4

Fig. 2 : Principaux organes touchés par le diabète……………………………………………..7

Fig. 3 : Répartition des patients selon la provenance…………………………………………11

Fig. 4 : Variation mensuelle des diabétiques selon le sexe de janvier à juin au CHAN……..16

Fig. 5 : Nombre de diabétiques infectés par rapport au sexe de janvier à juin………………18

Fig. 6 : Répartition du diabète selon l’âge de janvier à juin au CHAN………………………19

Fig. 7 : Pourcentage des diabétiques selon la provenance……………………………………23

7
LISTE DES ABREVIATIONS

CAD: Centre Anti diabetique

CHAN: Centre Hospitalier Abass Ndao

CLED: Cystine Lactose Electrolyte Deficient

CO2: Dioxyde de Carbone

DID: Diabètes Insulino Dépendant

DNID:Diabete Non Insulino Dépendant

ECBU: Examen Cytobactériologique des Urines

EMB: Eosine Bleu de Méthylène

HDL: High Density Lipoprotein

HbA1C: Hemoglobine Glyquè

IA2: Anticorps anti Insulino

IGA: Immunoglobine

IMC: Indice de Masse Corporelle

LDL: Low Density Lipoprotéine

MHSC: Muller Hinton au Sang Cuit

OMS: Organisation Mondiale de la Santé

8
INTRODUCTION

En Grec, « DIABETE » signifie : « ce qui passe au travers ». Selon l’OMS, le diabète est
l’état d’hyperglycémie chronique chez un individu (12). Le diabète est une maladie chronique
qui évolue souvent de manière silencieuse pendant de longues années. Il est caractérisé par
une hyperglycémie c'est-à-dire par un taux de glucose (sucre) dans le sang anormalement
élevé. Sans être véritablement classé dans les maladies émergentes, il est une maladie non
contagieuse qui se développe de manière épidémique depuis quelques décennies, et dont la
prévalence augmente fortement et rapidement dans tous les pays, laissant supposer qu'outre
une composante génétique, il a un ou plusieurs facteurs environnementaux (11).

Le diabète est une maladie grave puisqu’il peut engendrer la survenue de nombreuses
complications, notamment des complications cardio-vasculaires pouvant aboutir au coma, des
complications cutanées chroniques, des dermatoses ; il peut provoquer aussi de nombreuses
infections comme des troubles de la vision, des complications rénales et des complications
d’artériosclérose (5).

En l’absence d’enquête récente de prévalence du diabète, l’étude de statistiques hospitalières


montre que notre pays n’échappe pas à l épidémie galopante de diabète déjà retrouvée dans
les pays développés. Au Centre Anti-Diabète (CAD) Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao
de Dakar, centre de référence nationale, le nombre de nouveaux cas est passé de 200 par an en
1980 à plus de 2000 par an à partir de l’an 2000. C’est ainsi que de janvier à décembre 2005,
2.411 nouveaux cas de diabète ont été pris en charge dans ce centre.

Des études effectuées en 1979 et 1985 par les équipes des Prs. Ahmédou Moustapha Sow et
Saïd Nourou Diop ont montré des prévalences respectives de 6,9 % et 8,5% (7). C’est dans ce
cadre que cette étude nous a été confiée est menée pour évaluer l’impact du diabète et de ses
infections associées au Laboratoire d’Analyses biomédicales du Centre Hospitalier Abass
Ndao. Une meilleure connaissance de la maladie Plus spécifiquement, il s’agira pour nous de
déterminer la prévalence et l’incidence des diabétiques et les infections associées au centre et
de les comparer par rapport aux résultats fournis par l’OMS et d’autres chercheurs.

Notre mémoire s’articule sur trois grands chapitres : le premier chapitre est une synthèse
bibliographique sur le diabète et ses infections associées ; le deuxième chapitre est consacré
aux matériel et méthodes d’étude ; le troisième chapitre présente les résultats que nous avons
obtenus et leur discussion.

9
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1) DÉFINITION
Le diabète est une maladie évolutive et métabolique, se caractérisant par une hyperglycémie
chronique, c’est-à-dire un taux de glucose (sucre) dans le sang anormalement élevé. Chez une
personne saine, le pancréas secrète une hormone, l'insuline, régulant la glycémie ou taux de
sucre dans le sang. Le patient diabétique souffre d'une production inadaptée en insuline. En
termes plus « médicaux et officiels», le diabète est défini par une glycémie supérieure à 1,26
g/l (7 mmol/l) après un jeûne de 8 heures et vérifiée à deux reprises. Il est aussi défini par la
présence de symptômes de diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) associée à une
glycémie (sur plasma veineux) supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) 2 heures après une
charge orale de 75 g de glucose (critères proposés par l’Organisation Mondiale de la Santé)
(12). On dénombre deux grands types de diabète : type I et type II.

I-2) PHYSIOPATHOLOGIE
I.2.1) Diabète de type I
Le diabète de type I, autrefois dit "insulinodépendant"(DID), touche environ 10% des
Patients(1). Aussi appelée diabète "maigre" ou "juvénile", cette forme de la maladie touche
particulièrement les jeunes. A l'origine de cette affection, on retrouve une destruction
progressive des cellules bêta du pa ncréas qui sécrètent l'insuline. Lors de ce mécanisme dit
« auto-immun », l'organisme fabrique, chez une personne génétiquement prédisposée, des
anticorps contre son propre pancréas. Le seul traitement du pa tient diabétique de type I
consiste en des injections quotidiennes d'insuline.
I.2.2) diabète de type II
Le diabète de type II, anciennement appelé « diabète non i nsulinodépendant » (DNID),
représente environ 90 % des cas (1). Encore appelé diabète "gras" ou de "maturité", il apparaît
généralement après l’âge de 50 ans (2). Cependant, la maladie est en constante progression
chez l'enfant (3). Son expression semble être le résultat de facteurs environnementaux,
essentiellement alimentaires, et comportementaux (surcharge pondérale, sédentarité). Cette
maladie se caractérise par une hyperglycémie, c’est-à-dire un excès chronique de sucre dans
le sang. La maladie évolue de façon insidieuse et reste longtemps asymptomatique c'est-à-dire
sans signes clinques. De ce fait, de nombreux diabétiques ignorent leur état. Le diabète de
type II est la résultante de deux phénomènes :

10
- Dans un premier temps, un état d'insulinorésistance s'établit. L'organisme développe peu à
peu une résistance à l'action de l'insuline et doit en produire une quantité de plus en plus
importante afin de maintenir une glycémie constante.
-Après plusieurs années (10 à 20 parfois), le pancréas ne produit plus suffisamment
d’insuline: c’est l'insu lino-déficience.
I.3) SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DU DIABÈTE
I.3.1) Les symptômes de la maladie
Le diabète est une maladie chronique qui évolue souvent silencieusement pendant de longues
années. Pendant la phase d’insu lino - résistance, la glycémie est plus ou moins équilibrée et
le patient ne ressent pas vraiment de symptômes. En revanche, lorsque l’hyperglycémie
chronique est installée, c’est-à-dire en phase d’insu lino - déficience, les symptômes peuvent
apparaître : soif importante, envie d'uriner fréquente, fatigue (asthénie), amaigrissement. Un
bilan médical rapide s'impose.
Dans certains cas, on dépiste l’existence d’un diabète par l’apparition d’autres pathologies qui
sont souvent associées au diabète comme des infections urinaires répétées, des mycoses, des
furonculoses (affection qui se m anifeste par une éruption continue de furoncles). Parfois,
seuls les signes de complications du diabète permettent de le repérer : troubles visuels,
douleurs ou crampes des jambes, impuissance, pathologie cardiaque ou vasculaire, coma.
D’autres signes physiques peuvent apparaitre : déshydratation, altération de l’état général,
troubles digestifs, troubles neurologiques (céphalées, troubles de conscience), augmentation
de la fréquence respiratoire, hausse du pouls et hypotension.

I.3.2) diagnostic (fig. 1 et tableau 1)

• Diagnostic d’un diabétique de type 2 (fig. 1)


Le diabète se diagnostique par une simple prise de sang avec, principalement, un
dosage de la glycémie. Le diabète sucré se définit par une glycémie à jeun supérieure
ou égale à 1,26 g/L (7 mmol/L, après un jeûne de 8 heures), vérifiée à 2 reprises (1).

11

Fig1 : Prise du sang
SOURCE : A. CISSE, P. LOPEZ SALL, P.A. DIOP (fréquence de la micro albuminurie
au cours du diabète à Dakar).
 Diagnostic d’un diabétique de type 1 (12)

Tableau 1 : Diagnostic d’un diabète de type1


Profil clinique - Sujet jeune (<20ans)
- Pas d’antécédent familial de diabète
- Clinique d’apparition brutale
- Possibilités d’autres maladies auto-immunes
Examens biologiques - Glycémie à jeun à 2 reprises > 1,26 g/L (7mmol/L)
(1ère intention) - Glycosurie et cétonurie
Examens biologiques - Auto anticorps anti GAD, anti IA2, anti-cellules d’îlots, anti-
(2ème intention) insuline (en cas de doute sur l’étiologie du diabète)
Prise en charge - Recherche de maladies auto-immunes associées : dosage de TSH,
d’anticorps anti-transglutaminase (IgA)
- Dosage d’HbA1c, bilan rénal (créatinine, clairance créatinine,
micro albuminurie), bilan lipidique
- Information détaillée + exploration ophtalmologique, dentaire,
cardio-vasculaire, neurologique …

12
 Diagnostic biologique du diabète (1.12)
L’OMS en 1985, puis l’ADA (American Diabètes Association) en 1997, ont
recommandé trois critères simples de diagnostic :
• Glycémie plasmatique veineuse à jeun supérieur ou égale à 1,26 g/l ;
• Glycémie plasmatique veineuse mesurée au hasard supérieur ou égale à 2g/l
chez un patient se plaignant de soif, polyurie ;
• Une glycémie veineuse après charge glucose supérieure ou égale à 2g/l, 2
heures après prise orale de 75g de glucose dans 300ml d’eau ingérée en moins
de 5mn par un patient à jeun.
I.3.3) Le suivi médical
Une fois le diagnostic établi, le diabétique doit régulièrement subir des examens afin de
prévenir la survenue de complications.
 Tous les 3 à 4 mois, la visite chez le médecin traitant permettra de faire le point sur
l’évolution du diabète. Ainsi le médecin procèdera à un examen médical avec :
- Recherche d’une surcharge pondérale (poids, taille, répartition des graisses),
- Prise de la tension artérielle,
- Auscultation du cœur et des vaisseaux,
- Examen des réflexes et de la sensibilité des jambes et des pieds,
- Analyse du résultat du dosage de l’HbA1c (hémoglobine Glyquè) fait au laboratoire (4 fois
par an). Cet examen renseigne sur l’état glycémique des deux derniers mois (14).
 Une fois par an, le médecin prescrira :
- Un bilan lipidique à jeun avec mesure du c holestérol total, du HDL (hight density
lipoprotéine) et LDL cholestérol, et des triglycérides. Le but est de détecter la présence
d’autres facteurs de risques cardiovasculaires,
- Une recherche d’albumine dans les urines (micro albuminurie),
- Une surveillance de la fonction rénale par dosage de la créatinine dans le sang à j eun
(Créatininémie).
- Calcul de la clairance de la créatinine,
- Un examen ophtalmologique : fond d'œil,
- Un bilan cardiovasculaire : électrocardiogramme.
- Un examen dentaire annuel est systématique (6).

13
I.4) ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS
I.4.1) EVOLUTION
Maladie silencieuse et chronique, le diabète peut évoluer durant des années sans que l'individu
n'ait conscience de sa pathologie. Ainsi, lorsque le diagnostic est établi, le diabète perdure en
moyenne depuis déjà 5 ans. Le diabète est une maladie grave puisqu’il peut engendrer la
survenue de complications cardiovasculaires (micro et macro vasculaires) pouvant aboutir au
coma. Celui-ci est principalement dû à des traitements inadaptés, à des maladies associées, à
l'avancement en âge ou à des évènements brutaux (infection sévère, choc). De plus, le diabète
est à l’origine de complications pouvant être, à long terme, la source de graves handicaps
altérant considérablement la qualité de vie.
I.4.2) COMPLICATIONS
Le diabète peut présenter diverses complications cutanées : complications cutanées
chroniques, complications cutanées infectieuses, dermatoses associées au diabète, dermatoses
liées au traitement du diabète, dermatoses accompagnant le diabète secondaire (5). Ces
complications sont occasionnées par une atteinte des vaisseaux qui peut être de 2 types :
- Atteinte des gros vaisseaux visibles à l'œil nu, comme les artères coronaires qui irriguent
le cœur : ce sont les macros angiopathies ;
- Atteintes des micros vaisseaux (visibles seulement au microscope) spécifiquement au
niveau du rein, de la rétine et certains nerfs périphériques : on parle de micro angiopathies.
Les organes ainsi touchés sont :
• Le système cardiovasculaire
Le risque de maladies cardiovasculaires est de 2 à 3 fois plus élevé chez les diabétiques que
dans l'ensemble de la population (3). L'atteinte des artères coronaires est corrélée à
l'ancienneté du di abète mais surtout à l'équilibre du di abète. En effet, un di abétique mal
équilibré présente un risque beaucoup plus important de développer, à terme, une maladie
coronaire qu'un diabétique parfaitement équilibré. Cette atteinte coronaire est due à une
athérosclérose et peut s'exprimer sous la forme d'angine de poitrine (angor) et parfois
d'infarctus du myocarde (8).
• Les yeux
Le diabète sucré provoque des occlusions des petits vaisseaux capillaires de la rétine, une
ischémie (absence d'irrigation) de zones de la rétine et des hémorragies. Cette éventuelle
atteinte de la rétine implique de faire réaliser un examen ophtalmologique annuel même en
l'absence de troubles visuels, afin de détecter la survenue de telles complications(10).
• Les nerfs

14
Le risque d’atteinte nerveuse augmente en fonction de la durée du diabète, mais également de
son mauvais équilibre. Les atteintes des nerfs sont essentiellement dues à une ischémie, c’est-
à-dire à une mauvaise irrigation sanguine de ceux-ci. La neuropathie périphérique touche
surtout les membres inférieurs et entraîne des douleurs, des crampes, une diminution de la
sensibilité, ainsi que des plaies (2).

Fig.2 Les principaux organes touchés par le diabète (7)


Source : Pierrick HORDE : « Les complications du diabète »:sante-médecine.
commentcamarche.net/contents/diabete/03_les_complications_du_diabete.php3 diabète et
infection.

15
I.5) AUTRES COMPLICATIONS PROVOQUEES PAR LE DIABETE
Des analyses effectuées chez les sujets diabétiques ont révélés :
I.5.1) Des troubles de vision (7)
• 2% des diabétiques dans le monde sont aveugles ;
• 10% des diabétiques ont une baisse de l’acuité visuelle ;
• 50% des diabétiques présentent de la rétinopathie diabétique.
I.5.2) Des complications de l’athérosclérose
• De nombreux diabétiques meurent de l’angine de poitrine et d’infarctus du myocarde ;
• Plusieurs diabétiques meurent d’artériopathies des membres inferieures ;
• Plus de 3% des diabétiques meurent d’accidents vasculaires cérébraux ;
I.5.3) Des complications rénales et autres
• 500000 personnes dans le monde sont atteintes de complications rénales ;
• 10% des personnes atteintes d’une maladie rénale sévère sont diabétiques ;
• 50% des diabétiques insulinodépendants sont atteints d’insuffisance rénale.
En plus de ces complications, d’autres infections dues à d es bactéries peuvent toucher les
diabétiques à savoir le Staphylococus aureus, le Candida albicans, Serratia, Klebsiella
pneumoniae.
Le Staphylocoque doré est retrouvé chez 50 % des individus sains au niveau des fosses
nasales et de la gorge. Candida albicans est la levure la plus importante et la plus connue du
genre Candida ; elle provoque des infections fongiques (candidas ou candidose)
essentiellement au niveau des muqueuses digestive et gynécologique. Les candidemies sont
caractérisées par une mortalité de l'ordre de 40% (10).
I.6) EPIDEMIOLOGIE DE LA MALADIE
I.6.1) EPIDEMIOLOGIE GENERALE DE LA MALADIE
La maladie s'est d'abord développée dans les pays riches mais de nombreux indices indiquent
qu'elle se développe rapidement dans les pays pauvres. Les prévalences les plus importantes
en 2003 étaient celle de l’Amérique du N ord (7,9 % de la population Nord-américaine) et
celle de l’Europe (7,8 % de la région Europe) (17). La prévalence augmente en Asie du Sud-
est qui pourrait devenir, d'ici 20 a ns, la zone où le risque de diabète serait le plus élevé
(13,2 % de la population y est déjà victime d'intolérance au glucose (IGT)) (13).
L'Organisation Mondiale de la Santé évoque une véritable épidémie avec un nombre de cas
estimé passant de 30 millions en 1985 à 135 millions en 1995, puis 194 millions en 2003 (12).
L'OMS s'attend à un nombre de diabétiques d'environ 300 millions d'ici 2025. La fédération

16
mondiale du diabète estime qu'en 2003, il y avait 194 millions de diabétiques dans le monde,
c'est-à-dire 5,1 % des adultes en moyenne, et qu'ils seront 6,3 %, d’ici 2025 (12).
En France, la prévalence du diabète est mieux suivie depuis 1998, grâce à d es enquêtes
spécifiques : 2,5 millions de personnes seraient atteintes de diabète de type 2 (prévalence de
3,5 %). 500 000 à 800 000 Français vivraient sans savoir encore qu’ils sont diabétiques(9).
Selon l’OMS, en 1995 et pour l’ensemble du m onde, il y’avait d’avantage de femmes que
d’hommes diabétiques (73 millions contre 62 m illions) et que d’ici 2025, la plus part des
diabétiques des pays développés auront 65 ans contre 45 à 64 a ns dans les pays en
développement (12 ,13).
Le diabète est devenu la quatrième ou cinquième cause de mortalité dans la plupart des pays
développés.
I.6.2) EPIDEMIOLOGIE DE LA MALADIE AU SENEGAL
En l’absence d’enquête récente de prévalence du diabète, l’étude de statistiques hospitalières
montre que notre pays n’échappe pas à l’épidémie galopante de diabète déjà retrouvée dans
les pays développés. Les enquêtes partielles menées au Sénégal sous-estiment certainement
l’ampleur de la maladie : 2 % en zone urbaine (1984) et 0,75 % en zone rurale (1973) (6). Les
prévalences hospitalières montrent une tendance alarmante à l’augmentation. Déjà en 1957,
des études successives dirigées par le Professeur Maurice Payet (*) avaient conclu à d es
prévalences de 1,1% ; elles passèrent à 4,4 % en 1960, puis à 6,9% en 1979 (12). D’autres
études ont montré comme leurs précédentes, la hausse progressive de la prévalence du diabète
au Sénégal. Il s’agit de celles effectuées en 1979 et 1985 par les équipes des Prs. Ahmédou
Moustapha Sow et Saïd Nourou Diop avec des prévalences respectives de 6,9 % et 8,5% ; ces
études font également état d’une majorité de femmes (19% contre 13% d’hommes) parmi ces
diabétiques ; par ailleurs, 6, 50% des femmes diabétiques sont des infectées contre 4,87%
pour les hommes (7).
Au Centre Anti-Diabète (CAD) Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao de Dakar, centre de
référence nationale, le nombre de nouveaux cas est passé de 200 pa r an en 1980 à plus de
2000 par an à partir de l’an 2000 : de janvier à décembre 2005, 2.411 nouveaux cas de diabète
y ont été pris en charge. Depuis sa création, le Centre a répertorié plus de 25 000 diabétiques.
Du point de vue des ressources financières allouées au diabète, l’état subventionne l’achat de
l’insuline humaine à raison de près de 300 m illions de FCFA par an ; or les diabétiques
insulinodépendants représentent environ 10 % des diabétiques sénégalais(10).

17
I.7) LES FACTEURS DE RISQUE DE LA MALADIE
Sans être véritablement classé dans les maladies émergentes, le diabète est une maladie non
contagieuse qui se développe de manière épidémique depuis quelques décennies, et dont la
prévalence augmente fortement et rapidement dans tous les pays, laissant supposer qu'outre
une composante génétique, cette maladie ait un ou plusieurs facteurs environnementaux(11).

• L'obésité et les facteurs environnementaux


L'obésité favorise l'apparition du diabète de type II. Les personnes ayant un Indice de Masse
Corporelle (IMC) supérieur à 30 (donc qualifiées d’obèses) ont environ 10 fois plus de risque
de devenir diabétique. De plus, il existe un autre facteur à p rendre en compte qui est le
Rapport Taille/Hanche. Lorsque la graisse est majoritairement localisée au niveau du tronc,
on parle d’obésité androïde, et c’est là encore un facteur de risque supplémentaire au
développement d’un diabète. Cette obésité est notamment due au mode de vie actuel (15).
• L’alimentation
Dans les sociétés occidentales ce n’est pas la quantité de l’alimentation qui a changé, mais
surtout sa qualité. On observe notamment une augmentation de la quantité de lipides ingérés
(graisses alimentaires), mais également un excès de la consommation des glucides à fort index
glycémique (comme les boissons sucrées par exemple) (18).
• La sédentarité
Les modes de vie actuels se c aractérisent par une sédentarité et un manque d'exercice
physique croissant. Les conditions de vie et de travail sont de plus en plus confortables, et les
loisirs plus sédentaires (11). D’ailleurs, l’obésité est corrélée au nombre de voitures par foyer
ou aux nombres d’heures passées devant la télévision. L’histoire des aborigènes australiens
est démonstrative puisque leur occidentalisation fait surgir une forte prévalence du diabète qui
disparait rapidement lorsque cette population retourne à une vie rurale physiquement
active(18).
• L'hérédité
Aux facteurs environnementaux viennent s’ajouter les facteurs génétiques. Le diabète est une
maladie à p rédisposition familiale. En effet, l'existence d'un père ou d'une mère diabétique
multiplie le risque de survenue de la maladie par deux (16).

18
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

I) MATERIELS D’ETUDE

I.1) La Population étudiée

L’étude s’est réalisée durant six mois, de janvier à juin 2010 au Centre d’Analyses
Biologiques et Médicales du Centre Hospitalier Abass NDAO. La population étudiée est
composée de 213 patients dont 150 femmes et 63 hommes ; 100 de ces patients viennent de la
banlieue de Dakar, 60 de Dakar PLATEAU, 40 de FANN RESIDENCE, 8 de Thiès, 3 de
Mbour et 2 de Kaolack (figure 1).

Figure3 : Répartition des patients selon la provenance

I.2) Consommables et Matériel utilisés

a) Pour le dosage de la glycémie

 Tubes fluorures ;
 Tubes secs, sparadraps, seringues ou aiguilles sous vide ;
 Centrifugeuse, garrot, tampon et gants stériles ;
 Pipettes de 10 et 100μl.
 Spectrophotomètre BTS type 330,

19
 Réactifs : glucose, (Hba1c), cholestérol, créatinine
 eau distillée.

b) Pour l’étude cytobactériologique (Annexe 1)


 Boites de pétri, disques d’antibiotiques, eau oxygénée, disque d’oxydase

 Microscope photonique, sérum de lapin (coagulasse)


 Etuve à 37° et étuve à CO2
 Écouvillons

 Bain marie, mini galerie (Mannitol - Mobilité, Constante de Simons, Kligler


Hajna, Urée - Indole)
 Lames et lamelles, Kovac

 Spéculums, pots stériles pour ECBU

 Bec bunsen, balance de précision, latex staphylocoques, groupage Streptocoques

 Tubes à essai stériles, pipettes pasteur, anse de platine Autoclave, gaz, gants
stériles

 Eau distillée stérile, eau physiologique, milieux de culture (Eosine Bleu de


Méthylène : EMB, gélose au sang cuit : MHSC, Chapman, Muller Hinton,
Sabouraud, Cystine Lactose Electrolyte Déficient : CLED)

 Colorants pour la coloration de Gram (Violet de Gentiane, Lugol, Alcool,


Fushine), portoirs.

II) METHODES D’ETUDE

a) Pour le dosage de la Glycémie

• Prise du sang chez un individu à jeun au moins depuis 8h ;


• Séparation du plasma du sang total de l’individu par centrifugation ;
• Mélanger 1000µl de glucose et 10µl de sérum prélevé ;
• Bien agiter ;
• Laisser incuber pendant 10mn à 37°C ;
• Passage à la lecture au niveau du spectrophotomètre BTS type 330 ;
• Lire la concentration massique de glucose dans le sérum ;

20
• Comparer ces valeurs aux valeurs normales comprises entre 0,8 à 1,10g/l ;
b) Pour Examen Cytobactériologique

b.1) Examen Cytobactériologique des Urines

L’étude est réalisée sur une urine ayant séjourné au moins 4h dans la vessie d’un sujet et elle
vise à savoir si le patient est infecté ou non. Le protocole se déroule comme suit :

 AU PREMIER JOUR
• Examen L’examen macroscopique nous permet de voir, à l’œil nu, l’aspect de
l’urine c'est-à-dire savoir si elle est claire, hématique, légèrement trouble,
trouble ;

• Dilution de 10µl d’urine entière avec 1ml d’eau physiologique ;

• L’urine entière centrifugée sera mise entre lame et lamelle ;

• Ensemencement dans le milieu CLED en boite de pétri, puis on le garde pendant


24h dans l’étuve

• L’examen microscopique :
- L’état frais sur le culot de centrifugation permet de faire la cytologie qualitative
et quantitative : identifier et quantifier les cellules épithéliales, les leucocytes,
levures, hématies, cristaux, parasites, etc.
- Coloration de Gram puis observation au microscope photonique pour identifier
le type de germe et la nature du Gram : positif ou négatif.
 AU DEUXIEME JOUR
• Observation au niveau du m ilieu de CLED à l’œil nu pour faire le
dénombrement des germes urinaires : compter le nombre de colonies ;
• Faire un Gram pour confirmer la nature et le type de germe ;
• Pour confirmer qu’il y a infection urinaire, il faut la présence des leucocytes
en nombre élevé mais aussi la présence de colonies >10 germes/ml.
• Ré isolement sur un milieu MH pour avoir une souche pure.
• Mini galerie pour identifier le germe
• On termine par l’Antibiogramme qui montre le comportement du germe vis-à-
vis des antibiotiques.

21
b.2) Examen du pus ou du prélèvement vaginal

Dans cet examen on utilise le même procédé qu’au niveau de l’ECBU sauf qu’au niveau de
l’ensemencement on utilise les milieux suivants : Sabouraud, Chapman, EMB, MH, MHSC
sans faire de dilution tout en respectant la démarche suivante : examen macroscopique,
examen microscopique (état frais et Gram), culture, identification et antibiogramme.

c) Méthodes de calcul

Pour calculer la prévalence, on a comme population totale 213 patients.

Prévalence=Nombre de cas/population totaleX100

L’Incidence=nombre de nouveaux cas/population totale x 100

22
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

I) RESULTATS

I.1) Répartition du diabète selon le sexe

Les résultats sont présentés sous forme de tableaux et de diagrammes.

I.1.1) La variation mensuelle et le pourcentage des diabétiques selon le sexe

La variation mensuelle des diabétiques selon le sexe

Cette variation mensuelle des diabétiques est représentée dans le tableau 2 et la figure 3

Tableau2 : la variation mensuelle des cas de diabète selon le sexe entre Janvier et Juin
2010 au Centre Hospitalier Abass NDAO

MOIS NBRE DE NBRE DE HD FD % HD % FD


PATIENTS DIABETIQUES
TESTES

JANVIER 31 03 0 03 0 100

FEVRIER 35 02 0 02 0 100

MARS 26 01 0 01 0 100

AVRIL 28 06 04 02 66.66 33.33

MAI 47 13 06 07 46.15 53.85

JUIN 46 12 04 08 33.33 66.67

TOTAL 213 37 14 23 37.84 62.16

HD = Hommes Diabétiques ;% HD = Pourcentage des Hommes Diabétiques

FD = Femmes Diabétiques ; % FD = Pourcentage des Femmes Diabétiques

23
Fig. 4 :Variation mensuelle des diabétiques selon le sexe entre Janvier et Juin

D’après le tableau 2 et la figure 4, 37.84% des diabétiques sont des hommes contre 62.16%
de femmes. Nous constatons aussi que le nombre de patients a augmenté largement pendant
les mois de mai et juin, Cependant nous constatons une absence totale de diabétiques chez les
hommes pendant les mois de janvier et février.

• Le pourcentage des patients testés et des diabétiques infectés par rapport au sexe

Ce pourcentage est représenté dans sous forme de tableau (tableau 3)

Tableau 3: Pourcentage des patients testés et des diabétiques par rapport au sexe

Sexe Hommes Femmes Effectif % Hommes % Femmes

Patients testés 63 150 213 29,%57 70,43%

Patients 14 23 27 22,22% 15,33%


diabétiques

Les résultats montrent que sur 213 patients testés, on a 63 hommes contre 150 femmes soit,
respectivement, 29,57% et 70,43%. Nous constatons aussi que 23 des 150 femmes sont
diabétiques et 14 des 63 hommes sont diabétiques, soit, respectivement, 15,33% des femmes
et 22,22% des hommes testés.

24
I.2) La fréquence et la répartition mensuelle des diabétiques infectés selon le sexe

I.2.1) La fréquence des diabétiques et des diabétiques infectés

Cette fréquence varie selon le sexe (tableau 4)

Tableau 4 : La fréquence des diabétiques et des diabétiques infectés au C.H.A.N

Sexe HD FD Total FDI HDI Total

Nbre 14 23 27 17 09 26

Patients testes 63 150 213 150 63 213

Fréquence 06,50% 10,70% 12,67% 07,90% 04,22% 12,20%

Fréquence 08,60% 06,06%


moyenne

HDI=Hommes Diabétiques FDI= Femmes Diabétiques Infectés

Les résultats montrent que sur un e ffectif de 213 pa tients, la fréquence des femmes
diabétiques est de 6,50% contre 10,70% des hommes pour une fréquence moyenne de 8,60%.
Nous constatons aussi que sur un effectif de 213 patients, nous avons une fréquence de 7,90%
de diabétiques infectés pour les femmes contre 4,22% pour les hommes et une fréquence
moyenne de 6,06%.

I.2.2) La répartition mensuelle des diabétiques infectés par rapport au sexe

La répartition mensuelle des diabétiques infectés varie selon le sexe mais aussi dépend du
nombre de patients testés (figure 4 et tableau 5).

25
Fig5 : le nombre de diabétiques infectes par rapport au sexe au C.H.A.N

FDI=Femmes Diabétiques Infectés, HDI=Hommes Diabétiques Infectés

Tableau 5: le nombre de diabétiques infectes par rapport au sexe de Janvier à Juin

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Total

Patients 31 35 26 28 47 46 213
testes

HDI 0 0 0 01 05 03 09

FDI 02 01 01 0 06 07 17

Les résultats du tableau 5 et la fig. 5 montrent que le nombre de diabétiques infectés a


augmenté de façon exponentielle de Mai à Juin et sur les 213 patients testés on a 2 6
diabétiques infectés. On constate aussi de janvier à mars on à pas d’hommes diabétiques
infectés et aussi de février à avril on a un seul cas de diabétique infecté par mois.

I.2.3) La variation du diabète selon l’âge

Le nombre de diabétiques de janvier à juin 2010 au laboratoire varie suivant le nombre de


patients venu faire le test mais aussi suivant l’âge (tableau 6 et figure 5)

26
Tableau 6: la variation de la maladie selon l’âge au C.H.A.N

Age Nombre de patients testés Nombre de diabétiques

15-20 10 0

20-25 12 1

25-30 10 1

30-35 15 1

35-40 20 2

40-45 25 2

45-50 28 3

50-55 30 7

55-60 27 8

>60 36 12

Fig. 6: la répartition du diabète selon l’âge de Janvier à Juin au C.H.A.N

27
D’après le t ableau 6 et l a fig. 6 on note une nette répartition du di abète par rapport à
l’âge. Tous les patients testés sont âgés de15 à 60 ou pl us. Nous constatons que tous les
patients testés âgés de 15 à 2 0 ans n’ont pas le diabète et seulement 2 patients sont
diabétiques sur l es 22 testés âgés de 20 à 3 0 ans. Par contre le nombre de diabétiques
devient de plus en plus important à partir de 50 ans avec 15 diabétiques sur 57 testés âgés
de 50 à 60 a ns. Le nombre devient plus inquiétant avec les personnes du t roisième âge
dont 12 diabétiques sur 36 testés ont plus de 60 ans.

I.3) Calcul de prévalence


I.3.1) Prévalence des patients diabétiques et des diabétiques infectes
I. 3.1.1) prévalence des patients diabétiques
Le nombre de patients testés de janvier à juin est de 213, le nombre de diabétiques est de 37,
sa prévalence est de 17,37%.
I.3.1.2) Prévalence des diabétiques infectés Sur
les 213 patients testés nous avons 26 diabétiques infectés ce qui correspond à une prévalence
de 12,21% et leur prévalence par rapport au total des diabétiques est de 70,27%.

I.3.1.3) Prévalence des patients non diabétiques


Sur 213 patients testés on a 176 patients non diabétiques qui correspondent à une prévalence
de 82,62%.
I.4) Calcul d’Incidence

I.4.1) Incidence mensuelle des patients diabétiques


L’objectif est de déterminer l’incidence mensuelle des patients qui ont le diabète au C.H.A.N
entre Janvier et Juin 2010 (tableau 7)
Tableau 7: Incidence des patients diabétiques
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin TOTAL
Nbre de 03 02 01 06 13 12 37
nouveaux
cas
Incidence 08,10% 05,40% 02,70% 16,21% 35,14 32,43% 16,66%

Les résultats du tableau 7 montrent que le nombre de nouveau cas est très faible de Janvier à
Mars avec des cas respectifs de 03, 02,01 et que ce nombre va augmenter jusqu’à 06 en Avril
avec une incidence de 16,21%.Nous constatons que l’incidence devient inquiétante en Mai et

28
Juin avec des valeurs respectives de 35,14% et32, 43%. Cependant nous pouvons remarquer
l’incidence moyenne des patients diabétiques est sensiblement égale à c elle des diabétiques
infectés 16,66% contre 66,62%.

I.4.2) Incidence mensuelle des diabétiques développant une infection

L’incidence des diabétiques infectés de janvier à juin varie selon le nombre de cas (tableau 8)

Tableau 8: incidence des diabétiques infectés de Janvier et Juin au C.H.A.N

Nombre de Incidence des diabétiques


Mois
nouveaux cas Infectés

Janvier 02 07,6%

Février 01 03,8%

Mars 01 03,8%

Avril 01 03,8%

Mai 11 42,30%

Juin 10 38,46%

Incidence moyenne 26 16,62%

Les résultats du tableau 8 montrent que l’incidence des diabétiques du mois de Janvier est
beaucoup plus important que celui de Février qui reste invariable jusqu’en Avril cependant le
nombre de nouveaux cas devient inquiétant de Mai à Juin avec des incidences respectives de
42,30% et 38,46% et que l’incidence moyenne est de16, 62%.

Il faudra aussi signaler le nombre de nouveaux cas très faible entre Février et Avril avec un
seul nouveau cas pour chaque mois.

I.5) Répartition du type de germes chez les diabétiques infectés


Les résultats au laboratoire montrent différents types de germes trouvés (tableau9)

29
Tableau 9 : Répartition des germes chez les diabétiques infectés

Types de Streptococcus Stapylococus.aureus Candida Serratia sp Total


germe pneumoniae albicans

Nbre 3 12 6 5 26
diabétiques
infectés

% des 11,54% 46,15% 23,08% 19,23% 100%


germes

Les résultats nous montrent que sur 26 diabétiques infectés 12 personnes ont le Staphylococus
aureus, 6 Candida albicans, 5 Serratia sp, et 3 Streptococcus pneumoniae. En terme de
pourcentage nous constatons que 11,54% des diabétiques infectés ont le streptococus
pneumoniae, 46,15% le Staphylococus .aureus, 23,08% le candida albicans et 19,23% le
serratia sp.

I.6) La répartition des patients et des diabétiques selon la provenance

I.6.1) La répartition des patients testés selon la provenance

De janvier à juin nous avons constaté que les patients testés sont venus de localités différentes
(tableau10).
Tableau 10: Répartition des patients testés selon la provenance

Lieux Banlieue Dakar Fann Thiès Mbour Kaolack Total


plateau Résidence

Nbre 100 60 40 08 03 02 213


patients

% des 46,95% 28,17% 18,78% 03,75% 01,41% 0,94% 100%


patients

Les résultats montrent la répartition nette des patients selon la provenance, nous constatons
que 46,95% des patients testés viennent de la Banlieue, 28, 17% Dakar plateau, 18,78% Fann
Résidence, 03,75% de Thiès, 01,41% Mbour et 0,94% de Kaolack. Les résultats démontrent
que la majeure partie des patients viennent de la Banlieue.

30
I.6.2) La répartition des diabétiques selon la provenance
Le pourcentage des diabétiques selon la provenance montre une nette répartition de la maladie
(tableau 11 et figure 6)
Tableau11 : pourcentage des diabétiques selon la provenance

Lieux Banlieue Dakar Fann Thiès Mbour Kaolack


plateau Résidence

Nbre testés 100 60 40 08 03 02

Nbre 12 12 09 0 02 02
diabétiques

% des 12% 20% 22,50% 0% 66,67% 100%


diabétiques

Fig7: pourcentage des diabétiques selon la provenance

Les résultats du tableau 11 et de la fig.7 montrent que sur les 37 di abétiques obtenus 12
viennent de la Banlieue, 12 de Dakar plateau, 9 de Fann Résidence, 2 de Mbour, 2 de Thiès
qui correspondent à des pourcentages respectifs de diabétiques trouvés par rapport aux
patients testés de chaque localité 12% ; 20% ; 22,50% ; 66,67% ; 100%. Nous constatons
alors que Kaolack, Mbour sont les localités les plus touchées.

31
II) Discussion

L’étude a été réalisée de manière aléatoire sur des patients venus de différentes localités.
Les résultats sur la variation mensuelle et le pourcentage des diabétiques selon le sexe
montrent une répartition de la maladie. Nous constatons que sur 213 patients testés on a 37
diabétiques dont 23 femmes et 14 hommes, qui correspondent aux pourcentages respectifs de
62,16% et37, 84% Cela montre que les femmes sont plus exposées à cette maladie. Ces
résultats correllent bien avec ceux trouvées par l’OMS en 1995 qui estimait que pour
l’ensemble du monde il y’avait d’avantage de femmes que d’hommes diabétiques (73 millions
contre 62 millions) (12,13).
Cette différence énorme de la répartition de la maladie pourrait être due à plusieurs raisons.
Beaucoup de femmes ne font pas d’activités physiques pour éliminer l’excès de sucre, elles
sont trop sédentaires. Pour la sédentarisation l’exemple des aborigènes australiens est
démonstratif puisque leur occidentalisation fait surgir une forte prévalence du diabète qui
disparait rapidement lorsque cette population retourne à une vie rurale physiquement active
(11,18). L’alimentation pourrait aussi être un des facteurs de cette différence. En effet des
études ont prouvées que le grignotage des aliments à tout moment qui est fréquent chez les
femmes entraine une fatigue des organes et surtout le pancréas ce qui pourrait être une cause
pour le diabète. Ce ci a été prouvé par des médecins en France sur les risques du diabète (15).

Les résultats sur le pourcentage des patients testés et des diabétiques selon le sexe montrent
que 29,57% des patients testés sont des hommes contre 70,43% des femmes et que 22,22%
des hommes testés sont diabétiques contre 15,33% pour les femmes. Ces résultats ne
correspondent pas à ceux fournis par l’OMS et au Centre Mark Sankalé qui montrent que
19% des femmes testés sont diabétiques contre13% des hommes (7,1).Ces résultats
pourraient être dus par le nombre important de femmes venu faire le test 150 contre 63 pour
les Hommes. Nous constatons que pendant les mois d’Avril, Mais et Juin le nombre de
diabétiques est très élevé et ceci peut être dû à plusieurs facteurs :
D’abords pendant ces mois une caravane de consultation gratuite a été organisée à l’Hôpital
dirigée par Mr Mbaye ce qui pousserait à la population de venir se consulter et la
sensibilisation aurait joué un rôle important pendant ces mois.
Du point de vu économique les mois de janvier à Mars coïncidaient avec la hausse du prix
des denrées alimentaires ce participerait à une baisse de consommation de sucre ce pourrait
diminuer le risque du diabète.
Les résultats sur la répartition des diabétiques infectés par rapport au sexe montrent une nette

32
répartition. Mais nous constatons que 70,27% des diabétiques développent une infection. Ces
résultats correllent avec ceux fournis par l’OMS en France, en Asie et en Amérique que75%
développent des infections (2,6).Mais aussi nous avons 07,90% des femmes diabétiques sont
infectés contre 04,22% des hommes et la fréquence moyenne est de 06,06%.Ces résultats
sont confirmés par les travaux de KAGNOTE et Pierrick Horde sur les infections liées au
diabète avec 06,50% des femmes diabétiques infectées contre 04,87% des hommes (5,6).
Une des explications sur le nombre de diabétiques infectés qui est beaucoup plus important
chez les femmes que chez les hommes pourrait venir du fait que la plus part des femmes
diabétiques ne font pas du sport pour réguler leur taux de sucre, la maladie a tendance à
évoluer de manière chronique et silencieuse et fait appel à d’autres infections.
Au niveau de la répartition des diabétiques par rapport à l’âge, nous constatons que sur 37
diabétiques 27 sont âgés de 50 à 60 ans au plus,9 de 25 à 50 ans et 1 de 15 à 25 ans.ces
résultats correllent avec ceux fournis par l’OMS au niveau mondial et ceux de Pr Seydou
Nourou Diop au Sénégal que 90% des diabétiques sénégalais sont Non Insu lino Dépendante
donc des adultes et 10% du diabète jeune (1).
Ces résultats montrent que le diabète apparait à partir de 50 ans, nous constatons que 33,33%
des personnes du troisième âge testés sont diabétiques ce ci pourrait être dû pour diverses
raisons à l’alimentation, à la sédentarité, la plus part n’effectuent pas du sport.
Sur la prévalence du diabète nous constatons que sur 17,37% de diabétiques on a 6,57% pour
les hommes et 10,79% pour les femmes et sur 12,20% de diabétiques infectés on a 7,98%
femmes et 4,22% hommes. Ces résultats ne correllent pas avec ceux obtenus au niveau
national dont la prévalence est de 2 à 3 % et 6% en Afrique Subsaharienne (1).Ils ne
correspondent pas à ceux fournis par Maurice Payet, Moustapha sow et Nourou Diop qui
donnent des prévalences de 06 à 5% (6).
Cette différence pourrait être due à plusieurs facteurs d’abords sur le choix de l’échantillon
qui est constitué de patients à qui on a fait soit ECBU soit PV, soit KAOP, soit analyse du
PUS et en même temps un test de diabète alors que pour l’échantillon au niveau national il
concerne les patients uniquement du test de diabètes.

Les résultats obtenus sur l’Incidence moyenne des diabétiques 2,88% ne coïncident pas avec
ceux trouvés au niveau national, en France, en Afrique sub saharienne (15). Ce ci est dû par le
fait que le nombre de diabétiques avait largement augmenté pendant les mois d’Avril, Mais,
Juin dû à plusieurs facteurs économiques, sanitaires et la sensibilisation.

33
Pour les diabétiques infectés nous constatons que plus le nombre de diabétiques augmente
plus l’infection liée au diabète devient inquiétante avec 2,02%. Cette hausse est due par le non
prise en charge des diabétiques, au nombre important de diabétiques de troisième âge.

Pour la répartition des différents germes trouvés chez les diabétiques nous constatons que 12
patients développent le germe d e staphylocoque aureus, 6 ont le Candida albicans, 5 sont
infectés par du Serratia sp et 3 de Streptococcus pneumoniae.
Staphylocoque aureus vit dans les fosses nasales et la gorge, il est également présent (en plus
faibles quantités) dans le tube digestif et au niveau du périnée. À partir du r hinopharynx la
bactérie est disséminée sur la peau par les aérosols et est souvent présente sur les vêtements et
dans les squames. Il est pathogène et aime les fortes concentrations de sucres raison pour
laquelle il est fréquent chez le diabétique (10).
Candida albicans est l'espèce de levure la plus importante et la plus connue genre Candida.
Il est retrouvé dans plus de 80% des infections vaginales et dans les voies génitales de la
femme enceinte (9). Elle provoque des infections fongiques essentiellement au niveau des
muqueuses digestive et gynécologique. Pathogène opportuniste très polyvalent, il peut être
responsable d'infection superficielle cutanée, causer un érythème fessier chez les nouveau-
nés, une bronchopneumonie et/ou une pneumonie, une vaginite, une balanite ou être
responsable d'infections profondes (18).

Streptococcus pneumoniae et Serratia sp sont aussi des organismes pathogènes et provoquent


des infections chez les diabétiques. Streptococcus pneumoniae fut isolé pour la première fois
par Louis pasteur en1881 de la salive d’un enfant mort de la rage (2).Et en 1883 TALMON
isola ce germe dans les crachats rouillés des pneumoniques (7). Ces deux espèces ont été
retrouvées dans des infections urinaires dans les travaux d’Alain Gustave et Dieme dans des
pourcentages de12, 06% et 4,31% (1).

Nous constatons que tous les germes rencontrés ne sont pas spécifiques du diabète car ils sont
retrouvés dans d’autres types d’infections.

Pour la répartition des patients selon la provenance nous constatons que la plus part d’entre
eux viennent de la Banlieue, Dakar Plateau et Fann Résidence avec des pourcentages
respectifs de 46,95% ; 28,17% et 18,78%. Si nous comparons ces résultats par rapport au
nombre de patients venus de chaque localité, nous constatons que Kaolack est la zone la plus
touchée avec 2 diabétiques sur 2 patients testés suivi de Mbour. Ce ci pourrait être du par le
faite que c’est une zone frontalière avec la Gambie où le sucre est moins couteux donc son

34
utilisation important peut conduire aux diabètes. Ensuite Mbour 2 diabétiques sur 3 patients
qui est aussi une zone touristique où les conditions de vie sont abordables.

Suivie de Dakar plateau et Fann Résidence avec respectivement 20% et 22,50% sont des
localités ou les personnes vivent pour la plus part dans des conditions abordables.

Des enquêtes sur leur alimentation montrent qu’elle est riche en graisse, qui ne se basent sur
les trois repas autrement dit le grignotage est très remarqué dans ces quartiers où le frigo est
toujours à la portée. Cette couche de la population est aussi très sédentaire qui ne se déplace
qu’en la voiture. Et ce ci est confirmé par les travaux d’Alain GUSTAVET (1).

Pour la Banlieue malgré un nombre important de patients venus faire le test ils ne font que
3% des diabétiques ce qui correspond à 1 2% des patients issus de cette localité. Plusieurs
facteurs peuvent expliquer cette différence. Des enquêtes faites sur le train de vie ces
populations révèlent que 40% ont des difficultés d’accomplir les trois repas, 20% se déplacent
en voiture pour des distances faibles, 70% font un t ravail qui demande beaucoup d’efforts
physiques.

35
RECOMMANDATIONS

Les résultats que nous avons obtenus nous poussent à formuler les recommandations
suivantes en direction :

a) Du personnel du laboratoire, il faut :

Séparer les paillasses pour chaque produit pathologique ;

Ajouter dans le bulletin d’analyses des diabétiques leur lieu de provenance, le bilan pour les
renseignements épidémiologiques et les autres infections rencontrées ;

Standardiser les équipements ;

Aseptiser les zones de travail, les poignés de porte et matériels utilisés en bactériologie.

b) Des patients il faut :

Sensibiliser la population à venir faire le test du diabète en organisant des journées de test ;

Organiser des causeries sur le diabète pour la population.

c) De l’Etat il faut :

Que l’Etat augmente la prise en charge des diabétiques pour diminuer ;

Perfectionner la formation des personnels de santé ;

Que l’Etat augmente les centres diabétiques et réfectionner le centre marc Sankalé.

36
CONCLUSION

Notre étude sur le diabète et infections au laboratoire d’analyse médicale du centre hospitalier
ABASS NDAO de janvier à juin 2010 nous permet de tirer les conclusions suivantes :

Nous avons pu évaluer la prévalence hospitalière du diabète dans ce laboratoire qui est de
62,62% et une incidence moyenne qui est de 12,21% puis nous avons constaté que le Sénégal
est dans une position inquiétante et que les résultats obtenus différent largement de ceux
fournis par l’OMS (2 à 3%).

Cette étude nous a permis d’évaluer le degré de l’évolution de la maladie, de distinguer


les différentes infections liées au diabète mais aussi les complications causées. Nous avons
constaté dans notre étude que la maladie touche beaucoup plus les femmes que les hommes
on a 6,57% d’hommes diabétiques et 10,79% pour les femmes.
Nous constatons aussi sur 12,20% de diabétiques infectés on a 7,98% femmes et 4,22%
hommes.

Les résultats nous montrent aussi que les causes de la maladie sont diverses à savoir
l’alimentation, la sédentarité mais aussi elle peut être génétique. Par rapport à l’âge l’étude
nous montre que le diabète touche de plus en plus les personnes du troisième âge avec un
pourcentage de 33,33%.

Les résultats nous ont permis de fournir le maximum d’information par rapport à la maladie
en effet nous avons constaté que le diabète touche de plus en plus les quartiers citadins
comme Fann Résidence, Dakar Plateau, mais aussi Mbour et Kaolack.

L’étude nous a p ermis de mieux connaitre les infections liées à cette maladie, de pouvoir
comparer les pourcentages obtenus de janvier à juin au CHAN à ceux fournis par l’OMS et
d’autres chercheurs mais aussi de déterminer le pourcentage des germes isolés à savoir
11,54% à Streptococcus pneumoniae, 46,15% à Staphylococus .aureus, 23,08% à Candida
albicans et 19,23% à Serratia sp.

Elle nous a permis d’avoir plus de connaissances par rapport aux méthodes d’analyse de la
glycémie et d’examen cytobactériologique des Urines dans les laboratoires.

Vus les résultats alarmants du diabète dans notre pays nous lançons un appel à la population
de veiller sur leur régime alimentaire, de faire du sport pour éviter cette maladie.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Exemples de quelques milieux d’ensemencement

L’étuve à 37°c les deux méthodes d’ensemencement

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RESUME :

Le présent travail consiste à faire une étude rétrospective sur le diabète et infections au Laboratoire
d’Analyses de biologies médicales du Centre Hospitalier ABASS NDAO (Dakar) de janvier à juin
2010 afin de pouvoir comparer ces résultats à ceux publiés par l’OMS et les autres chercheurs dans ce
domaine. Elle a porté sur 213 patients.
Notre méthodologie s’articule sur deux grandes parties :
La première phase consiste à faire un test de diabète par la méthode du dosage de glycémie à toutes les
personnes pour vérifier celles qui sont diabétiques en comparant les valeurs obtenues aux valeurs
normales comprises entre 0,8 à 1,10g/l de glucose dans le sang.
La deuxième phase consiste à faire un examen cytobactériologique pour trouver les différentes
infections et les germes isolés chez les diabétiques par la méthode de prélèvement de gorge,
prélèvement vaginal ou par examen cytobactériologique des urines (ECBU). Pour chaque prélèvement
ou ECBU nous adoptons la démarche suivante : examen macroscopique, examen microscopique,
culture, identification et antibiogramme. Les résultats ont donné une prévalence diabétique de 37%
des patients testés, une incidence de 16,66%, une prévalence de diabétiques infectés de 21%, une
incidence de 16,62% et des prévalences de 11,54% pour Streptococcus pneumoniae, 46,15% pour
Staphylococus .aureus, 23,08% pour candida albicans et 19,23% pour serratia sp. Devant la gravité
du diabète il conviendrait d’organiser des caravanes de consultations de la maladie, d’augmenter la
prise en charge et l’information sur les facteurs de risque.

Mots-clefs : diabète, infections, Centre hospitalier Abass Ndao, Prévalence, Incidence.

SUMMARY:
The present work consists in conducting retrospective diabetes and infections study in the pathology
laboratory of medical biology of Abass Ndao Hospital (Dakar) from January to June 2010 in order to
compare these results with those found by World Health Organization (WHO) and other actors in this
field. The study involved 213 people.
Our procedure is based on two main parts:
The first step is to get tested for diabetes by the dosage of glycaemia method to all concerned persons
in order to verify those of them who are diabetic by comparing the values obtained with normal
values ranging from 0.8 to 1.10g / l of glucose in blood.
The second phase consists in doing a cytobaceriological examination in order to find the different
infections and discovered germs in diabetics by the method of throat swab, vaginal swab or by doing a
cytobaceriological examination of urine. For each sampling or urinalysis we adopt the following
approach: macroscopic examination, microscopic examination, culture, identification and
antibiogram. The results gave 17.37% of the patients tested as prevalence of diabetic, an incidence of
16.66%, a prevalence of 12.21% of infected diabetics, an incidence of 16.62% and prevalences of
11.54% for Streptococcus pneumonia, 46.15% for Staphylococcus. Aureus, 23.08% for Candida
albicans and 19.23% for Serratia.
Considering the seriousness of diabetes caravans of consultations of the disease should be organized,
support and information on risk factors should be increased.

Key Words: diabetes and infections, Abass Hospital Ndao, Prevalence, Incidence.

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