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net/publication/297738480
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All content following this page was uploaded by Samir Bouaziz on 11 March 2016.
Abstract
The conceptual approach of the geographical information system permits to convert the analogical data
on paper and map in a numeric format and georeferencing. Thus, the numeric geological map constitutes
an essential support that participates more and more in the creation of help maps to the decision.
The data base conceived for the region covering the geological leaf of Agareb n° 106 to 1/50 000, to
create under of software of SIG (Bow / Info and Bow / View), permitted the integration of
geomorphology data and geological. The integration of these data in a SIG encourages a
complementary geological survey facilitating a better interpretation and analysis of phenomena.
Results represent in the thematic map development: maps of isovaleurs, of slopes, of permeability, of
the fracturation, of the road network, of the hydrographic network and geological map,. These maps
have been superimposed to the numeric model of land (MNT) that permits to fear the morpho-
structural features in 3D better.
Besides, an interfacing has been developed by the slant of the tool " Visual Basic " between the
cartographic data base and tools of analysis permitting to have, in real time, an analysis of a site or all
one sector.
Keys word: GIS, geomorphology, Elevation model, Agareb
1Université de Sfax, Faculté des Sciences de Sfax, Département de Géologie. 3038 Sfax.
2 Université de Sfax, Ecole Nationale d’Ingénieur de Sfax, Lab. R. 3 E (AD-10-02) .3038 Sfax
3 Faculté des Sciences de Tunis, Département de Géologie.1060 Campus universitaire. Tunis.
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INTRODUCTION
Un système d’information géographique est un système informatique conçu pour la collecte, le
stockage et l’analyse d’objets et de phénomènes où la localisation géographique est une caractéristique
importante ou critique pour l’analyse.
Le SIG offre toutes les possibilités de concevoir des bases de données. Ainsi, ses capacités
spécifiques lui permettent d’être un outil unique, accessible à un public très large pour une très grande
variété d’applications. Il intègre tous types d’informations pour mieux visualiser les différents
scénarios, présenter les idées et appréhender l’étendue des solutions possibles dont le but ultime est
l’aide à la décision.
Notre travail consiste à développer une approche en utilisant les outils SIG (Arc View et Arc-Info
d’ESRI) pour une meilleure exploitation de la carte géologique numérique. Ceci consiste à reproduire
la carte géologique numérique en représentant les différentes couches relatives aux unités
lithologiques et aux accidents tectoniques, et à vectorisé les courbes de niveau de la carte
topographique. A partir des courbes de niveau en utilisant les algorithmes TIN, nous générons le
modèle numérique de terrain. Ce dernier sera drapé avec la carte géologique numérique pour avoir une
représentation tridimensionnelle de la surface.
I- LE CADRE GEOGRAPHIQUE
Le secteur étudié est celui de la région d’Agareb qui se situe dans le Sahel Safx faisant
partie de la plate-forme orientale tunisienne. Elle couvre la feuille topographique d’Agareb n°
106 aux 1/50 000 qui a été établie en 1922 par l’Office de la Topographie et de la
Cartographie de Tunisie et présentant une équidistance de 10m (Fig. 1).
Comme la plupart des régions côtières de la Tunisie, la région d’Agareb présente une
topographie monotone montrant des monticules à grand rayon de courbure séparés par de larges
vallées, des plateaux et des plaines, généralement subsidentes et occupées par des sebkhas. Les
altitudes ne dépassent guère 200m. Au niveau de cette zone, les altitudes les plus élevées culminent à
141m à Hamadet El Houch et à 183m à Ksar El Merdjine.
La région d’Agareb appartient au Sahel de Sfax. Elle est située entre les latitudes 34°40’-
34°50’ et les longitudes 10°25’-10°45’. Elle est limitée de l’Ouest à l’Est par les plateaux de
Jouaouda, d’Araba, d’El Gouna et de Traka et les plaines de Sfax, d’Ouled Ameur et de Soualah.
Cette région offre une grande opportunité pour l’étude de l’évolution géologique et
paléogéographique et la caractérisation des activités néotectoniques compte tenu des informations
apportées par l’étude de terrain : travaux de cartographie réalisée par Samir Bouaziz, Abdejalil Sghari
et Moncef Benakacha en 2001 dans le cadre du projet de la cartographie du Sahel (Poc /11/117/99)
SERST).
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Afin de bien réussir l’opération de saisie des données cartographiques converties en format
numérique exploitable, celles-ci doivent être géoréférencées. Le géoréférencement est un aspect
fondamental des SIG. Il garantit l’intégration et le passage d’une information. Il établit la relation qui
existe entre une couverture et leur localisation sur la surface terrestre définie par un système de
coordonnées de référence.
1- Procédure de la digitalisation
Dans la présente étude, nous nous sommes basés sur les modules des logiciels de système
d’informations géographiques : Arc View et Arc-Info d’ESRI. Un projet de SIG cartographique est
basé sur les données d’une carte analogique. Il permet de réaliser et de bien visualiser des cartes
thématiques. Selon Bernknopf et al. (1993), « une carte géologique est un affichage graphique
d’information qui utilise une combinaison de couleurs, de lignes et de symboles pour représenter la
composition et les structures des matériels géologiques et leurs distributions à travers et en dessous
d’un passage ». En effet, le système d’informations géographiques est un formidable outil de synthèse
et de présentation de l’information. Cette numérisation consiste à :
- créer sous Arc/Info une couverture : Ainsi, la création de la couverture est la phase primordiale
où on introduit aux minimums 4 points de calage qui sont répartis sur la totalité de la carte et
facilement identifiables de façon à éviter toute confusion avec d’autres objets représentés sur la carte.
Ces tics vont servis à la localisation spatiale dans l’un des systèmes de projection tels que les systèmes
U.T.M, Lambert. La création de l’environnement de travail tolère une marge d’erreur (RMS : Root
Mean Square) qui ne dépasse pas dans notre cas 0.003.
- digitaliser des entités géométriques figurant sur la carte : Ainsi, cette étape permet de
numériser des objets sous forme de points (station de mesure), de lignes (courbe de niveau, réseau
hydrographique) et de surface (limites géologiques). Chaque type d’objet sera traité comme une
couche ou une couverture particulière. Cette dernière représente soit les surfaces par des polygones
(arcs fermés), soit les lignes par des arcs, soit les points par des labels.
2- Correction des erreurs
Cette étape est indispensable pour avoir un support précis et identique à celui du papier. Elle
consiste à :
- vérifier toutes les entités vectorisées : Cette étape s’appelle la création de la topologie. Elle
permet de définir les polygones, de connaître l’adjacence des polygones et de connaître la connectivité
des arcs entre eux. Ceci est assuré par les commandes BUILD et CLEAN. Il s’agit de détecter les
erreurs automatiquement décelables, en contrôlant les valeurs extrêmes des altitudes. Ainsi, la création
de la topologie, l’identification des erreurs et leurs correction modifient la structure topologique de la
couverture. Pour cela, la reconstitution de la topologie est indispensable.
- transformer les points de calage : il s’agit de transformer les points de calage en coordonnées
table aux coordonnées géographiques (λ, φ, h) et cartésiennes (X, Y, Z) pour obtenir à la fin une
couverture géographiquement exploitable.
- habiller et éditer des cartes thématiques sous Arc View : Cette étape permet d’exporter les
couvertures digitalisées sous forme d’un fichier d’extension e.00 en des fichiers d’extension « apr »
lus par Arc View. Pour pouvoir travailler, on utilise l’utilitaire d’import « import 71 » d’Arc View.
Cette technique permet de créer à la demande plusieurs cartes thématiques. Ainsi, l’apport du SIG
pour cette région est précieux. Il nous permet d’avoir une vue synoptique de cette zone et de détecter
certaines formations lithologiques qui s’étendent du Mio-Pliocène jusqu’à l’actuel (Fig.3).
L’ajout d’un champ à la table attributaire indiquant les différentes séries stratigraphiques permet de
réaliser une nouvelle carte (Fig. 4). On peut aussi restituer les zones perméables et imperméables à
l’aide de la localisation des structures tectoniques cassantes et de la nature lithologique (Fig. 5).
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Aussi, à partir de cette table, des opérations statistiques de chaque zone et un diagramme de répartition
peuvent être réalisés. L’interrogation effectuée sur la base de données concernant une lithologie
particulière telle que la croûte calcaire par exemple affiche le résultat représenté sur la figure 6.
La carte du réseau routier va servir comme un guide pour choisir et mesurer les trajets d’une façon
plus rapide (Fig. 9).
La carte du réseau hydrographique renseigne sur la localisation, le cheminement des cours d’eau et
l’évolution hydrologique des bassins versants (Fig. 10).
Après la réalisation du MNT, convertit sous un format 3-D grâce à une commende 3-D scène et
conversion aussi du thème de la couche géologique en format « 3-D shapefil », la superposition est
effectuée sachant que la carte géologique et le MNT aient les mêmes limites et sont projetés dans les
mêmes système de projection. Cette superposition permet de visualiser les différentes unités
lithologiques en pseudo-trois dimensions montrant une couverture sédimentaire dans un système
dynamique évolutif (Fig.14).
Au cours de cette évolution, un certain nombre d’événements et de mécanismes (sédimentaires,
tectoniques, eustatiques, et climatique) vont différencier les aires de dépôts et de reconstituer la
paléogéographie de la région d’Agareb.
CONCLUSION
La numérisation des cartes est d’un intérêt de premier ordre. Il met en évidence la facilité de la
représentation cartographique, l’extraction des cartes thématiques. L’intégration des données
cartographiques dans un système d’information géographique (SIG) favorise une étude géologique
complémentaire facilitant ainsi une meilleure interprétation et analyse des phénomènes.
Pour l’élaboration d’un système d’information géographique pour l’étude et la cartographie
géologique de la région d’Agareb, nous avons montré que l’intégration d’un MNT à la carte
géologique vectorisée apporte une vue tridimensionnelle qui reflète au mieux les unités lithologiques
et la structure géologique.
BIBLIOGRAPHIE
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